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La gauche indépendantiste, Breizhistance-IS , appelle à se joindre au rassemblement de soutien mercredi 6 mars à partir de 12h place du Parlement de Bretagne à l’occasion du procès en appel de Cyril, militant engagé dans la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame des Landes.

Cyril a été arrêté par des policiers déguisés en militants le 26 novembre 2012 sur la ZAD, lors d’affrontements avec les forces de l’ordre et condamné en comparution immédiate à 6 mois de prison ferme.
Nous dénonceons fermement les méthodes d’infiltrations policières, la présence militaire quotidienne depuis 5 mois, la répression policière et judiciaire vis-à-vis des opposants au projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes.
Un projet emblématique d’un choix de société libérale que le gouvernement central PS-EELV,  relayé par les collectivités territoriales et locales comme les conseils régionaux de Bretagne et des Pays de la Loire, les  conseils généraux d’Ille-et-Vilaine et de Loire-Atlantique, Rennes Métropole ou Nantes Métropole essaient de faire passer par la force et à grands coups de propagande médiatique payée par le contribuable.

Breizhistance-IS,

 

Le commandant de bord Hollande assisté de son co-pilote Ayrault aux manettes de l’aéronef gouvernemental socialiste est formel : le projet d’aéroport Notre-Dame-des-Landes serait un facteur de développement économique des régions administratives de Bretagne et de Pays-de-la-Loire.

Or, en regardant à travers le hublot, il est permis aux citoyens de douter sérieusement du bien-fondé économique d’un tel projet qui se base uniquement sur une analyse économique réalisée en 2006.

En effet, comme le souligne une étude indépendante menée par le cabinet européen CE Delft, l’analyse économique repose sur un nombre d’erreurs de chiffrage, d’omissions (volontaires ?) et d’irrégularités manifestes qui remettent en cause la concordance économique du projet d’aéroport NDDL.

  L’aéroport NDDL : un crash économique annoncé ? 

Face à la contestation grandissante des opposants au projet, l’équipage socialiste tente de maintenir le cap malgré les zones de turbulences qu’il affronte. Outre les aberrations écologiques de ce projet, il est indispensable de s’intéresser aux fissures économiques qui couvrent la carlingue de l’étude économique initiale justifiant l’aéroport NDDL.

Tout d’abord, l’étude entreprise par le cabinet indépendant CE Delft pointe un mauvais aiguillage économique de l’enquête d’utilité publique de 2006. Parmi ces erreurs d’observation, il faut mettre en exergue :

– l’absence d’alternative à l’étude initiale : tout projet sérieux et objectif table sur plusieurs scénarios avec des hypothèses de risques à degré différent

– les coûts liés aux transports aériens notamment avec la flambée du prix du pétrole ont été minimisés par le projet initial. De la même façon, les surcoûts économiques dûs aux politiques environnementales restrictives de réduction des émissions de gaz à effet de serre n’entrent pas en ligne de compte de l’analyse initiale

– la concurrence du ferroviaire n’est pas abordée par l’étude initiale !

– la diminution progressive de la propension à prendre l’avion réalisée par une enquête de 2005 n’a pas été relayée

Le cabinet CE Delft en arrive à la conclusion suivante : le scénario actuel retenu et défendu par le gouvernement conduirait dans le meilleur des cas à un bilan négatif chiffré à 90 millions d’euros pour la collectivité !

Quant à la supposée création d’emplois et au décloisonnement de la Bretagne et des Pays-de-la-Loire qu’induiraient ce mirage économique, il repose sur 2 interprétations biaisées.

Premièrement, pour la construction d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes, la Société Vinci auraient recours à des CDI existants ainsi qu’à la création d’emplois précaires ( travail temporaire et/ou CDD ) à court terme (5 ans), sachant que pour ce type d’ouvrage, le CDD est généralement la règle et le CDI est l’exception.

Deuxièmement, l’idée selon laquelle le projet d’Aéroport Grand Ouest permettrait un décloisonnement de la Bretagne historique à 5 départements (la région administrative Bretagne et le département de la Loire-Atlantique, partie intégrante de la région Pays-de-la-Loire) est erronée dans le sens où cet aéroport à vocation à absorber les activités des aéroports voisins comme notamment, ceux de Nantes-Atlantique, Rennes-Saint Jacques ou encore Dinard ce qui constituerait à accentuer fortement le déséquilibre territorial entre la façade ouest et est de la Bretagne. Cela supposerait donc, une concentration des activités sur le futur aéroport de NDDL au détriment des dits aéroports. Cette concentration sous-entend mécaniquement une baisse d’activité pour les autres aéroports déjà existants compte tenu de la crise que traverse le secteur aérien ainsi que de la baisse du nombre de passagers. A noter également que les compagnies aériennes dites « low cost » segmentent leur offre sur des lignes du type court courrier qui relient de petits aéroports et qui leur permettent de dégager de meilleures performances financières que les lignes long-courrier. A cela s’ajoute, le transfert d’emplois qu’entraînerait la mise en service de l’aéroport NDDL.

En effet, si on tient compte de la baisse d’activité dans les aéroports concurrencés par celui de NDDL, il faut bien garder à l’esprit que la création d’emplois intervenant sur le site de NDDL compensera la destruction d’emplois sur les autres aéroports due à leur baisse d’activité ; ce qui revient à un transfert d’emplois, aucunement à des  créations d’emplois.

 À qui profite ce projet ? 

Selon les estimations officielles de 2010, le financement du projet Aéroport Grand Ouest reviendrait à la fois à un investisseur privé (le groupe Vinci, bénéficiant d’un contrat de concession), à hauteur de 310.5 millions d’euros mais également aux investisseurs publics avec le concours de l’Etat, des collectivités territoriales et des EPCI (établissements publics de coopération intercommunale). Pour ces derniers, la participation de l’Etat s’élève à 125.5 millions d’euros et pour les collectivités territoriales et les EPCI, la participation atteint les 115.5 millions d’euros. Les 115.5 millions d’euros de financement public local  se ventilent comme suit : 35% pour la Région Pays-de-la-Loire soit 40,2 millions d’euros, 25% pour la Région Bretagne soit 28,7 millions d’euros, 20% pour le département de Loire-Atlantique soit 23 millions d’euros, 15.5% pour la Communauté urbaine de Nantes soit 17,8 millions d’euros, 2.5% pour la Communauté d’agglomération de la région nazairienne et de l’estuaire soit 2,87 millions d’euros et enfin 2% pour la Communauté d’agglomération Cap Atlantique soit 2,30 millions d’euros. L’investissement public joue donc un rôle prépondérant dans la mise en place du projet d’aéroport NDDL. Pour autant, le financement par des deniers publics c’est-à-dire par le contribuable, doit répondre à la satisfaction de l’intérêt général A contrario, ce financement répond manifestement à la satisfaction d’intérêts privés qui sont ceux de la multinationale Vinci.

Force est de constater que le projet d’Aéroport Grand Ouest est une aubaine pour la Société Vinci (cotée en Bourse) puisqu’elle va en retirer les principales retombées économiques grâce à la construction et à l’exploitation de cet aéroport. Bien évidement, ce ne seront pas les salariés de Vinci qui bénéficieront de ces retombées car il y a fort à parier que leurs salaires ne subiront aucune augmentation significative. En revanche, il n’en sera pas de même pour les actionnaires de Vinci qui apparaissent comme les futurs grands gagnants d’un tel projet puisque les perspectives de rentabilité à court terme qui s’offrent aux détenteurs d’actions sur les marchés financiers, vont leur permettre un accroissement des dividendes.

A-côté de cela, le Gouvernement Ayrault en permettant à Vinci la construction et l’exploitation de l’Aéroport Grand Ouest, s’assure du soutien des lobbys de l’aéronautique et du secteur des bâtiments publics devenus indispensables à toute ambition politique majeure.

Quelles alternatives ? 

La Gauche Indépendantiste, Breizhistance IS,  demande le retrait pur et simple du projet d’Aéroport Grand Ouest à Notre-Dame-des-Landes voué à un crash écologique et économique.

La Gauche Indépendantiste, Breizhistance IS , propose de débattre sur les alternatives qui s’offrent aux élu-e-s locaux et nationaux comme la modernisation des structures existantes de Nantes-Atlantique et de Rennes-Saint Jacques.

La Gauche Indépendantiste, Breizhistance-IS.

An tu kleiz dizalc’hour (Breizhistance) a gas gourc’hemennoù d’ar re o deus lakaet ar vanifestateg aozet gant 44=Breizh ha Bretagne Réunie d’ar 15 a viz Kerzu e Montroulez d’ober berzh evit ma vo ur parlamant evit Breizh  unvan.

Tost da 1500 den o deus kemeret perzh enni daoust d’ur verr a brantad brientiñ ha d’un amzer fall a-walc’h.

Abaoe ar penn-kentañ eo bet douget an darvoud-se gant hor stourmerien.

Ne oamp ket  hag e ne vimp  ket o c‘hortoz tra ebet a-berzh dilennidi ar vro a embann bezañ tost eus galloud Pariz ken splann eo ne reont mann ebet evit sevel ur galloud politikel breizhad.

Trugarekaat a reomp an aozerien evit bezañ lakaet splann azgoulenn ar galloud politikel lec’hel en o  c’halv da gaout “un aozadur demokratel nevez gwarant eus ur parlamantouriezh lec’hel a zoujo eus kempouez an tiriadoù.” e Breizh. Pezh n’eo ket bet meneget e mod ebet gant ar mediaoù nag a-raok na goude ar vanifestadeg.


Sed aze ur vanifestadeg a c’houlenn ar gwir d’en em dermeniñ evit ar vretoned, pazenn kentañ war-zu an dizalc’houriezh.

kalzig a stourmerien evit breizh dieub ha sokialour ‘oa deuet


An intrudu-mañ a ro ar gaoz d’ar gevredigezh keodel breton pa laka izel o fal lod vrasañ dilennedi Breizh evit hor bro o chom hep kemer digarez ebet eus raktres lezenn an digreizennañ evit lakaat mennozh ur galloud politikel breton da vont war-raok.Pezh hon eus boulc’het bloaz zo, gant 44=Breizh, en ur lansañ ur c’houlzad kabaliñ evit ma vo ur parlamant a roio ur gwir galloud evit Breizh.Tolpadegoù a vez aozet dibaoe dirak kuzul Rannvro Breizh evit pep estez a-stroll.

Dilennedi all a oa e Montroulez evel (hor digarez evit ar re hor bije disoñjet da vennegiñ):
Lena Louarn ( Bez-brezidantez Rannvro Breizh e-karg eus ar brezhoneg), Phillipe Guillemot kuzulier-kêr MBP Speied, Christian Troadec kuzulier departamant MBP Penn-ar-Bed ha maer de Karaez, Daniel Cotten eiler e-karg eus an arc’hant e Karaez , Glenn Jegou kuzulier-kêr e Roazhon, Pierre Morvan kuzulier-kêr e Pempoull (UDB), Naig le Gars, Kristian Guyonvarc’h , Mona Bras (dilennedi UDB e Rannvro Breizh) , Lionel Henry (kuzulier-kêr e Mousterel ar Gwast ), Paul Molac ( kannad EELV /UDB ) , Yannick Bigouin (kuzulier EELV e Rannvro Breizh), Primael Petit, kuzulier-kêr an tu-kleiz dizalc’hour e Sant-Ervlan a oa eñ digarezet.

Gourc’hemennoù d’an holl dilennedi-mañ da vezañ kemeret perzh en dibunadeg-se kaset a-benn diwar atiz  dizalc’hourien an tu kleiz. Pezh n’eo ket deuet war wel er mediaoù a zo chomet hep ober menneg deuzousomp daoust d’an niver uhel a stourmerien eus an tu-kleiz dizalc’hour o deus kemeret perzh e manif Montroulez, aes e oa en gwelet.

Ur bern kevredigezhioù a stourm evit dazont ar brezhoneg (Diwan, Ai’ta, Skol Vreizh, KLT, Skeudenn Bro Roazhon, Kevre Breizh…),stourmerien a-enep aerborzh Kernitron-al-Lann, Strollad Breizh hag an NPA a oa ivez war al lec’h.

Kernitron-al-lann n’eo ket bet ankouaet !

Ar varregezh da vodañ ha dougañ azgoulennoù sklaer zo frealzus rak e tigor un dazont az a pelloc’h evit adreizhig parizian an digreizennañ na c’hortozomp mann bet deuzouti.
Prest omp da gemer perzh da sevel un emsav poblek ledan evit ma vleunio ur parlamant e Breizh a roio deomp ar galloud da zivizout diwar-benn hon aferioù evel pobl eus Brest betek Klison.

An tu-kleiz dizalc’hour

Voici la liste des mobilisations à venir dans les jours qui viennent contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes  et auxquelles nous vous invitons à participer.

rencontre EELV/Hollande avant l’annonce de la commission de dialogue

Il devient difficile pour nous de nous faire l’écho de l’ensemble des actions se déroulant en Bretagne , tant le nombre comité de soutien à lutte contre l’aéroport a grossit en quelques semaines .

Douar ha Frankiz ! Land and freedom !

L’annonce de la constitution d’une commission de dialogue par le gouvernement central ne semble pas faire illusion parmi les opposants et c’est tant mieux ,car jamais aucune lutte n’a été gagné de cette façon.

La répression continue contre les opposants, tout comme les procédures juridiques.

C’est pas à l’élysée , c’est pas à Matignon c’est pas dans les salons que l’on obtiendra satisfaction !A notre connaissance il y a eu constitutions de collectifs dans les secteurs/communes suivantes (Outre Nantes, Notre-Dame et les communes avoisinantes) :

Douarnenez, Concarneau, Pays Bigouden, Karaez, Kemper, Brest, Morlaix, Pontivy, Lorient, Vannes,  Ploêrmel, Guingamp, Saint-Brieuc, Saint-Malo-Dinan, Redon,  Fougères, Rennes, Chateaubriand, Saint Nazaire ,…

Prochains rendez-vous :

 • Rennes : Vendredi 7 décembre 18 heures mairie

 • Fougères : Samedi 8 décembre devant la sous préfecture à 14h00

 • Nantes : Samedi 8 décembre 15 heures place Bretagne.

Le 15 décembre 2012, Bretagne Réunie et 44=Breizh appellent à une manifestation «Démocratie et Réunification pour la Bretagne», à Morlaix. Celle-ci se déroulera dans le cadre de la prochaine réforme sur la décentralisation présentée dans les prochains mois par la ministre Marylise Le Branchu, élue de la circonscription de Morlaix.

Breizhistance se joint à cette manifestation et appelle le plus grand nombre à y participer. Lors de la manifestation «Bretagne en résistance» en faveur de la Réunification, le 18 juin 2011 à Nantes, la Gauche Indépendantiste Bretonne avait contribué à faire émerger un pôle anticapitaliste unitaire prenant en compte la question des droits démocratiques du peuple breton. Nous invitons les organisations s’étant retrouvé autour de cet appel pour une Bretagne unie, rebelle et solidaire, et se retrouvant autour de l’appel Démocratie et Réunification pour la Bretagne à se retrouver le 15 décembre 2012 à Morlaix.

200 den a zo deuet da vanifestiñ e straedoù Gwengamp d’an 10 a viz Du galvet gant ur strollad tud a-enep an aerborzh e Kernitron al Lann harpet gant Breizhistance IS bro dreger.

Dirak an is-prefeti eo tremenet an heuliad tud ha taolet eo bet restachoù pour ha kaol war  otoioù an archerien a oa war al lec’h da evezhiañ ar savadur. Goude-se ez eus bet ur prantadig c’hoariva war blasenn kreiz kêr gant  evit taolenniñ Vinci hag an archerien o skarzhañ kouerien ar vro hag an dud o deus o deus graet annez er c’hoadeier. Abeg ar vanifestadeg a oa gervel an dud da vont niverus betek Kernitron Al Lann d’ar 17 a viz Kerzu evit adaloubiñ al lec’h. Difenn enebourien ar raktres hag ar re skarzhet a oa ar pal ivez.

 

Bodadegoù all a zo bet er vro (e Lannuon ha Sant Brieg) gant neubeutoc’h a dud.

Emañ ar stourm-se o paouez kregiñ e Breizh-a-bezh. Tud all e lec’hioù all ‘neunt c’hoant da sevel strolladoù-tud lec’hel a enep an aerborzh.

Breizhistance-IS appelle à rejoindre les rassemblements qui auront lieu suite à l’expulsion des occupants des terres que le gouvernement PS-Europe Ecologie Les Verts souhaite nettoyer pour  permettre à la multinationale VINCI de saccager la planète en construisant un aéroport inutile dont nous ne voulons pas.

 

RDVs

Jeudi 18 octobre devant la préfecture de Nantes.a

Vendredi 19 octobre à 18h30, place de la mairie à Rennes

Samedi 20 octobre à 11h, Pont Morand à Nantes

Etats complices de la crise financière et mobilisations indépendantistes

Le 11 septembre, une manifestation pour l’indépendance de la Catalogne a réuni près de 2 millions de personnes à Barcelone, onze jours plus tard une marche était organisée à Edimbourgh pour annoncer le référendum sur l’indépendance de l’Ecosse qui aura lieu en 2014. Durant l’été c’était le Syndicat Andalou des Travailleurs qui se portait en pointe du combat social européen en organisant des réappropriations collectives et des occupations lors de marches ouvrières intitulées «Andalousie debout !». De même au Québec, les élections organisées à la suite du mouvement social étudiant ont vu le gouvernement de droite libéral se faire éjecter par les indépendantistes.

En Ecosse, au Québec, en Catalogne, au Pays Basque, en Galice et même en Andalousie les politiques budgétaires antisociales des gouvernements centraux renforcent la revendication du droit à l’autodétermination comme alternative face à la crise économique. La désillusion est complète sur les gouvernements des Etats occidentaux qui ont préféré sauver les banques en 2008-2009 plutôt que de défendre leur peuple face aux spéculations des financiers. Après l’émergence, puis le déclin d’un «mouvement des indignés» qui n’a pas su donner de perspectives suffisantes aux peuples d’Europe, le réveil de certaines nations sans Etat se regarde différemment à travers le prisme d’une crise qui s’installe durablement.

Manifestation du 11 septembre à Barcelone

Nous le savons, les politiques économiques antisociales imposées par l’Union Européenne, depuis Maastricht et jusqu’au TSCG, ont participé à une montée des extrêmes droites nationalistes en même temps que les peuples perdaient peu à peu tout illusion d’une Europe symbole de fraternité et de justice sociale. Il peut paraître en ce sens déplorable que les organisations de gauche françaises n’offrent aucune analyse quant aux 2 millions de catalans (dont des ressortissants français) qui se sont mobilisés ces dernières semaines dans les rues de Barcelone, ou pire, qu’avec certains médias, ils y voit un «repli identitaire égoïste comparable en temps de crise à ce qui s’est passé dans le nord de l’Italie ou en Slovénie». Il nous parait ici nécessaire de rappeler dans quel mesure ces mobilisations participent du mouvement social contre l’austérité, et sont l’opposé d’un nationalisme fermé. A ce titre nous ne serons que conseillé le texte de Neal Baxter, militant indépendantiste galicien, envoyé en guise de réponse à un article paru dans le Tout est nous n°159 (organe du NPA)

Marche pour l’indépendance de l’Ecosse, 22/09/12

Bien sûr Arthur Mas, à la tête du gouvernement catalan, qui a convoqué de nouvelles élections pour novembre et dans lesquelles la question du droit à l’autodétermination sera centrale, et Alex Salmond, premier ministre du gouvernement écossais, sont loin d’être de férus anticapitalistes. Néanmoins leurs discours sur la question nationale se base clairement sur une aspiration populaire à une politique de justice sociale face à l’austérité. Pour le cas d’Arthur Mas, il y est même contraint par les mobilisations sociales et nationales. Lors de la marche du 22 septembre à Edimbourgh, la mobilisation s’est clairement faite sur des mots d’ordre d’opposition à la politique d’austérité du Royaume-Uni. Alex Salmond y a pris la parole en déclarant que l’indépendance avait pour signification «l’arrêt des coupes sociales, empêcher les écossais d’aller à la guerre qu’ils ne veulent pas et éliminer les armes nucléaire du pays». Le leader du Parti Vert, Patrick Harvie, appelait à une indépendance «qui casse les pouvoirs des multinationales et des banquiers.», pendant que Denis Canavan, ancien unioniste, disait lui, qu’en tant qu’internationaliste il voyait l’indépendance comme un moyen d’atteindre la justice sociale.

Marche ouvrière andalouse du 08/09/12
Marche ouvrière andalouse du 08/09/12

De même les mobilisations et grèves contre les politiques d’austérité qui ont eu lieu cette semaine dans l’Etat Espagnol posaient clairement la question du droit à l’autodétermination en Galice, en Andalousie, en Catalogne et notamment en Pays Basque. Près de 150 000 personnes se sont mobilisées dans les rues du pays Basque le 26 septembre à l’occasion d’une grève générale à l’appel de l’ensemble des syndicats indépendantiste. Celles-ci avec une requête adressée directement aux autorités locales et demandant à passer du «j’ applique la réforme du gouvernement central parce que c’est obligatoire» au «je ne peux pas l’appliquer parce que la société du Pays Basque l’a refusée». Pendant ce temps, au sud de la péninsule, les réappropriations collectives de terres agricoles se déroulent toujours sous les couleurs blanches et vertes du drapeau andalou.

Ce constat d’interpénétration entre revendication nationale et revendication sociale pourrait être aussi fait pour le Quebec, qui après plusieurs mois d’une mobilisation contre la réforme de l’université imposée par Ottawa et le gouvernement Québecois néo-libéral, a débouché sur une victoire et le retour en avant de la revendication indépendantiste, avec la construction d’un bloc de gauche radical indépendantiste (Quebec Solidaire) s’installant durablement dans le pays.

Manifestation quebecoise Juin 2012

C’est bien le dynamisme social des indépendantistes comme force progressiste défendant le droit de la majorité sociale de chaque nation, qui permet d’expliquer pourquoi les gouvernements centraux remettent en cause l’autonomie des pouvoirs locaux et régionaux au Québec ou en Catalogne. Qui croirait, au vue de l’assujettissement de gouvernements centraux à la finance, qu’il s’agit ici d’équité territoriale à l’intérieur de ces Etats ?

La revendication indépendantiste bretonne au service du mouvement social

De la même manière qu’il est acquis que revendications écologistes et revendications sociales se sont interpénétrées pour élargir et renforcer la palette de l’opposition à l’ordre capitaliste, la revendication du droit à l’autodétermination comme légitimité démocratique pour s’opposer aux réformes néo-libérales et l’ordre économique, doit pénétrer le mouvement social en Bretagne. Elle donne clairement plus de force à nos revendications et dame le pion à l’extrême droite sur le plan identitaire. Cette conscience permet de ne pas attendre sans cesse des directives de centrales parisiennes mollassonnes et bureaucratiques, d’organiser la lutte localement quand de tous les côtés les plans sociaux se multiplient.

C’est d’ailleurs ce que nous mettions en avant au moment des grèves en Martinique et en Guadeloupe en 2009. L’aspiration indépendantiste, par sa non-sujétion au pouvoir centrale, y a permis l’émergence d’une revendication et d’un mouvement social mené localement et à la base, terriblement plus efficace que les traditionnels rendez-vous syndicaux hexagonaux.

mobilisation en Gwadloup

Malheureusement, les organisations syndicales françaises, comme le Front de gauche, ou dans une moindre mesure le NPA, voient toutes constructions de dynamique à travers la seule échelle étatique et dans le cadre d’accord entre organisations centralisées. Privilégiant ainsi le jeu électoral, parfois utile, mais au détriment du travail extraparlementaire et de la remise en cause des institutions centralistes françaises (présentées comme le nec plus ultra tricolore de l’égalité sociale face à la méchante Europe). Elles militent de facto pour le maintien des institutions françaises qui n’ont jamais garanti l’équité territoriale et un égal accès aux biens et services publics. Alors qu’un «acte III de la décentralisation» est annoncé prochainement, en même temps qu’une réforme territoriale qui laissera entrevoir le discours austère du traité budgétaire européen, nous pouvons craindre une certaine nullité en terme de revendications démocratiques. Le manque de réflexion des organisations syndicales et politiques de gauche sur la question du droit à l’autodétermination des peuples de l’hexagone, risque d’y associer thème de la «démocratie locale» et de la «décentralisation» à celui d’«austérité», sans qu’on y reconnaissance la justification d’une revendication nationale des peuples sans Etat sous domination française dans le combat pour la justice sociale et l’environnement.

Combien de temps allons nous encore attendre que les grands syndicats de Paris nous proposent une autre journée d’action (9 octobre 2012) ou que les grands partis de la gauche pas trop radicale tentent de nous emmener dans des processions préélectorales qui se déroulent à Paris (cf 30 septembre 2012) ? Alors qu’il faut construire ici des cadres de résistance pour défendre nos conditions de vie impliquant le plus grand nombre, au plus prés de la réalité sociale et ne cherchant pas le coup de comm’ du 20 heures ou un hypothétique cadre de négociation avec la nouvelle gauche plurielle de Paris

C’est bien l’auto-organisation du peuple breton et des forces sociales qui le compose, comme lors de la lutte contre le CPE (contrat première embauche ) avec l’exemple du LKP en Guadeloupe ou des actions ouvrières andalouses, qui permettra de résister directement et ici aux politiques d’austérité, et de construire les alternatives sociales au service des classes populaires et du plus grand nombre. D’une part en faisant vivre des solidarités concrètes et des revendications : droit au logement et donc le droit de légiférer localement contre la spéculation immobilière et les résidences secondaires, accès à l’énergie, aux soins, à l’éducation, aux loisirs, éradication de la précarité et du chômage par une réduction massive du temps de travail, … Ainsi qu’en menant des expérimentations sociales de rupture : réappropriation des outils de travail, occupations des terres, coopératives d’achats en circuits courts, régies publiques autogérées de production et de distribution de l’énergie, transports publics de proximité gratuits, monnaies de substitution… C’est ces pratiques qui nous amèneront à la revendication d’une souveraineté populaire en Bretagne s’exprimant en faveur d’un parlement et du droit à l’autodétermination. C’est ce type d’initiatives que nous proposons et soutiendrons partout en Bretagne.

BREIZHISTANCE-IS

 

La décision à l’immense majorité du conseil municipal de Louaneg d’expulser l’école Diwan des locaux qu’elle occupait crée un précédent historique pour tous les défenseurs de la langue bretonne et au-delà, pour tous ceux et toutes celles qui sont attachées aux droits fondamentaux des peuples à défendre leurs patrimoines  collectifs.

Diwan, depuis 35 ans, n’a cessé de se développer avec l’appui des bretons pour assurer l’enseignement de la langue bretonne aux quatre coins de la Bretagne historique, des milliers d’enfants y ont été scolarisés gratuitement grâce à l’engagement et à la détermination de tous ceux et toutes celles qui ont refusé de voir notre langue rangée au musée comme l’avait décidé le pouvoir à Paris.

Diwan c’est bien plus qu’une école, c’est aussi la prise de conscience collective des bretons que leur langue était en danger et qu’il fallait tout faire pour la sauver en créant des maisons d’éditions, des radios, le breton à l’éducation nationale, le bilinguisme sur les routes…

Et la mairie de Louaneg voudrait balayer tout ça par une décision aussi insensée qu’égoïste ?

Les 33 enfants scolarisés à Diwan Louaneg et leurs familles ainsi que les trois employés devraient accepter ça ? Les solutions existent, les parents en ont proposé !

Diwan est gratuit, laïque et ouvert à tous, à ce titre elle assure un véritable service public de qualité et indispensable.

Mais nous voyons bien, à travers le cas de Louaneg, que sans évolution politique en Bretagne, l’avenir même de notre langue restera précaire et donc menacé. Le conseil régional n’a aucun pouvoir de décision sur toutes les questions fondamentales, seul un parlement breton, doté de réels pouvoirs, à l’instar de ce qui se fait en Ecosse, au Pays de Galles…pourra assurer la défense de nos droits collectifs et dans ce cas précis donner un statut définitif de statut public breton à Diwan.

En attendant, Breizhistance bro dreger assure tout son soutien aux parents de skol diwan Louaneg, aux employés et aux enfants et  appelle à se mobiliser auprès d’eux, pour toutes les actions de résistance qui seront organisées. Ils ont raison de ne pas plier, soyons tous à leur côté.

Pour Breizhistance bro dreger: 02 96 38 72 47 / maiwenn@live.fr

Diwan Louaneg

Pétition de soutien à l’ école de Louaneg

Harpomp Skol Diwan Louaneg !

An diviz bet tapet gant darnvrasañ izili kuzul-kêr Louaneg evit skarzhañ ar skol Diwan deus al lec’hioù ma implije zo un dibab istorel evit holl difennourien ar brezhoneg, ha dre vras evit an holl dud a zo stag enne gwir diazez ar pobloù da zifenn o gladoù hollek.

Abaoe 35 bloaz n’en deus ket paouezet Diwan gant harp ar vretoned da ginnig ar c’helenn e brezhoneg e pevar c’horn ar vro, milliadoù a vugale zo bet skoliatet digoust a-drugarez da labour ha kalon an holl re oa deus nac’het e vije lakaet hor yezh vroadel en ur mirdi e-giz ma oa bet dibabet gant galloud Pariz .

Ouzhpenn ur skol eo Diwan , dre labour Diwan o deus komprenet ar vretoned e oa o yezh en arvar hag e oa dleet dezhe ober o seizh gwellañ evit he saveiteiñ dre grouidigezh tiez embann, chadennoù skingomz, kelenn ar brezhoneg ha dre ar brezhoneg en deskadurezh stad, an divyezhegezh war vord an hentoù….

Ha fellout a rafe da dTi-kêr Louaneg skubañ an holl draoù se dre un dibab ken diboell ha ken emgar ?

Ha dleet e vefe d’an 33 bugel skoliatet e Diwan Louaneg, d’o zud ha d’an tri implijad sentiñ ouzh kement-se ? Diskoulmou zo, kinniget int bet gant familhoù ar skol.

Digoust, lik ha digor d’an holl eo ar skolioù Diwan, ha dre se e kinnigont ur gwir servij publik a galite n’haller ket ober heptañ.

Dre skouer Louaneg e welomp splann e chomo bresk ha diasur dazont ar brezhoneg hep emdroadur politikel e Breizh . N’eus tamm galloud politikel ebet evit dibab gant ar c’huzul rannvro , n’eus nemet ur parlamant breizhad, gant gwir galloudoù evel ma vez e Skos pe e Kembre a c’hello difenn hon gwirioù stroll ha reiñ da viken ur statud publik breizhad d’ar skolioù Diwan .

Da c’hortoz , komite breizhistance bro dreger a embann e gengred gant tud skol Diwan Louaneg, gant an implijidi ha gant ar vugale, setu ma c’halvomp da gemer perzh en holl oberenoù stourm a vo aozet. Rezon o deus chom hep plegañ, bezomp skoaz-ouzh-skoaz gante !

Bevet Skol Diwan Louaneg!

Brezhoneg a vevo e Louaneg evel e pep lec’h !

Stourmomp holl asambles evit hon gwirioù!

Contact breizhistance bro dreger: 02 96 38 72 47 / maiwenn@live.fr

Diwan Louaneg