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COVID 19

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Le 15 décembre prochain Anton Burel et Christine Georges, conseillers municipaux à Cintré présenteront la motion suivante :

Le conseil municipal de Cintré tient à remercier le personnel soignant pour son engagement dans la lutte contre la pandémie de COVID-19. Conscient de la fragilité de l’hôpital public et de notre responsabilité de garantir la sécurité de nos concitoyens, nous demandons à l’Agence Régionale de Santé Bretagne : 
 
– l’embauche de personnel
– l’augmentation significative du nombre de lit de réanimation
– la revalorisation des salaires
– l’amélioration des conditions de travail
 
Ils souhaitent ainsi comme promis dans le cadre de la campagne de Cintré en Commun faire rentrer dans les conseils municipaux la défense des services publics et le débat sur la nécessaire maitrise de nouvelles compétences pour la Bretagne.
Vous pouvez lire ici le communiqué de presse qui explique leurs motivation.
 
 

Le premier confinement a été marqué par le rôle déterminant des communes, des métropoles et de la région dans la gestion de la crise sanitaire. Pour faire face à la deuxième vague qui frappe de plein fouet notre pays, la première urgence est de donner des moyens à l’hôpital public : plus de lits de réanimation, et une embauche significative de personnels soignants. Il leur faut également une revalorisation des salaires et une amélioration des conditions de travail. Le salaire des infirmiers est parmi les plus bas en Europe, c’est inacceptable. C’est dans ce sens que nous proposerons, au prochain conseil municipal, le vote d’un vœu pour que le conseil municipal demande à l’Agence Régionale de Santé plus de moyens pour l’hôpital public et nos soignants. L’heure n’est plus aux coupes budgétaires qui mettent nos vies en danger, l’heure est grave, nous nous devons de répondre aux besoins des personnels soignants et de l’hôpital public qui combat chaque jour pour sauver les vies de nos concitoyens, pour sauver nos proches, pour sauver nos vies. 

Lors du dernier confinement, les collectivités locales et régionales ont été des acteurs majeurs dans la lutte contre le coronavirus et ont comblé les incuries de l’État malgré leur peu de moyens et de compétences. La fourniture de masques par la Métropole de Rennes en est une illustration frappante. L’opération va être réitérée pour les écoliers, nous devrions porter demain à la Métropole et à la Région la fourniture de masques pour les collégiens et lycéens en vue de fournir des masques à tous nos jeunes cintréens. L’heure est à la mobilisation. 

Alors que partout des municipalités se lèvent pour que les petits commerces restent ouverts dans le plus strict respect des règles sanitaires nous devons, nous aussi, porter la voix de nos commerçants pour limiter l’impact économique et social qu’a et qu’aura cette crise sanitaire majeure. La pandémie va durer, nous devons malgré tout continuer à vivre. Plutôt qu’être imposé par l’État, nous devons construire ces nouveaux modes de vie collectivement, avec la région, la Métropole et les communes, avec les citoyens, pour adapter les mesures sanitaires à la réalité concrète du terrain. Ce mode d’organisation plus souple permet à d’autres pays d’Europe de mieux appréhender la pandémie. 

Si cette crise dure, nous devons adapter les outils institutionnels pour y répondre au plus près des citoyens. C’est pour cela que la Bretagne doit avoir les compétences en matière de santé et les moyens financiers pour mettre en place une politique de santé ambitieuse pour vaincre la Covid-19. Ces nouveaux outils, construisons-les ici à Cintré : La démocratie participative a été un axe majeur de cette dernière campagne des municipales, de la part de Cintré en commun comme de la majorité. Il s’agit désormais de passer aux actes. 

Nous avons surmonté la première vague, surmontons ensemble cette deuxième vague.

Yec’hed mat d’an holl ! 

Anton Burel et Christine Georges

Comme partout l’arrivée de la deuxième vague de pandémie de la Covid-19 en Bretagne provoque bien des tensions sociales , car jusque là relativement préservée elle semble y surprendre par son ampleur et ses conséquences.

Tour d’horizon.

En quelques jours le nombre d’hospitalisations à atteint celui du mois d’avril mettant les services hospitaliers de réanimation en tension.

 

L’hôpital de Saint-Brieuc lance des appels pour recruter du personnel de santé :  “médecins et infirmiers qui n’exercent pas en activité « essentielle », professionnels de santé qui souhaitent aider le soir, personnes à la retraite“…Ces appels de dernière minute relayés par la presse montrent bien que le gouvernement a bien peu œuvré dans le domaine de la santé  entre les deux vagues .

 

Pire, le magazine Bastamag a compilé les fermetures de lits dans l’Hexagone , outre la fermeture de la maternité de Dinan on notera la suppression de 100 lits à Nantes. Le 26 octobre dernier les élus du groupe St Herblain en Commun ( parmi lesquels on compte Eric Bainvel et Primael Petit de la Gauche Indépendantiste) réclamaient une suspension du projet du nouveau CHU à Nantes qui accentuera ce mouvement de suppression et plaident pour un pôle d’urgence sur la commune. 

 

On notera que ces mêmes élus en mars dernier, aux cotés d’autres élus indépendantistes et anticapitalistes anticipaient le manque de personnels et invitaient l’ARS à solliciter l’aide Cubaine, unanimement saluée de par le monde pour son professionnalisme et son dévouement. Ils décrivaient : 

  • La fragilité de notre système de santé avec un nombre de lits de réanimation globalement faible et plus particulièrement dans certaines zones (Morbihan et Côtes d’Armor)
  • Notre sous-dotation en lits de réanimation équipés d’appareils respiratoires qui ne nous permettra pas de faire face au moment du pic pandémique local.

et continuaient ” Face à cela , nous souhaitons saluer le travail internationaliste des services de santé cubains et particulièrement des brigades sanitaires cubaines qui viennent en aide aux populations victimes du virus dans le monde entier. Comme en Andorre, en Lombardie et chez les peuples sous dominations françaises dans les Caraibes, la Bretagne a besoin des brigades sanitaires pour faire face à la pandémie. Nous avons besoin de leur professionnalisme, de leur savoir faire dans le traitement des pandémies, et de l’aide précieuse qu’ils peuvent apporter au peuple et aux travailleurs de Bretagne.” 

 

La presse, hormis le Poher Hebdo, avait superbement ignoré cette suggestion. Des syndicalistes allant même jusqu’à ironiser sur le sérieux et la pertinence de cette remarque constructive, tellement leurs convictions chauvines et jacobines leurs interdisaient de douter de la résilience du système de santé “français”….Qu’en pensent ils aujourd’hui ? 

Les élus et militants indépendantistes de gauche n’ont pas manqué en amont de participer aux mobilisations pour l’hôpital public.

 

Qui pour s’opposer au pouvoir central et à ses incompétences ?

Les tensions sociales montent mais comme le souligne avec justesse beaucoup de militants les élus locaux ou régionaux font plutôt preuve d’obséquiosité à l’endroit du pouvoir de Paris.

Ainsi le président de la Région Bretagne ne semble pas pressé d’exiger plus de compétences locales pour la gestion de la crise ni de prendre des initiatives intégrant les élus de Loire-Atlantique dans les pratiques communes. On en reparlera sans doute quand les élections régionales et départementales reviendront comme une perspective qui aujourd’hui semble s’éloigner.

 

Là encore, seuls les élus indépendantistes de gauche ont questionné le périmètre et le droit de circulation entre “Régions”…Et une fois encore pas de réponse…Les préfets peuvent gouverner tranquilles…

 

Et les petits commerces ?

Beaucoup de maires en responsabilité prêchent pour une réouverture des petites enseignes , même si c’est souvent les mêmes qui ont favorisé l’implantation de grandes surfaces et zones commerciales. Le bras de fer n’est pas fini. C’est la conséquence d’une gestion calamiteuse de la crise sanitaire au seul bénéfice des groupes capitalistes de la grande distribution et des mastodontes du net organisée par un pouvoir lointain coupé des réalités locales qui ne prend pas en compte l’urgence écologique

Ce constat devrait s’imposer comme une évidence. Mais il faudra dans la mesure de nos moyens le marteler dans les mobilisations à venir.

Dans l’éducation 

Car c’est bien la nouvelle de cette rentrée de la Toussaint en temps de Pandémie, l’idée de la mobilisation va s’imposer face à l’incompétence du gouvernement qui n’a d’égale que son arrogance. Comme dans le service public de santé comment appliquer des protocoles sanitaires efficaces dans l’éducation alors que l’on ferme des classes, que l’on supprime des postes , que l’on coupe dans les budgets , que l’on travaille à l’étroit ?

 

A l’instar de certains de leurs homologues parisiens les enseignant.es du collège Rosa Parks à Rennes ont fait valoir leur droit de retrait devant l’impossibilité d’appliquer un protocole sanitaire de qualité.

A Nantes, à St-Nazaire d’autres mobilisations ont eu lieu dans les lycées pour protester contre l’inconséquence du protocole sanitaire. Plusieurs débrayages sont à signaler notamment dans le lycée Camus de Nantes.

L’idée d’une grève dans l’éducation fait son chemin dans bien des esprits…

Il faudra être présent, et faire preuve d’imagination pour soutenir toute tentative de lutte collective pour des services publics de proximité efficients tout en prenant en compte les nécessaires précautions sanitaires.

Chronique réalisée à travers des échanges entre militant.es et sympahtisant.es de la Gauche Indépendantiste.

 

 

 

Dans son allocution sur les mesures relatives à la situation sanitaire Emmanuel Macron a indiqué que les déplacements entre régions ne seraient pas possibles.

Voila qui nous interpelle en tant qu’élus de Bretagne. Les déplacements entre la Loire-Atlantique et le reste de la Bretagne seront-ils possibles ? Si ce n’était pas le cas cela serait pour le moins surprenant. Non seulement en raison du fait que la Bretagne correspondant au cinq départements est d’abord un espace de vie sociale et économique cohérent façonné par des échanges humains et culturels non pris en compte par le gouvernement français qui a découpé notre pays sans nous consulter. Mais aussi par que ce les autres Régions auxquelles semble se référer Emmanuel Macron sont celles issues de la réforme territoriale ayant aboutie à la mise en place de macro-Régions irrespectueuses des réalités locales bien plus vastes que la Bretagne mais dans lesquelles chacun pourraient circuler sur des distances plus longues.

Nous souhaitons des éclaircissements et nous souhaitons que le président de la Région Bretagne , Mr Chesnais-Girard interpelle le gouvernement de Paris pour que les bretons puissent circuler munis des autorisations de sorties adéquates dans l’ensemble de la Bretagne, de Brest à Clisson.

Eric Bainvel , Conseil municipal Saint Herblain en Commun

Primael Petit, Conseil municipal Saint Herblain en Commun, élu Nantes Métropole

Anton Burel, Conseil municipal Cintré en Commun

Gael Roblin Conseil municipal Guingamp en Commun-Kumun Gwengamp 

Primael Petit conseiller municipal de Saint-Herblain, lors de la votation pour la Réunification du samedi 6 Avril 2013 à Nantes