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juillet 2014

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La Gauche Indépendantiste (Breizhistance) vous invite à la retrouver sur son stand les 5 et 6 juillet à Notre Dame des Landes, et lors des débats avec une intervention de Jonathan Guillaume, le dimanche 6 juillet à 16h30 barnum 3. L’intervention portera sur “Reforme territoriale : Projet d’aéroport, un projet structurant pour un projet technocratique, le Grand Ouest”.

@crédit ACIPA
@crédit ACIPA

La préparation de notre événement de l’été se situe dans une phase charnière :


Nous avons tenu ! Tenu sur nos trois piliers !

Tenu sur la zone !
Après le séisme de l’automne 2012, et son opération César, nous avons préservé collectivement le territoire de la Zad, paysans résistants depuis longtemps installés, habitants récents, citoyens-soutiens très présents. La vie a pu continuer et des projets agricoles pérennes ont pris forme, grâce à Sème ta ZAD et au COPAIN sur la ferme de Bellevue et sur les terres menacées. Des travaux variés sur le terrain notamment avec les Naturalistes en lutte ont encore enrichi notre expertise collective et mis sérieusement à mal les propositions de « compensation » d’AGO-Vinci. Des liens se sont noués, la Zad est plus peuplée, mieux cultivée au printemps 2014 qu’elle ne l’a jamais été. La manifestation du 22 février a montré l’énormité du soutien, tant paysan que populaire, à la défense du territoire menacé. La mobilisation éclair pour Saint Jean du Tertre a sauvé la ferme et donné des garanties pour l’avenir !

Tenu sur le juridique !
Après la décision de garder ouvertes les pétitions par la Commission des Pétitions à Bruxelles en septembre 2013, et malgré la volonté des porteurs du projet de vider à nouveau la ZAD, les arrêtés autorisant le début des travaux ont tardé jusqu’à fin décembre 2013 : peut-être le préfet avait-il conscience de leur fragilité juridique… Ils ont été immédiatement attaqués, tandis que les diverses procédures concernant les expropriations – appel en Tribunal Administratif, Conseil d’État et Cassation – se poursuivent opiniâtrement. Nous venons d’apprendre le lancement par la Commission Européenne d’une procédure d’infraction contre la France, pour cause de fractionnement du dossier et d’insuffisance d’étude d’impact environnemental global !

Tenu sur le plan politique !
Si les porteurs régionaux (CR, CG, Nantes métropole…) n’ont pas été ébranlés sur leurs (mauvaises) bases, les instances politiques nationales ne peuvent plus ignorer ce dossier. Un accord politique capital a été arraché au PS, au prix d’une grève de la faim de 28 jours, en mai 2012 ; il stipulait qu’il ne pouvait y avoir d’expulsions tant que certains recours n’étaient pas menés à leur terme.
Faute peut-être d’autres choix, Jean-Marc Ayrault, encore premier ministre, a acté en février que le début des travaux attendrait le rendu de tous les recours déposés. Cette position a été confirmée par les accords de deuxième tour entre le PS et EELV lors des élections municipales de mars à Nantes et Rennes. Enfin elle a été reprise par Ségolène Royal, nouveau ministre de l’environnement. La volonté politique affichée de respecter le déroulement des procédures juridiques en cours est un premier pas. Nous attendons donc fermement et sereinement, en ne lâchant rien sur le terrain, que tous les recours, notamment ceux concernant la Loi sur l’Eau et l’autorisation de destruction d’espèces protégées, soient apurés aux niveaux national et européen.

S’ils ne peuvent en eux-mêmes représenter la victoire définitive, les retards annoncés sont néanmoins très positifs, tant il devient de plus en plus éclatant, au fur et à mesure que le temps passe, que ce projet est d’un autre âge, périmé jusqu’à l’absurde au vu des actuelles connaissances et législations !

Mais c’est l’abandon pur et simple du projet qu’il nous faut obtenir ! Celui qui permettra que les paysans et habitants vivant sur la zone puissent se projeter enfin dans l’avenir et y fassent émerger de nouveaux projets durables ; celui qui permettra l’optimisation de l’actuel aéroport de Nantes-Atlantique si elle s’avérait un jour nécessaire !
Cet abandon confortera la détermination et l’espoir de tous ceux qui sont engagés dans la lutte contre les Grands Projets Inutiles et Imposés, dévoreurs de terres, de biodiversité, de ressources aquatiques ou fossiles, de subventions publiques !

Le rassemblement des 5 et 6 juillet sur les terres de Bellevue à Notre Dame des Landes sera précédé par des évènements et des caravanes de convergence partant de plusieurs lieux de luttes emblématiques partout en France. Soyons nombreux à les accompagner !

En 2012, nous avons dit « La lutte, c’est maintenant ! »
En 2013, « toujours présents, toujours résistants, plus légitimes que jamais ! Enterrons le projet ! »
En 2014, osons dire : « l’abandon, c’est maintenant ! »
Maintenant qu’il faut l’arracher ! La victoire définitive est à la portée de nos efforts !
Réussissons lors du rassemblement – convergences 2014 une nouvelle mobilisation exceptionnelle !

Nous reproduisons ci-dessous l’intervention du collectif 44=Breizh hier soir au conseil municipal de Rennes. Le collectif a interpellé Nathalie Appéré hier lundi 30 juin sur la réforme territoriale et publié depuis un communiqué sur les réponses… et non-réponses apportées.

La rédaction.

@crédit Bretagne-Info
@crédit Bretagne-Info

Le 19 avril dernier, nous étions 10 000 à Nantes, pour réclamer, l’intégration de la Loire-Atlantique dans la Région Bretagne. Nous pensions que le débat ouvert sur la réforme territoriale permettrait enfin de faire aboutir cette revendication portée par des milliers de bretonnes et de bretons depuis des dizaines d’années.

Le 2 juin, le Président de la République française, François Hollande a présenté la réforme territoriale après moults rebondissements rocambolesques. Autant de signes d’une précipitation et d’une évidente approximation d’une méthode qui a choisi de bâillonner la démocratie populaire et d’ignorer ainsi les aspirations des citoyens.

Après avoir suscité de l’espoir, la réforme territoriale, que l’on n’ose même plus appeler réforme de décentralisation, a comme par le passé, laissé un goût amer de déception dans la bouche des bretonnes et des bretons qui se sont mobilisés ces 40 dernières années pour l’unité administrative de la Bretagne.

Dans l’urgence, en seulement 3 semaines, notre collectif, 44=BREIZH, a réussi le tour de force de réunir derrière notre revendication d’un référendum organisé à la base, et prenant la forme d’une votation citoyenne sur la création d’une Assemblée de Bretagne sur les 5 départements, plus de 30 associations culturelles, un large panel d’élus de l’UMP, de l’UDI, d’EELV, de l’UDB, du parti Breton, de la Gauche Indépendantiste bretonne, du MBP et aussi du PS puisque, par exemple M. JP Le Roch, député du Morbihan était aussi présent aux côtés des 15 000 manifestants samedi dernier. Cette mobilisation sans précédent démontre l’attachement des bretonnes et des bretons à pouvoir choisir leur cadre de vie et leur volonté ferme de pouvoir exprimer leur choix de manière démocratique.

Madame Appéré, alors que vous étiez 1ere adjointe de la ville de Rennes, vous alertiez le conseil municipal en 2009 sur le risque de dilution de la Bretagne dans un Grand Ouest. Le 4 février 2009, ce même conseil municipal votait un vœu prenant en compte, je cite « la réalité historique et culturelle de la Bretagne qui dépasse les limites administratives actuelles. »
Pourtant, vous avez cosigné le 26 mai dernier une tribune éditée dans le journal Ouest-France, où vous prononcez pour la fusion entre la Bretagne et les Pays de la Loire, conduisant de fait au scénario de dilution contre lequel vous mettiez en garde il y 5 ans,et ce, sans demander l’avis ni du conseil municipal ni de la population.
Comment pouvez-vous Mme la Maire justifier ce retournement de situation ?

Vendredi 27 juin, le conseil régional de Bretagne a voté à l’unanimité un vœu en faveur de la réunification de la Bretagne. Parmi les votants, des membres de votre groupe politique au conseil municipal, puisque cumulant les mandats : Eric Berroche (PC), Hind Saoud (PS) et Sylvie Robert (PS). Ces élus s’opposent ainsi à votre position. D’autres groupes politiques ont eux été cohérents en votant un vœu allant dans le sens de la réunification, au Conseil Régional de Bretagne, et en prenant clairement position à Rennes Métropole le jeudi 27 juin. A l’instar de Gaëlle Rougier et Sylviane Rault (EELV), Bruno Chavanat (UDI-UMP) et Loick Le Brun (UMP).
Comment pouvez-vous Mme la Maire, expliquer cette flagrante contradiction au sein de votre majorité?

En mars 2011, Mme la Maire, étaient organisées les élections primaires internes au Parti Socialiste, dont vous êtes membre et dont vous avez été secrétaire nationale en charge de la décentralisation. Un bel exemple de démocratie interne, je vous le concède. Seriez-vous prête à demander l’organisation officielle d’un référendum sur la réunification de la Bretagne au niveau de la ville de Rennes ou pour le moins de mettre à notre disposition l’aide matérielle nécessaire à sa tenue? Puisque la population n’a pas été concertée par le gouvernement sur la réforme territoriale, il nous paraît légitime de consulter la population sur leur cadre politique. Nous nous engageons pour notre part à tout faire pour pour palier à ce déni démocratique, et ainsi prendre les responsabilités qui nous incombent, nous citoyens partisans d’une Bretagne à 5 départements.

Nous souhaitons aussi, Mme la Maire, avoir une réponse de tous les groupes politiques du conseil municipal sur nos légitimes interrogations.