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2014

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Après nous êtes entretenus,dans le cadre des élections municipales et communautaires 2014 avec Primael Petit, tête de liste St Herblain à Gauche toute ! / St Ervlan a-gleiz Penn da Benn ! et Arno Vannier de la liste Initiatives Citoyennes à gauche pour Douarnenez, Bretagne Info vous propose aujourd’hui de faire plus ample connaissance avec Lionel Henry, conseiller municipal sortant sur la liste “Vivre et agir ensemble’  à Montreuil le Gast, commune au nord de Rennes, et conseiller communautaire du Val d’Ille.

 

Mairie de Montreuil le Gast
Mairie de Montreuil le Gast

Bonjour. Pouvez-vous vous présentez en quelques lignes ?

LH : Je suis professeur d’histoire géo, né en 1970 à Rennes dans une famille modeste d’ouvriers. C’est l’école publique qui m’a permis de sortir d’un chemin tout tracé du fait de ces origines. Cette école publique aujourd’hui mise en cause, comme la plupart des services publics, par une idéologie ultra-libérale…

Militant breton depuis le lycée, j’essaie de défendre le principe de l’autogestion : la cellule communale, comme l’entreprise, est le lieu idéal de la souveraineté populaire, de l’expression démocratique directe. Personnellement, je me situe dans le cadre de la gauche bretonne favorable à une autonomie renforcée, librement choisie et définie par les Bretons eux-mêmes. Candidat aux municipales de 1995 à Rennes (candidat d’ouverture avec les Verts), de 2001 à Montreuil le Gast (liste alternative), j’ai été élu, comme la quasi totalité de la liste DVG ayant chassé une liste DVG proche du PS, dès le premier tour de 2008. Je suis également devenu conseiller communautaire sur le territoire du Val d’Ille. J’ai été l’un des deux membres de la mouvance radicale bretonne à participer à la liste Europe Ecologie Bretagne (Verts+UDB) lors des régionales de 2010.

A côté de ces engagements, j’ai rédigé quelques ouvrages sur la question bretonne : FLB-ARB, L’histoire (2006), Dictionnaire biographique du mouvement breton (fin 2013), participation à Histoire de l’UDB (avec JJ Monnier, 2014),… J’ai également participé à la réalisation du double documentaire vidéo consacré à l’histoire du FLB, diffusé sur France 3 en 2013.

Pouvez-vous présenter succinctement votre commune ?

Montreuil le Gast est une commune située dans le pays de Rennes, à 16 km de la capitale régionale. Bien que proche de Rennes géographiquement, cette commune de 2000 habitants appartient à la communauté de communes du Val d’Ille. Les élus communautaires, autant que les habitants, refusent l’intégration forcée dans Rennes Métropole, défendue par les élus rennais et le préfet. Nous avons bataillé pour rester indépendant, attachés à une forme de gouvernance démocratique et opposés à une métropolisation du territoire breton sur les deux capitales, Rennes et Nantes.

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Vous êtes conseiller municipal sortant. Quel bilan tirez-vous de votre expérience ?

Ce mandat m’a permis de participer activement à la vie de la commune et du Val d’Ille, de m’y faire entendre. J’ai assuré la rédaction d’une chronique sur le patrimoine local et l’histoire de la Bretagne (frontières, langues, rois,…). Il s’agissait de donner aux habitants quelques notions d’histoire locale et bretonne. Un ouvrage devrait en être tiré prochaînement.

Pouvez-vous nous présenter les grandes lignes du programme de votre liste en matière économique, sociale, d’aménagement du territoire et écologique ?

La liste défend quelques points forts comme la création de nouveaux équipements au service de la population, l’accueil de nouveaux habitants (mixité sociale), le soutien au lien social et au développement durable et la défense de la vie communautaire face à la métropolisation du territoire. Surtout, l’équipe défend l’idée d’une vie de village refusant de devenir une cité-dortoir. Nous avons mis sur pied une ambitieuse politique en faveur de la jeunesse qui porte ses fruits.

Quel travail a été effectué et sera effectué par l’équipe municipale en place sur la langue bretonne ?

Honnêtement, rien ! C’est la difficulté. Nous sommes en pays gallo et l’idée peut vite germer que nous faisons du colonialisme “bas breton” en Haute-Bretagne. J’ai envisagé un moment de mettre en place des cours d’initiation au breton mais n’ai pas eu le temps d’aller plus loin. Il y a une demande locale. Il y a de nombreux Bretons de “l’Ouest” sur la commune. Il n’est pas rare d’entendre parler breton, y compris en conseil municipal sortant (3 brittophones dont deux adjoints). Il y a sans doute un travail à faire sur la question de la langue, peut être avec la réforme des rythmes scolaires. Sur la même idée, le rassemblement de plusieurs musiciens trads locaux est en passe de déboucher sur la création d’un bagad local.

Quelle est la position de votre liste et la votre sur la réunification ?

J’ai fait voté, à l’unanimité, en 2011, je crois, le voeu de Bretagne Réunie sur la réunification. Avec un maire et un conseil pas très chaud au départ. Notre voeu a même permis de relancer un temps la campagne de voeux de Bretagne Réunie.

La Catalogne a organisé une consultation populaire par vote sur l’indépendance de leur pays. Ce type d’auto-organisation a été repris en Bretagne par 44=BZH lors d’une votation citoyenne sur la réunification de la Bretagne. Quelle est votre position sur ce type de consultation ?

Personnellement, et cela n’engage que moi, le référendum d’initiative locale ou populaire est l’essence même de la démocratie. C’est l’expression directe de la volonté populaire. A mettre en relation avec l’attitude fermée, sectaire d’un Jean-Marc Ayraut qui balaie d’un revers de main une volonté démocratique clairement exprimée et portée par les 2/3 de la population.

Merci beaucoup et bonne fin de campagne !

Un nombre grandissant de listes d’initiatives citoyennes ont vu le jour en Bretagne à l’occasion des élections municipales et communautaires 2014. Si ce fut toujours le cas dans des communes de tailles modestes, c’est aussi le cas dorénavant dans des communes plus conséquentes. A l’occasion de la campagne électorale en cours, Bretagne-Info a rencontré Arno Vannier, militant de la Gauche Indépendantiste (Breizhistance-IS) présent en son nom propre sur la liste Initiatives Citoyennes à gauche pour Douarnenez.

Arno Vannier
Arno Vannier

Bonjour. Pouvez-vous vous présentez en quelques lignes ?

Arno Vannier, 40 ans, cameraman. Militant à la Gauche Indépendantiste (Breizhistance-IS).  J’habite à Douarnenez depuis 10 ans. Je me suis présenté aux cantonales partielles de 2009 à Douarnenez où j’ai frôlé les 5%.

Quel est le la couleur politique de la liste Initiatives Citoyennes à Gauche pour Douarnenez et son mode de fonctionnement ?

Je crois que le nom est assez explicite. Cette liste est née à l’initiative de citoyen-ne-s qui voulaient une liste clairement identifiée à gauche pour ces élections municipales. Comme les autres candidats de la liste, je le suis en mon nom propre et non au nom de mon mouvement politique.

Derrière ce collectif, il n’y a pas un autocrate qui pense et décide seul pour le reste de la liste. Les réunions regroupent une soixantaine de personnes avec qui a été construit notre programme.

Pouvez-vous nous présenter les grandes lignes de votre programme en matière économique, sociale, d’aménagement du territoire et écologique ?

Le grand défi de ceux qui remporteront ces élections sera de stopper l’hémorragie démographique de notre commune. Au niveau économique, la position géographique de Douarnenez ne joue pas en notre faveur. Cependant, nous pouvons compter sur un cadre magnifique qui joue un rôle primordial dans l’économie de la ville. On dit qu’un pêcheur en mer représente 7 travailleurs à terre. Il faut donc renforcer ce secteur en difficulté.

Nous devrons également réhabiliter les logements, beaucoup étant insalubres, notamment dans le centre ville.

Nous créerons une maison de santé afin de faire venir de jeunes généralistes, spécialistes, infirmières, kinés, etc…

Nous supprimerons le poste de directeur de cabinet du maire afin de créer un poste de développement de la démocratie participative. Un budget sera donné à des comités de quartiers afin que les habitants prennent eux même des décisions.

Nous planterons des saules sur le bassin versant du Ris afin de piéger les nitrates et ainsi de lutter contre la prolifération des algues vertes.

Voilà brièvement quelques idées de notre programme.

 La totalité du programme, où la bonne place de la langue bretonne est à noter, est à retrouver ici.

Quelle sont les grands axes programmatiques sur la langue bretonne dans le programme de la liste Initiatives Citoyennes à Gauche pour Douarnenez ?

La langue bretonne fait partie de l’histoire maritime, ouvrière et rurale de notre ville. Notre but est d’atteindre le niveau 3 de la charte « Ya d’ar brezhoneg ». Une commission extra-municipale regroupant des élus et les acteurs de la vie associative locale sera créer afin de déterminer les priorités. Nous nommerons un élu référent à la langue bretonne qui sera chargé du suivi de cette politique linguistique.

Visuel issu du site Initiatives Citoyennes à Gauche pour Douarnenez
Visuel issu du site Initiatives Citoyennes à Gauche pour Douarnenez

 

Quelle est la position de votre liste et la votre sur la réunification ?

Nous n’avons pas débattu sur ce thème. Aucune organisation ne nous a d’ailleurs posé la question. Nous avons eu toutes sortes de questions par diverses associations sur l’aéroport de Notre Dame des Landes ou la langue bretonne par exemple, mais rien sur la réunification. Personnellement, je suis évidemment pour la réunification.

La Catalogne a organisé une consultation populaire par vote sur l’indépendance de leur pays. Ce type d’auto-organisation a été repris en Bretagne par 44=BZH lors d’une votation citoyenne sur la réunification de la Bretagne. Quelle est votre position sur ce type de consultation ?

Je pense que pour organiser une telle consultation populaire, il faut l’appui de nombreuses organisations politiques, syndicales, associatives et de nombreux citoyens. Cela peut être long et difficile mais je crois qu’il y a un consensus assez large pour la réunification de la Bretagne.

Obtenir une victoire à ce sujet, et donc s’opposer à Jean Marc Ayrault, Premier Ministre et Marylise Lebranchu, Ministre de la Décentralisation, demande l’union de toutes les forces vives bretonnes.

Quelles sont vos attentes pour le mandat à venir si vous étiez élu ?

J’attends essentiellement que les douarnenistes jouent le jeu de la démocratie participative. Beaucoup d’électeurs sont dégoûtés de la politique, il n’y a qu’à regarder le taux d’abstention à chaque élection. J’aimerais que les gens se sentent plus concernés par les décisions qui règlent leurs vies en société.

Merci beaucoup et bonne fin de campagne à la liste Initiatives Citoyennes à gauche pour Douarnenez !

 

Présentation Arno Vannier @site Initiatives Citoyennes à gauche pour Douarnenez
Présentation Arno Vannier          @site Initiatives Citoyennes à gauche pour Douarnenez

Retrouver Initiatives Citoyennes à gauche pour Douarnenez sur le site de la liste et sur Facebook.

 

affiche de campagne SHAGT
L’affiche de campagne de SHAGT

Aux élections municipales de 2008 les habitants de Saint-Herblain (46 000 habitants, 3eme ville de Loire-Atlantique) avaient voté à hauteur de 7,8% pour la liste « Saint Herblain à Gauche Toute / Sant Ervlan a-gleiz Penn da Benn » qui avait donc obtenu un élu qui siège dans l’opposition.

Un fonctionnement original leur à permis de faire vivre la démocratie en ouvrant leurs réunions de fonctionnement interne aux plus grand nombre, et en pratiquant la rotation du poste d’élu. Tous les deux ans l’élu de SHAGT démissionne pour donner sa place à un son colistier. C’est ainsi que Primael Petit, membre de la Gauche Indépendantiste, siège au conseil municipal depuis 2012. Ce mode de fonctionnement a selon lui “permis un certain dynamisme durant les six années de mandat.” Il poursuit en insistant sur le “mode de fonctionnement local, loin des décisions des partis.” Et fustige “les accords contre-nature, les alliances pour gagner”, en prenant pour exemple “la majorité PS sortante regroupant des militants du PCF, de l’ancienne UDF, sans parler d’EELV” qu’il qualifie de “ridicule”.

Comme ses deux camarades avant lui il intervient régulièrement au conseil ou dans le bulletin municipal pour défendre des points de vue alternatifs à ceux de la majorité en matière d’urbanisme, contre la métropolisation, pour les services publics, les salariés en lutte, contre la stigmatisation Roms, pour la langue bretonne, l’unité de la Bretagne, contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Primael Petit regrette néanmoins de “ne pas avoir accès à Nantes Métropole, véritable organe de toutes les décisions importantes, géré avec une grande opacité par et pour le système Ayrault.”

A l’occasion des élections municipales et communautaires 2014, la liste “Saint Herblain à Gauche Toute / St Ervlan a-gleiz Penn da Benn” a décidé de se représenter et est cette fois menée par Primael Petit, membre de la Gauche Indépendantiste. A ces côtés, 5 autres membres de la Gauche Indépendantiste, 7 du Front de Gauche et 30 candidats de la société civile.

Pour les joindre :  site internet  Facebook  Twitter

                                               Primael PETIT
                                                                             Primael PETIT

Militant de la Gauche Indépendantiste Bretonne depuis plus de dix ans, Primael Petit, 33 ans et père de deux enfants a grandi à Saint-Herblain, commune limitrophe de Nantes,  dans le quartier de Bellevue-Bernardière. Pour faire plus ample connaissance avec la tête de liste et le projet défendu par “Saint Herblain à Gauche Toute / St Ervlan a-gleiz Penn da Benn, nous vous proposons ci-dessous un entretien réalisé par notre rédaction.

Vous êtes adhérent de la Gauche Indépendantiste (Breizhistance-IS). Pouvez-vous nous expliquer les raisons de votre engagement militant ?

Je suis né à Nantes, et très tôt j’ai milité pour la réunification de la Bretagne, puis dans les luttes sociales et écologiques comme le projet de centrale nucléaire au Carnet et depuis 2001 contre le retour du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

SHAGT se compose de 43 candidats parmi lesquels 6 adhérents de la Gauche Indépendantiste, 7 du Front du Gauche et 30 de la société civile. Pouvez-nous nous en dire un peu plus sur sa composition ?

La liste “St Herblain à Gauche Toute !” / “St Ervlan a-gleiz Penn da Benn !” composée de syndicalistes, de féministes, et d’habitants souhaitant proposer une alternative de gauche au Parti Socialiste et à ses alliés locaux (PC, UDB…). “St Herblain à Gauche Toute !” / “St Ervlan a-gleiz Penn da Benn !” est une association politique herblinoise mise en place en 2008 lors des dernières élections municipales. Un groupe de militants de la gauche locale s’était regroupé avec le soutien de la Gauche Indépendantiste et de la LCR. Le groupe s’est élargi, et cette année d’autres formations politiques ont apporté leur soutien, comme les Alternatifs ou le Parti de Gauche.

Pouvez-vous nous présenter les idées forces de votre programme  ?

La démocratie tout d’abord dans une ville tenue par le parti socialiste depuis 37 ans… redonner la place au peuple* (slogan de Nantes à gauche toute !) c’est la création de conseils décisionnels de quartier et le recours aux référendums d’initiatives populaires pour les grands projets de la commune.

La défense des services publics également, l’utilisation des régies municipales à chaque fois que cela est possible. Uniformiser la collecte des déchets sur l’ensemble de l’agglomération (il existe 5 types de collectes différents aujourd’hui). Nous souhaitons également mettre en place les transports collectifs gratuits. C’est marrant, avec le pic de pollution en région parisienne la première mesure qui est prise c’est la gratuité des transports collectifs… c’est dire l’intérêt de notre proposition !

Voici 2 points importants mais il y en a bien d’autres comme l’éducation populaire, la défense de la laïcité ou la création d’un forum des associations sportives.

Retrouvez l’ensemble du programme sur le site de St Herblain à Gauche Toute

Quelle place occupe la langue bretonne dans votre projet pour St Herblain ?

Notre nom déjà ! Il se décline aussi en breton « Sant Ervlan a gleiz penn da benn! », nous y tenons il est enregistré en préfecture (sic). Nos propositions c’est l’application du niveau 1 de la charte « ya d’ar brezhoneg » qui a été signée par la ville mais pas appliquée. Nous proposons également l’ouverture d’une classe publique bilingue (e brezhoneg evel-just). Pour rappel St Herblain est la plus grande ville de Bretagne sans école maternelle ni primaire en breton.

La Catalogne a organisé une consultation populaire par vote sur l’indépendance de leur pays. Ce type d’auto-organisation a été repris en Bretagne par 44=BZH lors d’une votation citoyenne sur la réunification de la Bretagne. Quelle est votre position sur ce type de consultation ?

J’ai déjà évoqué le recours à ce type de référendums pour des grands projets, c’est effectivement une bonne idée pour la réunification de la Bretagne. Je serai d’ailleurs avec nombre de mes camarades à la manifestation du 19 avril prochain à Nantes, comme nombre de nos électeurs sans aucun doute !

Quelles sont vos attentes pour le scrutin à venir ?

La liste repart avec de nouvelles têtes, un gros travail collectif est effectué depuis plusieurs mois pour aboutir à un programme conséquent. Nous avons obtenu le soutien des membres du Front de Gauche local (sauf le PCF) en plus de la Gauche Indépendantiste (Breizhistance-IS) et du NPA. De nombreuses associations nous sollicitent pour des rencontres/débats et notre dynamisme compense notre manque de moyens financiers. Notre budget ne dépassera pas 4500 euros contre 34000 pour le Parti Socialiste et presque autant pour l’UMP. C’est maintenant au peuple de se décider et de voter les 23 et 30 mars prochain !

Merci beaucoup et bonne fin de campagne à la liste SHAGT !

Liste SHAGT
Liste SHAGT

La rédaction de Bretagne-Info.

 

A l’appel du NPA, de l’organisation « Ensemble » et de la Gauche indépendantiste (Breizhistance-IS), une centaine de personnes se sont rassemblées à Saint-Malo ce mercredi 12 mars place de la Gare à l’occasion d’un apéro-dazibao contre la tenue du meeting du FN pour les élections municipales 2014. La Gauche indépendantiste tient à remercier tous les participant-e-s à ce rassemblement.

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Pierre Chapa pour le NPA et Fabris Cadou de la Gauche indépendantiste ont pris la parole pour dénoncer  tout à tour  la tête de liste locale FN Jean-Louis Robin, membre éminent de Civitas, la même organisation qui défile dans les rassemblements contre le mariage pour tous en scandant des slogans tels que “y’a bon Banania, y’a bon Taubira..” , le discours fascisant et nauséabond du Front National et la banalisation du FN à l’approche des échéances municipales. En effet, hormis les 3 organisations citées précédemment, aucune autre organisation politique, syndicale, associative de la gauche malouine n’a officiellement fait le déplacement alors même qu’elles avaient sollicité par nos camarades du NPA. On peut d’ailleurs s’étonner de cette absence publique d’une partie de la gauche malouine (PS, PG, EELV, PCF, PRG, CGT, CFDT, ATTAC,….) puis s’indigner de cette stratégie politique dangereuse adoptée par ces mêmes organisations qui a pour conséquence de rendre le FN et tout autre organisation d’extrême-droite qui en découle, plus acceptable au jeu de la démocratie. Alors que le président du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon parlait de « reprendre la rue » face à l’extrême-droite, son organisation ne répond finalement pas à l’appel lorsque l’occasion se présente. 

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Tant que l’extrême-droite menace, la Gauche indépendantiste quant à elle, appellera toujours aux rassemblements populaires et prendra part aux mobilisations antifascistes comme celle à venir du 14 mars à Fougères où nous donnons rendez-vous à celles et ceux se reconnaissant dans le combat public antifasciste à 18h place Aristide Briand.

LA GAUCHE INDEPENDANTISTE.

 

Nous publions ci-dessous un communiqué de la Gauche Indépendantiste (Breizhistance-IS).

La Rédaction.

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Demain 12 mars, le Front national tiendra un meeting public à St Malo dans le cadre de la campagne des élections municipales. Nicolas Bay, secrétaire général adjoint du Front National et directeur de la campagne des élections municipales sera présent en compagnie de la tête « Saint Malo Bleu Marine » Jean-Louis Robin.

Ni Le FN, déguisé ici sous l’appellation « Rassemblement Bleu Marine » ni aucune autre organisation d’extrême droite n’ont jamais été les bienvenus en Bretagne. Chaque fois que l’extrême-droite a été présente publiquement en Bretagne depuis le début de la campagne électorale des municipales 2014, la Gauche Indépendantiste a œuvré sans compter à la mobilisation aux côtés des collectifs antifascistes, des organisations libertaires, du NPA à la mobilisation contre les idées néo-fascistes nauséabondes du Front National : en novembre 2013 à St-Aubin-du-Cormier lors de la venue de Marine Le Pen, à Rennes et à St Brieuc, Nantes le mois dernier à l’occasion de réunions publiques de candidats frontistes.

A l’occasion du meeting FN à St Malo demain mercredi 12 mars, la gauche Indépendantiste se joint à l’appel du NPA qui avait proposé à toute la gauche politique, syndicale et associative malouine (PS, PG, EELV, PCF, PRG, CGT, CFDT, ATTAC,….) un rassemblement unitaire contre l’extrême-droite. Hormis “Ensemble” et le NPA aucune organisation ne souhaite visiblement un tel rassemblement. La réponse face aux idées fascistes, racistes, homophobes, capitalistes et d’exclusion du FN doit être unitaire. C’est pourquoi nous dénonçons avec force l’attitude des organisations précitées faisant ainsi le jeu de l’extrême-droite. De tels agissements banalisent le Front National qui n’est pas et qui ne sera jamais un parti comme les autres ! Les forces antifascistes doivent le montrer publiquement.

La Gauche Indépendantiste appelle donc l’ensemble de ses sympathisants et adhérents à participer au rassemblement sous la forme d’un apéro-dazibao antifasciste le mercredi 12 mars place de la gare de 18h à 19h à St Malo tout comme nous appelons à prendre part au rassemblement  le vendredi 14 mars à 18h place Aristide Briand à Fougères pour protester contre la tenue d’une réunion publique du Front National à Fougères.

Le bureau politique de la Gauche Indépendantiste.

Embann a reomp dindan an destenn savet gant gwegelourezed Roazhon a c’halv da vanifestiñ hiziv, d’an 8 a viz Meurzh, devezh etrevroadel evit gwirioù ar merc’hed; da 2e30 gm plasenn Stz Anna e Roazhon.

Gervel a ra an tu kleiz dizalc’hour da zibuniñ a gevred gante.

 

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D’an 8 a viz Meurzh un devezh stourm gwregelour radikal, enepkapitalour, enepfaskour hag etrevroadelour!

D’an 8 a viz Meurzh e vo « lidet » ganeomp ur wech ouzhpenn devezh etrevroadel gwirioù ar merc’hed.

N’emaomp ket hiziv en ur prantad ma stourmer evit gounit gwirioù nevez met kentoc’h en ur prantad ma ranker stourm enep an dud a fell dezho krignat ar gwirioù zo bet gounezet dre stourm garv ar re koshoc’h evidomp.

Ur c’hammed brav en araok eo bet ar gwirioù-se, daoust m’emaomp pell c’hoazh a gaout un ingalded merc’hed/paotred, met hiziv koulskoude emaint lakaet en arvar.

E penn araok ar re a c’houzañv frouezh enkadenn ar gapitalouriezh emañ ar merc’hed hiziv-an-deiz.

Da gentañ peogwir ez eont d’ober an darn vrasañ eus an dud a vev en diasur, taget gant an dilabour, ar steuñvoù sokial, taget gant stad al labour o vont war washaat, taget c’hoazh gant ar c’hrennañ a vez graet d’ar budjedoù war dachenn ar yec’hed, ar sokial hag an deskadurezh.

Da eil peogwir eo broudet mennozhioù an tu dehou pellañ abalamour da enkadenn ar gapitalouriezh. An tabut diwar-benn an eured evit an holl en deus roet da glevet soñjoù c’hwerv ha divalav war seksualegezh ar merc’hed (genel bugale, kaout darempredoù gant paotred, hag kuit dre eno).

Enep ar revelouriezh pemdeziek, enep da gement tra dizingal gouzañvet gant ar merc’hed met ivez gant an dud trañs hag al lesbianezed, enep d’an adsav kristen ha faskour a vag kas ouzh ar vuzulmaned hag a ra da gorf ar merc’hed bezañ un digarez evit brudañ un harz broadel hag ur feiz kristen, sañset bezañ an diskoulm nemetañ e-tal d’un islam radikal az aje war gresk.

Da skouer, ur giladenn vantrus evit an holl verc’hed hag al lesbianezed eo ar fed skarzhañ ar gwir d’ar PMA. N’eo ket gant ur renkad politikel fallokrat e vo difennet gwirioù ar merc’hed.

Degasomp da soñj ivez soñjoù put an daou gannad eus Breizh, Isabelle Le Callennec ha Marc Le Fur, kilstourmerien a-vicher anezho, o deus bet c’hoant n’eus ket keit-se ‘zo, evel o c’henseurted eus Stad Spagn, da grignat ar gwir diforc’hañ en ur ginnig ne vije ket digollet ken.

En abeg d’an holl draoù-se hon eus dibabet e vo devezh an 8 a viz Meurzh un devezh stourm gwregelour radikal, enepkapitalour, enepfaskour hag etrevroadelour.

Kazel-ha-kazel ez eomp gant an holl vaouezed, lakaet a-gostez, taolet e puñs an ankounac’h, harluet, kuzhet diouzh selloù an dud. Kazel-ha-kazel gant ar merc’hed toull-bac’het, ar stourmerezed moustret, muioc’h eget den, gant gwaskerezh dall ar sistem. Kazel-ha-kazel c’hoazh gant a re a vez skrapet o gwirioù digante, a vez laeret o familh hag o frankiz digante. Youc’hal ha trouzal a vo graet hirie, asambles gant an holl re na glever morse !

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Nous publions ci-dessous le texte  de militantes féministes rennaises appelant à manifester ce jour, samedi 8 mars à 14h30 place Ste Anne à Rennes, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes.

La Gauche Indépendantiste appelle l’ensembles de ses militants et sympathisants à s’y joindre

 

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8 mars : une journée de lutte radicalement féministe, anticapitaliste, antifasciste et internationaliste!

Le 8 mars nous “célèbrons” une fois de plus la journée internationale des droits des femmes.

Nous ne sommes pas aujourd’hui dans un contexte d’obtention de droits mais plutôt dans un contexte de résistance face aux volontés de certains de réduire les droits qui ont été acquis de longue lutte par nos aînées.

Ces droits ont été une belle avancé, qui certes n’avait toujours pas réglé les inégalités femmes/hommes mais ils sont à présent remis en question. Les femmes sont au premier rang de celles et ceux qui subissent les conséquences de la crise actuelle du capitalisme.

D’une part, parce qu’elles sont majoritaires parmi les rangs des plus précaires, touchées par, le chômage, les plans sociaux, touchées par les détériorations des conditions de travail, touchées par les coupes budgétaires dans les domaines de la santé, du social et de l’éducation.

D’autre part parce que cette crise du capitalisme favorise la montée des idées d’extrême droite. En ce sens, le débat sur le mariage pour tous a fait remonter un certain nombre de positions abjectes sur la sexualité des femmes limitée à la procréation et à l’hétérosexualité.

Contre le sexisme quotidien, contre toutes les inégalités qui touchent les femmes mais aussi les trans et les lesbiennes. Contre l’islamophobie, terreau fertile d’un renouveau chrétien d’extrême-droite où le corps des femmes devient garant d’une frontière nationale et d’une foi chrétienne qui cherche à se présenter comme l’alternative identitaire à la supposée montée de l’islam radical.

En ce sens l’abandon du droit à la PMA pour toutes les femmes , et clairement contre les lesbiennes, est un recul inacceptable et démontre encore une fois que les droits des femmes ne sont pas défendus par une classe politique phallocrate.

Sans oublier, localement, les positions dangereusement rétrogrades, et particulièrement nauséabondes, des deux députés UMP  bretons , Isabelle Le Callennec et Marc Le Fur qui entre autres positionnements réactionnaires, ont voulu, en imitant leurs acolytes de l’Etat espagnol restreindre le droit à l’avortement en proposant son déremboursement.

Pour toutes ces raisons, nous avons choisi de faire de ce 8 mars sera une journée de lutte radicalement féministe, anticapitaliste, antifasciste et internationaliste.

Nous sommes solidaires de toutes les femmes, des reléguées, des oubliées, des déportées, des invisibles. Solidaires des prisonnières, des combattantes qui subissent encore plus que les autres la répression aveugle du système. Solidaires de celles qui sont privées de droits, de leur famille, de leur liberté. Nous avons choisi de mêler nos cris à ceux de celles que l’on n’entend jamais !

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LA REDACTION  DE BRETAGNE-INFO

Nous publions ici un texte de réflexion de la liste Saint-Herblain à Gauche Toute qui regroupe dans la banlieue de Nantes des syndicalistes, féministes, et militants anticapitalistes soutenus notamment par la Gauche Indépendantiste et qui concoure pour la seconde fois aux élections municipales.

Ce texte éclaire sur les enjeux démocratiques locaux et illustre parfaitement au delà du seul cas Nantais et Herblinois notre refus de la gentryfication et de la métropolisation qui pousse à la concurrence entre les territoires et donc entre les travailleurs et notre engagement pour la démocratie locale et l’autodétermination.

Vous pouvez lire ici le premier article que nous avons consacré à la démarche de cette liste.

La rédaction.

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LA METROPOLISATION

La mondialisation économique met en compétition une multitude d’acteurs : entreprises, travailleurs, États… Mais cette mise en concurrence généralisée s’étend aussi aux territoires. Les acteurs phares de cette situation sont les métropoles au détriment de la démocratie. Cette orientation transparaît à travers les politiques d’aménagement menées par les élus de la majorité PS/Verts/PC de la métropole nantaise. Rendre la métropole “attractive” et “insérée dans la mondialisation” est la priorité.

La métropolisation entraîne le phénomène suivant : dans un monde où les capitaux et les travailleurs (surtout qualifiés) sont mobiles, les villes sont en concurrence les unes avec les autres pour attirer les entreprises et les populations aisées. Les collectivités locales concentrent donc leurs efforts dans cette direction. Qu’est-ce que cela implique ? En mettre plein la vue, “vendre” sa ville comme étant la plus belle, la plus accueillante, la plus sûre… Rien n’est trop beau pour booster le capital sympathie de sa ville. Les élus de la majorité PS/Verts/PC de la métropole nantaise sont friands de grands projets à l’utilité discutable et au fort impact environnemental, souvent en partenariat public-privé, les GP2I (Grands Projets Inutiles et Imposés). Le plus visible en ce moment est le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Mais un aéroport flambant neuf permet de renvoyer l’image d’une ville puissante et connectée au reste du monde…

Le mythe du gigantisme

La volonté d’atteindre le chiffre-clé du million d’habitants qui permettrait d’exister au plan mondial est discutable. D’abord, parce qu’on compte plus de 1.500 agglomérations dans le monde au-delà de ce chiffre, dont certaines à 30 millions d’habitants. Le million, à lui seul, n’assure qu’une visibilité aléatoire. Ensuite parce qu’une ville peut être bien identifiée, très en deçà de ce chiffre lorsqu’elle est reconnue dans un secteur particulier.

Séduire les entreprises et les cadres

En France chaque métropole compte plusieurs pôles de compétitivité, généreusement arrosés d’argent public. Cette configuration est censée améliorer l’image et l’attractivité auprès des entreprises. Les métropoles se doivent également d’offrir un environnement rassurant pour être attractives, et le processus s’accompagne donc d’un virage sécuritaire.

Toute la politique d’aménagement est pensée pour les entreprises : création de quartiers d’affaires, technopôles, campus spécialisés censés fournir de la main-d’œuvre qualifiée. Le centre-ville est privilégié et les quartiers pauvres requalifiés, tandis que les classes populaires sont reléguées plus loin. Les fonctions “sales” de la ville, comme la gestion des déchets, sont quant à elles reléguées en périphérie.

Maîtrise des dépenses publiques ?

La baisse du train de vie de l’État est dans la bouche de tous les éditorialistes. Pourtant, les dépenses de prestige des collectivités territoriales ne connaissent pas la crise. Tandis que l’État français fait des économies de bout de chandelle en vendant les bijoux de famille on débloque 30 milliards d’euros pour le Grand Paris et 11 milliards pour la nouvelle ligne de TGV Lyon-Turin, alors que la ligne existante n’est pas saturée et que le trafic est stable depuis des années.

Des villes gérées comme des entreprises

Le Sénat a voté le 8 octobre 2013 la loi créant une nouvelle forme d’intercommunalité, la métropole, ainsi que des cas spécifiques pour les Métropoles de Paris, Lyon et Aix-Marseille. Cette loi détricote la démocratie en remettant en cause l’échelon communal. Elle donne davantage de pouvoir à une intercommunalité non-démocratique, elle institutionnalise les inégalités entre territoires et organise la concurrence entre les collectivités.

Négation de la démocratie communale

La loi votée par le Sénat et qui l’avait été auparavant par l’Assemblée met en place une nouvelle forme d’intercommunalité, la métropole. Ce statut permet aux groupements de communes de prendre davantage de compétences que celles que les communautés d’agglomérations ou urbaines avaient déjà : par exemple la compétence sur la voirie ou encore le champ social. Et toute intercommunalité qui regroupe 400 000 habitants pourra devenir métropole automatiquement, par décret. Ce nouveau statut réduit encore davantage le rôle des communes. De plus, sa mise en place pourra être automatique, il ne sera pas nécessaire de demander l’avis des citoyens sur cette transformation de statut. La loi confirme donc le statut « gestionnaire » et non démocratique des intercommunalités.

En effet, les décisions sont officiellement prises par le conseil communautaire, mais dans chaque communauté de commune, d’agglomération ou urbaine, et demain dans chaque métropole, les arrangements entre maires sont en réalité la base du processus de décision. Loin de rendre le fonctionnement politique clair pour les citoyens, les intercommunalités sont gouvernés sur le mode du consensus et du compromis permanents, illisible pour les électeurs. La politique confisquée. C’est à une telle institution, oligarchique par essence, que le gouvernement a décidé de donner davantage de responsabilités.

Le règne des baronnies locales

Les métropoles sont aussi des baronnies locales.

C’est le paroxysme du PS local, qui n’existe plus que par la création de baronnies locales assurant le maintien en place des oligarques locaux.

Inégalités entre territoires urbains et ruraux

La loi créant les métropoles indique que chacune d’entre elles, en dehors des compétences qui lui sont automatiquement attribuées, pourra négocier avec les autres collectivités territoriales une délégation de compétences plus importante, et notamment auprès des conseils généraux. Ainsi, les métropoles pourront obtenir la gestion du RSA, de l’aide sociale à l’enfance ou des collèges sur leur territoire. Il resterait dans ce cas aux départements la responsabilité des services publics dans les territoires ruraux ou périurbains. C’est une source immédiate et claire de discrimination entre les territoires, et de creusement des inégalités. En effet, jusqu’à présent, une solidarité institutionnelle se mettait en place, permettant de répartir la richesse produite et les impôts levés pour la mise en place des mêmes services publics sur l’ensemble du département. Dans le futur schéma des métropoles, cela ne se fera plus. De fait, les métropoles, souvent plus riches par la concentration des activités économiques de l’ensemble d’un département qui s’y trouvent, ne participeront plus à l’égalité de traitement des habitants.

La concurrence locale institutionnalisée

Cette nouvelle conception de la répartition des compétences entre collectivités n’est pas un hasard. Elle institutionnalise la concurrence entre les territoires, la nécessité pour les métropoles de se distinguer les unes par rapport aux autres pour attirer des entreprises, des habitants et renforcer leur « compétitivité ». Ceci au détriment d’autres villes et surtout au détriment des citoyens qui soit habitent une ville trop dense ou trop étendue où les temps de transports s’allongent et la qualité de vie diminue, soit habitent un territoire délaissé parce que considéré comme « non-compétitif ».

Cette compétition devient la norme de la gestion des collectivités. C’est ainsi que fleurissent les politiques de rayonnement, d’attractivité, le marketing territorial et autres dépenses faramineuses pour seul but de faire croire que la collectivité x ou y est la meilleure, contrairement à ses voisines. Pour seul but également, d’entrer dans la danse européenne des « métropole à rayonnement européen », sur un modèle de la libre concurrence entre collectivités.

 

Le cas nantais

La métropolisation Nantes Saint-Nazaire Rennes constitue une perspective juteuse, pour le « grand » capital, que le maintien à long terme et à grand frais (humains, environnementaux, financiers) d’une production agro alimentaire de qualité médiocre et surabondante, sujette à la surproduction de façon chronique et à une rivalité commerciale renouvelée avec des économies émergentes. Cette métropolisation, qui bénéficie de moyens considérables pour accélérer son implantation commencée depuis 20 ans, n’est pas une exception.

Ainsi plusieurs grandes métropoles régionales redessinent un nouvel aménagement du territoire hexagonal. La métropole nantaise ne se fera pas sans conséquence pour le territoire breton. Par exemple le projet d’aéroport international de Notre Dame des Landes ambitionne de concentrer la plupart des lignes aériennes du Grand Ouest, pour à terme drainer le trafic des autres aéroports environnants et atteindre un seuil de rentabilité. De même la métropole nantaise est censée concentrer des moyens culturels (grandes écoles, universités, centres de recherche et de création, musées, palais des congrès, salles de concert) pour rayonner par une offre artistique et d’enseignement, afin d’attirer des classes sociales plutôt aisées, susceptibles de consommer et fournir la main d’œuvre adaptée aux secteurs d’activité les plus innovants et rentables.

Cette métropolisation en cours n’annonce rien de bon pour le réseau de villes petites et moyennes que la Bretagne intérieure a su conservé, pour permettre un maillage suffisant de son territoire et maintenir une activité, des services et commerces utiles ou nécessaires et pas trop éloignés. Il entraîne ce que certains appellent une « déterritorialisation » : un bousculement des héritages historiques sur lesquels se sont fondés les territoires, comme la Bretagne. Le projet métropolitain choisi par Nantes et Rennes, par exemple, provoque des remous dans les communautés de communes environnantes. D’autant qu’il intervient alors que l’État, depuis dix ans, n’a plus de politique d’aménagement du territoire et se contente d’une mise en concurrence entre territoires, sous forme de bonus financiers.

La logique de la métropole nantaise est de concentrer les infrastructures et moyens financiers, culturels, économiques, humains pour atteindre une taille critique, pour créer à partir de ce pôle un environnement optimal susceptible d’initiatives économiques et avoir une chance de survivre dans la compétition internationale, avec la transformation du territoire breton en hinterland d’une future métropole régionale active et branchée…

Il entraîne une « déterritorialisation » : un bousculement des héritages historiques sur lesquels se sont fondés les territoires, comme la Bretagne. Le projet métropolitain choisi par Nantes et Rennes, par exemple, provoque des remous dans les communautés de communes environnantes. D’autant qu’il intervient alors que l’État, depuis dix ans, n’a plus de politique d’aménagement du territoire et se contente d’une mise en concurrence entre territoires, sous forme de bonus financiers.

Cette politique conduit à marginaliser les populations ouvrières et les classes moyennes, en créant des couronnes urbaines pavillonnaires parfois à 40 ou 50 km des centres urbains, et à abandonner des pans entiers de l’économie productive. On provoque ainsi une ségrégation sociale qui joue un grand rôle dans le vote FN, par exemple. Avec ce phénomène, la ville n’est plus lieu d’intégration mais d’exclusion.
Il faut inventer de nouveaux modèles de solidarités entre les villes elles-mêmes et entre les villes et les campagnes, qui répondent aux réels besoins de notre société. Ce qui correspond d’ailleurs à la base de la construction de notre tissu urbain breton.

La question posée par la métropolisation est donc totalement politique et est celle d’un choix de société.

C’est d’abord celui de la démocratie : comment une communauté humaine vivant sur un territoire peut-elle résister aux projets et changements imposés par des pouvoirs ou des logiques extérieures, sans qu’elle ait eu son mot à dire.

C’est pour cela que c’est à nous habitant-e-s de St Herblain de remettre en cause ce projet de « Métropole Grand Ouest » pour construire une ville égalitaire et démocratique où l’humain et son environnement ne sont pas une simple ressource du capitalisme le plus extrême.

 Saint-Herblain à gauche toute ! Sant-Ervlan a gleiz penn da benn !

Autour de 50 000 personnes, plus de 500 tracteurs, la mobilisation contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, samedi dernier à Nantes est un véritable succès. La Gauche Indépendantiste Bretonne (BREIZHISTANCE-IS) tient à féliciter les organisateurs de la manifestation et leur apporte son plus fervent soutien dans le véritable procès d’intention politico-médiatique qui lui est fait depuis samedi.

Manifestadeg_Naoned_NDDL_ZAD_22_02_14_2Cette mobilisation historique souligne le caractère extrêmement populaire et croissant de la mobilisation contre la lubie de l’ancien maire de Nantes et actuel premier ministre, Jean-Marc Ayrault. C’est une véritable réussite en terme d’auto-organisation et de démonstration de force.

Manifestadeg_Naoned_NDDL_ZAD_22_02_14_3Malheureusement cette réalité est occultée par les médias et le pouvoir qui dénoncent la violence « inexcusable, inacceptable, … » des manifestants et axent leurs commentaires sur les tensions entre le PS et EELV comme leur a suggéré le premier ministre dans son communiqué de presse du samedi 22 février au soir.

La « violence » dénoncée, consiste en une quantité importante de peintures déversée sur plusieurs murs de la ville, quelques vitrines de banques et d’agences immobilières cassées, les locaux et deux engins de chantiers de Vinci saccagés, ainsi que des locaux représentant les pouvoirs publics, le commissariat Olivier de Clisson, des locaux de la Semitan, des projectiles, principalement pavés et canettes, jetées contre les forces de l’ordre aspergeant le centre-ville de lacrymogènes et d’eau… Si ces modes d’action sont loin d’être partagés par tous, la colère qu’ils sous-entendaient, elle, était dans les cœurs et dans les têtes des manifestants. Cette « violence » n’était pas « aveugle » comme le disent aujourd’hui les médias. Elle est bien sûr dirigée contre le pouvoir, le gouvernement PS-EELV, les collectivités locales, qui s’entêtent et s’obstinent dans la menée du projet alors que tout dénonce l’inutilité et l’erreur qu’il constitue. Projet dont les seuls bénéfices iront à la multinationale Vinci et seront payés par la collectivité. Par ailleurs il est évident que le préfet de Loire-Atlantique a sciemment fait monter la tension en restreignant le droit de manifester de façon drastique dans Nantes, à quelques heures du rassemblement et en déployant un nombre de policiers dignes d’un sommet international de type G8, empêchant ainsi toute fluidité du cortège. Il est tout aussi évident que les forces de police ont laissé faire et attisé les violences pour qu’elles soient instrumentalisées par la suite par l’État. Ce dernier, dans une impasse et à court d’arguments, tentant ainsi d’amadouer l’opinion publique. Sa dernière carte ?

"la violence des casseurs"
“la violence des casseurs”

Peu de médias ou de personnalités politiques ont eu un mot pour les manifestants blessés, voire tabassés, les familles aspergées sans discernement de lacrymogènes. Rien sur les dizaines de manifestants se précipitant aux urgences suites à des blessures par explosions de grenades assourdissantes. Rien sur le dévouement du personnel soignant de  l’hôpital de l’Hôte-Dieu ayant eu réquisitionner des internes pour faire face au travail. Rien sur Quentin, jeune manifestant qui a perdu un œil suite au tir tendu d’une grenade assourdissante.

Patrick Rimbert, maire intérimaire de Nantes, occupé à grossir la réalité des destructions en proposant un avocat à ceux ayant subi des préjudices matériels, n’en fait étonnamment pas de même avec Quentin, qui dans sa ville a subi des tirs non réglementaires de la part des forces de l’ordre.

Quentin, opposant à l'aéroport ayant perdu son oeil suite à tir tendu de grenade"
Quentin, opposant à l’aéroport ayant perdu son œil suite à tir tendu de grenade”

Qu’on le veuille ou non, depuis les tentatives d’évacuation extrêmement violentes de la ZAD à l’automne 2012, en même temps que la mobilisation croissait, une certaine colère s’est installée face à la violence du passage en force du projet. Plutôt que d’analyser ces faits et la montée en force de ses opposants, le premier ministre instrumentalise les violences au profit d’un jeu de pouvoir interne entre PS et EELV, « Violences à Nantes : Vives tensions entre PS et EELV » titre Ouest-France lundi. C’est pitoyable, mais surtout très stratégique. Les discours du préfet, du maire de Nantes et du chef du gouvernement sont parfaitement concordants et cherchent à diviser le mouvement d’opposition, ceci afin de préparer et justifier une prochaine intervention policière sur la ZAD. Il est regrettable que certains leaders d’EELV se prêtent à ce petit jeu ! Rappelons qu’ils participent au gouvernement qui fait la guerre au Sahel pour les intérêts des multinationales AREVA et VINCI.

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Le gouvernement suspend l’application de l’écotaxe quand les Bonnets Rouges détruisent les portiques et il recule face aux violences et intimidations de l’extrême-droite qui s’opposent au mariage pour tous. Les élus locaux qui réagissent au quart de tour pour répondre aux injonctions d’Ayrault et condamnent « la violence de la ZAD » tout en s’abstenant de dénoncer les blessés graves parmi les manifestants manquent cruellement de sens des responsabilités et de l’engagement. Le degré de mobilisation et de rapport de force de samedi est historique dans la lutte contre le projet. Il ne doit pas retomber et être entretenu.

La gauche indépendantiste appelle l’ensemble des opposants à ne pas céder aux pressions médiatiques et politiques et à rester mobilisé jusqu’à l’abandon définitif du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes!

Comme à Plogoff et au Carnet, le peuple breton a toujours gagné !

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La Gauche Indépendantiste (Breizhistance-IS)