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A l’initiative de l’organisation internationaliste Basque Askapena de nombreuses structures de gauche ont cosigné un manifeste rappelant la nature de l’Union Européenne à quelques semaines du scrutin. La liste des signataires est là, elle s’allongera vraisemblablement. Le texte a été traduit en breton

En Bretagne le collectif Dispac’h et la Gauche Indépendantiste Breizhistance ont signé l’appel.

Plusieurs organisations sociales, syndicales et politiques en Europe souscrivons à ce manifeste dans lequel nous voulons nous adresser aux travailleurs et aux travailleuses de tout le continent :

Nous rejetons l’Union européenne en tant que structure politico-économique, militaire et culturelle de domination des peuples et de la classe ouvrière, qui vise à maintenir le système capitaliste, impérialiste et patriarcal au profit de quelques-uns.

Nous vivons une époque de fascisme croissant, de racisme et de xénophobie, de machisme et de violences continuelles contre les femmes et les corps dissidents, de fermeture des frontières et de violation des droits individuels et collectifs ; un période d’appauvrissement de la population et de perte du droit du travail, un temps de destruction des territoires et de l’agriculture locale et de pillage des ressources tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’Union européenne, un temps de privatisations et de coupures exigées par le capital, un temps d’exodes migratoires depuis l’intérieur et depuis l’extérieur de l’Union européenne, un temps de répression contre ceux qui se mobilisent, chantent ou écrivent contre le pouvoir établi, un temps de négation du droit à l’autodétermination des peuples, un temps d’intensification des agressions impérialistes de la part des États-Unis d’Amérique, de l’Union européenne et de l’OTAN… En définitive, un temps d’agression contre les peuples et l’ensemble de la classe ouvrière.

Mais nous savons clairement que ce n’est pas une situation conjoncturelle qui se rétablira avec le temps, mais une situation structurelle : la réponse des puissances de l’Union européenne pour continuer à développer et à perpétuer le système d’accumulation capitaliste. L’Union européenne est née précisément pour défendre et maintenir les intérêts des élites européennes, même si on voulait nous montrer un visage amical.

Par conséquent, nous affirmons qu’il n’est pas possible de réformer l’Union européenne afin qu’elle réponde aux intérêts des peuples et des classes populaires. La Troïka, la Commission européenne, l’OTAN, EUROPOL… sont des structures totalement antidémocratiques et le Parlement européen est un organisme inopérant et parasitaire au service des élites et des transnationales. Toute alternative à la démocratisation passera par la déconstruction de l’Union Européenne et la construction d’un modèle d’intégration, qui, au-delà de l’espace géographique actuel, sera basé sur la solidarité et la souveraineté des peuples.

C’est pourquoi, les organisations qui signons ce manifeste appelons à un renforcer la solidarité internationaliste et à commencer ensemble à concevoir une alternative à l’Union européenne, au service des peuples et de la classe ouvrière.

Europe, novembre 2018

Grande manifestation à Bilbo : un Rendez-vous important pour Euskal Herria. Samedi 13 janvier aura lieu à Bilbao au Pays Basque la grande manifestation pour les prisonnier.e.s politiques basque. Cet événement est devenu un RDV annuel depuis que la société basque est entrée dans un processus de paix suite à l’arrêt de la lutte armée de ETA. Rassemblant jusqu’à 130 000 personnes, cette année plus que jamais la mobilisation devrait être forte. La réussite de la mobilisation de Paris le 9 décembre dernier qui à réuni plus de 10 000 manifestant.e.s laisse entrevoir de possibles avancés du côté de l’Etat français, tout en restant prudent.e.s. La question du rapprochement des prisonnier.e.s et la libération des prisonnier.e.s malades est au centre de la revendication de la société civile basque. Nous rejoignons l’appel de solidarité d’Askapena et de tous les comités de solidarité avec le peuple basque ci-dessous : « Vivent les luttes des peuples! Notre solidarité va avec les prisonnier.e.s politiques, les deporté.e.s et exilié.e.s basques ! Cela fait longtemps que nous travaillons pour les droits de nos camarades basques oppressé.e.s. Cela fait longtemps que nous portons notre solidarité à la lutte qui se mène en Euskal Herria pour sa libération nationale et sociale. Dans cette lutte pour la liberté et la résistance face au capital et aux États, la répression a été systématique et nous avons toujours ressenti très profondément le besoin de montrer notre solidarité internationaliste. Les états continuent de réprimer la dissidence basque et, ni les conséquences ni les causes du conflit politique ne sont aujourd’hui résolues. Le droit à l’autodétermination du peuple basque est nié, la liste des procès devant l’audience nationale continue d’augmenter et de nouveaux et nouvelles prisonnier.e.s politiques continuent de remplir les prisons espagnoles : Altsasu, Orereta, Amurrio… rien de nouveau. Dans l’état français 62 prisonnier.e.s politiques sont toujours derrière les barreaux. C’est pour cela que nous soutenons toujours le peuple basque, et tant qu’il luttera nous le soutiendrons. Camarades basques, si vous continuez de lutter pour la libération nationale et sociale de votre peuple vous ne serez pas seul.e.s. Vous aurez toujours des camarades dans tous les lieux du monde. Nous avons toujours compris que votre triomphe sera aussi le nôtre. Puisque si le projet indépendantiste et socialiste basque avance, nous avançons aussi. Si la lutte pour l’amnistie et les droits de vos prisonnier.e.s, deporté.e.s et exilié.e.s avance, avancera alors aussi la lutte pour les droits des nôtres, la lutte de peuples. Euskal Herria ne marche pas seule ! Gora Euskal Preso político, deportatu eta exiliatuak! Gora Euskal Herria sozialista! »

Les comités bretons de solidarité avec le peuple Basque/ Euskal Herriko Lagunak Breizh

5 prisonnières politiques Basques et Catalanes condamnées pour leur engagement au sein d’ETA purgent leur peines à Rennes.

Vous pouvez leur écrire :

  • Marina Bernado Bonada 8613
  • Lola Lopez Resina Maria Dolores 7075
  • Areitio Azpiri Alaitz 7992
  • Aranalde Ijurko Maite 8740
  • Sanchez iturregi, Saioa 8899

18 bis, Rue de Châtillon B.P. 3.107 35.031 Rennes/Roazhon Cédex

Aquest text va ser redactat i distribuït abans de l’1 d’octubre. Aquesta és la seva versió en català. 12 organitzacions de nacions sense estat sota la dominació francesa ho han signat. Es manté actual.

L’1 d’octubre es convida al poble català a pronunciar-se sobre la independència de Catalunya en el marc d’un referèndum autoorganitzat en una legalitat no acceptada pel govern espanyol.

Les diverses mesures d’intimidació se succeeixen: registres a les empreses  susceptibles de fabricar els materials de votació, ostensibles desplegaments de l’exèrcit i de la policia espanyola, tentativa de prohibició dels llocs web de promoció del referèndum, convocació judicial de més de 700 elegits que s’han  compromés a afavorir la celebració de la votació als seus municipis, restriccions del dret de reunió…

Les nostres organitzacions implantades en nacions sense estat sota la dominació francesa volen reafirmar el seu suport :

Al dret inalienable i legítim del poble català a triar sense restriccions i sense por al seu futur.
El seu dret a proclamar després d’aquesta votació una república catalana independent.

A més, conviden els demòcrates, els pobles i els treballadors del món, i en primer lloc als de l’estat francès, a expressar públicament el seu suport al poble català que amb la seva determinació per votar fa trontollar una monarquia caduca sorgida de la dictadura franquista.

La contribució del poble català per donar un nou significat a la democràcia és innegable. El procés català per la independència és ric d’experiències perquè explica eloqüentment que el dret a l’autodeterminació no es demana sinó  que s’exerceix sense esperar l’autorització dels estats o de la Unió Europea. Dóna de nou sentit als conceptes de sobirania, autonomia, autoorganització en un moment en què els intercanvis econòmics globals es construeixen més que mai sense tenir en compte l’opinió dels pobles i en detriment de la majoria i del medi ambient.

Moltes organitzacions d’alliberament dels altres pobles sota dominació espanyola recolzen el procés català, però recordem que l’estat francès també ocupa una part dels Paisos Catalans i els hi nega el dret a triar lliurement el seu destí.

La nostra solidaritat internacional amb el poble català no respecta les fronteres franco-espanyoles i també afirmem que els catalans com tots els pobles sota dominació francesa haurien de poder exercir el seu dret a la lliure  determinació per construir un altre model polític, social i mediambiental en benefici de la majoria per desfer-se del capitalisme, el colonialisme i l’imperialisme.

• Catalogne : CUP Perpinya

• Corse : A Manca

• Flandres : V-SB Vlaams Socialistiche Beweging

• Bretagne : Breizh O Stourm (Gauche Indépendantiste)

• Pays Basque : Euskal Herria Bai, Askapena

• Martinique : CNCP-Conseil National des Comités Populaires, PKLS-Parti Communiste pour l’Indépendance et le Socialisme

• Occitanie : Collectiu Comunista Combat Proletari

• Guyane : MDES Mouvement Décolonisation et d’Émancipation Sociale.

• Polynésie : Tavini Huiratira

• Guadeloupe : UPLG (Union Populaire pour la Libération de la Guadeloupe)

El text en Flamenc, Frances, Breto, Angles


		
				
			
			
					
	

La Gauche indépendantiste bretonne organise vendredi 29 septembre un meeting de solidarité avec le peuple catalan.

Il est fondamental après les déclarations de Jean-Yves Le Drian en faveur d’une Espagne forte et unie que le bretons se mobilisent pour faire respecter le droit à l’autodétermination du peuple catalan.

On y parlera aussi de l’appel international de soutien au peuple catalan que nous avons initié et signer par de nombreuses organisations de nations sans état sous domination française et de la manifestation pour l’unité de la Bretagne qui se déroulera le lendemain à Nantes.

Nous recevrons Gautier Sabrià, membre de la CUP (Gauche indépendantiste catalane), pour nous expliquer la situation actuelle en Catalogne, où sera organisé dimanche 1er octobre un référendum d’autodétermination, malgré l’interdiction du pouvoir central de l’état espagnol. Gautier Sabrià nous expliquera le processus qui a amené à l’organisation de ce référendum, et il nous éclairera également sur la situation du Nord de la Catalogne situé dans l’état français.

Rendez-vous vendredi 29/09 à 20h00 au Centre culturel breton “Yezhoù ha Sevenadur” à Saint-Herblain / Sant-Ervlan (44).

Infos pratiques :


Tram ligne 3, Bus 50 & 54 — Arrêts “Sillon de Bretagne”, “Angevinière”.

Galvet eo ar bobl gatalan da vont da votiñ d’ar 1añ a viz Here ha da reiñ e soñj neuze war dizalc’houriezh Katalonia dre ur referundom aozet gant ar gatalaniz o-unan. Ur referendom hag a zo e-maez lezenn hervez ar Stad Spagn.

Klask a ra ar Stad Spagn da spontañ aozerien ar referundom gant diarbennoù a bep seurt : furchadegoù en embregerezhioù a vije gouest da sevel dafar votiñ, mont-ha-dont forzh pegement eus arme ha polis Spagn war douaroù Katalonia, taolioù evit klask difenn lec’hienn internet brudañ ar referundom, galvet eo dirak ar justis muioc’h evit 700 dilennad dibabet gante reiñ an aotre d’o c’humun aozañ ar referundom, strishadurioù war ar gwir d’en em vodañ…

Faot a ra d’hon aozadurioù staliet e-barzh broadoù hep Stad dindan dominasion gall embann hon souten adarre :

  • d’ar gwir diaralladus ha reizh he deus ar bobl gatalan da zibab he dazont hep redi nag aon.
  • d’ar gwir he deus ar bobl gatalan da ziskleriañ ur republik gatalan dizalc’h goude ar referundom.

Gervel a ra hon aozadurioù an demokrated, ar pobloù ha labourerien ar bed met da gentañ penn e-barzh ar Stad C’hall da embann o souten en un doare foran gant ar bobl gatalan. Embann o souten peogwir, gant e youl, e lak ar bobl katalan ur renad unpennel da dreuzigellañ, ur rennad unpennel hag a ya war goshaat, ur rennad unpennel a teu eus diktatouriezh Franco.

Ar bobl gatalan a ro ster adarre d’an demokratelezh, sur ha n’eo ket marteze.

An argezh katalan evit tizhout an dizalc’houriezh zo kentelius-tre peogwir e tispleg splann ne c’houlenner ket ar gwir d’en em dermeniñ met e vez graet gantañ hep goulenn an aotre digant ar Stadoù pe Unvaniezh Europa.

Ar bobl gatalan a ro ster adarre da veur a veizad : ar souvereniezh, ar fed d’en em c’houarn, d’en em aozañ en ur prantad ‘lec’h e vez savet an eskemmoù ekonomikel bedel da vat en desped da soñj ar pobloù, diwar-goust darn vrasañ an dud hag hini an endro.

Ur bern aozadurioù a zieubidigezh ar pobloù all dindan dominasion Spagn a souten an argezh katalan met ni a embann ivez ur wech c’hoazh emañ ar Stad C’hall oc’h aloubiñ un tamm eus ar broioù katalan. Embann a reomp groñs ivez e nac’h ar Stad C’hall ar gwir da zibab o dazont.

Hor souten etrevroadelour agnt ar bobl gatalan ne oar ket petra eo an harzoù etre Bro C’hall ha Bro Spagn hag e embannomp du-war-wenn e rankfe ar gatalaniz evel an holl bobloù dindan dominasion gall ober gant o gwir d’en em dermeniñ evit sevel ur framm politikel disheñvel, sokial ha diazezet war an endro. Ur framm politikel a dalvezo evit an darn vrasañ eus an dud evit en em zizober eus ar c’hapitalouriezh, an trevadennerezh hag an impalouriezh.

Kensinet eo bet ar galv gant meur a aozadurioù etrevroadel :

Martinik : ar CNCP hag ar PKLS

Gwiana : an MDES

Katalonia an Norzh : CUP Perpinyà

Korsika : A Manca

•Polinezia : an Tavini Huiratira

Breizh : an Tu Kleiz Dizalc’hour Breton

Flandrez : ar V-SB

Euskal Herria : Askapena hag Euskal Herria Bai (dizalc’hourien an tu kleiz eus Euskal Herria an Norzh, Sortu en o zouesk).

A l’occasion d’une marche de solidarité avec le peuple catalan sur le Menez Bré en Bretagne, dans le cadre de l’université d’été de la Gauche Indépendantiste Bretonne, a été rendu public un document unitaire. Il s’agit d’un manifeste de solidarité avec le peuple catalan signé par de nombreuses organisations évoluant dans les nations sans état sous domination française. Il souligne les implications dans l’état français du processus catalan et appelle à renforcer le mouvement de solidarité avec le peuple catalan.

Manifeste de solidarité avec le peuple catalan.

Le 1er octobre, le peuple catalan est invité à se prononcer sur l’indépendance de la Catalogne dans le cadre d’un référendum auto-organisé dont la légalité est contestée par le pouvoir Espagnol.

Les mesures d’intimidation diverses se succèdent : perquisitions des entreprises susceptibles de fabriquer du matériel de vote, déploiement ostensible de l’armée et de la police espagnoles, tentative d’interdiction du site internet de promotion du référendum, convocation judiciaire de plus de 700 élus s’étant engagés à favoriser dans leurs communes la tenue du vote, restrictions du droit de réunion…

Nos organisations implantées dans des nations sans état sous domination française tiennent à réaffirmer leur soutien :

  • Au droit inaliénable et légitime du peuple catalan à choisir sans contrainte et sans peur son avenir.

  • Son droit à proclamer à l’issue de ce vote une république catalane indépendante.

Par ailleurs, elles invitent les démocrates, les peuples et les travailleurs du monde et en premier lieu dans l’état français à exprimer publiquement leur soutien au peuple catalan qui fait vaciller par sa détermination à voter un régime monarchique vieillissant issue de la dictature franquiste.

La contribution du peuple catalan à redonner du sens à la démocratie est incontestable. Le processus catalan pour l’indépendance est riche d’enseignements car il explique de façon éloquente que le droit à l’autodétermination ne se quémande pas mais qu’il s’exerce sans attendre l’autorisation des états ou de l’Union Européenne. Il redonne du sens aux concepts de souveraineté, d’auto-gouvernance, d’auto-organisation à un moment ou les échanges économiques mondiaux se construisent plus que jamais au mépris de l’avis des peuples et au détriment du plus grand nombre et de l’environnement.

Beaucoup d’organisations de libération des autres peuples sous domination espagnole soutiennent le processus catalan mais nous rappelons que l’état français aussi occupe une partie des pays catalans et lui nie tout droit à choisir librement son destin.

Notre solidarité internationaliste envers le peuple catalan ne connaît pas les frontières franco-espagnoles et nous affirmons également que les catalans comme tous les peuples sous domination française devraient pouvoir exercer eux aussi leur droit à librement se déterminer pour construire un autre modèle politique, social et environnemental aux bénéfices de la majorité pour se débarrasser du capitalisme, du colonialisme et de l’impérialisme.

Organisation signataires :

Catalogne : CUP Perpinya

Corse : A Manca

Flandres : V-SB

Bretagne : Breizh O Stourm (Gauche Indépendantiste)

Pays Basque : Euskal Herria Bai, Askapena

Martinique : CNCP, PKLS

Occitanie : Collectiu Comunista Combat Proletari

Guyane : MDES

Polynésie : Tavini Huiratira

 Guadeloupe : UPLG (Union Populaire pour la Libération de la Guadeloupe)

L’organisation internationaliste basque Askapena, qui coordonne les EHL (Euskal Herria Lagunak ou Comités de solidarité avec le peuple basque) partout dans le monde, fête ses 30 ans cette année. Depuis 1987, Askapena organise des brigades de militants dans différents pays en luttes, afin d’échanger à la fois sur les luttes locales mais aussi pour faire connaitre la situation du Pays Basque.

C’est la première année qu’Askapena organise une brigade en Bretagne, avec le soutien de l’EHL Breizh (Comité de solidarité avec le peuple basque de Bretagne, créé en 2010). Une brigade de 6 jeunes basques est ainsi venue en Bretagne durant 2 semaines, fin août et début septembre, avec pour objectif de découvrir et échanger autour de différentes luttes en Bretagne

Les brigadistes ont débuté leur séjour par une semaine de chantier sur la ZAD pour la construction de l’Ambazada, avant de faire un tour de Bretagne.

Durant cette seconde semaine riche d’échanges, la brigade a pu rencontrer diverses organisations, qu’elles soient culturelles ou linguistiques, mais aussi des collectifs plus politiques (anti-répression, féminisme, contre les mines, pour la réunification de la Bretagne, Gauche Indépendantiste… etc).

Une excellente occasion pour échanger en retour sur la situation du Pays Basque : les presos, la langue, les institutions… Bref, une démarche internationaliste concrète et formatrice.

Les brigadistes entameront un cycle de rencontres dans différents endroits du Pays Basque pour restituer leur aventure militante et ainsi faire mieux connaitre nos combats en Euskal Herria. Cette brigade en amènera certainement d’autres et renforce des liens déjà très forts avec Euskal Herria.

Plusieurs organisations de soutien aux prisonnières politiques basques et catalane incarcérées à Fleury-Mérogis se sont fait l’écho de leurs revendications liées à la dégradation de leurs conditions de détention.

Voici le texte qu’elles ont fait parvenir.  Par ailleurs la semaine de solidarité avec les prisonniers politiques continue jusqu’au 17 avril sur Paris. Au programme de nombreux rendez-vous avec les détenus politiques Corses, Basques, Palestiniens, Indigènes….

Bretagne Info.

Appel des prisonnières basques de cette maison d’arrêt des femmes, en lutte avec d’autres prisonnières contre l’administration pénitentiaire. La direction veut imposer des conditions d’enfermement plus restrictives (visant temps et horaires de promenade, parloirs, accès à la salle de sport, …) sous prétexte d’uniformiser les conditions de vie pour les hommes et les femmes, via un logiciel de gestion qui s’appelle “genesis”.

Nous les prisonnières politiques basques incarcérées à la MAF de fleury-mérogis, nous adressons à vous pour vous informer des changements effectués à la MAF avec l’excuse de la mise en route d’un nouveau logiciel qui vise à égaliser les conditions de vie dans l’ensemble de la prison. Ce nouveau fonctionnement touche les jours de parloir, l’accès à la salle de sport, et surtout, à la promenade.

En ce qui concerne les parloirs nous constatons qu’une fois de plus, comme cela avait été fait il y a 8 mois, il y a eu un changement des horaires et une suppression de jours en nous prévenant seulement 15 jours à l’avance, en sachant que nos proches viennent de loin et que l’achat des billets des transports publiques et les réservations d’hébergement pour le mois d’avril ont déjà été faits. La suppression des parloirs des mardis et des vendredis a un grand impact sur nos visites puisque cela empêche nos proches de profiter le long voyage pour faire deux, voire trois, parloirs d’affilé. Une fois de plus nos proches ont dû annuler les billets d’avion et la réservation d’hôtel avec les pertes économiques que cela suppose, lesquelles viennent s’ajouter au grand coût, autant économique que personnel, que la politique de dispersion a pour nos proches et pour nous mêmes depuis des années et des années.

En ce qui concerne la promenade à la MAF il a été mis en fonctionnement un système similaire à celui qui est en vigueur à la MAH, c’est à dire une seule promenade par jour avec alternance matin et après-midi selon le jour soit pair ou impair. En fait depuis quelques années nous assistons à une brutale restriction du temps des promenades. En effet, en 2009 (et nous étions déjà la !) nous avions en horaire d’été 1 heure de promenade le matin et 3 heures les après-midi. Maintenant nous passons de même pas 3 heures de promenade par jour à … 2 heures par jour !! 2 heures qui ne sont même pas réelles puisqu’il faut compter le temps des mouvements dans ces horaires et maintenant il va falloir sortir non 2 ailes mais 3 (parce que toutes les condamnées sortiront en même temps), ce qui peut prolonger les mouvements de plus de 20 minutes pour les dernières.

Tout cela suppose pour nous, les prisonnières, d’être enfermées dès 11 heures du matin en plein été, dans une cellule où la fenêtre ne s’ouvre que de 10 centimètres, sans douche ni frigo, à attendre la promenade de l’après-midi du lendemain (prévue à 13h15). Ce régime est comparable à un régime disciplinaire. Ces mesures sont inhumaines et le fait de vouloir nous enfermer 26 heures d’affilé, sans prendre l’air, sans communication entre nous, sans marcher ou discuter, et surtout le week-end que nous n’avons ni sport ni activité, nous le percevons comme un fait très grave. Ces mesures vont à l’encontre de la dignité humaine et à notre avis représentent une atteinte aux droits de l’homme.

A toutes ces restrictions il faut ajouter les changements à la salle de sport car la direction veut séparer les prévenues et condamnées. En fait maintenant nous ne pouvons plus choisir d’aller au sport soit le matin soit l’après-midi, maintenant nous avons droit à un seul créneau par jour en fonction de la promenade, et évidemment l’accès à la salle est limité à une trentaine de personnes, celle qui n’est pas sur la liste restera enfermée en cellule…

En plus si nous avons d’autres occupations comme les études, les activités, ou les parloirs qui nous empêchent d’aller à la salle, et même en promenade, nous sommes obligées de renoncer à l’activité physique ou à prendre l’air. Franchement, la mise en fonctionnement d’un nouveau logiciel nous semble un argument très faible pour justifier une telle dégradation de nos conditions de vie, surtout quand la séparation entre condamnées et prévenues et pratiquement impossible dans une prison de ces caractéristiques : la séparation ne va pas s’effectuer pour l’école, ni les parloirs, ni les ateliers ni les activités. L’argument de la direction est de vouloir empêcher le « trafic » et pour cela la solution c’est l’enfermement en cellule et l’isolement entre nous.

Depuis des mois nos conditions matérielles se sont dégradées, nous n’avons même plus la trousse mensuelle, plus de service de lingerie, plus de coiffure, la télé a presque doublé son prix en 3 ans, pas de frigo, pas de douche en cellule… et maintenant ce sont les conditions de vie qui touchent notre santé autant physique que psychique. Ici la direction continue à serrer l’étau afin de limiter les mouvements et les échanges entre nous, et de contenter les surveillantes lesquelles, tout soit dit en passant, auront maintenant tout leur temps pour rester assises à rien faire.

Face à tous ces changements nous ne sommes pas restées les bras croisés. Nous avons participé d’un mouvement collectif réalisé le dimanche 3 avril, le jour avant de la mise en route de ce nouveau système. Ainsi, dimanche après-midi plusieurs tours de promenade ont été bloqués, autant côté prévenue que condamnée.

Côté condamnée (au premier tour) 26 femmes sommes restées à la fin de la promenade. Même si nous avons annoncé que le blocage serait de 10 minutes finalement nous sommes restées une bonne vingtaine de minutes entourées de filles qui criaient par la fenêtre et tapaient sur les portes. Bien sûr, des chef et gradées (et même le directeur adjoint) sont venus à la porte nous menacer « qu’ils prendraient des dispositions ». Rien de nouveau, c’est la seule chose qu’ils savent faire : nous menacer avec des représailles. Nous leur avons donné la feuille de revendications signée par plus de 45 personnes (d’autres feuilles tournent encore). Pendant que nous bloquions, les filles du côté prévenue bloquaient aussi, et nous avons regardé amusées les chefs qui surveillaient le mouvement clairement dépassées par la situation.

Les mineures, qui sont en ce moment une bonne douzaine, ont spontanément décidé de bloquer la promenade aussi. Elles sont restées pendant 10 minutes à chanter et danser pendant que les chefs (qui ne sont pas sortis en promenade avec les majeures), sortaient pour les faire rentrer. Simultanément, le deuxième tour de promenade du côté prévenue a bloqué aussi. Nous ne savons pas encore combien de femmes ont participé de ce blocage, nous savons que minimum 4 tours de promenade ont suivi.

Une fois toutes enfermées en cellule un grand tapage de portes a commencé et toute la prison s’est convertie en une grande protestation sonore. Cela a tapé partout pendant presque une heure sans interruption. Les chefs et gradées sont venues ouvrir quelques portes pour nous menacer à nouveau : « Si vous continuez à taper vous finirez au mitard ». On tremble. Finalement, nous avons réalisé un refus de plateau collectif.

Nos demandes sont de maintenir les deux tours de promenade matin et après-midi, surtout pour le week-end. Nous vous informerons de la suite du mouvement. Pour l’instant nous faisons un appel à la solidarité de l’extérieur avec l’envoi du texte qui suit par courrier, e-mail ou fax au directeur adjoint de la MAF :

« M. Parscau,
Les conditions de vie que vous voulez imposer à la MAF de Fleury-Mérogis constituent une atteinte à la dignité humaine. Le système de promenade unique et alternée suppose un enfermement (dans une cellule sans aération, sans douche et sans frigo) qui peut se prolonger pendant 26 heures les jours où il n’y a pas d’activité ni sport (ce qui arrive souvent), et surtout le week-end. Je réclame des condition dignes et que les demandes des prisonnières soient prises en compte. »

Adresse :
M.Parscau – Directeur adjoint à la MAF
MAF de Fleury-Mérogis
9, Avenue des Peupliers
91 705 Saint-Geneviève-des-bois Cedex
Fax : 0033-169460336
E-mail : ce n’est pas posible

P.-S.

Les blocages ont continué le lundi mais le lendemain, de nombreuses femmes ont été convoquées par la direction pour être intimidées : menaces de transfert disciplinaire, de suppression des remises de peines, etc… Bref les chantages habituels. Mais ça continue ce week-end ! Samedi une cinquantaine de femmes bloquaient la cour de promenade !
A l’intérieur comme à l’extérieur c’est les mêmes logiques répressives qui nous sont destinées : il s’agit de tuer ce qu’il reste de lien et de solidarité entre nous, nous isoler davantage… Combattons les !

Source Paris Luttes Infos.

Communiqué Comité de solidarité avec le peuple basque de Bretagne en réaction au procès des 5 internationalistes basques, Askapena et Elkartruke :

En Euskal Herria, le samedi 4 juillet, une conférence de presse a annoncé la dynamique populaire qui débutera en septembre pour faire face au procès politique contre les 5 camarades internationalistes basques, David, Aritz, Walter, Gabi et Unai, ainsi que contre les collectifs Askapena et Elkartruke.

Ainsi, pour répondre fortement à ce nouveau procès politique qui débutera le 19 octobre 2015 à l’Audience nationale espagnole, des centaines de militants internationalistes, de défenseurs des droits civils et politiques, de personnes engagées en soutien avec la lutte d’Euskal Herria, ont présenté la dynamique « Herriak Libre » (Peuples libres).

Cette dynamique ne reconnaît pas à l’État espagnol la légitimité pour juger à ces camarades et organisations internationalistes mais propose également de mettre en place des procès populaires dans tout Euskal Herria où le peuple basque jugera l’État espagnol pour son impérialisme passé et présent. Un impérialisme marqué par l’ingérence coloniale et postcoloniale en Amérique du Sud, au Sahara, par sa participation à l’OTAN et par l’oppression systématique qu’il exerce, comme en Euskal Herria, à l’encontre des peuples placés sous sa juridiction.

Depuis la dynamique Herriak Libre, un appel a été lancé aux secteurs populaires des différents peuples en lutte, solidaires avec Euskal Herria, pour se joindre à cette initiative et mettre l’État espagnol sur le banc des accusés. En tant que comités de solidarité avec le peuple basque de Bretagne, nous faisons notre cet appel et le diffusons aux organisations et collectifs de notre territoire.

Dans ce sens, avec la même détermination qui nous anime depuis tant d’années pour démontrer notre solidarité avec la lutte du peuple basque, nous nous engageons à réaliser un procès populaire contre l’État espagnol que nous accuserons d’atteintes systématiques aux droits collectifs et individuels en Euskal Herria.

Nous vous donnons RDV le samedi 11/09 à 19h au Dibar à Plougonver (22) lors de l‘université d’été de la Gauche Indépendantiste afin de mettre l’État espagnol sur le banc des accusés et ainsi exprimer notre solidarité avec nos camarades basques.

Parce que la solidarité est la tendresse des peuples, jugeons l’État impérialiste espagnol !

Vive la solidarité entre les peuples !

Bevet Euskal Herria Dieub !
Gora Euskal Herria Askatuta !
Herriak Libre !

Comité de solidarité avec le peuple basque de Bretagne / Euskal Herriaren Lagunak Breizh

Manifeste de solidarité internationaliste face au procès contre Askapena et les 5 camarades internationalistes basques :

Askapena est une organisation internationaliste appartenant au mouvement populaire basque qui a à son actif 27 années de luttes et d’engagements. Son but est que le Pays basque soit internationaliste. Pour y arriver Askapena participe à la construction nationale et sociale pour atteindre l’indépendance et le socialisme pour le Pays basque et pour les autres peuples. Il y a cinq ans, l’État espagnol a arrêté huit de ses militants et désormais il demande six ans de prison pour cinq d’entre eux ainsi que l’ interdiction de l’organisation.

Il y a cinq ans, huit camarades internationalistes basques ont été arrêtés. Le Parquet de l’État espagnol, vient de rendre public sa décision : six ans de prison pour cinq des huit camarades, l’interdiction ainsi que la dissolution d’Askapena, de l’association des fêtes de Bilbao “Askapeña”, de l’association “Herriak Aske” et de la société de commerce équitable Elkar-Truke. C’est une nouvelle attaque répressive contre le peuple basque qui s’ajoute à la longue liste de mesures fascistes par lesquelles le gouvernement espagnol a fermé des médias et interdit des partis politiques et organisations du mouvement populaire.

Cette fois, l’État espagnol s’en est pris directement à l’internationalisme. Comme État impérialiste, il veut désamorcer le travail réalisé depuis des décennies par ces militants. Notre internationalisme est engagé avec la lutte de notre propre peuple. Notre internationalisme vise à apporter sa solidarité aux différents processus révolutionnaires dans le monde ainsi qu’à recevoir la solidarité des autres peuples engagés.

Comme si cela ne suffisait pas, l’État cherche à criminaliser aussi la solidarité internationaliste que reçoit le Pays basque. Selon sa conception réactionnaire, le travail que nous faisons en tant que Euskal Herriaren Lagunak (Comités de solidarité avec le peuple basque) serait de simples appendices d’Askapena à l’étranger. Il essaye aussi de criminaliser les différentes brigades basques qui, depuis des décennies, sont envoyées depuis le Pays basque pour connaître les réalités des différents peuples en lutte. Mais, que peut-on attendre d’un État impérialiste ? Ils peuvent difficilement comprendre notre être internationaliste, ils peuvent difficilement comprendre que l’internationalisme est la tendresse des peuples. Pour nous, la lutte du peuple basque est digne de soutien du fait de la légitimité gagné par sa lutte, du fait de son attitude rebelle et du fait de son objectif de libération nationale et d’émancipation sociale. Parce que nous considérons la lutte du Pays basque comme la notre, et parce que nous l’avons ainsi décidé, nous allons continuer à démontrer notre solidarité avec la lutte de ce pays frère.

Nous encourageons les différentes personnes, collectifs et organisations à soutenir ce Manifeste, et à faire siennes ses exigences et ses engagements :

– Fin de tous les procès politiques contre le peuple basque, en particulier, le procès contre Askapena et les cinq internationalistes basques.
– Fin de la criminalisation de l’internationalisme, en particulier en ce qui concerne la solidarité avec le peuple basque.
– Nous nous engageons à continuer à travailler la solidarité internationaliste entre les peuples, particulièrement avec le Pays basque.

Parce que nous sommes internationalistes, Euskal Herria ne marche pas seule !

Euskal Herriaren Lagunak Breizh-Comités de solidarité avec le peuple basque de Bretagne