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Nouvelle incertitude sur les chantiers de Saint-Nazaire

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Les pêcheurs sont toujours dans l’incertitude quand à la pérennité de leur activité à cause d’une législation française qui conduit à construire des navires énergivores, mais c’est aussi le cas des ouvriers des chantiers navales. Après la Sobrena, plus grand chantier de réparation navale de l’hexagone toujours en difficulté, c’est au tour des Chantiers de l’Atlantique-STX Saint Nazaire de faire les frais du mépris de la classe dirigeante parisienne pour l’industrie navale, malgré les emplois en jeu.

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En effet, dans le domaine ultra concurrentiel de la construction de paquebots, qui connaît une grave crise, STX Saint Nazaire, dans une situation difficile avait annoncé une bouffée d’oxygène en décembre avec la commande par la compagnie Viking Cruise River de deux “petits” paquebots de luxe (230 mètres de long pour 26.5 mètres de larges tout de même !). Mais depuis… Rien ! Car il y a un problème, c’est la garantie de financement. Et l’état français qui détient un tiers du capital du chantier nazairien n’a toujours rien fait ! Il existe pourtant un organisme, la Coface, qui gère pour le compte de l’état ces questions de garanti mais ce dernier n’a toujours pas donné son feu vert. Et le temps presse ! Car les deux principaux concurrents de STX que sont l’allemand Meyer Werft et l’italien Fincantieri (qui a construit notamment le Costa Concordia) font tout pour récupérer ce contrat. Sans cette commande, ce serait une situation dramatique pour l’emploi dans les chantiers nazairiens chez STX comme pour ses sous traitants.

L’état français, qui se vante d’avoir le plus grand nombre de kilomètres de côtes juste derrière les Etats-Unis, grâce à ses colonies, montre encore une fois qu’il méprise le secteur maritime, au détriment notamment de la Bretagne. La politique est faite par Paris pour Paris. L’industrie navale bretonne ne pourra préserver ses emplois et être renouvelée dans son mode de production, qu’avec un parlement démocratique breton maîtrisant le secteur économique maritime et ayant une représentation direct au sein des instances européennes.

Pour Breizhistance, pays nantais, V. Jacob

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