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Les adhérents de la Gauche Indépendantiste du pays de Guingamp  sont écœurés par le discours la chambre régionale des comptes qui a froidement recommandé de fermer la maternité de Guingamp en mettant en avant la logique comptable et rentabiliste.

Ce discours légitimant la destruction des services publics de santé porté par des magistrats nommés par le pouvoir parisien en dit long sur leurs fonction sociale : être au service de la start-up nation parisienne et macroniste pour ruiner la Bretagne et singulièrement les territoires en difficultés et légitimer les politiques d’austérité . Ils ne sont certainement pas au service du bien commun.

Les salarié-e-s de l’hôpital, de la maternité sont eux au service de la population locale et exercent leur mission dans des conditions difficiles comme en témoignent les récents débrayages aux urgences pour des conditions  de travail dignes.

C’est à eux que nous voulons faire savoir que nous sommes disponibles pour un nouveau cycle revendicatif pour défendre notre maternité face aux attaques annoncées et légitimées par le discours de haine de classe des magistrats rennais de la chambre régionale des comptes qui ne vivent surement pas dans un territoire en difficulté en termes d’accès au service public de santé.

Pour conclure nous sommes entièrement d’accord avec Philippe LEGOFF, maire de Guingamp qui déclare dans la presse ( le Télégramme du 05 juillet )  que les choix stratégiques doivent appartenir aux gens du territoire.

 Il est temps en effet que les bretons aient  la possibilité de décider en toute souveraineté des moyens humain et financiers à consacrer à notre service public de santé. 

Il est temps de renvoyer chez eux à Paris les parasites de la Chambre Régionale des Comptes qui plombent nos finances publiques et contribuent par leurs discours à la destruction de nos territoires.

 

Pour la Gauche Indépendantiste du pays de Guingamp : Gael Roblin 

Face à la réticence des Martiniquais à participer aux élections européennes, le pouvoir français et ses relais locaux mettent tout en œuvre pour faire croire que l’intégration de notre pays à l’union européenne constitue une chance. Ils font tous miroiter les subventions de l’Europe sensées nous porter la prospérité. Tous font languir sur l’accès au grand marché européen qui permettrait l’écoulement de nos maigres productions. Il n’y a là rien de bien nouveau.  En réalité l’intégration de notre pays a commencé depuis longtemps et est menée quotidiennement. Les effets négatifs de cette intégration combinée avec ceux de notre situation de colonie de la France soulignent avec force notre état de dépendance avec ses terribles conséquences : Une agriculture coloniale caractérisée par une quasi monoculture bien profitable au lobby béké de la banane, un mépris total de notre biodiversité, un secteur industriel rachitique, une économie anesthésiée, une dépendance alimentaire renforcée, une importante croissance de l’importation avec le déversement massif de produits européens dans les grandes surfaces qui pullulent avec comme conséquence la disparition de toute production martiniquaise, de nos artisans, de nos cultivateurs, de nos marins pécheurs…

Force est de constater que la politique du président Macron s’inscrit avec virulence dans la continuité de celle de tous ses prédécesseurs, elle sert les nantis et elle aggrave la situation des plus malheureux. C’est bien cette économie coloniale qui est à l’origine du chômage endémique générant plus de 50 000 chômeurs, d’une émigration massive de notre jeunesse facteur du vieillissement inquiétant de notre population. Cette intégration à marche forcée à l’Europe c’est aussi l’installation soutenue d’européens, l’acquisition pernicieuse de notre terre par des étrangers. C’est aussi le renforcement de l’entreprise d’aliénation de notre peuple invité à se renier et à se fondre dans la culture de l’autre. C’est l’étouffement de notre personnalité, prémisse de la liquidation de notre peuple en tant que tel. C’est aussi cette Europe mortifère pour notre pays qui emboite le pas à la puissance coloniale française, qui nie notre droit à disposer de nous-mêmes, qui nie notre existence, qui légifère, qui réglemente, dans le moindre détail nos vies comme par exemple dans le domaine alimentaire ou de la santé en relevant le taux de pesticides ingérables par nos organismes.  C’est cette Europe prédatrice et impérialiste qui a entrainé d’autres pays dans la mise à sac de la planète en détruisant les écosystèmes au mépris des générations actuelles et futures. C’est bien cette Europe qui ne cesse de fixer des normes par-dessus nos têtes sans même que les «élus  locaux» dépourvus de pouvoir réel de décision aient voix au chapitre.

C’est encore à cette Europe là –pour l’essentiel- que nous devons la cherté actuelle du carburant, du fait de son alignement sur les positions de TRUMP . Dans cette Europe que l’on présente comme un paradis de prospérité et de paix on compte des millions de chômeurs, de travailleurs pauvres, de ménages vivant en dessous du seuil de pauvreté. Dans cette Europe des milliers d’entreprises sont liquidées, sacrifiées sur l’autel du profit capitaliste. Au sein de cette Europe c’est l’accroissement des tensions, c’est la montée du fascisme menaçant, c’est le rejet des immigrés, la multiplication des crimes racistes.  Cette  Europe qui hypocritement parle de pacifisme, fomente les guerres notamment en Afrique et au Moyen Orient et reste l’une des principales pourvoyeuses d’armes à des belligérants qu’elle manipule.  C’est encore cette Europe qui soutient sans réserve l’état fasciste d’Israël massacrant le peuple Palestinien. C’est elle qui en ce moment, avec le gouvernement des États-Unis, harcèle le Venezuela, lui impose un blocus et appelle à un coup d’état contre un gouvernement légitime et démocratiquement élu. N’en déplaise aux quelques politiciens « locaux » qui, parce qu’ils trompent consciemment le peuple pour  satisfaire leurs ambitions électoralistes ou parce qu’ils vivent dans l’illusion,  figurent sur les listes des candidats français à la députation européenne, nous ne voulons pas de cette Europe destructrice et mortifère. Nous appelons les Martiniquaises et Martiniquais à boycotter massivement le scrutin du 25 mai prochain et à transformer une abstention record en résistance résolue contre le pouvoir colonial français, contre l’intégration forcée et mortelle de notre pays à la France et à l’Europe.

PA BA MOUN BATON POU BAT NOU ! PA VOTÉ  SANMDI 25 MÉ 2019 !

Conseil National des Comités Populaires (CNCP), Mouvement des Démocrates et Ecologistes pour une Martinique Souveraine (MODEMAS), Mouvement Pour la Résistance et l’Offensive Martiniquaise (MPREOM), Pati Kominis pou Lendépandans ek Sosyalizm.

Nous invitons à participer à l’initiative suivante samedi 23 février à Rennes pour un cortège antirépressif dans la manif dite des gilets jaunes.

Dans notre communiqué pour appeler au boycott du grand débat national nous écrivions ” Comment accepter de prétendument débattre alors que la répression d’une police en roue libre et d’une justice complice s’abat violemment dans les rues contre les jeunes, les révoltés du mouvement des gilets jaunes et toute forme d’opposition ? ” et plus loin : “Dans l’immédiat, le mouvement de mécontentement populaire doit rentrer dans une nouvelle phase en exigeant l’arrêt de la violence policière visant à terroriser le peuple pour l’inciter à ne pas descendre dans la rue, l’interdiction de l’utilisation d’armes mutilantes par les forces de répression,  et l’amnistie des condamnés. C’est ce à quoi nous sommes prêts à travailler avec l’ensemble de ceux et celles actuellement en mouvement ou avec les forces politiques et syndicales qui pourraient les rejoindre.

L’initiative du “Collectif breton anti-répression” dont nous publions le texte ci-après nous semble aller dans ce sens. Nous oeuvrerons pour que ces revendications soient présentes dans la journée de mobilisation et de grève du 19 mars en Bretagne.

Ce 20 février on apprenait l’intervention du RAID à Rennes pour interpeller de façon médiatisée deux personnes soupçonnées de dégradations le 02 février dans cette même ville lors d’une manifestation Gilets Jaunes. Et la façon dont la presse traite la mobilisation de samedi nous semble annoncer de nouvelles limitations du droit de manifester et la légitimation anticipée du cortège de violences policières qui sont devenues la normes à Rennes comme à Nantes lors des manifestations sociales.

Refusons la limitation de nos libértés.

Refusons les violences policières et judiciaires et leur banalisation.

Ne laissons pas les rues de Bretagne à la violence de la police et des autres corps des forces d’occupations françaises.

Des militants de la Gauche Indépendantiste.

Non aux violences policières, non à un État autoritaire !

Que l’on soit Gilets Jaune, lycéen.nes contre la réforme du Bac, militant.es écologistes, libertaires, pour les droits des exilé.es ou habitant.es des quartiers populaires… Faisons face ensemble à la répression d’État et de ses flics qui nous touche dans nos manifs et au quotidien !

Cortège anti-répressif Rennes le 23, 14h à République.

Des milliers de blessé.es, une centaine de blessé.es grave, des
dizaines de mutilé.es et au moins une personne décédée…
La répression policière du mouvement des Gilets Jaunes et des lycéen.nes (contre la réforme du Bac et Parcoursup) a passé un cap dans la violence. L’usage d’armes comme le lanceur de balles de défense « LBD » (cousin du « flashball ») et les grenades GLIF4 contenant de la TNT est devenu la norme lors des opérations de « maintien de l’ordre ». Sans compter les dizaines de miliers de grenades lacrymogène et les coups de matraques qui s’abattent sur les manifestations depuis l’automne. Très souvent, l’usage de ses armes se fait en-dehors des cadres légaux : tirs tendus de grenades, tirs de LBD et coups de matraque au visage ! Hors-la-loi donc, mais en toute impunité. Même les street-medics et les journalistes indépendants deviennent des cibles de la police. Ce ne sont pas des bavures de quelques-un.es, c’est un choix stratégique du pouvoir politique et de sa police pour dissuader les militant.es de manifester.

Sur le plan judiciaire, la justice travaille main dans la main avec la police. Les arrestations pleuvent, les condamnations aussi, et la plupart du temps malgré des dossiers quasiment vides. Les mesures anti-terroristes de l’État d’urgence sont utilisées contre les manifestant.es. Quant à la loi dite « anti-casseurs », elle devrait encore plus mettre à mal le droit de manifester !

Cette répression de plus en plus féroce touche bien plus que le mouvement des Gilets Jaunes. Les habitants des quartiers pauvres en font les frais depuis des années, dans le silence des médias de masse. Babacar Gueye, Adama Traoré et des dizaines d’autres y ont laissé la vie. Les exilé.es sans-papiers aussi, à l’instar de la « jungle » de Calais, subissent cette violence sans répit. Et depuis les manifestations écologistes lors de la COP 21 et le mouvement contre la Loi Travail en 2015, ces techniques de répression sanglantes se sont banalisées au cours des manifestations. L’expulsion de la ZAD de Notre-Dame-des Landes en 2018, avec ses centaines de blessé.es et ses potagers noyés sous les gaz toxiques avait déjà passé un cap dans la brutalité, une brutalité qui se déchaîne aujourd’hui contre les Gilets Jaunes et les lycéen.nes.

Il n’y pas que la violence physique et judiciaire. La surveillance de masse cible les militant.es. On les fiche. On les contrôle sans cesse. On les intimide et on les menace. Comme à Bure, dans l’Est de la France, où les opposant.es à la poubelle nucléaire Cigéo vivent dans un climat de tension permanente entretenu par les gendarmes.

Les droits humains inaliénables régressent de partout. Les sans-papiers sont en première ligne, et toute personne qui s’oppose à l’État et aux pouvoirs financiers s’expose à la répression. Les jeunes comme les ancien.nes. Quand les institutions en manque de légitimité se retranchent derrière les boucliers et matraques des CRS, de la BAC, des Gendarmes mobiles, quand la seule réponse du gouvernement à un besoin d’une vie digne et d’un avenir vivable résonne comme un tir de LBD dans la tête, il devient urgent de dénoncer ce basculement dans un régime autoritaire.

Manifestons tout.es ensemble contre les violences policières et les politiques liberticides !

Cortège anti-répression le 23/02/2019 à Rennes
14h à République

Collectif breton anti-répression

Le prétendu pacte girondin d’Emmanuel Macron et cher à Jean-Michel Le Boulanger et aux régionalistes n’est finalement qu’une petite opération de communication qui ne coûte pas cher à l’État et ne présente aucune avancée majeure. Le contrat pour l’action publique pour la Bretagne n’est en vérité qu’un marché entre la majorité régionale PS / PC qui s’arrange très bien avec La République En Marche (avec lesquels ils cogèrent le Conseil régional de Bretagne) et le gouvernement de Macron pour faire croire qu’ils ouvrent à l’amélioration des conditions et du cadre de vie des bretons.

Concernant la langue bretonne : alors que la Région Bretagne a vu son budget 2018 en baisse de 5 % à cause de la baisse des crédits de l’état estimée à 25 millions — ce qui n’a pas été sans impact sur les politiques culturelles et linguistiques régionales — redonner 300.000 euros au réseau Diwan en 2019 est vraiment le strict minimum.

Alors que l’on ne sait pas combien de postes aux concours d’enseignants seront réservés à la filière DIWAN, cette somme parait bien ridicule si DIWAN doit une fois de plus salarier ses propres enseignants recrutés hors concours.
Le Conseil Régional de Bretagne vient de participer à la hauteur 5 millions d’euros d’argent public à la naissance d’Eureden avec l’entreprise DAUCY et donc le groupe TRISKALIA. Ce petit rappel pour dire que, lorsqu’il faut se retrousser les manches pour donner des millions aux capitalistes de l’agro-alimentaire qui saccagent la planète, on peut compter sur Loig Chesnais-Girard et sa majorité.

Concernant le versement du forfait scolaire aux écoles Diwan scolarisant des enfants issus de communes percevant cette dotation, mais ne la reversant pas aux écoles immersives, il est bon de rappeler que les écoles Diwan sont de facto des écoles remplissant un rôle de service public associatif immersif. Il serait donc juste normal qu’elles perçoivent le forfait scolaire.

Les élus du PS, du PC, de La République En Marche dans les municipalités en Bretagne ne le reversent bien souvent pas, alors que la loi le leur permet déjà.

Consulter la conférence territoriale des élus sur ce sujet, et promettre d’éventuellement légiférer plus tard permet aux élus du Conseil Régional de ne pas se froisser avec les élus municipaux qui malgré les appels à l’aide du réseau DIWAN se gardent bien de verser ces dotations alors qu’ils le peuvent déjà.

Quelles garanties avons-nous que ces mesures s’appliqueront de Brest à Clisson, à l’heure où le Pays Nantais reste séparé du reste de la Bretagne, malgré une forte volonté populaire ? Les inquiétudes sont fortes dans les écoles DIWAN du Pays Nantais.

On ricane enfin devant la position d’un État qui s’engage à réfléchir avant de donner l’autorisation officielle d’utiliser des tildes et des apostrophes pour écrire des prénoms bretons selon l’usage local.

Ces quelques miettes pour la langue bretonne ne peuvent occulter que les postes au concours d’enseignants bilingues dans l’éducation nationale (filière promue par l’association DIV YEZH dans le public) risquent de passer de 35 à 13 (!) pour 2019 dans l’académie de Rennes, la réforme du lycée (conséquence de Parcours Sup) met à mal la place de la langue bretonne dans les établissements du secondaire en poussant les élèves à ne pas la choisir en LV2  pour avoir un dossier plus attractif — d’un point de vue libéral — pour leurs parcours post-bac. À ce propos nous attendons toujours une réponse claire relative ou concernant la possibilité de passer certaine épreuves du baccalauréat en langue bretonne (par exemple les mathématiques) comme c’est déjà possible au Pays Basque.

Nous sommes sidérés du satisfecit des notables du prétendu Conseil Culturel de Bretagne, dont nous nous demandons ce qu’ils ont à gagner pour à ce point lécher les pompes du pouvoir en place à Paris comme à Rennes, en les remerciant avec forces courbettes quelques minutes après l’annonce de ces mesurettes humiliantes. Pierre Karleskind — l’un des vice-présidents de la région Bretagne — remercie ici Bernez Rouz dans un tweet pour sa servilité :

Concernant la loi Pinel et le logement nous remarquons que c’est le préfet — représentant de l’état non élu ! — qui veillera à son extension à d’autres zones que celles existantes, suivant des textes votés à Paris. Son application pour l’instant limitée à Rennes ou Saint-Malo n’a pas permis aux classes populaires et aux jeunes travailleurs d’accéder plus facilement aux logements dans ces zones que les élus PS / LREM veulent réserver aux classes supérieures. La métropolisation, la touristifaction à outrance, la LGV continueront à défavoriser les Bretons les plus modestes en matière de logement et de transport…

Action du collectif Dispac’h contre la spéculation immobilière

Même en y ajoutant les déclarations d’intention sur l’eau et la politique maritime, toutes ces petites oboles ne sauraient constituer de véritables avancées malgré la posture que Loig Chesnais-Girard essaye d’adopter en tentant de nous faire croire qu’il a fait céder Paris. Elles sont le résultat de négociations d’appareils et de professionnels de la politique dans le dos des bretonnes et des bretons. Il est invraisemblable que le peuple breton ne soit pas consulté sur le périmètre de son territoire et les compétences qu’il souhaite lui-même exercer dans tous les domaines, pour décider en toute souveraineté.

Plus que jamais, l’heure doit être à la mobilisation pour que le peuple breton exerce son droit à l’autodétermination dans tous les domaines, ce qui n’est pas compatible avec la défense du droit à la différentiation des capitalistes de LREM et avec la ligne de collaboration servile des régionalistes élus ou nommés à la tête d’un conseil culturel fantoche.

La Gauche Indépendantiste Bretonne (Breizhistance)

 

La Gauche Indépendantiste Bretonne exhorte élus et habitants de Bretagne à boycotter le prétendu “grand débat national” de Macron. Comment accepter le cadre d’un prétendu débat alors que chaque propos, parole et attitude de ce président suinte le mépris de classe le plus hautain masquant à peine une volonté de toujours s’attaquer aux plus pauvres ?

Comment accepter de prétendument débattre alors que la répression d’une police en roue libre et d’une justice complice s’abat violemment dans les rues contre les jeunes, les révoltés du mouvement des gilets jaunes et toute forme d’opposition ?

Les élus locaux des territoires méprisés, telle la Bretagne, se voient contraints de se plier à ce simulacre de débat démocratique où les puissants parisiens disent aux opprimés ce sur quoi ils peuvent débattre.

Macron et son gouvernement nous refont le coup de la recherche de l’unité nationale, ne cautionnons pas cette manœuvre.

Le seul débat dont nous ayons besoin en Bretagne c’est d’un vivifiant processus constituant de Brest à Clisson pour construire un pouvoir politique populaire breton seul garant d’une juste répartition des richesses, des équipements, transports et services publics au bénéfice de tous et toutes et non d’une minorité de nantis qui, depuis Paris, nous crachent au visage.

Dans l’immédiat, le mouvement de mécontentement populaire doit rentrer dans une nouvelle phase en exigeant l’arrêt de la violence policière visant à terroriser le peuple pour l’inciter à ne pas descendre dans la rue, l’interdiction de l’utilisation d’armes mutilantes* par les forces de répression,  et l’amnistie des condamnés.

C’est ce à quoi nous sommes prêts à travailler avec l’ensemble de ceux et celles actuellement en mouvement ou avec les forces politiques et syndicales qui pourraient les rejoindre.

Pour la Gauche Indépendantiste (Breizhistance) : Maïwenn Salomon


* depuis le début du mouvement des Gilets Jaunes, voici les chiffres connus dans l’hexagone au sujets des violences policières : 1 décès, 4 mains arrachées par des grenades, 17 œils crevés par des tirs de Flashball ou de LBD40 (Lanceur de balles de “défense”), au moins 90 blessés graves et entre 2000 et 3000 blessés supplémentaires. À cela s’ajoute environ 6000 interpellations.

La Gauche Indépendantiste (Breizh o Stourm) accueille avec satisfaction l’écrit officiel  autorisant le maintien l’activité du service de gynécologie obstétrique  de la maternité de Guingamp jusqu’au 31 juillet 2020.

Cette victoire n’a été possible que grâce à la mobilisation inventive et multiforme du personnel de santé que nous avons accompagné tout au long de cette campagne qui a su donné des rendez-vous impliquant des larges secteurs de la population guingampaise.

C’est une victoire pour les femmes qui ont menés cette lutte et pour celles qui pourront continuer à bénéficier de soins dans le cadre d’un service public de santé de proximité.

Nous le redisons : quand les bretonnes se mobilisent elles peuvent faire reculer les pouvoirs qui veulent nous imposer des décisions prisent loin de chez nous et néfastes pour nos vies.

Pour la Gauche Indépendantiste : Maiwenn Salomon

 


D’ar c’houlz ma kaozeer kalz deus ur referendom diwar-benn dazont bro Naoned da heul sinadeg “Breizh Unvan” hag emzalc’h negativel prezidant Liger-Atlantel eo fur adlenn prezegenn aozerien manifestadeg Roazhon bet dalc’het d’an 08 aviz Kerzu.

Erru eo poent sklaeraat talvoudegezh gerioù zo evel “demokratelezh”, “referendom”… Deomp ni n’eus nemet ur “referendom” a dalvez ar boan stourm evitañ : unan a vo aozet war Vreizh a-bezh gant ar vretoned o unan.

Trugarez da gKernurzhierezh Demokratel Breizh d’ober gant hor yezh e kement darvoud foran aozet gante.

MANIFESTADEG ROAZHON 08/12/2018

Amañ emaomp evit embann hor gwir da zibab, hor gwir evel pobl hag a rank — eus Brest betek Klison — mestroniañ he zonkad.

Raktreset ha gortozet e oa nac’hadenn Kuzul Departamant Liger-Atlantel da lezel mouezhiañ an dilennerien diwar-benn unvaniezh Breizh, en desped d’ar 100.000 sinadur rastellet ganr Breizh Unvan.

A-benn un nebeud devezhioù e vo un dalc’h gant Kuzul Rannvro Breizh. E miz Eost en Oriant hag e Miz Gwengolo e Naoned hor boa embannet hor c’hoant da glevet sav-poent dilennidi ar bodad-se diwar-benn ar gwir da zivizout.

Adsevel a reomp ar goulenn : ha reizh e kavont ne c’hellfe ket pobl Breizh reiñ he soñj diwar-benn harzoù Breizh ? Ha reizh e kavont ne c’hellfemp ket lavarout dre ur referendom peseurt barregezhioù a fell deomp mestroniañ ?

Evidomp ar bodadegoù departamant ha rannvro — dre o barregezhioù gwann — na c’hellont ket respont d’ar c’haoant a justis er vro, war dachenn an endro ha war an dachenn sokial a glever er gevredigezh a-bezh.

Anat eo. Met fellout a ra d’an dilennidi respont d’ar c’hoant all, ar c’hoant a zemokratelezh perzhiañ a vagfe dre an argerzh bonreizhañ-se ar vreutadeg politikel diwar-benn harzoù hag an derezh a souvereniez he Breizh ?

Ankeniet omp peogwir int didrouz da heul ar flac’had bet roet gant an Aotrou Grosvalet d’an holl dud o doa rastellet 100.000 sinadur.

N’eo ket d’ar bodadegoù dic’halloud ha dic’hoant da dermeniñ ar pezh zo mat evidomp, d’ar bobl an hini eo !

Soñjal a ra dilennidi kuzul-rannvro Breizh 4 departamant evel an Aoutrou Grosvalet ne dle ket ar bobl kaout an tu da reiñ he soñj ? Ha perzh int eus ar c’hast a zispriz mouezh ar bobl ?

Ankeniet omp kar e klevomp kaoz eus an adreizh bonreizhel a groufe un digreizennañ diouzh ar c’hoant. Gellet a rafe bezañ da skouer e-mesk ar c’huzulioù departamant ha rannvro brasaet ha kendeuzet en ur c’hornog bras a nac’homp en a-raok !

Ne fell deomp e vefe dibabet gant dilennidi ar bodadegoù dic’hallus-se peseurt mod rannañ barregezhioù dre un digreizennañ diouzh ar c’hoant gant ar galloud kreiz. Nac’hañ a reomp e vije graet deomp ar pezh zo bet graet d’an Elsass-Mosel, d’ar Broioù Katalan, da vro-Euskal a zo bet beuzet e ensavadadurioù o deus diverket betek o anv !

Nac’hañ a reomp en a-raok un emglev jirondin etre an notabled hag ar galloud kreiz a nac’h hor gwir d’en em dermeniñ. Ar gwir zo ganeomp da zibab war kement tachenn zo.

Emsav ar jiletennou melen, hag hon eus moarvat sav-poentoù disheñvel diwar-e-benn, a ziskouez n’omp ket kevatal dirak ar frailh tiriadel.

Dirak dilez ur stad prederiet gant ar gounid hepken, ur stad na ra nemet kreñvaat ar meurgerioù evit goloién ar maezioù, a zispriz ar re vreskañ, a serr ar servijoù yec’hed lec’hel evel e Douarnenez hag e Gwengamp, a dag hor gwir da gaout un deskadurezh dereat, ha nac’h ouzhomp da lakaat e pleustr ur politikerezh treuzdougen all e soñ deomp eo reizh hor raktres.

Dleet zo deomp kinnig ur skouer ensavadurel, sokial, war dachenn ar yezh hag an endro a rofe an tu d’an holl da gaout yec’hed, deskadurezh, sevenadur ha gouiziegezh. Evit e sevel e rankomp votiñ amañ e Breizh ! Hor breujoù a vo !
Perzh omp eus un emsav ledanoc’h a azgoulenn ar gwir d’en em dermeniñ : e Skos, e Katalonia, e Iwerzhon, e Kastilha e lec’h zo bet votet evit lakaat un termen d’ar monarkiezh ar sizhun-mañ…

N’en em gontantimp ket eus un deus deiziataer mouezhiañ evit ensavadurioù a c’heller krediñ nebeutoc’h nebeutañ enne. En o zouez ensavadurioù Europa a laosk da vreiniañ en toull-bac’h dilennidi Katalonia o doa aozet ur referendom diwar-benn an dizalc’hiezh pe hag a zo en soñj da adkreñvaat disparti Iwerzhon…

N’eus lezenn ebet a vir ouzhomp da aozañ hon unan ar referendom.

Pep keodedad, pe kebredigezh en deus ar gwir da gaout roll ar voterien ha dafar votiñ e gumun, dre al lezenn-se eo e vez aozet dilennadegoù diabarzh ar strolladoù politikel. Dleet zo da seurt stourmadegoù bezañ dizalc’h deus an ensavadurioù war dachenn an arc’hant, met pep hini ac’hanomp dilennet pe get a c’hell reiñ arc’hant.

Evel-se hor boa graet da vare ar votadegoù aozet gant ar gevredigezh DIBAB evit un 20 mouezhiadeg bennak. Asambles ha dre ar vot dre ar genrouedad e c’hellimp mont pelloc’h.

Evit embarzhiñ ar gwir da zibab en deiziataer politikel e roomp deoc’h meur a emgav :

1.    Goulenn a raimp asambles ganeoc’h soñj dilennidi Kuzul Rannvro Breizh e-pad an dalc’h da zont, goulenn a reomp diganeoc’h da vezañ niverus. Evit en ober e c’heller tremen dre o c’henlabourerien, pe drezo war-eeun, pe dre un tweetstorm, ur gorventenn tweetoù war ar rouedadoù sokial betek ma vo respontet deomp en un doare sklaer.

2.    Harpañ a raimp an emgavioù a c’hellfe bezañ roet evit taliñ ouzh dispriz Kuzul Departamant Liger-Atlantel.

3.    Goulenn a raimp ma vo votet melladoù e pep ti-kêr a-benn ma vefe roet ar gaoz da bobl breizh dre ur referendum em dermeniñ eus Brest betek Klison.

4.    Pediñ a reomp ac’hanoc’h da gemer perzh e emvod meur Kenurzhierezh Demokratel Breizh a vo dalc’het d’an 2 a viz C’hwevrer e Gwened, digor eo d’an holl. Aze e vo roet ur framm d’ar genurzhierezh, prientet hor c’houlzadoù evit ar gwir da zibab, studiet a-dost peseurt mod ober evit laket e pleustr da vat ur referendum war vreizh a-bezh.

5.    Fellout a ra deomp paeañ ur sontadeg ofisiel a-benn muzuliañ pegen bras eo c’hoant ar vretoned war dachenn an demokratelezh. Fellout a ra deomp e vefe embannet a-raok mouezhiadegoù Europa evit goulenn digant ar vretoned ha reizh e kavont bezañ goulennataet dre ur referendom war dazont hor bro eus Brest betek Klison. Koustus eo, ezhomm zo 15 000 euro evit sevel goulennoù war Vreizh a-bezh. Ar c’houlzad arc’hantaouiñ a grogo a-benn nebeut met gallout a reer kregiñ hiziv da reiñ arc’hant deomp. Ur bazennad gentañ war -du ar referendum e vo ar sontadeg se, harpit ac’hanomp !

N’eo ket echu ar stourm ha n’eus nemet an hent-se !

 

Le manifeste du Parti Communiste a été publié en breton dans les années 70 par les éditions “Preder” et depuis, peu d’ouvrages ont tenté de vulgariser dans cette langue les constats de Karl Marx sur la répartition des richesses produites par les travailleurs.

En 2013, Joan R. Riera (responsable des éditions Els Llums à Barcelone dans les Pays Catalans) a sollicité la brillante illustratrice Liliana Fortuny pour réaliser un livre en catalan pour enfants afin d’expliquer les constats fait par Karl Marx et Friedrich Engels à la fin du 19e siècle.

Le résultat fut si appréciable que le livre a été traduit du catalan vers le portugais, le castillan puis vers le gallois. C’est cette dernière version qui a fait connaitre l’existence de ce petit ouvrage aux animateurs des éditions Stourmomp qui prétendent œuvrer “à  l’édition et la diffusion de matériel (en français ou en breton) de réflexion au service de la construction d’une république bretonne, libre, réunifiée, brittophone, socialiste et féministe dans une perspective internationaliste“.

Grace à la politique commerciale très généreuse de Joan R. Riera un accord a pu être trouvé pour un traduction Catalan-Breton. C’est ainsi que sont désormais disponibles 32 pages joliment illustrées qui racontent en breton les déboires et les espoirs de Frederik et Roza, deux paysans travaillant dans une manufacture de chaussettes à Londres et qui découvrent le salariat, la plus-value, la pénibilité, la durée de la journée de travail et bien sur la grève et les bénéfices de la lutte collective.

Istor Bihan Karl Marx” permettra d’entamer en breton avec des enfants à partir de 7 ou 8 ans des discussions sur les injustices économiques et sociales du capitalisme. Mais les brittophones les plus âgés y trouveront aussi du vocabulaire tout comme le plaisir et la satisfaction intellectuelle de s’approprier des concepts politiques dans leur langue.

Une manière assumée par Stourmomp de célébrer les 200 ans de la naissance de Karl Marx, les 135 ans de sa mort et de prouver que décidément on peu parler de tout en langue bretonne !

Pour passer les commandes il faut passer par là, 14 € port inclus.

 

La Gauche Indépendantiste, composante de la Coordination Démocratique de Bretagne, prend bonne note des déclarations de Loig Chesnais-Girard président de la région administrative Bretagne qui a indiqué être favorable à une consultation de la population en Loire-Atlantique à propos de la réintégration du pays Nantais en Bretagne. Dans cette déclaration Loig Chesnais-Girard indique qu’il veut lui aussi consulter le reste des bretons après un éventuel et hypothétique vote des citoyens en Loire-Atlantique que refuse le président de ce département, M. Grosvalet.

Rien n’empêche légalement les bretons d’organiser eux-mêmes dès maintenant une consultation référendaire grâce à la loi sur les primaires des partis politiques (décret Fillon) en passant outre les limites territoriales actuelles. Le peuple breton devrait être consulter de Brest à Clisson sur le périmètre de la Bretagne et sur les compétences que nous devons nous mêmes exercer.

Nous réitérons notre souhait d’entendre M. Loig-Chesnais Girard et l’ensemble des élu-e-s réunis en session au conseil régional de Bretagne se positionner sur ce point.

C’est la seule façon de réunifier dans les faits la Bretagne et les bretons par un acte civique et participatif répondant aux attentes pressantes en matière de démocratie directe portée notamment par les mouvements sociaux actuels.

C’est la seule façon de dépasser les blocages antidémocratiques de la loi NoTRe et du prétendu droit d’option qui comme toutes les lois françaises d’aménagement du territoire se fondent sur le mépris du droit de décider et du droit à l’autodétermination des peuples.

Pour la Gauche Indépendantiste Bretonne : G. Roblin.

Dans la perspective de la session du Conseil Régional de Bretagne qui doit s’ouvrir le 13 décembre, la Coordination Démocratique de Bretagne avait décidé de mobiliser dans les rues de Rennes pour réaffirmer sa volonté de continuer à lutter pour l’unité territoriale de la Bretagne et le droit du peuple breton à décider de son avenir.

Depuis le 15 décembre 2012 où 1500 personnes avaient défilé à Morlaix — ville de la Ministre PS Marylise Lebranchu, qui occupait à l’époque le poste de “Ministre de la Réforme de l’État, de la Décentralisation et de la Fonction publique” — c’était la première initiative d’ampleur en région Bretagne administrative “B4” pour l’unité et le droit de décider.

Elle intervenait aussi au lendemain du refus du président du Département de Loire-Atlantique, M. Grosvalet, de mettre à l’ordre du jour un débat sur l’organisation d’un référendum dans ce seul département pour son retour en “Région” Bretagne, malgré la signature de 100.000 pétitionnaires pour appuyer cette demande à l’initiative de Bretagne Réunie.

Enfin, ce samedi 8 décembre, les initiatives de la marche pour le climat ou du mouvement des gilets jaunes étaient très nombreuses et mobilisaient légitimement beaucoup d’énergies militantes.

Sous une surveillance policière imposante, le cortège a rassemblé au plus fort un peu moins de 1000 personnes. Une bonne partie du défilé était composé de très jeunes gens, notamment ceux et celles qui avaient largement passé du temps à la mobilisation en amont.

Malgré un ton maussade et une mobilisation qui aurait pu être plus haute, un dynamisme certain se dégageait de l’initiative qui a attiré l’attention de nombreux Rennais·es. Même si trop peu de tracts ont été diffusé en guise d’explication pendant le défilé lui-même.

Un nombre significatif de militants de Bretagne Réunie étaient présents, tout comme des militants culturels et linguistique, ceux et celles de l’UDB, ou encore de la nébuleuse centriste autonomiste. Ceux et celles de la  Gauche Indépendantiste ont largement pris en charge l’organisation pratique de l’événement.

Mais aussi des élu·e·s Europe Écologie tels Jean-Marie Goater ou Valérie Faucheux, Glenn Jegou de la majorité municipale Rennaise, Lionel Henry élu à Montreuil-Le-Gast, Paul Molac conseiller régional et député ex-membre de la majorité gouvernementale, Lena Louarn vice-présidente du Conseil Régional en charge de la politique linguistique étaient présents.

Un message de solidarité de la CUP (Candidature d’Unité Populaire) de Catalogne a été lu par un militant indépendantiste catalan présent.

La manif a remplit sa fonction première : contribuer à mettre le droit de décider et l’unité de la Bretagne à l’agenda politique breton. De part son rôle de capitale administrative de la Bretagne, les médias qui ont tous un siège dans cette ville ont largement couvert l’événement. Ainsi l’affirmation de la nécessité d’un référendum auto-organisé sur toute la Bretagne a largement été diffusée.

Loin des envolées régionalistes “bleu-blanc-rouge” des dirigeants de “Bretagne Réunie” qui, il y a peu, faisaient part à qui voulait l’entendre de leur confiance absolue dans la démocratie française, les deux jeunes qui ont prit la parole pour clôturer la manifestation et annoncer la suite ont souligné l’impérieuse nécessité de mener un combat basé sur l’auto-organisation qui bousculerait la légalité et le calendrier de Paris.

À l’heure où tout le monde s’accorde à dire que Macron et ses soutiens ne veulent pas répondre aux exigences démocratiques des gilets jaunes au niveau référendaire, on ne lira qu’avec plus d’attention cette prise de parole que nous reproduisons ici intégralement :

MANIFESTATION DE RENNES — 08/12/2018

Nous sommes ici pour affirmer notre droit de décider, notre droit en tant que peuple qui — de Brest à Clisson — à le droit de maitriser son destin.

Le refus du Conseil Départemental de Loire-Atlantique de laisser les électeurs voter sur l’unité de la Bretagne était prévisible et attendu, et ce malgré 100.000 signatures collectées par Bretagne Réunie.

Dans quelques jours aura lieu la session du Conseil Régional de Bretagne. Nous avions affirmé en août à Lorient et en septembre à Nantes notre désir d’entendre le point de vue des élus de cette assemblée sur le droit de décider.

Nous reposons la question : trouvent-ils normal que le peuple breton ne puisse pas donner son avis sur les limites de la Bretagne ? Trouvent-ils normal qu’on ne puisse pas s’exprimer sur les capacités que nous pouvons nous-mêmes exercer à travers l’exercice d’un référendum ?

De notre point de vue, les assemblées départementales et régionales — avec leur faibles compétences — ne peuvent pas répondre au désir de justice sociale, territoriale et environnementale qui traverse toute notre société. C’est une évidence. Mais leurs élu·e·s souhaitent-ils répondre à cet autre désir, ce désir de démocratie « participative », qui via ce processus constituant provoquerait un vaste débat démocratique autour du degré et des limites de la souveraineté de la Bretagne ?

Nous sommes inquiets de leur silence après le camouflet infligé par M. Grosvalet à ceux et celles qui ont collecté les 100.000 signatures. Ce n’est pas aux élus d’assemblées sans pouvoir ni ambition de trancher, mais au peuple ! Les élus du Conseil Régional « B4 » pensent-ils comme M. Grosvalet que le peuple ne doit pas avoir la parole ? Appartiennent-ils tous à cette caste qui méprise la voix du peuple ?

Nous sommes inquiets car nous entendons parler en ce moment de la réforme constitutionnelle qui permettrait une décentralisation à la carte… Cela pourrait se faire en laissant par exemple les conseils régionaux et départementaux, éventuellement agrandis et fusionnés, dans un « Grand Ouest » que nous rejetons d’avance ! Nous ne voulons pas que les élus de ces assemblées fantoches décident seuls du partage des compétences via une décentralisation à la carte avec le pouvoir central. Nous refusons le sort fait à l’Alsace Moselle, aux Pays Catalans, au Pays Basque qui ont été noyés dans des entités qui gomment jusqu’à leur noms ! Nous refusons par avance un « pacte girondin » entre notables et pouvoir central qui refuse que nous exercions notre droit à l’autodétermination.

Nous avons le droit de décider de tout.

Le mouvement des gilets jaunes, sur lequel nous avons sans doute des points de vue différents, révèle que nous ne sommes pas tous égaux face à la fracture territoriale.

Face à la démission d’un état qui ne raisonne qu’en terme de rentabilité, qui renforce le poids des métropoles et fini de vider les campagnes, qui méprise les plus fragiles d’entre nous, qui ferme les services de santé de proximité comme à Douarnenez ou à Guingamp, qui attaque le droit à l’éducation et ne nous laisse pas nous-mêmes trouver une alternative aux modes de transports actuels, nous pensons que notre projet est légitime. Nous devons proposer un autre modèle institutionnel, social, linguistique et environnemental pour garantir à tous et toutes l’accès au savoir, à la culture, à la santé, à l’éducation. Pour le construire nous devons voter ici en Bretagne ! Ce seront nos états généraux !

Notre mouvement s’inscrit dans un cadre plus vaste qui réclame ou exerce ce droit à l’autodétermination : en Écosse, en Catalogne, en Irlande, au cœur de la Castille où cette semaine on a voté pour abolir la monarchie…

Nous ne nous contenterons pas d’un calendrier électoral pour des institutions de moins en moins crédibles, notamment des institutions européennes qui laissent pourrir en prison les dirigeants catalans qui ont organisé un vote sur l’indépendance, qui envisagent de renforcer la partition en Irlande, etc.

La loi ne nous interdit pas d’organiser nous-mêmes ce référendum.
Chaque citoyen, chaque association a accès au registre électoral et au matériel et lieu de vote de chaque commune, c’est cette loi qui permet aux partis politiques d’organiser leurs primaires. Cette initiative doit être indépendante financièrement des institutions mais elle peut êtres soutenu financièrement par des individus élus ou non. C’est ce dispositif légal que l’association DIBAB a utilisée pour une 20aine de votation. Ensemble et par le recours au vote virtuel nous pouvons étendre cette expérience.

Pour inscrire notre droit de décider, notre droit à l’autodétermination à l’agenda politique, nous proposons plusieurs rendez-vous :

  1. Nous interpellerons les élu·e·s du Conseil Régional de Bretagne pendant la prochaine session et vous demandons d’y participer activement. Vous pourrez les interpeller sur le droit de décider en les contactant eux-mêmes ou via leurs collaborateurs par exemple, mais également en organisant un tweetstorm sur les réseaux sociaux, c’est à dire en réitérant nos questions sans cesse jusqu’à obtenir des réponses claires.

  2. Nous soutiendrons les éventuels rendez-vous qui dénonceront le mépris du Conseil Départemental 44.

  3. Nous demanderons à ce que partout où nous le pouvons nous fassions voter dans toutes nos mairies un vœu pour que le peuple breton soit consulté de Brest à Clisson, dans le cadre d’un référendum d’autodétermination.

  4. Nous vous invitons également à l’Assemblée Générale de la Coordination Démocratique de Bretagne qui aura lieu le 2 février 2019 à Vannes qui sera ouverte à tous et toutes. Nous profiterons de cette réunion pour formaliser la Coordination Démocratique de Bretagne, pour préparer nos campagnes à venir pour le droit de décider, et pour commencer à concrétiser les modalités d’organisation d’un référendum sur toute la Bretagne.

  5. Enfin, nous souhaitons payer un sondage officiel pour mesurer combien les bretonnes et les bretons ont soif de démocratie. Nous projetons de publier ce sondage avant les élections européennes pour demander aux habitantes et aux habitants de Bretagne s’ils jugent légitime d’être consulté·e·s sur l’avenir de leur pays de Brest à Clisson. Pour pouvoir payer ce sondage nous aurons besoin d’un soutien financier assez conséquent, puisque nous aurons besoin de 15.000 € pour poser nos questions sur tout le territoire breton. Nous lancerons une campagne plus formelle d’ici peu mais d’ici là nous comptons déjà sur votre solidarité financière pour commencer la collecte. Ce sondage sera une première étape vers le référendum sur toute la Bretagne, soutenez-le !

La lutte continue, c’est le seul chemin !