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Plusieurs hommages ont été rendus à Kendal Breizh lors de manifestations de soutien à la résistance Kurde à Brussel et à Paris ces dernières semaines. En Bretagne, rendez-vous est fixé le 03 mars pour affirmer notre solidarité indéfectible au peuple Kurde et rendre hommage à Kendal Breizh.

Cette initiative est organisée par des amiEs et des camarades de Kendal Breizh

Nous organisons une après-midi de solidarité avec la lutte du peuple Kurde et d’hommage à Kendal Breizh le 3 mars à Carhaix.

  • Un an après les combats d’Afrin et la mort de Kendal Breizh des camarades témoigneront.
  • Le point sur la situation au Rojava et au Kurdistan par les associations de solidarité.

Vidéos, tables d’infos, discussion, musique sur place.

Ti ar Vro 6 place gwirioù mab-den / 6 place des droits de l’Homme. Karaez.

La Gauche Indépendantiste bretonne invite ses sympathisants à se joindre au rassemblement de soutien à la résistance Kurde qui aura lieu ce samedi 09 février à Lorient 14h devant l’église de Kerentrec’h à l’initiative d’Alternative Libertaire. Un an après la mort de notre camarade Kendal Breizh sur le front du Rojava, la solidarité avec le peuple Kurde et les combattants internationalistes qui luttent à ses cotés contre la Turquie et DAESH reste plus que jamais d’actualité.

Bloaz goude marv Kendal Breizh war talbenn ar Rojava ez oc’h kouviet gant dizalc’hourien an tu-kleiz da gemer perzh en tolpadeg a vo dalc’het en Oriant disadorn evit harpañ stourmerien ha stourmerezed Kurdistan diwar intrudu libertien AL da 2e dirak iliz Kerentrec’h. Bloaz goude marv hor c’hamalad e rankomp muioc’h evit biskoazh diskouez hor c’hengred da bobl Kurdistan ha d’ar stourmerien/stourmerezed etrebroadelour a vez o stourm en he c’hichen enep da stad-Durkia ha da zDAESH.

 

 

Aujourd’hui avaient lieu 2 conférences de presse — à Rennes et à Nantes — pour annoncer la manifestation du 29 septembre à Nantes pour le droit de décider et l’unité territoriale de la Bretagne. La liste des premières organisations signataires a ainsi été dévoilée, ainsi qu’un texte expliquant le pourquoi de cette manifestation et l’enjeu que représente le fait de faire figurer le “droit de décider” au calendrier politique breton.

Deux rendez-vous avaient donc été fixés aujourd’hui mercredi 20 juin pour annoncer la manifestation du 29 septembre prochain à Nantes pour tenter de passer outre le découpage territorial administratif sur lequel certains médias se calent. Force est de noter qu’en ce jour de déplacement de Manu Macron en Bretagne la fracture médiatique s’en est encore plus ressentie !

Un référendum en Bretagne !

La réforme territoriale de 2014 a été un échec et les espoirs qu’elle avait pu susciter ont été douchés. Paris a une fois de plus méprisé les revendications populaires des breton·ne·s et notamment celle de la réunification de la Bretagne en la gommant purement et simplement.

Les militant·e·s à l’origine de l’organisation de la manifestation ont présenté le texte d’appel que vous pourrez lire dans son intégralité en fin d’article. Le “droit de décider” à travers l’organisation d’un référendum en Bretagne est l’axe principal du nouveau cycle de revendications souhaité par les organisateurs. Il s’agit tout simplement selon ces militant·e·s d’organiser une consultation démocratique avec “l’ensemble de la société bretonne et les élu·e·s locaux” en appelant ces derniers à passer “du discours aux actes“.

La démocratie ne peut pas attendre le calendrier des institutions de Paris

 Il est temps maintenant que le peuple breton puisse décider de son avenir sans passer par Paris. L’enjeu démocratique est fort : il s’agit de consulter les bretons et les bretonnes, sans discrimination d’origine, sur les limites du territoire et sur les compétences que le peuple breton pourra exercer pour plus de souveraineté locale et de démocratie. Le référendum que demandent les militant·e·s s’inscrit complètement dans l’air du temps comme en Écosse, en Catalogne et en Kanaky/Nouvelle-Calédonie. Mais celui-ci devra s’inscrire dans un calendrier politique que le peuple breton lui-même aura décidé, et ce avec ou sans l’accord de Paris.

Le mouvement culturel breton en force parmi les signataires

La liste des premiers signataires a été présentée après le texte d’appel revendicatif et une quinzaine d’organisations diverses y figurent déjà. On notera parmi les signataires une forte présence du milieu culturel breton notamment représenté par les “Ti ar Vro” (= les centres culturels bretons) de différentes localités, mais aussi par plusieurs associations de cours de breton. Auxquelles s’ajoutent évidemment la Gauche Indépendantiste mais aussi Dispac’h, Ai’ta, le collectif LGBT Breton, etc. C’est là une bonne base pour le lancement d’un nouveau cycle militant qui devra s’appuyer à la fois sur des évènements populaires comme la manifestation du 29/09 mais également sur un travail de fond pour l’organisation d’un référendum de Brest à Clisson.

3 mois avant la manifestation

La manifestation pour le droit de décider et la réunification de la Bretagne aura lieu le samedi 29 septembre prochain, c’est-à-dire dans 3 mois. La campagne de communication est déjà bien lancée : les militant·e·s ont présenté l’affiche qui a été tirée à 5.000 exemplaires et 10.000 tracts ont également été imprimées. La campagne se déroulera tout l’été avec des distributions de flyers, des collages d’affiches mais aussi une participation massive sur les réseaux sociaux avec la campagne “J’agis pour décider en Bretagne. Et vous ?” relayée sur Facebook, Twitter et Instagram. Vous pouvez-vous aussi y participer en envoyant une photo de vous ou de vos proches à cette adresse mail : decidons.en.bretagne[a]gmail.com (remplacez [a] par @).

La rédaction de Bretagne Info.

Dans les locaux du Club de la Presse à Rennes

 

Conférences de presse du 20 juin 2018

à Rennes et à Nantes

Bonjour,

Le 29 septembre prochain aura lieu une manifestation à Nantes pour affirmer notre volonté de décider de notre avenir en Bretagne. Concrètement nous voulons que de Brest à Clisson l’ensemble des habitantes et habitants de la Bretagne puissent choisir le cadre institutionnel où ils vivent, si oui ou non ils et elles souhaitent vivre dans une Bretagne réunifiée.

La communication autour de cet événement est bien lancée, notamment sur les réseaux sociaux.

Plus de 5000 affiches et 10.000 tracts sont en cours de répartition et des actions de popularisation auront lieu tout l’été. Une grande opération communication auprès des lycéennes et lycéens aura lieu dès septembre, avec du matériel spécifique.

Le cycle de revendications ouvert par la réforme territoriale et les espoirs qu’elle avait pu susciter est clos. Le gouvernement de Paris a une fois de plus fait fi de revendications populaires en faveur de la réunification de la Bretagne. Si nous souhaitons occuper la rue le 29 septembre 2018 c’est pour ouvrir un nouveau cycle de revendications, notamment vers la classe politique locale qui doit passer du discours aux actes.

Partout en Europe, comme en Catalogne ou en Écosse et jusque dans les possessions françaises comme en Kanaky/Nouvelle-Calédonie, le temps est aux référendums, car c’est aux peuples de décider de leurs avenirs. Nous pensons qu’il est temps que les bretonnes et les bretons, sans discriminations d’origines, soient consultés sur les limites de leur territoire et sur les compétences que le peuple breton peut lui-même exercer pour plus de souveraineté locale et de démocratie.

C’est un enjeu de taille que d’inscrire le droit de décider à l’agenda politique breton. À partir du 29 septembre, c’est notre droit démocratique à l’autodétermination que nous voulons conquérir et mettre en pratique. Nous voulons prendre notre destin en main et organiser un referendum sur l’unité administrative de la Bretagne. Cette consultation démocratique nous la voulons avec l’ensemble de la société bretonne et les élu·e·s locaux que nous appelons à passer aux actes, avec ou sans l’accord de Paris.

Nous avons le devoir moral de proposer à la jeunesse de Bretagne d’être actrice de son avenir à un moment ou nous continuons à évoluer dans le cadre ultra-centraliste de la constitution de 1958, sur laquelle une infime partie de la population actuelle a pu se prononcer.

Nous avons l’opportunité de rassembler ici en Bretagne sur la base du droit à décider pour proposer un autre modèle institutionnel, social, économique, linguistique et environnemental garantissant à tous et toutes l’accès au savoir, à l’éducation, aux transports, à la santé, à la culture. Face à la démission d’un État qui ne résonne qu’en terme de rentabilité, qui délaisse avec mépris la population et méprise les plus fragiles d’entre nous, nous voulons prendre nos affaires en main et proposer une réelle alternative.

Nous imaginons cette manifestation comme plurielle et familiale, représentative de la diversité existant en Bretagne, et défendant une vision inclusive de l’identité bretonne. La manifestation sera déclarée et encadrée par un service d’ordre.

Nous souhaitons que les associations culturelles bretonnes habituées des manifestations pour la réunification s’approprient cette première journée revendicative pour en faire un succès et porter dans les mois qui viennent cette dynamique dans l’ensemble de la Bretagne.

Premiers signataires de l’appel à manifester le samedi 29 septembre à Nantes :

44=Breizh, Dibab, Ti ar Vro Bro-Leon, Ti ar Vro Gwengamp, Ti ar Vro Kemper, Ti ar Vro Landerne-Daoulaz, Centre Culturel Breton Yezhoù ha Sevenadur, Emglev Bro Karaez, DAO (Deskiñ d’an oadourien), Roudour, Raok (brezhoneg e Kreiz Breizh), La Gauche Indépendantiste (Breizhistance), Collectif LGBT Breton, Dispac’h, Ai’ta, SHAGT (Saint-Herblain A Gauche Toute), …

Publiée par Bretagne-Info.org sur Mercredi 20 juin 2018

À quelques heures du premier rassemblement du collectif de jeunes indépendantistes DISPAC’H à Brest pour protester contre le film Bécassine, voici quelques éléments pour débattre suite à la saine polémique entamée grâce aux jeunes militantEs indépendantistes et anticapitalistes de ce collectif qui a su utiliser les réseaux sociaux mais est lui privé d’antenne sur les médias. Et ce, contrairement au réalisateur de ce film-navet dégradant subventionné avec de l’argent public et promu par France Inter, la radio bobo chic de gauche, et dont les syndicats des locales de radio France en Bretagne (Breizh Izel et Armorique) ne semblent n’avoir rien à redire…

Bretagne Info.

Quelques éléments de communication pour parer une polémique, le tutoriel Podalydès.

La mobilisation enclenchée par Dispac’h pour boycotter le film de « Bécassine ! » a eu le mérite de relancer un débat polémique aussi vieux que le personnage.
C’est une véritable déferlante dans les médias français. Ils se posent d’ailleurs bien plus de questions sur le personnage que les médias bretons, dont le propos s’est presque entièrement limité à des déclarations d’hostilité face à notre action.

Nous reviendrons plus tard sur les effets de cette polémique, quelques éléments inattendus sont tout de même intéressants à rendre compte de suite.

Le premier vient directement de l’équipe du film, qui semble ne pas savoir comment se dépatouiller d’une polémique qui a enflé toute la semaine, jusqu’à la veille des avant premières. L’idée mise en avant est très simple : Bécassine n’est pas bretonne, elle est « universelle » comme le dit Podalydès, elle a un costume Picard et dans l’histoire elle ne va même pas à Paris. On se demande donc pourquoi ces Breton·ne·s peuvent bien être remonté·e·s contre le film, rien à voir, laissez faire, laissez passer.
Pourtant, le dossier de presse du film commence bien par « Bécassine naît dans une modeste ferme bretonne », pourtant toutes les avant premières se font en Bretagne, pourtant tous les médias précisent bien qu’elle est « la bretonne la plus célèbre du monde » et tout le monde sait bien que Bécassine – malgré son costume Picard – représente une bonne Bretonne comme il en a existé des milliers dans l’histoire. Signe d’une époque orwellienne ou d’une polémique bien difficile à éteindre ? Peut être entendra-t’on dire un jour que Banania n’est pas un africain, que Tintin au Congo n’est pas une BD raciste, voire que l’univers culturel de la bourgeoisie parisienne n’a jamais été porteur d’idées sexistes, racistes, condescendantes pour ce qu’ils appellent la « province » et méprisantes pour les classes populaires ? (cf vidéo en fin d’article)

La Bécassine dernière génération de Podalydès ne semble être que la digne héritière d’une longue tradition bien française et surtout bien parisienne.
Sur l’aspect universel de Bécassine par ailleurs, nous n’en doutons pas, toutes les femmes de ménage qui triment encore dans les beaux quartiers et les grands bureaux parisiens peuvent en témoigner.

Deuxième axe de communication plus récent : « Bécassine ! » est un film pour enfants, il n’y a pas de quoi faire des polémiques à caractère politique sur le sujet. Cela fait si longtemps que l’on inculque aux enfants les clichés sexistes, les différences genrées infranchissables et immuables, tout comme bien d’autres stéréotypes qui viennent du monde des adultes, pourquoi commencer à le remettre en cause maintenant ? D’ailleurs, il est amusant de voir que toutes les avant premières de ce film pour enfant sont programmées à 20h et généralement en semaine. Autant pour nous, cela crève les yeux, le créneau horaire a été spécialement sélectionné pour des enfants.

Ultime argument mis en avant, principalement par des médias il faut le dire : Bécassine serait loin du cliché de la Bretonne arriérée. Elle est une femme moderne, la première héroïne de BD, un personnage « presque féministe » dit même RTL. Presque car il est tout de même bien trop gros d’affirmer une telle idiotie. Là encore, à quand le Banania comme symbole antiraciste, à quand une célébration de Tintin au Congo comme antithèse de l’esprit colonial ? Grace à notre mobilisation et à l’aide de Thierry Compain, vous allez bientôt pouvoir regarder le film « Nous n’étions pas des Bécassines » en direct et en replay sur France 3, ainsi que dans les projections que nous organisons Bretagne. Nous invitons les journalistes qui professent ce genre d’idées à regarder le témoignage de ces femmes, ils se feront une idée de l’image féministe qu’avait le personnage pour les principales intéressées. « Ça a été très dur… Déguisée en Bécassine, moi j’ai jamais accepté ça » comme dit l’une d’entre elles.

Mais après tout, il faut dire que dans une époque orwellienne par excellence où les classes dominantes assument tout ce qui est inassumable, où la bêtise et l’ignorance ont force de culture, où l’on célèbre Mai 68 tout en réprimant la colère populaire qui monte, plus rien ne nous étonne…

Cela fait un an.

Cela fait un an depuis qu’un jeune breton de 18 ans, Erwan, a été laissé pour mort le soir du 7 mai 2017 à Nantes.

Cela fait douze mois depuis qu’Erwan a été violemment agressé à coups de poings, étranglé par des mains gantées, gazé directement dans les yeux, frappé à la tête à l’aide d’une matraque télescopique et de bouteilles en verre.

Cela fait 365 jours depuis qu’Erwan a été lâchement abandonné par ses cinq agresseurs, baignant au sol dans son propre sang et inconscient près de la station de tram Du Chaffault.

Cela fait plus de 8700 heures depuis qu’Erwan a eu ses cervicales fracturées, que son nez a été cassé, qu’il a fait un arrêt cardiaque.

Depuis, Erwan a été plongé dans le coma pendant plusieurs jours. Du sang en quantité importante dans le cerveau. Pronostique vital engagé. Trois mois de corset et de minerve à sa sortie de coma. Des troubles cognitifs persistants. La peur de sortir le soir. Une infirmité permanente. Des séquelles neurologiques à vie.

Les agresseurs d’Erwan appartiennent à la mouvance d’extrême-droite ultraviolente, en l’occurrence le groupuscule « GUD Bretagne » qui s’est depuis auto-dissous. Quatre présumés agresseurs sont arrêtés en juin 2017. La presse révèle alors leurs noms — Joyce Burkart, Tanguy Martin, François Mamès Cosseron de Villenoisy et Antoine Desbas — et leurs profils confirment ainsi l’aspect politique de la tentative d’homicide en réunion. Le cinquième membre de la bande, Matthieu Gaultier de La Richerie, est lui arrêté en septembre 2017, soit 5 mois après les faits…

Des faits de délinquance ultraviolente jamais évoqués sur le blog Breizh Info pourtant très porté sur les chroniques sécuritaires… sans doute un peu beaucoup gêné que des proches aux patronymes bien « bleus blancs rouges » se retrouvent dans la page « justice » des titres de la PQR…

Pourquoi reparler de cette affaire maintenant ?

Il y a quelques semaines, la tombe de l’Abbé Perrot à Scrignac était dégradée et quelques messages antifascistes étaient peints en breton et en français aux abords.

Indignation immédiate d’une partie de l’Emsav (le mouvement breton), notamment dans les milieux catholiques.

Cette campagne d’indignation est bien vite relayée par tous les réseaux que compte l’extrême droite, à savoir le blog Breizh Info de Yann Vallerie et Breiz Atao du multi-récidiviste raciste et antisémite Boris Le Lay, ainsi que leurs relais sur les sites « patriotes français ».

La tentative de récupération — maladroite — ne fonctionnera pas : des catholiques modérés comprendront la manœuvre que tente d’opérer l’extrême droite et se refuseront à cautionner les appels à la vengeance.

Mais la Gauche Indépendantiste Bretonne se retrouve tout de même très vite accusée : on nous reproche de ne pas nous désolidariser d’un acte que nous n’avons ni revendiqué ni commis, et que nous n’approuvons pas ! Gael Roblin précise même au journal Le Poher : « je ne comprends pas qu’on s’en prenne à une tombe. En tant que militant politique, je désapprouve cet acte qui victimise l’extrême droite et qui donne de l’importance à ces groupuscules ». Breiz Atao et Breizh Info et à travers eux toute la mouvance de droite ultra a donc essayé d’exploiter sans succès ce fait divers. Nous reviendrons dans les semaines qui viennent sur le naufrage qu’a été la mobilisation de Scrignac pour la droite ultra qui a réessayé au passage de nous faire croire (en français…) que cet Abbé avait été exécuté en raison de son engagement pour la langue bretonne… Affirmation ridicule…

L’indignation sélective d’un certain mouvement breton

Alors qu’une partie du mouvement breton nous tombe dessus pour nous demander de nous excuser pour un acte que nous n’avons pas commis, nous constatons que l’agression du jeune Erwan est passée complètement inaperçue dans ce même milieu… Malgré de très nombreux articles de la grande presse nantaise. À moins que certains ne veuillent pas voir……

Dans ce qu’on appelle le mouvement breton nous avons pratiquement été les seul·e·s, à la Gauche Indépendantiste, à nous préoccuper publiquement de l’état de santé d’Erwan, à dire que l’extrême droite en Bretagne est un danger permanent et persistant, et à informer régulièrement sur les faits indiquant une certaine porosité assez nouvelle du milieu culturel, politique et médiatique breton avec l’extrême droite.

Contre-attaque

À ceux et celles de ce mouvement breton qui passent leur temps à attaquer la Gauche Indépendantiste pour des motifs futiles, qui nous demandent de nous excuser en permanence, qui nous accusent sans fondements et surtout sans aucune cohérence politique, nous leur demandons de réfléchir simplement aux quelques questions que nous leur soumettons ci-dessous :

  • Comment se fait-il que cet « Emsav » se soucie plus de dégradations sur la tombe d’un Abbé antisémite et proche des milieux collabos assassiné (en temps de guerre) il y a plus de 70 ans plutôt qu’à l’état de santé d’un jeune nantais ?

Erwan est pourtant un jeune breton qui n’aspirait qu’à vivre sa vie normalement… avant qu’il ne croise la route d’une bande de ces 5 sympathisants fascistes. Vu le peu de réaction dans l’Emsav, c’est à croire que l’agression gratuite et ultraviolente d’Erwan n’intéresse pas une partie du mouvement breton. Erwan vit dans un quartier modeste de Nantes avec sa mère qui l’élève seule avec 800 €… Ce mouvement breton n’inclurait donc pas le jeune Erwan dans son projet de société ? Ce mouvement breton préfère nous faire pleurer pour des dégradations stupides sur la tombe d’un vieil Abbé antisémite mort il y a 70 ans plutôt que de parler d’une jeune nantais handicapé à vie suite à une agression fasciste commis par des gens que certains d’entre eux connaissent très bien ?

Pourquoi ces brutes l’ont ils ainsi agressé ? Ils l’ont prit pour un “antifa”, comme son ami lui aussi agressé heureusement moins gravement...c’est ce qu’ils ont admis en garde à vue, garde à vue pendant laquelle certains ont été prolixes sur leur comparses.

Une étudiante en droit militante de l’extrême-droite locale a tenté d’intimider Erwan sur son lit d’hôpital pour lui faire changer sa version. Elle a été jugée et condamnée pour subornation de témoin.

  • Comment se fait-il que cet « Emsav » ne parle pas des liens du blog de Yann Vallerie — Breizh Info — avec Joyce Burkart, l’un des agresseurs présumé d’Erwan ?

Joyce Burkart était pourtant co-listier de Christophe Daniou aux élections législatives de 2012 sur la 1ère circonscription d’Ille-et-Vilaine pour la liste « Jeune Bretagne », dont le porte-parole était… Yann Vallerie ! Christophe Daniou qui aura également été colistier FN à Rennes, membre du Bloc Identitaire et connu pour sa proximité avec les fascistes ultras de Casapound comme le rappelait le collectif antifa rennais dans son dossier.

Beaucoup de personnes continuent encore aujourd’hui à relayer les articles du blog d’extrême-droite Breizh Info malgré nos nombreuses mises en garde. Ou, pire, continuent à donner des interviews à ce média, en nous disant qu’il en vaut bien d’autres… On peut ainsi nommer Yannig Bigouin d’EELV, Gael Fleurent du Parti Breton… Quelle honte…

Mais la bande de Joyce Burkart ce n’est pas seulement celle de jeunes fils de bonnes familles proches du FN qui agressent Erwan, et bien d’autres avant. Car cette bande est mêlée à de nombreux actes racistes à Angers et Nantes. C’est aussi eux qui ont semé le trouble dans une manifestation de triste mémoire de Bretagne Réunie en septembre 2016. Un nombre certains de militants siglés « Yaouankiz Breizh » (sigle cache-sexe de toute la mouvance suprémaciste blanche en Bretagne, d’Adsav au Bloc Identitaire et réutilisé en avril dernier à Scrignac) s’était incrustée dans la manifestation de Bretagne Réunie pour le retour de Nantes en Bretagne et ce avec la bénédiction d’une partie des dirigeants de cette association.

L’infiltration du groupuscule d’extrême-droite “Yaouankiz Breizh” en septembre 2016…

 Un an après cette manifestation honteuse nous rappelions :

Pour autant, cela ne semble pas perturber Bretagne Réunie, l’association organisatrice de la manifestation, qui réaffirme que « la réunification de la Bretagne n’est ni de droite, ni de gauche » et qu’elle « accueillera à Nantes tous les supporters de la Bretagne à 5 », refusant ainsi de condamner l’extrême-droite et la jugeant même bienvenue dans son cortège.

Depuis, nous avons réoccupé la rue pour l’unité territoriale de la Bretagne en 2017 et initié un nouveau cycle de mobilisation pour l’autodétermination, et ce de manière clairement antifasciste.

Les médias de la “réinfosphère” de la droite extrême en Bretagne ou complaisant à leur égard sont de nouveaux exclus des mobilisations suite à notre travail d’information et de veille antifasciste.

Une dernière question, cette mise au point ayant été faite, ces boursouflures d’un certain « mouvement breton ni de droite ni de gauche » vont ils continuer à affirmer que les « extrêmes se rejoignent » ?

Nous connaissons la réponse, c’est oui, ils vont continuer, car ils sont responsables de la banalisation des propos de droite extrême, raciste et xénophobe comme le prouvent ce récit.

En septembre 2016 nous écrivions :

Nous souhaitons que cet épisode honteux permette d’entamer un débat de fond pour remobiliser de larges secteurs du peuple breton en faveur de la réunification et du droit à l’autodétermination, et marginalise définitivement les responsables de l’impasse politique dans laquelle nous nous trouvons, qui resteront marqués à tout jamais de leur complaisance ignoble envers des racistes et des fascistes.

Nous n’oublions rien.

L’extrême-droite menace, frappe et tue comme le savent les familles d’Erwan, de Clément Méric et d’autres bretons tués ou handicapés à vie suite aux exactions fascistes.

Il n’y aura pas de négociation ni de complaisance avec ceux qui leur trouvent des excuses…

À bon entendeur…

Des militants antifascistes et indépendantistes bretons de gauche.

 

Une fois encore nous nous retrouvons aux côtés des organisations et soutiens historiques de la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes dans les diverses manifestations et rassemblements organisés depuis hier en Bretagne en soutien à nos camarades de la ZAD. Et ce aussi souvent qu’il le faudra, de Nantes à Brest, de Rennes à Quimper. Une fois encore nous dénonçons fermement l’attitude du gouvernement qui a décidé de montrer ses muscles sur la ZAD, face à ses occupants, ceux qui défendent un monde différent, basé sur le respect de l’environnement, une agriculture alternative, contre la société de consommation qu’engendre le capitalisme.

Le gouvernement Macron a décidé d’en finir par la violence avec la commune libre de Notre-Dame-des-Landes. La presse est interdite sur place et les informations des mass-médias les plus lus en Bretagne, comme Ouest-France se font le relais, une fois n’est pas coutume, de la préfecture. Ils détruisent des lieux de vie, des terrains travaillés, un mode de vie… Ce gouvernement montre tous les signes d’un glissement vers un autoritarisme fort salué dans son action à Notre-Dame-des-Landes par la droite française comme l’extrême-droite.

Mais n’oublions pas que les précédents gouvernements étaient de la même veine. Macron se faisant le chantre du ni gauche ni droite, ne vient pas de nulle part. Il s’inscrit dans la continuité d’une logique bien plus ancienne qui est la logique de l’État-Nation France. Cet État-Nation n’a de cesse d’écraser les revendications légitimes des peuples à décider de leur avenir que ce soit en matière environnementale, sociale, culturelle, linguistique…

Aujourd’hui il attaque la ZAD et promet des poursuites judiciaires complètement démesurées à tous ceux qui remettront en question sa détermination. Hier, 7 personnes ont déjà été arrêtées et une placée en déféré au tribunal de Saint-Nazaire. Ce soir le chiffre aura surement augmenté. Pendant ce temps les bandes fascistes organisées attaquent à coup de batte de baseball les universités occupées par les étudiants et les enseignants comme à Montpellier, Strasbourg, Tolbiac, le château à Nantes qui héberge 200 sans-papiers et des étudiants grévistes. Et ce sans la moindre condamnation d’un État sécuritaire dans la lignée de ses prédécesseurs. Rappelons-nous de l’acquittement du gendarme responsable de la mort de Rémi Fraisse à Sivens. Quid de l’attitude la justice aux ordres de l’État quand l’extrême-droite nantaise issue des beaux quartiers tabassent des jeunes ados ? On leur rappelle que ce n’est pas bien.

Alors oui nous devons dénoncer l’agression armée de la ZAD orchestrée par Macron et son sbire Collomb qui envoient des blindés dorénavant sur les opposants. Mais nous devons aussi condamner l’État-Nation autocrate, centraliste, oligarque, de mise avec les multinationales et les gros investisseurs de l’agro-buisiness qui n’hésite pas à frapper sans discernement quand il détruit par exemple la ferme des 100 Noms, porteuse d’un projet agricole alternatif depuis des années.

C’est aussi un moyen de détourner l’attention alors que se met en place un vrai mouvement social, une grève dure pour les cheminots qui défendent courageusement leurs droits et un service public de transport qui va à contresens de la logique capitaliste du gouvernement. Les habitants de Notre-Dame-des-Landes ne se sont d’ailleurs pas trompés en appelant à soutenir les cheminots.

Tant que le peuple sera privé du droit à l’autodétermination dans la gestion de son avenir social, économique, environnemental, agricole, culturel ou institutionnel, que les décisions seront prises par quelques-uns, élus par quelques autres et légitimés par un système politique obsolète, alors les agressions de l’État-Nation continueront.

Sur la ZAD, contre les grévistes, pour imposer des projets miniers en Bretagne ou une centrale à gaz, contre la langue bretonne ou par son intransigeance à  imposer la partition de la Bretagne, à nous imposer un modèle économique, politique, agricole.

C’est la démocratie qui est confisquée depuis bien longtemps par les puissants et l’agression policière que subissent nos camarades de la ZAD n’en est que l’aboutissement. Il est temps de s’organiser autrement, organiser des résistances partout, exercer notre droit à l’autodétermination ici en Bretagne comme ailleurs pour décider à la base de quoi sera fait notre avenir. Seule une Bretagne Libre et socialiste, de Brest à Clisson en passant par Notre-Dame-des-Landes, brittophone, égalitaire, accueillante et solidaire, féministe, écologiste et organisée à la base, par le peuple breton lui-même, est à même de prendre son destin.

La ZAD a fait germer un espoir révolutionnaire en Bretagne que le gouvernement veut détruire, soufflons sur les braises et allumons de nouveaux foyers un peu partout.

Le peuple uni ne sera jamais vaincu !

Vive la ZAD ! Vive le droit à l’autodétermination !

Vive la Bretagne libre et socialiste !

Ceux et celles qui ont passé du temps à organiser la mobilisation pour Afrin le 31 mars peuvent être satisfaits de la mobilisation. Prés de 1000 personnes ont défilé dans la ville du ministre français des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.

Cette manifestation a été initiée par Alternative Libertaire au lendemain de la mort au combat de Kendal Breizh. Rejoint par la Gauche Indépendantiste et une myriade de collectifs, partis et syndicats ces forces ont porté le soutien à la résistance d’Afrin avec unité et détermination dans les rues de Lorient.

Bien sûr la communauté Kurde de  Lorient, Rennes, Nantes et ses soutiens traditionnels était largement représentée mais les organisateurs peuvent s’enorgueillir d’avoir amené beaucoup de breton-ne-s sans origines Kurdes à leurs cotés.

Cette masse réunie prouve que la dynamique unitaire continue pour critiquer la position de la France et de l’Europe vis à vis de l’invasion Turque à Afrin au Kurdistan de Syrie.

L’enjeu était de taille après l’opération de communication du gouvernement Macron pour faire croire à un soutien aux populations du nord de la Syrie des jours derniers. La foule présente montre que les gens ne sont pas dupes du décalage entre le discours de Macron et le soutien inconditionnel à la Turquie d’Erdogan de ce même gouvernement, et de l’UE en pleine faillite morale.

Les syndicats présents ont montré combien ce combat internationaliste est complémentaire des luttes sociales en cours ici.

Dès le midi, la mairie de Lorient — fief de Le Drian et de ses réseaux — avait été redécorée d’une banderole “Erdogan Assassin, Le Drian complice” pour donner le ton.

Pendant le défilé, les slogans “Bretagne, Kurdistan = solidarité” et celui de la banderole ont largement été repris par la foule présente.

La Gauche Indépendantiste a comme les autres pris la parole au terme de la longue et bruyante manifestation en soulignant notre total soutien à la résistance Kurde, notre appel constant à soutenir les campagnes du Secours Rouge pour les pansements CELOX. Une quête a d’ailleurs rapporté plus de 200 euro.

Parmi les propos de Maiwen Salomon et Gael Roblin on peut souligner :

En tant que Bretons indépendantistes en lutte contre l’assimilation française nous affirmons que nous trouvons hypocrite l’engouement affiché de certains pour le confédéralisme démocratique qui s’esbaudissent devant cette démarche politique novatrice et refuse ici la moindre concession aux langues et peuples opprimés par l’état français. Comme en témoigne les propos scandaleux d’Alexis Corbière de la France Insoumise contre la langue bretonne cette semaine à Paris.

L’UE de Merkel , Jean-Yves Le Drian et Macron ont au moins cette cohérence dans leur politique internationale : celle de soutenir tous les fascistes comme Rajoy et le Roi d’Espagne qui répriment violemment les indépendantistes catalans, comme en témoignent le silence de mort des institutions européennes suite aux nombreuses incarcération de leader Catalans par l’Espagne ou l’Allemagne. Là encore Le Drian a choisi son camp, celui des impérialistes, des monarques, des fascistes. Comme il le choisit en ne disant rien au sort scandaleux fait à Abdullah Ocalan emprisonné à vie par la Turquie.

En tant qu’indépendantistes bretons nous affirmons que soutenir la résistance Kurde et le Rojava c’est s’en inspirer ici dans nos pratiques politiques, ce n’est pas apporter un soutien impérialiste d’occidental éclairé, mais c’est construire les résistances ici basée sur le féminisme, le partage des richesses et sur le droit de tous les peuples a pleinement vivre leur culture, leur langue et à décider sur leur territoire.

La déclaration complète est disponible en PDF ci-dessous :

Vous pouvez également écouter et regarder l’intégralité de notre intervention, soulignant la nécessité de rompre avec un soutien Européocentré et devant en réalité s’inspirer de l’expérience Kurde :

Comme nous l’avions dit auparavant : “Que notre colère solidaire d’Afrin résonne dans les rues de Bretagne et deviennent un brouhaha insupportable pour Le Drian !”. Ce sera la seule autre façon que la solidarité concrète et directe pour que les masses puissent influer sur le sort des peuples du Rojava. Un pas a été fait dans cette direction samedi à Lorient.

Un appel a été fait en breton, invitant à courir les KMs 438 et 439 de la Redadeg (course populaire de soutien à la langue bretonne) prés de Pontivy le dimanche 6 mai, qui ont été achetés par nos soins au nom de Kendal Breizh.

La Gauche indépendantiste dénonce vivement la dérive dictatoriale du gouvernement espagnol en Catalogne. Après l’incarcération de cinq nouveaux dirigeants indépendantistes catalans vendredi, Jordi Turull, candidat à la présidence de la Generalitat, Carme Forcadell, ancienne présidente du Parlement catalan, Raul Romeva, Josep Rull, et Dolors Bassa, anciens ministres, c’est l’ancien président de la Generalitat, Carles Puigdemont, qui a été arrêté hier. Alors qu’il rentrait de Finlande en Belgique, où il est en exil depuis octobre 2017, Carles Puigdemont a été arrêté en Allemagne à la frontière avec le Danemark. Cette arrestation rendue possible par la réactivation d’un mandat d’arrêt par l’Etat espagnol depuis vendredi l’a été également par la collaboration de la police allemande avec les services secrets espagnols. Carles Puigdemont a depuis été incarcéré dans une prison allemande en attente de présentation à un juge qui se prononcera sur son extradition.

C’est à une véritable criminalisation de la mouvance indépendantiste catalane à laquelle se livre Rajoy et ses sbires. Si le régime espagnol incarcère, il pousse aussi à l’exil politique. Après notre camarade Anna Gabriel exilée en Suisse, c’est vendredi au tour de Martina Rovira, n°2 d’ERC, de fuir les geôles madrilènes auxquelles elle s’estimait promise.

C’est dans le silence assourdissant des autorités européennes que vivent en exil des élus du peuple catalan, que sont embastillés dix prisonniers politiques. Tous poursuivis pour avoir appliqué le mandat que le peuple catalan leur a majoritairement confié par la voie des urnes. A cela, l’État espagnol répond par la répression judiciaire et policière puisque près de 100 manifestants ont été blessées hier soir à Barcelone, étant parfois même pourchassées jusque dans les bars.

Élevons-nous ici en Bretagne contre la dérive fasciste de l’État espagnol et la complaisance de l’État français toujours prompt à soutenir l’unité espagnole. Ainsi, le ministre des affaires étrangères Le Drian, affirmait le 27 octobre 2017 “La France souhaite que l’Espagne soit forte et unie. Elle n’y a qu’un seul interlocuteur qui est le gouvernement de Madrid. La constitution de l’Espagne doit être respectée. C’est donc dans ce cadre, qui est celui de l’État de droit, que la question de la Catalogne doit être envisagée. C’est la raison pour laquelle la France ne reconnaît pas la déclaration d’indépendance que le parlement catalan vient d’adopter.”

Nous dénonçons le silence complice des autorités européennes. Ces mêmes autorités qui par leur silence pourfendent la volonté des peuples opprimés de construire leur avenir. Au Kurdistan, où elles ont fermé les yeux sur les exactions du président turc Erdogan à Afrin, comme en Catalogne où elles sont abonnés absents pour condamner Rajoy et sa clique franquiste.

Nous appelons à soutenir toutes les initiatives qui pourraient être organisées en soutien avec la Catalogne ici en Bretagne où se trouvent le consulat d’Espagne à Rennes et les consulats d’Allemagne à Nantes, Brest et Rennes.

Liberté pour les prisonniers politiques !

Vive la Catalogne indépendante et socialiste !

 

La Gauche Indépendantiste bretonne appelle à se mobiliser massivement le samedi 31 mars à Lorient à l’occasion de la manifestation en solidarité avec le peuple kurde d’Afrin et en soutien au Rojava.

La ville d’Afrin située au Kurdistan syrien est tombée il y a quelques jours aux mains des troupes fascistes turques obéissant au diktat de leur président Erdogan. La ville d’Afrin a été conquise avec l’aide des terroristes de Daesh et d’Al-Qaida enrôlés par Erdogan, eux-mêmes combattus par les soldats kurdes et leurs renforts internationalistes du YPG-YPJ à Kobane, à Raqqa ou à Deir-er-Zor.

Les habitants de la ville et du canton d’Afrin, les troupes kurdes et les internationalistes venus combattre la coalition turco-fasciste ont été la cible délibéréee de bombardements et autres attaques durant 2 mois sans que jamais la communauté internationale pourtant alertée ne se soit fait entendre.

Une communauté internationale, les Etats-Unis et la France en tête, pourtant bien prompte à s’appuyer sur les mêmes soldats kurdes et internationalistes pour venir à bout des troupes de Daesh à Kobane ou à Raqqa. Si nous appelons à nous mobiliser pour que l’occupation turque d’Afrin cesse, nous appelons aussi à nous élever contre le silence complice des dirigeants internationaux de l’OTAN défendant les intérêts de leur partenaire Erdogan. Des dirigeants internationaux bien connus ici en Bretagne et à Lorient, la ville de Mr Le Drian, ministre des Affaires Étrangères.

Enfin, nous appelons à venir défendre la révolution au Rojava pour laquelle se battent nos camarades kurdes rejoints par les internationalistes. Une lutte menée sur les terres du Kurdistan pour défendre le peuple, la liberté, le droit à l’auto-détermination des peuples et l’égalité entre les femmes et les hommes. Une lutte contre le fascisme de Daesh et d’Erdogan.

C’est pour défendre ces causes que notre camarade Kendal Breizh avait décidé de rejoindre le Rojava avant d’être assassiné par les bombes d’Erdogan et la complicité silencieuse de l’État français.

Si l’on peut tuer un révolutionnaire, on ne peut tuer la révolution. Alors soyons nombreux dans les rues de la ville de Le Drian pour notre camarade Kendal Breizh, pour le peuple kurde, pour la population d’Afrin !

An tu kleiz dizalc’hour a c’halv da gemer perzh niverus disadorn 31 a viz Meurzh en Oriant evit ar vanifestadeg a gengred gant Afrin hag ar Rojava.

Kouezhet kêr Afrin un toulald devezhioù zo etre daouarn arme faskour Turkia dindan urzhioù o frezidant Erdogan. Aloubet eo bet Afrin gant sikour sponterien Daesh hag Al-Qaida a oa bet embarzhet gant Erdogan, dalc’het penn oute ha trec’het gant ar soudarded kurd hag an etrevroadelourien ar YPG-YPJ e Kobane, Raqqa pe Deir-er-Zor.

Tud kêr ha kanton Afrin, soudarded kurd hag an etrevroadelourien deuet evit stourm a-enep Turkia hag e genseurted faskour, zo bet taget ha bombezennet e-pad 2 viz hep ne rannfe grik ar gumuniezh etrebroadel.

Koulskoude he deus gouvezet ar gumuniezh etrebroadel, Ar Stadoù-Unanet ha Bro C’hall da gentañ-penn, penaos kenlabourat gant ar memes soudarded kurd hag etrevroadelourien evit dont a-benn d’ar sponterien Daesh e Kobane pe e Raqqa.

Gervel a reomp ivez da vanifestiñ evit sevel hor mouezhioù a-enep didrouz kendorfetour pennoù-bras an OTAN a gav gwelloc’h dezhe difenn interestoù o c’henseurt Erdogan. Pennoù-bras anavezet mat amañ e Breizh hag en Oraint, kêr Ao. Le Drian, ministr an Aferioù Estren.

Gervel a reomp ivez da zibuniñ e straedoù An Oriant evit difenn an dispac’h er Rojava. Ur stourm kaset da benn war douaroù Kurdistan evit ifenn ar bobl, ar frankiz, ar gwir d’en em dermeniñ hag an ingalded etre ar merc’hed hga ar baotred. Ur stourm a-enep faskouriezh Daesh hag Erdogan boulc’het gant ar gurderd hag an etrevroadelourien.

Evit difenn ar palioù-se ‘oa aet da Rojava hor c’hamalad Kendal Breizh araok bezañ lazhet gant bombezennoù Erdogan ha kenwallerezh ar Stad C’hall.

Gallout a reer lazhañ un dispac’hour met n’haller ket lazhañ an dispac’h. Bezomp niverus e straedoù An Oriant, kêr Le Drian, evit hor c’hamalad Kendal Breizh, evit pobl Kurdistan, evit Afrin !