Author

admin

Browsing

La loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure deuxième volet, passera en deuxième lecture le 14 décembre prochain devant l’assemblée national française.

big-brother-is-watching-loppsi-2-L-1Cette loi installe un peu plus la logique de contrôle sécuritaire des habitants au sein des structures de la République française. Un contrôle sécuritaire au service notamment des intérêts capitalistes, puisque cette loi introduit notamment les recommandations du Syndicat National des Entreprises de Sécurité, organisation adhérente du MEDEF. D’ailleurs l’USP (l’union des entreprises de sécurité privée) annonçait déjà la création du CNAPS prévue par la loppsi 2, la veille du passage en première lecture début septembre. Cette disposition introduit dans la loi la possibilité pour des entreprises de société privé, à travers le CNAPS de donner leur avis sur des questions de sécurité privée, mais aussi publique.

Cette loi prévoit entre autres mesures de musellement de la contestation sociale, la captation et l’enregistrement de données informatiques des ordinateurs possédés par des personnes poursuivis pour des délits simples de solidarité avec des personnes sans-papiers ou arrêtés lors de manifestation houleuses. Loppsi 2 s’est aussi une généralisation encore plus massive des vidéos de surveillance sur le territoire, et la création du Comité national de la Vidéoprotection absout de la sujétion à la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés.


Mesures de contrôle et de surveillance qui tendent aussi à uniformiser les modes d’habitats de certaines personnes sans vouloir résoudre les problèmes sociaux de logement qu’ils sous-tendent. En effet dans le prolongement de la politique de chasse aux Roms voulue par Brice Hortefeux, outre la possibilité de poursuivre ceux-ci pour la raison qu’ils n’ont pas la possibilité d’avoir un logement «licite», c’est à l’ensemble des habitants de logements de fortune ou écologique (yourte, etc … ) qui est visée par l’article 32 ter A. Leurs expulsions malgré une autorisation du propriétaire privé d’un terrain ou d’une mairie, pourra être ordonnée de manière expéditive par le préfet avec une amende pour les maires ou propriétaire qui s’opposerait à cette procédure.

Déjà nous participions aux manifestations de samedi dernier à Rennes et à Brest. Le mardi 14 décembre nous appelons le plus grand nombre à se réunir devant les permanences des députés UMP et à protester contre le vote de la loppsi 2 à Paris. De même le samedi 18 décembre à Nantes, nous invitons le plus grand nombre à assister à la remise symbolique de la «Grande Francisque de Fer 2010» à Brice Hortefeux, organisée dès 11h rue des Bons Français (quartier Decré)

Des militants du mouvement BREIZHISTANCE de toute la Bretagne, dans la nuit de dimanche à lundi ont symboliquement et en signe de solidarité cadenassé et placé une banderole aux entrées d’une dizaine entreprises appartenant au groupe Vinci. A Carquefou (44) Eurovia Atlantique 3 rue de la Métalurgie et Eurovia Management 20 rue de Bel Air, Saint-Herblain (44) SOGEA 11 rue Palach et Vinci Energie rue Berthelot, Questembert (56) EGC Ouest ZI de Lenruit, Graces (22) Eurovia Bretagne rue Locmenar, Brest (29) Eurovia Bretagne 7 rue Kastler, Saint-Grégoire (35) Vinci Construction et SOGEA BTB Parc de Brocéliande, et Rennes, Eurovia 45 rue du Manoir de Sévigné.

Par cette action ils marquent leur opposition au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes et adressent leurs soutiens à la population qui subit depuis près d’un mois une véritable occupation militaire.

Plus de 115 millions d’euros d’argent public vont être versés au groupe Vinci pour construire un aéroport 100% privé, dont la nécessité est plus qu’artificielle. Construit pour soit disant palier à la saturation de l’aéroport nantais existant, le projet ne prend pas en compte les décisions du Grenelle de l’environnement, la fin des ressources pétrolières annoncée par l’Agence Internationale pour l’Energie, les dépenses publiques déjà réalisées à coups de subventions aux compagnies low cost pour faire gonfler le nombre de voyages sur Nantes Atlantique. 47 % du trafic à l’heure actuelle pour des compagnies qui bafouent les droits sociaux de leurs employés et s’en vont une fois les crédits de taxations épuisés.

Ce projet financé par Nantes Métropole, la communauté de commune de Saint-Nazaire, le Conseil Général de Loire-Atlantique, et les régions Bretagne et Pays de la Loire, est un accélérateur supplémentaire de déséquilibre territorial. Près d’un millier d’emplois agricoles directs et indirects supprimés en zone périurbaine, l’aéroport est à 15 km de Nantes, et non à 30km comme souvent annoncé, mais aussi un aspirateur économique et démographique de plus vers la mégalopole nantaise. Ceci au détriment des autres aéroports de Bretagne et de territoires déjà en difficulté économique comme le Centre Bretagne, et dont les habitants paieront la facture par le biais du Conseil régional de Bretagne à 4 départements.

Les manières d’imposer le projet à la population, à coups de centaines de gardes mobiles stationnant dans bourgs et campagnes, en maintenant un climat de tension inacceptable à coups de fouilles «antiterroristes pour recherche d’armes et explosifs» des véhicules mandatés par la préfecture, sont inadmissibles.

Nous adressons tout notre soutien et notre solidarité à la population des environs de Notre-Dame et dénonçons la politique autoritaire et clairement dévouée aux intérêts des capitalistes pratiquée dans les collectivités par le Parti Socialiste Français et de ses alliés en Bretagne. Soutenons les habitants de Notre-Dame-des-Landes ! Tous le vendredi 10 décembre 9h à Notre-Dame pour s’opposer à l’enquête d’utilité publique !

BREIZHISTANCE-IS condamne fermement les interpellations de ce matin à Notre-Dame-des-Landes et la présence des forces armées françaises.

6 personnes ont été interpellées ce matin dans le bourg de Notre-Dame-des-Landes entre 9h00 et 9h 30 alors qu’elles se rendaient au rassemblement d’opposition à l’enquête publique liée au projet d’aéroport. En effet depuis le 8 novembre dernier, à l’appel de l’ACIPA et de l’ADECA, les opposants avaient prit l’habitude de se réunir à chaque venu des commissaires à l’enquête publique. Les personnes se  rendant ce jour là, en voiture, à pieds ou à vélo devant la mairie ont en effet dû subir un important dispositif de contrôle d’identité réparti dans plusieurs endroits du bourg. Dispositif lié visiblement à une réquisition du procureur, sous la demande de la préfecture, visant à effectuer des contrôles et des fouilles de véhicules dans le cadre “d’actes de terrorisme, de recherche d’armes et d’explosifs”.

Les 6 personnes arrêtées, semblent être pour une partie des jeunes de la commune résidant sur la ZAD. Les gardes mobiles ont visiblement profité du nombre divisé des opposants ce matin là pour procédé à une répression ciblée. En effet la moitié des opposants avaient choisi de partir à pied de Grandchamps-des-Fontaines ce matin pour transhumer une quinzaine de bœufs dans le bourg de Notre-Dame-des-Landes.

Alors que les gardes mobiles font régner un climat de tension extrême depuis presqu’un mois dans la commune, la volonté des autorités de criminaliser la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes se fait de plus en plus manifeste. Indirectement, les promoteurs de ce projet (Ayrault, Mareschal, Auxiette, Le Drian, Batteux) emploient des outils clairement contraires aux principes démocratiques pour diviser le camp des opposants. Comment ne pas prévoir que le dispositif mis en place aujourd’hui n’entrainerait pas des arrestations abusives et sans aucune justification. Ceux qui font régner la terreur à Notre-Dame, ce sont bien les forces d’occupation.

Oui ça y est messieurs Ayrault et consorts, de plus en plus d’habitants de Notre-Dame ont peur maintenant.  Ils ont peur de ce qu’il leur arrivera s’ils sortent dans la rue rejoindre les autres qui manifestent, ils ont peur de se faire exproprier sans compensations s’ils refusent de vous vendre leur terre, peur des gardes mobiles qui stationnent sur leurs trottoirs. Bravo !

Nous adressons notre solidarité à ceux qui se sont fait arrêtés ce matin. Nous appelons le plus grand nombre à venir soutenir les habitants de Notre-Dame  contre le projet vendredi prochain (notamment élus et partis sensément opposés),  à refuser la logique d’intimidation et à rester uni face à la répression pour garder les terres de Notre-Dame !

Les adhérents du comité Breizhistance (Indépendance et Socialisme) de Rennes ont été sollicités par une syndicaliste de Solidaires Transport en but à la direction de Keolys Rennes qui dénonce au tribunal la représentativité de l’Union Solidaire des transports. Dans ce cadre et tout en respectant  l’indépendance syndicale nous tenons à affirmer notre totale solidarité avec ceux et celles qui tentent au sein de cette entreprise de monter des sections syndicales combatives. Comme ce syndicat le rappelle 99% du bénéfice annuel de Keolys est reversé aux actionnaires, on comprend mieux pourquoi la direction s’oppose à l’apparition d’un syndicat revendicatif au sein de cette entreprise. Quelque soit les choix d’affiliation syndicale de chacun le dévellopement de Solidaires est acté à nos yeux de part la participation de ses adhérents aux luttes syndicales , mais aussi par les institutions puisque le CESER (Conseil Economique et Sociale Et Environnemental Régional) est obligé d’accueillir Solidaires en son sein suite à un jugement du conseil d’état le jugeant représentatif.

C’est pourquoi nous invitons nos adhérents à se solidariser avec Solidaires Transports Rennes  notamment lors du passage en justice de Solidaires Transports le vendredi 3 décembre prochain à 14 heures à la cité judiciaire.

Pour Breizhistance-IS Rennes/Roazhon. Gael Roblin

ci joint le communiqué de Solidaires : SUD

Nous avons appris que la maison de la grève (créée suite à la mobilisation contre la réforme des retraites) a été expulsée par les forces de police sur demande de la mairie socialiste ce matin à 6 heures. Les prétendus socialistes et leurs alliés UDB PC PRG qui disent avoir suppliés les occupants de quitter ce lieu ont agit en vérité comme de véritables élus de la droite la plus extrême.

A aucun moment elle n’a tenté de dialoguer avec les occupants et l’assemblée générale interprofessionnelle qui désirait poursuivre le mouvement de lutte contre la réforme des retraites. Elle préfère jeter à la rue par grand froid des militants politiques, dont certains ont été frappés et emmenés au commissariat….disons le franchement l’ex préfète Malgorn n’aurait pas fait mieux ! Par ce que nous en avons marre de voir notre ville livrer aux spéculateurs, aux hôteliers de luxe aux multinationales par des gens qui salissent les idéaux de gauche en répondant par la répression à ceux qui ont construit dans l’ouverture un projet collectif s’inscrivant dans la tradition des bourses du travail, nous invitons chacun et chacune à participer au rassemblement de solidarité avec la maison de la grève à 17 heures place de la mairie ce soir, ainsi qu’aux éventuelles autres initiatives de solidarité.

ROAZHON/RENNES le 02 décembre 2010, rassemblement devant la mairie 17h !

Pour BREIZHISTANCE – Indépendance et Socialisme,

Gael Roblin

Ci-suit : Communiqué de l’assemblée générale interprofessionnelle de Rennes

Ce matin à six heures un imposant dispositif policier (gendarmerie mobile, police nationale, GIPN…) s’est déployé rue de la Barbotière. La police est entrée par effraction dans la Maison de la Grève où une dizaine de personne passait la nuit, elles devaient passer le reste de la matinée au commissariat. Dans la précipitation, une quarantaine de membres de la Maison de la Grève se sont rassemblés devant le lieu. Ils n’ont pu que constater les faits. Les forces de l’ordre avaient déjà embarqué nos camarades tout en nous empêchant de récupérer le matériel et nos effets personnels. A l’heure qu’il est, sous la neige, la Ville de Rennes fait murer ce lieu qui nous réunissait à plusieurs centaines tous les jours.

La Maison de la Grève avait été ouverte fin octobre, dans le cadre du mouvement social et à l’initiative de l’Assemblée Générale Interprofessionnelle (AGI). Depuis un mois, s’y organisaient une cantine (au moins 70 couverts quatre fois par semaine), plusieurs ateliers (vélo, informatique, sérigraphie…), de nombreux concerts, des permanences d’organisations (MCPL, Sud Rail…), des discussions, des actions… Ce sont des centaines de personnes de tous âges, de tous horizons, qui tout au long de ce mois ont fait vivre une autre idée de la grève, et qui se retrouvent aujourd’hui spoliées de leur capacité d’organisation. Précisons que de nombreuses demandes avaient été faites auprès de la Mairie pour qu’elle clarifie sa position et que nous puissions entamer un dialogue en vue de pérenniser l’existence de ce lieu. Contre toute attente, celle-ci a préféré nous opposer un projet ad hoc d’accueil des plus démunis, sans hésiter, pour le mener à bien, à nous chasser dans le froid et la neige. Encore une fois le mépris, la violence et l’abus d’autorité sont les seules réponses d’une majorité prétendument de gauche, qui soutenait la mobilisation contre la réforme des retraites, et qui préfère pourtant tuer toute forme d’initiative politique qui n’abonde pas dans sons sens.

Qu’adviendra-t-il de la Caisse de Grève (1500 euros), restée sur place, de la vingtaine de vélos en réparation de l’atelier vélo, du matériel informatique, de bricolage, de cantine… ? C’est bien à plusieurs milliers d’euros que s’évaluent les dommages matériels et le préjudice financier de cette opération scélérate menée contre la Maison de la Grève. Cette attaque ne restera pas sans réponse.

Forts de nos nombreux soutiens (syndicats, associations, collectifs, partis politiques, institutions culturelles…) nous appelons à un rassemblement ce soir à 17 heures place de la Mairie pour faire part de notre colère et exiger une réponse immédiate.

Venez tous et toutes.          La Maison de la Grève vivra.         contact : agi-rennes@riseup.net

Ou comment l’attitude de certains dirigeants de collectivités locales en Bretagne reproduit les schémas économiques néo coloniaux des dictateurs françafricains.

BREIZHISTANCE-IS dénonce avec fermeté l’occupation militaire de Notre-Dame-des-Landes et de ses environs. Hier, lundi 22 novembre, aux gardes mobiles déjà présents ont été ajouté des CRS, empêchant la consultation de l’enquête publique par les habitants n’étant pas propriétaires. Depuis le début de l’enquête publique le bourg de Notre-Dame est littéralement assiégé, dans les campagnes, les militaires (gardes mobiles de la gendarmerie) quadrillent les environs des périmètres étudiés par les géologues, dans les champs, fourrés, et chemins, repoussant les promeneurs et ceux qui entretiennent leur terre.

Nous rappelons que ce projet est rejeté par la population, que depuis le début Etat, département, région et métropole nantaise, essayent de passer le projet en force sans aucuns soucis de concertation démocratique. Rappelons que ce sont plus de 115 000 000 d’euro d’argent public qui doivent être injecté ! Pour un projet largement sous-estimé, qui nous coûtera nécessairement plus cher au final, et qui financera le premier aéroport international de l’Hexagone totalement PRIVE ! D’ailleurs le vote sur le financement du projet à la région Bretagne, a bulletin secret, a permit de constater qu’un nombre important d’élus ne croyaient pas au projet puisque le vote ne s’est retrouvé majoritaire que de 10 voix. Certains élus doutent mais n’osent pas s’exprimer publiquement auprès de leurs hiérarchies.

Les responsables des collectivités promettent un «retour sur investissement» d’ici 2050 …. Rien n’est moins garanti car comme le signifiait la présence d’Ayrault, Mareschal et Auxiette à Copenhague l’an dernier, il n’est pas question d’utiliser le pétrole comme nous le faisons aujourd’hui d’ici 30 à 40 ans. S’accommodent ils de la contradiction en se disant que d’ici 2050, ils ne seront plus là pour constater les dégâts ?

Encore une fois l’armée protège les intérêts d’une multinationale, Vinci, et d’une caste dirigeante mégalomaniaque au service du capital, au détriment de la population locale. Les mêmes interactions que BREIZHISTANCE-IS, dénonçait lors de notre manifestation contre la présence de l’armée française dans le monde, à Rennes jeudi 11 novembre, sont à l’œuvre en ce moment chez nous !

Lorsqu’ Areva, Total, Vinci, etc, vont en Afrique ou ailleurs, ils s’y installent pour extraire des matières premières, construire les installations le permettant, etc… Avant tout pour leurs propres bénéfices. En même temps ils négocient un contrat avec le dictateur et les autorités locales, pour être sûr de garder la main mise sur le gros du pactole en échange d’un soutien économique voir plus au régime en place. Evidemment au bout d’un moment le peuple, qui vit là où les multinationales pratiques leurs activités industrielles antisociales, et souvent polluantes, se rebelle. Il demande qu’elle est son intérêt à lui et à sa terre ? C’est alors que les dirigeants politiques envoient leurs armées nationales et que les multinationales françaises demandent aux autorités françaises d’envoyer la leur. Pour protéger l’intérêt des multinationales et du capital, jamais celui du peuple autochtone. C’est ce qu’on a vu en République Démocratique du Congo, et qui c’est se qui se passe en ce moment au Niger.

Qu’est ce qui se passe d’autre ici ? Un dirigeant mégalomane, en la personne d’Ayrault, installé là depuis des décennies, octroie à Vinci (aidé de l’Etat et des autres collectivités) de la terre qui ne lui appartient pas, avec qui plus est de l’argent public en prime. Vinci qui pilotera un projet anti écologique et anti social, servant avant tout les intérêts du groupe. Comme en Afrique, on nous dit «création d’emploi, infrastructure, etc…», en oubliant que la majeure partie du boulot sera proposé sous type de contrats précaires, ou comme nous l’avons vu par exemple sur les chantiers de l’Atlantique, qu’il consistera en fait certainement à une importation de main d’œuvre indienne, ukrainienne, etc … peu cher réduit à une situation de semi-esclavage. En attendant, nous, le peuple, la population vivant autour de Notre-Dame, on comprend que cet aéroport ne nous servira pas vraiment. Des emplois agricoles directs et indirects vont disparaître, on perdra nos terres, on contribuera à la désertion économique des coins en difficulté comme le centre Bretagne, on paiera et on ne sera pas plus riche… en plus la retraite on a même de moins en moins de chance de la voir ! Alors les gens se rebellent ! Du moins un certain nombre, pour l’instant, mais certainement appelé à grandir. Et que font donc nos dirigeants ? Ils envoient l’armée !

Comme à Plogoff ou au Carnet, inversons le rapport de force et mobilisons nous pour empêcher ce projet qui s’annonce désastreux en terme social comme pour l’environnement. Résistons face à l’occupation de Notre-Dame par l’armée française et empêchons l’enquête publique sur l’aménagement foncier de passer en force.

Soyons présent, notamment, samedi 27 novembre, ainsi que les vendredi 3 et 10 décembre devant les bungalows de la mairie dès 8h, pour la venue de la commissaire à l’enquête.

Ce matin une centaine d’opposants au projet d’aéroport, s’est rassemblée devant la mairie de Notre-Dame-des-Landes où la commissaire à l’enquête publique et ses adjoints ont repris place, après s’être vu refuser l’entrée par les militants et habitants le 8 novembre dernier.

C’est environ une centaine de militaires et gardes mobiles qui occupent aujourd’hui le bourg de Notre-Dame-des-Landes. Une disposition de type militaire, de plus en plus en imposante qui fait peser un climat d’oppression de plus en plus lourd dans les environs. Il n’est pas étonnant de rencontrer des riverains témoignant s’être fait arrêter au milieu de sentiers de ballade, par des militaires en position un peu partout dans la campagne.

Disposés, ce matin autour de la mairie et des rues adjacentes, ils filtrent les entrées, sous l’œil du sous-préfet. Ce matin les forces d’occupation ont fait usage de lacrymogène et provoqué des heurts. Non pas pour s’opposer à un passage en force des manifestants, comme relater par certains medias, mais parce que les gendarmes voulaient faire passer des propriétaires de terrain spéculateurs en priorité, devant les dizaines d’opposants qui attendaient en file depuis 8h du matin afin d’aller un par un, témoigner par écrit dans le cahier de registre leurs réprobations face au projet. Après quelques explications, et s’être rendu compte de l’illégalité que représentait le fait d’empêcher des personnes de se rendre à une enquête «publique», les gendarmes ont laissé rentrer de nouveau un par un et sous escorte les opposants voulant consulter le dossier.

Cet état de siège, comme la manière de choisir les citoyens pouvant accéder au dossier d’enquête du fait qu’ils soient favorables ou non au projet, montrent clairement l’état d’esprit dans lequel est imposé l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Nous appelons le plus grand nombre à venir participer à la résistance à Notre-Dame-des-Landes, notamment lors de la présence des enquêteurs les lundi 22 et samedi 27 novembre, ainsi que les vendredi 3 et 10 décembre, dès l’aube, pour dire non à l’occupation des terres nourricières par l’armée et les multinationales, « N’HOR BO KET AN AERBORZH !»

Le 11 novembre dernier a été une journée de mobilisation importante pour les militants de la gauche indépendantiste bretonne du pays de Rennes. Le matin près de 300 personnes ont répondu à l’appel du collectif antifasciste de Rennes pour manifester à Noyal Châtillon sur Seiche contre la venue de Marine Le Pen. Aux côtés de  habitants de cette commune, des militants de Breizhistance IS, du NPA, du PCF, des syndicalistes de Sud Rail, Sud Santé, SLB et CNT.

La réunion du FN a visiblement été perturbée par cette initiative visant à souhaiter la malvenue à ses membre en terre antifasciste. Du propre aveu de sa Le Pen fille le FN a du appelé le préfet pour que l’accès à la salle de  réunion de la Chesnaye soit garantie à leurs délégués. Malgré la pluie et les gaz lacrymogènes les antifascistes ont passé un barrage de gendarmerie et perturbé le rassemblement interne du FN. C’est un fort déploiement de l’armée française qui a permis à Le Pen fille de vomir en petit comité son discours xénophobe et tricolore.

A 14 h près de 80 personnes ont troublé la quiétude de la journée du 11 novembre rennais en défilant dans les rues en scandant sans complexe des slogans contre la présence de l’armée française en Bretagne, en Afrique et au Moyen Orient. En breton ou en français les manifestants ont rappelé leurs opposition aux célébrations de propagande française qui révise l’histoire et présente la guerre de 14-18 comme un moment de gloire. Des centaines dizaines de tracts et  des dizaines d’affiches sont été distribués ou collés. En fin de parcours l’un des innombrables bâtiments occupés par l’armée française dans la vieille ville de Rennes a reçu notre visite. Des affiches ont été collées sur sa façade et un drapeau français a brulé .

Une prise de parole a expliqué que la campagne de Breizhistance IS contre l’armée française allait continuer.   Aprés les lycées de la région Guinguampaise, les manifs rennaises c’est les lycéens de Vannes, Rennes et Nantes qui recevront notre visite pour leur dire de rejoindre la Breizhistance et pas l’armée française.

Breizhistance Indépendance et Socialisme.

Breizhistance Indépendance et Socialisme (comité de Rennes ) donne deux rendez-vous a ses militants et sympathisants pour le 11 novembre.
Soyons unis pour un 11 novembre antifasciste, antimilitariste et internationaliste !

Le premier pour dire non à la venue de Marine Le Pen le 11 novembre à Noyal Chatillon sur Seiche ! Nous relayons ici l’appel du collectif antifasciste rennais qui organise un contre rassemblement à 11H RDV sur le parking du super U de Noyal Chatillon sur Seiche
Le deuxième à Rennes à 14 h place du parlement pour une manifestation antimilitariste ouverte à tous ceux et toutes celles qui partagent les analyses du texte suivant :

La gauche indépendantiste bretonne a décidé depuis plusieurs semaines de mener une campagne antimilitariste en Bretagne. En effet nous nous opposons traditionnellement à la présence de cettearmée sur notre sol, nous rejetons ses valeurs sexistes et racistes et de soumission et son rôle clef au service de l’impérialisme français de par le monde. Nous avons porté ce message dans de nombreux lycées lors des JAPD pour empêcher de jeunes bretons d’aller mourir pour la France et les marchands, en cédant à la propagande de recrutement. A l’approche du 11 novembre nous voulons donner un nouvel élan à cette campagne. Car à cette date, il est coutume de voir fleurir les bouquets tricolores au pied des monuments aux morts où se rassemblent les représentants de l’état français avec képis et casquettes. La « Marseillaise » clôt cette cérémonie à la gloire de « nos braves combattants de 14 » et de la France, bonne mère, qui n’oublie pas ses enfants courageux.

Cette guerre était une guerre impérialiste et capitaliste. Ces milliers de noms qui figurent en lettres dorées sur les monuments aux morts de nos villes et villages, nous ne devons pas les oublier. Ce sont les nôtres, les noms de nos pères tués par une guerre qui ne les concernait pas. Le 11 novembre breton doit être à la fois la condamnation de cette guerre française et capitaliste et le rappel que 200 000 Bretons ne sont pas morts pour la France mais par la France. Laisserons-nous plus longtemps nos ennemis se servir de nos morts pour la gloire de la France ? Pour nous Bretons, cette victoire s’est traduite par la mort de 200 000 des nôtres, assassinés par ordre du gouvernement français. En faire des héros ne coûte pas cher, alors qu’ils ne savaient pas pourquoi ils devaient quitter leur famille, leur pays pour aller pourrir à Verdun ou dans la Somme. Et pour cause, beaucoup d’entre eux ne savaient pas un mot de français avant de partir au front ! La Grande Guerre ce fût aussi cela. Un énorme facteur de francisation de notre peuple. Ce que l’enseignement obligatoire de Jules Ferry n’avait pas encore réussi à faire avant 14 allait être rendu inexorable après la guerre. 14-18 marque en effet le sommet et le déclin du breton au point de vue du nombre de ses locuteurs.

Rejetons les cérémonies des militaristes et impérialistes français et allemands qui ont conduit au massacre de 10 millions de paysans et d’ouvriers. Aujourd’hui ils font la guerre aux pauvres et aux libertés. Comme en témoigne le renforcement des lois antiterroristes qui réduisent nos libertés et augmentent le nombre de détenus politiques. Combattons la propagande militariste surtout en ces temps de lutte sociale  !

Selon une instruction interministérielle de mai 2010, le ministère de la Défense prévoit de déployer dans le cadre d’un plan spécial 10 000 militaires sur l’hexagone en « cas de crise majeure ». Le SGDSN (Secrétaire Général à Défense et la Sécurité Nationale) dans la revue Armées d’octobre 2010, définissant un « cas de crise majeure » comme « Un événement – pandémie, attaque terroriste, catastrophe, crise d’ordre public – Dont la gravité et la portée conduise les autorités gouvernementale à activer le dispositif interministériel ».

Alors que le gouvernement s’entête depuis maintenant deux mois à ne pas entendre le grondement de la rue, que les arrestations de manifestants se multiplient depuis ces derniers jours, avec des condamnations (notamment en Bretagne, à Saint-Nazaire) à plusieurs mois de prisons ferme pour des jets de canettes, c’est avec une grande méfiance que nous accueillons cette nouvelle. Cette semaine l’Etat français n’a d’ailleurs pas hésité à envoyer les CRS et les gendarmes mobiles sur les piquets de grèves bloquant des dépôts de carburant, notamment en Bretagne, à Vern-sur-Seiche. Alors que la mobilisation sociale contre le réforme des retraites enfle à mesure de l’autoritarisme du gouvernement français, savoir que celui-ci a déposé cette instruction quelques jours avant la remise du rapport de projet de réforme aux syndicats, inquiète quant à la manière dont il pourrait traiter la résolution d’un conflit social dur et général.

Nous ne pouvons tolérer cette politique militariste ! Disons le haut et fort Jeudi 11 Novembre à Rennes, 14h00 place du Parlement !

Rappelons que la France est toujours un pays en guerre ! Pour un 11 novembre antimilitariste !

Hausse du budget militaire , engagement de l’armée française en Afghanistan, défense des intérêts capitalistes et génération de conflits en Afrique, propagande de recrutement sur la jeunesse, répression … Les raisons de remettre en avant l’antimilitarisme comme revendication du mouvement social sont multiples. De même l’accaparement du territoire en Bretagne par l’armée (Camp de Coëtquidan, Base nucléaire de l’Ile Longue, Base aéronavale de Lann-Bihoué, …) et la récente fausse alerte à la bombe il y a quelques jours provoquée par la base aéronavale de Landivisiau, sont toutes de bonnes raisons de se rassembler Jeudi 11 novembre à Rennes pour dire :

« Afrique, en Afghanistan, Bretagne : Armée française dehors ! »

voir aussi :

10 000 militaires français mobilisables en cas de « crise d’ordre public ». 11 novembre : Armée française hors des manifs !

http://www.breizhistance.tv/2010/10/17/10-000-militaires-francais-mobilisables-en-cas-de-%C2%AB-crise-dordre-public-%C2%BB-11-novembre-armee-francaise-hors-des-manifs/