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La Gauche Indépendantiste Bretonne ( War-Sav) tient à faire part de sa volonté de participer à toute initiatives pouvant perturber ou critiquer la mise en place expérimental à caractère obligatoire du Service National Universel dans le département du Finistère.

De tous temps des bretons ont refusé la conscription dans l’armée française, qui reste une armée étrangère en Bretagne dont nous questionnons la légitimité à autant peser dans notre économie à travers le lobby militaro-industriel malheureusement fortement implantée dans notre pays la Bretagne.

L’armée française et toutes les formes de conscriptions ont toujours été un outil d’assimilation du peuple breton pour imposer aux jeunes esprits une conscience nationale française et la langue française. L’armée française participe à des guerres de rapines impérialistes et néo-coloniales à travers la planête, au service de l’expansion de l’OTAN qui n’a jamais été un outil de libération.
Elle véhicule des valeurs sexistes, nationalistes, militaristes et homophobes dont il faut préserver les jeunes bretons.

Douze jours de SNU pour les jeunes finistériens et finistériennes c’est douze jours de trop à l’ombre d’un drapeau qui n’est pas le notre.
Ce seront douze jours sous le coup d’une propagande qui sous des objectifs avoués d’éveil des consciences aux valeurs de la République Française n’est que propagande militariste, autoritaire et nationaliste.

Comme d’autres nous constatons en plein mouvement de défense des retraites qu’après la mise en place de cette expérimentation , le coût de l’obligation généralisée de la mesure serait égal à plus de 20% du déficit de la caisse des retraites à horizon 2030.

Nous sommes à la disposition des parents et des jeunes inquiets par cette mesure pour en contrarier le déploiement et pour refuser la normalisation militariste et nationaliste française en Bretagne.

La Gauche Indépendantiste Bretonne (War-Sav )

Kantadoù a dud zo deuet d’ar Sadorn 4 a viz Kerzu da lâret kenavo da Jañ-Mai Salomon e Benac’h. Aet e oa da anaon 10 devezh a-raok. Kalz a dud neuze o doa bet c’hoant rentañ enor dezhañ, mignoned, keneiled labour, skolidi gozh, kamaraded stourm ouzhpenn d’ar familh a oa deuet da gimiadiñ diouzh ar stourmer ken brudet e Bro-Dreger ha stag mat e anv ouzh an emgannioù bet evit Breizh Dizalc’h. Kanaouennoù, testennioù, envorennoù a bep seurt zo bet dibunet e sal lies-implij Benac’h. Ma oa ponner kalon an dud, hon oa mousc’hoarzhet meur a wezh ivez bep tro ma tegase unan d’hor soñj envorennoù zo.

A-raok lenn an destenn bet distaget gant Gael Roblin ha Dominig Jolived-Klec’h a gont buhez politikel Jañ-Mai, bet hini meur a stourmer ivez e embannomp gant e aotre, ur skrid  savet gant Louis Jacques Suignard, barzh Kawan anezhañ frommet evel kalz ac’hanomp gant marv Jañ-Mai.

Poème pour Jañ-Mai,
“dans la profondeur du ciel creuse ta tombe et ton retour”
 

Ewit Jañ-Mai

Ret eo d’an holl merwel teir gwech, eme Gwenc’hlan

Neuze e donder an oabl, Jañ-Mai
toull ‘ta da vez ha da distro !
 
Ret eo d’an holl merwel teir gwech, eme Gwenc’hlan
Neuze Jañ-Mai,
kizell da vuzell
e muzul just ar son
Pa vo klewet sklintin
gavotenn ziweañ an nozwezh
ha war gan an evned
hini gentañ ar mintin
 
Ret eo d’an holl merwel teir gwech, eme Gwenc’hlan
Met araok, stourm, kanañ, ha karout
Ret eo d’an holl merwel teir gwech,
Met araok, treuzkas, kelenn, klask ha kavout
Ret eo d’an holl merwel,
Met araok, c’hoari, briata ha flourañ

Neuze e donder an oabl, Jañ-Mai
toull’ ta da vez ha da distro,
ken a vo dem ar c’hentañ tro

LJS Kawan 4/12/2021

 

Ne oaromp ket re vat pegoulz e krogas an istor emaomp o vont gontañ. Moarvat tro-dro da viz Kerzu 1973 pa oa bet un hir a harz-labour e uzin DOUX Pederneg. Kalz diskrogoù labour deus ar mod-se a veze d’ar c’houlz-se er vro evit ma vije paeiet ar vicherourien hag ar micherourezed deus ar vro en un doare reizh.

Liseidi Pavie Gwengamp o doa graet o soñj mont war-droad betek Pederneg. Un tamm mat a hent zo etre Gwengamp ha Pederneg… Diaesoc’h eo c’hoazh pa reer an hent gant botoù-koad ! Se a oa un istorig perzh deus un istor hollekoc’h, istor stourmerien ha stourmerezed ar vro a blije dit kontañ din.
 
Deus ar c’hiz e oa e-mesk ar re yaouank d’ar c’houlz-se bezañ gant blev hir, ha botoù-koad. Maezioù Bro-Dreger a roe un heklev d’ar rummad stourmoù a oa e pep lec’h er vro d’ar c’houlz-se. Alies e veze trubuilhet nozvezhioù Breizh gant tarzhadegoù a bep korn ar vro. Kaset a-benn da zihuniñ emskiant vroadel ar vretoned, da derriñ un nebeut prinistri, faotañ mogerioù, harpañ stourmoù al labourerien ha dihuniñ ar vro. Div wezh da nebeutañ eo bet gweladennet labouradeg DOUX gant an FLB-ARB e 1974 hag ur wezh all e dibenn ar bloavezhioù 80.
 
C’est une histoire qui commence vers décembre 1973, lors de la grande gréve à l’usine Doux de Pédernec, une grève comme il y en avait de nombreuses à l’époque pour augmenter les salaires de misère dont les ouvriers bretons devaient se contenter. Les lycéens de Pavie décident de partir à pieds à Pédernec soutenir les ouvrières et ouvriers de Doux, Guingamp-Pedernec ca fait une trotte… Surtout en sabots… C’est une anecdote qu’aimait raconter Jañ-Mai.. C’était la mode des sabots, des blev-hir… et les campagnes du Trégor prenaient leurs places dans la longue litanie des conflits sociaux de l’époque… Les nuits bretonnes étaient souvent troublés par des explosions, qui ont cassé quelques fenêtres, fait trembler quelques murs et éveillés des consciences… L’entreprise Doux a eu droit au moins deux fois à la visite du FLB puis de l’ARB en 1974 et à la fin des années 80.
 
C’est dans ce contexte que tu rejoints courant 1977 le FLB-ARB (Front de Libération de la Bretagne-Armée Révolutionnaire Bretonne). Alors jeune élève instituteur, puis instituteur à Plougonveur, tu es arrêté en septembre 1977… Tu connaitras — comme beaucoup de jeunes bretons de l’époque — la prison et la Cours de Sureté de l’État, ce tribunal spécial composé uniquement de juges et de militaires issus du conflit colonial en Algérie. A seulement 21 ans tu lis la déclaration politique des prisonniers politiques de ton organisation devant cette juridiction très spéciale qui envoie au cachot pour de longues années toutes sortes de rebelles du moment.
 
A ta libération en 1978 tu reprends le combat pour les autres indépendantistes bretons emprisonnés ou exilés en raison de leur action parmi les organisations de propagande armée et ce au sein des COBAR, comités bretons anti répression qui organisent le soutien politique alors que Skoazell Vreizh (le Secours Breton) prend en charge le soutien aux familles et le soutien juridique aux détenus.
A cette époque tu recontacte tes camarades agissant dans la clandestinité. Ta sœur et ton beau-frère, eux, doivent prendre la fuite et les routes de l’exil pour échapper à la répression de la cours de Sureté de l’état, jusqu’en Irlande, Afrique et Pays de Galles.
 
Au cours d’une réunion vous rompez avec les COBAR et vous créez les KAD (Kuzul An Distaoliadeg/Comités pour l’Amnistie). Cela impulsera une nouvelle dynamique amenant une nouvelle génération dans la lutte autour des prisonniers politiques, autour de deux mots d’ordre simples : Abolition de la cours de Sureté de l’État et Amnistie pour les prisonniers politiques et exilés.
 
Miz C’hwevrer 1981 e Gwengamp
 
Beaucoup de jeunes impliqués dans les luttes antinucléaires, linguistique et antimilitaristes se joignent à vous. Jusqu’en 1981 vous n’allez pas ménager votre peine et obtenir gain de cause dans la foulée du changement de l’élection présidentielle. Suite à la dynamique des KADs vous décidez en accord avec le collectif de prisonniers nationalistes révolutionnaires d’impulser la création d’une organisation politique publique qui prendra le nom d’Emgann (nom de l’ancien bulletin clandestin de l’ARB) et qui se réclamera de la lutte de libération nationale et sociale du peuple breton. Vous ne vous faites aucune illusion sur la nature du nouveau régime de Paris. Très vite des actions clandestines reprennent et de nouveaux les premières arrestations et persécutions démesurées. Vous publiez une revue (Emgann qui deviendra « Combat Breton ») et impulsez avec d’autres le mouvement Stourm ar Brezhoneg (le combat pour la langue bretonne).
 
Dans le Tregor, SAB n’a pas de répit pour les panneaux monolingues français… et assez vite le Conseil Général veut faire une trêve… les nuits de barbouilles ont été efficaces. C’est une belle victoire pour la place du breton dans la vie publique. Ar stourm evit ar brezhoneg a oa un dra perzh deus ar stourm politikel ‘toa kemeret perzh ennañ. Ma c’hell pep hini ac’hanomp ober un dra bennak en e vuhez hiniennel evit ar brezhoneg n’eo nemet dre ar stourm a-stroll e vo gounezet gwirioù politikel evit reiñ ar statud ofisiel a zere d’hor yezh.
 
Dans les années 84-86, le Trégor est secoué par une vague de licenciements chez les ouvriers et ouvrières d’Alcatel. Comme tes camarades d’Emgann, tu participe aux mobilisations contre les licenciements et pour rappeler au Parti Socialiste ses responsabilités. La encore la poudre va parler : en juin 1985, Kristian Le Bihan, très jeune militant indépendantiste du Commando Révolutionnaire Autogestionnaire Breton, meurt en posant une bombe au palais de justice de Guingamp après avoir plastiqué l’ANPE et le domicile du député PS. Plusieurs années après pour les 20 ans de la mort de ce camarade tu visseras une plaque éphémère sur le palais de justice pour honorer sa mémoire.
 
Dielloù / Archives EMGANN-Combat Breton — Niverelaat / Numérisation : KDSK

Malgré les pressions médiatiques et policières, les injonctions aux condamnations morales bien pensantes, tu ne céderas jamais, tu n’abandonneras jamais ceux et celles qui subissent la répression ou la calomnie en raison de leurs engagement indépendantiste. En novembre 1981 tu as fais partie de la délégation bretonne qui se rend à l’Ile d’Yeu soutenir les réfugiés basques qui y sont assignés à résidence. De là naissent les contacts avec ETA politico-Militaire puis ETA Militaire. Le 3 octobre 1987, le gouvernement français organise une grande rafle policière de militants abertzale en Iparralde : 120 perquisitions, 300 arrestations, 200 réfugiés basques livrés directement aux mains de la police espagnole selon la procédure d’urgence absolue, 50 réfugiés basques déportés par la France dans des pays tiers (Afrique et Amérique du Sud), 27 réfugiés basques et 9 basques du nord incarcérés en France. Cette opération policière effectuée pour répondre au désir de Madrid correspond, comme par hasard, à la disparition des commandos d’extrême-droite du GAL. Cela va obligé les basques d’ETA a chercher du soutien bien plus au nord, les contacts de l’ile d’Yeu s’avéreront bien utiles de ce point de vue.

En 1992, 1993, 1994 plus de cent bretons et bretonnes seront interpellés comme Jan-Mai  par la police pour avoir prêté appui aux réfugiés Basques. Une vingtaine connaitra la prison et les dures lois antiterroristes. Mis en examen puis bénéficiant d’un non lieu, tu seras de toutes les campagnes de solidarité avec les autres réprimés.

Ces années là sont celles où tu deviens un acteur incontournable de la vie politique trégoroise. C’est souvent toi qui est là pour nous souffler d’aller défendre les gares de marchandises, pour organiser des repas militants, des actes politiques, des fêtes, ouvrir des lieux militants où socialiser nos idées, ou encore pour affirmer notre solidarité avec ceux qui qui cherche une alternative au productivisme agricole. Bien évidemment à la fin des années 90 tu accueilles avec bienveillance un nouvel afflux militant plus jeune et tu participe aux marches pour l’indépendance. Dans les années 2000 lorsqu’une dure vague de répression touchera la Gauche Indépendantiste tu ne feras pas défaut à tes camarades incarcérés, calomniés, menacés de très longues années de prison pour leurs participation réelle ou supposée aux actions de l’ARB entre 1993 et 2000. Tu viendras même témoigner en leur faveur au tribunal de la Cour D’assises Spéciale qui a remplacé la Cours de Sureté de l’État. Dans la seconde moitiés des années 80 vous êtes les premiers en Bretagne à organiser la solidarité avec le Peuple Kanak en lutte pour son indépendance. Et vous vous intéressez aux autres dynamiques de libération nationale et de luttes pour l’indépendance. C’est ce qui vous amène à participer au nom d’Emgann et SAB à la CONSEO (Confédération des Nations Sans Etat d’Europe Occidentale ) créé dans les pays catalans à Barcelone.

Avec quelques autres vous lancerez l’idée d’un grand rendez-vous revendicatif autour de la langue bretonne, pour rappeler l’aspect politique de ce combat et porter avec force l’exigence de l’officialisation de la langue bretonne. Cette fête revendicative prendra le nom de « Gouel Broadel ar Brezhoneg », la fête nationale de la langue bretonne. A Karaez, Speied, des milliers de bretons et bretonnes seront aux rendez-vous. En 1996 la fête à lieu dans la commune où tu habites, Louargat, ce fut une réussite inégalée, 7000 personnes seront présentes, 300 sonneurs y joueront le Kan Bale An ARB, le chant de marche de l’Armée Révolutionnaire Bretonne en hommage à Glenmor. Ceux qui portent un évènement de bien moindre ampleur qui a le même nom aujourd’hui devraient se rappeler que c’était à l’origine un événement revendicatif pour exiger le respect des droits de la communauté des locuteurs de la langue bretonne et des droits nationaux du peuple breton à maitriser son destin.

Kement gouel a oa un digarez da zegas da soñj d’an dud ar stourmoù diwezhañ kaset e-pad ar bloavezh.  E 1987 e laka ar gaoz war ar stourm evit ar brezhoneg er skingomz hag er skinwel, en deskadurezh, er vuhez ofisiel ha foran, menegiñ a ra trec’hioù Stourm ar Brezhoneg war dachenn ar panelloù, ha lâret ur wech ouzhpenn pegen ret eo lakaat ar brezhoneg da yezh ofisiel e Breizh : « Ma ‘zomp ken niverus hiziv e Karaez eo dre ma santomp holl eo poent bras ober ur c’hammed war-raok er stourm evit hor yezh hag hon fobl, hag enebiñ kreñv ouzh politikerezh ar Stad C’hall a zalc’h da nac’h e blas d’ar brezhoneg e kement tachenn a zo.

– E hini ar skingomz hag ar skinwel, da gentañ : pelec’h emañ an abadennoù brezhoneg prometet deomp e Radio Breizh Izel pemp bloaz ‘zo ? Pet eurvezh a vrezhoneg a vez skignet gant Radio Arvorig bep sizhun ?
Piv ac’hanomp en deus goulennet diblasañ an abadenn « Chadenn ar Vro » en FR3, goude ma oa dija ken nebeut all a vrezhoneg ?

– Mouget ‘vez ar brezhoneg e tachenn an deskadurezh ivez : Daoust d’an testennoù ofisiel ez eo dibosupl evit an darn vrasañ eus bugale Vreizh da heuliañ kentelioù brezhoneg er skol. Piv ‘zo penn kaoz ma n’eo ket mevelien ar Stad C’hall, pe skolaerien, pe gelennerien, pe renerien skol, pe ensellerien, pe rektor a akademiezh e vefent ?
Pet skol divyezhek publik a vo digoret a-benn da vloaz ? Pet skolaer a vo stummet war ar brezhoneg er skolioù-mistri ?
Pevare ‘vo savet un DEUG a benn krouiñ plasoù kelennerien war ar brezhoneg er skolajoù hag el liseoù ?
Hag ar skolioù Diwan ? Ha lezel a raimp hon enebourien da zistrujañ ar pezh omp deut a-benn da sevel en ur ober dek vloaz ? Sur ne raimp ket !

– E-barzh ar vuhez ofisiel ha foran e vez nac’het ivez e blas d’ar brezhoneg : ur yezh hag ur yezh hepken a vez aotreet e-kerz an darempredoù etre ar vrezhonegerien hag ar servijoù publik : ar galleg.

Ha m’omp deut a benn da c’hounit traoù ‘zo war dachenn ar panelloù-hent eo goude bezañ kaset war-raok ur stourm hir ha kalet.

Ret eo anzav n’eus politikerezh hollek ebet en dachenn-se a-berzh pennoù bras ar stad hag an dilennidi. Bolontez vat un toullad maered hag ur C’huzul Jeneral ha netra ken.En dachenn-mañ, kement hag en tachennoù all e rankomp gounit ur STATUD A YEZH OFISIEL evit ar brezhoneg e Breizh.

Dreist d’al lugan e talv kement-mañ e vo anavezet ha degemeret ar brezhoneg evit yezh vroadel hon fobl, da larout eo e vo roet e holl blas dezhañ e kement tachenn eus ar vuhez sokial, sevenadurel hag ekonomikel.

War verr-dermen e talvez evidomp e rankimp :
1- gounit ur chadenn skingomz hag ur chadenn skinwel e brezhoneg evit Breizh a-bezh,
2- kaout an tu d’ober gant ar brezhoneg e kement degouezh eus hon buhez prevez ha foran,
3- lakaat ar brezhoneg da zanvez ret en deskadurezh.

Ur statud a Yezh Ofisiel a vo talvoudus da stourm ouzh an dilabour hag an harlu evit labourerien Vreizh dre ma krouo milieroù a blasoù labour er skolioù, en embann, er selled-ha-kleved, en enklask, er c’hoariva ha sinema… ».

« Ar Brezhoneg er skol » a oa danvez ar gouel warlene. Bloaz war-lerc’h e rankomp gwelet ur wech ouzhpenn penaos n’eo ket aet an traoù war-raok. Derc’hel a ra ar Stad c’hall da nac’h DIWAN ha padal he deus sinet un emglev gant ar skolioù Euskareg, Katalaneg, Korseg hag Okitaneg. Ur post evit ar c’hapes Brezhoneg, seizh evit an hini Korseg. Penaos kompren an droukziforidigezh-se ? An dismegañs-se ? […] « Ar Brezhoneg hag ar re yaouank » eo danvez hon devezhioù stourm ha gouel hevlene […] Krog eo ar studierien hag al liseidi da c’houlenn ma vefe doujet ouzh gwirioù Breizh en hon skolioù. Krouet o deus ur gevredigezh, DAZONT. Ra ray berzh ! […] Stourm ar panelloù-hent n’eo ket gounezet c’hoazh, daoust ma santer ez a war-raok, a-drugarez da SAB. El lezioù-barn ez eo difennet atav ober gant ar brezhoneg. Gilbert Cabon en deus diskouezet, dre e emzalc’h, pilpouserezh ar Stad c’hall. Diouzh un tu e lid « gwirioù mab-den » en ur frotañ argant forzh pegement, « hon » argant ivez. Diouzh un tu all e talc’h un den en toull e-pad unnek miz war zigarez e venn eñ komz brezhoneg ! ».

Hag e 1992, ur wech c’hoazh, enebiezh ar Stad ouzh ar skolioù brezhonek, diouzh sell aozerien ar gouel, hag afer an degemer graet da stourmerien Euskadi : « Diwan, ur wech ouzhpenn, zo en arvar. An « emglev » sinet gant ar Stad c’hall daou vloaz zo a ziskouez splann hiziv an deiz ar mankoù. Pemp den dambaeet gant ar Stad pa zo ouzhpenn kant implijiad e-barzh Diwan. Bourges, mevel Pariz e Breizh a c’houlenn gant Diwan kempouezañ e vudjed. Evel pa vefe pal ur skol gounit argant […] Bro c’hall, « bro ar frankiz », a laka en toull-bac’h Bretoned evit bezañ roet bod da Euskariz. Seizh anezho zo c’hoazh. Emeur o sevel Europa ar pobloù ? Nann, Europa ar bolis ! ».

Evel-just toa harpet gant kalz kalon ar re yaouank o doa adroet lañs d’an emgav e Kawan er bloavezhioù 2010, ur bourk tost ouzh da galon e-lec’h kalz bugale o do soñj deus da labour dibar evel skolaer brezhoneken deskadurezh publik.

 

Dielloù / Archives BREMAÑ-Skol an Emsav — Niverelaat / Numérisation : KDSK

Sur le terrain électoral, dès 1988 tu occupes le terrain sur la circonscription de Guingamp ou tu te présente à la députation. Tu fais plus de 2000 voix sur la circonscription en assumant un programme résolument breton, assumant la lutte de libération nationale vers le socialisme autogestionnaire.

En 1989 avec tes camarades vous allez monter une liste aux municipales à Guingamp, vous manquez les 10% de 20 voix… il faudra attendre 2020 pour que l’on fasse mieux.

En 1992 tu participe aux régionales en soutenant la liste unitaire « Peuple Breton, Peuple D’europe ». Les élections cantonales te servent de tribune à plusieurs reprises, notamment avec Jean-Yves Quéré, ou en 1992 avec Serge Faucheur avec qui tu fais campagne contre notamment l’extraction d’Uranium.

Aux législatives de 1993 avec quelques camarades vous décidez de subvertir le scrutin, en enregistrant 6 candidatures dans l’ensemble de la Bretagne pour porter un seul message : Indépendance. Vous n’imprimez pas de bulletin et vous vous servez des tribunes de presse pour marteler ce message : Indépendance.

En 2004 tu es bombardé directeur de campagne d’un candidat retenu par ses obligations à Paris et tu fais donc la campagne à la place d’un militant indépendantiste qui s’appelle Gael Roblin, incarcéré à la prison de la Santé. Sur le canton de Plouagat et comme activité professionnelle tu déclares pour le candidat qu’il est prisonnier politique ce qui figurera sur toutes les professions de foi. En 2010 sous l’étiquette Breizhistance c’est toi qui fais avec Aurelie Le Guillou ta colistière plus de 10 % des voix sur le canton de Belle Isle en Terre.

A chaque fois tu te sers de la tribune électorale pour faire entendre nos préoccupations pour l’accès au logement, à l’emploi digne, à la justice sociale, aux services publics y compris et surtout en milieu rural, pour parler des luttes populaires du moment, pour soutenir les prisonniers politiques, refuser le racisme, pour affirmer sans aucun complexe que nous devons avoir un pouvoir politique breton afin de construire une société plus juste. En 1992 comme en 2006 lors du référendum sur le traité constitutionnel européen tu fais campagne d’abord pour l’abstention puis pour le NON lors du second scrutin pour marquer notre défiance à l’endroit d’un projet continental ne respectant pas le droit à l’autodétermination des peuples et des nations sans état.

Morse ‘peus sentet ouzh ar c’honsensus gwak ! James ‘peus dilezet da gamaraded stourm ! ‘Peus ket gwezh ebet dilezet da vennozhioù ! Dreist-holl ar re bennañ : ur bobl zo ac’hanomp, ur gumuniezh tud dibar zo ac’hanomp, gwirioù zo ganeomp, en o-mesk an hini da sevel Breizh dizalc’h. Se zo mennozhioù talvoudus hiziv an deiz c’hoazh, hag a gonto c’hoazh en amzer da zont peogwir ez eo mennozhioù fur ha reizh.N’eus nemet un doare da enoriñ Jañ-Mai : derc’hel gant ar stourm a-stroll evit Breizh dizalc’h !

Jamais tu n’as cédé au consensus mou, à la bien bien-pensance, au politiquement correct. Jamais tu n’as abandonné tes camarades. Jamais tu n’as renoncé à tes idées. Jamais tu n’as cédé sur les fondamentaux : le peuple breton qui forme un communauté humaine distincte à des droits, parmi lesquels celui de s’émanciper en toute indépendance. Ce sont des idées d’avenir et d’actualité. Des idées porteuses d’espoirs. Ce sont des idées raisonnables et justes. Le meilleur hommage à Jañ-Mai c’est la lutte, c’est de continuer la lutte pour l’indépendance.

C’est ce que nous voulions dire avant de terminer notre allocution par le slogan qui a cloturé tous les communiqués de la Gauche Independantiste depuis 1974, dans toutes ses formes, légales, électorales, clandestines, armées, emprisonnées, recherchées :

Bevet Breizh Dieub ha Sokialour ! Vive la Bretagne Libre et Socialiste !

D’ar c’houlz ma kaozeer kalz deus ur referendom diwar-benn dazont bro Naoned da heul sinadeg “Breizh Unvan” hag emzalc’h negativel prezidant Liger-Atlantel eo fur adlenn prezegenn aozerien manifestadeg Roazhon bet dalc’het d’an 08 aviz Kerzu.

Erru eo poent sklaeraat talvoudegezh gerioù zo evel “demokratelezh”, “referendom”… Deomp ni n’eus nemet ur “referendom” a dalvez ar boan stourm evitañ : unan a vo aozet war Vreizh a-bezh gant ar vretoned o unan.

Trugarez da gKernurzhierezh Demokratel Breizh d’ober gant hor yezh e kement darvoud foran aozet gante.

MANIFESTADEG ROAZHON 08/12/2018

Amañ emaomp evit embann hor gwir da zibab, hor gwir evel pobl hag a rank — eus Brest betek Klison — mestroniañ he zonkad.

Raktreset ha gortozet e oa nac’hadenn Kuzul Departamant Liger-Atlantel da lezel mouezhiañ an dilennerien diwar-benn unvaniezh Breizh, en desped d’ar 100.000 sinadur rastellet ganr Breizh Unvan.

A-benn un nebeud devezhioù e vo un dalc’h gant Kuzul Rannvro Breizh. E miz Eost en Oriant hag e Miz Gwengolo e Naoned hor boa embannet hor c’hoant da glevet sav-poent dilennidi ar bodad-se diwar-benn ar gwir da zivizout.

Adsevel a reomp ar goulenn : ha reizh e kavont ne c’hellfe ket pobl Breizh reiñ he soñj diwar-benn harzoù Breizh ? Ha reizh e kavont ne c’hellfemp ket lavarout dre ur referendom peseurt barregezhioù a fell deomp mestroniañ ?

Evidomp ar bodadegoù departamant ha rannvro — dre o barregezhioù gwann — na c’hellont ket respont d’ar c’haoant a justis er vro, war dachenn an endro ha war an dachenn sokial a glever er gevredigezh a-bezh.

Anat eo. Met fellout a ra d’an dilennidi respont d’ar c’hoant all, ar c’hoant a zemokratelezh perzhiañ a vagfe dre an argerzh bonreizhañ-se ar vreutadeg politikel diwar-benn harzoù hag an derezh a souvereniez he Breizh ?

Ankeniet omp peogwir int didrouz da heul ar flac’had bet roet gant an Aotrou Grosvalet d’an holl dud o doa rastellet 100.000 sinadur.

N’eo ket d’ar bodadegoù dic’halloud ha dic’hoant da dermeniñ ar pezh zo mat evidomp, d’ar bobl an hini eo !

Soñjal a ra dilennidi kuzul-rannvro Breizh 4 departamant evel an Aoutrou Grosvalet ne dle ket ar bobl kaout an tu da reiñ he soñj ? Ha perzh int eus ar c’hast a zispriz mouezh ar bobl ?

Ankeniet omp kar e klevomp kaoz eus an adreizh bonreizhel a groufe un digreizennañ diouzh ar c’hoant. Gellet a rafe bezañ da skouer e-mesk ar c’huzulioù departamant ha rannvro brasaet ha kendeuzet en ur c’hornog bras a nac’homp en a-raok !

Ne fell deomp e vefe dibabet gant dilennidi ar bodadegoù dic’hallus-se peseurt mod rannañ barregezhioù dre un digreizennañ diouzh ar c’hoant gant ar galloud kreiz. Nac’hañ a reomp e vije graet deomp ar pezh zo bet graet d’an Elsass-Mosel, d’ar Broioù Katalan, da vro-Euskal a zo bet beuzet e ensavadadurioù o deus diverket betek o anv !

Nac’hañ a reomp en a-raok un emglev jirondin etre an notabled hag ar galloud kreiz a nac’h hor gwir d’en em dermeniñ. Ar gwir zo ganeomp da zibab war kement tachenn zo.

Emsav ar jiletennou melen, hag hon eus moarvat sav-poentoù disheñvel diwar-e-benn, a ziskouez n’omp ket kevatal dirak ar frailh tiriadel.

Dirak dilez ur stad prederiet gant ar gounid hepken, ur stad na ra nemet kreñvaat ar meurgerioù evit goloién ar maezioù, a zispriz ar re vreskañ, a serr ar servijoù yec’hed lec’hel evel e Douarnenez hag e Gwengamp, a dag hor gwir da gaout un deskadurezh dereat, ha nac’h ouzhomp da lakaat e pleustr ur politikerezh treuzdougen all e soñ deomp eo reizh hor raktres.

Dleet zo deomp kinnig ur skouer ensavadurel, sokial, war dachenn ar yezh hag an endro a rofe an tu d’an holl da gaout yec’hed, deskadurezh, sevenadur ha gouiziegezh. Evit e sevel e rankomp votiñ amañ e Breizh ! Hor breujoù a vo !
Perzh omp eus un emsav ledanoc’h a azgoulenn ar gwir d’en em dermeniñ : e Skos, e Katalonia, e Iwerzhon, e Kastilha e lec’h zo bet votet evit lakaat un termen d’ar monarkiezh ar sizhun-mañ…

N’en em gontantimp ket eus un deus deiziataer mouezhiañ evit ensavadurioù a c’heller krediñ nebeutoc’h nebeutañ enne. En o zouez ensavadurioù Europa a laosk da vreiniañ en toull-bac’h dilennidi Katalonia o doa aozet ur referendom diwar-benn an dizalc’hiezh pe hag a zo en soñj da adkreñvaat disparti Iwerzhon…

N’eus lezenn ebet a vir ouzhomp da aozañ hon unan ar referendom.

Pep keodedad, pe kebredigezh en deus ar gwir da gaout roll ar voterien ha dafar votiñ e gumun, dre al lezenn-se eo e vez aozet dilennadegoù diabarzh ar strolladoù politikel. Dleet zo da seurt stourmadegoù bezañ dizalc’h deus an ensavadurioù war dachenn an arc’hant, met pep hini ac’hanomp dilennet pe get a c’hell reiñ arc’hant.

Evel-se hor boa graet da vare ar votadegoù aozet gant ar gevredigezh DIBAB evit un 20 mouezhiadeg bennak. Asambles ha dre ar vot dre ar genrouedad e c’hellimp mont pelloc’h.

Evit embarzhiñ ar gwir da zibab en deiziataer politikel e roomp deoc’h meur a emgav :

1.    Goulenn a raimp asambles ganeoc’h soñj dilennidi Kuzul Rannvro Breizh e-pad an dalc’h da zont, goulenn a reomp diganeoc’h da vezañ niverus. Evit en ober e c’heller tremen dre o c’henlabourerien, pe drezo war-eeun, pe dre un tweetstorm, ur gorventenn tweetoù war ar rouedadoù sokial betek ma vo respontet deomp en un doare sklaer.

2.    Harpañ a raimp an emgavioù a c’hellfe bezañ roet evit taliñ ouzh dispriz Kuzul Departamant Liger-Atlantel.

3.    Goulenn a raimp ma vo votet melladoù e pep ti-kêr a-benn ma vefe roet ar gaoz da bobl breizh dre ur referendum em dermeniñ eus Brest betek Klison.

4.    Pediñ a reomp ac’hanoc’h da gemer perzh e emvod meur Kenurzhierezh Demokratel Breizh a vo dalc’het d’an 2 a viz C’hwevrer e Gwened, digor eo d’an holl. Aze e vo roet ur framm d’ar genurzhierezh, prientet hor c’houlzadoù evit ar gwir da zibab, studiet a-dost peseurt mod ober evit laket e pleustr da vat ur referendum war vreizh a-bezh.

5.    Fellout a ra deomp paeañ ur sontadeg ofisiel a-benn muzuliañ pegen bras eo c’hoant ar vretoned war dachenn an demokratelezh. Fellout a ra deomp e vefe embannet a-raok mouezhiadegoù Europa evit goulenn digant ar vretoned ha reizh e kavont bezañ goulennataet dre ur referendom war dazont hor bro eus Brest betek Klison. Koustus eo, ezhomm zo 15 000 euro evit sevel goulennoù war Vreizh a-bezh. Ar c’houlzad arc’hantaouiñ a grogo a-benn nebeut met gallout a reer kregiñ hiziv da reiñ arc’hant deomp. Ur bazennad gentañ war -du ar referendum e vo ar sontadeg se, harpit ac’hanomp !

N’eo ket echu ar stourm ha n’eus nemet an hent-se !

 

La Gauche Indépendantiste, composante de la Coordination Démocratique de Bretagne, prend bonne note des déclarations de Loig Chesnais-Girard président de la région administrative Bretagne qui a indiqué être favorable à une consultation de la population en Loire-Atlantique à propos de la réintégration du pays Nantais en Bretagne. Dans cette déclaration Loig Chesnais-Girard indique qu’il veut lui aussi consulter le reste des bretons après un éventuel et hypothétique vote des citoyens en Loire-Atlantique que refuse le président de ce département, M. Grosvalet.

Rien n’empêche légalement les bretons d’organiser eux-mêmes dès maintenant une consultation référendaire grâce à la loi sur les primaires des partis politiques (décret Fillon) en passant outre les limites territoriales actuelles. Le peuple breton devrait être consulter de Brest à Clisson sur le périmètre de la Bretagne et sur les compétences que nous devons nous mêmes exercer.

Nous réitérons notre souhait d’entendre M. Loig-Chesnais Girard et l’ensemble des élu-e-s réunis en session au conseil régional de Bretagne se positionner sur ce point.

C’est la seule façon de réunifier dans les faits la Bretagne et les bretons par un acte civique et participatif répondant aux attentes pressantes en matière de démocratie directe portée notamment par les mouvements sociaux actuels.

C’est la seule façon de dépasser les blocages antidémocratiques de la loi NoTRe et du prétendu droit d’option qui comme toutes les lois françaises d’aménagement du territoire se fondent sur le mépris du droit de décider et du droit à l’autodétermination des peuples.

Pour la Gauche Indépendantiste Bretonne : G. Roblin.

Dans la perspective de la session du Conseil Régional de Bretagne qui doit s’ouvrir le 13 décembre, la Coordination Démocratique de Bretagne avait décidé de mobiliser dans les rues de Rennes pour réaffirmer sa volonté de continuer à lutter pour l’unité territoriale de la Bretagne et le droit du peuple breton à décider de son avenir.

Depuis le 15 décembre 2012 où 1500 personnes avaient défilé à Morlaix — ville de la Ministre PS Marylise Lebranchu, qui occupait à l’époque le poste de “Ministre de la Réforme de l’État, de la Décentralisation et de la Fonction publique” — c’était la première initiative d’ampleur en région Bretagne administrative “B4” pour l’unité et le droit de décider.

Elle intervenait aussi au lendemain du refus du président du Département de Loire-Atlantique, M. Grosvalet, de mettre à l’ordre du jour un débat sur l’organisation d’un référendum dans ce seul département pour son retour en “Région” Bretagne, malgré la signature de 100.000 pétitionnaires pour appuyer cette demande à l’initiative de Bretagne Réunie.

Enfin, ce samedi 8 décembre, les initiatives de la marche pour le climat ou du mouvement des gilets jaunes étaient très nombreuses et mobilisaient légitimement beaucoup d’énergies militantes.

Sous une surveillance policière imposante, le cortège a rassemblé au plus fort un peu moins de 1000 personnes. Une bonne partie du défilé était composé de très jeunes gens, notamment ceux et celles qui avaient largement passé du temps à la mobilisation en amont.

Malgré un ton maussade et une mobilisation qui aurait pu être plus haute, un dynamisme certain se dégageait de l’initiative qui a attiré l’attention de nombreux Rennais·es. Même si trop peu de tracts ont été diffusé en guise d’explication pendant le défilé lui-même.

Un nombre significatif de militants de Bretagne Réunie étaient présents, tout comme des militants culturels et linguistique, ceux et celles de l’UDB, ou encore de la nébuleuse centriste autonomiste. Ceux et celles de la  Gauche Indépendantiste ont largement pris en charge l’organisation pratique de l’événement.

Mais aussi des élu·e·s Europe Écologie tels Jean-Marie Goater ou Valérie Faucheux, Glenn Jegou de la majorité municipale Rennaise, Lionel Henry élu à Montreuil-Le-Gast, Paul Molac conseiller régional et député ex-membre de la majorité gouvernementale, Lena Louarn vice-présidente du Conseil Régional en charge de la politique linguistique étaient présents.

Un message de solidarité de la CUP (Candidature d’Unité Populaire) de Catalogne a été lu par un militant indépendantiste catalan présent.

La manif a remplit sa fonction première : contribuer à mettre le droit de décider et l’unité de la Bretagne à l’agenda politique breton. De part son rôle de capitale administrative de la Bretagne, les médias qui ont tous un siège dans cette ville ont largement couvert l’événement. Ainsi l’affirmation de la nécessité d’un référendum auto-organisé sur toute la Bretagne a largement été diffusée.

Loin des envolées régionalistes “bleu-blanc-rouge” des dirigeants de “Bretagne Réunie” qui, il y a peu, faisaient part à qui voulait l’entendre de leur confiance absolue dans la démocratie française, les deux jeunes qui ont prit la parole pour clôturer la manifestation et annoncer la suite ont souligné l’impérieuse nécessité de mener un combat basé sur l’auto-organisation qui bousculerait la légalité et le calendrier de Paris.

À l’heure où tout le monde s’accorde à dire que Macron et ses soutiens ne veulent pas répondre aux exigences démocratiques des gilets jaunes au niveau référendaire, on ne lira qu’avec plus d’attention cette prise de parole que nous reproduisons ici intégralement :

MANIFESTATION DE RENNES — 08/12/2018

Nous sommes ici pour affirmer notre droit de décider, notre droit en tant que peuple qui — de Brest à Clisson — à le droit de maitriser son destin.

Le refus du Conseil Départemental de Loire-Atlantique de laisser les électeurs voter sur l’unité de la Bretagne était prévisible et attendu, et ce malgré 100.000 signatures collectées par Bretagne Réunie.

Dans quelques jours aura lieu la session du Conseil Régional de Bretagne. Nous avions affirmé en août à Lorient et en septembre à Nantes notre désir d’entendre le point de vue des élus de cette assemblée sur le droit de décider.

Nous reposons la question : trouvent-ils normal que le peuple breton ne puisse pas donner son avis sur les limites de la Bretagne ? Trouvent-ils normal qu’on ne puisse pas s’exprimer sur les capacités que nous pouvons nous-mêmes exercer à travers l’exercice d’un référendum ?

De notre point de vue, les assemblées départementales et régionales — avec leur faibles compétences — ne peuvent pas répondre au désir de justice sociale, territoriale et environnementale qui traverse toute notre société. C’est une évidence. Mais leurs élu·e·s souhaitent-ils répondre à cet autre désir, ce désir de démocratie « participative », qui via ce processus constituant provoquerait un vaste débat démocratique autour du degré et des limites de la souveraineté de la Bretagne ?

Nous sommes inquiets de leur silence après le camouflet infligé par M. Grosvalet à ceux et celles qui ont collecté les 100.000 signatures. Ce n’est pas aux élus d’assemblées sans pouvoir ni ambition de trancher, mais au peuple ! Les élus du Conseil Régional « B4 » pensent-ils comme M. Grosvalet que le peuple ne doit pas avoir la parole ? Appartiennent-ils tous à cette caste qui méprise la voix du peuple ?

Nous sommes inquiets car nous entendons parler en ce moment de la réforme constitutionnelle qui permettrait une décentralisation à la carte… Cela pourrait se faire en laissant par exemple les conseils régionaux et départementaux, éventuellement agrandis et fusionnés, dans un « Grand Ouest » que nous rejetons d’avance ! Nous ne voulons pas que les élus de ces assemblées fantoches décident seuls du partage des compétences via une décentralisation à la carte avec le pouvoir central. Nous refusons le sort fait à l’Alsace Moselle, aux Pays Catalans, au Pays Basque qui ont été noyés dans des entités qui gomment jusqu’à leur noms ! Nous refusons par avance un « pacte girondin » entre notables et pouvoir central qui refuse que nous exercions notre droit à l’autodétermination.

Nous avons le droit de décider de tout.

Le mouvement des gilets jaunes, sur lequel nous avons sans doute des points de vue différents, révèle que nous ne sommes pas tous égaux face à la fracture territoriale.

Face à la démission d’un état qui ne raisonne qu’en terme de rentabilité, qui renforce le poids des métropoles et fini de vider les campagnes, qui méprise les plus fragiles d’entre nous, qui ferme les services de santé de proximité comme à Douarnenez ou à Guingamp, qui attaque le droit à l’éducation et ne nous laisse pas nous-mêmes trouver une alternative aux modes de transports actuels, nous pensons que notre projet est légitime. Nous devons proposer un autre modèle institutionnel, social, linguistique et environnemental pour garantir à tous et toutes l’accès au savoir, à la culture, à la santé, à l’éducation. Pour le construire nous devons voter ici en Bretagne ! Ce seront nos états généraux !

Notre mouvement s’inscrit dans un cadre plus vaste qui réclame ou exerce ce droit à l’autodétermination : en Écosse, en Catalogne, en Irlande, au cœur de la Castille où cette semaine on a voté pour abolir la monarchie…

Nous ne nous contenterons pas d’un calendrier électoral pour des institutions de moins en moins crédibles, notamment des institutions européennes qui laissent pourrir en prison les dirigeants catalans qui ont organisé un vote sur l’indépendance, qui envisagent de renforcer la partition en Irlande, etc.

La loi ne nous interdit pas d’organiser nous-mêmes ce référendum.
Chaque citoyen, chaque association a accès au registre électoral et au matériel et lieu de vote de chaque commune, c’est cette loi qui permet aux partis politiques d’organiser leurs primaires. Cette initiative doit être indépendante financièrement des institutions mais elle peut êtres soutenu financièrement par des individus élus ou non. C’est ce dispositif légal que l’association DIBAB a utilisée pour une 20aine de votation. Ensemble et par le recours au vote virtuel nous pouvons étendre cette expérience.

Pour inscrire notre droit de décider, notre droit à l’autodétermination à l’agenda politique, nous proposons plusieurs rendez-vous :

  1. Nous interpellerons les élu·e·s du Conseil Régional de Bretagne pendant la prochaine session et vous demandons d’y participer activement. Vous pourrez les interpeller sur le droit de décider en les contactant eux-mêmes ou via leurs collaborateurs par exemple, mais également en organisant un tweetstorm sur les réseaux sociaux, c’est à dire en réitérant nos questions sans cesse jusqu’à obtenir des réponses claires.

  2. Nous soutiendrons les éventuels rendez-vous qui dénonceront le mépris du Conseil Départemental 44.

  3. Nous demanderons à ce que partout où nous le pouvons nous fassions voter dans toutes nos mairies un vœu pour que le peuple breton soit consulté de Brest à Clisson, dans le cadre d’un référendum d’autodétermination.

  4. Nous vous invitons également à l’Assemblée Générale de la Coordination Démocratique de Bretagne qui aura lieu le 2 février 2019 à Vannes qui sera ouverte à tous et toutes. Nous profiterons de cette réunion pour formaliser la Coordination Démocratique de Bretagne, pour préparer nos campagnes à venir pour le droit de décider, et pour commencer à concrétiser les modalités d’organisation d’un référendum sur toute la Bretagne.

  5. Enfin, nous souhaitons payer un sondage officiel pour mesurer combien les bretonnes et les bretons ont soif de démocratie. Nous projetons de publier ce sondage avant les élections européennes pour demander aux habitantes et aux habitants de Bretagne s’ils jugent légitime d’être consulté·e·s sur l’avenir de leur pays de Brest à Clisson. Pour pouvoir payer ce sondage nous aurons besoin d’un soutien financier assez conséquent, puisque nous aurons besoin de 15.000 € pour poser nos questions sur tout le territoire breton. Nous lancerons une campagne plus formelle d’ici peu mais d’ici là nous comptons déjà sur votre solidarité financière pour commencer la collecte. Ce sondage sera une première étape vers le référendum sur toute la Bretagne, soutenez-le !

La lutte continue, c’est le seul chemin !

Il y a maintenant 15 jours, le 29 septembre dernier, prés de 3000 personnes ont défilés dans les rues de Nantes pour réaffirmer l’appartenance du Pays Nantais à la Bretagne et affirmer le droit à décider pour les bretons — de Brest à Clisson — et ce à l’initiative de la Coordination Démocratique de Bretagne en construction.

Au delà de la prestation honorable en terme de participation, c’est bien le contenu politique de cette manif qui est à évaluer positivement.

D’abord prés de 3000 c’est beaucoup car en 2016 l’association Bretagne Réunie présente depuis des décennies sur le seul terrain de l’unité de la Bretagne en réunissait à peine plus sur fond de dépolitisation des revendications et de tolérance vis à vis de l’extrême-droite. En 2017, seul le collectif 44=Breizh avait osé occuper la rue et initié un appel et un travail aboutissant à l’initiative du 29 septembre dernier.

En amont, des dizaines de milliers de tracts et affiches ont été diffusés, les réseaux sociaux saturés, des banderoles accrochées, des actions menées sur les routes avec Ai’ta pour la signalétique bilingue sur les routes nationales en Loire-Atlantique, un rassemblement a eu lieu à Lorient en plein mois d’août.

Les militants de la Gauche Indépendantiste écrivaient en octobre 2016 à propos du fiasco de Bretagne Réunie :

Nous souhaitons que cet épisode honteux permette d’entamer un débat de fond pour remobiliser de larges secteurs du peuple breton en faveur de la réunification et du droit à l’autodétermination, et marginalise définitivement les responsables de l’impasse politique dans laquelle nous nous trouvons.

Force est de constater que ce travail de fond était bien visible le 29 septembre dernier.

Car c’est bien la première manifestation affirmant le droit à l’autodétermination du peuple breton qui a eu lieu à Nantes le 29 septembre. Et ce dans le cadre d’une organisation impeccable, dans laquelle la jeunesse a pu prendre toute sa place.

Une jeunesse qui s’est complètement appropriée les mots d’ordre invitant à bousculer l’ordre institutionnel.

Le gros des troupes étaient constitués de militants de base pour la réunification de la Bretagne, de syndicalistes, d’un très large panel des associations impliquées dans la défense de la langue bretonne (qui avaient plutôt bien mobilisés) et des autonomistes de l’UDB. Quand à la Gauche Indépendantiste, elle n’a pas eu besoin de sortir ses fanions pour faire sentir son investissement désintéressé et efficace.

C’est sous le soleil et avec le sourire que chacun a pu défiler — sans menace fasciste aucune — dans une manif familiale qui a affirmé sans complexe aucun que nous avons le droit de voter sur l’avenir de notre pays de Brest à Clisson, que cela plaise à Paris ou non.

Les délégations internationales irlandaises et kanaks, invitées par la Gauche Indépendantiste pour son université de rentrée, ont suscité l’enthousiasme en fin de manif par leurs interventions punchy, en replaçant le combat breton pour le droit de décider dans un cadre international. Et l’hommage en solidarité avec les prisonniers politiques catalans a été bien perçu et sonnait juste.

La prise de parole finale, entièrement bilingue, lue par un podium exclusivement féminin et reproduite ci-dessous, invite à poursuivre la dynamique par une manifestation à Rennes le 08 décembre à quelques jours de la session du Conseil Régional de Bretagne.

Nous pensons que si nous voulons inscrire le droit à l’autodétermination du peuple breton à l’agenda politique breton il faut faire de cette initiative et de cette campagne une priorité.

Il faut poursuivre parce que comme le dit un camarade de notre organisation :

Pour de très nombreux  des bretons et bretonnes, la revendication pour la réunification est connue et vivante… Maintenant c’est la revendication pour le référendum qui commence à s’installer et à être de plus en plus connue.

Nous ne l’installerons pas en plaçant nos combats dans le calendrier institutionnel parisien ni dans le seul cadre électoral, comme vont vouloir le faire certains participants en se fourvoyant dans les élections européennes aux cotés de partis hexagonaux rendant invisible ou presque leur faible force.

Cette double affirmation politique d’unité de la Bretagne et du droit de décider semble mettre mal à l’aise une partie du vieux “mouvement breton” qui veut continuer à se persuader de l’utilité de participer aux initiatives prévues et autorisées par la réforme territoriale (comme le droit d’option) pour faire progresser l’unité de la Bretagne.  Ce vieil “Emsav” ne voit pas, ou ne veut pas voir, l’indifférence polie de nos concitoyens qui ne contestent pas l’aspect historique de la bretonnité du pays Nantais, mais n’ont pas plus envie que ça de se battre pour seulement un département de plus afin de gérer le RSA, les collèges et quelques routes…

Nous invitons chacun à diffuser le texte de la manif de Rennes et à inviter ses contacts pour cette initiative clairement ancrée dans une perspective de mieux-disant démocratique et social. Vous pouvez contacter la Coordination Démocratique de Bretagne pour diffuser le matériel dans votre quartier ou commune.

Des militants de la Gauche Indépendantiste investis dans la campagne.

La veille de la manif pour l’unité de la Bretagne la Gauche Indépendantiste tenait une session de formation pour sa 4eme université de rentrée organisée pour la première fois en pays Nantais. Prés de 40 personnes y ont prit part pour écouter les délégués Irlandais et Kanaks venus parler de leur combat pour l’indépendance de leur pays et leur position sur le référendums. Les camarades de la CUP Catalane avaient fait parvenir une vidéo car retenus par d’importantes mobilisations antifascistes en cette veille de d’anniversaire du référendum d’indépendance.

Pour les Kanaks du Parti Travailliste et de l’USTKE ( Union Syndical des Travailleurs Kanaks et Exploités ) le référendum du 4 novembre prochain ne correspond pas à leur conception de la démocratie. Mina Kherfi représentante du PT a expliqué la position de non participation de ces deux formations pour ce référendum en détaillant des faits sociaux :

  • taux de chômage chez les Kanaks : 26 % contre 7 % chez les non-Kanaks ;
  • 57 % des non-diplômés sont kanak : on compte seulement 6 % de diplômés de l’enseignement supérieur chez les Kanaks
  • 85 % des chefs d’entreprise et 75 % des cadres supérieurs sont des métropolitains ; par contre 75 % des ouvriers sont kanak.
  • Une violence sociale forte envoyant des jeunes kanaks en nombre derrière les barreaux (90 % de la population carcérale est d’origine kanak, des faits principalement dus à l’alcool), un taux de suicide inquiétant, l’échec scolaire, le chômage, les jeunes sont écartelés entre les valeurs coutumières et le monde occidental et peinent à trouver leur place dans une société dominée par les Européens et l’argent.

Pour toute ces raisons et par ce que c’est la puissance coloniale française qui délimite le corps électoral, et qui détermine la question posé en imposant le concept de Calédonie à celui de Kanaky notre camarade a justifié la non participation. Le FLNKS ( Front Libération National Kanak Socialiste ) importante composante historique du mouvement national Kanak appelle lui a y participer et à voter “OUI”. Elle nous a fait part de l’émergence d’une réflexion sur la mise en place d’un référendum auto-organisé dans le mouvement de libération Kanak.

Son témoignage simple et directe a été une parole anticolonialiste appréciée et ce d’autant plus qu’elle se fait rare tant les médias métropolitains ne parlent pas de la situation en Kanaky.

Puis l’IRSP , le Parti Républicain Socialiste Irlandais représenté notamment par Ciaran Cunnimgham nous a fait aprt de la situation en Irlande. La perspective du retour d’une frontière entre le sud et le nord de l’Ile comme conséquence du Brexit a remis au gout du jour le débat sur l’unité de l’Irlande. Depuis 1998 les accords du Vendredi Saint que l’IRSP et l’INLA ( Armée Nationale de Libération Irlandaise ) l’autre composante du mouvement socialiste républicain Irlandais ont refusé de soutenir prévoient néanmoins la possibilité d’un référendum «sur la frontière»  inscrite dans l’accord de paix. Il devrait être organiser s’il devenait incontestable qu’une majorité dans les deux Irlandes penchait pour la fin de la partition. Tous les sondages suite au référendum pro Brexit donne une majorité large au maintien de l’Irlande dans L’UE au sud comme au nord de la frontière. Pour cette raison et par ce que la démographie est favorable à la communauté qui vote républicain au nord au détriment des unionistes l’IRSP et le Provisional Sinn Fein ont choisi de faire campagne pour la tenue de ce référendum transfrontalier.

L’IRSP radicalement anticapitaliste veut que la gauche la plus décomplexée soit à l’avant-garde de ce mouvement démocratique qui permettrait de remettre à l’agenda politique la question de la souveraineté Irlandaise, de l’unité de l’ile et celle du départ des troupes britanniques dans le cadre d’un grand mouvement citoyen.

Les échanges avec le public ont permis d’aborder plus la position originale de l’IRSP sur cette campagne ” Yes For Unity” ainsi que celle du maintien en détention sans procès de prisonniers politiques comme Tony Taylor et sur la répression en général.

Le lendemain , aprés un hommage à Bobby Sands nos camarades Kanaks et Irlandais furent reçus en mairie de Saint-Herblain par Eric Bainvel militant de la Gauche Indépendantiste et élu pour la coalition Saint-Herblain à Gauche Toute. Ce fut l’occasion d’échanger sur le municipalisme , la solidarité internationale et la solidarité avec les détenus politiques en France tel Georges Ibrahim Abdallah détenu depuis 1984 pour son action dans la résistance Palestinienne.

Dans l’après-midi les militants de l’IRSP et du PT Kanak et du Mouvement des Jeunes Kanaks en France ont pris part au cortège internationaliste dans la manif de Nantes pour l’unité de la Bretagne et le droit à l’autodétermination. Une présence remarquée et appréciée de tous et toutes et  chaleureusement applaudie par les 3000 personnes présentes.

Bien évidemment ils prirent toutes leur place dans la minute d’hommage aux prisonniers et exilés Catalans.

Dans quelques semaines la Gauche Indépendantiste présentera son cycle de formation pour l’année 2018-2019.

 

4ème Université de rentrée de la Gauche Indépendantiste

28-29 septembre Saint-Herblain/Nantes

Depuis 4 ans la Gauche Indépendantiste propose un rendez-vous de formation et d’échanges fin septembre.

Cette année nous l’organisons pour la première fois à Nantes et son agglomération.

Alors que nos militantEs sont investiEs plus que jamais dans la campagne pour le droit à décider en Bretagne et l’unité territoriale de notre pays, nous avons décidé de proposer de réfléchir aux différents processus en cours en Europe et ailleurs pour que les peuples puisent exercer leur droit à décider, le droit à l’autodétermination.

Pour ce faire nous avons invités des camarades Catalans et Irlandais ainsi que des Kanaks.

 

Programme :

  • Vendredi 28 septembre à 21H00, salle du soleil levant à Saint-Herblain.

Réunion publique : Souverainetés, Référendums, Indépendances…

Intervenants :

-Kanaky avec Mina Kherfi militante du Parti Travailliste qui comme le principal syndicat Kanak USTKE appelle à la non participation auscrutin de novembre. Tous les points de vues indépendantistes sur le référendum en Kanaky seront exposés.

– Pays Catalans : Mireia BOYA ex-députée de la CUP au parlement de Barcelone nous fera le bilan de la construction de la république Catalane. Un an après l’auto-organisation du référendum Catalan pour l’indépendance où en est le mouvement indépendantiste malgré la répression ?

– Irlande : Ciaran Cunningham du Parti Républicain Socialiste Irlandais (IRSP) viendra nous expliquer la campagne de son parti pour refuser le retour de la frontière au sein de l’Irlande après le Brexit et la position originale de sa formation en faveur d’un référendum sur l’unité de l’Irlande.

La Gauche Indépendantiste présentera son programme de formation de l’Université Socialiste de Bretagne qui s’étalera tout au long de l’année 2018-2019.

Isabel Vallet en compagnie de membres de la Gauche Indépendantiste à la Diada de Barcelone en 2014


Une fois encore nous nous retrouvons aux côtés des organisations et soutiens historiques de la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes dans les diverses manifestations et rassemblements organisés depuis hier en Bretagne en soutien à nos camarades de la ZAD. Et ce aussi souvent qu’il le faudra, de Nantes à Brest, de Rennes à Quimper. Une fois encore nous dénonçons fermement l’attitude du gouvernement qui a décidé de montrer ses muscles sur la ZAD, face à ses occupants, ceux qui défendent un monde différent, basé sur le respect de l’environnement, une agriculture alternative, contre la société de consommation qu’engendre le capitalisme.

Le gouvernement Macron a décidé d’en finir par la violence avec la commune libre de Notre-Dame-des-Landes. La presse est interdite sur place et les informations des mass-médias les plus lus en Bretagne, comme Ouest-France se font le relais, une fois n’est pas coutume, de la préfecture. Ils détruisent des lieux de vie, des terrains travaillés, un mode de vie… Ce gouvernement montre tous les signes d’un glissement vers un autoritarisme fort salué dans son action à Notre-Dame-des-Landes par la droite française comme l’extrême-droite.

Mais n’oublions pas que les précédents gouvernements étaient de la même veine. Macron se faisant le chantre du ni gauche ni droite, ne vient pas de nulle part. Il s’inscrit dans la continuité d’une logique bien plus ancienne qui est la logique de l’État-Nation France. Cet État-Nation n’a de cesse d’écraser les revendications légitimes des peuples à décider de leur avenir que ce soit en matière environnementale, sociale, culturelle, linguistique…

Aujourd’hui il attaque la ZAD et promet des poursuites judiciaires complètement démesurées à tous ceux qui remettront en question sa détermination. Hier, 7 personnes ont déjà été arrêtées et une placée en déféré au tribunal de Saint-Nazaire. Ce soir le chiffre aura surement augmenté. Pendant ce temps les bandes fascistes organisées attaquent à coup de batte de baseball les universités occupées par les étudiants et les enseignants comme à Montpellier, Strasbourg, Tolbiac, le château à Nantes qui héberge 200 sans-papiers et des étudiants grévistes. Et ce sans la moindre condamnation d’un État sécuritaire dans la lignée de ses prédécesseurs. Rappelons-nous de l’acquittement du gendarme responsable de la mort de Rémi Fraisse à Sivens. Quid de l’attitude la justice aux ordres de l’État quand l’extrême-droite nantaise issue des beaux quartiers tabassent des jeunes ados ? On leur rappelle que ce n’est pas bien.

Alors oui nous devons dénoncer l’agression armée de la ZAD orchestrée par Macron et son sbire Collomb qui envoient des blindés dorénavant sur les opposants. Mais nous devons aussi condamner l’État-Nation autocrate, centraliste, oligarque, de mise avec les multinationales et les gros investisseurs de l’agro-buisiness qui n’hésite pas à frapper sans discernement quand il détruit par exemple la ferme des 100 Noms, porteuse d’un projet agricole alternatif depuis des années.

C’est aussi un moyen de détourner l’attention alors que se met en place un vrai mouvement social, une grève dure pour les cheminots qui défendent courageusement leurs droits et un service public de transport qui va à contresens de la logique capitaliste du gouvernement. Les habitants de Notre-Dame-des-Landes ne se sont d’ailleurs pas trompés en appelant à soutenir les cheminots.

Tant que le peuple sera privé du droit à l’autodétermination dans la gestion de son avenir social, économique, environnemental, agricole, culturel ou institutionnel, que les décisions seront prises par quelques-uns, élus par quelques autres et légitimés par un système politique obsolète, alors les agressions de l’État-Nation continueront.

Sur la ZAD, contre les grévistes, pour imposer des projets miniers en Bretagne ou une centrale à gaz, contre la langue bretonne ou par son intransigeance à  imposer la partition de la Bretagne, à nous imposer un modèle économique, politique, agricole.

C’est la démocratie qui est confisquée depuis bien longtemps par les puissants et l’agression policière que subissent nos camarades de la ZAD n’en est que l’aboutissement. Il est temps de s’organiser autrement, organiser des résistances partout, exercer notre droit à l’autodétermination ici en Bretagne comme ailleurs pour décider à la base de quoi sera fait notre avenir. Seule une Bretagne Libre et socialiste, de Brest à Clisson en passant par Notre-Dame-des-Landes, brittophone, égalitaire, accueillante et solidaire, féministe, écologiste et organisée à la base, par le peuple breton lui-même, est à même de prendre son destin.

La ZAD a fait germer un espoir révolutionnaire en Bretagne que le gouvernement veut détruire, soufflons sur les braises et allumons de nouveaux foyers un peu partout.

Le peuple uni ne sera jamais vaincu !

Vive la ZAD ! Vive le droit à l’autodétermination !

Vive la Bretagne libre et socialiste !

La liste « Bretagne en Luttes / Breizh o Stourm » a été déposée et validée hier en préfecture. Voici donc ci-dessous les 91 noms qui composent cette liste impulsée par la Gauche Indépendantiste pour les prochaines élections régionales en Bretagne administrative, et qui aura pour tête de liste Gael ROBLIN.

En attendant le programme définitif qui sera publié ici sous peu, vous pouvez déjà (re)lire les orientations générales et les grands axes de luttes que nous défendrons durant cette campagne.

Breizh O Stourm / Bretagne en Luttes.

 

Ille-et-Vilaine / Il-ha-Gwilen

1 BENKHADDA Nardjas
2 ROBLIN Gael
3 AUSSANT Émeline
4 MIGNIAU Flavien
5 TOUTOUS Jeanne Militante Féministe et Anticapitaliste
6 LAIZE Pascal
7 NOYER Hélène
8 CHAPA Pierre Militant Anticapitaliste
9 DESPRETZ Lena
10 LINGET Antoine
11 COTTEN-MERCY Morgane
12 BROUARD Joris
13 DUC-MAUGE Claude Militante Féministe et Anticapitaliste
14 BLANCHET Mathieu
15 PERROT Juliette Militante Féministe et Anticapitaliste
16 BUREL Antoine
17 DESPRES Solen
18 BRETILLE Claude Militant Anticapitaliste
19 COATANLEM Orea
20 TAILLANDIER Christian Militant Anticapitaliste
21 KECHIS Karen
22 GOUDAL David
23 ZUATE Y ZUBER Sybil
24 JOLIVET LE FORESTIER Kadvael
25 LEVER-CRUE Loeiza
26 DUBOIS Maelig
27 KEENAN Flora
28 LAQUAINE-JACQ Tomaz

Finistère / Penn-ar-Bed

1 BLEUNVEN Charlotte
2 PERROT Christian militant Autogestionnaire et écologiste.
3 GIMET Maiwenn
4 BIMONT-CHAUVEAU Luce
5 MERIEN Tifenn
6 SALAUN Gurvan
7 LINCY Morgane
8 VIAUD Pierre-Henri
9 JAFFRES Magali
10 ROGUES Timotée
11 JAKEZ-VARGAS Metig
12 ELMOCTAR Mohamed
13 LE SCORNEC Anne
14 JOUBIN Maelan
15 LE POGAM Sandra
16 BERGOT Matthieu
17 JAKEZ-VARGAS Liza
18 MALEUVRE Hoel
19 SALAUN Maiwen
20 ROUDAUT Kevin
21 LE GAC Enora
22 MORVAN Pierre
23 BRUNEL Anouk
24 LE TALLEC Benoît
25 GLEMAREC Mathilde

Morbihan / Mor-Bihan

1 LE CLOAREC Alan
2 BRESMAL Maodann
3 LE GAC Goulven
4 POINTEAU Stéphanie
5 NOVELLA Jonathan
6 GOIX Aurélie
7 BRESMAL Ezhvin
8 POCARD Annie
9 LE SAUZE Elouan
10 MERCIER Maiwenn
11 BOUSSION David
12 CHEVANCE Gaëlle
13 LOXQ Lewellyn
14 BRESMAL LE MOUILLOUR Yuna
15 LE TALLEC Mikael
16 LE GRUMELEC Anna
17 LE TROADEC Goulven
18 LOOTVOET Marieke Militante Féministe et Anticapitaliste
19 BON Louri
20 BAUDONCOURT Isabelle
21 GUILCHER David

Côtes d’Armor / Aodoù-an-Arvor

1 COLAS Yoann
2 LE JEUNE Gael
3 BRICAUD Guillaume
4 KERRAIN Anna
5 RICHARD Paskal
6 BOEDEC Morgane
7 BURLOT Samuel Militant Anticapitaliste
8 LE PIOLET Annaelle
9 LINTANF Gweltaz
10 LE PIERRES Claudie
11 SALOMON Ewen
12 LACHIVER Frédérique
13 LIOTARD Josselin
14 DEVOS ROPARS Sabrine
15 FALEZAN Serge
16 CONNAN Enora
17 LE GAC Christophe

Presentation_Candidats_Liste_Bretagne_En_Luttes_Regionales_2015-01