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En 2018 toutes les composantes de l’indépendantisme Kanak n’avaient pas appelé à participer au référendum questionnant sur l’indépendance. C’était le cas du syndicat USTKE et du Parti Travailliste Kanak. En 2019 nous avions largement explicité leurs analyse dans ce texte

Cette année ces forces ont rejoint le Mouvement Nationaliste pour la Souveraineté de Kanaky qui a appelé malgré ses réserves à prendre part à la consultation.

En 2018 Mina Kherfi, représentante du PT en métropole de passage à Nantes (en Bretagne) à l’université de la Gauche Indépendantiste Bretonne fin septembre, affirmait que c’est parce que c’est la puissance coloniale française qui délimite le corps électoral, et qui détermine la question posée en imposant le concept de Calédonie à celui de Kanaky que le PT et l’USTKE appelait à la non participation.

La question de la non-inscription d’office de milliers de Kanaks sur les listes électorales — donc privés de droit au scrutin — avait  aussi été un argument pour la non participation.

Ces constats restent pertinents.

Les militants Corses independantistes de gauche de “A Manca” ne s’y trompent pas en rappelant  :

” Quand les accords de Matignon furent signés, la Kanaky comptait 162 000 habitants, dont 53% de kanaks et 33% d’Européens. En 2015, la population s’élevait à 268 767 habitants, dont 39% de kanaks et 27,2% d’Européens. Entre les années 2000 et 2007, les Français de métropole ont représenté 75% du solde migratoire. Leur immense majorité peut aujourd’hui arguer de dix ans de résidence en Kanaky et donc participer légalement au vote. Dans ces conditions, on peut organiser autant de référendum que l’on veut en Kanaky, le peuple kanak a été artificiellement dépossédé d’un véritable droit à l’autodétermination.

Au lendemain du scrutin marqué par une forte participation et une progression nette du ” Oui à l’indépendance” sans aucun doute du à la mobilisation conjointe de tous les secteurs de l’indépendantisme Kanak ( FLNKS et MNSK )  il est interessant de lire pourquoi le Parti Travailliste Kanak composante du MNSK appelait à voter “OUI”.

 

Construisons ensemble un nouvelle nation !

Un OUI massif n’a de sens que s’il est porté par tous, sur la base d’un projet commun, construit autour des fondamentaux du Pays Kanak.

150 ans de colonisation, avec 30 ans d’accords, ont creusé le fossé entre les communautés, marginalisant encore, malgré la croissance, les kanak en particulier.

Ces 30 ans d’accords, ou de gestion, ou de pouvoir local, devaient être les 30 ans de transition. Le nouveau projet de société ne peut refléter les échecs d’une politique bipolariste de suivisme ces 30 dernières années. Que veut-on pour notre Pays ? Il s’agit d’affirmer que « Ce pays, appartenant

historiquement au peuple Kanak, est devenu vôtre aussi depuis Nainvilles-les-Roches impliquant la vocation à être Kanak au sein d’une seule et même nation ». Faisons le pari d’un OUI massif Nationaliste pour un nouveau modèle de gouvernance de notre Pays.

Il faut clore la période coloniale par un OUI nationaliste

Un kanak interculturel, un kanak inclusif, intégrant tous les citoyens de ce pays quelques soient leurs origines, mais désormais acteurs de notre avenir au sein de la nouvelle nation kanak. Être kanak aujourd’hui, c’est être aussi Calédonien et être un homme libre.

D’où le nom proposé pour notre Pays – – afin de tourner la page de l’ère coloniale, tout en intégrant les Calédoniens qui se reconnaissent dans cette désignation historique et fondamentale.

Construisons ensemble notre nation

L’échec des 30 ans d’accords, accentuant le phénomène de bipolarisation politique et l’échec du vivre ensemble, c’est d’abord la résultante d’une politique locale, minée par la conquête du pouvoir au lieu d’une véritable phase de transition politique vers la pleine souveraineté, tout en se laissant bercer par un modèle occidental obsolète, faisant de notre Pays, un nouvel eldorado de l’axe indopacifique au détriment de nos populations légitimes. Il est temps de mettre fin au bipolarisme, source de ségrégations, de divisions, et de conflits stériles qui, depuis 30 ans, nous ramène à une radicalisation inutile et menace constamment notre avenir et celui de nos enfants.

Un OUI pour un autre modèle politique et institutionnel

Le PT au sein du MNSK propose un projet de constitution, où le Peuple Kanak accueille en son sein toutes les cultures du Pays, constituant avec elles, le . Les principes fondamentaux des droits de l’homme et du citoyen seront respectés et la question de la terre, élément fondamental de nos revendications et encore aujourd’hui source de problèmes que l’héritage colonial ne peut régler, sera traité en ce sens.

Cette constitution du Pays kanak garantit, entre autres, le droit et le devoir de chacun quelle que soit leur origine, sa langue, son sexe, ou son appartenance religieuse.

Un oui pour un autre modèle économique basé sur la maitrise de nos ressources, du respect de nos identités et de notre environnement.

Ce nationalisme économique promeut la montée en valeur de nos ressources pour une orientation systématique des politiques publiques vers la formation et l’insertion encadrée de nos jeunes pour une valorisation optimisée de nos ressources dans le respect de nos espaces de vie.

La création d’un fond souverain, et d’une fiscalité adaptée, renforcera notre autonomie financière, et permettra de stabiliser notre monnaie, tout en maintenant un niveau de vie adéquat à nos concitoyens. La maîtrise de nos ressources est une nécessité afin d’assurer des services publics de qualité. Le Parti Travailliste au sein du MNSK proposera la gratuité des soins et de l’éducation, avec un service renforcé à nos personnes âgées.

On y sera à la table des négociations.

Au lendemain du OUI (ou du NON), le PT au sein du MNSK, en tant que mouvement de libération nationale ouvert à tous les nationalistes, sera à la table des négociations. Nous ne portons pas un OUI pour une indépendance-Association, une forme d’une nouvelle colonisation masquée où perdurera àdvitae æternam le bipolarisme politique, mais bien pour une véritable nation libérée qui aura la charge de nouer avec les autres nations du monde des relations d’interdépendances.

Le OUI Nationaliste, c’est un OUI MASSIF pour le droit de construire une NATION qui nous ressemble,nous rassemble et nous respecte.

La gauche indépendantiste bretonne condamne avec la plus grande fermeté la répression grandissante que subi le peuple catalan depuis une semaine. Si le référendum sur l’indépendance de la Catalogne prévu pour le 1er octobre a été illégalisé par le gouvernement espagnol, il est bon de rappeler que le parlement autonome catalan démocratiquement élu l’a lui adopté par une loi.

Nous dénonçons vivement la grave dérive autoritariste et anti-démocratique de l’État Espagnol qui essaye par tous les moyens de museler la revendication de création d’une république catalane. En l’espace d’une semaine ont été interdites des réunions publiques, saisi la bagatelle de 1,3 millions d’affiches et 45000 convocations d’assesseurs, mis sous tutelle économique ce qui est aujourd’hui la province autonome de Catalogne.

Nous dénonçons avec la plus grande fermeté ce qui se déroule à Barcelone ce mercredi 20 septembre. La répression tous azimuts du gouvernement espagnol a franchi un pas qui fait dire au président catalan, Carles Puigdemont que l’État Espagnol « a suspendu de facto l’autonomie de la Catalogne et appliqué de facto un état d’urgence ». En effet, la police espagnole a envahi le ministère de l’Économie et divers organismes des finances catalanes dont l’Agence du Trésor, le ministère des Affaires Extérieures, ainsi que le ministère des Affaires Sociales. Le chef du gouvernement espagnol a décidé aussi de procéder ce mercredi 20 septembre à des arrestations politiques au plus haut sommet du gouvernement catalan. 14 hommes politiques du gouvernement autonome catalan de Barcelone, parmi eux, le secrétaire général de la vice-présidence de Catalogne, Josep Maria Jove, ainsi que 13 hauts responsables ont été arrêtés.

Nous nous déclarons pleinement solidaires de l’exécutif catalan, dont nos camarades indépendantistes et socialistes de la CUP, qui appellent à répondre à la répression en se rassemblant ce jour sur les Ramblas de Barcelone et en allant voter massivement pour l’indépendance de la Catalogne le 1er octobre.

Ici, en Bretagne, nous nous mobilisons pour soutenir les partisans de la création d’une république catalane. Nous invitons tous les partisans du droit à l’autodétermination des peuples à deux rendez-vous d’ici la fin de la semaine :

• rencontrer le vendredi 22 septembre à 14h00 à Rennes (rendez-vous devant le bâtiment l’Ereve de l’université de Rennes 2) les représentants de Universitats per la Republica, plateforme juvénile catalane de promotion du référendum dans et hors de Catalogne, dans les universités. Délégation qui participera comme celle d’Arran ( Jeunes de la Gauche Indépendantiste Catalane ) à notre université de rentrée.

• nous rejoindre pour une randonnée familiale et populaire vers le sommet du Menez Bre où nous lirons une déclaration internationale de soutien au peuple catalan cosignée par 10 organisations de nations sans état sous domination française. Casse-croûte et animations au sommet. Rendez-vous dimanche 24 septembre à 12h dans le bourg de Tréglamus (22).

La gauche indépendantiste bretonne / Breizhistance-IS

L’an dernier, la traditionnelle manifestation de Bretagne Réunie avait été l’objet de fortes polémiques suite à la présence en son sein pour la première fois d’un fort groupe d’extrême-droite composé de membres d’Action Française, Adsav, Identitaires, Renouveau Français. Nous écrivions ceci :

La direction de Bretagne Réunie sous couvert d’apolitisme a fait fuir des mobilisations pro réunification de larges secteurs progressistes et démocrates. En réalité c’est cette direction partiellement vendue à la frange la plus extrême de la droite locale, tout en prétendant être non partisane, qui a permis encore une fois à des politiciens professionnels de venir vendre leur soupe électoraliste sans perspective pour faire progresser l’idée du droit à décider en Bretagne et qui a laissé rentrer, en connaissance de cause, des néo-fascistes dans une manifestation pour la démocratie.

Depuis, Bretagne Réunie s’est doté d’une nouvelle direction qui refuse clairement dans son appel à manifester le 30/09 prochain à Nantes la présence de l’extrême -droite. Nous nous en réjouissons.

Par ailleurs, à l’initiative de la Gauche Indépendantiste, deux réunions ont eu lieu en pays Nantais pour initier un regroupement anticapitaliste pour ce 30/09. C’est sur ces bases clairement antifascistes que 4 formations et collectifs appellent à y participer pour également refuser de laisser la rue bretonne au personnel politique parisien libéral qui n’a jamais œuvré pour l’exercice du droit à l’autodétermination, et pour rappeler le lien entre combat breton et luttes sociales et environnementales.

Voici ci-dessous le texte d’appel de cette initiative. D’autres collectifs sont en discussion pour la rejoindre.

La Gauche Indépendantiste.

30 septembre 2017 à Nantes :

Manifestons pour une Bretagne réunie et anticapitaliste !

Le 30 septembre prochain aura lieu une manifestation à Nantes pour la réunification administrative de la Bretagne. Au fil des années, ces rassemblements légitimes ont été marqués par une dépolitisation croissante des mots d’ordre. L’association organisatrice préférant l’agitation de thèmes tournés vers la justification historique et identitaire, plutôt que d’axer le combat sur son caractère démocratique et notre droit à l’autodétermination.

En refusant de condamner préalablement la participation de l’extrême droite, comme cela était traditionnellement le cas, l’association Bretagne Réunie a prêté le flanc à des débordements inacceptables. Militants d’Adsav agressant des passager-e-s du tram avec des saluts nazis, présence au sein de la manifestation d’un cortège fasciste sous l’étiquette « Yaouankiz Breizh », ont amené l’année dernière une partie des participant-e-s habituel-le-s a quitter le défilé.

Alors que les militant-e-s d’extrême droite multiplient ces derniers temps les agressions violentes contre de multiples composantes de la société bretonne, nous réaffirmons avec force que le peuple et les travailleurs-ses de Bretagne n’ont rien à attendre de ces derniers qui véhiculent des conceptions excluantes de l’identité bretonne.

Nous n’avons rien à attendre non plus des politicien-ne-s qui se succèdent chaque année à la tribune de Bretagne Réunie. Elles et ils agitent des symboles qui témoignent plus de leur art à récupérer et trahir nos luttes au profit de leur carrière plutôt que leur volonté et capacité à provoquer un véritable changement institutionnel en Bretagne.

Comme le montrent les luttes bretonnes contre les projets miniers ou l’aéroport, ou les luttes internationales au Kurdistan, au Chiapas, en Catalogne, au Pays Basque, dans les colonies françaises… C’est notre auto-organisation et la pratique de l’auto-détermination qui permettront de mettre en place les alternatives à l’ordre capitaliste et antisocial actuel, qui amèneront à renverser les rapports de domination et la logique sécuritaire et répressive, à protéger notre environnement et nos cadres de vie, à nous défaire du centralisme français et de son caractère uniformisant.

Nous n’avons pas besoin de chef-fe-s pour permettre l’émancipation des personnes vivant en Bretagne. Il nous revient de nous organiser et d’agir nous-même pour une rupture institutionnelle en faveur de l’unité bretonne, engageant la mise en place des alternatives politiques, sociales, économiques et environnementales nécessaires, en Bretagne et partout ailleurs.

Nous vous appelons donc à rejoindre le cortège anticapitaliste unitaire le samedi 30 septembre prochain à Nantes pour ne laisser aucun espace à l’extrême-droite et affirmer la complémentarité de nos luttes.

Premiers signataires : Action Antifasciste Nantes, NPA, Action Antifasciste Saint-Nazaire, Nantes en Résistances, Gauche Indépendantiste Bretonne, Bro Duig enepfaskour/Pays de l’Aven Duig antifasciste.