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BREIZHISTANCE-IS appelle à la manifestation pour la sortie du nucléaire et l’arrêt des chantiers EPR et THT qui aura lieu le samedi 15 octobre à Rennes. Nous donnons rendez-vous à nos militants et sympathisants à 12h à La Poste st Cyr, 66 mail François Miterrand

En Bretagne nous n’avons plus de centrale nucléaire en activité. De part les luttes anti nucléaires du peuple breton, de Plogoff au Carnet en passant par Erdeven et Le Pellerin, nous avons réussi à défendre notre territoire de ce mode de production énergétique dangereux et non renouvelable dans le temps. En luttant, une formidable conscience populaire s’est construite sur les possibilités des alternatives énergétiques disponibles en Bretagne, du plan Alter Breton de 1979 à aujourd’hui. Nous devons continuer à lutter contre l’occupation que représente les complexes militaro-nucléaires et pour sortir de notre dépendance énergétique.

nukleel n'am bo ket

Parce que nous sommes écologistes et pour l’égalité entre les peuples.

Tout comme les ressources pétrolières, les ressources en uranium ou autre matière radioactive sont limitées sur la planète. La volonté des multinationales comme AREVA, soutenue par la France, de pousser plus loin les champs d’extraction tant au niveau géographique que dans les méthodes, contribue à creuser les inégalités nord-sud. Comme nous le montre l’exemple de la centrale d’Armit au Niger, les populations les plus pauvres du monde sont soumises à l’irradiation, à la corruption de leur classe dirigeante et à la violence de ces projets, dans le seul but de satisfaire les puissances occidentales. Enfin n’oublions pas que le nucléaire est avant tout une arme de guerre, et que c’est de l’occupation de l’Ile Longue par la base française de sous-marins nucléaires tireurs d’engins que partiront peut-être un jour les nouveaux missiles nucléaires M51 français.

Refusons l’irresponsabilité du capitalisme.

Le choix de l’énergie nucléaire est celui du capitalisme. L’énergie nucléaire à un coût pour les populations (retraitement des déchets, démantèlement, sécurité, prix d’une centrale, … ) que les responsables politiques refusent d’admettre au nom du libéralisme économique. On voit bien aujourd’hui le problème posé par le démantèlement de la centrale de Brennelis. Mais la logique productiviste qui se retrouve tant dans le projet coûteux et inutile d’EPR et de la THT qui va avec, que dans le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, doit être abandonné si nous voulons mettre en place une politique énergétique écologique préservant les ressources pour les générations à venir.

Les potentiels en énergies renouvelables (biomasse, énergies marines, etc …) existant en Bretagne peuvent être des créateurs massifs d’emplois locaux, qui, alliés à une politique de réduction massive de la consommation électrique (proscription des chauffages électriques, contraintes industrielles, …) peut largement suffire aux besoins énergétiques du peuple breton. Le gouvernement écossais a voté un plan de sortie nucléaire avec une volonté d’autonomie électrique d’ici 2020 grâce aux énergies renouvelables. Pourquoi pas nous ?

arton12977Pour l’indépendance énergétique

La région Bretagne a voté cette année un voeux de sortie progressive du nucléaire, qui prévoient d’allier « sobriété et efficacité des énergies renouvelables ». Un vœux que même les pro-nucléaires pourront continuer à voter tant ils savent qu’il ne sert en rien. Sortir du nucléaire en Bretagne c’est d’abord revendiquer le droit à l’autodétermination pour nous permettre de nous émanciper de la sujétion au gouvernement central, qui de l’UMP au PS a toujours été pro-nucléaire. Nous possédons en Bretagne tous les avantages pour mettre en place un autre modèle énergétique (pas de centrales en activité, de forts potentiels en énergie renouvelable), il nous manque surtout les moyens politiques.

Aller vers l’indépendance énergétique, c’est aller vers l’indépendance tout court.

les organisations appelant à manifester samedi :

Strollad Sant-Maloù a-enep d’an Nukleel, Strollad Sant-Brieg a-enep d’an Nukleel , AE2D (Penn ar Bed), SDN Kerne , Stop Nucléaire 56/Trawalc’h, SDN Liger & Gwilen, SDN 49, SDN Touraine, Kenurzhierezh etre rannvroel STOP-THT, Kernurzhierezh rannvro Normandi, SDN Bro Roazhon . Skoazellet eo gant : Europe Ecologie Les verts, NPA, Parti de Gauche, CNT Union régionale Bretagne et Pays de la Loire, La Fédération Anarchiste 56, Alternative Libertaire, Gauche Unitaire, Alliance Ecologiste indépendante, Réseau Sortir du Nucléaire, Les Alternatifs, Breizhistance Indépendance et Socialisme, Agir pour l’Environnement, ATTAC Rennes, UDB, Greenpeace, Bretagne Décroissance, Solidaires Bretagne, Unvaniezh SLB….

Le mois de juin aura vu deux manifestations importantes en faveur des droits démocratiques et linguistiques du peuple breton. D’une part la fête nationale de la langue bretonne (GBB, Gouel Broadel ar brezhoneg) à Cavan, qui a réuni plus de 7 000 personnes sur un week-end, et la manifestation «Bretagne en résistances» du 18 juin à Nantes, avec comme axe prioritaire l’unité administrative de la Bretagne.

Après plus de 10 ans d’interruption, GBB nouvelle version aura réussi et confirmé son pari pour sa deuxième année. Celui de réunir des milliers de personnes dans un festival autour de la revendication d’un statut d’officialité pour la langue bretonne. Ce nouvel élan populaire est parallèle à la résurgence de groupes se revendiquant de Stourm Ar Brezhoneg, qui avait obtenu la signalisation en breton dans trois départements breton durant les années 1990. A Cavan comme à Nantes des militants auront profité des concerts pour montrer et restituer les panneaux volés à Sablé-sur-Sarthe (ville du premier ministre F. Fillon) et la Roche-sur-Yon (ville du président du conseil régional des Pays de la Loire J. Auxiette). La «Bretagne en résistances» restera sans doute dans les esprits comme une mobilisation des plus jeunes au niveau de sa composition et surtout la plus déterminée avec ses 10 km de marche vers le palais de région et ses actions de peinturlurage du palais, des rues nantaises, et des forces de l’orde gardant l’hôtel des Pays de la Loire.

De la manifestation pour l’unité territoriale nous retenons aussi la politisation grandissante de la revendication, malgré un refus d’une réelle analyse politique de la situation par certains élus et la plupart des médias. La volonté de constituer un pôle unitaire et anticapitaliste, et sa réussite, sous l’étiquette «Breizh unvan, disuj ha kengret», témoigne d’ailleurs de ce lien qui doit toujours exister entre revendication sociale, projet politique et revendication territoriale. De même, nous notons qu’un des principal mot d’ordre de la manifestation était le terme «démocratie», assumé par l’ensemble des participants, même les plus frileux. Celui-ci, qui figurait en grand sur l’affiche «Bretagne en résistances», est à retenir et à noter dans un contexte international où il est repris par les jeunesses de Tunis à Deraa et de Barcelone à Athènes, pour dénoncer les classes dominantes qui confisquent le pouvoir populaire. La question qui est posée aujourd’hui à travers la réunification, mais aussi celle du statut de la langue bretonne, c’est bien celle d’une véritable démocratie en Bretagne, c’est à dire celle des outils institutionnels adaptés à la population bretonne et permettant une application réelle de ses aspirations politiques. Le droit de pouvoir décider si oui ou non nous voulons l’unité administrative de la Bretagne, si oui ou non nous voulons une collectivité particulière à l’image de ce qu’est la Bretagne, un pays.

Les réponses politiques à ces mobilisations sont encore trop faibles et en décalage. La vice-présidente de la région Bretagne, Lena Louarn, présente le 18 juin à Nantes, a annoncé la mise en place d’un prochain comité de suivi du dossier de la réunification … en réalité déjà acté depuis plusieurs mois au sein du Conseil Régional. Cette annonce peut laisser perplexe quant à son efficacité quand on connaît le bilan déjà très maigre de la commission mixte Bretagne-Loire-Atlantique. Mis à part sur des événements ponctuels et très généralement culturels, le Conseil Régional sort sans avancée réelle sur le dossier, et la nouvelle mandature déjà entamée ne semble pas annoncer de mesures ambitieuses.

La réponse faite par Philippe Grosvalet (président du CG 44) aux milliers de «bretonnes et bretons en résistance», réponse qui ressort de la rencontre du mois dernier avec son homologue JL Tourenne (CG 35), témoigne d’un décalage et même d’un point de clivage important. Celui qui se présente comme «ni pour ni contre»* n’a pas des propos différents de ceux du président de région PdL Jacques Auxiette. Il souhaite «une nouvelle étape de la décentralisation» avant de parler «de la question des limites géographiques» (ndlr : il veut dire «administratives»). Pour «l’autonomie des régions», le nazairien affiche surtout une posture vis-à-vis de la réforme territoriale et un refus de l’intégrité territoriale de la Bretagne. Pour lui, «on peut envisager d’adjoindre à la Bretagne un, deux voire trois départements (…) dans tous les cas le choix ne peut s’opérer que dans un cadre démocratique et avec l’assentiment de toutes les populations concernées par un redécoupage», c’est à dire en consultant les habitants des départements de la région Pays de la Loire non concernés par le projet de réunification de la Bretagne.

C’est justement là qu’est le point de clivage, entre ceux qui ont une position attentiste et voient l’évolution institutionnelle de la Bretagne dans le cadre d’un projet centralisé et uniforme, et les autres qui considèrent que c’est aux populations et à leurs représentant de décider de cette évolution. Il est évident que la solution offrant à un réel «cadre démocratique» est la seconde. La question du «redécoupage», n’est posé que par le problème de la partition de la Bretagne et lié à ce que certains appellent «caractère spécifique» ou «particularité» de notre territoire, c’est à dire sa vocation nationale. Éviter de poser la question dans cette forme, c’est refuser de vouloir répondre de manière démocratique au «problème du redécoupage». Tout renforcement des compétences des structures administratives reproduisant la partition de la Bretagne ne rendra que plus difficile la réunification. L’unité territoriale doit être partie intégrante de tout projet qui vise à faire progresser la collectivité bretonne vers plus de démocratie.

C’est donc aussi à nous, à la majeure partie des organisations présentes le 12 juin à Kavan et le 18 juin à Nantes, de nous rassembler lors de ce type d’événements et de passer un cap, pour défendre un projet institutionnel nouveau, décidé collectivement en Bretagne, et de toutes les façons, indispensable pour l’obtention des revendications linguistique et territoriale. Alors que se profilent les élections territoriales de 2014 sans réelles perspectives d’avancées démocratiques, il devient chaque jour plus important de travailler à la construction d’un mouvement populaire autour de la revendication d’un statut d’autonomie qui mette la Bretagne sur la voie de l’indépendance. A nous de décider de notre avenir.


POUR LA PREMIÈRE FOIS LA GAUCHE ANTICAPITALISTE-ÉCOLOGISTE-ANTIFASCISTE-INTERNATIONALISTE ET POUR LE DROIT A L’AUTODÉTERMINATION, APPELLE A MANIFESTER UNIE DANS UN MÊME CORTÈGE LE 18 JUIN A NANTES POUR L’UNITÉ ADMINISTRATIVE, LES DROITS DÉMOCRATIQUES, LINGUISTIQUES ET CULTURELLES DE LA BRETAGNE. RDV 13H30 PARVIS DES NEFS (DEVANT L’ELEPHANT)

APPEL COMMUN POUR UNE BRETAGNE UNIE, REBELLE ET SOLIDAIRE :

Le 18 juin 2011, jour d’ une nouvelle manifestation pour la réunification de la Bretagne «Bretagne en résistances», se déroulant à Nantes à l’initiative de Bretagne Réunie et du collectif 44=Breizh. Ceci est pour nous l’occasion de faire émerger un pôle anticapitaliste unitaire prenant en compte la question des droits démocratiques en Bretagne.

Les signataires appellent à participer nombreux à cette manifestation pour en finir avec la trop longue parenthèse de Vichy (il y aura 70 ans le 30 juin prochain que Pétain signait le décret séparant la Loire Inférieure, devenue Loire Atlantique en 1957, de la Bretagne) et recouvrer une Bretagne correspondant à cinq départements, respectueuse de son histoire et attachée à la défense de ses droits démocratiques, linguistiques et culturels.

Nous y affirmerons aussi notre solidarité avec ceux et celles poursuivis pour leur engagement de sabotage de la propagande de la région pays de la Loire dans le cadre d’actions de désobéissance civile.

Le processus de réunification de la Bretagne doit être considéré comme un levier au service d’un autre discours que celui promu par le gouvernement. C’est un des leviers d’une Bretagne solidaire, ouverte et généreuse qui s’oppose aux discours xénophobes du gouvernement et de l’extrême droite, et refuse toute hégémonie et toute concurrence vis-à-vis des autres territoires.

-Pour que la Bretagne soit une terre de résistance aux contre-réformes du gouvernement Sarkozy-Fillon, attachée au maintien et au développement des services publics et solidaires des luttes sociales pour la défense de l’emploi et du pouvoir d’achat et de la justice sociale.

-Pour une Bretagne qui s’oppose à la casse des services publics et qui milite pour leur accès à toutes et tous partout sur le territoire.

-Pour une Bretagne sans OGM ni nucléaire, respectueuse de son environnement et de sa population , et sans aéroport inutile comme celui de Notre Dame des Landes.

-Pour que la Bretagne soit un pays démocratique qui défende le droit de vote pour les travailleurs avec ou sans papiers

-Pour une Bretagne qui lutte contre la réforme des collectivités territoriales imposée par le gouvernement central. En terme d’aménagement celle-ci aura comme effet de pousser les plus modestes d’entre nous (la majorité !) vers des zones oubliées de l’état et de ses services. Ceci sans qu’aucune collectivité locale faute de moyen puisse compenser ces absences.

Les signataires affirment que d’autres choix économiques sociaux sont possibles .Comme ils affirment que le peuple et les travailleurs de Bretagne doivent pouvoir librement déterminer leur avenir institutionnel ,social et démocratique qui permettra d’imposer des choix profitant à une majorité et pas une minorité de privilégiés.

Breizhistance-Indépendance et Socialisme, Saint Herblain à Gauche Toute, Comité de soutien au Peuple Basque de Rennes/Euskal Herriaren Lagunak Roazhon, le NPA 35 et 44 DISUJ Coordination pour une Bretagne Indépendante et Libertaire, SCALP Naoned, l’union syndicale SLB, Les Alternatifs, Les Jeunes Ecologistes 35 et 44, Enorzh, …

DEUIT GANEOMP DA VANIFESTIN D’AN 18 a viz EVEN E NAONED

D’an 18 a viz Even e vo manifestet adarre diwar intrudu « Breizh Unvan » ha « 44 = Breizh » evit adunvanin Breizh, dindan al lugan « Breizh o stourm ».

Gervel a ra ar sinerien da zont niverus er vanifestadeg a-benn lakaat un termen d’un troc’h re hir boulc’het gant gouarnamant Vichy ( D’an 30 a viz Even e vo lidet 70 vloaz an dekred bet sinet gant Petain a zispartias departamant al Liger-izel, deuet da vezan Liger-Atlantel e 1957, eus peurrest Breizh) evit adkavout ur vro a glotfe gant 5 departamant, a zoujfe ouzh hec’h istor hag mennet da zifenn he gwirioù demokratel, yezhel ha sevenadurel.

Embann a raimp hor c’henskoazell gant ar re gwallgaset gant ar justis abalamour d’o engouestl evit tarvan propaganda rannvro Broioù al Liger e-doug oberennoù a zisujidigezh sivil.

An aergerzh a unvaniezh evit Breizh a dle bezan klevet evel un doare da rein an tu da glevet ur brezegenn all evit ar gouarnamant . Un doare eo da sevel ur vro kengret, digor, brokus a enebfe ouzh prezegennoù estrengas ar gouarnamant hag an tu-dehoù pellan hag a nac’h an hegemoniezh pe ar c’hevezerezh etre an tiriadoù all.

-Evit ma vo Breizh ur vro a stourmoù evit talin ouzh adreizhoù gouarnamant Fillon ha Sarkozy, ur vro a zifenno hag a glasko ledanat ar servijoù publik ha kengret gant ar stourmoù sokial evit difenn al labour hag ar galloud prenan hag ar justis sokial.

-Evit ma vo Breizh ur vro a enebfe ouzh distruj ar servijoù publik digor d’an holl er vro.

-Evit ma vo Breizh ur vro hep OGK ha dinukeel, doujus ouzh ec’h annezidi hag o endro , ur vro a gemero perzh er stourm kontrol da aerborzh diezhomm Kernitron-Al-Lann.

-Evit ma vo Breizh ur vro demokratel , ur vro a zifenno ar gwir da vouezhian ha da vezan dilennet evit kement labourer a werzh e nerzh aman gant pe hep paper.

Embann a ra ar sinerien e c’heller ober dibaboù sokial hag ekonomikel dishenvel. Evel ma embannomp e rank pobl ha labourerien Breizh gellet dibab o unan un dazont ensavadurel, sokial ha demokratel all hag a roio an tu da lakaat e pleustr dibaboù a brofito d’ar muian niver ha pas d’ur vinorelezh a vourc’hizien.

Evit ma vo Breizh ur vro unvan, brav, disuj , digor ha kengret e vanifestimp asambles e straedoù Naoned d’ar sadorn 18 a viz Even.

Breizhistance-Dizalc’hiezh ha Sokialouriezh, Sant Ervlan a-gleiz da vat , Kuzul skoazell pobl Euskal Herria Roazhon /Euskal Herriaren Lagunak Roazhon, NPA 35 ha 44, DISUJ CBIL, Unvaniezh Sindikad Labourerien Breizh.SCALP Naoned, An dazeileikourien, An Ekologourien Yaouank 35 ha 44, Enorzh, …

O tostaat emañ deiziad manifestadeg vras an 18 a viz Even e Naoned . Izili “Breizhistance/IS Bro dreger” o deus bet c’hoant da vrudañ an darvoud.

Bet ‘oant digwener da noz war rond-saoz Kernilien e Gwengamp evit skignañ traktoù a-benn gervel da vanifestiñ niverus evit unvaniezh hor bro.

Un hanter zousennad eus hon izili o doa skignet 500 trakt da gement karr-tan a dremene dre aze. Dispaket o doa ur giton a oa diaes da chom hep gwelet !

Deuet e oa ar gelaouennerien da atersiñ anezho. Un doare  simpl hag efedus da reiñ da c’houzout d’ar vretoned e ranker stourm evit hor bro hag an demokratelezh….Kement mañ a c’hell bezañ gant kement hini ac’hanomp evit ma vo leun straedoù kerbenn Breizh d’an 18 a viz Even.

Evit gouzout hiroc’h :  http://bretagneenresistance.eu/


Banniel Nukleel - copie

Ar stourm a-enep d’an nukleel e Breizh en deus kavet e arouez gant afer Plougoñ, diwar anv ar gumun ma oa sañset bezañ staliet ur greizenn. Hogen ar plas o devez darvoudoù Plougoñ er vemor stroll a ra deomp disoñjal ken kaer all ne oa ar mare-mañ nemet barr ur stourm a oa anezhañ abaoe tri bloaz e lec’hioù all eus Breizh. Distro war afer an nukleel sivil e bro Naoned er bloavezhioù 70 ha goude…

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Gourdrouz war Pentelloù (1976-1981)

Emeur e kreizig-kreiz an enkadenn ekonomikel savet diwar stroñs tireoul 1973. Kresket eo kalz priz an energiezhioù kondon, ha pa zo ezhomm energiezh stank ha marc’hatmat da ambroug ar c’hresk ekonomikel. Ijinourien Korfoù bras ar stad C’hall a zivizo e plas ar bobl : an hentad nukleel eo a vasto d’an ezhomm-se.


D’ar 1añ a viz Gwengolo 1976 e teu da vezañ fetis ar gourdrouz evit Breizh pa zibab ar gouarnamant staliañ ur greizenn nukleel nepell diouzh Naoned, e kumun Pentelloù, kentoc’h evit el lec’hiadoù all bet kinniget er Broioù al Liger daou vloaz a-raok gant ministr an Industriezh Michel D’Ornano. Ken abred hag an 9 a viz Here e tibun 3.000 den e straedoù Pentelloù da enebiñ ouzh ar raktres, harpet ma’z int gant kuzul-kêr ar gumun. Krog eo ar resistañs.

Krouet ez eus ur Strollad fontoù labour-douar e miz Genver 1977 evit mirout ouzh EDF da brenañ an douaroù. D’ar 26 a viz Ebrel, diwar atiz maer Pentelloù Villaine, ez eus goulennet gant Kevredigezh maered bro-Raez aozañ breujoù broadel diwar-benn an energiezh ha diwezhata an enklask a dalvoudegezh foran. Diefed e chom ar galv [1].

D’an 8 a viz Mae en em vod 10.000 den war vord al Liger da geñver unan eus ar gouelioù kentañ a-enep d’an nukleel. A-raok d’an enklask a dalvoudegezh foran kregiñ e nac’h seizh maer diwar daouzek lakaat skritell ar prefeti. Peget ez eus tan enni zoken e kumunioù Koeron, Pentelloù, Keiz-Raez ha Rodent. Pa grog an enklask d’an 31 a viz Mae eo stanket mont e-barzh an ti-kêr gant mekanikoù labour-douar ha skoet ez eus teilh war ar prefed. Labourerien-douar Keiz-Raez a gas o chatal ouzh ar CRS-ed. Divizout a ra neuze ar prefed ober gant kirri-samm gwarezet mat, a dalvezo da adtiez-kêr. An doare-mañ d’ober a vo adkavet ivez e Plougoñ tri bloaz goude.
D’an 2 a viz Even eo laeret marilh an enklask a dalvoudegezh foran e Koeron ha peget an tan ennañ war blasenn ar marc’had. Harzet eo raktal ar pemp labourer(ez)-douar. D’an 10 e teu 2.000 den d’o harpañ evit o frosez e Naoned. Ober engalv a reont ha dieubet int goude un eil prosez dirak lez-varn galv Roazhon d’ar 15. Chomet int en toull e-pad trizek devezh. D’ar 7 a viz Gouere eo stanket ar bourk gant ar stoc’hoù savet gant annezidi Keiz-Raez. Ar CRS-ed a rank implijout binsaskelloù ha kirri-samm dezho ur gavr a-benn distankañ an hent.

A-benn ar fin ez eus roet disoc’hoù an enklask : 30.000 a-enep d’ar raktres, 95 a-du. Kalz na vern ! Ar gomiserien a embann un ali a-du. Bec’h a sav e 1978 adarre. Pa sav a-du ar c’huzul-Stad gant ar raktres e tiviz kuzulioù-kêr Pentelloù ha Keiz-Raez reiñ o zilez d’an 12 a viz Here. Geveliñ gant Plougoñ eo an diviz diwezhañ bet kemeret gant an daou guzul-kêr ha kemer a ray perzh dileuridi Pentelloù e manifestadeg an 19 e Kemper a-enep da greizenn Plougoñ daoust d’ar skoilhoù lakaet gant ar polis. « Nann d’ar greizenn, ya d’ar vuhez » : d’an 28 e kemer perzh 5.000 den d’ur gerzhadeg etre Pentelloù ha Naoned, d’ar 17 a viz Kerzu e tibun 7.000 den e straedoù Pentelloù ha prennet eo stalioù kenwerzh Keiz-Raez ha Pentelloù d’an 19. D’an 10 a viz Genver 1979 eo sinet an disklêriadur a dalvoudegezh foran gant ar c’hentañ ministr Raymond Barre, ken e tibun 10.000 manifester e Naoned daou viz goude, ha 6.000 all c’hoazh da geñver Gouel an Heol d’ar 24 a viz Even. Miz zo e oa c’hoarvezet gwallzarvoud Three Mile Island e Pennsylvania, a zigor ur maread nevez evit ar stourm a-enep d’an nukleel. Rannet eo soñj Villaine gant ar stourmerien : « Adal bremañ e rank bezañ anat d’an holl n’eo ket nemet el Liger-Izel eo e ranker paouez da sevel seurt kreizennoù, e pep lec’h ne lavaran ket ».

Kemmañ a ra ar saviad e-pad ur mare pa zeu F. Mitterand da zisklêriañ e Naoned, daou zevezh a-raok dilennadegoù prezidantel 1981 : « Ne vo ket digoret chanter nukleel ebet ken, dreist-holl evit a sell ouzh Pentelloù, pa sav un eneberezh a-unvouezh ». N’eo ket douaret ar raktres hogen skornet eo. E 1983 e vo sinet an dekred terriñ gant ar c’hentañ ministr nevez Pierre Mauroy, goude bezañ goulennet o ali digant an dilennidi a selle ar raktres outo. 7 kumun ha 98 dilennad a sav a-enep, ouzh 5 kumun ha 83 dilennad a sav a-du.
Afer kreizenn nukleel Pentelloù a aweno ar c’haner Gilles Servat evit eil poz ar ganaouenn « Dépliant touristique » [2] :

Que dit-on sur les Bretons
Dans la ville des préjugés ?
On dit qu’ils sont taciturnes
Qu’ils sont têtus et poètes
Qu’ils aiment les beaux discours
Qu’ils respectent les traditions.
(Diskan)
Solitaire, solitaire
C’est la chanson des patrons
Tous ensemble, tous ensemble
C’est le chant des ateliers qui lui répond

J’ai vu un breton taciturne
Un fermier de Cheix en Retz
Quand son seigneur féodal
CRS à ses côtés
Sur l’étable et le bétail
Envoya le bulldozer
(…)

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Pemzek vloaz stourm er Garned (1982-1997)

Kregiñ mat a ra ar bloavezh 1981 : skornet eo raktres Pentelloù, lakaet ez eus bet un termen da vat da hini Plougoñ a-drugarez da stourm ar bobl. Diskredig e chom an dud memestra, gant gwir abeg. Evit gwir ne vo ket pell ar gouarnamant PSF o tont war e c’her…

Kerkent ha klozet teuliad Pentelloù e reer anv eus lec’hiad Ar Garned evit degemer kentañ kreizenn nukleel ar « programm elektronukleel gall evit ar XXIañ kantved ». Ar pal eo sevel ur greizenn el Liger-Atlantel kousto pe gousto. Daou sell zo enebet. Kentuidi ar raktres a gav dezho eo difrouezh ar parkeier ha goullo ar ZIP (Takad Greanterezh ar Porzh), plas a-walc’h zo da staliañ o c’hreizenn div wezh 1.400MW, ur c’hentpatrom diorroet gant Siemens ha Framatome. An annezidi a zifenn o douaroù, o labour hag o en-dro. Evit gwir eo Ar Garned ul lec’h dibar e Breizh a-fed plantoù (40% eus korzegi su al Liger) ha loened, p’emañ lec’hiet war hentoù beajiñ al laboused tremeniat, a gustum da neizhiañ enno. Ouzhpenn-se emañ Ar Garned en un tolead ma c’hell c’hoarvez stroñsadennoù krendouarel… Diskoulmoù all zo, gallout a rafec’h kempenn kreizenn dermek isimplijet Kordevez.

E deroù 1982 e tiviz Pierre Mauroy aotren EDF da sontañ an douar a-benn klokaat an teuliad. Mizioù kentañ 1982 a wel an eneberien kroug-ouzh-krog gant ar CRS-ed bep Sul a-benn klask diskar an dafar sontañ. Tud zo gloazet, deviñ a ra un c’harr-boutin o tont eus Plougoñ.

E miz Genver 1983 eo marilhet teuliad an enklask a dalvoudegezh foran. D’an 18 a viz C’hwevrer e teu sindikad CGT ar saverezh da lakaat maen kentañ ar greizenn. Ne blij ket an arouez-mañ da labourerien-douar. Ur respont zo roet gant ar strollad H.O.U. (Hors d’œuvre universitaire), a zeu da lakaat maen kentañ « monumant ar re ‘vo skinatet ».

Hogen, e kontrol da bPentelloù, n’ez eus ket enebet a-unvouezh ouzh ar raktres. 80% eus dilennerien Pembo a sav a-du gantañ, koulz ha kuzulioù-kêr Sant-Widel-Skovrid ha Frozieg, Kuzul-departamant Liger-Atlantel ha Kevredigezh maered bro Raez. Daoust da harp an ensavadurioù lec’hel-mañ e chom ar gouarnamant hep ober netra. EDF a ziviz gorrekaat ar programm nukleel gall evit ar wezh kentañ zoken. C’hwec’h miz a-raok e oa c’hoarvezet gwallreuz Tchernobyl…

E 1987 e tiviz ar c’hentañ ministr nevez Jacques Chirac mont betek penn ar raktres ha kas da benn an enklask foran. Dalc’het e vo etre an 1 a viz Even hag an 18 a viz Gouere. 320 ali zo skrivet nemetken ouzh marilhoù ar c’hwec’h kumun a sell ar raktres outo. 260 anezho a sav a-enep d’ar raktres. Daoust da se eo sinet an disklêriadur a dalvoudegezh foran gant ar c’hentañ ministr, e talvoud e-pad pemp bloaz.
Koulskoude ne vo ket roet lañs d’an teuliad gant ar gouarnamantoù PSF da heul. A-raok kentañ tro dilennadegoù lezennel miz Meurzh 1993, da geñver ur meeting e kreizenn Kendalc’hioù Naoned, e tisklêr Pierre Bérégovoy e vo kemmet an disklêriadur a dalvoudegezh foran. Evit gwir eo dilezet savidigezh ar greizenn nukleel met goursezet eo talvoud ar mellad 2, a aotren argas an dud diouzh o douaroù ! Tamm-ha-tamm eo bet habaskaet youl ar strolladoù gouarnamant gant ar stourm poblek, war-bouez ar PCF, a chom a-du krenn gant ar raktres.

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Ma seblant bezañ echu an abadenn evit lod, n’eo ket amañ sell EDF. Diwar ar 126 hektar perc’hennet gant ar porzh emren ez eus 51 hektar geunioù. Dindan atiz an dilennidi lec’hel e c’houlenn EDF un aotre a-benn seveniñ labourioù atrejañ an takadoù gleb e deroù 1996. Daoust da zisoc’hoù an enklask foran e tiviz ar gomiserien reiñ o asant ur wezh c’hoazh. Prim e teu ar respont digant an eneberien pa zibun 4.000 anezho etrezek al lec’hiad d’an 20 a viz Here. Chikan a sav etre ministrerezh an En-dro ha ministrerezh an Industriezh. Mont a ra ar maout gant hemañ pa ziviz Alain Juppé reiñ e asant d’e zro. Ar prefed a gred embann ar gerioù-mañ : « Plijout a ra din al laboused bihan hag ar raned ivez, hogen e-touez a re a soñj dezho eo implijoù an dud ar pouezusañ emaon ».

6.000 a dud a ‘n em gav e Naoned d’ar 26 a viz Genver 1997 evit manifestiñ. Ne cheñch ket emzalc’h ar prefed e mod ebet. Sinañ a ra-eñ an aotre evit al labourioù atrejañ. D’an ampoent ez eus en tu all da 90 komite skoazell e kumunioù Breizh evit ambroug stourm Ar Garned. Engouestlet bras eo an tu kleiz dizalc’hour, pe e vije a-dreuz ar strollad Emgann, pe neuze gant hiniennoù a lusk ar bodadoù enebiñ ouzh ar greizenn. Teir c’hevredigezh a sav amoug dirak lez-varn melestradurel Naoned. Stennoc’h-stennañ e teu da vezañ an aergelc’h. D’an 12 a viz Meurzh e teu a-benn ar stourmerien da virout ouzh ur gobar da vezañ dieubet diouzh an traezh. Distrujet ez eus ul loch chanter ha skoet dafar saverezh el Liger. D’an 18 e rank EDF stadañ n’hall ket kenderc’hel gant al labourioù prientiñ ken. Daoust da se e tibun 8.000 den e straedoù Naoned d’ar Sadorn 22. A-dreñv leurenn an dilennadegoù e ro da c’houzout ar stourmerien int mennet da grennaat ar stourm ma vez ret. Ma c’hoarvez un enklask a dalvoudegezh foran nevez, evel ma vije dleet e sell da lakaat ar raktres kreizenn nukleel da vont war-raok, ez eus riskloù bras e varvfe tud. Intentet mat eo gant ar PSF. E kreiz koulzad an dilennadegoù lezennel e embann Lionel Jospin ne vo ket eus ur greizenn nukleel er Garned mard eo trec’h an tu kleiz lies.

Ar wezh-mañ n’o ket ar PSF da zont war e c’her ur wezh tremenet mare ar promesaoù. Antronoz e tiviz lez-varn Naoned reiñ termen d’al labourioù. D’ar 1añ a viz Even, devezh an eil tro, en em vod en tu all da 40.000 den war al lec’hiad evit un devezh gouel poblek hag etrebroadel [3] a-enep d’an nukleel. Aozet ez eus ur chadennad-tud ken hir ha 30 km, evezhiet mat gant biñsaskelloù an archerien o c’hournijal a-us dezhi ! Diouzh noz e son Gilles Servat, EV, Alan Stivell, Noir Désir hag un toullad strolladoù all (euskariz en o zouez) war ur mell leurenn bet prestet digoust, warni ar gwenn-ha-du hag an ikurrina, ‘tal-kichen ar banniel du. 10.000 a dud a zañs evit fest-noz. Da arc’hantañ an darvoud e aozer ivez ur pikol rave-party war draezhenn Ar Garned, a vo divodet gant an archerien. Klevout a reer sonerezh techno betek Sant-Pêr-Raez ! Ar gouel-mañ a dalvez kement hag ur mell maen e park an dilennadegoù lezennel, p’az eus kaoz outañ e-pad 4mn e prime time war ar chadennoù skinwell foran broadel gall, just a-raok ma vije embannet an disoc’hoù.

Manifestadeg ar 26/01/1997 e Naoned (Kredad luc’hskeudenniñ : Ouest-France)
Manifestadeg ar 26/01/1997 e Naoned (Kredad luc’hskeudenniñ : Ouest-France)

E-keit-se e kendalc’h an argerzhadur hag embannet ez eus kemennoù diberc’hennañ e ti-kêr Sant-Widel-Skovrid d’an 2 a viz Even, pa nac’h un nebeud tud c’hoazh gwerzhañ o douaroù da EDF. A-benn ar fin e vo lakaet un termen da vat d’ar raktres d’ar 16 a viz Gwengolo, goude ur pemzek vloaz stourm bennak.

Un doare labourva eo bet ar stourm a-enep da greizenn nukleel Pentelloù, a dalvezo d’an holl stourmoù nukleel da heul a-fed hentennoù stourm (eneberezh ouzh ar polis bemdez, talvoudekaat an douaroù a oa sellet outo evel difrouezh, aozañ gouelioù), gerioù-stur ha boazioù emstummañ. Liammoù kreñv a vo skoulmet ivez etre stourmoù Breizh ha stourmoù pobloù all, evel hini Larzac [4]. D’an nebeutañ e vo heuliet aketus eurioù ha dizeurioù ar raktresoù kreizennoù nukleel e Breizh, p’eo ken barrek he fobl evit lakaat reuz hag ober ma yafe da ludu an disklêriadurioù a dalvoudegezh foran. Mareoù stourm skouerius zo bet e Pentelloù koulz hag er Garned, o deus diskouezet pegen mennet e oa ar boblañs da zifenn he en-dro ha da luskañ ur preder diwar-benn an doareoù all a oa d’ober a-fed dibaboù energetek. Amzerioù kriz ivez, mesk-ha-mesk : an arme gall a yay betek kalkennata Edouard Hamon [5], bet rezistant e-pad an eil brezel bed, diberc’hennet eo bet lod eus an dud ha marvet eo ur bugel, lazhet gant ur c’harr-samm atrejañ. Da glozañ e c’heller lavaret o deus sikouret ar stourmoù-mañ da c’henel un emskiant ekologour er boblañs ha n’haller ket nac’hañ kennebeut ar ment broadel breizhek hag zoken etrebroadel bet dezho, betek ur serten poent. An dasson a klever c’hoazh hiziv, pa glasker disoc’hoù evit sevel ul luskad pobl ken kreñv a-enep da raktres aerborzh Kernitron-al-Lann. Ha gallout a reer muzuliañ gounit ar stourmoù bet a-enep d’an nukleel el Liger-Izel pa weler emañ dilennidi Kumuniezh-kumunioù Sud Estuaire ha re guzul-kêr Frozieg o paouez votiñ a-unvouezh evit staliañ kentpatrom ur rod-avel offshore war lec’hiad… Ar Garned !

Neuze, echu da vat ? N’eo ket sur kement-se. Perc’henn e chom ar porzh emren war 100 hektar douaroù hiziv-an-deiz hag emeur e sell staliañ ur reaktor EPR (European Pressurized Reactor) en ul lec’h bennak e Frañs. Ha sot a-walc’h e vefe ar stad evit c’hoari ur wezh c’hoazh ouzh tud dispont aber al Liger ?

Breizhistance-IS

[1] D’an ampoent e kroged dija e bro Danemark da brederiañ diwar-benn diorroadur tolz an doareoù da gorvoiñ ar mammennoù energiezhioù renevezus evit chom hep ober gant an nukleel. Siwazh deomp emaomp dindan beli ar Frañs…
[2] Chantez la vie, l’amour et la mort (33 zro, 1977)
[3] Deuet ez eus saozon, alamaned, aostrianed, gallaoued, okitaniz, euskariz, h.a. Kontet ez eus plakennoù-marilh o tont eus 76 departamant gall disheñvel.
[4] Kaoz e oa da astenn kamp arme pladenn al Larzac e 1971. Dilezet e vo ar raktres e 1981.
[5] Marvet eo Edouard Hamon n’eus ket pell ‘zo. Labourer-douar e oa, e touez ar re o deus nac’het a-viskoazh gwerzhañ o douaroù.
Mammenn bennañ : Vingt ans de contestation nucléaire en Basse-Loire, gant Michel BRENON ha Jean-Charles COZIC, Presse-Océan 19/12/1997.

Au moment au tout le monde affirme (avec raison) sa solidarité avec les peuples d’Afrique du nord, les peuples Arabes  et les autres qui cherchent à chasser les dictateurs qui oppriment leurs pays les adhérents de Breizhistance IS pays de Rennes vous invitent à une réunion d’info et de soutien à Georges Ibrahim Abadallah incarcéré depuis 1984 en France. Emprisonné pour son combat pour son pays, le Liban,  et pour la Palestine. Venez nombreux samedi 2 avril à 18 heures au “Papier Timbré” rue de Dinan à Rennes.

D’ar c’houlz m’emañ an holl (gant gwir abeg !) oc’h embann o c’hengred gant pobloù Afrika an hanternoz, hag ar pobloù Arab pe ar re all, pa glaskont skarzhañ an diktatourien a wask o bro e fell da izili Breizhistance bro Roazhon pediñ ac’hanoc’h d’un emvod kelaouiñ ha d’ur sonadeg evit souten Georges Ibrahim Abadallah toull-bac’het abaoe 1984 gant bro-C’hall. Toull-bac’het evit e stourm evit frankiz e vro, al Liban, hag hini ar Palestin. Deuit niverus d’ar Sadorn 2 a viz Ebrel da 6 e noz en davarn “Papier Timbré” Straed Dinan e Roazhon.

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Evit gouzout hiroc’h : http://liberonsgeorges.over-blog.com/

Des élections peu motivantes

Cette campagne aura été une campagne difficile a plus d’un titre. D’une part cette élection annoncée comme la dernière, n’aura pas permis de motiver les électeurs, seulement 43% des inscrits se seront déplacés. Dans ce contexte d’abstention sans précédent, l’analyse des scores de ces élections reste sujet à caution et ne peut apporter de vision claire et figée du panorama politique. Parasitées par une certaine médiatisation hâtive des présidentielles, elles n’ont pas laissé la possibilité d’entraîner une prise de conscience des enjeux et des thématiques spécifiques à la Bretagne. D’autant que la possibilité de proposer aux électeurs la construction d’un autre projet institutionnel et démocratique, n’a pas du tout été mis en avant par la très grande majorité des candidates et candidats. L’enjeu restant visiblement les postes et la gestion des instances départementales. En quelque sorte cette élection sonne le glas pour le conseil général comme institution, avec près de 60% des inscrits qui refusent de se déplacer pour son dernier renouvellement et un PS qui aura maintenant plus de mal à défendre le statu quo.

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Des scores BREIZHISTANCE-NPA sur 13 cantons ( de 1,36 à 3,5 % ) plutôt décevants

Nous le savons, un taux d’abstention fort comme celui-ci n’est pas favorable à la mobilisation des électeurs susceptibles de se porter sur nos formations. Après plus d’un mois de campagne dans le cadre des élections cantonales, et contrairement aux candidats qui déclarent trouver leurs scores de 2% ou 3% encourageants, nous ne pouvons nous satisfaire globalement de nos résultats électoraux. Nous estimons en effet les efforts de nos candidat-e-s et militant-e-s, très investis dans leurs cantons, mal récompensés. Les scores des candidatures que nous soutenions conjointement avec le NPA en Ille-et-Vilaine et en Loire-Atlantique s’échelonnent de 1,36 % à 3,51%, pour une moyenne de 2,23% . En 2008, lors du lancement de la plateforme BREIZHISTANCE, nous présentions huit candidates et candidats en Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique et Finistère, dont deux candidatures communes avec la LCR dans le pays de Fougères, pour des scores allant de 2,56% à 9,11%, et une moyenne de 4,75%. Le seul point de comparaison par rapport aux cantonales de 2004, reste Nort/Erdre en Loire-Atlantique, où notre candidat Morvan Coarer présent sous l’étiquette «Breizh Da Zont» totalisait 264 voix et 2,59% des suffrages, pour 196 voix et 2,52% en 2011. Une stagnation qui ne traduit pas l’investissement de BREIZHISTANCE dans ce canton. Le nombre de voix moyen porté sur nos candidats en 2008 était de 309 lorsqu’il est de seulement 116 en 2011. Malgré les différences de cantons entre les deux élections, on observe nettement que le manque de participation affecte plus que d’autres notre score avec une chute de près de 63% du nombre de voix «breizhistantes» quand la participation moyenne entre 2008 et 2011 baisse elle d’environ 38% (moyenne de participation 69,8% sur cantons de 2008 et seulement 42,9% sur les cantons de 2011).

Notons que dans deux cantons (Nort sur Erdre et Rougé) nos candidats sont devant ceux du Front de Gauche. Et que dans trois cantons nos voix se comptent par centaine ( Nort sur Erdre , Liffré et Rennes Sud est) . Ajoutons à cela qu’ a notre connaissance, dans beaucoup de cantons où nous étions présents c’est la toute première fois que des candidats locaux à des élections de proximité, assumaient l’étiquette de la gauche indépendantiste bretonne.

Au deuxième tour nous n’avons pas donné de consigne de vote. Contrairement au NPA.

Nous le voyons bien, les personnes les plus à même à se reconnaître dans notre discours de changement radical de la société sont aussi ceux les moins susceptibles de se dire que ces élections cantonales pouvaient changer la donne sociale et démocratique. Il faut aussi dire que plus de 75% des moins de 25 ans ne se seraient pas déplacés selon certains sondeurs et que la plupart de nos candidats sont très jeunes, ce qui est aussi un point positif pour l’avenir. Nous avons sous estimé nous aussi l’effet et la hauteur de l’abstention. Et nous nous sommes trompés sur le fait que des secteurs combattifs des masses , ayant notamment participé au vaste mouvement de défense des retraites de octobre/novembre puissent se servir de leur bulletin de vote pour affirmer leur défiance à  l’endroit du pouvoir central. Lors de prochaines élections nous devrons trouver le moyen de fidéliser notre électorat.

Ailleurs en Bretagne, là où il se présentait sans BREIZHISTANCE, le NPA réalise des scores relativement modestes dans des cantons jugés a priori favorables (Carhaix 253 voix pour 3,81%, Crozon 269 voix 4,03%, St-Brieuc Ouest 156 voix 3,56%). Nous notons cependant le ressenti positif que certains militants du NPA ont pu avoir sur la convergence initiée en Ille et Vilaine et Loire-Atlantique, et espérons que l’amélioration de nos structurations respectives sur l’ensemble du territoire breton pourra nous amener si cela est possible à d’autres initiatives communes.

Politiquement nous n’avons pas à être déçus de notre participation à ces élections, car le travail de sociabilisation et de politisation a été fait. Sur l’ensemble des 180 000 propositions de foi et tracts que nous avons distribué, nous avons défendu de manière concrête le droit à l’autodétermination du peuple breton («nous affirmons que le peuple  et les travailleurs de Bretagne ont  le droit  de se déterminer librement pour un autre modèle institutionnel»). Cette phrase a été assumé avec beaucoup de loyauté par les candidats NPA. Leurs évolution sémantique sur la question est intéressante et très positive.
Nous avons pu faire campagne en Ille et Vilaine sur l’opposition au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes qui concerne l’aménagement global de la Bretagne. Nous avons amené à poser de manière de plus en plus concrète la gratuité des transports départementaux, la problématique de la gentryfication des centre villes, la revendication d’une politique linguistique cohérente , la solidarité avec les prisonniers politiques, la justesse de la lutte contre la THT et le nucléaire civil ou militaire…

Une campagne multiforme et dynamique !

Sur la forme nous avons, outre les méthodes de travail traditionnelles des militants, organisés des réunions publiques . A Rennes deux d’entre elles ont attirées un nombre significatif de personnes , le 8 mars pour célébrer la journée internationale de la femme prolétaire (30 participantEs) et le 10 mars une petite vingtaine de personnes a participé avec Gilbert Dalgalian (des Alternatifs) à un débat sur l’autogestion. Enfin en plus des tribunes dans la presse, nous avons eu accès aux télés locales (Nantes 7 et TV Rennes 35…) ,  sans oublier la tenue d’une caravane automobile regroupant une vingtaine de véhicules en Ille et Vilaine.

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Prés de 370 personnes sont venues participer à un Fest Noz de clôture à Rennes , salle de la cité. Plus d’une centaine d’entre elles ont écoutés attentivement les interventions de nos candidats ( y compris du pays nantais ) et de ceux du NPA . Cela a été possible grâce au soutien clairement affiché à notre démarche politique  par les  groupes venus jouer ce soir là.

Comme nous l’avons dit les élections ne sont qu’un outil pour faire peser nos mobilisations contre la réforme ou pour l’unité territoriale dans le jeu politique, et une tribune pour  soutenir les luttes sociales et écologiques du peuple breton. Et dès maintenant nous nous remobilisons pour appeler à participer aux initiatives  de luttes populaires à venir.

Soulignons que c’est aussi ce que nous avons fait  dans la campagne dynamique menée par nos candidats.Nous avons assurés une présence dans la mobilisation solidaire contre la répression le 16 mars à Rennes pour soutenir nos militants poursuivis pour leur engagement en faveur d’une Bretagne réunifiée, nous avons participé au rassemblement pour une sortie du nucléaire suite à la catastrophe nucléaire au Japon…


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Jeu croisé droite-extrême droite

Peu souligné par les commentateurs, nous observons tout de même que la droite traditionnelle s’est retrouvé divisée dans de nombreux cantons. Entre les candidats de l’alliance centriste, du parti radical valoisien, les villepinistes, du nouveau centre, etc … les candidats sans étiquette, soutenus ou non par l’UMP, ceux de l’UMP se présentant sans étiquette ou ceux choisissant de se présenter sous l’étiquette du groupe départemental, difficile parfois de savoir qui est le candidat officiel de qui. Dans ces conditions faire une moyenne de la droite traditionnelle s’avère tout autant compliqué.  Ce qui est clair c’est que les majorités des conseils généraux ne bougeront pas beaucoup, ou si cela est le cas cela se fera au profit du PS, notamment dans le Morbihan.

L’UMP paye là sa politique de casse sociale. Sur les scores du FN, nous observons une progression qui semble s’être faite avant tout sur l’électorat de l’UMP. En ce sens la majorité présidentielle paye son discours haineux porté par le gouvernement, qui profite donc d’abord «aux propriétaires du copyright». Sur les 400 cantons où le FN se retrouve au second tour dans l’Hexagone, il n’y en seulement trois en Bretagne (pleine Fougères, Rennes le Blosne et Lorient nord), où ils seront opposés au PS avec aucune chance d’être élu. En plus du discours anti immigration de l’UMP, le FN profite surtout de l’abstention. Sur deux des trois cantons où il est reconduit le FN affiche un nombre de voix inférieur aux scores de 2004. Les tergiversations de l’UMP parisien sur la position à adopter au second tour, qui se finissent par un non choix de leur part montre la proximité des deux organisations et de leur électorat. Pour la première fois le Bloc identitaire présentait deux candidats en Bretagne à Rosporden et Fouesnant, dont il faut compter les scores avec ceux du FN, tant il procède de la même dynamique. D’ailleurs à Rosporden où ne figurait aucun autre candidat de droite, la suppléante du candidat Identitaire, Agnes Belbeoc’h, était encore il y a peu une des responsables du FN en Bretagne. Nous le voyons voix de droite et d’extrême droite se mélangent et la lutte contre le racisme et les fascistes se fait sans la droite dîte  «républicaine».

Le PS sans plus

Le Parti Socialiste et ses alliés divers gauche qui les rejoindront dans les majorités départementales, restent majoritaires mais ne progressent pas significativement. Très fort en Bretagne, le PS ne bénéficie donc pas vraiment de la remise en cause du gouvernement UMP, et se contente d’assumer son bilan et la continuité de la gestion. On mesure combien est ridicule et hors du temps leurs discours sur «l’utilité des départements pour lutter contre les injustices sociales» au regard de l’abstention populaire massive.  Alors que la fin du département est annoncé on ne les aura pas du tout entendu sur le futur institutionnel de la Bretagne.

Europe Ecologie plus autonome du PS ?

Mis à part en Côtes d’Armor, EELV n’avait trouvé aucun accord possible avec le PS. Il semble que la choix de l’autonomie vis à vis du PS leur est permis d’accéder à un plus grand nombre de deuxième tour, 8 en Loire-Atlantique plus 3 en Ille et Vilaine opposés à chaque fois à un candidat PS (sauf à Châteaubourg) contre deux en Côtes d’Armor opposés à un candidat de droite. Soutenue par le PS à Perros Guirrec, la candidate est en passe de remporter le canton. Mais dans les deux départements de l’est breton, EELV s’affirme comme une force de poids. La participation à ces élections est trop faible pour déterminer si EELV s’impose durablement comme troisième force politique de Bretagne. En Loire-Atlantique le PS défiera quinze fois la droite et 8 fois EELV. Comme aux régionales on observe un EELV en Bretagne  qui commence à prendre une certaine autonomie vis à vis du PS au niveau électorale, mais continue de siéger avec les majorités des collectivités  (comme dans la région dite  “pays de la Loire”) finançant des projets aussi déstructurant et irresponsable que le projet d’aéroport, ou votant les privatisations des services publics communaux et locaux.
Il parait que l’UDB est une composante de EELV en Bretagne…En Ille et Vilaine, le moins que l’on puisse dire ce que les Verts n’ont pas été tendre avec leur partenaires en leurs laissant quatre cantons…et en oubliant leur logo sur les affiches de campagne.

Et pour mémoire EELV ( verts ET UDB) pays de Rennes a refusé de rencontrer Breizhistance…malgré une demande de rencontre avant les élections.

Le Front de Gauche existe-t-il ?

Suivant les départements ou à l’intérieur d’un même département, les deux principales composantes du Front de Gauche (PG/PCF) suivaient des stratégies différentes. A priori ce type d’élection semblait favorable aux candidats du PCF qui bénéficient d’un électorat plutôt agé et fidèle lors de ce genre de rendez-vous. En Finistère et Morbihan le PCF se présentait seul, en Côtes d’Armor, trois candidats PCF était soutenus par le PG dans le cadre du Front de Gauche, alors qu’une parti de la fédération avait elle négocié avec le PS un poste à St-Nicolas-du-Pelem, où le PCF fait son meilleur score en Bretagne avec 55%. En Ille et Vilaine, là où le Front de Gauche semble le plus aboutit avec des candidats dans tous les cantons, les scores sont compris entre 1,5% et 8%.  Dans ce cas il apparaît très compliqué de calculer son score et surtout de définir une stratégie. En Loire-Atlantique une partie du PCF avait négocié une candidature sur le canton de Riaillé avec le PS, alors qu’une autre partie avait fait le choix de présenter des candidats PCF-Front de Gauche, notamment contre des candidats PG-Front de Gauche à Nantes et Saint-Nazaire. Les scores du PG tournent tous autour de 5%, et devancent à Nantes ceux du PCF, avec un meilleur score en Loire-Atlantique de 5,3% pour Guy Croupy (adhérent de Bretagne Réunie) à Nantes 9. Les scores du PCF sont quant à eux plus disparates allant de 1,6% (Rougé) à 10,9% (Derval). Alors que les médias relaient une moyenne  hexagonale de plus de 9% pour le Front de Gauche, nous observons que l’enregistrement des candidatures permettant de comptabiliser les scores du PCF ou du PG comme Front de Gauche indifféremment à la diveristé des situations, ne correspond pas à une réalité politique sur le terrain.
Les prétentions grotesques d’autonomie politique du Front de Gauche vis à vis du PS ont pu se mesurer dés le lundi 21 mars ..lorsque ce «front» a appelé à voter PS….sans rien négocier…contrairement à ce qu’ils prétendaient dans leurs campagne. La seule chose que le Front de Gauche visait c’était de négocier des places éligibles pour les territoriales et municipales de 2014 sur les listes..PS ! Nul doute que ces bons larbins qui cogèrent déjà la région «bretagne» et celle des pays de la loire avec le PS seront remerciés.

Hormis à Hédé, où le candidat du POI profite de l’absence de candidat de droite ou d’extrême droite (4,38%), les scores des autres candidatures dîtes d’extrême gauche  du POI ou mouvement «Communistes» (orthodoxes nostalgiques du PCF année 60 ) sont insignifiantes.

De fait la seule tentative cohérente de rassemblement ayant eu lieu à la gauche de la gauche institutionnelle en Bretagne semble être celle voulue par le NPA et BREIZHISTANCE en Loire-Atlantique et Ille et Vilaine. Notons aussi que les «Alternatifs» avaient appelés à soutenir nos candidatures à Rougé et Saint Herblain Est,  c’est un début de convergences intéressants. Nous savons que d’autres adhérents de ce mouvement notamment dans le Morbihan, ont trouvés ce rapprochement digne d’intérêt.

Natios et régios pas dans le même bateau

Le sentiment breton connu pour être fort dans notre pays a toujours du mal à s’imposer politiquement. Les scores des candidats nationalistes et régionalistes restent faibles dans l’ensemble, et c’est encore plus vrai quand ceux-ci tentent «l’union nationale» comme cela a été le cas lors de ces élections à Vannes. Les deux candidats soutenus communément par l’UDB, le PB et le Mouvement Bretagne et Progrès, rassemblent respectivement 139 voix et 1,93% et 292 voix et 2,8% sur Vannes Centre et Vannes Ouest.

L’UDB se présentait alliée avec Europe Ecologie dans une trentaine de cantons en Bretagne administrative. Là où ils sont avec Europe Ecologie leurs scores oscillent entre 4% et 18% (à Rosporden). Seuls à Arzano, Pont-Croix, Vertou, Ancenis, Saint-Nazaire Est et Ancenis, les candidats UDB ne réalisent qu’entre 2,49% et 3,42%. En Loire-Atlantique où l’UDB présentait un conseiller municipal anciennement PS à Savenay (3,3%), et à Plouagat où le PS et Europe Ecologie soutenaient la candidature UDB (17%), les déceptions doivent être grandes de ne pouvoir accéder pour la première fois à un second tour de cantonale. Encore une fois la partition administrative de la Bretagne semble clairement jouer sur la stratégie électorale de l’UDB. En Loire-Atlantique la défense publique du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes empêche toute alliance avec Europe Ecologie Les Verts, et rend caduque le discours sur l’aménagement et le développement global de la Bretagne assumé dans la région administrative par les candidats UDB et EELV.

Le Parti Breton présentait dix candidats sur l’ensemble de la Bretagne. Les scores restent faibles entre 1,3% et 3%, hormis pour Reun L’Hostis à Ploudalmezeau et Jacky Flippot à Blain qui passent tous les deux la barre des 5%. En alliance avec ou soutenus par le Modem et l’Alliance Ecologiste Indépendante ces scores sont difficilement interprétables au delà d’un vote «breton». D’autant que le programme politique du PB diverge selon les endroits, d’une part Gérard Guillemot  porte-parole du PB dénonce en Ille-et-Vilaine la «gabegie» de la majorité PS qui gère le CG comme un «simple guichet social tourné vers l’assistanat», un autre comme Sébastien Girard qui n’a jamais du bosser à l’usine, peste contre les 35 h qui plomberait la productivité de «Peugeot Citroen».( les grévistes de cette usine en lutte contre la hausse des cadences et pou les embauches ont du trouvé intéressant ce discours…) .. et de l’autre des candidats comme Pierre Leroux déclare sur la suppression de la taxe professionnelle que : «le Conseil Général doit continuer à remplir ses missions dont une des plus fondamentales est l’action sociale». De même le Parti Breton se déclare clairement nationaliste et vouloir doter la Bretagne de la même indépendance que n’importe quel Etat d’Europe, lorsque Letoffe candidat à Saint-Malo dit être «réformateur, mais pas indépendantiste». Les écarts sont grands et entre les slogans, «vivre et décider en Bretagne» et «un vrai changement pour un véritable avenir», et dans le programme des candidats PB, pas sûr qu’on nous puissions un jour savoir où se situent réellement le PB dans son action politique.

Quant à Bretagne et Progrès, leurs cinq candidats présentés uniquement dans le Finistère font des scores de 7,2% à Pleyben à 50,6% sur le canton de Gourin. Auto centré autour de la personnalité de Christian Troadec, le «MBP» là où il présentait des candidats, représente surtout une entente plus ou moins notabiliste, dont on a bien du mal à voir le projet politique pour l’instant, il continue au mieux à traduire les velléités plus ou moins nationalistes d’une fraction de la petite bourgeoisie notable bretonne.

Après les élections la lutte continue

Lors des réactions de second tour, les candidates et candidats de BREIZHISTANCE IS et du NPA ont rappelé que leur engagement électoral s’appuyait sur la nécessité des mobilisations populaires sur le terrain tout au long de l’année. La plupart des représentants du NPA et de BREIZHISTANCE IS laissent libre les électrices et électeurs de leurs votes, pour eux le plus important se trouve maintenant dans les solidarités à construire pour mener à bien les luttes en court et à venir.

  • Dès le lundi 28 mars à 13h devant le Parlement de Bretagne à Rennes pour soutenir Christian et Rodolphe, paysans opposés à l’aéroport de NDL, qui seront jugés en appel pour vol de terre et refus de prélèvement ADN.
  • Le samedi 2 avril pour la défense d’un service public de santé .
  • Le samedi 9 avril à Rennes au cotés d’Aita pour défendre la langue bretonne dans la vie publique.
  • Le mercredi 13 avril, au parlement à Rennes pour le délibéré du procès en appel de Jonathan et Josselin.
  • Le samedi 18 juin à Nantes pour la manifestation en faveur de la démocratie en Bretagne et de l’unité territoriale.
  • Les 8 et 9 juillet à notre-Dame-des-Landes pour la grande mobilisation contre l’aéroport.

Les prochaines élections locales seront municipales et territoriales. Ce sera un nouveau mode de scrutin dont nous ignorons presque tout pour des collectivités qui évolueront dans une certaine mesure. Il est possible de penser que le nouveau mode de scrutin et un nouveau fonctionnement institutionnel serait susceptible de pouvoir changer les représentations politiques en Bretagne, elles le seront d’autant plus que  l’intensité des luttes en cours pour plus de démocratie et de justice sociale , dans les combats sur l’énergie et  pour l’environnement, sera forte et  victorieuse !

Breizhistance Indépendance et Socialisme le 25 mars 2010.

Sarkozy était invité au congrès des maires du Morbihan, hier à Josselin. L’occasion pour lui de s’exprimer sur quelques sujets. Sur le cas de l’unité territoriale, celui-ci a invité les bretons à «prendre leur destin en main», indiquant que la loi du 16 décembre 2010 liée à la réforme territoriale le permettait. Dans le même temps, Jean-Yves Le Drian et Patrick Mareschal renvoient la balle dans le camp de l’Etat. Au mois de février dernier encore, Patrick Mareschal déclarait sur le sujet dans le magazine Bremañ : «Er c’huzul-departamant hon eus lavaret e oamp a-du gant-se. Votet eo bet e 2001 a-unvouezh kazi. Goude-se, ur wech embannet ganeomp ar pezh hon eus c’hoant, n’eo ket deomp-ni da zivizout, d’ar Stad ne lavaran ket. Da c’hortoz e teufe un deiz bennak an diviz-se ganti, e reomp traoù
(«on a voté un voeux en 2001, maintenant c’est à l’Etat de prendre une décision pour que nous fassions quelque chose»)

En fait, cette nouvelle loi ne modifie pas le droit de veto du conseil régional des Pays de la Loire, existant déjà auparavant pour ce type de question. Si le représentant de l’Etat français appelle les bretons à «prendre leur destin en main», rien dans la loi ne permet aux bretons de réellement pouvoir le faire. Suggérer que le cadre constitutionnel et législatif français permettrait aux bretons de s’autodéterminer, de choisir de créer leur propre entité administrative régionale, est clairement mensonger.

Néanmoins, lorsque le président de la République française invite à «prendre son destin en main» et qu’il dit savoir de la «détermination» derrière la revendication d’unité territoriale de la Bretagne, on ne peut que constater que les représentants du conseil général de Loire-Atlantique et du conseil régional de Bretagne, officiellement favorables à la Réunification, ne se saisissent pas de l’occasion pour enclencher d’eux mêmes un processus démocratique novateur et légitime. Qui empêcherait le département de Loire-Atlantique et la région Bretagne d’impulser une consultation populaire en Bretagne ?

Dans la situation actuelle, l’ensemble des citoyens œuvrant pour l’unité administrative de notre pays doivent donc comprendre que seule l’intensité des mobilisations et des actions en faveur de la Réunification nous permettra d’aller au bout de notre revendication. Dans ce contexte, la présence et le soutien au procès du 16 mars à Rennes et à la manifestation du 18 juin à Nantes sont essentielles.

Procès du 16 mars :

http://44breizh.com/2011/03/08/rennes-proces-en-appel-de-jonathan-et-josselin-mercredi-16-mars/

Suite au communiqué d‘ETA annoncant un cessez le feu durable et vérifiable par les organisations internationales, Breizhistance Indépendance et Socialisme souhaite déclarer sa solidarité envers ceux qui se sont battus, qui se battent et qui se battront pour le droit du peuple basque à se déterminer comme nation.

Les prisonniers politiques basques doivent pouvoir prendre part au processus de paix et de ce fait les états français et espagnol doivent entendre la voix du peuple d’Euskal Herri qui exige le droit de ses prisonniers à être rassemblés et rapprochés de leur pays, de libérer les prisonniers malades comme l’ont demandé 80 000 personnes hier à Bilbo.

Si l’état français est intéressé par la paix il doit donner une réponse positive à ces revendications et arrêter de persécuter  Aurore Martin qui peut être remise aux autorités de Madrid grace au mandat d’arrêt européen pour avoir prit part à la vie du parti politique Batasuna.
Nous demandons à nos camarades et adhérents de prendre part à toutes les iniatives défendant les droits des quatres prisonnières basques membres d’ETA incarcérées à Rennes et visant à  empêcher l’Etat français d’expulser Aurore Martin vers Madrid

Vive Euskal Herri indépendante et socialiste !

Pour la Gauche Indépendantiste

Gael Roblin le 10 janvier 2011.

Skoaz-ouzh-skoaz gant Euskal Herria

169059_183594654997914_100000421424575_543540_3092892_nDa heul diskleriadur ETA a embann kregiñ gant un arsav brezel a bado hag a c’hello bezañ kadarnaet gant aozadurioù etrebroadel e fell d’ar strollad dizalc’hour ha sokialour Breizhistance embann e chomfomp feal d’ar re o deus stourmet,  a stourm hag a stourmo evit ar gwir da bobl Euskadi d’en em dermeniñ evel broad.

Bez e rank ar brizonidi euskarad gellet kemer perzh ha reiñ o sav-poent diwar-benn an argerzh peoc’h , evit ober kement-mañ e rank ar stad c’hall hag hini Spagn klevet mouezh pobl Euskal Herria a c’houlenn groñs e vefe doujet ouzh gwirioù o zoull-bac’hidi en ur strollañ anezho, en ur dostaat anezho eus o bro, en ur zieubiñ ar re glañv evel m’o deus goulennet 80 000 den dec’h e Bilbo.

Ar stad c’hall mard eo dedenet gant ar peoc’h, a dle reiñ ur respont pozitivel d’an azgoulennoù-se, evel ma rank chom a-sav gant ar voustrerezh a-enep da Aurore Martin a c’hell bezañ lakaet etre daouarn justis Madrid evit bezañ kemeret perzh e mont en dro  ar strollad politikel Batasuna.

Setu ma c’houlomp gant hon holl izili ha kamaraded kemer perzh en intrudoù evit difenn giwirioù ar peder frizoniadezed eus ETA bac’het e Roazhon hag evit mirout ouzh ar stad c’hall da skarzhañ Aurore Martin daveit Madrid.

Bevet Euskal Herria dieub ha sokialour !

Evit an tu-kleiz dizalc’hour.

Gael Roblin d’an 10 a viz Genver 2010.

Ce matin une centaine d’opposants au projet d’aéroport, s’est rassemblée devant la mairie de Notre-Dame-des-Landes où la commissaire à l’enquête publique et ses adjoints ont repris place, après s’être vu refuser l’entrée par les militants et habitants le 8 novembre dernier.

C’est environ une centaine de militaires et gardes mobiles qui occupent aujourd’hui le bourg de Notre-Dame-des-Landes. Une disposition de type militaire, de plus en plus en imposante qui fait peser un climat d’oppression de plus en plus lourd dans les environs. Il n’est pas étonnant de rencontrer des riverains témoignant s’être fait arrêter au milieu de sentiers de ballade, par des militaires en position un peu partout dans la campagne.

Disposés, ce matin autour de la mairie et des rues adjacentes, ils filtrent les entrées, sous l’œil du sous-préfet. Ce matin les forces d’occupation ont fait usage de lacrymogène et provoqué des heurts. Non pas pour s’opposer à un passage en force des manifestants, comme relater par certains medias, mais parce que les gendarmes voulaient faire passer des propriétaires de terrain spéculateurs en priorité, devant les dizaines d’opposants qui attendaient en file depuis 8h du matin afin d’aller un par un, témoigner par écrit dans le cahier de registre leurs réprobations face au projet. Après quelques explications, et s’être rendu compte de l’illégalité que représentait le fait d’empêcher des personnes de se rendre à une enquête «publique», les gendarmes ont laissé rentrer de nouveau un par un et sous escorte les opposants voulant consulter le dossier.

Cet état de siège, comme la manière de choisir les citoyens pouvant accéder au dossier d’enquête du fait qu’ils soient favorables ou non au projet, montrent clairement l’état d’esprit dans lequel est imposé l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Nous appelons le plus grand nombre à venir participer à la résistance à Notre-Dame-des-Landes, notamment lors de la présence des enquêteurs les lundi 22 et samedi 27 novembre, ainsi que les vendredi 3 et 10 décembre, dès l’aube, pour dire non à l’occupation des terres nourricières par l’armée et les multinationales, « N’HOR BO KET AN AERBORZH !»