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Primael Petit (Breizhistance), conseiller municipal de Saint-Herblain, lors de la votation pour la Réunification du samedi 6 Avril 2013 à Nantes

La Gauche Indépendantiste (Breizhistance-IS) salue la votation symbolique organisée par le collectif 44=Breizh samedi dernier. Cette modeste initiative a révélé un réel engouement parmi les gens qui y ont participé ou assisté.

Dans un contexte où le projet de décentralisation du PS tourne le dos à une déconcentration des pouvoirs et à une réelle régionalisation, cette votation appelle à une amplification de ce type d’initiative qui trace le chemin de l’autodétermination pour le peuple breton face aux défaillances de l’Etat Français.

Jonathan Guillaume (Breizhistance) à St-Nicolas de Redon, jeudi 4 avril 2013, “face à la partition administrative et au projet d’aéroport, la région Pays de la Loire représente le même déni de démocratie”

La journée de samedi donne écho à la plateforme “Libérons les Energies en Bretagne” présentée deux jours avant, et témoigne d’une organisation grandissante de la société bretonne pour arracher plus de démocratie et de liberté face au calamiteux projet de loi qui sera présenté mercredi en conseil des ministres par Mme Lebranchu. D’autres mobilisations sont donc à venir !

Comme à Saint-Nicolas-de-Redon, jeudi dernier, avec les organisations en faveur de la réunification et celles opposées au projet d’aéroport à NDL, nous appelons à nous mobiliser lors des prochains rendez-vous de la région Pays de la Loire, pour rappeler les exigences démocratiques du peuple breton et des habitantes et habitants du pays nantais en particulier.

Hiziv, d’ar 4 a viz Ebrel 2013, eo bet kinniget ha kensinet e Roazhon ur galv a-stroll evit Breizh a-gevred gant ar  strolladoù politikel hag ar c’hevredigezhioù  Ai’ta, Breizh Unvan, An tu kleiz dizalc’hour,(Breizhistance-IS), EELV Breizh, Kevre Breizh, MBP (Mouvement Bretagne et Progrès), Strollad Breizh, UDB (Unvaniezh Demokratel Breizh), 44= Breizh.

Ur galv evit Breizh hag a ginnig 4 azgoulenn pennañ evit hor bro.

Maketenn

An tu kleiz dizalc’hour a vrudo ar galv-mañ , e pevar arc’hadur pennañ evit pobl Vreizh  hag e labourimp a-stroll gant hor c’hensinerien evit lakaat hor arc’hadurioù da dalvezout da vat.

Roazhon d’ar 4 a viz Ebrel 2013,

Burev broadel an Tu Kleiz Dizalc’hour (Breizhistance-IS).

Aujourd’hui, jeudi 4 avril 2013, une plate-forme revendicative commune pour la Bretagne a été présentée à Rennes lors d’une conférence de presse et signée par les organisations et parti politiques suivants: Ai’ta, Bretagne Réunie, la Gauche Indépendantiste (Breizhistance-IS), EELV Bretagne, Kevre Breizh, MBP (Mouvement Bretagne et Progrès), Parti Breton, UDB (Union Démocratique Bretonne), 44= Breizh.

Nous nous engageons sollenellement à promouvoir cette plate-forme auprès du peuple breton et travailler en commun avec les premiers signataires pour obtenir nos 4 revendications majeures.

 

Rennes, le 4 avril 2013.

Le bureau national de la Gauche Indépendantiste (Breizhistance-IS).

 

 Ur galv a-stroll evit ar cheñchamant e Breizh !

Hiziv, d’ar 4 a viz Ebrel 2013, eo bet kinniget ha kensinet e Roazhon ur galv a-stroll evit Breizh a-gevred gant ar strolladoù politikel hag ar c’hevredigezhioù Ai’ta, Breizh Unvan, An tu kleiz dizalc’hour,(Breizhistance-IS), EELV Breizh, Kevre Breizh, MBP (Mouvement Bretagne et Progrès), Strollad Breizh, UDB (Unvaniezh Demokratel Breizh), 44= Breizh.

Ur galv evit Breizh hag a ginnig 4 azgoulenn pennañ evit hor bro.

 

An tu kleiz dizalc’hour a vrudo ar galv-mañ , e pevar arc’hadur pennañ evit pobl Vreizh hag e labourimp a-stroll gant hor c’hensinerien evit lakaat hor arc’hadurioù da dalvezout da vat.

Roazhon d’ar 4 a viz Ebrel 2013,

Burev broadel an Tu Kleiz Dizalc’hour (Breizhistance-IS).

La semaine dernière, l’amendement 3 ter  a été retiré du projet de loi sur le referendum d’initiative partagée par le Sénat. Il avait été voté en décembre 2011 par le parlement  français et était à l’initiative du député EELV, F. De Rugy. Au travers d’un processus référendaire peu crédible, cet amendement avait le mérite de remettre le processus de réunification de la Bretagne entre les mains de ses habitants et des collectivités Loire-Atlantique et région Bretagne, sans que la région Pays de la Loire ne puisse bloquer ce processus, comme c’est le cas aujourd’hui.

Cette séance, outre les propos caricaturaux du jacobinisme habituel, aura permis quelques interventions intéressantes, et de constater que c’est bien la question spécifique de la territorialité bretonne, qui induit ce débat sur un changement législatif nécessaire. Le gouvernement « partage l’impatience » sur cette question, mais ne peut y répondre du fait de ce que cela pourrait entrainer sur d’autres territoires (intervention du sénateur Fr. Fortassin), où la revendication n’existe pourtant pas. En somme, nous constatons que le cadre législatif de l’Etat français ne permet pas de répondre aux attentes démocratiques spécifiques du peuple breton.

Alors qu’on oppose l’avenir des régions de l’ouest de France à la résolution de la partition administrative de la Bretagne, ce débat au Sénat doit faire comprendre que c’est bien la réunification de la Bretagne qui dénouera ce problème. C’est elle qui permettra d’amener un débat dans les collectivités concernées par un remodelage et une amélioration des limites régionales de l’Ouest de la France selon le modèle proposé aujourd’hui par Bretagne Réunie et plusieurs associations.

Si Christiane Taubira, en tant que représentante du gouvernement, indique que la loi sur la décentralisation à venir pourrait proposer une « opportunité » pour répondre à la question soulevée, nous en doutons fortement. Notamment parce que la ministre de la décentralisation, Marylise Lebranchu, malgré son vote en faveur de l’amendement en décembre 2011, semble indiquer l’inverse dans ses déclarations.

De même, l’avant-projet de loi annonce la création de «communautés d’agglomérations nouvelles». C’est-à-dire la constitution d’une énième structure administrative créant des métropoles aux compétences élargies, notamment pour Nantes et très possiblement pour Rennes. Tout laisse donc présager d’une stagnation des capacités d’intervention au niveau régional au profit d’une prise de puissance des métropoles rennaise et nantaise. Ceci entrainerait nécessairement un accroissement du déséquilibre entre l’est et l’ouest de la Bretagne, entre régions pauvres et régions riches, et compliquerait encore le processus de réunification porteur d’une vision régionale et équilibrée du territoire. Le peu de compétences nouvelles pour les régions dont semble présager l’avant-projet, renforce encore cette perception insatisfaisante que l’on peut avoir de la prochaine loi.

Comme toutes les lois sur la décentralisation, la prochaine ne répondra certainement pas aux attentes démocratiques existant en Bretagne. L’inaction et le double discours d’élus du PSf en Bretagne est pour partie l’origine de la déception que provoquera la future loi. Si petite soit l’avancée, nous n’obtiendrons des compétences significatives pour la Bretagne, qu’en inscrivant le destin national du peuple breton dans notre action et en mettant en pratique notre droit à l’autodétermination, jusque dans les collectivités. L’Etat français ne fera un pas dans le sens d’un pouvoir politique et démocratique pour une Bretagne réunifiée, que s’il perçoit, qu’elle lui échappe.

J.G., pour Breizhistance

Le 15 décembre 2012, Bretagne Réunie et 44=Breizh appellent à une manifestation «Démocratie et Réunification pour la Bretagne», à Morlaix. Celle-ci se déroulera dans le cadre de la prochaine réforme sur la décentralisation présentée dans les prochains mois par la ministre Marylise Le Branchu, élue de la circonscription de Morlaix.

Breizhistance se joint à cette manifestation et appelle le plus grand nombre à y participer. Lors de la manifestation «Bretagne en résistance» en faveur de la Réunification, le 18 juin 2011 à Nantes, la Gauche Indépendantiste Bretonne avait contribué à faire émerger un pôle anticapitaliste unitaire prenant en compte la question des droits démocratiques du peuple breton. Nous invitons les organisations s’étant retrouvé autour de cet appel pour une Bretagne unie, rebelle et solidaire, et se retrouvant autour de l’appel Démocratie et Réunification pour la Bretagne à se retrouver le 15 décembre 2012 à Morlaix.

Jonathan Guillaume et Nathalie Roynard, candidats de Breizhistance s’associent à Eloise Cordier et Jef Monnier, candidats de Breizhistance et de l’UDB, pour lancer un appel à participer à une «chaîne humaine pour la réunification» sur le pont St-Nicolas entre Redon et St-Nicolas de Redon, le Mardi 8 Mai à partir de 11h.

“Nous faisons le constat que la problématique «régionale» a été complètement oubliée du débat présidentielle, ceci alors même qu’elle est un échelon essentiel en terme de démocratie. Il nous parait fondamental de faire émerger cette question lors des élections législatives, alors que beaucoup d’autres voudraient la nier.

Le pays de Redon est pour nous emblématique de la question territoriale bretonne. A l’heure de l’Europe, alors que de plus en plus de personnes ont l’impression que les décisions sont prises sans eux, il nous paraît primordiale de parler de nouveaux pouvoirs politiques et démocratiques pour la Bretagne. Et cela passe d’abord par la Réunification de la Bretagne, réclamée depuis de nombreuses années par la population.

Nous appelons toutes les personnes attachées à l’unité de la Bretagne, dont les autres candidats et candidates aux élections législatives, à venir participer à cette action symbolique et débattre avec nous.”

11h rendez-vous devant le pont St-Nicolas,
12h Débat + pique nique militant
boissons, nourritures et animations musicales sur place

Les 15 décembre 2011,3 février et 19 mars 2012, Breizhistance-IS s’associait à l’appel « Démocratie pour la Bretagne » initié par 44=Breizh et proposant un rassemblement devant le conseil régional de Bretagne administrative à Rennes et le conseil général de Loire-Atlantique à Nantes. Les jeunes écologistes et l’UDB jeunes, rejoint plus tard par le Parti Breton, ont répondu à cet appel.

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_Les éléments de cette démarche sont de toute première importance car ils promeuvent un processus démocratique institutionnel pouvant permettre aux bretonnes et aux bretons de construire leur droit à l’autodétermination.

_Le 29 mars prochain, le conseil régional de Bretagne administrative se réunira en session plénière afin d’examiner le plan d’actualisation de la politique linguistique. L’étude de ce dernier a été reporté à pas moins de 4 reprises depuis juin 2011 ! La politique linguistique ne se serait-elle pas considérée comme purement accessoire par le conseil régional ?

_Nous avons besoin d’un cadre de revendications de base afin d’obliger les élus locaux à faire des choses concrètes en Bretagne sans attendre quoique ce soit des dirigeants de Paris ni des promesses électorales. Ces revendications ont été exposées dans appel co-signé par Ai’ta, UDB, SLB et … Kevre Breizh en 2011.

_Ces revendications et propositions permettent à la langue bretonne d’avoir la place qui lui est due dans la vie quotidienne. Elles ne prendront toute leur efficacité que dans un cadre institutionnel permettant au peuple breton des prises de décisions souveraines

_ Nous réaffirmons ainsi que seule une collectivité unique, réunissant l’ensemble des départements (dont la Loire-Atantlique) et la région, dotée de compétences législatives, comme il existe partout en Europe et s’engageant sur la voie d’un vrai parlement local permettra de pallier à ces insuffisances. Seul un parlement breton pourra doter la langue bretonne des outils nécessaires à sa survie et son développement et comblera le manque de démocratie locale dans l’ensemble du territoire breton.

Nous appellons le plus grand nombre à un rassemblement devant le conseil régional, à l’Hôtel de Courcy, rue Martenot à Rennes, le jeudi 29 mars à 18h.

Brezhoneg, yezh vroadel, yezh ofisiel !

Démocratie pour la Bretagne !

Comme le 15 décembre 2011, Breizhistance-IS s’associe à l’appel “Démocratie pour la Bretagne” initié par 44=Breizh et proposant un rassemblement devant le conseil régional de Bretagne administrative à Rennes le vendredi 3 février à partir de 17h. Nous nous associons pleinement à cette démarche car ces éléments proposent un processus institutionnel pouvant permettre aux bretonnes et aux bretons de construire leur droit à l’autodétermination.

Nous appelons le plus grand nombre à s’associer à cet appel et à mener cette campagne.

Nous relayons ici leur appel :

Le 15 décembre dernier 44 BREIZH lançait un Appel pour la Démocratie en Bretagne, auquel répondait Breizhistance-IS, les jeunes écologistes et l’UDB jeunes, rejoint plus tard par le Parti Breton. Notre volonté était de se saisir de la décision du 1er décembre 2011 prise par la région et les départements alsaciens de fusionner leurs conseils au seins d’une même collectivité unique aux compétences élargies, pour imposer le débat du statut de la Bretagne.

Près d’une cinquantaine de personne s’était retrouvée en soirée devant le Conseil Régional à Rennes rejoint notamment par plusieurs conseillers régionaux EELV.

Nous invitons le plus grand nombre à renouveler cette initiative en appelant à des rassemblements :

le vendredi 3 février à partir de 17h devant le Conseil Régional à Rennes à l’occasion de la session budgétaire,
le lundi 19 mars à partir de 17h devant le Conseil Général à Nantes,
le jeudi 29 mars à partir de 17h devant le Conseil Régional à Rennes.

Nous appelons de même à multiplier ces rassemblements partout en Bretagne.

Démocratie pour la Bretagne

Alors que l’amendement de Rugy-Le Fur a permit d’amplifier le débat sur l’unité administrative de la Bretagne, mais aussi sur celui de ses compétences et de son statut, nous souhaitons renouveler cet appel en réclamant auprès des collectivités de Bretagne :

-Un acte fort permettant d’engager clairement notre territoire sur la voie de l’unité territoriale.
-La réactivation de la commission mixte Loire-Atlantique/Région Bretagne et sa transformation en commission pour la réunification.

La réunification n’est pas une question identitaire ou historique, c’est une question de démocratie. Nombre de déclarations encourageantes de l’exécutif régional sur la gestion de l’eau, les OGM, le logement et le foncier, les compétences linguistiques, la politique énergétique, la politique de la mer, etc … sont en réalité sans effets en raison d’un manque de compétences régionales. De nombreux conseillers régionaux réclament des compétences législatives pour répondre à ces enjeux. C’est le cas de ceux d’EELV qui se prononcent pour un « parlementarisme régional », ou ceux de l’UDB qui réclament « l’autonomie », et même du président Jean-Yves Le Drian qui déclarait en juin 2011 « Le Pays de Galles nous fait rêver par sa capacité d’actions régionales ». Nous demandons de la cohérence et de véritables engagements dans cette direction, en réclamant :

-Un débat permettant d’engager, comme en Alsace, la fusion des départements bretons (dont la Loire-Atlantique) et de la région dans une collectivité unique.
-Une collectivité unique dotée de compétences législatives, comme il existe partout en Europe, qui s’engage sur la voie d’un vrai parlement régional.

Mercredi matin a été voté un amendement à l’article L. 4122-1-1 facilitant le processus de réunification de la Bretagne. Il serait désormais possible au département de Loire-Atlantique de «demander, sur proposition d’un cinquième des membres de son assemblée délibérante, soutenue par un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales dans ce département, de rejoindre une région administrative limitrophe», autrement dit la région Bretagne.

Le 15 décembre dernier à Rennes davant le Conseil Régional, les militants de BREIZHISTANCE, jeunes UDB , jeunes Ecologistes et 44=BREIZH réclamant un Parlement pour une Bretagne unie.
Le 15 décembre dernier à Rennes davant le Conseil Régional, les militants de BREIZHISTANCE, jeunes UDB , jeunes Ecologistes et 44=BREIZH réclamant un Parlement pour une Bretagne unie.

Contrairement à ce que disent messieurs Auxiette et Ayrault, respectivement président de la région Pays de la Loire et député-maire de Nantes, cet amendement va plutôt dans le sens de la démocratie, puisqu’il permettrait enfin au peuple breton et aux collectivités sensées le réprésenter de se déterminer sur la question de l’unité territoriale bretonne sans que la région Pays de la Loire ne puisse s’y opposer. A l’inverse de ce qu’ils se sont toujours refusés à faire, même en prenant en compte les popualtions des autres départements des Pays de la Loire.

Cet amendement va donc plutôt dans le bon sens, et nous remarquons qu’il correspond à ce que demande les militants de la réunification depuis quelques années, défaire le “droit de veto” de la région Pays de la Loire. Le sens de cet amendement est bien celui du travail des militants de le Réunification auquel ont participés les militantes et militants de la gauche indépendantiste.

Néanmoins, nous souhaitons rappeler que cet amendement est passé en première lecture avec moins de 30 députés présents dans l’hémicycle. Il doit maintenant passer en deuxième lecture, devant le Sénat, puis devant le conseil constitutionnel…. Enfin nous rappelons, contrairement à l’erreur qu’on pu faire certaines associations en disant «qu’il revenait maintenant aux seuls électeurs de Bretagne administrative et de Loire-Atlantique de décider de la réunification», que ce choix sera toujours soumis à la volonté du gouvernement français. Et, malgré les décalrations du chef de l’Etat sur «Nantes en Bretagne», nous observons que les membres et représentants du gouvernement présents ont voté contre cet amendement.

La vraie question reste donc celle du droit à l’autodétermination du peuple breton, celle du droit de décider de ses propres choix politiques sans la barrière que représente le gouvernement central. Si les représentants de la région Bretagne, mais aussi ceux de la Loire-Atlantique et des autres collectivités bretonnes, veulent l’unité de la Bretagne, s’ils veulent pouvoir mettre en place une politique économique, sociale, énergétique, etc … à l’opposé de la politique de l’Elysée, ils doivent se faire entendre et revendiquer un parlement pour toutes les habitantes et tous les habitants de la Bretagne. C’est ce que Breizhistance a fait avec les Jeunes ecologistes 35 et 44, 44=BREIZH et les jeunes UDB, le 15 décembre dernier devant le Conseil Régional de Bretagne, en réclamant un parlement pour une Bretagne réunifiée.

Les associations 44=Breizh et Skoazell Vreizh lancent un appel à soutien aux 6 jeunes barbouilleurs pro-réunification poursuivis par la région Pays de la Loire dans le cadre d’actions symboliques contre la partition de la Bretagne. Récemment un de ces jeunes s’est vu directement retirer 2800 euro sur son compte par le Trésor public. Les barbouilleurs dénoncent cette méthode injuste socialement. Alors que la région Pays de la Loire refuse toujours le débat sur l’unité de la Bretagne et qu’elle intensifie ses dépenses de propagande visant à imposer la partition administrative, nous faisons suivre une lettre de Skoazell Vreizh aux élu-e-s, et appelons à la solidarité, notamment financière, avec les deux organisations et les militants poursuivis.

BREIZHISTANCE-IS pays nantais

Six jeunes militants bretons détroussés : Lettre ouverte de Skoazell Vreizh

À destination des Députés parlementaires, Présidents de collectivités territoriales, Maires, adjoints et conseillers municipaux, ayant émis un vœu pour la réunification de la Bretagne ou pour la mise en place d’un référendum sur cette question

Madame, Monsieur,

Lors des années passées, à travers votre collectivité ou votre mandat, vous vous êtes prononcés en faveur de la réunification de la Bretagne. Ces dernières années ont vu également fleurir un certain nombre de sondages d’opinion réclamant la disparition du décret Pétainiste divisant administrativement la Bretagne sur deux entités distinctes. Le Conseil Régional de Bretagne a maintes fois émis le vœu de voir la Bretagne retrouver son unité territoriale (1998, 2001, 2004, 2008, 2009). Le Conseil Général de la Loire-Atlantique s’est à son tour positionné en 1972, 2001 et 2008, également à travers un vœu, pour le retour de son territoire au sein de la Bretagne administrative. De nombreuses autres collectivités bretonnes ont lors des dernières années suivi en émettant à leur tour des vœux revendiquant la fin de ce déni démocratique.

Nous souhaitons porter à votre connaissance que le 13 juillet 2010, 6 jeunes du pays de Nantes ont comparu devant la 3ème chambre des Appels correctionnels de la Cour d’Appel de Rennes pour « dégradation ou détérioration de biens destinés à l’utilité ou la décoration publique ». En faits réels, il a été reproché à ces 6 jeunes d’avoir porté des inscriptions de peinture d’ordre revendicatif et réclamant le droit à la réunification de la Bretagne sur un bâtiment appartenant au Conseil Régional des Pays de Loire ainsi que sur 4 wagons TER appartenant à la SNCF. Ces dégradations, similaires sur la forme aux tags de peintures visibles sur des centaines de mobiliers urbains et autres immeubles de nos villes ont valu à leurs auteurs de verser aux parties civiles (SNCF et Région Pays de loire) à titre de dommage-intérêts, 21500 euros ainsi que, pour chacun d’eux, une peine de deux mois de prison avec sursis. Ces jeunes comparaissaient avec un casier judiciaire vierge et pour la première fois devant la justice. Certains n’étaient pas encore majeurs aux moments des faits.

Ce verdict démesuré a été considéré par le président de cette Cour, Monsieur Dillange, selon des termes précis qu’il nous semble important de porter à votre connaissance (termes repris dans le rendu du tribunal). En voici quelques détails notables :

« Considérant en l’espèce, indépendamment de l’appréciation qui suit des réparations civiles sollicités, que la nature des dégâts causés n’est pas « légère » en terme de coût; que la revendication du caractère « politique » de ce délit est seulement ridicule; Considérant, sur la peine, qu’aucun des prévenus n’a déjà été condamné pour des faits similaires; qu’à leur décharge doit encore être retenu qu’ils apparaissent comme des jeunes gens dépourvus d’esprit critique, manifestement instrumentalisé par des « penseurs » autoproclamés qui les amènent à considérer une délinquance infantile comme un fait d’arme, tout en leur laissant assumer seuls les conséquences -notamment pécuniaires- de leurs actes; qu’il convient en conséquence de les faire bénéficier des dispositions de la loi relatives au sursis, selon les modalités précisées au dispositif du présent ».

Autrement dit, ils doivent leur sursis au seul fait d’être « des jeunes gens dépourvus d’esprit critique, manifestement instrumentalisés par des « penseurs » autoproclamés ». En tant qu’accompagnateur de ces jeunes sur le plan juridique et moral uniquement (Skoazell Vreizh, non engagé politiquement, est une association à but humanitaire, basée depuis plus de 40 ans sur la solidarité citoyenne), nous sommes dans le devoir de vous faire part des éléments sur lesquels le président du tribunal s’est basé pour fixer ce jugement lourd de conséquence. Ces éléments ne sont rien d’autres que ceux utilisés par les 6 jeunes militants pour étayer leur défense.

Il s’agissait globalement pour eux de présenter au Tribunal ce qui les a poussé et encouragé à réaliser ces actes délictuels, non-violents ont-ils toujours soutenus, mais il est vrai préjudiciables. Concrètement, il a été rappelé au tribunal par ces 6 jeunes et leur avocat Me Erwan Lemoigne (Saint-Nazaire), que la Loire-Atlantique a été séparée de la Bretagne administrative en 1941 par un décret signé de la main de Pétain, que la population bretonne, Loire-Atlantique incluse, s’est manifestée à maintes reprises en faveur de la réunification de la Bretagne, etc. Et il a surtout été porté à la connaissance de la Cour les nombreux votes émis par des dizaines de collectivités bretonnes. Leurs actions ont clairement été encouragées par le positionnement de ces instances et acteurs de la démocratie dont vous représentez un élément incontournable en Bretagne.

Chaque composante d’une société dite démocratique a, dans le respect des autres, le droit à l’expression. La démocratie pousse ce droit à porter et à assumer la responsabilité de nos expressions. Ces 6 jeunes citoyens l’ont démontré de part leur attitude devant la cour : loin de faire porter le poids de leur engagement à d’autres personnes, ils ont expliqué en quoi leur acte leur a semblé nécessaire. Ces 6 jeunes bretons se trouvent aujourd’hui dans une situation difficile puisqu’ils deviennent privés de certains droits (accès aux concours de la fonction publique, privation de vote aux prochaines élections, etc.) et doivent verser des sommes astronomiques et donc inaccessibles au regard de leurs situations précaires. Contrairement à l’avis affiché du Président de la Cour d’Appel et au regard de la lourdeur de la peine infligée, cette sanction est la démonstration d’un regard politique sur la question de la réunification. Jamais quelques tags ont valu une peine de prison à des jeunes au casier judiciaire vierge. Plus incroyable encore, fort de cette sanction juridico-politique déraisonnée, la collectivité régionale « Pays de Loire », en ce mois de novembre 2011, est allée, sournoisement et de manière lâche, se servir directement dans les comptes bancaires des jeunes en questions !!! Quelle morale et quelle leçon derrière ce détroussage en règle d’étudiants et jeunes précaires ?

Indifférent devant des centaines de tags et de graffs aussi laids les uns que les autres, la région Pays de Loire a pourtant dépouillé un de ces 6 jeunes de 2 800 euros sur les 3 000 que contenait son compte bancaire, soit toutes ces économies d’étudiant !!! Ce type de comportement indigne d’une collectivité publique laisse penser que se sont bien des jeunes militants défendant une cause partagée par un grand nombre de personnes, simples citoyens et élus, et non des jeunes « délinquants infantiles » qui ont été visés. A quel type de pouvoir public avons-nous à faire ici ? Ces jeunes sont bien sûr soutenus par un grand nombre d’acteurs associatifs et politiques publiquement positionnés pour la réunification de la Bretagne. Néanmoins, manque à l’appel des voix, notamment celles des élus et collectivités qui ont émis des vœux en faveur de la réunification. Ces Voix sont pourtant prépondérantes dans notre société puisque représentantes, porteuses et surtout garantes de celles des citoyens. Il ne s’agit pas bien sûr à travers cette affaire de cautionner des actes délictuels mais d’apporter un regard sur leur situation. Ce ne sont pas des délinquants ! Parce qu’ils ont exprimé à leur manière, peut-être maladroitement, un souhait populaire alors ils devraient être mis au ban du jeu démocratique ?

Nous vous informons en outre que Skoazell Vreizh, dont l’existence repose exclusivement sur la solidarité des bretons, a donné la possibilité à ces jeunes et à leur demande explicite, de se pourvoir en cassation. Ce pourvoi a été rejeté.

Nous espérons que ce courrier ne restera pas sans réponse de votre part, non pas pour notre association mais pour ces jeunes et leurs familles. Le soutien des organisations « attendues » est une chose, celui des représentants démocratiques engagés publiquement sur ce souhait populaire breton en est une autre.

Lors des différentes audiences, ces jeunes adultes ont fait preuve de responsabilité mais aussi de respect vis-à-vis de la justice et de l’ensemble des collectivités, élus et citoyens qu’ils ont cités. Nous souhaitons qu’il soit tenu à leur égard le même niveau de respectabilité.

Au regard de ce qui est écrit ci-dessus, nous nous tenons à votre disposition pour vous rapporter plus précisément cette situation, moralement difficile à vivre pour ces jeunes militants.

Sous le signe de la Solidarité et de la Démocratie, nous vous prions d’agréer, Madame, Monsieur, nos sentiments bretons sincères,

A galon,

Cordialement,

Skoazell Vreizh