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D’ar gwener 23 a viz Ebrel e vo manifestet un tamm e pep lec’h er vro da reiñ da glevet mouezh ac’huberien hag ac’huberezed al lec’hioù sevenadurel.

Goulenn groñs a reont ma vefe roet un astenn d’ar bloavezh gwenn d’al labourerien a reer astalerien/astalerezed anezho. Arabat eo ankouaat ez eus azgoulennoù all gante hag a denn d’an holl c’hopridi evel o c’hoant da stankañ adreizh gwirioù an dilabour a lakao diaes an holl.

Abaoe 2019 ez eus bet savet ur c’henstroll etre ar c’hompagnunezhioù c’hoariva a ra gant yezhoù bro e Breizh, Elzas,  Katalonia an Hanternoz, Okitania, Korsika hag Euskadi evit difenn plas o yezhoù war al leurennoù.

Darn deuzouto zo evel-just o kemer perzh e ac’hubadegoù al lec’hioù arvest. Setu ar pezh o doa embannet miz zo bremañ hag a vo adlaret moarvat e manifestadegoù zo.

Kemennadenn a-berzh KENSTROLLAD AN ARZOÙ LEURENN E YEZHOÙ-BRO

A-gengred eo Kenstollad an Arzoù Leurenn e Yezhoù Bro gant an holl stourmoù o vezañ.

Unanet e vezimp kreñvoc’h

Sed amañ hetoù ar C’HALYB evit ar c’hoariva e yezhoù hor broioù (pe vefe amatour pe vefe a vicher), ne vern pe anv ‘vefe roet dezho, pe « rannvroel », « bihan niverel », « minorel » pe « minorelaet » er Frañs :

  • Gellout bezañ degemeret er rouedadoù hag en ensavadurioù ofisiel (C’Hoarivaoù Broadel, Leurennoù Broadel, Leurennoù dindan kendiviz…), ha bezañ lakaet ingal hag en un doare ofisiel bep bloaz war roll o abadennoù.

  • Kaout an dud, an dafar hag an arc’hant evit diorren stummadurioù arzel micherel stag ouzh hon sevenadur hag en hor yezh.

  • Bezañ skoazellet evit kaout peadra da broduiñ, da grouiñ, da skignañ ha da embann.

O c’houzout eo diaesoc’h c’hoazh pep tra gant an enkadenn yec’hedel :

  • E stad a dreuzvevañs emañ ar c’hoariva en hor yezhoù.

  • En arvar emañ an implijidi, ha Spanaerien an Arvestoù dreist-holl, er gennadoù arzel, sevenadurel ha kevredigezhel.

  • Bresk ha diasur eo an aozadurioù hep anaoudegezh ofisiel.

Ni, Kenstollad an Arzoù Leurenn e Yezhoù Bro, a c’houlenn :

  • E vefe doujet d’ar c’hoariva e yezhoù bro gant ar galloudoù publik e karg eus an arzoù, ar sevenadur hag ar c’hevredigezhioù.

  • Pa vo posupl da gaout arvestoù bev en-dro : bezañ sur e vo lakaet ingal war roll an abadennoù arvestoù a-vicher e yezhoù hor bro, da heul ur c’haier kargoù evit an holl rouedadoù skignañ o vont en-dro gant arc’hant publik, pe e vefe a-berzh stad, rannvroioù pe ar c’herioù.

  • E-keñver al lec’hioù-skignañ skoaziadennet c’hoazh (Leurennoù broadel, dindan kendiviz, c’hoarivaoù kêr…) : Degemer chomadennoù krouiñ ha reiñ yalc’hadoù kenbroduiñ d’ar strolladoù en hor yezhoù.

  • Da bep rannvro lakaat e plas ur skoaziad ispisial evit krouiñ abadennoù evit an arvesterien yaouank en hor yezhoù, gant un droiad skignañ evit tizhout an holl skolioù, kevredigezhel, publik pe brevez, eus ar skol-vamm betek ar skolaj, o kaout un hentenn e yezhoù ar vro (divyezhek pe dre soubidigezh).

  • E vefe krouet ur statud ofisiel a « Frammad Harzet » da c’hellout kavout peadra da baeañ ar feurmoù, ar c’hargoù… ar goproù e feur leun evit an holl re zo gant ar sistem labour/dilabour (paeañ ar pleustradegoù ha kement zo…), ha derc’hel ar c’hopridi war o labour.

  • E vefe gopret tout an dud penn da benn evit o labour ha d’ar re a zo yalc’hadet goprañ an dud en ur mod reizh.

  • Kas pelloc’h gwirioù ar re a zo krog-diskrog goude an 31 a viz Eost 2021.

  • Evit ar re a aoz abadennoù ur wech dre vare, diorren ha lakaat e plas da vat ur stignad evit kinnig arvestoù a-vicher e yezhoù bro diwar skouer ar GIP Cafés Cultures e Breizh (hag a echuo d’an 31/06/2021).

A-berzh ar C’HALYB, d’an 22 a viz Meurzh

La présence de plus de 200 personnes hier 15 avril à Landaul, commune du pays vannetais, pour soutenir Eugène Riguidel est un succès. La gauche indépendantiste était présente aux côtés d’Eugène, de son comité de soutien, de militants politiques de gauche (NPA,UDB, EELV, CNT, Extinction Rebellion…), de militants associatifs oeuvrant pour l’environnement ou le commerce équitable (comme Ingalañ) et d’élus du pays d’Auray.

Eugène, 80 ans, est en grève de la faim depuis le lundi 12 avril contre le projet d’installation d’une antenne 5G par l’opérateur Orange sur la commune de Landaul, où il réside. Eugène se bat depuis des décennies pour les générations à venir et pour un monde juste dans lequel chaque peuple a le droit de s’épanouir librement. C’est à ce titre qu’il a participé aux manifestations en faveur des prisonniers politiques bretons dans les années 2000. La lutte contre l’installation d’une antenne 5G comme chaque combat écologiste rejoint ces principes de liberté. Si l’impact écologique d’un tel déploiement doit être dénoncé fermement en raison de son coût énergétique et au nom du principe de précaution, sur les potentiels risques sanitaires liés au niveau d’émission d’ondes, cette affaire révèle un profond problème démocratique. Les élus locaux, comme l’a rappellé la maire de Landaul aux côtés d’Eugène, ne peuvent en effet pas interdire le déploiement de la 5G. Seules les autorités de l’Etat désignées par la loi – ministre chargé des communications électroniques, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) et l’ANFR – peuvent réglementer l’implantation des antennes relais de téléphonie mobile.

C’est au peuple et non à Paris que doit revenir le droit à décider, ici en Bretagne, des mesures impactant notre quotidien !

War-Sav pour l’organisation de la Gauche Indépendantiste

La Gauche Indépendantiste s’avoue agréablement surprise par le vote au parlement sur les langues régionales. Nonobstant les éventuels recours d’associations ultra-laïcardes devant le conseil constitutionnel nous faisons les constats suivants.

  • Ce vote vient sécuriser des pratiques d’enseignement immersif et ouvrir de nouvelles perspectives dans l’enseignement public.
  • C’est d’abord une victoire des acteurs du mouvement de réappropriation linguistique bretons et de leurs alter-égos qui n’ont pas attendus cette loi pour s’engager dans des pratiques assurant la transmission linguistique.
  • Nous souhaitons que les maires bretons ne versant pas le forfait scolaire à Diwan n’attendent pas les décrets d’application de cette loi et payent immédiatement les sommes et les arriérés dues aux établissements concernés.
  • Nous invitons à la plus grande vigilance pour que cette loi s’applique de manière effective y compris en Loire-Atlantique, partie de la Bretagne où les services de l’Education nationale traînent toujours des pieds pour appliquer les politiques publiques en faveur de la langue bretonne.
  • Hormis l’enseignement ce dispositif légifère sur les signes diacritiques, la signalétique dans les collectivités territoriales et la signalétique routière. La responsabilité de la mise en oeuvre de la loi en matière d’enseignement dans le service public est dorénavant du ressort de l’Etat. Afin de donner sens aux avancées permises dans l’enseignement public, il faudra que la formation des enseignants et le  nombre de postes ouverts aux concours suive. Si ce n’est pas le cas nous aurons l’entière légitimité de mettre l’Etat face à ses responsabilités au regard de la loi votée par ses propres représentants.

Néanmoins, si nous n’avons pas ici en Bretagne les outils institutionnels pour transformer l’essai, la partie s’annonce compliquée. Sans compétences locales nouvelles comme le transfert de compétence à la Région Bretagne en matière d’enseignement et une volonté politique forte des communes, départements, EPCI et Région nous n’irons sans doute pas bien loin dans l’application de cette loi.

Une langue pour se transmettre et vivre à besoin de mesures d’accompagnement dans le champ des loisirs, des pratiques culturelles et sportives, des médias, de la formation, de la vie économique qui sont autant de domaines relevant de compétences locales cadrées par la Convention Etat-Région sur la transmissions des langues de Bretagne et leur usage dans la vie publique. C’est un vaste mouvement populaire qui doit maintenant se manifester dans cette perspective pour que la Région Bretagne exige du gouvernement central une convention ambitieuse dans les domaines précités pour s’engager définitivement dans un processus d’officialisation de notre langue nationale.

War-Sav Pour l’Organisation de la Gauche Indépendantiste.

Communiqué de solidarité avec Morgan Large, RKB et la journaliste allemande agressée.

Pour imaginer ensemble un autre avenir à l’agriculture en Bretagne, qui respecte les paysans leur santé, leur somme de travail,et l’environnement les bretons doivent être informés sur les bienfaits et les méfaits des différents modes de productions.

Pour qu’ils le soient et qu’ils puissent se faire une opinion les journalistes comme Morgane Large et sa consœur Allemande agressées cette semaine doivent pouvoir travailler dans la sérénité sans que leurs vies ne soient mises en danger.

Nous serions curieux d’entendre le point de vue de tous les acteurs de la vie économique locale sur ce qui aurait pu finir tragiquement. Nous souhaitons que les majorités de gestion de Région et du Département manifestent un soutien politique et financier à RKB qui manifestement dérange.

Nous saluons la combativité des salarié.es des radios en langue bretonne qui ont choisis de faire grève ce mardi 6 avril, comme eux nous serons présents à Rostrenen à midi pour montrer notre solidarité avec Morgan Large.

Pour l’Organisation de la Gauche Indépendantiste/War-Sav

La version bretonne de ce texte est ici. 

La Gauche Indépendantiste Bretonne se joint à l’appel à manifester à Kemper le 13 mars prochain en faveur de la langue bretonne et pour s’opposer au blocage gouvernemental de la signature de la convention Etat-Région pour la transmission des langues de Bretagne et son usage dans la vie quotidienne.

Nos militant.es et sympathisant.es impliqué.es dans l’enseignement immersif et bilingue, dans les fédérations culturelles œuvrant en faveur d’une normalisation de la pratique du breton dans la vie publique seront au rendez-vous.

Nous nous réjouissons de la combativité retrouvée des associations de parents d’élèves, des syndicats de salariés qui appellent à occuper la rue pour défendre notre langue.

Nous sommes bien sûr d’accord pour dénoncer les attaques néolibérales de JM Blanquer contre l’enseignement en langue bretonne à travers notamment la réforme du bac et la duplicité des militants et députés de la « République En Marche » (dont nous ne souhaitons pas l’éventuelle présence à Kemper qui serait vécue comme la provocation de trop). Mais nous trouverions cohérent que Loig Chesnais-Girard œuvre à faire appliquer le versement du forfait scolaire aux écoles Diwan par les mairies dirigées par son parti et ses alliés qui étranglent eux aussi en agissant ainsi le réseau Diwan en n’appliquant pas les dispositions légales prévues.

La normalisation de la langue bretonne dans tous les aspects de la vie publique passe par la mise en place d’un processus d’officialisation juridique de cette langue en Bretagne (prenant en compte la diversité linguistique locale en y intégrant le gallo et la langue des signes), cette évolution ne pourra se faire que par la conquête de plus de souveraineté décisionnelle de toute la Bretagne de Brest à Clisson notamment par le transfert des compétences en matière scolaire à la collectivité territoriale bretonne.

Nous donnons donc rendez-vous pour un cortège Gwenn-Ha-Du, rouge et mauve derrière la banderole « Difennomp hor Bro hag Hor Yezh /défendons notre langue et notre pays ».

 

Pour L’organisation de la Gauche Indépendantiste ( War-Sav )

La Gauche indépendantiste Bretonne sera présente à Brest aux côtés du réseau des écoles Diwan contre la réduction des dotations d’heures de langue bretonne enseignées en collège et lycée immersif.

C’est la même logique comptable basée sur l’austérité qui met à mal l’enseignement bilingue public dans le primaire et le secondaire.

Une fois de plus la logique ultra-libérale du gouvernement central attaque de front nos droits linguistiques, le droit à scolariser nos enfants dans la langue de notre pays. Il nous faut réagir en tant que peuple uni : par un cycle de lutte déterminée et inventif pour faire reculer Blanquer, Macron et leurs soutien locaux.

Ar galv e brezhoneg zo dre aze.

RdV 13h30 place de la Liberté, Brest.

La Gauche Indépendantiste.

 

 

 

 

Dizalc’hourien ha dizalc’hourezed an tu-kleiz a vo skoaz-ouzh-skoaz gant rouedad ar skolioù Diwan e Brest disadorn da 1e30 evit enebiñ ouzh digresk an eurvezhioù kelenn brezhoneg er skolajoù ha liseoù dre soubigigezh.

Diazezet eo seurt dibaboù war ul poell a ruster a laka diaes ivez ar c’helenn divyezhek publik er c’hentañ hag en eil derez.

Ur wezh ouzhpenn  poell frankizour kenañ ar gouarnamant kreiz a dag frank hon gwirioù yezh, hor gwir da skoliata hor bugale e yezh ar vro. Dav eo derc’hel penn evel pobl unvan : dre ur c’houlzad stourm mennet, leun a ijin a-benn lakaat Blanquer, Macron ha o lakizien lec’hel da vont war gil.

War-Sav !

 

Les récents vœux en mairie de Nantes et Rennes mettent en relief la persistance de la revendication du retour de la Loire-Atlantique dans une collectivité “Bretagne”. Ces initiatives ont le mérite d’animer cette pré-campagne des élections Régionales et Départementales, et ce n’est pas rien. Tant pour l’instant les listes prétendant faire candidature en Juin (sauf changement de calendrier) se gardent bien de s’avancer sur l’évolution institutionnelle de la Bretagne. De ce point de vue, ce sont des initiatives à valoriser car elles placent ce débat dans un cadre civique et pas romantique et historique. Mais elles sont aussi à critiquer pour enrichir ce débat citoyen spécifiquement breton. 

L’initiative revient à l’association “À la Bretonne” et au “Breizh Civic Lab”, et avait été annoncée le 11 octobre dernier suite à un colloque rassemblant beaucoup d’élus de tous bords. Un nombre conséquent d’entre eux s’étaient engagés à œuvrer pour demander à l’état central et à son président la mise en place d’un référendum sur le rattachement de la “Loire-Atlantique” à la Bretagne.

J’avais pour ma part refusé de signer cette supplique au président de république Française car cela représente un danger tactique. Si je me réjouis de voir l’idée du droit de décider en Bretagne progresser, je me refuse à le saucissonner entre “Région Bretagne” et habitants du département de “Loire-Atlantique” : c’est tous ensemble que nous devons être consultés, en tant que sujet politique collectif, dans un seul agrégat.

  1. Je pense que faire croire qu’une telle démarche auprès de cette présidence si hautaine, méprisante et si honnie peut aboutir relève d’un certain irréalisme. Cela légitime dans une prétendue posture d’écoute un président qui a violemment réprimé les Gilets Jaunes, magnifiquement méprisé les manifestations contre la réforme des retraites et qui s’entoure d’un aréopage de personnages dont la proximité avec la fange de l’extreme-droite n’est plus à démontrer (Benalla, Darmanin…). Est-ce bien sérieux que de parler de démocratie, au nom du peuple, et de réclamer un référendum décisionnel à un pouvoir autoritaire lointain et brutal, depuis le confort de conseils municipaux réunis à huis-clos — crise sanitaire oblige — où l’on a été élus avec à peine 40 % de participation ? Est cela le débat populaire dont nous avons besoin ?

  2. Cela va à l’encontre de la tradition d’auto-organisation qui prévaut en Bretagne. Laisser le soin au pouvoir central de délimiter le périmètre et la question d’un tel référendum, que ses promoteurs veulent décisionnel, est du pur suicide politique pour les partisans d’une Bretagne unie dotée de compétences nouvelles. 

  3. Cela déresponsabilise ceux et celles qui  dirigeront la Région Bretagne, car toute l’initiative politique est laissée à Paris. Loig Chesnais-Girard peut continuer à poser des plaques Breizh 5/5 dans le hall du Conseil Régional de Bretagne en arguant qu’il ne peut faire plus tant que le président de la République n’a pas daigné répondre aux voeux… Cela l’exonère de toute initiative politique visant à auto-organiser une consultation sur l’ensemble de la Bretagne et sur son évolution globale vers plus de pouvoir politique breton. Christophe Prugne, le président d’ À la Bretonne peut faire un bon jeu de mots en disant que Loig Chesnais-Girard est à coté de la plaque, mais la pression qui est mise sur lui est bien négligeable… Et en annonçant que la perspective est 2026 pour le référendum, on comprend tout de suite que l’on parle du futur quinquennat et pas du futur mandat Régional.

  4. Les vœux en marie de Nantes et Rennes ont ceci de positifs qu’ils montrent que la question de la consultation sur le retour de la Loire-Atlantique en Bretagne bouscule tous les camps politiques. Le PS vote pour à Nantes mais s’abstient à Rennes, la droite s’abstient à Nantes et vote pour à Rennes. Le plus cocasse est la posture d’EELV avec qui Florian Le Teuff (initiateur d’A la Bretonne) est associé, puisqu’il a été élu sur la liste “Verte” au conseil municipal de Nantes. Ces derniers votent positivement pour une consultation aux Conseils Municipaux de Rennes et Nantes mais leurs tête de liste en Région “Pays de la Loire”, habitant en Loire-Atlantique, pond aussitôt un hallucinant communiqué pour réclamer plus de coopération entre la Région Bretagne et les Pays de la Loire et s’opposer ainsi à toute idée de réunification de la Bretagne. Un caillou (et pas un petit) dans les chaussures de la liste EELV-UDB en Région Bretagne… qui vont devoir nous expliquer comment ils vont faire pour faire pression sur le PS avec qui ils piaffent d’impatience de gérer la Région Bretagne, alors qu’ils n’ont pas réussi à convaincre dans leur propre camp…

     

Pour conclure provisoirement, je me permet de publier ici la question que j’avais posé à Nantes le 11 octobre, certes un peu longue, mais qui redéfinie la différence entre consultation et référendum, et sur la nécessité de remettre la conquête de nouvelles compétences pour la Région Bretagne ” (sanitaires… par exemple…) au calendrier politique… pour donner envie à d’autres d’y venir…

C’est ce que le sondage DIBAB et Breizh Civic Lab avait démontré.

On peut espérer que ces modestes réflexions permettront d’alimenter les projets de ceux et celles qui auraient des velléités à construire une alternative démocratique pour les futures élections régionales, assumant sans complexe aucun la perspective d’une Bretagne, unie, co-construite, solidaire, et dotée de compétences législatives et fiscales.

Gael Roblin (militant Indépendantiste de Gauche et accessoirement conseiller municipal à Guingamp) 

 

Merci infiniment aux initiateurs de cette journée qui contribue à dépoussiérer cette revendication de l’unité territoriale de la Bretagne, et à repolitiser, au sens noble du terme, cette problématique trop souvent limitée à des aspects culturels et pseudo-identitaires. Votre initiative qui soutient l’idée d’une participation citoyenne, d’une implication du peuple dans la délimitation du territoire breton et des compétences de la Bretagne est enthousiasmante.

Vous souhaitez fixer une feuille de route pour la réunification. Puisque l’on parle de « Transformer nos institutions et mieux coopérer pour répondre aux grands défis », je pense qu’il faut lister toutes les étapes, et pas seulement se concentrer sur 2026 et adresser des suppliques au pouvoir central pour qu’il organise un hypothétique référendum.

Certes la Région n’a pas compétence à organiser un référendum, mais rien n’empeche légalement une association de consulter les citoyens des 5 départements. Car le décret FILLON permet aux partis politiques d’organiser des primaires pour désigner leurs candidats en mettant à disposition urnes, lieux de vote, et listes électorales. C’est par ce biais que l’association DIBAB a organisé des votations sur le thème de l’unité de la Bretagne et de son l’évolution institutionelle.

La présidente ou le président de la Région Bretagne aura bien plus de légitimité — une fois consultée la population par ce biais — pour négocier avec le pouvoir central l’organisation d’un référendum en bonne et due forme.

L’organisation d’une consultation citoyenne par le riche tissu associatif breton, financée de façon participative par son biais permettra de surcroit de réunifier la Bretagne dans les faits.

Car limiter l’exercice du droit de décider à la seule Loire-Atlantique, le saucisonner en votant les uns après les autres, est pour le moins étrange… Étant donné que nous supposons, en tant que partisans de l’unité de la Bretagne, que la préférence de l’agrégat (de l’électorat breton dans son ensemble) se porte vers l’unité bretonne, il est pour le moins suprenant de considérer comme un acte démocratique répondant aux attentes du peuple breton de mettre un place une consultation qui exclut précisément cette option, celle de voter tous ensemble en tant que bretons.

C’est étrange intellectuellement de présuposser que la Bretagne est un espace civique cohérent pour impulser des politiques publiques aux bénéfices du plus nombre et de rediviser la Bretagne en consultant ses habitants les uns aprés les autres et pas tous en même temps.

C’est également étrange de présupposer que les bretons, de Brest à Clisson, ont un désir de Bretagne visant à maitriser de nouvelles compétences, en excluant de les interroger ensemble sur ces nouvelles compétences en même temps que l’on les interroge sur les limites de la Bretagne.

Pour mémoire, le sondage commanditée par DIBAB et Breizh Civic Lab l’an dernier indiquait que c’étaient les habitants de Loire-Atlantique qui étaient le plus favorables à la prise de compétences d’état par la Région Bretagne, et ce à la hauteur de 68 %.

L’ensemble des bretonnes et bretons répondaient favorablement à la hauteur de 61 % à la question : “Êtes-vous favorables à la mise en place d’un référendum sur les compéntences que devraient maitriser la Région Bretagne ?”

C’est bien une montée des compétences de la Région Bretagne qui favorisera le retour de la Loire-Atlantique dans la même collectivité territoriale. Ces questions ne sont pas disscociables.

II y a beaucoup d’élus ici, mais attention à l’entre-soi : il faut nous interroger en permanence sur notre représentativité, notre légitimité en tant qu’élu à parler aux noms des citoyens. À quelle taux de participation avons nous été élus ? A quel taux de participation seront élus les conseillers régionaux et départementaux ? Sans doute pas à 86 % comme lors du référendum de dimanche dernier en Kanaky ? Sommes-nous vraiment représentatifs de la population bretonne ? Combien d’élus de petites communes ? Combien d’ouvriers ? De paysans ? Combien de femmes ? Combien de moins de 50 ans ? Combien de bretons issus de l’immigration ? Des quartiers populaires ?

C’est la Bretagne dans toute sa diversité qui doit s’approprier le débat sur les limites et compétences de notre pays. Pour conférer à notre exécutif régional un vrai légitimité avant de discuter avec le pouvoir parisien de la mise en place d’un référendum en bonne et due forme.

Je crois que les organisateurs de la journée veulent mettre à l’agenda politique ces thèmes à la veille de régionales et départementales.

Qui parmi les participants à cette table ronde — et qui a des vélléités pour présider la Région Bretagne ou du département de Loire-Atlantique — s’engage à impulser et soutenir, accompagner cette consultation citoyenne précédent un éventuel référendum ?

Car le droit de grève s’acquiert en faisant grève, le droit de manifester en manifestant, le droit de vote en votant. C’est un catalan qui l’a rappelé à la barre d’un tribunal récemment pour avoir pris part à la mise en place d’une consultation pour le droit de décider.

Kalz deus an dud zo kustum mont da zañsal pe da ganañ e Festoù-Noz Treger zo bet mantret o klevet ar c’heloù. Jean-Do Robin zo aet kuit. Brudet ha karet-tre e oa evit e ampartiz da ganañ gant e gomperien Louis Jacques ha Claude Lintañf a lakae an dud da zañsal hardizh war planchodoù ar vro d’ur c’houlz ma oa posubl kanañ war al leurenn.

Moarvat e vo puilh an testennioù evit derc’hel soñj deus ar skolaer brezhoneg ha deus ar c’huzulier pedagogel, kement en doa graet evit ar brezhoneg en deskadurezh publik.

Ouzhpenn ur c’haner hag ur c’helenner eo bet Jean Dominique Robin, ur stourmer politikel ivez. Ganet e oa e Rostren e 1956. E dad-kozh a oa bet oberiant gant partizaned FTP Kreiz-Breizh koulz hag un eontr dezhañ lazhet e-doug un emgann. Kement se moarvat a vroudas anezhañ evel kalz deus yaouankizoù Breizh d’ar c’houlz-se da vont gant ar vaoisted, oberiant-tre ur poent zo bet. Perzh e oa bet deus ar Yaouankizoù Marksour-Leninour (JCMLF) ur strollad liammet gant ar PCMLF.

Ganet en ur familh uvel en doa klasket a-hed e vuhez ober al liamm etre e garantez evit yezh ar bobl, ar brezhoneg a glevas tro-dro dezhañ en e vugaleaj, hag ar c’hest evit muioc’h a justis sokial hag a zemokratelezh.

Gant e genseurted d’ar c’houlz-se e c’hwezhas war glaou ruz fulor ar yaouankiz pa ne daole ket keuneud en tan gant ar soñj da welet an dispac’h o tostaat buan.

E 1973 e savas al liseidi enep da lezenn Debré a redie ar baotred da vont d’ober o c’hoñje abretoc’h. E Breizh an holl strolladoù mui pe vui “kleizour” a oa e penn ar stourm, setu m’en em gavas Jean-Do e penn an tropellad liseidi ha skolajidi a dagas kazarn Gwengamp gwarezet gant jañdarmed e-kerzh unan deus ar manifestadegoù niverus a oa bet.

Setu perak moarvat e oa bet fiziet ennañ gant Dastum bro Dreger rakskrid al levrig az ae gant ar CD/Kasedig « Bro Dreger VI-Kanaouennoù Koñskried ».

Gant ar JCMLF ivez e kemeras perzh er c’houlzadoù skoazell da harpañ “stourmoù ar bobl” : Joint-Français Sant-Brieg, Doux Pederneg…

N’eus ket kalz tud a oar eo Jañ-Do en doa graet an dresadenn zo war ar skritell amañ dindan embannet e 1974 da harpañ micherourien Korle.

Pa gomze deus an amzer-se e vousc’hoarzhe hag e konte gant plijadur e eñvorennoù en ur gregiñ e frazenn gant « Pa oan Stalinour… » da ziskouez d’an dud e ouie e oa un tammig diamzeriet doareoù zo da soñjal ha da zielfennañ mont en dro ar bed.

E garantez evit ar brezhoneg a lakaas anezhañ da vont da skolaer, unan deus ar re gentañ e Breizh er bloavezhioù 80 en hentenn bublik. Ne ziloskas ket ar stourm avat hag en em lakaas, asambles gant re all, da stourm en un doare pennek betek tapout digant ministrerezh an deskadurezh an DEUG brezhoneg e 1989. Gant e gamaladed stourm n’o devoa ket bet aon ac’hubiñ aerborzh Sant-Brieg, stankañ ha livañ trenioù, aloubiñ sez ar PS e Roazhon…

Goude e kendalc’has ouzhpenn d’e vicher da vuheziñ Unvaniezh ar Gelennerien Brezhoneg (UGB) ha reiñ kentelioù brezhoneg a-youl vat e staj KEAV, e lec’h ma plije dezhañ rannañ e ouiziegezh diwar-benn brezhoneg pobl Treger ha Kerne-Uhel pe c’hoazh ar mod da implij kanaouennoù da zeskiñ pe kelenn gwelloc’h hor yezh. Ha ne oa ket an hini kentañ o vont da gousket…

Kalz a vefe da lâret diwar-benn e varregezhioù pedagodel, an dafar en doa fardet evit ar skolaerien hag ar vugale. Graet e vo gwelloc’h gant tud a vicher, kalz a envorennoù plijus o do da rannañ da reiñ ur mennozh deus al labour ramzel kaset a-benn gantañ. Bez e c’hellit bepred lenn al levr diwar-benn Mandela, en doa troet hag embannet gant TES evit priziañ pegen pouezus e oa dezhañ ar stourm enep ar ouennelouriezh.

E 2003 e oa unan deus aozerien ar vanif veur a stankas straedoù Roazhon e-doug ur vanif istorel evit ar brezhoneg a vodas tro da 15 000 den. Boaz e oa da vont bep bloaz ivez da Naoned da zibuniñ evit unaniezh Breizh hag an demokratelezh.

 

Etre 1992 ha 1995 kalz a vretoned a oa bet heskinet gant polis ha justis ar Frañs evit bezañ roet bod da stourmerien ha stourmerezed Bro-Euskal ETA ( Euskadi Ta Askatasuna ). E Bro-Dreger e veze alies Jañ-Do e penn ar c’homiteoù skoazell, eñ e unan a oa bet lakaet dindan evezh gant ar polis ha laosket da vont didamall goude un nebeud deizioù.

Kar ma oa Jañ-Do ur stourmer gant e dreid stanket mat ha gant lorc’hentez ouzhpenn e douaroù Kerne-Uhel ha Treger e oa ivez un etrebroadelour feal. Kalz deus e amzer a roe d’an AFPS e Bro-Dreger hag e plije dezhañ goude bezañ bet e Palestin mont da destenniañ evit e bobl, kriz he zonkad dindan ar beli sionour.

Abaoe ma oa aet war e leve e talc’he gant e stourmoù. Lemm e oa e deod, ken lemm hag e bluenn, koulz en galleg hag e brezhoneg. Plijout a rae dezhañ reiñ e soñj diwar-benn direizhdedoù ar bed : ar chase, ar brezhoneg, ar skolioù, feulster ar polis, labourerien skarzhet gant Nokia Lannuon… ha da nep a gare e plije dezhañ  adlâret « N’on ket Charlie » pe displegañ an diforc’h etre keodedelezh ha broadelezh.

 E 2020 ha 2021 c’hoazh e oa bet gwelet o vanifestiñ evit enebiñ ouzh adreizh al leveoù pe an dañvez lezenn evit ar surentez hollek. Deuet e oa diwar goulenn muzisianed ar CGT da ganañ gant Claude Lintanff ha Louis Jacques Suignard en ur Fest-Noz da rastellat arc’hant evit an dud a rae harz-labour e miz Du 2019 e Louergad, ur gumun en doa graet annez enni.

Ur stourmer sonn, na blije ket dezhañ ar c’honsensus nag ar c’homzoù « politically correct » a oa Jañ-Do Robin.

En tu all d’ar marksour kalet a oa rust a-wezhoù e oa un den tener, un den  brokus ha sokial-tre, ha memes ma oa un tammig gouez evel ur bleiz, sur ha n’eo ket marteze e oa ur bleiz (ruz) a oa tener e galon, evel titl unan deus al levrioù troet gantañ ha legadet deomp.

Kenavo Jañ-Do.

G.R

Trugarez da gKSDK evit ar poltredoù tennet deus dielloù ar gelaouenn “Bremañ” ha “Kazetenn Emgann”.

 

Les militant·e·s indépendantistes de gauche du collectif War-Sav — qui propose d’intervenir en tant qu’organisation stratégique — a diffusé le texte suivant ainsi que du matériel graphique pour défendre l’idée d’un service public de santé géré par les breton·ne·s et pour défendre l’accès au vaccin.

Voici des explications sur leur démarche.


War-Sav (Pour l’Organisation de la Gauche Indépendantiste) est un collectif qui se propose de contribuer à la construction du courant indépendantiste de Gauche en Bretagne. Nous estimons nous que la Bretagne de Brest à Clisson est un espace cohérent pour construire des politiques publiques en faveur des classes sociales les plus défavorisées. Nous sommes impliqués à titres personnels dans des pratiques militantes syndicales, culturelles, de réappropriation linguistique, féministes, écologistes, internationalistes ou des dynamiques municipalistes anticapitalistes. Ensemble, nous affirmons le droit du peuple breton à construire en toute indépendance un autre modèle économique, sociale et environnementale au bénéfices des plus modestes.

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Le #vaccin est essentiel pour protéger les travailleuses & les travailleurs, le peuple, ceux & celles qui subissent le plus la pandémie. Et pour protéger les personnes qui, pour des raisons médicales, ne peuvent pas être vaccinées.#COVID19 #Bretagne #YechedMat pic.twitter.com/m0Md9vGWSG

War-Sav ! (p) O.G.I (@war_sav) January 14, 2021

La gestion centralisée de la crise sanitaire est de plus en plus incomprise du peuple, l’absence de compétence sanitaire publique des collectivités locales met en évidence les mesures inadaptées d’une Région à une autre, d’un département à un autre, d’une commune à une autre. Puisque nous vivons et travaillons en Bretagne où le débat pour plus de souveraineté décisionnelle prend une certaine ampleur nous faisons part des propositions suivantes pour orienter les mobilisations populaires en faveur du système de santé de proximité.

Cela nous semble légitime pour restaurer la confiance dans la science, elle-même mise à mal par les choix et le mode de gestion du gouvernement qui gère la crise et décide en comité de défense secret. Rien de pire pour créer de la défiance sur la sphère institutionnelle et alimenter les thèses conspirationnistes. Prenons nos affaires en mains ici en Bretagne.

De par la faiblesse du système de santé publique passablement dégradé par le gouvernement en place (fermeture de milliers de lits d’hôpitaux, fermeture d’hôpitaux de proximité, faibles salaires, Ségur de la Santé bien en-deçà des exigences des syndicats majoritaires) nous d’avons pas d’autre alternative.

L’absence d’un Plan de vaccination cohérent démontre un manque cruel d’anticipation, comme la gestion de la crise sanitaire depuis un an (pénurie de masques, annonces à l’emporte-pièce des mesures et des protocoles sanitaires dans l’éducation, incompatibilités des couvre-feu à 18h avec les transports et horaires de travail…). Le plan de vaccination doit être planifié de façon drastique ce que ne peuvent permettre les politiques libérales ultra centralisées.

L’histoire a prouvé que le vaccin est la seule et unique solution pour enrayer une épidémie. Dire le contraire c’est faire le lit du complotisme et de l’individualisme. C’est se positionner aux antipodes de la construction d’une société basée sur la solidarité et la collectivité. 

Le vaccin est essentiel pour protéger les travailleurs, le peuple, ceux et celles qui subissent le plus la pandémie, Et pour protéger les personnes qui, pour des raisons médicales, ne peuvent pas être vaccinées.

La vaccination est une conquête de la science, que des multinationales en tirent profit n’invalide pas son utilité.

Les vaccins ont été financés par des fonds publics. Par conséquent, ils ne doivent pas servir à spéculer et leurs distributions doit se faire dans le cadre du service public.

Cela signifie que la Région Bretagne doit avec les autres collectivités locales faire face à la faillite de l’état français et réclamer la compétence sanitaire publique. 

Les syndicalistes, féministes, révolutionnaires et démocrates doivent faire cause commune et défendre politiquement l’accès au vaccin via le service public de santé. Nous sommes conscients que le choix du type de vaccin est une question légitime et pertinente, seule la construction d’un mouvement de défense de la santé publique permettra de poser ces revendications.

Alors que l’état central sous-traite au privé la mise en place du plan de vaccination nous pensons que la Bretagne, de Brest à Clisson, est un espace de proximité cohérent pour construire des politiques publiques afin d’améliorer les conditions de vie des plus modestes.

Pour amplifier et accélérer l’accès à la vaccination,

Pour la construction d’un service public sous contrôle local impliquant les usagers dans des politiques de santé depuis les communes, quartiers, villes et villages.

Pour restaurer la confiance dans la science mis à mal par les choix d’un pouvoir lointain qui nous fait subir des politiques d’austérité et des choix illogiques.

Nous sommes internationalistes et aussi solidaires de ceux et celles qui luttent pour que l’ensemble des anciennes colonies occidentales ou des pays subissant l’impérialisme aient accès aux vaccins et ce gratuitement.

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Nous sommes pour l’amplification et l’accélération de l’accès à la #vaccination. Pour la construction d’un #ServicePublic sous contrôle local impliquant les usagers dans des politiques de santé depuis les communes, quartiers, villes et villages.
[…]#Bretagne #COVID19 #BZH pic.twitter.com/dFKXxFMwtB

War-Sav ! (p) O.G.I (@war_sav) January 14, 2021