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Nantes, aujourd'hui
Nantes, aujourd’hui

Alors que les combats étaient en cours aujourd’hui à Notre-Dame, que plus de 10 000 manifestants assiégeaient la préfecture à Nantes,  le gouvernement lache du lest devant l’importance prise par la mobilisation en faveur de la lutte contre l’aéroport.

Dans un communiqué commun samedi matin, les ministre de l’Agriculture, de l’Ecologie (Delphine Batho) et des Transports (Frédéric Cuvillier) ont annoncés “le renforcement des procédures en faveur du respect de la biodiversité et de la préservation des terres agricoles“.Ces nouvelles procédures, notamment “l’examen par un comité scientifique“, signifient qu’il n’y aura pas de défrichement à Notre-Dame-Des-Landes avant 6 mois.

Forêt de Rohanne, Notre-Dame-des-Landes, aujourd’hui

La forêt de Rohanne ne sera donc pas détruite cette hiver ! Ces manœuvres du gouvernement ne trompe personne, il ne s’agit évidemment pas de problème de “préservation de la biodiversité des terres agricoles”, mais bien de “gagner du temps”. Nous ne devons pas laisser endormir la lutte, partout en Bretagne et ailleurs allons demander des comptes aux élus du PS qui soutiennent l’occupation et la répression à Notre-Dame et votent les subventions à Vinci.

Solidarité avec les inculpés et les bléssés d’aujourd’hui, comme à Plogoff et au Carnet, nous gagnerons à Notre-Dame !

Vendredi 23 novembre, 38e jour depuis le début des grandes opérations d’expulsion, aura été une nouvelle journée de destruction et de violence menée par les forces militaires et policières qui tentent d’occuper une partie des communes de Notre-Dame-des-Landes et Vigneux-de-Bretagne.

6 jours après la manifestation de réoccupation qui aura réunie près de 40 000 personnes, le gouvernement n’a pas hésité à reprendre les opérations. Lui qui a affirmé agir par «force à la loi» dans le dossier de l’aéroport n’a pas hésité à envoyé les gaz lacrymogènes à 6h du matin à l’intérieur des cabanes collectives construites lors de la grande manifestation de samedi dernier. Le matériel, les outils, les groupes électrogènes ont été volés ou saccagés par les forces de l’ordre, les vitres des bâtiments cassées. Pourtant ces maisons étaient construites sur un terrain couvert par l’accord signé avec le PS après les grèves de la faim du printemps dernier. Un arrêté préfectoral a ordonné l’opération sur le terrain privé sans que celui-ci ne soit averti.

Pas de médiateur !

La journée du vendredi 23 novembre nous montre encore une fois l’entêtement aveugle et dangereux du gouvernement. Jean-Marc Ayrault ne peut plus espérer «sortir par le haut» de cette affaire et il ne renoncera pas sans être acculé. Le mal a été fait à Notre-Dame et les «médiateur» et «médiations» réclamés encore aujourd’hui par Europe Ecologie et le Parti Gauche ne les effaceront. De même cette stratégie peut aujourd’hui apparaître comme celle qui pourrait d’une certaine manière endormir la lutte.

La résistance s’amplifie

Malgré la diabolisation et les intimidations, la résistance s’amplifie avec les expulsions sur le terrain. Des centaines de personnes arrivent sur la ZAD ce week end pour reconstruire encore. Aujourd’hui, des centaines de rassemblements ou actions de soutien ont eu lieu dans tout l’Hexagone pour dénoncer les opérations militaires sur la ZAD. Celles-ci ont été particulièrement importantes en Bretagne. Les ponts de Saint-Nazaire et de Cheviré ont été bloqués par des manifestations spontanées dans la journée ainsi que les bacs d’Indre et de Couëron. Dès le matin à Lorient une centaine de personnes ont perturbées la conférence de presse de Manuel Valls et J.-Y. Le Drian (ancien maire de la ville). A Rennes la préfecture a été encerclée par 250 personnes qui ont jetés de la terre sur les gardes mobiles et sur le bâtiment où devait remettre le ministre des armées une médaille à un industriel. Les gardes mobiles ont sortis les lacrymos et le jet d’eau. A Brest, 200 personnes ont occupées la mairie !

François Cuillandre maire PS de Brest entouré de manifestants

Mettre la pression sur le parti socialiste

Les ministres bretons du gouvernement sont contestés dans leur propre ville comme il n’est pas coutume. Des militants de la fédération PS d’Ille et Vilaine demandent l’ouverture d’un débat en interne sur la réalité de ce projet d’aéroport. Le 5 novembre dernier des dizaines d’opposants avaient investis la permanence du député Yves Daniel à Derval pour lui demander des comptes. Les comités de soutien de Bretagne et des départements limitrophes seraient sans doute inspirés d’eux aussi pour aller demander des comptes à ces élus. FAISONS SENTIR DE PRES LA COLÈRE DU PEUPLE !

Abandonner le projet,

Comme lors de la lutte du Carnet, la seule issue possible pour le gouvernement face à cette résistance sans-égal a l’heure actuelle est bien une décision politique d’arrêt du projet. La lutte s’amplifie et ne s’affaiblira pas malgré la répression et les violences, le tout est de savoir à quel moment le gouvernement se rendra compte qu’il organise lui même un «kyste» de révolte social qui ne demande qu’à prendre l’ampleur des révoltes des peuples d’Athènes ou de Barcelone. Nous devons réclamer l’abrogation de la DUP et l’annulation des arrêtés préfectoraux, l’arrêt des poursuites et la restitution des terres !

BREIZHISTANCE-IS

Le 5 novembre dernier, une délégation de quelques dizaines d’opposants au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes étaient venus interpeller à sa permanence de Derval, le nouveau député de la circonscription, Yves Daniel. Résidents des environs de Notre-Dame-des-Landes, la délégation était venue dans le but de réclamer le retrait du dispositif militaire sur-dimensionné mis en place dans la commune. « Le député de la circonscription n’a pas encore constaté la situation sur le terrain, avec 1 200 policiers en permanence, c’est inadmissible. Nous sommes là pour faire cesser ces violences, imposer le retrait des forces de l’ordre et amorcer un dialogue de fond qui n’a jamais eu lieu entre les opposants et les porteurs du projet » avait alors déclaré Michel Tarin.

Le 5 novembre à Derval

Parfois décrit comme « Peu de chose, multipliant les lapsus et les malentendus, s’exprimant peu, maladroit dans l’usage de la langue bois » concernant le dossier de l’aéroport, le député s’était quand même engagé à faire remonter la demande de ses concitoyens en interpellant le groupe socialiste pour une intervention à l’assemblée nationale , il se positionnait alors « pour un retour à la vie normale » et déclarait « On n’a pas besoin d’une « armée » pour sécuriser le site. »

Aujourd’hui, bien calée avec les déclarations péremptoires du premier ministre dans la presse «l’aéroport se fera», Yves Daniel est intervenu à l’assemblée.

Voir la vidéo

Pour Yves Daniel comme pour la préfecture il y avait «13 500 manifestants» le 17 novembre dernier à Notre-Dame, alors que tous les médias soulignent la réussite d’une manifestation qui a réunie entre 30 à 40 000 personnes. Après le jeu classique d’opposition entre acteurs de la lutte, où les uns «combattent le système» et les autres «souhaitent remettre en cause tout modèle de développement au non de la démocratie»; celui-ci déclare : «nous avons toujours dialogué». Il avait pourtant refusé tout débat citoyen sur le sujet durant la campagne législative et il n’a consenti à rencontrer des membres de l’ACIPA seulement à deux reprises, après la grève de la faim du printemps dernier et le 5 novembre 2012 contraint par le nombre.

Yves Daniel, entouré de deux promoteur de l’aéroport Jean-Marc Ayrault et Jacques Auxiette.

Au final une intervention où les vagues questions sur les compensations et la préservation de terre agricoles ne se soucient guère de trouver une réponse du ministre des transports. Rien d’étonnant en fait dans ces mensonges et contradictions, car l’important n’était-il pas de conforter la position du premier ministre et du gouvernement ?

Yves Daniel est loin d’être Bernard Lambert*, et PS d’être socialiste. Les déclarations de fermeté stéréotypées du gouvernement fonçant tête baissée ne font que renforcer la détermination du mouvement historique de résistance qui se répand partout en Bretagne et au-delà face au grand projet inutile d’Aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

* l’équipe de campagne de Y. Daniel avait comparé son élection à celle de Bernard Lambert célèbre syndicaliste paysan du pays nantais. (cf “Les Paysans dans la lutte des classes”)

Breizhistance est invitée dimanche au Congrès de l’UDB à écouter le député Paul Molac et le président PS de la commission des lois, Jean-Jacques Urvoas. Nous avons fait le choix de rendre notre réponse publique :

Nous vous remercions réellement pour votre invitation au Congrès de l’UDB le dimanche 4 novembre à Mûr de Bretagne. Cependant nous ne nous voyons pas être présents avec vous à écouter un haut représentant du gouvernement PS, alors que celui-ci mène depuis plusieurs semaines une occupation militaire et une répression féroce dans les communes de Notre-Dame-des-Landes et Vigneux-de-Bretagne. Nous trouver là pendant que nos compagnons de lutte se font expulser de leurs maisons et de leurs terres par le pouvoir actuel, que nos militantes et militants sont blessées par les tirs de flashball et de grenades assourdissantes nous paraîtrait indécent.

Nous vous souhaitons un fructueux Congrès et d’enrichissants travaux. Nous sommes toujours prêts à travailler avec l’UDB, notamment en faveur de l’évolution institutionelle de la Bretagne vers le parlementarisme et l’unité territoriale.

En espérant voir le plus grand nombre d’entre vous lors de la manifestation de réoccupation du site prévue pour le projet d’Aéroport du Grand Ouest, le samedi 17 novembre à Notre-Dame-des-Landes.

Pour Breizhistance-IS,

Gael Roblin, en charge des relations extérieures avec les partis politiques.

Breizhistance a nac’h pedadenn  UDB

Pedet eo Breizhistance d’ar sul 4 a viz Du da gendalc’h UDB da selaou ouzh ar c’hannad Paol Molac ha prezidant PS bodad al lezennoù, Jean-Jacques Urvoas. Dibabet hon eus da embann hor respont en un doare foran:

Ho trugarekaat a reomp evit ho pedadenn da gendalc’h UDB d’ar sul 4 a viz Du e Mur. Koulskoude n’omp ket evit bezañ en ho touesk evit selaou un den tost meurbet eus galloud kreiz ar PS  pa ouzer eo ac’hubet douaroù Kernitron Al Lann ha Gwinieg-Breizh gant kantadoù a soudarded , abaoe teir sizhunvezh bremañ, ha flastret spontus ar vanifesterien hag ar re o deus dibabet da vevañ eno. Dizonest e vije deomp kemer perzh en ho kendalc’h pa vez skarzhet hor c’hamaraded stourm deus o zi ha deus o douaroù gant ar gouarnamant, pa vez gloazet izili hor strollad politikel gant tennoù flashball pe grenadez.

Souetiñ a reont deoc’h  ur c’hendalc’h ha labourioù frouezus. Prest e vezomp bepred da genlabourat gant UDB, da gentañ tout evit un emdroadur ensavadurel e Breizh, unavaniñ ar vro ha kaout ur gwir parlamant.

Gant  ma vefed an niverusañ ar gwellañ er vanifestateg evit adac’hubiñ al lec’h raktreset evit  sevel aerborzh Kernitron al Lann, d’ar sadorn 17 a viz Du .

Evit Breizhistance,

Gael Roblin,e-karg eus an darempredoù diavez gant ar strolladoù politikel.

Le comité Breizhistance du Pays de la Mée dénonce l’attitude contradictoire de Michel Hunault (député de Châteaubriant) sur de nombreux sujets, et notamment sur celui de la Réunification de la Bretagne.

Le 21 décembre 2011, M. Hunault (3e en partant de la droite) en compagnie de l'ensemble des députés bretons qui ont votés l'amendement
Le 21 décembre 2011, M. Hunault (3e en partant de la droite) en compagnie de l'ensemble des députés bretons qui ont votés l'amendement

En effet il vient de déposer aujourd’hui au conseil régional des Pays de la Loire un vœu contre la Réunification de la Bretagne. Avec son groupe de sept élus, il déclare «on en a assez de ce débat nanto-nantais sur la rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne». D’où leur décision de soumettre un vœu au vote qui rejettera «l’idée d’une partition territoriale sans que les autres départements de la région (PdL) soit consultés», et lancera «le débat de la création par référendum d’une région Loire-Bretagne».

Alors que les élus de la région Pays de la Loire n’ont jamais voulu reconnaître l’existence du débat sur les limites régionales, ils défendent aujourd’hui une position en contradiction avec l’expression populaire et l’intérêt des populations des territoires concernés. Ceci dans le seul but de préserver des intérêts particuliers. Pire, l’un deux, M. Hunault, a voté à l’assemblée nationale le 21 décembre dernier, l’amendement qu’il semble aujourd’hui dénoncer. Il n’était pourtant pas peu fier de poser ce jour là pour défendre un amendement qui pour la première fois donnerait la possibilité à la population de s’exprimer sur la réunification de la Bretagne, sans que la région Pays de Loire n’y oppose un droit de veto. Voyant l’échéance arrivée, certains voudraient contourner le problème en proposant un référendum contradictoire niant la question principale posée depuis quarante ans par la population, celle d’une Bretagne unie.

Il semble aujourd’hui que certains élus comme M. Hunault préfèrent les effets d’annonce et la communication à la cohérence politique.

Mercredi matin a été voté un amendement à l’article L. 4122-1-1 facilitant le processus de réunification de la Bretagne. Il serait désormais possible au département de Loire-Atlantique de «demander, sur proposition d’un cinquième des membres de son assemblée délibérante, soutenue par un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales dans ce département, de rejoindre une région administrative limitrophe», autrement dit la région Bretagne.

Le 15 décembre dernier à Rennes davant le Conseil Régional, les militants de BREIZHISTANCE, jeunes UDB , jeunes Ecologistes et 44=BREIZH réclamant un Parlement pour une Bretagne unie.
Le 15 décembre dernier à Rennes davant le Conseil Régional, les militants de BREIZHISTANCE, jeunes UDB , jeunes Ecologistes et 44=BREIZH réclamant un Parlement pour une Bretagne unie.

Contrairement à ce que disent messieurs Auxiette et Ayrault, respectivement président de la région Pays de la Loire et député-maire de Nantes, cet amendement va plutôt dans le sens de la démocratie, puisqu’il permettrait enfin au peuple breton et aux collectivités sensées le réprésenter de se déterminer sur la question de l’unité territoriale bretonne sans que la région Pays de la Loire ne puisse s’y opposer. A l’inverse de ce qu’ils se sont toujours refusés à faire, même en prenant en compte les popualtions des autres départements des Pays de la Loire.

Cet amendement va donc plutôt dans le bon sens, et nous remarquons qu’il correspond à ce que demande les militants de la réunification depuis quelques années, défaire le “droit de veto” de la région Pays de la Loire. Le sens de cet amendement est bien celui du travail des militants de le Réunification auquel ont participés les militantes et militants de la gauche indépendantiste.

Néanmoins, nous souhaitons rappeler que cet amendement est passé en première lecture avec moins de 30 députés présents dans l’hémicycle. Il doit maintenant passer en deuxième lecture, devant le Sénat, puis devant le conseil constitutionnel…. Enfin nous rappelons, contrairement à l’erreur qu’on pu faire certaines associations en disant «qu’il revenait maintenant aux seuls électeurs de Bretagne administrative et de Loire-Atlantique de décider de la réunification», que ce choix sera toujours soumis à la volonté du gouvernement français. Et, malgré les décalrations du chef de l’Etat sur «Nantes en Bretagne», nous observons que les membres et représentants du gouvernement présents ont voté contre cet amendement.

La vraie question reste donc celle du droit à l’autodétermination du peuple breton, celle du droit de décider de ses propres choix politiques sans la barrière que représente le gouvernement central. Si les représentants de la région Bretagne, mais aussi ceux de la Loire-Atlantique et des autres collectivités bretonnes, veulent l’unité de la Bretagne, s’ils veulent pouvoir mettre en place une politique économique, sociale, énergétique, etc … à l’opposé de la politique de l’Elysée, ils doivent se faire entendre et revendiquer un parlement pour toutes les habitantes et tous les habitants de la Bretagne. C’est ce que Breizhistance a fait avec les Jeunes ecologistes 35 et 44, 44=BREIZH et les jeunes UDB, le 15 décembre dernier devant le Conseil Régional de Bretagne, en réclamant un parlement pour une Bretagne réunifiée.