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La Gauche Indépendantiste s’avoue agréablement surprise par le vote au parlement sur les langues régionales. Nonobstant les éventuels recours d’associations ultra-laïcardes devant le conseil constitutionnel nous faisons les constats suivants.

  • Ce vote vient sécuriser des pratiques d’enseignement immersif et ouvrir de nouvelles perspectives dans l’enseignement public.
  • C’est d’abord une victoire des acteurs du mouvement de réappropriation linguistique bretons et de leurs alter-égos qui n’ont pas attendus cette loi pour s’engager dans des pratiques assurant la transmission linguistique.
  • Nous souhaitons que les maires bretons ne versant pas le forfait scolaire à Diwan n’attendent pas les décrets d’application de cette loi et payent immédiatement les sommes et les arriérés dues aux établissements concernés.
  • Nous invitons à la plus grande vigilance pour que cette loi s’applique de manière effective y compris en Loire-Atlantique, partie de la Bretagne où les services de l’Education nationale traînent toujours des pieds pour appliquer les politiques publiques en faveur de la langue bretonne.
  • Hormis l’enseignement ce dispositif légifère sur les signes diacritiques, la signalétique dans les collectivités territoriales et la signalétique routière. La responsabilité de la mise en oeuvre de la loi en matière d’enseignement dans le service public est dorénavant du ressort de l’Etat. Afin de donner sens aux avancées permises dans l’enseignement public, il faudra que la formation des enseignants et le  nombre de postes ouverts aux concours suive. Si ce n’est pas le cas nous aurons l’entière légitimité de mettre l’Etat face à ses responsabilités au regard de la loi votée par ses propres représentants.

Néanmoins, si nous n’avons pas ici en Bretagne les outils institutionnels pour transformer l’essai, la partie s’annonce compliquée. Sans compétences locales nouvelles comme le transfert de compétence à la Région Bretagne en matière d’enseignement et une volonté politique forte des communes, départements, EPCI et Région nous n’irons sans doute pas bien loin dans l’application de cette loi.

Une langue pour se transmettre et vivre à besoin de mesures d’accompagnement dans le champ des loisirs, des pratiques culturelles et sportives, des médias, de la formation, de la vie économique qui sont autant de domaines relevant de compétences locales cadrées par la Convention Etat-Région sur la transmissions des langues de Bretagne et leur usage dans la vie publique. C’est un vaste mouvement populaire qui doit maintenant se manifester dans cette perspective pour que la Région Bretagne exige du gouvernement central une convention ambitieuse dans les domaines précités pour s’engager définitivement dans un processus d’officialisation de notre langue nationale.

War-Sav Pour l’Organisation de la Gauche Indépendantiste.

Pour une stratégie de réappropriation linguistique qui ne soit pas basée sur le parlementarisme parisien et les institutions françaises !

Nous tenons tout d’abord à féliciter les organisateurs de la manifestation du samedi 13 mars à Kemper. Réussir à mobiliser plus de 5000 personnes en une semaine, qui plus est dans le contexte sanitaire actuel, est un tour de force. Et cela à peine 15 jours après celle de Brest qui avait rassemblée en 3 jours 2000 personnes pour défendre les dotations horaires en langue bretonne dans les collèges Diwan.

Elles sont parmi le plus grandes manifestations de défiance à l’endroit du pouvoir central de LREM dans un contexte de pandémie et de repli sur soi, de restrictions. Ne boudons pas notre plaisir.

 

 

C’est un signal de défiance populaire envoyé à l’encontre d’un gouvernement pourfendeur de l’éducation et peu enclin à faire évoluer la place de la langue bretonne dans notre société, notamment par le biais de la convention Etat-Région. C’est ce socle populaire qui doit être amplifié et sur lequel il faudra s’appuyer pour créer une nouvelle stratégie afin de gagner nos droits. Nous ne sommes pas d’accord sur la place disproportionnée donnée samedi à la tribune aux députés, et à un degré moindre celle des de certains élus de la Région Bretagne. C’est le signe d’une stratégie basée majoritairement sur la seule compétence des députés pour gagner le combat, cette stratégie a un nom, c’est le parlementarisme parisien. Pourquoi s’interdire de construire d’autres stratégies ? Qu’avons-nous gagné par cette méthode depuis 40 ans ?  Des miettes, bien loin d’être à la hauteur des enjeux pour sauver une langue en danger de mort. L’histoire contemporaine de la langue bretonne prouve que la stratégie du parlementarisme choisie par  les organisateurs Diwan, Div Yezh, Divaskell, Kelennomp et Kevre Breizh est vouée à l’échec. Le temps du parlementarisme parisien est révolu. Demander l’aumône envers l’État Français et l’utilisation de ses institutions d’un autre temps est une voie sans issue. 

Les victoires obtenues depuis bientôt un demi-siècle sont le fruit des mobilisations populaires, associatives et syndicales. La création de Diwan en 1977 ne doit rien à l’État, son ancrage dans l’enseignement non plus. Les avancées dans l’enseignement bilingue entre les années 1980 et les années 2000 sont le fait du collectif UGB (Unvaniezh ar gelennerien brezhoneg), l’Union des enseignants en langue bretonne, et des syndicats étudiants tels que USB (Unvaniezh ar studierien brezhoneg) Dazont : développement de l’enseignement bilingue public et privé, création du CAPES de breton en 1985 ou encore le DEUG de breton en 1989. Le développement de la signalétique routière bilingue s’est fait grâce au rapport de force établi par les militants de Stourm ar Brezhoneg dans les années 1980-2000 puis d’Ai’ta dans les années 2010. 

La palme d’or de la stratégie parlementariste revient sans conteste au député LREM de Guingamp, Yannick Kerlogot, accompagné des députés LREM Annaïg Le Meur (Quimper) Graziella Melchior (Landivisiau-Lesneven),  Didier le Gac (Landerneau-Plabennec) et de la sénatrice LREM du Finistère Nadège Havet. Comment les organisateurs ont-ils pu accorder la parole à la tribune au représentant d’un gouvernement qui a voulu supprimer des heures d’enseignement en breton dans les collèges Diwan ? Car si le soldat Kerlogot a parlé « d’erreur administrative » pour voler au secours de Blanquer, la réalité est toute autre. Si erreur administrative il y avait eu, l’Education Nationale aurait fait machine arrière. Que nenni. C’est le Rectorat de Rennes qui financera les heures que l’Education Nationale a supprimé, dans leur droite logique d’économies budgétaires à tout va. Mais ça, les députés LREM ne vous le diront pas. Comment les organisateurs ont-ils osé donner la parole à celui qui assure le service après-vente de Blanquer ? Un député qui prétend défendre l’éducation et la langue bretonne mais ne manque jamais une occasion de défendre le ministre Blanquer et son travail de sape, souvent sournois. Jugez vous-même : l’obtention des cours de breton enseignés par le CNED dans le second degré est présentée comme une avancée, alors que cela permettra d’économiser des heures d’enseignement et donc des postes. L’enseignement de la langue bretonne dans les écoles n’échappe pas à cette logique de rentabilisation de l’éducation quand le budget du ministère de l’Intérieur et celui des Armées continue lui de croître pour assurer la sacro-sainte sécurité et vendre des armes de guerre. Ainsi, les regroupements de plusieurs niveaux de classes au collège sont devenus monnaie courante et le nombre de postes au CAPES de breton stagne depuis des années matière. Les conditions de travail des enseignants de breton dans le premier et le second degré se dégradent : fermeture de classes et regroupements de niveaux (jusqu’à 5 ou 6 niveaux ! ) dans le premier degré, non-titularisation sur un poste par la systématisation des TZR (titulaire en zone de remplacement) dans le second degré pendant des années, enseignement de disciplines non linguistiques (histoire-géographie ou mathématiques par exemple) en français et non en breton toujours dans le second degré. Le dialogue social se dégrade fortement avec le gouvernement Macron, puisque les syndicats ont été boutés hors des commissions paritaires pour les ajustements de postes. Ce coup de poignard dans le dos met souvent en danger les filières bilingues par la création de postes ne tenant pas compte des spécificités de l’enseignement bilingue.

Enfin, quelle légitimité à Kerlogot à se poser en défenseur de la langue bretonne quand ses  proches soutiens dans le pays de Guingamp — à l’instar  de Rémy Guilloux, maire de Plouisy — ne verse pas le forfait scolaire aux élèves de sa communes allant à l’école Diwan de Guingamp. Tout comme ne le fait pas Laurence Corson, élue au Merzer (toujours prés de Guingamp) mais aussi colistière de Yannick Kerlogot, avec qui elle a été élue au Conseil Départemental des Cotes d’Armor. 

 

Afin d’occuper le terrain médiatique pour promouvoir son projet de loi, le député Paul Molac était présent à la manifestation de Quimper, et c’est d’ailleurs sans doute lui-même qui l’a suscitée. A l’instar du député Kerlogot, une place de choix lui a été réservée à la tribune par les organisateurs, confirmant la stratégie de parlementarisme choisie pour gagner nos droits linguistiques. 

La proposition de loi définit « trois domaines dans lesquels des mesures de protection et de promotion des langues régionales peuvent être apportées : le patrimoine, l’enseignement, les services publics via la signalétique et les actes d’état civil. ». La réforme Blanquer qui met à mal l’enseignement du breton et en breton n’est pas remise dans la proposition de loi, les perspectives de recrutement préalable au développement de l’enseignement sont inexistantes. Le volet ayant trait aux services publics est louable mais fort incomplet. Enfin, nulle part le statut de la langue n’est abordé. Si Paul Molac se trompe sur les objectifs à atteindre, il nous tire une balle dans le pied avec l’utilisation du terme « régional » pour définir  la langue bretonne. Nous ne sommes ou ne seront pas des locuteurs de langue régionale mais des locuteurs. D’ailleurs, que veut dire « langue régionale », alors même que la Loire-Atlantique n’est pas dans la région administrative Bretagne, bien que la langue bretonne y soit également présente ? Pourquoi cette incessante classification entre les langues ? Un complexe d’infériorité en opposition à la langue française que nous parlons toutes et tous ? Il faut assumer et revendiquer un statut égal pour la langue  bretonne, qui ne verra jamais le jour sans construction politique. Si Paul Molac se trompe sur les objectifs, il fait également fausse route sur la méthode. La loi ne doit pas être un but sorti d’un artifice institutionnel sclérosé mais un outil à construire par un rapport de force populaire. Les ouvriers en lutte au 19e siècle ont-ils attendu les lois autorisant le droit de grève en 1864 et les syndicats en 1884 pour arrêter le travail et se regrouper ? Les femmes ont-elles attendu la loi Veil en 1975 pour avorter ? Les homosexuel·le·s ont-ils/elles attendu la loi sur le mariage pour tous en 2013 pour vivre ensemble ? Youenn Gwernig chantait « les droits qu’on a ça s’demande pas, les droits  qu’on a les prendra ! ». Paul Molac et les afficionados du parlementarisme parisien se trompent encore quand ils placent leur confiance en l’institution. Si les députés français se sont fait berner en première lecture du fait de leur absentéisme récurrent, il y a fort à parier, médiatisation aidant, que le rappel des troupes soit battu par la majorité jacobine et ses alliés idéologiques allant de la France Insoumise au Rassemblement National. Une majorité des députés contre le projet de loi en 2e lecture et il rejoindra la liste de ceux ayant fini avant lui dans les poubelles de l’Assemblée Nationale française. 

Les directions de Diwan, Div Yezh et Div Askell, en se basant sur le seul calendrier parlementaire, semblent prendre le risque de se retrouver sans perspectives stratégiques suite à l’échec de l’initiative Molac.

Une fois de plus, le discours réformiste visant à œuvrer pour un remodelage des lois françaises aura pompé toutes les énergies en dégageant les élus locaux de toutes responsabilités. Cela aura un effet démobilisateur.

Les manifestants de Brest et Kemper doivent profiter de leur capacité à mobiliser rapidement pour faire pression localement contre les politiques d’austérité et de mépris de la langue bretonne des élus locaux et ce en priorité.

Nos faiblesses sont aussi dues au fait que les forces militantes des salarié.e.s de la langue bretonne sont dispersées dans des petits syndicats appartenant à des grandes centrales. Peu sont syndiqués et ces salariés ne sont donc pas autonomes pour faire entendre leurs point de vue face aux errements des directions de leurs filières. 

La question de la création d’un Syndicat Unifiée des Travailleurs de l’Enseignement et de la Culture Bretonne doit revenir à l’ordre du jour.

Loig Chesnais-Girard, président de la Région Bretagne, était lui aussi aux premières loges à Quimper. C’est d’ailleurs lui qui a mis le feu aux poudres en rendant public les blocages avec le ministère de l’Education Nationale sur la signature de la Convention Etat-Région. Info ? Intox ? Le contexte électoral et ses dissensions avec LREM, composante de sa majorité à la Région, peuvent laisser à penser qu’il a freiné des quatre fers pour parapher la Convention et mettre ainsi en difficulté LREM. Quoi qu’il en soit, et malgré la bonne volonté de Lena Louarn, vice-présidente en charge des langues de Bretagne, force est de constater que les avancées consécutives à la politique linguistique régionale sont faibles. Il est loin d‘être à la hauteur des enjeux. Mais comment peut-il en être autrement quand on sait que le budget alloué est de 7,5 millions d’euros, soit 2,26 € par an et par habitants. A titre de comparaison c’est 8,7 € par an et par habitant en Corse et au-delà de 20 € par an et par habitant au Pays de Galles, dans la Communauté Autonome Basque et au sein de la Generalitat de Catalogne. C’est la nature même de l’institution qu’il convient de changer car à moins de croire au miracle elle ne pourra faire grand-chose de plus avec de tels moyens.  Un transfert de compétence en matière de politique linguistique serait une première avancée. Force est de constater que ça ne figure pas dans les priorités de la majorité régionale ni dans les intentions programmatiques des candidats aux élections régionales devant se dérouler cette année.  

Le parlementarisme parisien et les institutions françaises n’ont rien apporté — ou si peu — à la langue bretonne en presque 50 ans de lutte. La Gauche Indépendantiste se veut force de proposition pour créer une nouvelle dynamique nous conduisant à conquérir nos droits. Les droits linguistiques inhérents à ceux de chaque peuple. N’est-ce pas la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 qui dans son article 2 dit que «  Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de […] de langue […] ».

La langue bretonne ne sera sauvée que par la lutte continue et assumée pour un pouvoir politique breton et l’officialisation de la langue bretonne. Pas un intervenant ne l’a évoqué à Quimper le 13 mars dernier. 

La crise du Covid-19 a mis en lumière aux yeux de l’opinion publique la nécessité de relocaliser les décisions. C’est plus qu’une décentralisation au bon vouloir de Paris ou des élu·e·s du Conseil Régional de Bretagne que nous souhaitons : nous voulons construire un pouvoir politique breton pour élargir les compétences. Ailleurs en Europe les peuples s’organisent pour décider de leur avenir, comme en Écosse ou en Catalogne. En Bretagne, cela permettra aux bretonnes et aux bretons de participer directement aux décisions.  De toute part la question d’une démocratie plus proche de la population se fait entendre, que ça soit au niveau de la santé, de la réunification de la Bretagne, de l’égalité femme/homme, de l’environnement, des services publics. Il doit en être de même sur les questions linguistiques. Le droit de décider et la question du référendum en Bretagne commence à réapparaître dans les débats publics, notamment dans les institutions du Conseil Régional de Bretagne, au Conseil Municipal de Nantes ou celui de Rennes. C’est le reflet d’une volonté populaire forte qui ne se traduit pour l’instant que par des promesses. L’abstention aux élections et le succès honorable de certaines listes citoyennes aux élections municipales de 2020 interpellent le modèle démocratique actuel. Cela montre une volonté de changement fort. C’est pourquoi il faut aller plus loin en faisant progresser l’idée de l’organisation d’un référendum pour décider de Brest à Clisson. Cette consultation devra permettre de choisir quelles compétences (notamment législatives et fiscales) nous voulons ici en Bretagne. 

Le changement de statut de la Bretagne est indispensable dans la conquête de nos droits. Faut-il rappeler, par exemple, que le statut de Collectivité Territoriale en Corse — donnant des compétences propre à l’île de Beauté — permet une politique linguistique plus ambitieuse ? Le rapport de force avec l’État est singulièrement différent selon le statut du territoire en question, comme nous le prouve l’actualité. Mise en marche en janvier dernier, la réforme du CAPES par Blanquer compte modifier les modalités du concours du CAPES de langue corse. La première mouture prévoyait de faire la part belle à la langue française lors des épreuves : les coefficients des épreuves en langue corse seraient passés de 7 à 4 et les coefficients des épreuves en langue française de 4 à 8. Après deux mois de bras de fer,  le ministre a ainsi assuré “un coefficient de 8 sur 12 de matières passées en langue corse”. Comment sérieusement envisager faire évoluer de manière drastique les conditions d’enseignement du breton, bilingue ou immersif, au sein du système pyramidal et ultra-centralisé de l’Education Nationale ? C’est pot de terre contre pot de fer. 

Pour conclure, nous devons avoir des objectifs clairs pour la langue bretonne :

Dans le domaine de l’enseignement, le statut de l’enseignement immersif doit être renforcé et ce mode d’enseignement développé. Les élus ne versant pas le forfait scolaire à Diwan doivent être combattus, dénoncés et marginalisés. Le CAPES de breton, à l’instar du CAPES de corse, ne doit plus être bivalent. C’est une discrimination à l’égard des enseignants en langue bretonne devant enseigner deux matières. C’est une discrimination à l’égard des étudiants préparant le concours et devant assimiler deux programmes au lieu d’un. Il faut créer des CAPES bivalents s’adressant aux spécialistes des matières (histoire-géographie, sports, musique, etc.) afin de ne plus se retrouver avec des enseignants formés sur le tas. Le nombre de postes au CAPES n’excède quasiment jamais 2 depuis des décennies ! Il faut une hausse significative afin de pouvoir accompagner un développement de l’offre d’enseignement mais aussi pouvoir remplacer les personnels partant en retraite. Si ce n’est pas le cas, le nombre d’enseignants va diminuer, et l’enseignement avec. Les mêmes objectifs doivent être fixés pour l’enseignement dans le 1er degré, pour les mêmes raisons : multiplier par deux le nombre de postes aux concours de recrutement. 

 

Pour en revenir à la Convention État-Region sur la Transmission des langues de Bretagne et leurs usages dans la vie publique : il convient aussi de constater que peu d’acteurs du mouvement linguistique et culturel breton semblent l’avoir lue dans son ancienne version, tant les propositions qui émanent maintenant ne concernent que l’enseignement, révélant par là même le manque de culture politique socio-linguistique de cette mouvance.

Une langue ne se transmet pas qu’a l’école. Dans la société post-industrielle des loisirs dans laquelle nous vivons elle doit trouver toute sa place dans les sports, les loisirs, les distractions…

Si l’ancienne version de la convention permettait la création de centre de loisirs en langue bretonne, elle ne fléchait pas les financements des collectivités locales. Un centre de loisirs ouvert les mercredi et pendant les vacances permet d’offrir près de 400 heures de langue bretonne par an aux enfants le fréquentant. 

 

Enfin nous sommes pour une vigilance accrue quand l’application effective de cette convention en Loire-Atlantique, qui dépend d’une autre Académie, et où par exemple l’école Diwan de Saint-Herblain n’est toujours pas sous contrat (et donc à la charge du réseau), malgré le fait qu’elle remplisse tous les critères d’ancienneté. 

La convention État-Région signée en 2015 avait été validée par le recteur de l’Académie de Rennes, ainsi que par les présidents des Universités de Rennes et de Brest : il serait judicieux que celle qui sera signée prochainement intègre également l’Académie de Nantes et l’Université de Nantes. Enfin, il serait bien que le Département de Loire-Atlantique et d’autres collectivités locales (Métropole de Nantes par exemple) s’associent aussi aux discussions concernant cette convention qui sera signée avec l’État, afin de développer une convention qui permette le développement des pratiques et de la transmission de la langue bretonne sur l’ensemble de la Bretagne.

 

 

 

 

La langue bretonne doit changer de statut et devenir co-officielle.  Si cela permettra bien sûr une reconnaissance institutionnelle de notre langue, elle permettra de fait un développement des moyens lui étant consacrés dans la sphère publique. En Irlande, où  le gaëlique est officiel, la signalétique routière bilingue est généralisée, de même que le bilinguisme écrit au sein des services publics et le bilinguisme oral par le biais de formations continues des salariés. L’usage écrit et oral du breton doit être obligatoire également dans le domaine des transports. L’usage de la langue bretonne doit être un critère d’éligibilité aux subventions (toutes thématiques et tous demandeurs : entreprises, collectivités, associations). L’usage du breton par les entreprises doit être un critère de notation dans les marchés publics.

Dans le domaine des médias, nous devons avoir une radio publique et une chaîne de TV publique en langue bretonne. Il sera nécessaire d’accroître le soutien aux développements des radios locales émettant en langue bretonne (Radio Kerne, Radio Kreiz Breizh, Radio Bro Gwened, Radio Arvorig, et Radio Naoned), notamment en ce qui concerne les ouvertures de fréquences (FM ou radio numérique DAB+) qui auront lieu dans les prochains mois et années sur l’ensemble de la Bretagne. En effet, de nouvelles fréquences gagnées permettront à beaucoup de nouvelles personnes d’écouter les émissions en breton plus facilement au quotidien, mais signifieront aussi un coût annuel très important pour les radios associatives, pour chaque nouvelle antenne ouverte. Ces coûts devront être en partie pris en charge par les collectivités, tout comme la formation de plus de professionnels pouvant travailler dans ces radios.

La convention qui sera signée d’ici quelques temps devra prendre en compte les éléments qui ont été mentionnés dans ce texte (et sûrement d’autres), et faire participer l’ensemble des acteurs et actrices qui font vivre la langue bretonne au quotidien.

Nous devons rapidement et collectivement nous donner d’impulser une stratégie de réappropriation linguistique qui ne soit pas basée sur le parlementarisme parisien et les institutions françaises ! Brezhoneg ofisiel !

 

War-Sav Pour l’Organisation de la Gauche Indépendantiste.

 

Dizalc’hourien/Dizalc’hourezed an tu-kleiz a c’halv da vont da vanifestiñ e Kemper d’an 13 a viz Meurzh evit ar brezhoneg ha da enebiñ ouzh an doare m’eo skanket gant ar gouarnamant sinadur an emglev Stad-Rannvro evit treuzkas yezhoù Breizh hag o implij er vuhez pemdez.

Hon izili ha mignoned embarzhet en deskadurezh dre soubidigezh ha divyezhek, er c’hevredadoù sevenadurel hag a labour evit normalizañ implij ar brezhoneg er vuhez foran a gemero perzh en emgav.

Laouen omp gant nerzh stourm adkavet ar c’hevredigezhioù kerent ha sindikadoù hag a c’halv da ac’hubiñ ar straed da zifenn hor yezh.

Evel-just ez eomp a-du da enebiñ ouzh tagadennoù nevez-frankizour JM Blanquer a-enep d’ar c’helenn brezhoneg dre adreizh ar bak, hag ouzh pilpouserezh kannaded hag izili «  LREM » ( na garfemp ket gwelet e mod ebet e Kemper kar  ne vefe ket anduret o emzalc’h goapus gant holl). Poellek e kavfemp memes tra e rafe Loig Chesnais-Girard e seizh gwellañ evit ma vo roet an treziad skol gant an holl dier-kêr meret gant izili e strollad pe e e vignoned. Ar re se a voug Diwan int ivez en ur ober kement se pa nac’hont ober gant al lezennadurioù a zo anezho.

Normaladur ar brezhoneg e holl degouezhioù ar vuhez foran a dremeno dre un aergerzh a ofisialisadur lezennel evit ar yezh-se e Breizh ( en ur gemer e kont liesseurted yezhoù Breizh gant ar gallo ha yezh ar sinoù). An emdroadur se a c’hello bezañ tizhet en ur c’hounit muioc’h a souvereniezh da zibab e Breizh a-bezh, deus Brest betek Klison, da gentañ en ur dreuzkas ar barregezhioù skol da strollegezh Breizh.

Setu ma roomp emgav deoc’h evit sevel un ambroug Gwenn-Ha-Du, Ruz ha Mouk a-dreñv d’ar giton « Difennomp hor Bro hag Hor Yezh » e Kemper.

War-Sav.

 

La Gauche Indépendantiste Bretonne se joint à l’appel à manifester à Kemper le 13 mars prochain en faveur de la langue bretonne et pour s’opposer au blocage gouvernemental de la signature de la convention Etat-Région pour la transmission des langues de Bretagne et son usage dans la vie quotidienne.

Nos militant.es et sympathisant.es impliqué.es dans l’enseignement immersif et bilingue, dans les fédérations culturelles œuvrant en faveur d’une normalisation de la pratique du breton dans la vie publique seront au rendez-vous.

Nous nous réjouissons de la combativité retrouvée des associations de parents d’élèves, des syndicats de salariés qui appellent à occuper la rue pour défendre notre langue.

Nous sommes bien sûr d’accord pour dénoncer les attaques néolibérales de JM Blanquer contre l’enseignement en langue bretonne à travers notamment la réforme du bac et la duplicité des militants et députés de la « République En Marche » (dont nous ne souhaitons pas l’éventuelle présence à Kemper qui serait vécue comme la provocation de trop). Mais nous trouverions cohérent que Loig Chesnais-Girard œuvre à faire appliquer le versement du forfait scolaire aux écoles Diwan par les mairies dirigées par son parti et ses alliés qui étranglent eux aussi en agissant ainsi le réseau Diwan en n’appliquant pas les dispositions légales prévues.

La normalisation de la langue bretonne dans tous les aspects de la vie publique passe par la mise en place d’un processus d’officialisation juridique de cette langue en Bretagne (prenant en compte la diversité linguistique locale en y intégrant le gallo et la langue des signes), cette évolution ne pourra se faire que par la conquête de plus de souveraineté décisionnelle de toute la Bretagne de Brest à Clisson notamment par le transfert des compétences en matière scolaire à la collectivité territoriale bretonne.

Nous donnons donc rendez-vous pour un cortège Gwenn-Ha-Du, rouge et mauve derrière la banderole « Difennomp hor Bro hag Hor Yezh /défendons notre langue et notre pays ».

 

Pour L’organisation de la Gauche Indépendantiste ( War-Sav )

La Gauche indépendantiste Bretonne sera présente à Brest aux côtés du réseau des écoles Diwan contre la réduction des dotations d’heures de langue bretonne enseignées en collège et lycée immersif.

C’est la même logique comptable basée sur l’austérité qui met à mal l’enseignement bilingue public dans le primaire et le secondaire.

Une fois de plus la logique ultra-libérale du gouvernement central attaque de front nos droits linguistiques, le droit à scolariser nos enfants dans la langue de notre pays. Il nous faut réagir en tant que peuple uni : par un cycle de lutte déterminée et inventif pour faire reculer Blanquer, Macron et leurs soutien locaux.

Ar galv e brezhoneg zo dre aze.

RdV 13h30 place de la Liberté, Brest.

La Gauche Indépendantiste.

 

 

 

 

Dizalc’hourien ha dizalc’hourezed an tu-kleiz a vo skoaz-ouzh-skoaz gant rouedad ar skolioù Diwan e Brest disadorn da 1e30 evit enebiñ ouzh digresk an eurvezhioù kelenn brezhoneg er skolajoù ha liseoù dre soubigigezh.

Diazezet eo seurt dibaboù war ul poell a ruster a laka diaes ivez ar c’helenn divyezhek publik er c’hentañ hag en eil derez.

Ur wezh ouzhpenn  poell frankizour kenañ ar gouarnamant kreiz a dag frank hon gwirioù yezh, hor gwir da skoliata hor bugale e yezh ar vro. Dav eo derc’hel penn evel pobl unvan : dre ur c’houlzad stourm mennet, leun a ijin a-benn lakaat Blanquer, Macron ha o lakizien lec’hel da vont war gil.

War-Sav !

 

La Fédération Anti-nucléaire Bretagne alertait il y a quelques jours sur un tir imminent de missile M51 au large de la Bretagne, vers Penmarc’h dans le Sud Finistère. Voici ci-dessous leur communiqué à ce sujet :

Encore un tir de missile M51 imminent au large de Penmarc’h !

A peine la côte du Sud Finistère rendue au public, déconfinée, un tir de Missile 51 est prévu le 9 juin 2020 entre 9h 30 et 17h 30 au large de Penmarc’h avec des reports possibles du 10 au 17 juillet.

Faut-t-il rappeler que ce nouveau missile mesure 12 m de haut et pèse 50 tonnes, pouvant embarquer une force de frappe de 600 fois Hiroshima sur 9000 km ?

Faut-il rappeler qu’un précédent missile M51 tiré le 5 mai 2013 avait explosé lors de son lancement, interdisant la pêche et autres activés littorales pendant plusieurs mois !

C’est une obscénité, en ces temps de pandémie : sachant que chaque essai coûte plus de 120 millions d’Euros et que la Loi de programmation militaire augmente son budget de plusieurs milliards ces prochaines années alors que la Santé, la Culture et l’Éducation manquent cruellement de moyens.

Vaine et dangereuse, cette reprise des essais ne fait qu’exacerber les tensions et accroît la vulnérabilité de la France. Elle est en contradiction totale avec le TNP (Traité de Non-Prolifération) qui reconnaît que certains États peuvent détenir l’arme nucléaire mais à condition (article IV) que ceux-ci réalisent de « bonne foi » un processus de désarmement nucléaire.

Une fois encore, dans quel état d’esprit sommes-nous ? Quel genre de contorsion morale devons- nous accomplir pour accepter que la France développe et modernise cette arme de destruction massive.

Une fois encore !

La FANB (la Fédération Antinucléaire de Bretagne) en ce qui concerne le nucléaire militaire et civil exige :

  • L’arrêt immédiat de l’exploitation de l’énergie nucléaire
  • L’arrêt des programmes de recherche et de développement pour cette technologie.

Contacts presse :  Marie Nicolas 06 72 50 89 14 / Chantal Cuisnier 06 84 14 58 87 / Alain Rivat : 06 65 72 31 66 /

La Fédération Anti-nucléaire Bretagne a été constituée le 27 octobre 2012 à Pontivy. Elle a pour but de structurer et d’amplifier l’action régionale du mouvement antinucléaire breton, et d’agir pour l’arrêt immédiat du nucléaire.

On se demande bien quelle est la priorité — en pleine pandémie COVID-19 — pour l’État français de réaliser ces essais de tirs de missiles… En plus de l’interdiction d’accès à toute une zone en mer, l’opération “Raphaël” coûte en effet, comme le rappelle la Fédération Antinucléaire de Bretagne, 120 millions pour chaque missile tiré ! Ce montant aberrant n’a pas manqué d’exaspérer plusieurs personnes sur les réseaux sociaux, comparant notamment avec les sommes dépensées dans des domaines où l’État français se montre souvent moins généreux, tel que la santé, l’éducation, etc.

Un tir de missile M51 permettrait ainsi de financer les écoles Diwan pendant… 24 ans !

Autre comparaison, il faudrait seulement 14 missiles M51 pour atteindre le montant du budget de la région administrative Bretagne en 2020 :

https://twitter.com/Lusk_BZH/status/1270296588217352192?s=20

Une comparaison qui montre à quel point la capacité d’agir réellement de la région Bretagne est faible, que ce soit au niveau du peu de compétences qu’elle a en charge aujourd’hui, autant que du budget limité qui lui est alloué (1,6 milliard d’euros seulement en 2020). Un sondage réalisé par DIBAB fin 2019 indiquait d’ailleurs que 38% des breton·ne·s souhaitaient que la région Bretagne puisse prélever l’impôt !

Car dans cette affaire d’essais de tirs de missile, c’est aussi la souveraineté de la Bretagne qui est en question. Combien de ces missiles sont stockés en Bretagne ? Quelle est la possibilité pour la région Bretagne de refuser ces essais ? Quelles sont les conséquences en cas d’essais raté ?

Une famille de Guingamp n’a pu déposé à l’état civil de la mairie de Pabu un deuxième prénom « Fañch” pour un petit Awen… c’ est une conséquence de l’absence de pouvoir politique en Bretagne pour légiférer nous même sur nos droits linguistiques. Après des mois de communication triomphaliste de la part des députés LREM et les promesses du gouvernement, de palabres au Sénat … force est de constater qu’aucun dossier relatif à la politique linguistique n’a avancé de façon pérenne et satisfaisante. Et ce tant au niveau des signes diacritiques contenus dans nos prénoms que du versement du forfait scolaire des municipalités aux écoles associatives laïques et gratuites Diwan. J’attends de la majorité régionale de Bretagne et municipale Guingampaise une voix forte pour faire respecter nos droits linguistiques les plus basiques pour que nos familles usent comme elle l’entendent de prénoms ayant court ici conformément aux promesses faites et malgré les interprétations restrictives de la jurisprudence.

Gael Roblin ,  élu Kumun Gwengamp/Guingamp en Commun le 30 /04/2020 

Ur familh deus Gwengamp n’en deus ket gellet reiñ « Fañch » evel eil anv d’un Awen bihan e servij marilh ar boblañs e ti-kêr Pabu. Disoc’h an diouer a c’halloud politikel e Breizh evit ma votfemp hon unan lezennoù a denn d’hor gwirioù yezh an hini eo.

Goude mizvezhioù a gehentiñ a-berzh kannaded LREM ha promesaou ar gouarnamant, hir divizou er Sened ne c’heller nemet stadañ n’eus ket bet tamm a-raokadenn stabilh ebet evet an teuliadoù a denn d’ar politikerezh yezh. Ha kement se koulz evit an anvioù bihan hag an arouezennoù diakritek a gaver enne hag an treziad skol sañset da vezañ roet gant ar c’humunioù d’ar skolioù lik, digoust ha kevredigezhel Diwan. Gortoz a ran a-berzh an dud zo e penn Rannvro Breizh ha ti-kêr Gwengamp ur vouezh unvan ha nerzhus da lakaat hor gwirioù yezh diazez da vezañ doujet evit ma c’hellfe hor tiegezhioù ober evel ma karont gant anvioù bihan a implijer amañ en hor bro evel ma oa bet prometet deomp ha daoust da zoareoù strishaus an devarnadurezh. 

Gael Roblin, dilennad Kumun Gwengamp 

Setu amañ un destenn c’halv bet skrivet gant labourerien ha labourerezed Diwan Bro-Naoned evit harz-labour ar 5 a viz Kerzu. A-enep adreizh al leveoù eo evel just, met ivez evit ar brezhoneg gant ar pal kas ul lusk nevez, gant ur sav-poent lec’hel koulz ha war Vreizh a-bezh :

Ar fulor a sav !

Frankizouriezh.

Goude ur bloavezh stourm e jiletennoù melen e-keñver priz ar vuhez eo deuet a-benn ar gouarnamant da adlañsañ an emsav sokial gant e adreizh sistem al leveoù. A-dreñv ar c’heriaoueg digomprenus, « âge pivot », « système universel », « retraites à point », eo sklaer pal ar gouarnamant : digreskiñ al leveoù, dre m’eo bet embannet sklaer ne vo ket lakaet muioc’h a arc’hant enno ken (14% eus ar PDK) pa gresk niver ar retreidi, met ivez lakaat ac’hanomp da labourat pelloc’h evit tizhout ul leve leun, ha neuze kas al labourerezed/ien a c’hell da espern arc’hant a-hed o buhez. Dizingalderioù brasoc’h c’hoazh ! Ur giladenn sokial ouzhpenn ! Ha gevier adarre pa vez lavaret deomp ne chom ket arc’hant ken goude bezañ tennet an ISF pe pa vez lakaet arc’hant forzh pegement er polis pe en arme.

Taget omp a bep tu !

Hag ar fulor a sav ivez en hor skolioù brezhonek a-enep d’an aotrou Blanquer hag e dagadennoù a-enep hor yezhoù. Gevier a vez livet gantañ ingal. Arnodenn ebet ken e brezhoneg pa c’houlenne liseidi diwan kaout muioc’h, emglevioù Stad-rannvro n’int ket doujet dreist-holl amañ e Liger-Atlantel e-keñver kevratiñ ar c’hlasadoù pe digeriñ skolioù divyezhek, diskleriadennoù a-enep d’an deskadurezh dre soubidigezh, nac’het d’hor bugale kaout anvioù brezhonek abalamour d’un Ñ… Ar memes sell frankizour zo a-dreñv o c’homzoù hag o adreizhoù : ar brezhoneg ne glot ket gant ar « startup nation », bec’h d’ar brezhoneg ha bevet ar saozneg. Ne glot ket kennebeut ar brezhoneg gant sell broadelour ar gouarnamant hag e vinistr an deskadurezh : triliv e pep lec’h, ar marseillaise, kartenn bro frañs er salioù klas, ha bec’h d’ar brezhoneg. En em vodet eo bet difennerien yezhoù ar Stad c’hall er c’henstroll en deus manifestet d’an 30 a viz Du dirak ministrerezh an deskadurezh. N’eo ket trawalc’h ha dav vo deomp stourm amañ ivez evit lakat ar Stad da blegañ :

– Ur statud publik lec’hel evit Diwan

– An holl arnodennoù (bacho, breved) e brezhoneg

– Hentennoù divyezhek digoret diouzhtu pa vez savet ar goulenn

– 3 eurvezh brezhoneg kinniget d’an holl skolidi

– Ur steuñv stummañ evit dont a-benn da dizhout ar pal-mañ

– Muioc’h a bostoù er genstrivadeg, ur C’HAPES e brezhoneg nemetken

Kenliammañ ar stourmoù.

Un harz-labour hollek evel ne oa ket bet abaoe pell zo bet galvet neuze d’ar 5 a viz Kerzu, gant sindikadoù Pariz. Ma ne gredomp ket en o strategiezh un devezh harz labour bep daou viz a-benn cheñch penn d’ar vazh e seblant pouezus deomp lakaat hon azgoulennoù da vezañ klevet ha gwelet. O liammañ ar fulor a sav en ospitalioù, e-touez ar cheminaou.ez.ed, er skolioù, gant ur jiletenn melenn pe glas, pe evit ar brezhoneg e vimp kreñvoc’h, ma teuomp a benn d’en em aozañ etrezomp. Dav eo deomp kas ur preder war-raok diouzhtu war an doareoù hon eus c’hoant lakaat e pleustr evit ma vefe padus ha kas ar stourm da benn.

A-enep adreizh al leveoù e rankomp mont da vanifestiñ d’ar Yaou 5 a viz Kerzu da 10e30 er melezour dour en Naoned, met ivez e rankomp kemer perzh e emvod-meur an deskadurezh hag en emvod-meur etremicherel a vo dalc’het goude ar vanifestadeg. Evit ar brezhoneg eo ret deomp en em aozañ gant hor c’henlabourerezed.ien en hor skolioù evit en em aozañ ha sevel strolladoù stourm lec’hel evit ar brezhoneg.

En harz-labour d’ar 5/12 ha da heul.

Betek an trec’h !