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2019

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Setu amañ un destenn c’halv bet skrivet gant labourerien ha labourerezed Diwan Bro-Naoned evit harz-labour ar 5 a viz Kerzu. A-enep adreizh al leveoù eo evel just, met ivez evit ar brezhoneg gant ar pal kas ul lusk nevez, gant ur sav-poent lec’hel koulz ha war Vreizh a-bezh :

Ar fulor a sav !

Frankizouriezh.

Goude ur bloavezh stourm e jiletennoù melen e-keñver priz ar vuhez eo deuet a-benn ar gouarnamant da adlañsañ an emsav sokial gant e adreizh sistem al leveoù. A-dreñv ar c’heriaoueg digomprenus, « âge pivot », « système universel », « retraites à point », eo sklaer pal ar gouarnamant : digreskiñ al leveoù, dre m’eo bet embannet sklaer ne vo ket lakaet muioc’h a arc’hant enno ken (14% eus ar PDK) pa gresk niver ar retreidi, met ivez lakaat ac’hanomp da labourat pelloc’h evit tizhout ul leve leun, ha neuze kas al labourerezed/ien a c’hell da espern arc’hant a-hed o buhez. Dizingalderioù brasoc’h c’hoazh ! Ur giladenn sokial ouzhpenn ! Ha gevier adarre pa vez lavaret deomp ne chom ket arc’hant ken goude bezañ tennet an ISF pe pa vez lakaet arc’hant forzh pegement er polis pe en arme.

Taget omp a bep tu !

Hag ar fulor a sav ivez en hor skolioù brezhonek a-enep d’an aotrou Blanquer hag e dagadennoù a-enep hor yezhoù. Gevier a vez livet gantañ ingal. Arnodenn ebet ken e brezhoneg pa c’houlenne liseidi diwan kaout muioc’h, emglevioù Stad-rannvro n’int ket doujet dreist-holl amañ e Liger-Atlantel e-keñver kevratiñ ar c’hlasadoù pe digeriñ skolioù divyezhek, diskleriadennoù a-enep d’an deskadurezh dre soubidigezh, nac’het d’hor bugale kaout anvioù brezhonek abalamour d’un Ñ… Ar memes sell frankizour zo a-dreñv o c’homzoù hag o adreizhoù : ar brezhoneg ne glot ket gant ar « startup nation », bec’h d’ar brezhoneg ha bevet ar saozneg. Ne glot ket kennebeut ar brezhoneg gant sell broadelour ar gouarnamant hag e vinistr an deskadurezh : triliv e pep lec’h, ar marseillaise, kartenn bro frañs er salioù klas, ha bec’h d’ar brezhoneg. En em vodet eo bet difennerien yezhoù ar Stad c’hall er c’henstroll en deus manifestet d’an 30 a viz Du dirak ministrerezh an deskadurezh. N’eo ket trawalc’h ha dav vo deomp stourm amañ ivez evit lakat ar Stad da blegañ :

– Ur statud publik lec’hel evit Diwan

– An holl arnodennoù (bacho, breved) e brezhoneg

– Hentennoù divyezhek digoret diouzhtu pa vez savet ar goulenn

– 3 eurvezh brezhoneg kinniget d’an holl skolidi

– Ur steuñv stummañ evit dont a-benn da dizhout ar pal-mañ

– Muioc’h a bostoù er genstrivadeg, ur C’HAPES e brezhoneg nemetken

Kenliammañ ar stourmoù.

Un harz-labour hollek evel ne oa ket bet abaoe pell zo bet galvet neuze d’ar 5 a viz Kerzu, gant sindikadoù Pariz. Ma ne gredomp ket en o strategiezh un devezh harz labour bep daou viz a-benn cheñch penn d’ar vazh e seblant pouezus deomp lakaat hon azgoulennoù da vezañ klevet ha gwelet. O liammañ ar fulor a sav en ospitalioù, e-touez ar cheminaou.ez.ed, er skolioù, gant ur jiletenn melenn pe glas, pe evit ar brezhoneg e vimp kreñvoc’h, ma teuomp a benn d’en em aozañ etrezomp. Dav eo deomp kas ur preder war-raok diouzhtu war an doareoù hon eus c’hoant lakaat e pleustr evit ma vefe padus ha kas ar stourm da benn.

A-enep adreizh al leveoù e rankomp mont da vanifestiñ d’ar Yaou 5 a viz Kerzu da 10e30 er melezour dour en Naoned, met ivez e rankomp kemer perzh e emvod-meur an deskadurezh hag en emvod-meur etremicherel a vo dalc’het goude ar vanifestadeg. Evit ar brezhoneg eo ret deomp en em aozañ gant hor c’henlabourerezed.ien en hor skolioù evit en em aozañ ha sevel strolladoù stourm lec’hel evit ar brezhoneg.

En harz-labour d’ar 5/12 ha da heul.

Betek an trec’h !

25 points de mobilisation en Bretagne, autant de rendez-vous pour des rassemblements, regroupements ou manifestation motivés par la volonté de faire reculer le gouvernement de Paris sur son projet du droit à la Retraite.

Cet openagenda est un outil simple pour permettre au plus grand nombre de participer au plus prés de son lieu de travail ou de son domicile. Vous pouvez y contribuer.

On notera qu’a Lorient ou Guingamp par exemple, les syndicats, notamment la CGT, assument la perspective d’actions visant à ralentir ou bloquer l’économie.

Mais bien sûr c’est la reconduction du mouvement et ses déclinaisons locales permettant au plus grand nom de s’impliquer et s’approprier la grève qui seront déterminantes dans la bataille qui s’annonce.

La Gauche Indépendantiste invite à rejoindre l’action dans cette perspective, celle du blocage multiforme de l’économie partout où c’est possible tout en favorisant les initiatives interprofessionnelles à la base, en refusant le centralisme des modes d’actions ou la lutte par délégation, en construisant des outils d’autodéfense solidaires pour faire face à la répression qui s’annonce brutale.

Faisons reculer ce pouvoir qui dégrade nos conditions de vie ! 

De Brest à Fougères, de Nantes à Quimper :  construisons la lutte et le pouvoir populaire !

La Gauche Indépendantiste Bretonne. 

 

Le risque du rétablissement d’une frontière physique et plus formelle entre l’Irlande du Nord et le reste de l’ile  avec le Brexit suscite de nombreux articles et commentaires sur la perspective du retour de la violence armée comme seule alternative.

Si cette violence armée de résistance n’a jamais vraiment disparue, elle n’est que la forme la plus spectaculaire de la volonté du peuple Irlandais de réunifier son pays.

La tradition militante et politique locale est très marquée par le militarisme, et les commémorations en tous genres sont l’exercice obligé de tout l’arc républicain, qu’on ne saurait résumer au seul Sinn Fein.

Les autres activités politiques et campagnes retiennent peu l’attention des médias du continent, y compris les médias militants.

Ainsi la manifestation qui a eu lieu dans ce dimanche 24 novembre entre Lifford et Strabane, regroupant plus de 2000 personnes qui ont symboliquement passé outre cette frontière étrangère existant entre les deux lieux n’a pas eu beaucoup d’écho ici.

C’est le premier aboutissement de la campagne “Yes For Unity” lancée par nos camarades du Parti Républicain Socialiste Irlandais / Irish Republican Socialist Party (IRSP). En décembre 2018 à Belfast, sur Falls Road au cours d’un meeting auquel assistaient des militants de la Gauche Indépendantiste Bretonne des catalans et des Écossais, les militants de l’IRSP avait fait part de leur volonté de mettre sur pied une campagne populaire, multiforme, à la base, ouverte à tous et à toutes pour visibiliser le désir du peuple Irlandais de pouvoir choisir son destin en exerçant son droit à l’autodétermination via un référendum.

Une partie des mouvements républicains plus liés à des groupes armées toujours en activité jugent inutile cette revendication car, pour eux, le rapport de force militaire contribuera à chasser l’occupant britannique et ils tirent leur légitimité dans l’histoire de la résistance à l’occupation, de l’autre coté, le Sinn Fein (parti républicain issu de l’Ex IRA provisoire), privilégie la participation aux institutions et au jeu électoral traditionnel et intégré.

Enfin, même entre ceux qui sont favorables à la tenue d’une consultation tous ne s’accordent pas sur le cadre dans lequel un référendum devra se tenir. Dans la cadre de ce qui est mentionné par les accords du vendredi saint qui prévoient une consultation frontalière bien nébuleuse ? A l’initiative de la seule “République d’Irlande” ? De façon auto-organisée ?

Ar Gwenn-ha-Du e penn ar vanif !

La mobilisation de ce dimanche à Strabane, peu éloignée de Derry fief républicain, a sans doute contribué à donner du crédit à la tactique de l’IRSP car c’est une manifestation familiale, populaire, jeune et unitaire qui a pu se tenir, sans aucun incident.

De nombreux militants de divers sensibilités et des élus du Sinn Fein et de son organisation de jeunesse étaient présents, mais aussi des conseillers républicains indépendants qualifiés facilement de “dissidents” par la presse, des syndicalistes, des féministes également, tous comme des drapeaux écossais, catalans, galiciens et bretons pour marquer le fait que cette revendication d’une Irlande réunifiée s’inscrit dans un mouvement global en Europe en faveur de la démocratie, et doit être portée par ceux et celles ayant un intérêt à donner un contenu social à la réunification.

Tweet de l’organisation de jeunesse de Sinn Fein

Comme pour donner de l’écho à cette mobilisation réussie de la plateforme “Yes For Unity”, un sondage indique ce 24 novembre que 51 % des Irlandais du sud souhaitent la tenue d’un référendum sur l’unité de l’Irlande. Un sondage qui indique également que dans la tranche 18-24 ans ce sont 70 % des sondés qui valident cette option.

C’est donc un excellent début de campagne pour remettre la souveraineté populaire et le progrès social au cœur du débat de la réunification de l’Irlande qui a eu lieu ce dimanche 25 novembre. Même si bien sur le débat sur le cadre dans lequel ce référendum devra avoir lieu risque d’alimenter les échanges entre les différentes tendances du républicanisme.

Tweet de l’orga de jeunesse de l’IRSP.

Des Catalan.e.s et ds Galicien.ne.s à Strabane

Suite à la publication du “Sondage pour la Bretagne” et des dernières mobilisations en faveur de l’unité de la Bretagne et du droit de décider, les éditions Stourmomp ont eu la riche idée de revenir sur le contenu intégral du sondage souvent uniquement présenté sous l’angle du rapport de Nantes au reste de la Bretagne, et de proposer des pistes de réflexion.

A l’heure ou les idées de référendum ou d’assemblée de Bretagne sont évoquées de façon récurrente dans la presse et dans le débat, à l’approche des élections municipales et régionales pour lesquelles même les plus fervents défenseurs d’un pouvoir politique breton peinent à nous dire comment ils et elles comptent faire pour progresser vers “+ de Bretagne“, voila de quoi souffler sur la Breizh.

Ce livre compile le travail d’enquête de DIBAB – Décidez la Bretagne, réalisé en partenariat avec Breizh Civic Lab et Radio Naoned. Il contribue par ses résultats et analyses à souligner l’existence d’un débat citoyen spécifiquement breton. Ce débat va au-delà de la question de l’unité territoriale de la Bretagne, car la quête de pouvoir décisionnel politique ne pourra se faire sans une réappropriation du concept d’autodétermination.

En plus des analyses sur le désir de Bretagne des sondé·e·s faites par Jeanne Toutous (doctorante en science politique à l’université de Rennes 1) et le commentaire de Carlo Pala (politiste de l’université de Sassari en Sardaigne), l’association DIBAB – Décidez la Bretagne nous propose ici un scénario pour plus de Bretagne, basé sur le droit de décider. Une contribution nécessaire au débat démocratique.

 

Le livre sera en vente lors du Festival du Livre de Carhaix, le samedi 26 et dimanche 27 octobre 2019.

 

Auteur(s) / Oberour(ien) DIBAB / Jeanne Toutous / Carlo Pala
Numéro / Niverenn ISBN 978-2-9566934-1-3
Nombre de pages / Niver a bajennoù 88
Format / Stumm 21*29,7 cm
Date de publication / Deiziad embann octobre 2019 / Here 2019
Prix / Priz 15,00 €
Éditeur / Embanner Stourmomp
Langue / Yezh Français / Galleg

 

La Gauche Indépendantiste invite ses militants et tous les démocrates, féministes, révolutionnaires de Bretagne à prendre part au mouvement de solidarité avec le peuple Kurde et le Rojava démocratique qui subissent une brutale attaque des forces militaires Turques.

En tant que défenseurs du droit à l’autogouvernement pour tous les peuples, et en tant que compagnons de Kendal Breizh, volontaire internationaliste breton mort sous les bombes turques à Afrin, nous faisons notre la déclaration de la commune internationaliste du Rojavac’est une révolution internationaliste, parce que beaucoup d’internationalistes ont rejoint cette révolution, en première ligne contre l’État islamique et le fascisme turc, nous avons aidé dans les hôpitaux, planté des arbres et travaillé pour construire une société démocratique et écologique, basée sur la libération des femmes.

De notre mobilisation à tous et toutes dépend la vie de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants au Rojava mais aussi la survivance de ce projet révolutionnaire née au sein de la résistance Kurde, ce qui le rend insupportable pour le régime d’Erdogan, en guerre avec les Kurdes du Rojava, mais aussi dans les territoires Kurdes d’Irak et de Turquie.

N’oublions pas dans nos mobilisations de dénoncer l’implication du lobby militaro-industriel français très présent en Bretagne et impliqué dans le commerce de mort avec la Turquie à qui il fournit armes et bombes. En effet, parmi les grandes entreprises françaises qui fournissent des systèmes d’armements, de la formation ou du maintien en condition opérationnelle à la Turquie figureraient notamment : Thales, Airbus Group (ex-EADS), MBDA, DCI, Dassault Systems.

Rassemblements à venir dans les jours qui viennent en Bretagne pour protester contre l’agression Turque au Rojava :

  • Jeudi 10 octobre à 17h30, devant le magasin Fnac du centre-ville de Lorient
  • Vendredi 11 octobre à Rennes à 17h place de la République
  • Samedi 12 octobre à Morlaix au kiosque à 12h
  • Samedi 12 octobre à 16h à Nantes place du commerce (Regroupement des composantes de la Gauche Indépendantiste derrière la banderole “Biji berxwedana Rojava, bevet Stourm Rojava”) 
  • Mercredi 16 Octobre à Guingamp à 18h place de l’échiquier/Champ au Roy.

La Gauche Indépendantiste Bretonne. 

Ce 28 septembre la Coordination Démocratique de Bretagne  avait convoqué dans les rues de Nantes une manifestation pour l’unité et l’évolution institutionnelle de la Bretagne en revendiquant le droit de décider. Ce dernier aspect de la mobilisation a été quasi escamoté par l’ensemble des comptes-rendus médiatiques.

En tant que militantEs indépendantistes ayant pris part au défilé et à la campagne en amont nous avons plusieurs observations à formuler.

Sur la participation et

le traitement médiatique de la manif

Tout d’abord la Coordination Démocratique de Bretagne n’avait pas mobilisé depuis le 8 décembre dernier à Rennes. Sur les mêmes bases c’était plus ou moins 1000 personnes qui avaient défilé ce jour-là. C’est la seule base de comparaison possible pour évaluer quantitativement la manifestation de Nantes.

La manifestation de Rennes le 8 décembre dernier.

De ce point de vue les comparaisons journalistiques évoquant une “baisse de la mobilisation” sont à relativiser. Surtout quand cette même presse avait déjà annoncé dès le vendredi 27 que la mobilisation allait être à la baisse au regard de la non participation de “Bretagne Réunie”. Pas un journaliste n’a relevé que cette association n’a pas occupé la rue Nantaise depuis septembre 2016… Et pour cause, cette année-là des fascistes de la pire espèce avaient pu défiler impunément en décrédibilisant notre combat à cause de la complicité des dirigeants de Bretagne Réunie. Un de ces dirigeants, Paul Loret, a annulé la manifestation de 2017 en obéissant à la préfecture de Région des Pays de la Loire, arraché les affiches de la mobilisation de 2018 lors de la grande tablée Nantaise et organisé la démobilisation en 2019… A chacun son bilan. Les déserteurs et les saboteurs complaisant avec l’extrême-droite de la direction de Bretagne Réunie — qui n’a aucune perspective — en sont même réduit à ne pas diffuser les infos du comité Nantais de Bretagne Réunie. Ce comité local a pourtant mobilisé, en organisant une réunion publique avant la manif et en participant à la manif de samedi dernier, tout comme le comité Nazairien.

On pourrait consacrer un chapitre entier à la nullité crasse de la couverture médiatique de la mobilisation. Même le Télégramme ne s’est pas embêté à dépêcher un journaliste : le journal a repris l’article d’une agence de presse et a publié une photo de 2018 prise à Rennes pour illustrer son propos.

Mais c’est Ouest-France qui s’est surpassé dans le parti pris et les clichés, notamment grâce à la plume de Christophe Jaunet. Un chroniqueur zélé des campagnes électorales de la République en Marche, qui s’acharne tel un plumitif d’extrême-droite a décerner des certificats de bretonnité aux manifestants. Son tweet précédent la manif — qui sentait bon l’apéro et les brèves de comptoir dans la rédaction de OF Nantes — en dit long sur les clichés coloniaux qui peuplent son imaginaire et ceux de ses collègues. On devine le pleurnichard à carte de presse qui geint sur les réseaux sociaux lorsqu’il est accueilli froidement dans les mobilisations suite à ses “papiers”…

Les médias en langue bretonne tel “Radio Naoned” et l’automedia “Dispak” ont eux chroniqué sous un tout autre angle, au sein de la manif, du début à la fin. D’autres médias comme Hitwest et L’Éclaireur de Châteaubriant ont pris la peine de rester jusqu’au bout de la manifestation et ont rendu compte des faits de manière plus objective et moins militante que leurs collègues de Ouest France.

Réunir entre 1500 et 2000 personnes dans ces conditions n’est donc pas si mal, et la mobilisation sur le “droit de décider” est donc un peu en progrès par rapport à la manifestation de Rennes.

Sur la composition de la manif

La principale caractéristique de la manifestation a été la présence d’une foule importante de jeunes (voir très jeunes) qui ont pris la tête du cortège. Un nombre très important de femmes, impliquées dans les luttes féministes, étaient bien visibles et ce sont deux porte-paroles féminines qui ont lu le communiqué final de la mobilisation. Les drapeaux féministes et les tracts pour se mobiliser contre les violences faites aux femmes ont trouvé toute leur place. Les drapeaux de la communauté LGBT étaient eux aussi de la partie. Evidemment, cela fait grincer les dents des nostalgiques coincés dans les couloirs du temps, qui arborent des oriflammes d’Anne de Bretagne, et dont une certaine presse raffole…

Beaucoup de militants de Bretagne Réunie, de l’UDB, quelques centristes du PB et du PFE, beaucoup de parents et lycéens de Diwan et public bilingue, quelques éluEs, dont Lena Louarn (Vice-Présidente de la Région Bretagne), Paul Molac (député régionaliste également élu au CR), Eric Bainvel (militant de la Gauche Indépendantiste et élu “Saint-Herblain à Gauche Toute”), Glenn Jegou (majorité municipale Rennaise), …

Drapeau breton “Melen ha Gwer” (=jaune et vert) aux couleurs du FC Nantes.

Beaucoup de supporters du FCN encore dans l’euphorie de leur victoire contre Rennes dans le “Derby Breton”, quelques gilets jaunes et des syndicalistes des chantiers de Saint-Nazaire venaient compléter cette petite foule familiale, sympathique et déterminée. Seule la Gauche Indépendantiste dans toutes ses sensibilités s’était donné les moyens de vraiment mobiliser. Un petit cortège bien visible des maoistes des “Jeunes Révolutionnaires” était également de la partie.

Au final, si des critiques sont légitimes (notamment sur la pertinence de certains slogans ou de l’accoutrement simili “Black Bloc version carnavalesque), tout le monde s’accorde à dire que la manif s’est déroulée dans le calme, ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps à Nantes, tant cette ville subit les violences policières ces derniers mois. Nous proposons à ceux et celles qui ont pu s’offusquer de quelques slogans de défiance vis-à-vis de la police et de son action à Nantes d’aller discuter avec les amis et proches de Steve Maia Caniço, mort après une charge policière à Nantes, noyé dans la Loire le soir de la Fête de la musique… ou bien avec les amis et la famille d’Aboubakar Fofana, tué il y a maintenant plus d’un an dans le quartier du Breil à Nantes par un tir policier.

Panneau “Castaner el Liger / Justis evit Aboubakar” en breton pour demander justice pour Steve et Aboubakar.

Sur le contenu revendicatif

On reste sidéré par le fait qu’aucun média ou presque n’ai relevé que la revendication centrale est la tenue d’un référendum sur l’ensemble de la Bretagne historique, pour discuter à la fois de la taille et des compétences de la Bretagne, et ce avec ou sans l’autorisation de Paris ! Ce scénario possible est validé comme crédible par plus de 60 % des sondés dans le dernier sondage TMO pour Dibab et BCL. La banderole de tête “Décider, Voter, S’autogouverner : un référendum pour la Bretagne !“, les slogans ” De Nantes à Quimper, de Brest à Fougères, nous voulons voter et nous allons le faire ! étaient pourtant clairs.

Aucun journaliste n’a pris le temps de rester jusqu’à la prise de parole finale. Elle annonce pourtant des événements importants, notamment la structuration de la Coordination Démocratique de Bretagne comme la maison commune pour construire les mobilisations transpartisanes en faveur de l’unité et l’évolution institutionnelle de toute la Bretagne. La mise en place d’un calendrier de mobilisation pour influer dans le débat des municipales était également annoncé.

Dans cette prise de parole qui revenait longuement sur le sondage commandé par Dibab et Breizh Civic Lab (qui a été  débattu et expliqué à Nantes, Rennes, Morlaix les jours précédents la manif), était rappelé que la mobilisation à venir était importante car “il nous faut alimenter ce débat en maintenant la mobilisation sous toutes ses formes, afin que ces enjeux ne soient pas évacués par les chantres d’une France qui ne peut se concevoir que dans une homogénéité aussi lisse qu’artificielle“.

https://www.facebook.com/Coordination.Democratique.BZH/videos/486557878855463/

Il était aussi posé une question, que ceux et celles qui veulent réduire le combat pour l’unité bretonne à une quête identitaire et non l’élargir à un combat civique et démocratique, devraient méditer : “Finalement, à quoi nous servirait une cinquième assemblée départementale, et un conseil régional ayant un budget plus faible que celui des métropoles rennaise et nantaise cumulées ?“.

Prise de parole bilingue à la fin de la manifestation

Répondre à cette dernière question pour dépasser le cadre des mots d’ordre surannés d’un autre siècle permettra sans doute que tous ceux et celles qui n’étaient pas à Nantes le 28 septembre 2019 trouvent leur places dans les prochaines mobilisation pour “décider, voter et s’autogouverner en Bretagne.”

Merci à tous ceux et celles qui ont permis cette mobilisation.

L’intégralité de la prise de parole est à lire ici en PDF.

Des militants de la Gauche Indépendantiste.

Le jour de la Diada , le 11 septembre, journée national catalane a été célébrée de façon symbolique par les étudiantEs RennaisEs de l’UEB qui appellent à manifester à Nantes le 28 septembre prochain pour le droit de décider de Brest à Clisson. 

A l’appel de l’Union des Etudiant.e.s Breton.ne.s, une quinzaine d’étudiant.e.s rennais.es ont affiché.e.s leur soutien avec le peuple catalan et la république catalane en ce jour de Diada Nacional de Catalunya, la fête nationale catalane. A Barcelone, 750.000 personnes ont pris la rue pour exiger l’application des résultats du référendum d’autodétermination du 1er octobre 2017 – c’est à dire construire la République Catalane – et pour exiger la libération des prisonnier.e.s politiques. Pendant une journée campus axée sur la détente et la découverte de Villejean, ce rassemblement a été l’occasion de montrer aux étudiant.e.s que l’université est un terrain politique de premier plan pour les revendications nationales et sociales ainsi que pour la solidarité internationale. A Rennes comme à Barcelone : c’est nous qui déciderons !

La Gauche Indépendantiste Bretonne (Breizhistance) remercie le collectif « Dibab — Décidez la Bretagne » initiateur du sondage qui met en exergue l’appétence des bretons pour les revendications en faveur d’un pouvoir politique breton de Brest à Clisson.

Ce sondage va bien au-delà de la simple question relative à l’unité de la Bretagne, et souligne par l’intérêt qu’il suscite le déficit démocratique que la France fait subir au peuple breton.

C’est une gifle pour ceux qui, autour de Nantes, tentent de nier et d’effacer le sentiment d’appartenance à la Bretagne.

 

Les concepts d’auto-gouvernement, d’autodétermination, de souveraineté, de transferts de compétences (y compris législatives) sont désormais des sujets de débats politiques et citoyens bretons. Ces idées ont progressé au sein des masses bretonnes.

En tant qu’indépendantistes, nous nous réjouissons de constater que près de 40 % des sondés pensent que le peuple breton devrait voter ses propres lois, prélever lui-même l’impôt et être représenté dans les instances internationales et dans les compétitions sportives.

 

Enfin, le fait que plus de 60 % des sondés répondent positivement à la question relative à l’organisation d’un référendum sur les compétences d’une Bretagne réunifiée montre la pertinence de la revendication du droit à décider, du droit à l’autodétermination nationale du peuple breton à choisir son destin.

Le nombre d’indécis à chaque question posée souligne combien notre marge pour faire progresser l’idée d’une république bretonne est importante.
C’est bien la perspective d’exercer dans le cadre d’une autogouvernance bretonne des compétences pour un mieux-disant démocratique, social et environnemental qui déterminera la rapidité de cette progression au sein des larges masses.

C’est une invitation claire faites aux partisans de l’unité de la Bretagne et à ceux et celles qui œuvrent pour faire progresser le degré de souveraineté décisionnelle bretonne à changer de paradigme, en délaissant les seules justifications historiques, culturelles et linguistiques. C’est la perspective d’une Bretagne civique, d’une Bretagne qui serait un espace citoyen de transformation sociale, et où la démocratie participative et décisionnelle serait une réalité qui fera basculer de larges secteurs de l’opinion vers le souverainisme breton.

Le droit à l’autodétermination de Brest à Clisson sera le thème central de la manifestation de Nantes du 28 septembre prochain, à l’initiative de la Coordination Démocratique Bretonne. Nous exhortons notre militance et nos sympathisants à se consacrer en priorité au succès de cette initiative pour finir d’inscrire à l’agenda politique breton cette revendication démocratique.

Nous sommes disponibles, comme nous y invite DIBAB, pour construire un large front devant amener la classe politique bretonne sous la pression et la mobilisation populaire multiforme — dans le cadre d’un calendrier déconnecté de l’agenda électoral parisien — pour organiser la rupture démocratique avec Paris.
Cette rupture démocratique se concrétisera par la construction d’un rapport de force devant nous amener à nous passer de l’autorisation du pouvoir français pour organiser un référendum d’autodétermination sur le périmètre et les compétences de la Bretagne nouvelle dont nous avons tous et toutes besoin pour améliorer nos conditions de vie.

La Gauche Independantiste. Le 29 août 2019.

PS : Excellente analyse de DIBAB ici, les résultats complets .

 

L’été et son lot de festivals en Bretagne ne favorisent pas les mobilisations à caractère militant. La Gauche Indépendantiste a toujours mis un point d’honneur pendant cette période estivale à rappeler que la Bretagne n’est pas une région typique avec son lot d’événements musicaux, culturels et plus ou moins folkloriques en initiant des manifestations de rues, en tenant des stands d’info, en récoltant des fonds, ou en soutenant ce genre d’initiatives si elles émanaient d’autres secteurs.

Cette année nous avons mobilisé en quelques jours plusieurs dizaines de personnes pour défendre le caractère national de la Galice, invitée centrale de l’événement. Nous avons défilé en ville, avec banderole, drapeau nationaux bretons et galiciens au vent, sans rien cacher de notre identité indépendantiste, féministe, antifasciste et en assumant la solidarité avec notamment les prisonniers politiques galiciens. Aux cris de « Galiciens, bretons, nous sommes des nations ! Démocratie, Autodétermination ! » ou de « Ici c’est pas la France ! Vive l’indépendance ! » nous avons refusé concrètement le phénomène de dépolitisation qui touche les manifestations à caractère culturellement breton, et renforcé notre pratique internationaliste. Environ 80 personnes se sont jointe à nous. Voici le texte de la prise de parole que nous avons lue en langue bretonne et en français à la clôture du défilé. La Gauche Indépendantiste, l’Union des Etudiant.e.s Breton·ne·s avait initié cette initiative soutenue en Galice par le BNG et Causa Galiza.

Cette année, le Festival Interceltique de Lorient met la nation Galicienne à l’honneur. Ce grand rassemblement musical permet de mettre en avant les singularités des peuples celtes et permet de souligner une fois par an le caractère national des différents peuples participants.

Merci aux organisateurs du FIL pour cette opportunité qui s’inscrit dans la durée. Merci et bravo aux bénévoles, musiciens et danseurs.

La Xunta de Galice — c’est à dire le gouvernement local Galicien — a tronqué l’intitulé sous lequel le peuple Galicien était invité à Lorient, c’est à dire est tant que nation, en remplaçant ce terme par « territoire ». Cela n’a pas manqué de faire réagir de nombreux acteurs et actrices culturel·le·s et politiques galicien·ne·s.

Nous partageons en tant que Breton·ne·s leurs indignation. Nous sommes fatigué·e·s des discours institutionnels qui, en Galice comme en Bretagne, nous présentent comme de simples « régions » ou « territoires » des États français ou espagnols. Nous ne sommes pas de simples typiques territoires à fort particularisme musical et artistique. La réalité est tout autre : nous sommes des nations sans État ; la Galice et la Bretagne sont nos pays.

Si nos gouvernements locaux respectifs ne veulent pas en parler ainsi, c’est pour plaire à Madrid ou Paris qui cherchent à nous assimiler et ne veulent surtout pas que l’on évoque notre droit à l’autodétermination, c’est à dire à décider nous-mêmes de quelle forme d’auto-gouvernement nous avons besoin.

S’autogouverner, avec la plus grande souveraineté possible, en toute indépendance est le seul choix possible pour organiser la rupture avec des états centraux qui font perdurer l’exil des jeunes bretons et galiciens, le chômage, l’exploitation capitaliste, les inégalités hommes-femmes, les persécutions linguistique, le pillage des ressources naturelles, le mauvais accès à des logements de qualité, la logique du tout tourisme. Autant de maux dont souffrent les peuples galicien et breton.

Si le Parti Populaire au pouvoir en Galice a choisi de dénigrer le caractère national de la Galice c’est par ce qu’il s’inscrit dans le droit fil des persécutions qu’il fait subir au peuple galicien. En témoigne les procès fait aux activistes du BNG pour de simples banderoles accrochées sur des propriétés appartenant à la famille du dictateur Franco en Galice contre la volonté du peuple galicien, en témoigne la tentative d’interdiction de l’organisation Indépendantiste Causa Galiza par la justice espagnol, en témoigne les peines démesurées et les mesures d’éloignement imposés aux prisonniers politiques galiciens.

44 ans aprés l’exécution de Moncho Reboiras militant communiste et indépendantiste membre de UPG (Union du Peuple Galicien) par la police espagnole la droite espagnole continue de persécuter le peuple Galicien.

En tant qu’internationalistes nous ne pouvons nous taire.

Partout en Europe de la Catalogne à l’Ecosse en passant par le Pays de Galles l’idée du droit à décider pour construire des démocraties de proximité basées sur la justice sociale progresse afin de rompre avec de vieux états centralistes et les politiques d’austérité.

Nous saisissons  l’opportunité offerte par l’erreur de communication lamentable de la Xunta pour lui rappeler, ainsi qu’au Conseil Régional de Bretagne qui se garde bien de prendre position sur ces questions, que nous avons le droit imprescriptible à décider de notre avenir national en Galice comme en Bretagne.

Comme toutes les nations sans État, nous avons le droit de décider de quel degré de souveraineté institutionnelle nous avons besoin, y compris l’indépendance.

Nous voulons terminer cette intervention en vous remerciant tous et toutes votre présence, en adressant nos salutations aux prisonniers politiques galiciens mais aussi aux prisonnierEs politiques basques incarcéréEs en Bretagne à Rennes, à Theo El Ghomzi militant communiste occitan incarcéré à Nantes en Bretagne pour un graffiti sur la maison d’un ministre et actuellement en grève de la faim.

Rendez-vous vendredi 16 aout à 18h00 Guingamp pour défendre le droit de la jeunesse à faire ses études dans notre langue nationale.

Rendez-vous à Nantes le 28 septembre pour affirmer massivement le respect de l’unité territoriale de la Bretagne et notre droit à décider des compétences que nous devons maitriser en tant que peuple breton.

Bevet Breizh Dieub ha Sokialour ! Viva Galiza Ceive !

Stourmerien ha stourmerezed an tu-kleiz dizalc’hour, Unvaniezh Studierien.rezed Breizh a bed ac’hanoc’h da vanifestiñ disadorn en Oriant evit an abegoù a heul : 

Ar bloaz mañ evit Emvod ar Gelted en Oriant eo bet lakaet broad Galiza da gouviad a enor, an darvoud meur se gouestlet d’ar sonerezh a servij da lakaat war wel dibarderioù ar pobloù kelt hag e ro tro ur wezh ar bloaz da bouezañ war identelezh broadel an holl vroadoù a gemer perzh.

Xunta Galiza, da lavarout eo, gouarnamant lec’hel Galiza en deus kemmet an titl ofisiel implijet evit pediñ pobl Galiza d’an Oriant, da lavarout eo evel broad, ur ger erlerc’hiet gant ar ger «tiriad» , kement se en deus lakaet kalz a dud oberiant war dachenn ar sevenadur hag ar politikerezh e Galiza da embann e oant nec’het.

Evel Breizhiz ez omp ken feuket hag int bet. Erru omp skuizh gant ar prezegennoù ensavadurel e Galiza evel e Breizh a laka ac’hanomp a live gant « rannvroioù » pe « tiriadoù » gall pe spagnol.

Disheñvel mik eo ar gwirvoud, broadoù hep stad zo ac’hanomp, ha Galiza ha Breizh zo hor broioù-ni. Ma nac’h hor gouarnamantoù lec’hel da implij an termenoù se ez eo evit ma na vije ket lakaet ar gaoz war hor gwir d’en em dermeniñ, da lâret eo war hor gwir da zibab hon unan peseurt emc’houarnamant hon eus ezhomm.

Youl skinwel Pariz da lakaat diwar wel kement giton stourm evit unvezh tiriadel Breizh evel hini ar gevredigezh « Breizh Unvan » zo un doare splann all da ginnig ac’hanomp evel tiriadoù simpl gant dibarderioù arzel pe war dachenn ar sonerezh pe c’hoazh Evel m’en lavar Frañs 3 evel «Proviñsoù Kelt» ha pas  anat deoc’h evel broadoù hep stad.

Evel an holl vroadoù hep stad hon eus ar gwir da zibab peseurt derez a souvereniezh ensavadurel hon eus ezhomm, hag an dizalc’hiezh zo unan e-touez dibaboù all.

Fellout a ra deomp deomp adembann ez eo stag ar gwir d’en em dermeniñ ouzh hor stourmoù evit ar justis sokial, an endro, ar stourm evit ar frankizoù forañ hag enep ar faskouriezh, al labour, an ingalded etre ar baotred hag ar merc’hed, dibenn gwallziforc’hioù an ozac’hiezh.

Setu ma kinnigomp d’en ober d’ar Vreizhiz/Breizhadezed ha d’ar C’haliziz ha Galizianadezed  ha da zont gant o familh, o binviji sonerezh hag ur barrad imor vat d‘ar sadorn 10 a viz Eost da 3e30 dirak Ti-Kêr an Oriant evit degas da soñj da Xunta Galiza ha da Rannvro Breizh hor bo ar gwir da viken da zibab hon dazont broadel.

Perzh eo an tolpadeg se deus ar c’houlzad evit gervel da vanifestiñ e Naoned d’an 28 a viz Gwengolo evit unaned hor bro hag ar gwir da zibab.

En galego

Este ano o Festival Intercéltico de Lorient ten a Galiza como nación convidada. Este grande encontro musical permite salientar a singularidade dos pobos celtas e suliñar o carácter nacional dos diferentes pobos participantes unha vez ao ano.

Porén, a Xunta de Galiza rebaixou a cualificación pola que o pobo galego estaba convidado a Lorient, quer dicir, como nación, mudando ese termo polo de “territorio”, feito que provocou o malestar de numerosas activistas culturais e políticas galegas. Como pobo bretón, compartimos a súa indignación. Estamos fartas de discursos institucionais que, tanto na Galiza coma na Bretaña, nos presentan como simples “rexións” ou “territorios” pertencentes ao estado francés ou español.

A realidade é ben diferente, somos nacións sen estado, a Galiza e a Bretaña son os nosos países. Se os nosos respectivos gobernos non queren nomealas así é por compracer a Madrid ou a París que pretenden asimilarnos e, ante todo, non queren que se evoque o noso dereito á autodeterminación, é dicir, a decidir por nós mesmas que forma de autogoberno precisamos.

A vontade do goberno de París de facer desaparecer do desfile das nacións celtas calquera bandeirola reivindicativa ou a prol da unidade territorial da Bretaña, como foi o caso da asociación Bretagne Réunie (Bretaña Reunificada), é outra mostra desta tendencia a presentarnos como meros territorios típicos cunha forte personalidade musical e artística, ou como di a cadea France 3, “provincias celtas”, e non como nacións sen estado.

Como todas as nacións sen estado, temos o dereito a decidir que grao de soberanía institucional precisamos e, entre elas, a independencia. Desexamos reafirmar que ese dereito á autodeterminación é indisociábel do noso combate pola xustiza social e ambiental, a oficialización real das nosas linguas, a loita polas liberdades públicas e contra o fascismo, o emprego, a igualdade, a fin das discriminacións do sistema patriarcal.

Por iso convidamos as bretoas e galegas este sábado 10 de agosto ás 15h a reunirnos diante do concello de Lorient con música, en familia e ambiente festivo, e lembrarlles á Xunta de Galiza e ao Consello Rexional da Bretaña que temos o dereito imprescritíbel a decidir cobre o noso futuro nacional.

Inscribimos esta iniciativa reivindicativa no contexto das dinámicas das manifestacións “Polo dereito a decidir e a unidade da Bretaña” que terá lugar o 28 de setembro en Nantes.