Vie politique / Buhez politikel

Aux victimes de l’impérialisme !

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Breizhistance-indépendance et socialisme rend hommage en ce vendredi 11 novembre 2011 à toutes les victimes des guerres impérialistes et en particulier aux soldats bretons morts sous l’uniforme français durant le premier conflit mondial.

Il est coutume de voir fleurir les bouquets tricolores au pied des monuments aux morts où se rassemblent les représentants de l’état français avec képis et casquettes. La « Marseillaise » clôt cette cérémonie à la gloire de « nos braves combattants de 14 » et de la France, bonne mère, qui n’oublie pas ses enfants courageux.

Cette guerre était une guerre impérialiste et capitaliste. Ces milliers de noms qui figurent en lettres dorées sur les monuments aux morts de nos villes et villages, nous ne devons pas les oublier. Ce sont les nôtres, les noms de nos pères tués par une guerre qui ne les concernait pas. Le 11 novembre breton doit être à la fois la condamnation de cette guerre française et capitaliste et le rappel que 200 000 Bretons ne sont pas morts pour la France mais par la France. Laisserons-nous plus longtemps les nationalistes français travestir la réalité historique de cette ignoble boucherie ?

Pourquoi cet immense sacrifice a-t’il été nécessaire ? Pour libérer les peuples des empires centraux ?

Non bien sûr ! Les militaires français voulaient prendre leur revanche sur les allemands suite à leur défaite de 1870 et reprendre une province si peu française, l’Alsace. L’appétit féroce des industriels et la bêtise des hommes politiques firent le reste !

Pour nous Bretons, cette victoire s’est traduite par la mort de 200 000 des nôtres, sacrifiés par ordre du gouvernement français.

En faire des héros ne coûte pas cher alors qu’ils ne savaient pas vraiment, trompés par la propagande, pourquoi ils devaient quitter leur famille et leur pays pour aller mourir à Verdun ou dans la Somme.

Et pour cause, beaucoup d’entre eux ne savaient pas un mot de français avant de partir au front ! La Grande Guerre ce fût aussi cela : un énorme facteur d’acculturation et de francisation de notre peuple. Ce que l’enseignement obligatoire de Jules Ferry n’avait pas encore réussi à faire avant 14 allait être rendu inexorable après la guerre. 14-18 sonne en effet le glas du breton, le carnage de ses locuteurs sur les champs de bataille accélérant le déclin tant espéré par les gouvernements français successifs.

Rejetons les cérémonies des militaristes et impérialistes français qui ont conduit au massacre de 10 millions de paysans et d’ouvriers. Aujourd’hui comme hier combattons la propagande militariste de l’état français ! Pas un breton pour l’armée française !

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