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Stourmomp Asambles ‘vit ar Brezhoneg ofisiel !

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A-benn arc’hoazh (15 a viz Here) e vo sinet an « emglev arbennik war yezhoù Breizh » etre dilennidi rannvro Breizh hag ar Stad-c’hall. Ouzhpenn treut eo an emglev-se ha n’eo ket souezh pa n’eus gant ar bolitikourien a sino anezhañ tamm interest ebet da welet ar brezhoneg o vont war-raok er gevredigezh.

N’hon eus ket fiziañs er Stad ha biken n’hon devo fiziañ enni. Na kennebeut e dilennidi ar rannvro pa n’eus gante tamm youl ebet da sevel ur politikerezh yezh a vefe kad da ginnig d’an holl dud e Breizh ur servij publik a zeskadurezh klok eus ar skolioù-mamm betek ar skolioù-meur.

Ne dalv ket boan ivez manifestiñ d’ar 24 a viz Here e Karaez ma n’eo ket evit goulenn traoù resis ha krediñ stourm da vat en amzer da zont. Ar re a ra war-dro aozañ manifestadeg Karaez n’o deus ket teurvezet goulenn kontoù digant dilennidi ar rannvro hag ar Stad abaoe ar promesa sinañ an emglev e miz Kerzu 2013. Un tamm mat a giriegezh o deus ivez ma ‘z eo ken reuzeudik an emglev. Met marteze e kave dezhe e tlee ar Vretoned hag ar Bretonezed derc’hel da gaout fiziañs en o renkad politikel a lak lostoù leueoù da dremen dre o genoù abaoe keit-all. Ne gav ket deomp-ni ez eus peadra da fiziañ hon dazont hag hini hon yezh er bolitikourien avat. An darn vrasañ anezhe ne reont ket gant ar brezhoneg, nag e-kerzh emvodoù ar c’huzul-rannvro, nag e-barzh o buhez pemdez.

N’eo ket goulenn digant dilennidi ar rannvro hag ar Stad a vo graet ganeomp, met rediañ anezhe d’ober ar pezh a fell deomp e rafent. Kemer a rimp ar pezh a zo dleet deomp evit sevel un dazont d’hor yezh, ha da gregiñ ganti e pledimp gant an deskadurezh hag e c’hounezimp ar pezh a zo e-barzh al listennad resisaet e-barzh an trakt-mañ.

Lod zo aet skuizh-mat o vevañ diwar ar pezh zo bet gounezet gant reoù all bloavezhioù zo. Marteze a-walc’h e kav dezhe eo erru poent en em vodañ evit sevel ul luskad stourm nevez evit kas ar brezhoneg war-raok, war bep tachenn, ha da gentañ penn hini an deskadurezh. Un toullad eus labourerien ha labourerezed an deskadurezh vrezhonek a c’hellfe bezañ dedennet da genlabourat muioc’h, da brederiañ ha da stourm asambles, hep aon, gant youl ha plijadur…ha disfiz bras e-keñver tud ar galloud, pe e vefent pell du-hont e Pariz, peotramant tost deomp.

Ar Stad hag ar rannvro n’o deus ket echu da gaout bec’h ganeomp. Adalek bremañ e labourimp da sevel ur c’heñver nerzh a-du gant stourmerien ha stourmerezed ar brezhoneg. Deuit ‘ta ganeomp !

Emgav zo roet d’ar 24 a viz Here da 1e e Karaez, DIRAK AN TI-GAR,  a-drek un giton “Stourmomp Asambles evit ar Brezhoneg ofisiel (SAB)” ! A-raok manifestiñ asambles gant ar re all.

Ar bodad
Stourmomp Asambles evit ar Brezhoneg ofisiel (SAB)

WP_20151014_009

Nous avons pris connaissance du contenu de la convention spécifique sur les langues de Bretagne qui sera signée dans quelques jours entre l’État et la région Bretagne. Sans surprise il exprime clairement la volonté de l’actuelle mandature régionale et de l’État d’éviter à tout prix la construction d’une politique linguistique qui permette d’assurer le développement de la langue bretonne (notamment dans l’éducation). Cette convention est une coquille vide rédigée par une classe politique qui n’a aucun intérêt à ce que le peuple breton se réapproprie sa langue, socialement et politiquement. Nous exigeons que les élus de la région renégocient la convention et y intègrent l’ensemble des revendications suivantes* :

Faire évoluer les règles de l’enseignement bilingue : suppression du seuil pour l’ouverture d’une nouvelle classe, nommer un poste entier par cycle (maternelles, cycle 2 et 3) pour les écoles en zone urbaine et pour toute nouvelle création de poste ou de classe bilingue, acter un engagement de la création d’un poste pour 3 ans ;

Renforcer le soutien à l’enseignement associatif par immersion proposé par le réseau Diwan (financement de Kelenn et de l’accueil des élèves du second degré en internat, mise en place d’un dispositif de pérennisation des employés non enseignants…) ;

Missionner l’Office Public de la Langue Bretonne pour l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan de développement pluriannuel de l’enseignement bilingue et de l’enseignement de la langue bretonne pour une adoption d’ici 2017, comme le fait déjà l’Office public de la langue basque ;

Développer les sites de proximité pour la formation des futurs enseignants bilingues et mettre en place un pôle de formation bilingue dans chaque Université pour les futurs enseignants bilingues. Porter à 20 % minimum le nombre de postes bilingues ouverts au concours dès 2016 et à 40 % au terme de la convention, soit en 2020 ;

Développer au sein des ESPE (Écoles Supérieures du Professorat et de l’Éducation) et des Universités chargés de la formation initiale des enseignant, un module d’initiation aux langues et aux cultures de Bretagne pour l’ensemble des futurs enseignants monolingues ;

Généraliser l’initiation à la langue bretonne tout au long du primaire en le proposant à toutes les écoles, et atteindre, d’ici 2021, 3 heures par semaine à l’image de la Corse ;

Développer un nouveau service au sein de l’Office Public de la Langue Bretonne afin de traiter des nouvelles technologies ;

Augmenter l’enveloppe annuelle d’aide pour les formations longues afin d’atteindre 500 personnes aidées chaque année dès 2016 ;

Organiser une campagne « Quêteurs de mémoire – Klaskerien ha treizherien soñjoù » à l’échelle de la Bretagne ;

Création d’au moins une crèche et d’un centre de loisir en langue bretonne par canton et formation de personnel bilingue compétent.

Nous dénonçons également la passivité et l’inaction d’une partie du mouvement culturel breton qui depuis la promesse d’une « convention spécifique sur les langues de Bretagne » (annoncée par Jean-Marc Ayrault, premier ministre, en décembre 2013) n’a pas daigné demander des comptes aux élus de la région et à l’État.

L’État français n’a aucun intérêt à ce que la langue bretonne se développe. Quant aux élus de la région, ils ont prouvé qu’ils n’avaient pas l’intention de faire évoluer la situation.

Par cette première action contre un des symboles de l’opposition au développement de la langue bretonne nous annonçons la création de la plateforme SAB (« Stourmomp Asambles ‘vit ar Brezhoneg ofisiel »), plateforme de lutte apartisane avec laquelle la prochaine mandature régionale et l’État français devront dorénavant composer.

Nous lançons avec force un appel aux travailleuses et travailleurs de la langue bretonne (notamment dans l’éducation) pour qu’ils s’organisent et développent entre eux des liens de lutte et de solidarité.

Afin d’amorcer cette campagne pour l’éducation en langue bretonne nous appelons à participer à la manifestation qui aura lieu à Carhaix le 24 octobre prochain. Toutefois nous refusons l’apolitisme et l’inaction des organisateurs et proposons aux gens de se rassembler à 13h devant le château de Kerampuilh, et derrière une banderolle « Stourmomp Asambles evit ar Brezhoneg ofisiel » avant de rejoindre le défilé.

Des membres de la plateforme de lutte SAB (Stourmomp Asambles evit ar Brezhoneg ofisiel).

* revendications déjà formulées par le collectif Ai’ta (25 septembre 2015)

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