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A l’occasion du premier anniversaire de la catastrophe de Fukushima, plusieurs actions auront lieu un peu partout en Bretagne, ainsi qu’une grande chaîne le dimanche 11 mars à Lyon. La coordination antinucléaire de la région nantaise, dont fait partie Breizhistance-IS, appelle à une action pour la sortie du nucléaire civil et militaire à 14h place du Commerce à Nantes.

Le tract breizhistance du 15 octobre
*Liste des organisations membres de la coordination de la région nantaise à ce jour :

les Alternatifs 44, les Amis de la Terre 44, Attac 44, Breizhistance, CAORRE, Confédération Paysanne 44, les eecoopéractifs de l’ouest, Europe Ecologie-Les Verts Pays de la Loire, Fac Verte Nantes-l’écologie Universitaire, Gauche Unitaire 44, Greenpeace Nantes, Independent-WHO, Moine et Sèvre pour l’avenir, Mouvement des Objecteurs de Croissance 44, Natur-Action, Nature Avenir, Nouveau Parti Anticapitaliste 44, Parti de Gauche 44, Solidaires 44, Sortir du Nucléaire Loire et Vilaine, Solidarités Écologie, Union Démocratique Bretonne 44

nukleel n'am bo ket

A cette période charnière où se pose la question du remplacement du parc nucléaire hexagonal (49 réacteurs sur 58 atteindront 30 ans de vie avant 2018), et où le nucléaire civil a encore une fois fait la preuve de sa tragique fragilité, plongeant durablement des populations japonaises dans l’horreur,

Nous, habitant-e-s, associations, syndicats, partis politiques, de la région nantaise, signataires du présent texte d’orientation,

Considérant :

• que le nucléaire a des conséquences mortifères sur l’homme et irréversibles sur son environnement;
• la spécificité du danger de la radioactivité, qui n’est détectable par aucun sens humain;
• les risques d’accidents majeurs, dont les conséquences sont irrémédiables et sans commune mesure sanitaire, temporelle et géographique avec tout autre accident industriel;
• les risques pour la santé, liés à la pollution radioactive à faible dose due à toute installation nucléaire, y compris en fonctionnement normal, la sous-estimation de ces risques par la puissance publique nationale (IRSN, ASN, autorités sanitaires) et mondiale (OMS, CIPR etc…), qui ainsi ne remplissent pas entièrement leur mission d’intérêt général;
• les dangers permanents que l’accumulation des déchets radioactifs fait courir aux générations présentes et futures, l’absence de solution fiable pour leur gestion, et le fait que toute centrale nucléaire, au delà de sa production actuelle d’électricité n’est qu’une usine à produire des déchets nucléaires mortellement dangereux;
• les dangers que font courir aux populations les nombreux transports de matières radioactives nécessaires au fonctionnement de la filière nucléaire, et dont certains traversent régulièrement la région nantaise;
• les risques inacceptables pour la santé des travailleurs du nucléaire en général, et en particulier pour les sous-traitants et intérimaires, renforcé par un contexte de concurrence et de course au profit;
• le coût réel très élevé mais dissimulé de la filière nucléaire civile : en effet, le prix du kWh nucléaire n’intègre que très partiellement les coûts de recherche et développement, de démantèlement des installations (une immense tâche à venir), de gestion des déchets, de
sécurité etc.. ces coûts énormes étant pris en charge par les contribuables;
• que la technologie nucléaire consacre, dans l’opacité la plus totale, le règne de certains technocrates et impose une société sécuritaire et centralisée, sans démocratie, sous influence des lobbies des filières nucléaires civiles et militaires;
• que la technologie nucléaire nécessite et engendre une société énergivore et productiviste, qui met à mal le bien être humain par des  logiques de surexploitation des hommes, des ressources, et des écosystèmes;
• que l’arme nucléaire est éthiquement inacceptable, que le nucléaire civil favorise directement ou indirectement la prolifération du  nucléaire militaire, et que le “nucléaire pour la paix” est un leurre;
• qu’en important à 100% son uranium, le nucléaire n’assure pas l’indépendance énergétique de la France, dont la consommation énergétique finale reste dépendante à 75% des énergies fossiles;
• que le nucléaire exploite honteusement des terres et des populations comme au Niger afin d’y extraire de l’uranium;
• que le nucléaire qui ne représente aujourd’hui que 2,3% de la consommation d’énergie finale mondiale, ne peut pas être une solution au problème, par ailleurs très préoccupant, du changement climatique,
• L’opposition répétée de la population en pays nantais, et plus largement en Bretagne, à l’énergie nucléaire à travers les luttes du Pellerin, du Carnet et jusqu’à Plogoff.

Exigeons :

• une décision immédiate de sortie du nucléaire, incluant l’abandon des chantiers d’EPR en cours;
• l’arrêt des recherches sur les réacteurs nucléaires à fission, notamment ceux dits de “4ème génération”, sur les réacteurs nucléaires de fusion (ITER notamment), et sur toute technologie d’armement nucléaire ou radioactif;
• l’arrêt des projets d’enfouissement des déchets radioactifs;
• l’arrêt de la dangereuse et polluante manipulation du combustible usé à la Hague, et de l’utilisation du plutonium à des fins énergétiques (combustible MOX);
• l’arrêt des exportations par la France de toute technologie de production d’énergie ou d’armement nucléaire;
• la décision immédiate de réduire drastiquement le recours à la sous-traitance privée pour l’exploitation des centrales, ainsi que leur démantèlement et la gestion des déchets radioactifs;
• la sauvegarde et la sécurisation des emplois actuellement liés à cette énergie;
• l’abolition et l’élimination de toutes les armes nucléaires ou radioactives.

ggg

C’est possible, avec :

• la mise en place, par la puissance publique, sous le contrôle de la population et en toute transparence, d’une autre politique énergétique basée sur :
• Avant tout, et urgemment, des économies d’énergie (sobriété et efficacité) massives, possibles dans tous les domaines, et pour tous les usages énergétiques (chaleur, déplacements, électricité spécifique)
• Une utilisation de l’énergie électrique plus parcimonieuse (la réserver à des usages qui lui sont spécifiques ou pour lesquels elle apporte une réelle plus-value) et plus “intelligente” (adaptation offre/demande), notamment interdiction du chauffage électrique dans le neuf et lors de rénovations;
• L’arrêt des productions de biens inutiles ou superflus et la lutte contre l’obsolescence programmée ou perçue;
• Une production de biens plus locale et décentralisée en petites unités, qui minimise les pertes d’énergie au niveau de la production et du transport;
• Pour couvrir les consommations restantes, un développement massif et décentralisé des énergies renouvelables adaptées aux contextes locaux, fortement créatrices d’emplois et non délocalisables;
• le recours, en phase transitoire, à des techniques de production électrique à partir de ressources fossiles les moins néfastes possibles pour l’environnement (centrales au gaz à haut rendement…), étant entendu que d’une part ce recours sera temporaire et d’autant plus bref que les baisses de consommation électriques et le développement des renouvelables seront rapides, et que d’autre part cette hausse du recours aux fossiles pour l’électricité sera plus que compensée par la baisse des consommations de fossiles pour les autres sources énergétiques (80% des consommations finales d’énergie françaises ne sont pas de l’électricité);
• l’adaptation progressive des réseaux (et stockages) électriques aux nouveaux modes de production et consommation électriques;
• le développement massif des filières de démantèlement des installations nucléaires et de gestion des déchets et matières radioactives; l’intégration de tous les salariés du nucléaire dans ce service public, et la mise en place d’un grand programme de formation et de mise à
niveau de ces salariés afin qu’ils accompagnent l’évolution de cette filière ou se reconvertissent dans les nouvelles filières énergétiques;
• la réaffectation vers les mesures précédentes des crédits et moyens publics -si besoin abondés- jusqu’à présent affectés au  développement et fonctionnement de l’énergie et de l’armement nucléaires.

Nous sommes déterminé-e-s à contribuer, par l’information et les mobilisations populaires, au rapport de force qui engendrera les décisions politiques et les mesures ici exposées.

Maiwenn Salomon souhaite affirmer sa solidarité avec le jeune homme interpellé samedi pour avoir collé des autocollants sur les murs de la poste de Guingamp.

La revendication d’Ai’ta pour l’utilisation de la langue bretonne dans le service public postal est juste. Le service public devrait être au service de tous les bretons de Brest à Clisson, tous les usagers devraient être accueillis dans la langue du pays s’ ils le souhaitent.

Il existe une autre route que celle de la répression !

Il faut créer une atmosphère sereine pour trouver une solution au problème mis en évidence par Ai’ta.

Nous demandons à la direction de la Poste de ne pas porter plainte contre les membres d’Ai’ta.

Nous demandons à la direction de la Poste d’accepter toutes les demandes de formation émanant des salariés de cette entreprise pour apprendre la langue bretonne.

Nous demandons à la direction de la Poste de mettre la langue bretonne en évidence de façon claire dans leurs bâtiments et leurs communications.

Nous demandons aux syndicats des salariés de la Poste de faire connaitre leur positions.

Nous réaffirmons que nous lutterons jusqu’à l’officialisation de la langue bretonne !

Malgré la répression de l’état français les bretons ont continuer à parler leur langue, les jeunes d’Ai’ta vaincront !  Continuons la lutte !

Maiwen Salomon et Pacal Richard candidats Breizhistance Indépendance et Socialisme sur la circonscription de Guingamp.


Brezhoneg e pep lec’h !

Fellout a ra da vMaiwenn Salomon embann ez eo skoaz-ouzh-skoaz gant ar paotr yaouank bet harzhet disadorn abalamour m’en doa lakaet pegsunioù ouzh mogerioù an ti-post e Gwengamp.

Azgoulenn Ai’ta evit ma vo implijet ar brezhoneg e servij publik ar post zo ur goulenn reizh. Ar servij publik e Breizh a dleefe bezañ e servij an holl vretoned eus Brest betek Klison, rankout a rafe an holl dud a fell dezhe ober gant ar brezhoneg bezañ degemeret e savadurioù an ti-post e yezh ar vro ma blij dezhe en ober.

Estroc’h evit hent ar waskerezh a c’heller tapout !

Ret eo krouin un aergelc’h seder evit rein un diskoulm d’ar gudenn lakaet war wel gant Ai’ta.

Goulenn a reomp digant renerezh ar post chom hep sevel klemm a-enep da stourmerien Ai’ta.

Goulenn a reomp digant renerezh an ti-post sentin ouzh kement goulenn stummadur evit deskiñ brezhoneg a vo savet gant gopridi an embregerezh-se.

Goulenn a reomp diganto avat lakaat ar brezhoneg war wel en un doare splann en o savadurioù hag en o doareoù kehentiñ.

Goulenn a reomp digant sindikadoù labourerien ar post reiñ o soñj.  Adembann a reomp e stourmimp betek ma vo ofisiel ar brezhoneg.

Daoust da wask ar stad o deus kendalc’het ar vretoned d’ober gant ar brezhoneg , trec’h e vo tud yaouank Ai’ta !

Dalc’homp gant ar stourm !


Depuis plusieurs semaines maintenant Maiwenn Salomon et Paskal Richard mènent campagne sur la circonscription législatives du pays de Guingamp au nom de Breizhistance.

Ils défendent sans complexe aucun la cause de l’indépendance et du socialisme , ils proposent une alternative basée sur le droit à l’autodétermination nationale du peuple Breton.

Maiwenn bien connue pour son engagement en faveur des écoles en langue bretonne et des prisonniers politiques, entre autres, a ces dernières semaines été présente dans de nombreuses mobilisations:

-A Karaez en janvier pour soutenir les défenseurs de l’Hopital public poursuivis par la justice.

-A Guingamp pour protester contre la présence de Michele Alliot Marie , ex fan de la dictature Tunisienne venue soutenir la candidate UMP Valérie Garcia.

-Hier 29/02 dans les rues de Guingamp dans le cadre de la journée européenne d’action contre les plans d’austérité.

 

Son comité de soutien réunit jusqu’a trente militants actifs. Vous pouvez vous aussi prendre part à la campagne en rejoignant ce comité de soutien. Appelez le 06 45 38 55 11.

Voici par ailleurs sa réponse reprise par la presse locale à la proposition de la candidate UMP qui se distingue par son discours sécuritaire.

Souriez, vous êtes filmés : voilà le projet de l’UMP

Dans la même logique que son parti, Valérie Garcia préfère s’attaquer à de faux problèmes plutôt qu’aux réels malaises qui nous touchent. En s’attardant sur des faits divers elle espère faire augmenter un sentiment d’insécurité et orienter la campagne sur ce thème.

La présence militaire, à travers la gendarmerie, est déjà omniprésente : Guingamp est devenu une ville-garnison depuis l’arrivée de la nouvelle gendarmerie.

Le contrôle de la population n’étant à priori pas suffisant pour Madame Garcia, elle propose maintenant de mettre des caméras de surveillance et des policiers municipaux armés afin que ceux-ci puissent tirer sur les grands délinquants qui déboitent les gouttières dans la rue où se trouve le local UMP !

Soyons sérieux les vrais priorités sont l’éducation, la santé, le social, la culture, la jeunesse… : tout ce que l’UMP s’acharne à mettre en miettes.

Plutôt que des caméras de surveillance, outils de flicage quoi qu’il en soit et de surcroit inefficaces et horriblement onéreux, il serait nécessaire de donner la parole aux jeunes à travers une démocratie directe, de leur donner les moyens de s’exprimer autrement en mettant en place, par exemple, des maisons de jeunes autogérées, la perspective d’un avenir, d’un emploi…

La jeunesse n’est pas un problème, elle est l’avenir de notre pays !

Maiwenn Salomon, candidate aux législatives pour Breizhistance-IS

Depuis quelques temps, une à une, les communautés de communes de Loire-Atlantique adoptent un nouveau mode de collecte des déchets : la poubelle à «puce» accompagnée de sa redevance individuelle dite « incitative » (ou REOM Redevance d’Enlèvement des Ordures Ménagères). Derval, Ancenis, Nozay, tout le monde semble condamné à y passer ! Mais dans la communauté de commune d’Erdre et Gesvres, ça résiste… On refuse d’y vendre sa terre à Vinci, ce n’est pas pour se faire pucer par Véolia !

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Le comité Breizhistance- Pays de la Mée, nous livre ici son analyse sur la REOM et la poubelle à puce :

C’est quoi cette mode ?!

En 2006, la communauté de commune de Derval, 10 000 habitants, est la première du département à signer un contrat avec Véolia pour passer à la redevance incitative avec puçage des poubelles. En 2010, la communauté de commune d’Ancenis passe un contrat avec Véolia pour liquider sa régie publique d’enlèvement de déchets, et mettre en place le système des poubelles à puce et de la redevance. Chemin que prend quelques temps après la communauté d’Erdre et Gesvres avec le même prestataire, la communauté de communes de Nozay privilégiant son prestataire privé habituel la COVED.

La redevance consistant en un prix forfaitaire à l’année, la puce placée dans les poubelles permettra de comptabiliser le nombre annuel de levées. Au-delà d’un certain nombre, celles-ci seront facturées en plus.

Sur Erdre et Gesvres : eeg

Sur le secteur de Nozay :

Les élus ayant fait ce choix se justifient en présentant ce nouveau dispositif comme une «obligation» due aux loi du Grenelle de l’Environnement. Mais, voilà ce que dit Grenelle 1 :

  • Réduire la production d’ordures ménagères et assimilées de 7 % par habitant pendant les cinq prochaines années
  • Diminuer de 15 % d’ici 2012, les quantités de déchets incinérées ou enfouies
  • Instituer une tarification incitative dans un délai de 5 ans
  • Généraliser les plans de prévention auprès des collectivités

ou Grenelle II :

  • Les collectivités territoriales responsables de la collecte ou du traitement des déchets ménagers et assimilés doivent définir, au plus tard au 1er janvier 2012, un programme local de prévention des déchets ménagers et assimilés indiquant les objectifs de réduction et les mesures mises en place pour les atteindre.Grille Tarifaire A5 recto.indd

Ceci n’implique donc en rien le puçage des poubelles, et la «tarification incitative» ne précise pas que celle-ci doit se faire par le biais d’une redevance individuelle… Une publication annuelle du bilan des collectes en poids et en coût avec des objectifs collectifs de baisse peut tout à fait être considérée comme une tarification incitative.

Un impact environnemental pas si positif

rfid1Depuis la mise en place du système de tri volontaire dans les points de collecte on observe une baisse de plus de 10%s du poids des ordures ménagères par individu, sur l’ensemble des territoires concernés. Sur Erdre et Gesvres la production d’OM/hab est passée de 220kg en 2005 à 190kg, une baisse de 13,5%, sur le secteur de Nozay elle est passée de 216kg en 2006 à 189 kg en 2011, soit une baisse de 12,5%. Cette baisse exprime un réel changement des habitudes qui prend nécessairement du temps. On peu donc penser que la mise en place de politiques pédagogiques et la multiplication des points de tri a été efficace.

Le passage à la puce et à la redevance semble être plus provoqué par la nécessité de se conformer aux volontés du gouvernement central et de l’ADEME, que par une infructuosité des politiques menées localement jusqu’à présent. Certes le secteur de Derval, qui est passé dès 2006 à ce nouveau système, a vu les chiffres de sa production d’ordures ménagères par habitant baisser deux fois plus vite, mais l’on a dans le même temps constaté la multiplication des décharges sauvages, des brûlis et des dépôts dans les poubelles de communautés de communes alentour.

dépôt sauvage d'ordures
dépôt sauvage d’ordures

De même, il faut prendre en compte la suppression des bacs collectifs dans les villages par des bacs individuels. Ceci entraînera une augmentation du parcours de la collecte, et donc de production de CO2. Ceci pourra même se révéler dangereux lorsque le camion devra s’arrêter à plusieurs reprises au milieu de grandes routes départementales.

Il faut de plus compter l’utilisation de 72 grammes de produits chimiques (dont beaucoup sont toxiques) pour un cm2 de puce, de 32 litres d’eau potable et d’1,6 kg de carburant fossile, suivant une étude publiée le 10 décembre 2010 dans la revue Environmental Science and Technology. Sans oublier le coût pour la production de nouveaux bacs individuels.

Enfin, le prix écologique de la puce électronique n’est pas pris en compte. Un rapport de la WWF indique que la fabrication d’une puce électronique induit la production de 164 kg de déchets. Sur la communauté de commune de Nozay le poids des ordures ménagères est estimé à 189 kg/habitant/an. Une réduction de 7% sur 5 ans induit donc une baisse de près de 13,2 kg/habitant. Sachant qu’une puce RFID a une durée de vie d’une dizaine d’années et qu’elle n’est pas recyclable, étalé sur cette période de temps, le passage à la puce augmentera globalement la production de déchets par an de 16,4 kg par unité. Largement de quoi relativiser une baisse de 7% de la production d’ordures ménagères. Certes les déchets auront diminués sur la communauté de communes, mais globalement ils auront augmenté ailleurs.

Une mesure socialement injuste

 

publicité de la société UCAR en 2008

Plusieurs réunions publiques ont été organisées dans les différents territoires pour présenter les nouveaux dispositifs. Des réunions souvent présentées comme des événements de «démocratie participative» par les responsables des communautés de communes, à la «rencontre de la population». Une drôle de manière de concevoir la démocratie puisqu’à chaque fois ces réunions ont eu lieu une fois la décision prise. A aucun moment il n’y a eu de consultation préalable de la population sur les dispositifs à employer pour réduire les déchets. Lors de ces réunions il a souvent été exposé l’objectif de rendre les citoyens «éco-responsables», mais on se garde bien de les associer à des prises de décision collectives sur une question qui l’est éminemment.

En plus d’une multiplication des dépôts sauvages et des brûlis, ce dispositif induit une notion de méfiance entre voisins. Dans les endroits où ce dispositif a été mis en place, les habitants se sentent obligés de mettre des cadenas à leur bac de peur de voir leur voisin utiliser le leur pour ne pas payer de levées supplémentaires. Les élus insistent auprès des habitants pour qu’ils rentrent régulièrement leurs poubelles afin d’empêcher ces «incivilités», mais en oubliant que tout le monde ne dispose pas d’un espace de vie suffisant pour le permettre. Sept ans après la mise en place du dispositif, le Super U de Nozay se plaint toujours de recevoir des dépôts d’habitants de la zone de Derval dans ses bacs ! De même, la puce de poubelle est d’ores et déjà piratable .

Ce dispositif de redevance individuelle et de puce introduit encore une fois la question du contrôle social de la population par le pouvoir politique, mais aussi par des entreprises privées. On introduit aussi une individualisation des responsabilités et des consciences sur les questions environnementales, qui concernent pourtant l’ensemble de la collectivité. On présente encore une fois la nécessité écologique comme une punition pour des habitants qui subissent en même temps une précarisation économique croissante. Le geste «éco-citoyen» se résume alors une mécanique simpliste et culpabilisante « tu fais pas bien ton tri ? Et ben tu payes ! ». D’autant plus difficile à accepter quand on sait qu’aucune des grandes surfaces des territoires concernées (Super U, Intermarché, etc …) n’a appliqué la loi qui l’oblige depuis juillet 2011 à mettre en place un point de dépôt des emballages à la sortie des caisses.

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Le système de Taxe contrairement à la Redevance individuelle, préservait jusqu’alors un minimum de solidarité au sein de la population. La vieille dame grabataire qui ne peut se déplacer pour aller jusqu’au point de tri, la nourrice qui remplit ses poubelles de couches, payaient plus ou moins la même chose que le jeune couple qui faisait gentiment son tri et son compost. Personne ne se plaignait de payer un peu plus cher par rapport à ce qu’il jetait si ça permettait une répartition solidaire entre les habitants de la commune des coûts d’enlèvements de déchets.

De même, les communautés de communes ont toutes mis en place un dispositif permettant d’acheter un composteur à 12 euros. Elles insistent sur la part des déchets compostables qui représentent entre 25 et 30 % des déchets ménagers. Mais les personnes résidant dans les habitations sans jardins des bourgs et centre-ville, en l’absence de compostage collectif, sont dans l’incapacité matérielle de composter leurs déchets. Elles remplissent donc plus vite leur poubelle. Alors que ces personnes représentent souvent la part la plus précaire de la population, la redevance reviendra à une taxation des plus pauvres.

Lors d’une réunion publique organisée sur la commune de la Grigonnais, une petite dame s’est plainte du surcoût qu’induirait pour elle la redevance incitative. Dans l’impossibilité de conduire, ayant des difficultés à se déplacer, elle ne se voit par faire à pied les 2kms qui la sépare de la première benne de tri. De plus, incontinente et souffrant de problèmes de santé, elle remplit aisément son bac de 120 l une fois par semaine. Alors qu’avec l’ancien système, elle payait 93 euros de taxe par an, lui ramenant sa levée hebdomadaire à une moyenne d’1,85 euro, le nouveau dispositif avec un forfait à 141 euros et une levée complémentaire à 4,15 euro, lui fera payer sa levée hebdomadaire 6 euro ! Un prix trois fois supérieur pour le même service !

Bientôt la police des poubelles !
Bientôt la police des poubelles !

A qui profite le crime ?

Ces dernières années plusieurs communes de droite comme de gauche ont remunicipalisé leur service d’eau, après plusieurs années de délégation de ce service public à une entreprise privée, très souvent Véolia. En effet, beaucoup se sont aperçues qu’il coûtait plus cher à la collectivité comme aux usagés d’utiliser une entreprise privée avant tout là pour faire des profits, plutôt que pour participer à une redistribution et un partage de l’eau.

Le budget des ordures ménagères sur une communauté de commune comme Redon représente 63 euro par habitant. Sur celle de Nozay on arrive à un chiffre global de 73,69 euro par habitant pour la collecte. Avec des forfaits commençant pour une personne à 164 euro sur la communauté d’Erdre et Gesvres et à 141 euro sur celle de Nozay, sans compter les levées supplémentaires, on observe une différence de prix impliquant nécessairement un profit net pour l’entreprise privée. Et pour dire la vérité, c’est encore plus vrai pour celles qui ont signé un contrat avec Véolia.

Marche indifféremment avec le PS ou l'UMP
Marche indifféremment avec le PS ou l’UMP

On nous dit qu’au fur et à mesure, la tournée hebdomadaire de collecte descendra à une collecte toutes les deux semaines, faisant ainsi baisser le prix forfaitaire. A Derval, après cinq ans d’utilisation du système, le prix du forfait au premier grade (bac de 120 L) est passé de 148 euro à 134 euro, et il est resté fixé à 419 euro pour le dernier grade (320 L). Pour un camion-benne qui roule deux fois moins qu’avant, on observe une baisse de seulement 0% à 10% ! sans parler de diviser le prix par deux on aurait pu s’attendre une baisse plus significative.

On vend déjà sur le territoire d’Erdre et Gesvres des terrains à Vinci pour construire un aéroport privé, dont le coût sera porté par les collectivités, les nuisances par les habitants et les profits pour la société privée. De la même façon, on nous oblige à acheter plus cher la collecte de nos déchets pour des profits qui iront à Véolia. L’aéroport à Notre-Dame-des-Landes sera de «Haute Qualité Environnementale», la puce de Véolia sera «éco-responsable».

Tout est fait pour inciter à vendre les missions de service public aux entreprises privées. Les collectivités qui seront passées à la REOM et qui auront privatisés leur système de collecte, toucheront une subvention publique de plusieurs dizaines milliers d’euro de l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise d’Energie). De l’argent public donné pour privatiser ! De même, les entreprises privées se dispensent de toute information au public, les communautés de communes se chargent de leur payer la communication et l’information aux habitants. Des dizaines de milliers de dépliants informatifs sont distribués par les communautés de communes pour faciliter la mise en place du système qui profitera ensuite à la société privée. En fait la population payent de tous les côtés pour financer de nouveaux marchés à Véolia et au groupe Séché (dont la COVED fait partie).

Il n’est plus étonnant de voir des élus, même de gauche, sacrifier l’intérêt commun au profit des logiques néolibérales, mais dans la communauté de commune d’Erdre et Gesvres, la pilule ne passe plus.

Résister et proposer

à Héric

Si la considération financière est la première à mobiliser les habitants, il est intéressant de noter que la revendication d’un service réellement public s’est imposé rapidement au sein l’ADICEG (Association citoyenne de Défense des Intérêts Collectifs des habitants de la Comcom Erdre et Gesvres). Après avoir refusé de se faire pucer leur bac, avoir rapporté leurs détritus lors des réunions publiques ou devant les mairies, réuni plus d’un millier de signatures en pétition, ces habitants en colère appellent à une manifestation Mercredi 29 février à 18h30, rue Marie Curie à Grandchamp des Fontaines, devant et pendant le conseil communautaire. Cette manifestation a pour but «d’annuler les augmentations exorbitantes de la collecte des ordures» et de «mettre en œuvre un service public se traduisant, à service équivalent pour les citoyens qui s’engagent dans une démarche de recyclage et de diminution de leurs déchets, par une réduction des tarifs qui étaient appliqués précédemment».

De même, on peut penser qu’une multiplication des points de tri, plus près des habitations, ou la mise en place d’un tri plus collectif pourrait participer aisément à diminuer les ordures ménagères sans induire de puçage et de hausse élevée et individualisée des tarifs. Plusieurs collectivités en Europe ont imposé un ramassage collectif des déchets ménagers et recyclables (tel jour est déposé la poubelle avec les cartons, tel jour le compost, tel jour les ordures, etc … avec un roulement et un passage hebdomadaire). Le fait que les systèmes de collecte soient si semblables d’une intercommunalité à l’autre montre que les conseillers communautaires ont privilégié la facilité plutôt que la réflexion collective. Ils se sont laissés guidés par les propositions gouvernementales, facilitées par l’ADEME, dont on sait à quel point elles peuvent croiser les intérêts particuliers de quelques grands patrons… la nomination «secrète» de Boorlo à la tête de Véolia n’en étant qu’un exemple récent.1169209036

Le problème est que ceux qui ont refusé de se faire pucer restent sans collecte de leurs ordures, et sans moyen de les faire accepter à la déchetterie. Selon les élus, il n’y aurait pas moyen de s’opposer à cette décision autoritaire de puçage à la chaîne. Lors d’une réunion publique à la Grigonnais il a été demandé aux responsables politiques d’autoriser la mise en place d’une coopérative de collecte des déchets. Un peu sur le fonctionnement des AMAP, une cinquantaine de foyer pourrait se réunir, louer un camion une fois par mois, participer au maximum un après-midi dans l’année à la collecte, parier sur la responsabilité collective pour faire le tri, et amener soit même les déchets au centre d’enfouissement (l’Installation de Stockage des Déchets Non Dangereux des Brieulles à Treffieux). Tout ça revenant évidemment à une participation financière d’au maximum une vingtaine d’euro par an. Alors que le centre de traitement des déchets, sous régie public, est sous administration des conseillers communautaires, ceux-ci ont de suite refusé d’envisager concrètement la question.

 

Nous le voyons les alternatives existent. Un peu plus de démocratie dans la conduite des projets aurait pu permettre d’éviter cette situation de frustration et de colère d’une part de la population, et surtout la mise en place d’un système de collecte juste et équitable. Devant le refus des conseillers communautaires de revenir sur l’attribution des marchés publics à la COVED et à Véolia, il ne reste que la résistance et la mobilisation à la population pour se faire entendre.

Jonathan Guillaume, pour Breizhistance – Pays de la Mée

Vendredi dernier, c’est encore une trentaine de personne qui se sont rassemblés à l’appel de 44 = Breizh pour «la démocratie en Bretagne» lancé le 15 décembre dernier auquel avait répondu Breizhistance, l’UDB jeunes , les jeunes écologistes 35 et 44, le PB et auquel s’est adjoint NPA 35 vendredi dernier. De nouveaux rassemblements sont prévus, le 19 mars devant le CG à Nantes et le 28 mars devant le CR, en réclamant auprès des collectivités de Bretagne :

> Un acte fort permettant d’engager clairement notre territoire sur la voie de l’unité territoriale.
> La réactivation de la commission mixte Loire-Atlantique/Région Bretagne et sa transformation en commission pour la réunification.
La réunification n’est pas une question identitaire ou historique, c’est une question de démocratie. Nombre de déclarations de l’exécutif régional sur la gestion de l’eau, les OGM, le logement et le foncier, les compétences linguistiques, la politique énergétique, la politique de la mer, etc … sont en réalité sans effets en raison d’un manque de compétences démocratiques locales . Nous demandons de la cohérence et de véritables engagements dans cette direction, en réclamant :
> Un débat permettant d’engager, comme en Alsace, la fusion des départements bretons (dont la Loire-Atlantique) et de la région dans une collectivité unique.
> Une collectivité unique dotée de compétences législatives, comme il existe partout en Europe, qui s’engage sur la voie d’un vrai parlement régional.

Vendredi 3 février, lors du rassemblement en compagnie de la conseillère régionale UDB Naig le Gars.
Vendredi 3 février, lors du rassemblement en compagnie de la conseillère régionale UDB Naig le Gars.

La mobilisation de vendredi dernier est modeste certes, mais c’est le deuxième rendez vous et cette campagne est faite dans l’esprit de ses initiateurs pour s’inscrire dans la durée.

De plus elle a eu lieu quelques jours après le passage de François Hollande à Brest où il a réaffirmé le néant du projet du PS français pour la Bretagne. Lors du meeting de Brest , et devant la presse, il a évoqué «les territoires» comme un atout pour «La France» . Tout en parlant d «une nouvelle étape dans la décentralisation», qui accorderait de nouveaux pouvoirs aux collectivités territoriales et aux régions, notamment en matière budgétaire il a exclu de faire «une décentralisation spécifique pour la Bretagne». C’est on ne peut plus clair, et n’oublions que lors de cette visite à Brest celui-ci s’est rendu à la base de sous-marins nucléaire de l’Ile Longue. En compagnie de Jean-Yves Le Drian, actuel président du conseil régional et son conseiller spéciale pour la défense, ministrable dans ce domaine en cas de victoire du PS lors de la présidentielle française, tant ses liens avec le lobby militaro-industriel sont forts.

Avant la venue de Hollande à Brest, le BREIS (Bureau Régionale d’Etudes et Initaitives Socialistes) devait se réunir pour affiner l’argumentaire pour sa «république des régions» et la «nouvelle étape de la décentralisation», qui enthousiasme tant LeDrian. Argumentaire qui figurera, parait-il, dans le projet du candidat à la présidentielle.
“Les militants et élus locaux des quatre fédérations du Parti Socialiste se retrouveront ce dimanche pour élaborer avec les élus régionaux une nouvelle avancée en termes de décentralisation, de régionalisation.”
C’est ainsi que commence l’invitation faite le dimanche 05 février aux militants du parti socialiste pour participer à la journée du BREIS, sorte d’Union Régionale PS en Bretagne. Nous ne pouvons que constater que rien n’interdisait aux membres du PS de Bretagne administrative d’inviter leurs camarades de Loire-Atlantique. Cela en dit long sur le manque de cohérence du PS au sujet de l’unité territoriale de la Bretagne. Nous avons pu constater également que la conférence de presse du BREIS a été annulée par Jean-Yves le Drian. Bernard Poignant, maire de Quimper, et chargé avec Marylise LeBranchu de donner un peu de crédit à l’aspect régional du programme, n’ayant pu assisté pour cause de maladie à cette réunion. La journée du BREIS ne sera donc restée qu’une journée de briefing confidentielle pour les candidats investis par le PS venus majoritairement des départements 29, 22 et 56… les militants de la fédération 35 étant visiblement peu préoccupés du projet «breton» du PS pour se déplacer en nombre.

Ce flop tranche avec les propos de plusieurs membres du Parti Socialiste en Bretagne, qui se sont prononcés pour des compétences larges et renforcées en Bretagne.

M. Le Drian, président PS du Conseil Régional disait en juin 2011« Le Pays de Galles nous fait rêver par sa capacité d’actions régionales ». Le 21 décembre, M. Urvoas et Mme Lebranchu ont défendu l’amendement donnant au peuple breton la possibilité de s’exprimer sur son intégrité territoriale.

A la lecture attentive de Ouest-France du 29 janvier on apprenait que Bernard Poignant, que l’on sait proche du staff de Hollande, avait, lors des vœux à la mairie de Kemper, prôné une collectivité bretonne unique (un fusion de la région et des 4 départements de la région administrative), cela lui semblant «plus facile à mettre en place qu’une modification des frontières de la région». Ce point de vue d’un homme influent au sein du PS éclaire une fois encore l’absence de cohérence sur le dossier de l’unité de la Bretagne.

Les précisions que nous sommes en droit d’attendre de la part des élus PS bretons, aurait pu intervenir lors cette sessions régionale du 3 février. Notamment au moment où le groupe Nouveau Centre-Alliance Centriste du conseil régional des pays de la Loire, propose, le vendredi 27 janvier, un vœu revendiquant pour les Pays de la Loire le «pouvoir de s’autodéterminer». Vœu soutenu par le conseiller en communication de Sarkozy, Franck Louvier, et dont rien ne peut faire douter qu’il a été formulé en réponse aux partisans de l’unité de la Bretagne. Ces précisions auraient aussi pu être réclamé au nom des groupes UDB et EELV du conseil régional, pourtant clairement engagés en faveur de l’unité territoriale et d’une autonomie régionale.

Les élus du PS en Bretagne souhaitent-ils répondre aux quatre points évoqués plus haut ? Désirent-ils réellement s’engager dans des «capacités d’actions égales à celles du Pays de Galles» ? Depuis 2006 l’assemblée nationale galloise peut voter ses propres lois dans ses domaines de compétence sans passer par le Parlement britannique de Westminster, exiger le transfert de compétence de nouveaux secteurs, et organiser, à terme, un référendum pour mettre en place un pouvoir législatif global.

En clair sont-ils prêts à s’engager en faveur du droit à l’autodétermination du peuple Breton sur l’ensemble de son territoire ? Si oui qu’ils présentent un vœu revendiquant pour la BRETAGNE le pouvoir de s’autodéterminer. Ils pourraient le faire au conseil général de Loire-Atlantique et dans l’enceinte de la région «Bretagne» .

Ainsi ils ne laisseraient pas le terme «autodétermination» issu de la grande tradition du mouvement ouvrier et des luttes de libération nationale être galvaudés par la droite. Sans doute est ce trop leur demander, mais cela contribuerait à apporter dans la transparence des votes à apporter, les précisions que nous attendons.

Pour notre part, alors que les têtes pensantes des socialistes de la Bretagne à quatre départements semblent se diriger vers l’idée d’une réforme des collectivités version PS, maintenant le statu quo de la partition, et que les autres, opposants à la réunification dans le giron de Jean-Marc Ayrault, maire de Nantes, prônent la construction d’une eurorégion Ouest, ils nous semblent important de maintenir notre participation à cette campagne. Ceci pour gagner les outils institutionnels qui permettront aux bretonnes et aux bretons de construire ensemble et en toute liberté leur destin et leur avenir, basés sur la justice sociale et une répartition équitable des services sur notre territoire de Brest à Clisson sans que ces choix se voient contredits par les politiques du gouvernement de Paris.

 

La marque «Produit en Bretagne» vient de nouveau de perdre en crédibilité en s’offrant une campagne de pub remerciant pêle-mêle, Nicolas Sarkozy, François Hollande, Jean-Luc Melenchon, François Bayrou, l’anecdotique mais très droitier Nicolas Dupont-Aignan … et la candidate de l’extrême droite française Marine Le Pen. Une vraie campagne de soutien en pleine période électorale ! C’est d’ailleurs et notamment pour dénoncer l’absence de leur candidate parmi les préférés des patrons bretons que l’UDB et Europe Ecologie sont montés au créneau.

 

pub-telegramme

 

Au nom de quoi un lobby économique s’est permis ce week-end d’imposer dans les médias breton une campagne de pub, s’apparentant clairement à des consignes de vote ? Ce serait selon eux pour promouvoir la «relocalisation», que produit en Bretagne serait seul à défendre depuis vingt ans : «Chacun aura compris que nous nous réjouissons, avec un certain sourire, de voir la Relocalisation ENFIN entrer au cœur du débat public, de façon très large, quand nous y consacrons tous nos efforts depuis presque vingt ans.» écrivent-ils dans un communiqué de presse.

Pour ceux qui voudraient voir en «Produit en Bretagne», les inventeurs de la «relocalisation» nous les informons qu’un des premiers à avoir analysé ce processus économique en opposition aux délocalisations est l’économiste E. M. Mouhoud à la fin des anées 80 … donc bien avant la création de «Produit en Bretagne». Il définit d’ailleurs la relocalisation comme : «le retour ou le maintien dans leur pays d’origine d’unités productives, d’assemblage ou de montage antérieurement délocalisées sous diverses formes dans les pays à faibles coûts salariaux».

«C’est bien l’Emploi et l’Economie que nous défendons en Bretagne» dit «Produit en Bretagne». En 2008, l’émission Capital de M6 avait épinglé «Produit en Bretagne» pour vendre des produits non produits en Bretagne (!). C’est notamment le cas des Poêlées Celtiques dont l’ensemble des légumes viennent de Chine, et qui plus est, avec de vrais bouts d’OGM ! L’année dernière on a aussi vu l’entreprise Armor Lux, membre influent de Produit en Bretagne s’inquiéter de l’impact de la transition révolutionnaire en Tunisie … en effet la Tunisie représente près de 50% de la production d’Armor Lux, avec des ouvrières payées 250 euro pour 48h de travail hebdomadaire, on sentait alors que la marque bretonne avait peur d’y perdre quelque chose…

Faire de la pub, et donc mentir pour vendre ses produits, jouer sur des valeurs «d’éthique et de solidarité», sans les respecter, tout ça n’est pas très étonnant pour le lobby patronal qu’est «Produit en Bretagne». La participation de «Produit en Bretagne» à la banalisation de l’extrême droite, aura sans doute été la provocation de trop. Mais la marque se défend, comment ignorer près de «20% de part de marché»* (sic), écrivait-elle sur son compte facebook. Pas sûr non plus que toutes les entreprises adhérentes s’y retrouvent. Voire des associations ou entreprises comme, au hasard, les trans-musicales, coop breizh, le festival interceltique ou oceanopolis, tous membres de “Produit en Bretagne”, remercier Marine Le Pen pour son discours sur la “relocalisation”, pas sûr que ça produise le meilleur effet !

Après avoir appelé les consommateurs de Bretagne à devenir les «présidents de la relocalisation des achats», nous attendons que «Produit en Bretagne» devienne «le président» de la relocalisation des productions et des emplois en Bretagne.

* Nous rappelons à «Produit en Bretagne», que la Bretagne n’est pas la France, et que le FN n’y a jamais atteint de tel score; peut être car nous y avons un «esprit d’éthique et de solidarité» différent de celui de cette marque.

La liste des adhérents de Produit en Bretagne

Le comité Breizhistance du Pays de la Mée dénonce l’attitude contradictoire de Michel Hunault (député de Châteaubriant) sur de nombreux sujets, et notamment sur celui de la Réunification de la Bretagne.

Le 21 décembre 2011, M. Hunault (3e en partant de la droite) en compagnie de l'ensemble des députés bretons qui ont votés l'amendement
Le 21 décembre 2011, M. Hunault (3e en partant de la droite) en compagnie de l'ensemble des députés bretons qui ont votés l'amendement

En effet il vient de déposer aujourd’hui au conseil régional des Pays de la Loire un vœu contre la Réunification de la Bretagne. Avec son groupe de sept élus, il déclare «on en a assez de ce débat nanto-nantais sur la rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne». D’où leur décision de soumettre un vœu au vote qui rejettera «l’idée d’une partition territoriale sans que les autres départements de la région (PdL) soit consultés», et lancera «le débat de la création par référendum d’une région Loire-Bretagne».

Alors que les élus de la région Pays de la Loire n’ont jamais voulu reconnaître l’existence du débat sur les limites régionales, ils défendent aujourd’hui une position en contradiction avec l’expression populaire et l’intérêt des populations des territoires concernés. Ceci dans le seul but de préserver des intérêts particuliers. Pire, l’un deux, M. Hunault, a voté à l’assemblée nationale le 21 décembre dernier, l’amendement qu’il semble aujourd’hui dénoncer. Il n’était pourtant pas peu fier de poser ce jour là pour défendre un amendement qui pour la première fois donnerait la possibilité à la population de s’exprimer sur la réunification de la Bretagne, sans que la région Pays de Loire n’y oppose un droit de veto. Voyant l’échéance arrivée, certains voudraient contourner le problème en proposant un référendum contradictoire niant la question principale posée depuis quarante ans par la population, celle d’une Bretagne unie.

Il semble aujourd’hui que certains élus comme M. Hunault préfèrent les effets d’annonce et la communication à la cohérence politique.

Comme le 15 décembre 2011, Breizhistance-IS s’associe à l’appel “Démocratie pour la Bretagne” initié par 44=Breizh et proposant un rassemblement devant le conseil régional de Bretagne administrative à Rennes le vendredi 3 février à partir de 17h. Nous nous associons pleinement à cette démarche car ces éléments proposent un processus institutionnel pouvant permettre aux bretonnes et aux bretons de construire leur droit à l’autodétermination.

Nous appelons le plus grand nombre à s’associer à cet appel et à mener cette campagne.

Nous relayons ici leur appel :

Le 15 décembre dernier 44 BREIZH lançait un Appel pour la Démocratie en Bretagne, auquel répondait Breizhistance-IS, les jeunes écologistes et l’UDB jeunes, rejoint plus tard par le Parti Breton. Notre volonté était de se saisir de la décision du 1er décembre 2011 prise par la région et les départements alsaciens de fusionner leurs conseils au seins d’une même collectivité unique aux compétences élargies, pour imposer le débat du statut de la Bretagne.

Près d’une cinquantaine de personne s’était retrouvée en soirée devant le Conseil Régional à Rennes rejoint notamment par plusieurs conseillers régionaux EELV.

Nous invitons le plus grand nombre à renouveler cette initiative en appelant à des rassemblements :

le vendredi 3 février à partir de 17h devant le Conseil Régional à Rennes à l’occasion de la session budgétaire,
le lundi 19 mars à partir de 17h devant le Conseil Général à Nantes,
le jeudi 29 mars à partir de 17h devant le Conseil Régional à Rennes.

Nous appelons de même à multiplier ces rassemblements partout en Bretagne.

Démocratie pour la Bretagne

Alors que l’amendement de Rugy-Le Fur a permit d’amplifier le débat sur l’unité administrative de la Bretagne, mais aussi sur celui de ses compétences et de son statut, nous souhaitons renouveler cet appel en réclamant auprès des collectivités de Bretagne :

-Un acte fort permettant d’engager clairement notre territoire sur la voie de l’unité territoriale.
-La réactivation de la commission mixte Loire-Atlantique/Région Bretagne et sa transformation en commission pour la réunification.

La réunification n’est pas une question identitaire ou historique, c’est une question de démocratie. Nombre de déclarations encourageantes de l’exécutif régional sur la gestion de l’eau, les OGM, le logement et le foncier, les compétences linguistiques, la politique énergétique, la politique de la mer, etc … sont en réalité sans effets en raison d’un manque de compétences régionales. De nombreux conseillers régionaux réclament des compétences législatives pour répondre à ces enjeux. C’est le cas de ceux d’EELV qui se prononcent pour un « parlementarisme régional », ou ceux de l’UDB qui réclament « l’autonomie », et même du président Jean-Yves Le Drian qui déclarait en juin 2011 « Le Pays de Galles nous fait rêver par sa capacité d’actions régionales ». Nous demandons de la cohérence et de véritables engagements dans cette direction, en réclamant :

-Un débat permettant d’engager, comme en Alsace, la fusion des départements bretons (dont la Loire-Atlantique) et de la région dans une collectivité unique.
-Une collectivité unique dotée de compétences législatives, comme il existe partout en Europe, qui s’engage sur la voie d’un vrai parlement régional.

L’amendement déposé par les députés Le Fur et De Rugy le 21 décembre dernier, aura, du moins en Bretagne, presque fait oublier que celui-ci s’inscrit dans une loi plus large. La loi dite de «référendum d’initiative partagée» . Cette proposition de loi s’inscrit notamment comme une réponse du gouvernement à l’initiative populaire de l’automne 2009 sur la votation citoyenne contre la privatisation de la Poste, où deux millions de personnes s’étaient exprimées …. Le projet de loi actuelle exige lui près de 4,5 millions de signatures pour saisir l’assemblée et proposer un référendum. D’où le refus du groupe du PCF (“Gauche Démocrate et Républicaine”) de voter la loi mardi dernier.

Tout ne se joue pas en Loire-Atlantique contrairement à ce que titrait Ouest-France dimanche dernier. D’une part, car l’amendement nécessite l’accord de la «région d’accueil», la Bretagne administrative, par référendum. Mais aussi car le Conseil d’Etat reste décisionnaire d’une modification effective des limites territoriales, et que cet amendement ne peut se soustraire du contexte de la loi et du contexte électoral hexagonal.

Mardi dernier, les députés PS Lebranchu et Urvoas, ayant voté en faveur de l’amendement en première lecture se sont abstenus, suivant les consignes de Jean-Marc Ayrault président du groupe PS à l’assemblée. De même, Ronan Dantec, sénateur EELV fraîchement élu sur une liste commune avec le PS, ancien président du CUAB, a déclaré samedi dernier lors du débat organisé par 44=Breizh à Saint-Herblain, qu’il suivrait les consignes du PS et voterait contre la loi qui passera devant le Sénat. La loi étant selon lui “mauvaise”, il se conformait ainsi à ce qu’il pensait être la position du groupe PS. Ce matin, il annonce dans Ouest-France qu’il votera la loi et donc l’amendement. Ce qui a changé ? Ce qu’il croyait être la position du PS, qui plutôt que de voter contre s’est abstenu. Si peu de constance dans des prises de positions, en seulement quelques jours, témoigne de ce contexte électoral tendu et qui lui s’éloigne des enjeux démocratiques.

Cet amendement, s’il a le mérite de poser le débat en terme démocratique, ne sera sans doute pas celui qui permettra l’unité administrative de la Bretagne.

Philippe Grosvalet, nouveau président du Conseil Régional, déclarait hier que ce qui l’importait avant de parler de réunification était «d’avoir des régions fortes». Nul doute, que ses déclaration constituent avant tout une manière de botter en touche sur le débat actuel. Néanmoins c’est un poids essentiel du débat, que faire d’une Bretagne réunifiée sans nouvelles compétences institutionnelles comme un parlement ? Comment ne pas éviter un débat sur une collectivité unique ?

On aurait pu imaginer que cette proposition de référendum d’initiative partagée s’adresse aux collectivités et à la population en élargissant le simple champs d’une modification des limites territoriales. Dans ce cas là la question est bien celle du droit à l’autodétermination, d’une «région forte» certes, mais surtout réellement démocratique.

Il faut se défier des manœuvres et du jeu électoral entre PS et UMP. C’est à la société civile et aux élus des collectivités réellement engagés en faveur de la démocratie en Bretagne, d’imposer le débat sur l’unité territoriale comme partie intégrante du droit du peuple breton à se déterminer sur son avenir institutionnel, économique, social et environnemental. C’est un des moyens de sortir de la dépendance aux enjeux de pouvoir entre PS et UMP.

Un 70 a oa en em vodet dirak toull-bac’h ar merc’hed e Roazhon disadorn e-pad nozvezh kalanna.

A-bep seurt tud a oa deuet : sindikalisted, hiniennoù emsav ar bodadegoù, izili an tu-kleiz dizalc’hour…IMG_0023

C’hoant o doa da adembann o c’hasoni evit an urzh sokial ha politikel a wask an dud vunut dindan pouez divent ar bloavezhioù toull pa vez dieub da vont al laeron a-bep seurt a denn gounit eus lezenn kriz ar c’hevala.

Evit kamaraded komite «Euskal Herriaren Lagunak, Roazhon-Breizh» ( skourr Roazhon mignoned Euskal Herria e Breizh ) e oa ivez un digarez da adembann o c’henskoazell gant ar peder flac’h toull-bac’het e Breizh abalamour m’o deus kemeret perzh e oberennou ar strollad kuzh Euskarad «ETA» evit dieubidigezh sokial ha broadel bro-Euskal.

  

Forzhig a vannieloù evit goulenn ma vo adkaset ar prizoniadezed betek o bro a oa o strakal e teñvalijenn nozvezh kalanna, hep ankouaat bannieloù Breizh, Euskal Herri ha Broioù Katalan (unan eus ar 4 flach zo eus ar broiou Katalan).

A-drugarez d’ur sono galloudus an dud o doa gellet huchal luganioù zo tremenet dreist mogerioù uhel ar prizon. Kement-mañ en ur aergelc’h plijus a denne kalz da hini ur sportva da vare ur c’hrogad mell-droad. Meur a ganaouenn dizalc’hour zo bet klevet !

IMG_0033Luganioù oa bet skrivet ouzh ar mogerioù ken ma strake ar fuzeennoù.

Displijet bras e oa bet chas ar galloud gant kement a zisujidigezh dic’hortoz e kalon Roazhon, setu m’o doa tapet daou gamalad pa oant war hent an distro ..goude bezañ tremenet nozvezh kalanna en toull e oant bet laosket da vont goude bezañ bet tamallet hep prouenn evit bezañ livet murioù loued ha plantet tan en ur boubelenn. Barnet e vefont e miz Meurzh.

Dav e vo chom kengred gante. Ho kervel a reomp d’en ober. Evel m’oc’h kouviet da skrivañ da brizoniadezed ETA.

MA Rennes, 56 Bvd Jacques Cartier – BP 3106 35031 Roazhon Cedex Alberdi Zubirrementeria, Ane Miren   6994 Perurena Pascual, Argi 6411 Somoza Chamizo, Loren 7142 Lopez Resina Maria Dolores 7075