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La Gauche Indépendantiste Bretonne ( War-Sav) tient à faire part de sa volonté de participer à toute initiatives pouvant perturber ou critiquer la mise en place expérimental à caractère obligatoire du Service National Universel dans le département du Finistère.

De tous temps des bretons ont refusé la conscription dans l’armée française, qui reste une armée étrangère en Bretagne dont nous questionnons la légitimité à autant peser dans notre économie à travers le lobby militaro-industriel malheureusement fortement implantée dans notre pays la Bretagne.

L’armée française et toutes les formes de conscriptions ont toujours été un outil d’assimilation du peuple breton pour imposer aux jeunes esprits une conscience nationale française et la langue française. L’armée française participe à des guerres de rapines impérialistes et néo-coloniales à travers la planête, au service de l’expansion de l’OTAN qui n’a jamais été un outil de libération.
Elle véhicule des valeurs sexistes, nationalistes, militaristes et homophobes dont il faut préserver les jeunes bretons.

Douze jours de SNU pour les jeunes finistériens et finistériennes c’est douze jours de trop à l’ombre d’un drapeau qui n’est pas le notre.
Ce seront douze jours sous le coup d’une propagande qui sous des objectifs avoués d’éveil des consciences aux valeurs de la République Française n’est que propagande militariste, autoritaire et nationaliste.

Comme d’autres nous constatons en plein mouvement de défense des retraites qu’après la mise en place de cette expérimentation , le coût de l’obligation généralisée de la mesure serait égal à plus de 20% du déficit de la caisse des retraites à horizon 2030.

Nous sommes à la disposition des parents et des jeunes inquiets par cette mesure pour en contrarier le déploiement et pour refuser la normalisation militariste et nationaliste française en Bretagne.

La Gauche Indépendantiste Bretonne (War-Sav )

An ali goulennet digant Kuzul ar vonreizh gant tri-ugent kannad perzh deus LREM da heul vot al lezenn diwar-benn ar yezhoù reer rannvroel anezho a addegas da soñj an holl ez eo ar strollad-se ha da gentañ tout JM Blanquer, enebour liesseurted ar yezhoù.

Peogwir n’eo ket bet kadarnaet al lezenn dindan pemzektez gant ar prezidant o deus gellet ar gannaded ober seziz evel ma vije bet raktreset en a-raok.

N’eo ket reizh e 2021 e vefe dibabet dazont ar brezhoneg hag ar yezhoù all, dalc’het penn gante dirak ar Stad-C’hall distrujus e-pad ken pell, diouzh ali ur c’huzul nann dilennet war ur vonreizh votet e 1958.

E Breizh e c’hellomp en em glevet evit treuzkas hor yezh, gellet mestroniañ dre ensavadurioù dizalc’h ur politikerezh yezh adperc’hennañ ledan a ra diouer deomp.

Mat eo deomp bepred mont skoaz-ouzh-skoaz er straed adarre gant an holl vretoned kar-o-yezh evit ma vo doujet d’hor gwirioù broadel.

Dizalc’hourezed ha Dizalchourien an tu-kleiz/War-Sav 

Anzav a ra dizalc’hourien ha dizalc’hourezed a-gleiz bezañ bet souezhet war an tu-mat gant ar vot e parlamant Pariz diwar-benn ar yezhoù a reer « Rannvro » anezho.

En ostant d’ an hentoù proseziñ evit kas dirak ar c’huzul bonreizhel al lezenn nevez gant kevredigezhioù gouestlet da zifenn al likelezh en ur mod strizh e fell deomp ezteurel ar pezh a heul :

Dont a ra ar vot mañ da suraat an deskadurezh dre soubidigezh ha digeriñ a ra hentoù nevez en deskadurezh publik.

Da gentañ ez eo trec’h an dud bet oberiant da adperc’hennañ hor yezh hag o c’henseurted er broioù all n’o doa ket gortozet a lezenn-mañ evit mont war hent an oberoù pleustrek da dreuzkas ar yezh.

Fellout a ra deomp e rofe diouzhtu maered Breizh a zo dleet en ober an treziad skol d’ar skolioù Diwan kenkaz n’o defe ket graet kement-se c’hoazh hep gortoz dekred arverañ al lezenn

Karout a rafemp e chomfe an holl war evezh evit ma vo lakaet e pleustr perzhioù al lezenn nevez e Liger-Atlantel ivez, kar el lodenn se deus hor bro servijoù an deskadurezh-stad a vez aliez a feiz fall a-benn lakaat e pleustr ar polikerezhioù publik gouestlet d’ar brezhoneg.

Ouzhpenn d’ar c’helenn al lezenn a ro gwirioù evit ar panellerezh er strollegezhioù foran ha war an hentoù koulz ha d’an arouezennoù diakritek.

D’ar stad eo da lakaat e pleustr al lezenn nevez er servij publik a zeskadurezh. A-benn reiñ ur ster d’an arakadennoù e vo ret stummañ ar gelennerien ha digeriñ muioc’h a bostoù er c’honkourioù. Kenkaz ne vefe ket graet kement all e vefe reizh deomp lakaat ar stad dirak he c’hirriegezhioù da heul al lezenn votet gant he dilennidi.

Padal ma na vestroniomp ket amañ e Breizh ar binviji ensavadurel evit mont war an hent mat e vo start lakaat e pleustr ar pezh zo bet gounezet.

Hep barregezh lec’hel nevez, evel hini ar c’helenn hag ur youl bolitikel splann gant ar c’humunioù, an departamantoù, an tolpad-kerioù, ar Rannvro n’ez aimp ket gwall bell.

Evit treuzkas ur yezh ha lakaat anezhi da vevañ hon eus ezhomm doareoù ambrougiñ war dachenn an dudi, an obererezhioù sevenadurel, ar sportoù, ar mediaoù, ar stummadur, ar vuhez ekonomikel hag a zo war dachenn barregezhioù lec’hel termenet gant an Emglev Stad-Rannvro evit yezhoù Breizh hag o implij er vuhez foran.

Ezhomm hon eus un emsav pobl ledan evit lakaat ar Rannvro da c‘houlenn groñs digant ar gouarnamant kreiz un emglev youlek evit mont da vat war hent ofisialisadur hor yezh vroadel.

War-Sav.

 

La Gauche Indépendantiste s’avoue agréablement surprise par le vote au parlement sur les langues régionales. Nonobstant les éventuels recours d’associations ultra-laïcardes devant le conseil constitutionnel nous faisons les constats suivants.

  • Ce vote vient sécuriser des pratiques d’enseignement immersif et ouvrir de nouvelles perspectives dans l’enseignement public.
  • C’est d’abord une victoire des acteurs du mouvement de réappropriation linguistique bretons et de leurs alter-égos qui n’ont pas attendus cette loi pour s’engager dans des pratiques assurant la transmission linguistique.
  • Nous souhaitons que les maires bretons ne versant pas le forfait scolaire à Diwan n’attendent pas les décrets d’application de cette loi et payent immédiatement les sommes et les arriérés dues aux établissements concernés.
  • Nous invitons à la plus grande vigilance pour que cette loi s’applique de manière effective y compris en Loire-Atlantique, partie de la Bretagne où les services de l’Education nationale traînent toujours des pieds pour appliquer les politiques publiques en faveur de la langue bretonne.
  • Hormis l’enseignement ce dispositif légifère sur les signes diacritiques, la signalétique dans les collectivités territoriales et la signalétique routière. La responsabilité de la mise en oeuvre de la loi en matière d’enseignement dans le service public est dorénavant du ressort de l’Etat. Afin de donner sens aux avancées permises dans l’enseignement public, il faudra que la formation des enseignants et le  nombre de postes ouverts aux concours suive. Si ce n’est pas le cas nous aurons l’entière légitimité de mettre l’Etat face à ses responsabilités au regard de la loi votée par ses propres représentants.

Néanmoins, si nous n’avons pas ici en Bretagne les outils institutionnels pour transformer l’essai, la partie s’annonce compliquée. Sans compétences locales nouvelles comme le transfert de compétence à la Région Bretagne en matière d’enseignement et une volonté politique forte des communes, départements, EPCI et Région nous n’irons sans doute pas bien loin dans l’application de cette loi.

Une langue pour se transmettre et vivre à besoin de mesures d’accompagnement dans le champ des loisirs, des pratiques culturelles et sportives, des médias, de la formation, de la vie économique qui sont autant de domaines relevant de compétences locales cadrées par la Convention Etat-Région sur la transmissions des langues de Bretagne et leur usage dans la vie publique. C’est un vaste mouvement populaire qui doit maintenant se manifester dans cette perspective pour que la Région Bretagne exige du gouvernement central une convention ambitieuse dans les domaines précités pour s’engager définitivement dans un processus d’officialisation de notre langue nationale.

War-Sav Pour l’Organisation de la Gauche Indépendantiste.

La Gauche Indépendantiste Bretonne se joint à l’appel à manifester à Kemper le 13 mars prochain en faveur de la langue bretonne et pour s’opposer au blocage gouvernemental de la signature de la convention Etat-Région pour la transmission des langues de Bretagne et son usage dans la vie quotidienne.

Nos militant.es et sympathisant.es impliqué.es dans l’enseignement immersif et bilingue, dans les fédérations culturelles œuvrant en faveur d’une normalisation de la pratique du breton dans la vie publique seront au rendez-vous.

Nous nous réjouissons de la combativité retrouvée des associations de parents d’élèves, des syndicats de salariés qui appellent à occuper la rue pour défendre notre langue.

Nous sommes bien sûr d’accord pour dénoncer les attaques néolibérales de JM Blanquer contre l’enseignement en langue bretonne à travers notamment la réforme du bac et la duplicité des militants et députés de la « République En Marche » (dont nous ne souhaitons pas l’éventuelle présence à Kemper qui serait vécue comme la provocation de trop). Mais nous trouverions cohérent que Loig Chesnais-Girard œuvre à faire appliquer le versement du forfait scolaire aux écoles Diwan par les mairies dirigées par son parti et ses alliés qui étranglent eux aussi en agissant ainsi le réseau Diwan en n’appliquant pas les dispositions légales prévues.

La normalisation de la langue bretonne dans tous les aspects de la vie publique passe par la mise en place d’un processus d’officialisation juridique de cette langue en Bretagne (prenant en compte la diversité linguistique locale en y intégrant le gallo et la langue des signes), cette évolution ne pourra se faire que par la conquête de plus de souveraineté décisionnelle de toute la Bretagne de Brest à Clisson notamment par le transfert des compétences en matière scolaire à la collectivité territoriale bretonne.

Nous donnons donc rendez-vous pour un cortège Gwenn-Ha-Du, rouge et mauve derrière la banderole « Difennomp hor Bro hag Hor Yezh /défendons notre langue et notre pays ».

 

Pour L’organisation de la Gauche Indépendantiste ( War-Sav )

Samedi 4 juillet, plus de 5000 personnes ont riposté dans la rue à Lannion au plan social prévu par la direction de Nokia. Des militants de la Gauche Indépendantiste ont fait le déplacement afin de montrer leur total soutien aux salarié-e-s en lutte. Le 22 juin, la direction de Nokia a annoncé la suppression de 1223 emplois sur l’État français dont 402 à Lannion sur les 772 que comptent le site. Un véritable coup de massue pour la ville trégorroise à la pointe des télécommunications.

Cette véritable saignée chez le 3e plus gros employeur de la ville induit indirectement la perte de près de 1500 à 2000 emplois sur le bassin de vie selon l’intersyndicale. Aux dires des représentants syndicaux présents à la tribune (CGT, Sud, CFDT, CFE-CGC,Unsa, CFTC, FSU, FO), c’est une catastrophe économique et sociale sans précédent qui se profile si le plan n’est pas supprimé.

En 2016, l’entreprise franco-américaine Alcatel-Lucent, avait fait l’objet d’un rachat par le groupe finlandais Nokia. L’opération avait été largement accompagnée et célébrée par le gouvernement Hollande de l’époque. Les négociations avaient d’ailleurs été favorisées par l’entreprise d’un certain Emmanuel Macron, alors Ministre de l’Economie. Au moment du rachat ce dernier avait soutenu qu’il n’y aurait aucune conséquence négative pour les salariés de l’entreprise. “Ce qui est important pour nous, c’est que d’une part il n’y aura aucune destruction d’emplois en France, et même davantage. Nous avons eu tous les engagements de la part de Nokia”, prétendait l’actuel président en 2015 au début des négociations.

Depuis le rachat d’Alcatel-Lucent par Nokia en 2016, c’est le 4e plan social de la multinationale finlandaise dans l’Hexagone et ce malgré les fausses promesses de sauvegardes de l’emploi, prétendument imposées par le gouvernement de l’époque.

Ce énième plan social est d’une ampleur et d’une violence inouïe pour Lannion et le Trégor. Mettant clairement en péril les commerces et  fragilisant les écoles, il fait tanguer dangereusement le tissu économique local. Ce plan social est injustifié car les problèmes de trésorerie et de profitabilité invoqués par la direction ne sont pas fondés. Preuve en est, durant les 5 dernières années, 5 milliards d’euros ont été distribués aux actionnaires ! Le capitalisme sauvage frappe une fois encore, alors qu’il y a moins de 2 ans la multinationale embauchait encore à tour de bras à Lannion dans la recherche-développement et que nombre de jeunes ingénieurs sont encore en période d’essai. Selon l’intersyndicale, les emplois ne seraient pas purement et simplement supprimés mais délocalisés en Chine, en Inde, en Hongrie ou encore en Roumanie. Non content d’engraisser les actionnaires, Nokia veut délocaliser afin d’améliorer la rentabilité. La voilà la réalité qui veut faire crever un territoire  au nom du profit.

De quel côté se placera maintenant l’État à la tête duquel se trouve celui qui annonçait comme ministre de l’Economie il n’y a que 4 ans qu’il n’y aurait pas de destruction d’emploi de la part de Nokia ? A l’instar de ce qui se trame chez Air France-KLM il y a fort à parier qu’il continue à défendre les intérêts et les profits des capitalistes contre les travailleuses et les travailleurs. Il y a quelques semaines l’État injectait 7 milliards d’euros sous forme de prêt dans les caisses d’Air France-KLM. Malgré cela un vaste plan social avec la suppression de 7580 postes en France est annoncé par la direction le vendredi 3 juillet.

Et là aussi le Trégor est dans l’oeil du cyclone. Air France-KLM annonce la suppression des 276 emplois de sa filiale Hop à Morlaix et la fermeture du site d’ici 2023.

Alors que la direction d’Air France-KLM est attendue mercredi 8 juillet au siège de Hop à Morlaix, la Gauche Indépendantiste sera présente ce même jour aux côtés des travailleuses et travailleurs en lutte pour la sauvegarde de leur emploi.

 

L’heure est grave pour la Bretagne et le Trégor. La mobilisation doit être massive pour sauver les emplois sur un territoire déjà fragilisé.

Breizhistance, Breizh O Stourm, Dispac’h, Gauche Indépendantiste… Les idées indépendantistes de gauche sont diffusées sous plusieurs sigles depuis de nombreux années… S’il existe une réelle proximité entre ces protagonistes, le temps de l’éclaircissement est venu pour mieux cerner les différentes approches et sensibilités dans le but de construire, par souci d’efficacité, les meilleurs outils pour diffuser ces idées.

Nous sommes un groupe de militant·e·s ayant participé à Emgann-MGI, au collectif des détenus politiques bretons, aux initiatives de soutien à ces derniers, au SLB université, à Dispac’h, Breizhistance, Breizh O Stourm / Bretagne en Luttes, à différentes campagnes électorales, à l’Union des Etudiant·e·s Breton·ne·s, etc.
Nous rendons publique cette contribution analytique, marquée par la pratique de l’autocritique et une forte détermination.

Compte tenu du contexte actuel lié au COVID-19, ce texte a été écrit à distance par plusieurs personnes et a fait l’objet d’échanges répétés ces dernières semaines. Il a pour objectif d’avancer sur les questions liées à l’organisation la Gauche Indépendantiste, pour y apporter des éléments de réponse, notamment stratégiques. Mais ce texte n’est pas définitif et pourra par la suite être débattu par les personnes souhaitant y participer lorsque la situation le permettra (en respectant les règles nécessaires) ou par les moyens de communication possibles.

Un calendrier sera proposé sous peu pour échanger sur le texte et sur le devenir de cette organisation.

La porte est ouverte. Pour nous contacter :
Mail : warsav.bzh[at]gmail.com
Twitter : https://twitter.com/war_sav
Telegram : https://t.me/war_sav

Comme le révélait le communiqué de soutien à la militante indépendantiste de Dispac’h poursuivie pour des graffitis s’opposant au tout tourisme et à la spéculation immobilière en février dernier un certain nombre de militants indépendantistes de gauche avaient fait le choix de participer aux élections municipales.

Le second tour étant reporté en juin, tout comme la mise en place des conseils municipaux issus du premier tour, il est difficile d’en tirer un bilan complet. Voici pourtant quelques résultats. A méditer pendant le confinement.

Tous les camarades présents n’évoluaient pas dans le même cadre, certains dans des communes de moins de 1000 habitants, d’autres dans des communes moyennes (Guingamp) et d’autres encore dans la ceinture d’une métropole (Cintré et Saint-Herblain).

Les regroupements, tactiques et périmètres d’alliances sont spécifiques à chaque territoire, même s’ils ont eu lieu sur la “gauche du PS” et excluent toute alliance avec cette force. Le reconnaitre, en faire le constat, n’empêche pas les débats et des questionnements sur les limites de ces expériences. 

https://twitter.com/Cintreencommun/status/1218089820372852736?s=20%20

A Cintré (2278 habitants) : dans l’agglomération rennaise notre camarade Anton Burel, membre de la Gauche Indépendantiste, avait impulsé depuis plusieurs mois une dynamique locale. Les axes centraux étaient : consultation des habitants sur les projets les concernants, meilleur accès aux informations communales, développement des transports collectifs, défense de l’environnement, enrichissement de la vie culturelle locale. Les références à la Bretagne comme espace politique, à la langue bretonne et au gallo étaient aussi des éléments de campagne.

C’est finalement 28.27% des voix et 2 élus pour “Cintré en commun” dès le premier tour qui clôture cette campagne. Anton Burel et Christine Georges seront donc pour 6 ans au conseil municipal.

A Saint Herblain (46 268 habitants) : les militant-e-s indépendantistes de gauche présents sur la commune ont depuis longtemps prit part aux joutes électorales. En 2008 et 2014 beaucoup d’entre eux/elles avaient joué un rôle clé dans la constitution de l’alternative “Saint Herblain à Gauche Toute-Sant Ervlan a-Gleiz Penn da benn”. Cette coalition locale, pratiquant le tourniquet des élu-e-s, avait permis à certain-e-s de nos camarades de prendre part aux débats municipaux dans la minorité d’opposition. Forts de cette expérience, ils et elles ont fait le choix d’élargir l’alliance locale en partant en 2020 dans le cadre d’un front plus large avec les militant-e-s d’Europe Ecologie les Verts, d’Ensemble Saint Herblain Autrement et de “Saint Herblain ville Bretonne” sous le nom “Saint Herblain en Commun“. Parmi les 15 premiers de la liste on peut noter les noms d’Eric Bainvel (militant de la Gauche Indépendantiste), de Primael Petit (indépendantiste de gauche bien connu), de Céline Bruneau (de Saint Herblain Ville Bretonne), de Anne Latouche-Thébaud (de “Saint-Herblain A Gauche Toute”). La présence de militant-e-s de la “ France Insoumise” n’a pas empêché que la liste assume pleinement des revendications en faveur de la défense de l’unité de la Bretagne, de l’identité bretonne, de la langue bretonne. Là encore la défense de l’environnement, la critique de la métropolisation, la démocratie participative, la gratuité des transports, ont largement été défendus par liste. La liste “Saint-Herblain en Commun” fait un bon score, soit 30,28% des suffrages exprimés. Il y aura dans cette ville un deuxième tour en juin qui les opposera au maire PS sortant.

A Guingamp (6 895 habitants) : c’est un petit collectif impulsé par des militant-e-s et sympathisant-e-s de la Gauche Indépendantiste qui a lancé l’idée d’une candidature à gauche du PS. L’idée arrivée tardivement a porté ses fruits puisque 30 personnes ont rejoints cette plateforme électorale locale. Le soutien et l’implication de l’ALCHI (Association de lutte contre le Logement Indigne) a permis de mettre au coeur de la campagne la question de l’habitat et de l’absence de service sanitaire dans la communauté d’agglomération. Si en plus de l’ALCHI la liste a reçu le soutien de la Gauche Indépendantiste, du NPA, et du Parti pour une Ecologie Populaire et Sociale, c’est bien d’abord des Guingampais-es issus du syndicalisme, impliqués dans le mouvement des retraites, ou dans la défense du climat, connus dans les milieux culturels bretons qui ont mené cette campagne qui leur a permis d’atteindre 11,3 % des suffrages.

La droite locale alliée à LREM prend une véritable déculottée (18,7 %). Et si le PS l’emporte haut la main (70 %) il faudra compter sur la voix indépendante de Gael Roblin, désormais élu de “Guingamp en Commun-Kumun Gwengamp”, qui est bien décidé à se faire entendre au conseil municipal et à y être le cheval de Troie des mouvements sociaux. Vous pouvez lire ici leur programme d’urgence sociale, démocratique, évoquant la Bretagne comme espace politique de Brest à Clisson, affirmant le droit de décider, la revendication de l’officialisation de la langue bretonne, assumant des revendications féministes et anti-homophobie. 

Il faut ajouter à ce tableau le réélection de Guillaume Bricaud, militant historique de la Gauche Indépendantiste, à Plounevez-Moedeg (1 458 habitants) sur une liste d’intérêt communal. 

Bien sûr l’abstention a été forte, les premiers conseils municipaux n’ont pas pu avoir lieu, la mauvaise gestion de la crise du Coronavirus ne permet pas d’apprécier comme il se doit la portée réelle de cet exercice électoral. Mais il est évident au regard des premiers retours que nous pouvons avoir,  que ces prestations honorables permettent d’envisager la mise en réseau d’élus issus de notre courant politique assumant dans les conseils municipaux des revendications en faveur du droit à l’autodétermination et du partage des richesses.

Cela sera bénéfique à la visibilisation des idées et propositions indépendantistes de gauche et alimentera les débats pour l’élaboration d’une campagne aux élections régionales reprenant ces préoccupations.

Pourquoi en effet ne pas imaginer décliner à l’échelle de toute la Bretagne une offre politique mettant comme élément central la question du droit de décider, alors même que les thèmes de démocratie participative, référendums et dépassement des limites institutionnelles, et défense de la diversité linguistique étaient portées par bien des listes comme à Fougères, Douarnenez, Rostrenen… ?

Il faudra pour cela faire évoluer la réflexion collective vers le fait que la démocratie participative, l’exercice référendaire doivent trouver une déclinaison à l’échelle de la Bretagne, de Brest à Clisson, et ne saurait se limiter aux politiques municipales ou communautaires.  A l’heure ou 61 % des breton-ne-s se déclarent favorables à une consultation sur les limites et les compétences que nous devrions nous mêmes exercer en Bretagne, il serait dommage de passer à coté de cette opportunité. 

Des militant-e-s de la Gauche Indépendantiste impliqué-e-s dans la campagne.

D’ar merc’her 12 a viz C’hwevrer e vo barnet ur stourmerez dizalc’hourez e lezvarn An Oriant evit livadennoù dister war mogerioù ajañsoù-tiez, notered, pe tiez-kêr. An holl anezho zo lec’hiet en ur vro a zo pouezus tre enni nerzh ekonomikel an touristelezh, cheñchet gantañ en un doare negativel barregezh Breizhiz ha Breizhadezed d’ober annez  hag engouestlet enni an holl ekonomiezh ha terkadurioù evit mad an obererezh-se hepken.

Ar stourmerez a nac’h bezañ kemeret perzh er pezh zo rebechet dezhi ha seblantout a ra bezañ skañv tre ar prouennoù evit diskouez ez eo kablus.

Saludiñ a reomp he dibab da azgoulenn d’ober gant ar brezhoneg a-hed he dalc’h dindan evezh.

Perzh eo ar prosez politikel-se deus ur c’helchiad a waskerezh a-enep ar stourmoù sokial a zo er mare-mañ.

E bal a zo da spontañ ar re a gred enebiñ ouzh brokadur war ar madoù nevez e Breizh dre obererezhioù stourm arouezius-tre en ur begañ skritelloù pe en ur livañ luganioù.

Trugarekaat a reomp ar strollad Dispac’h evit e labour hag en deus servijet da lakaat war wel pegen diaes eo d’an dud kavout lojeiz war aodoù Breizh.

Dre zegouezh hag un degouezh mat e vo dalc’het ar prosez un nebeud sizhunvezhioù a-raok an dilennadegoù kêr. Evel stourmerien deus an tu-kleiz dizalc’hour engouestlet e meur a zoare e koulzadoù lec’hel evit ar mouezhiadegoù e fell deomp embann e chom ar gwir da gaout ul lojeiz dereat ur c’hoant pennañ hag ur gwir diazez d’an holl.

Framm ensavadurel Breizh a rank anduriñ Breizhiz , deus Brest da gKlison, hep bezañ gellet dibab anezhañ, a vir ouzhomp da lakaat e pleustr politikerezhioù foran a-ratozh a-benn lakaat un termen d’ar brokadur, d’an aergerzh a skarzh ar re baourañ deus kreizkerioù ar meurgerioù gwashaet gant al LTB, d’an touristelezh hollc’halloudus war an aodoù, ha dre vras da gudenn al lojañ-fall.

Pediñ a reomp an dilennidi hag an dud war ar renk a soñjfe eveldomp da embann o c’henskoazell d’hor gamaradez ha da reiñ arc’hant da Skoazell Vreizh a baeaio koust ar breutaer evit difenn ar stourmerez.

Embann a reomp fraezh ha sklaer e fell deomp gwelet anezhi o vont didamall hag e c’halvomp da gemer perzh en tolpadeg a gengred a vo d’an 12 a viz C’hwevrer da harpañ anezhi dirak lezvarn An Oriant.

Anton Burel, pennlistennad  « Kentreg Boutin », Eric Bainvel Kuzulier-kêr evit “Sant-Ervlan a-gleiz penn-da-benn” ha danvez dilennad evit « Saint-Herblain en Commun », Guillaume Bricaud kuzulier-kêr e Plonevez-Moedeg, Gael Roblin war ar renk evit « Kumun Gwengamp », Timotée Rogues war ar renk er C’hloastr-Plourin.

Suite à la publication du “Sondage pour la Bretagne” et des dernières mobilisations en faveur de l’unité de la Bretagne et du droit de décider, les éditions Stourmomp ont eu la riche idée de revenir sur le contenu intégral du sondage souvent uniquement présenté sous l’angle du rapport de Nantes au reste de la Bretagne, et de proposer des pistes de réflexion.

A l’heure ou les idées de référendum ou d’assemblée de Bretagne sont évoquées de façon récurrente dans la presse et dans le débat, à l’approche des élections municipales et régionales pour lesquelles même les plus fervents défenseurs d’un pouvoir politique breton peinent à nous dire comment ils et elles comptent faire pour progresser vers “+ de Bretagne“, voila de quoi souffler sur la Breizh.

Ce livre compile le travail d’enquête de DIBAB – Décidez la Bretagne, réalisé en partenariat avec Breizh Civic Lab et Radio Naoned. Il contribue par ses résultats et analyses à souligner l’existence d’un débat citoyen spécifiquement breton. Ce débat va au-delà de la question de l’unité territoriale de la Bretagne, car la quête de pouvoir décisionnel politique ne pourra se faire sans une réappropriation du concept d’autodétermination.

En plus des analyses sur le désir de Bretagne des sondé·e·s faites par Jeanne Toutous (doctorante en science politique à l’université de Rennes 1) et le commentaire de Carlo Pala (politiste de l’université de Sassari en Sardaigne), l’association DIBAB – Décidez la Bretagne nous propose ici un scénario pour plus de Bretagne, basé sur le droit de décider. Une contribution nécessaire au débat démocratique.

 

Le livre sera en vente lors du Festival du Livre de Carhaix, le samedi 26 et dimanche 27 octobre 2019.

 

Auteur(s) / Oberour(ien) DIBAB / Jeanne Toutous / Carlo Pala
Numéro / Niverenn ISBN 978-2-9566934-1-3
Nombre de pages / Niver a bajennoù 88
Format / Stumm 21*29,7 cm
Date de publication / Deiziad embann octobre 2019 / Here 2019
Prix / Priz 15,00 €
Éditeur / Embanner Stourmomp
Langue / Yezh Français / Galleg