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La gendarmerie de Guingamp a donc procédé depuis quelques semaines à l’audition de deux conseillers municipaux de Guingamp pour un rassemblement de soutien au peuple Kurde s’étant déroulé le 25 novembre 2022. Deux parkings déserts avaient été traversés sans dépôt de parcours ainsi qu’une départementale tout aussi peu fréquentée à la nuit tombante à la hauteur d’un feu rouge.

Le 9 mai c’est le secrétaire de l’Union Locale CGT de Guingamp qui a été convoqué et entendu pour ce même rassemblement puis dans le cadre du mouvement des retraites  pour   une manifestation non déclarée le 16 mars contre le 49.3. Et enfin des prétendues « violences sur une personne dépositaire de l’autorité publique » le 28 mars

Ce 31 mai ce sont deux militants de la Gauche Indépendantiste membres l’AG des Luttes du pays de Guingamp qui ont été entendu pour leurs participation prétendue à un blocage de trains en gare de Guingamp le 06 avril, pour une casserolade matinale à proximité du domicile d’un député macroniste le 1er mai ( Deux autres personnes connues pour leurs engagements indépendantistes et antifascistes ont été entendu pour le blocage de voies ferrées du 06 avril et le réveil matin du député macroniste de Lannion)  et…..pour l’organisation d’une manifestation non déclarée. En l’espèce la casserolade du 24 mai suite à la suspension des accouchements à la maternité de Guingamp. ( vous avez bien lu )

Ce militant avait déja été arrêté de façon arbitraire lors de la manifestation du 28 mars avant d’être relaché sans charge ( et en s’étant exprimé en breton tout au long de la procédure ) comme tous les autres camarades arrêtés ce jour là.

A tout cela s’ajoute la pluie d’amendes contre les militants de la CGT ou de l’AG des luttes pour des opérations escargots.

Aucune des procédures dont nous parlons là n’est étayée par des atteintes à des biens ou des personnes. Aucun coup, aucune dégradation n’est imputable aux personnes convoquées.

Nous invitons chacun a garder en tête que la  Compagnie de Gendarmerie départementale de Guingamp intervient dans cette ville et alentours mais comprend aussi la brigade de Gendarmerie  de Callac.

C’est dans cette même commune de Callac que l’extrême-droite a pu semer un climat de terreur documenté et ce en toute impunité pendant des semaines pour s’opposer à un projet de solidarité avec des migrants . Sans que cela ne débouche sur aucune convocation ou procédure et encore moins inculpation.

On voit bien où sont les priorités politiques des gendarmes à Guingamp et alentours.

Là ou nous vivons et travaillons , tout le monde nous connaît. Nous assumons nos engagements au quotidien et au grand jour.

Nous sommes fiers d’être harcelés par la gendarmerie française pour des manifestations internationalistes, pour notre engagement dans le  fabuleusement populaire  mouvement contre la réforme des retraites et encore plus pour la défense de l’hôpital public et de la maternité et la garantie de l’accès au soin pour tous et toutes partout en Bretagne.

Soyons présents en nombre au prochaines échéances contre la réforme des retraites et pour la défense de la maternité de Guingamp le 17 juin.

Construisons la solidarité avec les inculpés et réprimés du mouvement social.

Les militants de la Gauche Indépendantiste Bretonne du Pays de Guingamp ( War-Sav )

 

 

 

 

 

Comme le rappelle le site du  Secours Rouge ” Samedi 13 avril, 2000 personnes manifestaient à Bastia, à l’appel du collectif I Patriotti, constitué d’anciens prisonniers politiques pour l’arrêt de toutes les formes de poursuite contre les anciens prisonniers (dont leur inscription au FIJAIT un fichier répertoriant les auteurs d’infractions terroristes), pour une libération de tous les détenus, ainsi que pour l’établissement d’un véritable dialogue sans tabou entre la Corse et la France. Le rassemblement qui a eut lieu devant les grilles du palais de justice, derrière deux uniques banderoles “A ripressione Basta” et “Liberta, ” s’est poursuivi par une marche lente tout au long du boulevard Paoli.

Le mouvement de indépendantiste de gauche “A Manca” livre  ci-après son analyse au lendemain de cette importante mobilisation qui va au delà de la seule problématique antirépressive.

La manifestation du 13 avril 2019 à Bastia est le premier aboutissement de grande importance de la démarche entamée depuis des mois par le collectif Patriotti.
2000 femmes et hommes, toutes générations confondues, ont fait entendre, dans le calme, mais avec la plus grande détermination, les voix qui se refusent à la résignation.
En créant les conditions d’un rassemblement des forces vives de notre pays la coordination composée d’associations, de syndicats et de mouvements politiques, a lancé un net avertissement à Macron et à son gouvernement : soit ils prennent en compte les aspirations populaires et ils s’engagent alors dans la voie d’une véritable solution politique, soit ils persistent dans leur posture impérialiste et dès lors, la résistance populaire montera en intensité. Car il ne peut y avoir d’autres voies.

Le terrain des luttes est réinvesti ; il faut désormais compter avec un mouvement populaire qui n’admet aucune tutelle, qu’elle soit étatique ou qu’elle émane de formations politiques qui campent sur des visions hégémoniques.
Le temps de cette manifestation, les débats entre les participants témoignent d’une réelle maturité politique. Les échanges portent évidemment sur la venue de Macron et sur ses provocations répétées. Mais ils portent également sur l’articulation entre le champ institutionnel et les mobilisations de terrain. Il n’y a pas de vindicte perpétrée à l’encontre des élus de l’actuelle majorité régionale, mais, des critiques politiques portant sur leur stratégie actuelle, se font plus clairement entendre. Personne ne souhaite couper les ponts, tous cependant remettent en cause l’hyper institutionnalisation d’une partie du mouvement national. Les discours des porte- paroles de la coordination à l’origine de cette mobilisation ont été d’ailleurs sans ambiguïté. En particulier lorsqu’il s’est agi d’évoquer sans détour le néo colonialisme et le droit des peuples à disposer d’eux mêmes. Toute tentative qui aurait comme but d’édulcorer ou de vider de leur contenu les revendications historiques du mouvement national, se heurte désormais à des consciences qui n’ont rien à voir avec de vagues sentiments corsistes.

Personne n’a été dupe des appels très tardifs pour soutenir la mobilisation du 13 avril. Ils témoignent certes de l’obligation de prendre en compte l’émergence d’une dynamique, mais ils illustrent tout autant le malaise d’une majorité régionale trop souvent préoccupée par des luttes intestines et dont on ne connaît toujours pas le véritable projet de société. Car il ne suffit plus d’aborder la question sociale comme une simple question humaniste. Elle est centrale et elle ne peut sûrement pas se résoudre avec la collaboration des grands groupes de l’agro alimentaire. Il en va de cette question comme de celle de l’avenir de nos espaces mer et montagne. Plus de quarante années de lutte ne peuvent en aucun cas déboucher sur des privatisations et ce, au nom de l’intérêt prétendu du peuple corse.
C’est de tout cela dont il s’est agi tout au long de la manifestation, sans le recours à des leaders, mais dans une libre circulation de la parole.

Alors que ferons-nous demain ? Cette interrogation était sur toutes les lèvres, car l’immense majorité des manifestants du 13 avril ne compte pas rentrer à la maison en attendant la prochaine mobilisation.
Dans la semaine, les animateurs de la coordination vont de nouveau se rencontrer. Il leur faudra tirer les premiers enseignements de la mobilisation ; le sort des détenus et des patriotes victimes de la persécution étatique exige que nous poursuivions nos efforts. Mais des liens se sont créés sur la base de réflexions politiques et ils impliquent la poursuite des débats et des actions.

Pour A Manca, est envisagée la poursuite d’échanges et de préparations de nouvelles mobilisations dans le cadre de la coordination. Dans l’histoire du mouvement national, les espaces de coordination ont souvent été des lieux privilégiés pour débattre sereinement d’une unité d’action. Les sujets ne manquent pas. Il nous faudra aussi déjouer les pièges des prochaines élections municipales qui risquent de voir se réactiver les postures hégémoniques et les démarches strictement électoralistes.

Le nécessaire front démocratique qu’il nous faut opposer à une puissance coloniale bien décider à en finir avec nous, ne peut être sacrifié au seul profit de la question des pouvoirs institutionnels. Il nous faudra tout autant nous garder des manœuvres des services de l’État français, toujours aussi disposés à jeter le trouble et à alimenter les tensions.
Il ne s’agit pas à notre sens, de fonder un énième mouvement, mais de créer les conditions afin que de nouvelles luttes puissent largement nous engager ensemble, dans le cadre du pluralisme et du respect mutuel, sur la voie d’une véritable émancipation.

A Manca.

A l’initiative des militants de la Gauche Indépendantiste du pays de Rennes, c’est prés de 30 personnes qui ont pris part à la soirée de solidarité avec les prisonnierEs politiques Basques et Catalanes détenues dans cette ville.

Rennes étant avec Bapaume, dans le nord de la France, un des deux seuls centres de détentions pour les femmes condamnées à des longues peines, il y a en permanence 4 ou 5 détenues du collectif des prisonniers politiques basques dans cet établissement. Ils et elles sont 73 dans l’état français et plusieurs centaines dans l’état espagnol.

La solidarité avec les prisonniers politiques est un des axes fondamentaux de la pratique politique de la Gauche Indépendantiste Bretonne.

Le prétexte de cette soirée était de remettre 300 euros collectés en faveur de Marina Bernado militante Catalane condamnée pour ses actions au sein d’ETA et incarcérée à Rennes. Un appel avait été lancé pour subvenir à ses soins dentaires par le collectif Rescat qui en Catalogne assume la solidarité depuis 15 ans avec les indépendantistes catalans incarcérés pour leur combat au sein d’ETA.

Une délégation de catalans notamment des militants de Rescat étaient venus à Rennes fin août pour visiter Marina et Lola Lopez, autre catalane dans la même situation. Dans le cadre accueillant du bar le Papier Timbré, une trentaine de militants ont échangés sur la situation des détenus politiques basques et catalans, le cas de Marina, le processus indépendantiste en Catalogne, l’actualité au Pays Basque et bien sûr des attentats à Barcelone. L’argent collecté a été remis en mains propres aux militants de Rescat.

Par ailleurs ont été évoqués :

– L’initiative en faveur de la libération des prisonniers politiques basques le 09 décembre à Paris car leur situation a peu évolué depuis l’arrêt des activités. Le contexte plus global de ces initiatives reste marqué par le décès de Kepa del Hoyo, miltant d’ETA mort en détention à Badajoz en Espagne après plus de 20 ans de détention loin de son pays : “la responsabilité de la mort de Kepa del Hoyo repose entièrement sur la politique pénitentiaire d’exception maintenue dans les États espagnols et français, ensemble de mesures basées sur une soif de vengeance et qui ont mené à la mort ce prisonnier de Galdakao” rappelle l’association Etxerat qui regroupe les proches des détenus basques.

– La tenue à Rennes d’une manifestation/rassemblement le 2 décembre à Rennes sur le même thème.

– La situation spécifique de la Nekane Txapartegi, militante d’ETA incarcérée en Suisse. Elle doit être extradée vers l’Espagne pour purger une peine de 3 ans pour ses activités au sein de la Gauche Indépendantiste Basque. Nekane a été torturée et violée par la police espagnole et une grande campagne de solidarité existe en Suisse pour refuser cette décision de remise aux mains des tortionnaires. Le 30 septembre aura lieu une manifestation à Zurich. Les militants de la Gauche Indépendantiste vous donnent rendez-vous le 30 septembre devant le consulat suisse de Nantes pour une mobilisation solidaire. Rendez vous : 14 Rue de l’Héronnière, 44100 Nantes à 12h00.  Qui peut accepter que la décision d’extradition fasse suite à une condamnation pénale basée sur des aveux extraits sous la torture ?

Le lendemain de l’initiative solidaire, le collectif des prisonniers politiques basques (EPPK) faisait connaitre sa préoccupation face à l’immobilisme des états français et  surtout espagnol en matière de politique pénitentiaire et revendiquait la libération rapide des prisonniers malades et longues peines et signalait sa volonté de mener des actions de protestation en détention.

C’est une initiative solidaire réussie que cette soirée de solidarité et nous garderons en mémoire la chaleur des échanges et des sourires. Rescat tient à remercier tous les donateurs et donatrices. 

Vous pouvez écrire aux quatre détenues Basques et Catalanes de Rennes membres du collectif des prisonniers politiques basques :

Marina Bernado Bonada 8613

Lola Lopez Resina Maria Dolores 7075

Areitio Azpiri Alaitz 7992

Aranalde Ijurko Maite 8740

18 bis, Rue de Châtillon B.P. 3.107 35.031 Rennes/Roazhon Cédex

Les adhérents de Bretagne en Luttes du pays de Guingamp vous donnent rendez vous vendredi pour une soirée projection et discussion avec le communiste Jann-Marc Rouillan qui effectué 18 ans de détention pour ses activités au sein du groupe communiste combattant Action Directe.

Il doit repasser en procès en juin pour avoir prétendument fait l’apologie du terrorisme pro DAESH et ce alors même que dans la même interview il réaffirme clairement son engagement anti-impérialiste et anti capitaliste en opposition totale au projet de DAESH.

C’est donc une initiative solidaire assumée avec un militant avec qui nous partageons bien des engagements.

Une solidarité de classe indissociable de celle que nous affirmons avec tous les réprimés du combat contre la loi Travail et avec tous les prisonniers politiques Basques, Corses, Communistes, Anarchistes ou Kurdes détenus par la France.

Ceux qui voudraient se faire une idée de la teneur de l’interview peuvent se rendre sur le blog de l’inter pour l’écouter ou en lire une partie.

Des camarades de Bretagne en Luttes Trégor.

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REUNION PUBLIQUE 3 MARS 2015, 18H À LA MAISON DE LA GREVE

27 octobre 2005, Clichy-sous-Bois. Coursés par cinq « gardiens de la paix » pour un vol imaginaire, Zyed Benna et Bouna Traoré meurent dans le transformateur où ils pensaient trouver refuge. Un de leur ami sera grièvement brûlé.

Du 16 au 20 mars 2015 se tiendra à Rennes le procès de deux policiers (sur deux équipages) impliqués dans la poursuite des deux jeunes, inculpés pour « non-assistance à personne en danger » – un flic qui, selon ses propres mots, « ne donne pas cher de leur peau s’ils sont rentrés sur le site EDF » et la standardiste qui a reçu ce message radio.

La faiblesse des charges retenues, la longueur de la procédure et le faible nombre de policiers à se retrouver devant le tribunal parlent d’eux-mêmes : ce n’est pas dans les tribunaux que s’établissent justice et vérité.

Pour autant, l’action de la police n’aura pas été vouée à l’impunité. Dès le soir de la mort de Zyed et Bouna, c’est Clichy-sous-Bois qui s’embrase. Puis la France entière, de proche en proche, de ville en ville. La réaction dépassera comme jamais les frontières d’un quartier. Ce sont des milliers de jeunes qui saisiront l’occasion de prendre leur revanche sur les coups de pressions quotidiens des policiers, cette même pression que fuyaient Bouna et Zyed ce soir d’octobre 2005.

Les incendies de 2005 marqueront une génération entière, bien au-delà de ceux qui y ont participé activement. En témoigneront, l’année suivante, la forme profondément offensive du mouvement anti-CPE et un rappel systématique à leur mémoire, d’Athènes à Ferguson, et encore hier pendant le mouvement ayant suivi la mort de Rémi Fraisse.

« La police est la police de la République. Elle assure l’ordre de la République. Si elle ne le faisait pas, quel ordre lui succéderait ? Celui des mafias ou des intégristes. »
N. Sarkozy, tribune dans Le Monde, 6 novembre 2005.

S’il n’y a pas grand chose à attendre de la justice en général et de ce procès en particulier, il y a par contre à saisir l’occasion d’invoquer à nouveau le souvenir d’octobre et novembre 2005. Et il est d’autant plus pressant de le faire dans la France post-attentats, où la police est plus que jamais présentée comme la seule alternative à la « barbarie ».

Les dernières lois sécuritaires votées et celles qui se préparent élargissent encore le pouvoir de la police, en espérant prolonger de quelques années l’ordre qu’elle défend. Un ordre si mal assuré, dont le maintien est si hystérique qu’il en arrive à reposer sur le « traitement » d’ennemis intérieurs âgés de huit ans. Le monde de la police c’est la paranoïa, l’angoisse de la menace – extérieure et intérieure – qui vient masquer et justifier sa propre violence : ici on ne décapite pas, mais on décide d’envoyer des drones abattre les familles des terroristes ; ici, on n’oblige pas les femmes à porter le niqab, mais on n’accepte que les musulmans prêts à se moquer de leur prophète et les musulmanes qui ne portent pas le voile. La meilleure façon de se défaire de la police, c’est de faire exister d’autres mondes.

Il y a bien des voies pour cela. Réagir quand l’action policière va jusqu’à la mort en est une. À chaud, comme en novembre 2005, comme à l’automne 2014, après la mort de Rémi Fraisse, tué par un gendarme mobile dans le Tarn. Mais pas seulement, et c’est l’enjeu des rencontres prévues à l’occasion du procès de Rennes.

Ne pas oublier, d’abord. Ne pas laisser les années et la rotation des gros titres enterrer nos morts. Rappeler que quelle que soit l’issue de ce procès, qui débouchera sans doute sur une relaxe ou une peine symbolique, nous serons toujours nombreux à croire en la vérité des proches plutôt qu’à celle d’une institution qui ne fait que cautionner les exactions qu’elle commet.

Saisir chaque occasion pour mettre en discussion l’existence de la police : il y a eu les occupations, les rassemblements et les émeutes pour Rémi Fraisse, il y a la semaine contre les violences policières à Nantes du 16 au 21 février. Il y en aura d’autres qui suivront cette semaine du 16 au 20 mars à Rennes. Se rencontrer et s’appuyer sur ce qui existe déjà pour échanger sur ce qu’est la police, sur les moyens de faire avec, de faire contre, de faire sans. Faire se croiser les expériences des ZAD, de l’auto-organisation dans les quartiers, de l’auto-défense juridique et pratique. Reprendre la parole, arriver à réfléchir ensemble et sortir du régime de l’émotion après des semaines de glaciation de la pensée sous les discours unanimistes et républicains.

Des cantines-rassemblements devant le tribunal seront organisées tous les midi du 16 au 20 mars et des temps d’échanges, de discussion auront lieu dans différents lieux de Rennes en fin de journée.

MANIFESTATION MERCREDI 18 MARS À 15H, AU DÉPART DE LA CITÉ JUDICIAIRE

Alors que la répression s’abat durement sur les militants anti-aéroport NDDL , la Gauche Indépendantiste (Breizhistance-IS) apporte son total soutien à ceux-ci poursuivis par la justice de l’Etat français et sera présente à chaque procès à venir. Une justice à la botte du gouvernement à la tête duquel figure le revanchard M.Valls, ministre de l’intérieur au moment des affrontements de 2012 mais aussi de la manifestation du 22 février 2014 à Nantes.

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Nous publions ici un texte des opposants de la ZAD, dont nous somme signataires.

Depuis l’échec de l’opération César, le gouvernement ne sait plus comment venir à bout de l’opposition au projet d’aéroport de Notre-dame-des-Landes. Sur le terrain, il est incapable d’avancer dans le calendrier des travaux et ne parvient pas à enrayer la résistance sous toutes ses formes : semis collectifs, occupation de la ferme de St Jean du Tertre, acheminement d’un hangar au Rosier, multiples reconstructions, recours juridiques en cours.

Au delà de la ZAD, les comités de soutien sont toujours mobilisés et le mouvement reste massif. La manifestation du 22 Février à Nantes, en rassemblant 50 000 personnes et 500 tracteurs en fut une démonstration éclatante.

Face à cette mobilisation inédite, et au fur et à mesure que se dessine l’abandon du projet, il ne reste plus au gouvernement que la répression pour riposter. Depuis le 22 février, il s’y emploie avec acharnement : plus de 30 arrestations, presque autant de condamnations et 3 personnes actuellement en prison à Carquefou (2 personnes en détention provisoire et une personne pour 1 an ferme). Comme pour tous les procès depuis le début des expulsions, il s’agit bien d’une opération visant à fragiliser la lutte dans son ensemble.

Nous dénonçons :

• L’usage systématique, comme on l’a vu pendant les expulsions, pendant la manifestation du 22 février et partout ailleurs, des armes dites “non létales”, provoquant de nombreuses mutilations : flashballs, grenades assourdissantes, grenades de désencerclement.

• Les arrestations arbitraires, sur la base de dossiers qui contiennent principalement des photos floues et qui s’appuient en réalité sur une entreprise de fichage politique généralisée qui touche tous les pans de la contestation sociale.

• Le recours systématique à la comparution immédiate, une procédure expéditive qui empêche les inculpés d’élaborer une défense digne de ce nom.

• La volonté assumée du parquet et du tribunal de Nantes de faire des exemples, en condamnant le contexte politique plus que les faits eux-mêmes. Nous appelons donc toutes les personnes sympathisantes de cette lutte à diffuser ces informations et à participer aux rassemblements qui se tiendront devant le tribunal tout au long du mois de juillet :

• Lundi 7 juillet : Procès d’un zadiste arrêté à Nantes le 18 juin, en détention provisoire actuellement, pour vol, refus de prélèvement ADN et participation à un attroupement armé le 22 février . (condamné depuis à 4 mois fermes avec maintien en détention : https://nantes.indymedia.org/articl…)

• Jeudi 10 juillet : Procès d’une personne arrêtée à Rennes le 18 juin, en contrôle judiciaire actuellement, pour dégradation le 22 février.

• Mercredi 16 juillet : Procès d’un militant du comité Ile-de-France, arrêté le 14 mai à Paris, pour dégradation le 22 février.

• Vendredi 18 juillet : Procès de 4 personnes, arrêtées le 17 juin, en contrôle judiciaire et en détention provisoire pour l’une d’entre elle, pour recel, refus de prélèvement ADN et « association de malfaiteurs » à cause de la présence, dans leur véhicule, d’affiches et de tracts appelant au rassemblement de soutien du 19 juin devant le tribunal.

Face à cette tentative d’isoler des individus et de les faire payer pour l’ensemble du mouvement, nous restons plus que jamais unis ! Unis contre le projet d’aéroport et contre la répression qui s’abat sur l’ensemble des mouvements sociaux : de la ferme des milles vaches à l’usine Seita, de Calais au Val de Suse, tenons bon face à la criminalisation de nos luttes !

RDV les 10, 16 et 18 juillet à 14h devant le palais de justice de Nantes.

Rassemblement de soutien samedi 12 juillet devant la prison de Nantes/Carquefou (RDV à 17h sur le parking du Carrefour de la Beaujoire, à coté du Mc Do).

Aujourd’hui devant la prison des femmes de Rennes ( Bretagne) une conférence de presse s’est tenu à l’initiative du comité de solidarité avec le peuple basque. L’objet était d’annoncer la participation des comités de Bretagne de solidarité avec le peuple Basque de Nantes, Rennes et Brest à la manifestation du 10 novembre à Bayonne en faveur du rapprochement des détenus politiques basques. Quatre d’entre elles sont détenues à la prison pour femmes de Rennes. Devant leur portraits et de nombreux médias  les représentants des comités et de la gauche indépendantiste bretonne (Breizhistance) , du syndicat SLB de l’organisme antirépressif Skoazell Vreizh ont fait part de leur totale solidarité et convergence de vue sur la question du retour de prisonniers basques au pays Basque. Toutes les organisations en ont profité pour dire leur solidarité avec Aurore Martin et leur profonde opposition au Mandat d’Arrêt Européen qui lui a été appliqué et ceci tout en pointant les responsabilités du gouvernement PS et EELV dans cette affaire. Des rassemblements de solidarité avec Aurore Martin auront lieu à Nantes, et Brest vendredi 9 novembre à 18 h devant les préfectures à l’initiative des comités de solidarité avec le peuple Basque de Bretagne.

Nous vous invitons à y prendre part.

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Samedi dernier c’est une vingtaine de personnes qui ont pris part à la réunion d’information et de solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah prisonnier depuis 1984 en France initiée par le comité Rennais de Breizhistance IS . On aurait pu attendre plus de participants mais en plus des militants de la gauche indépendantiste ayant initié la réunion plusieurs militants du mouvement des assemblées, des camarades du NPA, des syndicalistes étudiants sont venus discuter de la situation de notre camarade.

Grâce au matériel fournit par son comité de soutien  nous avons pu revenir sur :

– Sa situation judiciaire et la campagne internationale de soutien au Liban, en Palestine et dans l’état français

-Son identité politique

-Les lois anti-terroristes et les prisonniers d’Action Directe.

-Le climat d’arabophobie entretenu par les médias et l’UMP.

-Le rôle de l’impérialisme français dans les pays peuplés notamment par des Arabes ayant connus des vastes révoltes populaires.

Rendez vous a été prit pour les semaines qui viennent.


IMG_0769Voici le message que son comité de soutien nous a adressé http://liberonsgeorges.over-blog.com/article-declaration-du-collectif-pour-la-liberation-de-georges-ibrahim-abdallah-a-l-initiative-organisee-du-comite-breizhistance-a-rennes-70851594.html

Une soirée placée sous le signe de la lutte contre la justice de classe impérialiste et l’internationalisme. Il est étrange qu’au moment ou les peuples arabes se soulèvent, le cas de Georges Ibrahim Abdallah ne suscite pas plus de mobilisation de la part de ceux qui ne cessent de proclamer leur “solidarité” avec ceux qui luttent contre les dictatures en Egypte, au Maroc, en Tunisie…Il y a bien longtemps que Georges est de ceux là…et il paye ici dans les geôles françaises.

 

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Plus de 60 personnes sont venues prendre part au concert de soutien assuré par Skalpel de la Kbine. La partie hip-hop de la soirée assumant clairement la solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah qui , hasard du calendrier, “célébrait”  ses 60 ans en prisons après 9656 jours et nuits de détention, s’inscrivait parfaitement cette initiative politique et néanmoins festive.

Un bilan plutôt positif , qui rebondira sous la forme d’autres initiatives solidaires très prochainement.

 

Par ailleurs nous invitons nos sympathisants parisiens à prendre part aux initiatives du 17 avril en solidarité avec les prisonniers politiques Palestiniens et tous les prisonniers politiques.