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Nous avions déjà publié les grands axes programmatiques qui sont les objectifs de notre campagne électorale.

Voici maintenant les 20 propositions d’urgence démocratique sociale et environnementale que recevrons tous les électeurs et électrices de la “région” Bretagne.

Nous nous engageons à défendre la mise en place d’un programme en 20 points et applicable immédiatement. Un programme d’urgence sociale, environnementale, culturelle et démocratique.

 

  1. Annuler la subvention de 29 millions d’euros du conseil régional de Bretagne attribuée au syndicat d’exploitation de l’aéroport de NDDL. Cet argent doit servir aux associations de lutte contre les projets d’extractions de sables, de minerais, de centrale à gaz et d’aéroport.
  2. Créer un vrai service ferroviaire public régional et annuler les délibérations des subventions au plan : Ligne Grande Vitesse Le Mans-Rennes, Bretagne Grande Vitesse, TGV État-région qui force la région à subventionner les Trains Grande vitesse.
    Rénover des lignes TER (les gares et les passages à niveaux). Nous refusons l’abandon et la subvention des lignes de fret au privé (Combiwest depuis Morlaix ou Rennes, et ECR sur Pontivy-Auray). Ils renforcent le transport routier et tirent vers le bas les droits des travailleurs du rail. Il faut développer la gratuité des transports, un juste accès au train dans les territoires ruraux et la réouverture d’une ligne nord-sud en Bretagne.
  1. Proposer des alternatives à la spéculation en augmentant le budget de l’établissement public foncier de Bretagne pour aider les petites communes à préempter terres et bâtiments.
  2. Exiger du gouvernement, au nom des travailleurs de Bretagne :
  • L’interdiction des licenciements
  • La mise en place d’un smic européen pour briser le dumping social.
  • L’obligation de l’égalité de salaires entre hommes et femmes.
  1. Expérimenter la mise en place d’un revenu de base.
  2. Exiger un audit de l’utilisation des 2 milliards du pacte d’avenir pour la Bretagne octroyés par l’état au lendemain du mouvement des bonnets rouges pour savoir qui vraiment a bénéficié de cette somme.
  3. Plafonner les salaires des conseillers régionaux au niveau de celui d’ouvriers de l’agroalimentaire.
  4. Créer une régie régionale publique de l’eau en mutualisant les compétences dans ce domaine pour que la gestion de l’eau redevienne publique sur l’ensemble de notre territoire.
  5. Augmenter les subventions aux associations féministes et LGBT pour lutter contre le sexisme et l’homophobie à grande échelle. Pour permettre au planning familial d’intervenir dans les territoires ruraux et dans tous les établissements secondaires.
  6. Développer un service public de la petite enfance à grande échelle y compris dans les zones rurales.
  7. Renégocier la convention spécifique sur les langues de Bretagne entre l’État et la région Bretagne pour une politique linguistique cohérente en faveur de la langue bretonne dans l’enseignement en intégrant les établissements immersifs Diwan dans un service public local avec un lycée Diwan dans chaque département. Renforcer la formation professionnelle et la présence de la langue bretonne dans les médias et dans la vie publique pour construire l’officialisation de la langue bretonne. Brezhoneg ofisiel eus Brest betek Klison !
  8. Organiser (avec ou sans l’autorisation de Paris !) un référendum sur l’évolution institutionnelle de la Bretagne (pays nantais inclus) pour consulter le peuple breton par l’exercice de son droit à l’autodétermination (y compris sur l’indépendance).
  9. Impulser un processus constitutionnel participatif impliquant le peuple et les travailleurs de Bretagne pour construire un modèle social, environnemental et économique, au bénéfice du plus grand nombre et non d’une minorité. Rompre avec Paris, l’Union Européenne, le FMI et la banque mondiale et en finir avec la constitution française de 1958.
  10. Proclamer la Bretagne « Terre d’accueil pour les réfugiés » en impulsant la création d’un réseau de villes refuges avec Nantes, Rennes, Brest et d’autres communes.
  11. Organiser la dénucléarisation (civile et militaire). Il faut démilitariser la Bretagne pour la sortir de l’influence du lobby militaro-industriel.
  12. Déclarer la Bretagne « Zone hors TAFTA », mesure symbolique forte pour informer les Bretons sur les conséquences graves de ce traité de libre-échange néolibéral antidémocratique.
  13. Fermer l’Agence Régionale Hospitalière et la remplacer par une Agence Bretonne Hospitalière pour maintenir un service de santé public de proximité, y compris en milieu rural, par l’ouverture de maisons de santé cantonales.
  14. Accorder un statut aux habitants des Iles et leurs garantir la continuité territoriale des services publics de transports.
  15. Œuvrer au maintien d’une pêche vivrière à échelle humaine, respectueuse de la ressource pour maintenir le tissu social dans tous les petits ports comme alternative aux bateaux usines pollueurs et destructeurs.
  16. Impulser une sélection de football bretonne présente dans les championnats internationaux et l’intégration des équipes de Loire-Atlantique dans la coupe de Bretagne. Œuvrer à la diffusion du Gouren, la lutte bretonne, comme sport national breton et de tous les jeux/sports bretons.

Le 6 et le 13 décembre : votons pour la Bretagne en Luttes !

Stourmomp, hag e vimp trec’h ! Luttons, et nous vaincrons !

Liste soutenue par La Gauche Indépendantiste (Breizhistance)

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Bretagne en Luttes ! Breizh o stourm !” c’est donc le nom de la liste impulsée par la Gauche Indépendantiste pour les élections régionales 2015 en Bretagne administrative.

Les premières têtes de liste départementales sont maintenant connues et seront : Alan Le Cloarec (23 ans) pour le Morbihan, Charlotte Bleunvenn (21 ans) pour le Finistère, Yoann Colas (27 ans) pour les Côtes d’ Armor et Gael Roblin (43 ans) pour la tête de liste régionale. La tête de liste en Ille-et-Vilaine sera dévoilée début novembre.

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Lors de la conférence de presse, ils ont tous tenu à rappeler leurs présence dans les mobilisations de jours qui viennent contre les projets miniers, pour le désarmement de la police, contre la centrale à gaz de Landivisiau, pour la langue bretonne à Karaez.

En étant la seule liste ouvertement indépendantiste et anticapitaliste, liant luttes sociales et environnementales à celle pour l’indépendance de la Bretagne, cette démarche se veut être capable d’être force de propositions en obligeant les autres candidats à se positionner sur les revendications dont elle se fera l’écho.

Ce qui est déjà notable c’est que la liste est presque bouclée et que sa moyenne d’age, qui s’annonce très jeune, tranchera avec le style des autres listes qui sont là pour recycler du personnel politique. Elle traduira ainsi le renouvellement générationnel de l’indépendantisme révolutionnaire. Il est aussi à noter que près d’une dizaine de militants issu du NPA ont choisis de rejoindre la démarche en tant qu’activistes anticapitalistes indépendants.

C’est la première fois dans l’histoire politique de Bretagne que la Gauche Indépendantiste se donne les moyens de proposer une alternative démocratique et sociale à cette échelle.

C’est une démarche dynamique et enthousiasmante qui reste ouverte aux militant-e-s féministes, syndicalistes, antiracistes, antimilitaristes qui veulent construire ici en Bretagne l’unité populaire en faveur de la démocratie et de la justice sociale.

Le reste de l’agenda de la liste qui s’annonce chargé sera communiqué dans les jours qui viennent.

Pour rester informé et prendre part, vous pouvez nous contacter et nous suivre via nos comptes Twitter et Facebook.

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Les militantEs de la Gauche Indépendantiste (Breizhistance) et du Nouveau Parti Anticapitaliste travaillent à la constitution d’une liste ouverte et unitaire aux élections régionales de décembre 2015 en « région » Bretagne.

Cette liste a pour ambition de défendre un programme d’urgence anticapitaliste, le droit à l’autodétermination du peuple et des travailleur-se-s de Bretagne, et de faire les liens nécessaires entre luttes sociales, féminisme, internationalisme, écologie de lutte.

Nous souhaitons faire de cette liste un porte-voix pour celles et ceux qui luttent pour ces perspectives ici en Bretagne. Comme vous l’avez compris pas besoin d’être membres de l’une ou l’autre des organisations pour participer !

C’est pourquoi nous invitons le plus grand nombre à venir discuter avec nous du programme, de l’agenda et de la composition de cette liste le 17 octobre à 14h au Cinéma Cinedix, rue du Piti Guéguen à Carhaix-Plouguêr/Karaez (en face de l’hotel Nozvad).

Nous reproduisons ici le communiqué pour la marche de nuit du 11 mars à Rennes. par ailleurs les adhérentes du SLB universités et de la Gauche Indépendantiste ont décidés de se joindre à cette initiative.

MARCHE DE NUIT EN NON MIXITE
FEMMES, LESBIENNES, TRANS

Qui sommes nous ?
Nous sommes des femmes, des lesbiennes, des trans, des bisexuelles, des hétéras, des queers, des personnes intersexes, des noires, des grandes, des voilées, des communistes, des libertaires, des grosses, des camionneuses, des maquillées, des non maquillées, des à jupes, des maigres, des petites, des épilées, des à poil, des jeunes, des vieilles, des étudiantes, des mécaniciennes, des infirmières,des travailleuses du sexe, des ingénieures, des mères, des sœurs, des filles, des sans enfants, des sans papiers, des françaises, des bretonnes, des immigrées, des filles d’immigrées, des asexuelles, des libertines. Bref, nous sommes tout ça et nous en sommes fières.

Pourquoi une marche ?
Pour se réapproprier l’espace public et sortir de l’espace privé où la société patriarcale veut nous cantonner.
Pour oser prendre la parole et être visible sans honte ni peur.
Pour affirmer son droit à être dans la rue à n’importe quelle heure et dans n’importe quelle tenue, voilée, en jupe, avec des talons, en short, en pyjama, en survet’…

Pourquoi de nuit ?
Parce qu’on veut se réapproprier la nuit, parce que la nuit nous plaît !
Parce que la plupart d’entre nous ont peur quand elles sont seules la nuit, de se faire juger, évaluer, interpeller, suivre, agresser, violer, arrêter….
Parce que la société nous place dans une position de vulnérabilité par un discours «elle l’a bien cherché».

Pourquoi non-mixte ?
Pour se réapproprier notre indépendance.
Parce qu’on ne devrait pas avoir besoin d’hommes cisgenres pour se sentir bien la nuit.
Parce que «Ne me libère pas, je m’en charge !»
Pour la sororité, pour valoriser la solidarité entre nous, dans la rue, dans les luttes, dans la vie…
Parce que les comportements sexistes et LGBTIphobes se reproduisent quelque soit l’endroit : en manif, au bar, dans le milieu militant, chez soi, dans le métro, rue de la soif, à l’université, au resto, au boulot…

OSONS REPRENDRE LA RUE ! FEMINISTES TANT QU’IL LE FAUDRA !

Mercredi 11 mars 19h30 place Hoche
Solidaires étudiant-e-s, CNT, RUSF35, Le collectif Antifasciste Rennais, des militantes de l’UNEF et des individues concernées.

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Nous reproduisons ici, à quelques jours de la célébration de la journée  de lutte internationale des femmes, un texte traduit par le collectif parisien “Libération Irlande“. Ce collectif de solidarité avec le mouvement républicain Irlandais le plus radical semble en sommeil, toutefois grâce à eux de nombreux textes des différentes factions du républicanisme Irlandais sont disponibles pour les lecteurs francophones.

Le texte “Féminisme et républicanisme irlandais” retrace la place supposée de la femme dans l’Irlande au moyen-âge mais surtout narre la genèse de la rencontre entre mouvement de libération nationale Irlandais, mouvement ouvrier et lutte féministe dans l’Irlande du 20eme siècle.

Bien qu’un peu daté ce texte montre bien le lien entre lutte pour l’autodétermination et émancipation féministe. Comme le rappelle une autre militante républicaine Irlandaise dans un autre texte  (jette ton tablier et prendre les armes ! ) :

La lutte pour l’auto-détermination de l’Irlande ne peut être séparée de « l’auto-détermination des femmes

« Le concept d’auto-détermination est à mon avis ce qui définit le mieux le féminisme républicain. Ce concept est sans doute mieux connu sous son aspect nationaliste que féministe, mais il a clairement un sens féministe aussi. L’auto-détermination, c’est le droit et la capacité de faire des choix véritables sur ce qui touche à nos vies : notre fécondité, notre sexualité, le soin et l’éducation des enfants, les moyens d’être indépendante, et tous les domaines dans lesquels on nous prive d’autonomie et de dignité, dans les différentes facettes de notre identité de femmes. »

Ce lien nous semble universel et non spécifiquement Irlandais , et donc valable dans la perspective de la  lutte pour une république bretonne  indépendante , réunifiée, brittophone, socialiste,  antipatriarcale, combat dont nous sommes partie prenante.

La rédaction de Bretagne-info.

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Voici un texte intéressant, écrit par Jan Cannavan probablement au début des années 1990, intitulé Women’s struggle liberates Ireland/Ireland’s struggle liberates women : feminism and irish republicanism. La faiblesse de ce texte, très favorable aux Provisoires ( NDLR = Le Sinn Fein de Gerry Adams ) , est une idéalisation du mouvement républicain et une absence d’autocritique, néanmoins il est assez instructif.

Depuis la deuxième vague du féminisme au début du mouvement contre la Guerre du Vietnam, des femmes ont débattu dans le monde entier de la compatibilité entre libération nationale et libération des femmes. Les questions dominantes étaient celles-ci : lequel de ces deux mouvements est-il davantage susceptible de libérer les femmes? Et si les deux sont nécessaires, comment pourraient-ils coexister? Qu’en est-il des autres oppressions que subissent les femmes, à savoir l’oppression de classe et l’oppression de race?

Cet article examinera ces questions à la lumière du cas irlandais, placera la libération nationale et la libération des femmes dans leur contexte historique propre et décrira la condition sociale et économique des femmes d’Irlande aujourd’hui. Pour finir, il comparera les voies de la libération des femmes telles qu’elles sont définies par les féministes d’une part et les républicaines irlandaises d’autre part.

La colonisation de l’Irlande par la Grande-Bretagne commença avec l’invasion anglo-normande de 1169, qui fut accomplie vers 1652 sous Cromwell. Le gouvernement britannique expulsa les Irlandais indigènes de leurs terres et posa à leur place des colons-planteurs loyaux. Les Irlandais indigènes furent gouvernés par les Lois Pénales, un code d’apartheid qui les empêchait de posséder des terres ou des chevaux, de pratiquer leur religion, de participer au gouvernement ou d’éduquer leurs enfants.

Cette répression fit naître des sociétés secrètes et des révoltes agraires à chaque génération. Beaucoup de planteurs presbytériens sympathisaient avec les doléances des indigènes catholiques, étant donné qu’ils étaient presqu’aussi opprimés par la loi de l’administration coloniale qui restreignait le commerce et maintenait délibérément l’Irlande dans le sous-développement.

Suivant les exemples des révolutions américaines et françaises, les éléments insatisfaits du pays se réunirent dans les Irlandais Unis – United Irishmen, un mouvement pour une République irlandaise indépendante. Après beaucoup de soulèvements manqués, ce but fut partiellement réalisé en 1921 avec l’octroi d’une indépendance limitée pour 26 comtés des 32 comtés d’Irlande.

Toutefois, les républicains irlandais, et avec eux la majorité des nationalistes, n’acceptèrent jamais la partition de l’Irlande et combattent encore pour une Irlande unie et socialiste.

Les femmes irlandaises ont vu le destin de leur libération en tant que genre entrelacé avec celui de leur nation. Dans l’Irlande celtique avant la conquête, les femmes jouissaient de beaucoup de droits légaux, d’un niveau tel qu’il n’est pas atteint dans la plupart des pays aujourd’hui. Les femmes gardaient leur propriété même dans le mariage, et aucun des partenaires ne pouvait passer contrat ou faire des affaires sans le consentement de l’autre.

Aussi bien l’époux que l’épouse pouvait divorcer pour un grand éventail de raisons, une femme par exemple pouvait divorcer de son mari pour quatorze raisons, dont la diffamation à son encontre ou le manque d’harmonie sexuelle. Les femmes étaient protégées hors du mariage, en ce qui regarde le droit commun et les relations de passage et ainsi, aucun enfant n’était considéré comme illégitime.

La conquête britannique mit fin au système légal indépendant et supprima la plupart des droits traditionnels des femmes irlandaises. Il apporta également un nouveau sens de la pudibonderie, qui ne faisait pas partie de la culture irlandaise. On voit encore dans les ruines de certaines églises datant d’avant la conquête des bas-reliefs montrant des sile-na-gigs, des formes féminines nues aux organes génitaux très exposés, avec de fréquentes scènes de masturbation.

Une tradition celtique à laquelle la conquête n’a pas mis fin fut l’existence et l’acceptation de femmes fortes et guerrières. Dans la saga principale de l’Irlande, Tain bo Cuailgne [traduction française : ‘La razzia de Cualngé’, pp. 91-116, in L’épopée irlandaise, trad. Georges Dottin, col. L’arbre double, ed. les presses d’aujourd’hui, 1980], la reine guerrière Mêve mène son armée à la victoire, noyant l’armée adverse sous un flot d’urine et de sang menstruel.

A l’époque de la reine Elisabeth d’Angleterre, Grainne Mhaol menait son clan dans des attaques pirates contre les vaisseaux britanniques, pour finir par négocier en tant qu’égale avec la reine. Dans toutes les rébellions irlandaises, les femmes combattirent aux côtés des hommes et prirent part à toutes les activités. Mais la plus grande partie de cette histoire des femmes a été obscurcie et n’est redécouverte que depuis peu. Par exemple, les récits d’époque de la rébellion de 1798 enregistrent beaucoup d’actions menées par des femmes, mais les historiens qui sont venus par la suite ont négligé tous ces épisodes.

Des revendications féministes ont accompagné les luttes nationalistes, depuis au moins 1798. Mary Ann McCracken, une des Irlandaises Unies – United Irishwomen, était une admiratrice de Mary Wollstonecraft. Avant de rejoindre la société des Irlandaises Unies, elle écrivit à une amie emprisonnée qu’elle souhaitait « savoir si elles avaient une idée rationnelle de la liberté et de l’égalité pour elles-mêmes, ou bien si elles se contentaient de leur condition abjecte et dépendante, avilie par la coutume et l’éducation en-dessous du rang social où elles étaient placées à l’origine. »

Au moment du Soulèvement de Pâques 1916, trois mouvements avaient uni leurs forces pour profiter de l’occasion offerte par les préoccupations britanniques en pleine Guerre Mondiale : le mouvement nationaliste, le mouvement ouvrier et le mouvement des femmes. Cette alliance signifiait qu’un programme progressiste pour les travailleurs et les femmes accompagnait les exigences de libération nationale. James Connolly, qui était un théoricien socialiste et un des dirigeants exécutés de la rébellion, soutenait le mouvement pour le suffrage féminin. En 1915, il écrivit : « L’ouvrier est l’esclave de la société capitaliste, l’ouvrière est l’esclave de cet esclave ».

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Et lorsqu’en 1918 les républicains remportèrent la victoire électorale dans toute l’Irlande et mirent sur pied leur propre parlement, Constance Markievicz, une des dirigeantes de 1916, fut nommée Ministre du Travail. Elle et Alexandra Kollontaï en Union Soviétique furent les première femmes occupant le poste de ministre.

La partition de l’Irlande et la guerre civile qui s’ensuivit déboucha sur la victoire des forces pro-britanniques et conservatrices. Dans les années 1930, beaucoup de leaders radicaux combattirent et tombèrent pour la République espagnole. Ceci ouvrit la voie à la constitution irlandaise de 1937, dont l’article 41 stipule que « par sa vie menée dans son foyer, la femmes donne à l’Etat un soutien sans lequel le bien commun ne peut pas être atteint. »

A la fin des années 1960, la Northern Ireland Civil Rights Association – Association pour les Droits Civils d’Irlande du Nord, inspirée par le mouvement pour les droits civils des Afro-américains, engagea une lutte non-violente pour que les catholiques nationalistes des six comtés obtiennent des droits égaux. Il y avait une grande proportion de femmes dans ce mouvement, mais la direction était entièrement masculine, à l’exception de Bernadette Devlin.

Lorsque les manifestations pacifiques rencontrèrent la répression violente et les coups de feu (processus culminant avec le Bloody Sunday, qui vit les parachutistes tuer quatorze manifestants désarmés), la lutte armée recommença.

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De même, au début des années 1970, un mouvement des femmes émergeait à Dublin, inspiré par ce qui existait aux Etats-Unis et dans d’autres pays européens. Les féministes irlandaises faisaient de l’agitation pour que soit réformé le système social, en faveur des mères seules, en faveur d’un traitement égal en matière d’emploi, de salaire et d’éducation, ainsi qu’en faveur du droit au divorce et à la contraception. L’une de leurs premières actions fut de prendre le ‘train de la contraception’ vers Belfast, en mai 1971.

Depuis que la contraception fut légalisée en Irlande du Nord, 47 femmes y allèrent et ramenèrent de grandes quantités de contraceptifs, qu’elles déclarèrent ouvertement aux douanes irlandaises à leur retour. Cette action attira dans une grande mesure l’attention des médias et déclencha une grande campagne, qui déboucha sur la légalisation partielle de la contraception.

En 1975, le Mouvement pour les Droits des Femmes d’Irlande du Nord – Northern Ireland Women’s Rights Movement (NIWRM) fut fondé à Belfast, exigeant la parité avec la Grande Bretagne en ce qui concerne les droits des femmes. Ce mouvement était légaliste, avec comme bases les classe moyennes, et ne prenait pas position sur les questions qui concernaient les femmes du peuple et les femmes nationalistes. L’année suivante, lorsque le NIWRM critiqua le Troops Out Movement – Mouvement pour l’expulsion des troupes britanniques, un Groupe de Femmes Socialistes – Socialist Women’s Group, fit sécession.

Puis, en 1977, ce dernier groupe scissionna, donnant naissance au Belfast Women’s Collective – Collectif des Femmes de Belfast, qui fut formé pour travailler de façon plus rapprochée avec le mouvement républicain, en particulier au sujet des femmes emprisonnées. Une nouvelle scission survint, qui produisit en 1978 le groupe Women Against Imperialism – Femmes Contre l’Impérialisme, qui était lié de façon encore plus étroite avec les républicains. La centralité de la lutte nationale et la polarisation des positions à ce sujet empêcha le développement d’un mouvement féministe unifié au Nord de l’Irlande.

Pour comprendre la condition féminine en Irlande, il faut connaître un peu la société irlandaise et ses conditions économiques. Les six comtés occupés de l’Irlande du Nord forment une colonie britannique, dirigée directement depuis Londres. Les 26 comtés du Sud sont une néo-colonie, formellement indépendante mais ayant une économie complètement dominée par les investisseurs multinationaux. En termes économiques, l’Irlande est un pays du tiers-monde. Officiellement, le taux de chômage dans les deux parties de l’Irlande dépasse les 17%. Mais dans certains quartiers populaires, il est de plus de 80%. Politiquement, les deux parties de l’Irlande sont des Etats confessionnels conservateurs.

Le Sud est dominé par l’Eglise catholique, et le Nord par un protestantisme fondamentaliste. Les deux Etats sont extrêmement conservateurs en matière sociale, et les deux emploient des mesures répressives et la censure pour maintenir l’ordre établi. Ces conditions économiques et sociales ont un lourd impact sur les femmes. Bien que davantage de femmes soient entrées sur le marché du travail ces dernières années, ces emplois se concentrent dans les industries de service. Les femmes dans les 26 comtés gagent seulement 60% du salaire masculin, dans les 6 comtés, 75,5%. Plus de 1,25 million de femmes irlandaises (c’est-à-dire la moitié de la population féminine) est considérée comme vivant dans la pauvreté.

Les conditions d’existence des femmes, dans ces sociétés caractérisées par des liens puissants unissant les églises et les Etats, n’ont pas connu d’amélioration significative depuis le début des années 1970.

Les contraceptifs peuvent désormais être prescrits dans les 26 comtés, mais beaucoup de médecins et de pharmaciens, surtout dans les zones rurales, refusent de les donner. Les préservatifs ne peuvent être vendus qu’en pharmacie, un magasin de Dublin qui tenta d’outrepasser cette règle fut conduit devant les tribunaux et condamné, en 1990. L’avortement, qui a toujours été illégal en Irlande, fut rendu anti-constitutionnel lors d’un référendum en 1983. Même l’accompagnement non-directif de la grossesse, avec l’option de se faire avorter en Grande Bretagne, est illégal.

Dans le Nord, l’avortement est illégal également, même si l’Irlande du Nord est censée être partie intégrante de la Grande Bretagne. Le divorce est encore illégal dans les 26 comtés, même si une campagne pour un nouveau référendum à ce sujet se développe. En Irlande du Nord, les femmes doivent faire face aux soldats armés dans leurs rues, aux raids constants dans les maisons, aux fouilles corporelles et au fait de devoir s’occuper seules de leurs familles quand les époux sont en prison ou en cavale

Les féministes et les républicaines féministes proposent des solutions différentes au problème de l’oppression des femmes. Le mouvement féministe, qui appartient largement aux classes moyennes, voit une issue dans le travail en direction de l’égalité et de la neutralité en matière de genres, à l’intérieur du système légal existant. La Commission pour un Statut des Femmes, un organisme délibératif soutenu par le gouvernement, suggéra beaucoup de pistes de changement en matière d’emploi et de lois sociales, qui résorberaient certaines des inégalités les plus criantes.

Beaucoup de féministes considèrent qu’il faut des actes qui aillent au-delà de la simple égalité formelle, comme des crèches et des possibilités de contrôler leur propre fertilité, en tant que conditions pré-requises pour l’égalité. Des campagnes axées sur ces points particuliers ont été et sont menées par les groupes féministes. Les groupes culturels de femmes, comme des ateliers d’écriture, de thérapie de groupe, de sport, etc. sont considérés par nombre d’entre elles comme « un environnement alternatif au sein duquel les femmes peuvent explorer des idées et se soutenir les unes les autres, loin des contraintes imposées par les structures patriarcales. »

Les féministes républicaines considèrent que cette approche est trop fragmentaire et qu’elle s’attaque aux symptômes et non aux causes des problèmes des femmes, qu’elles identifient comme étant le capitalisme et l’impérialisme britannique, en même temps que le patriarcat. Comme le dit Mary Nelis, une activiste Sinn Fein [provisoire] de Derry : « Le système patriarcal, avec ses sous-produits l’impérialisme et le capitalisme, peut se permettre des réformes et peut même permettre à des femmes d’être des figures de proue du pouvoir (par exemple Maggie Thatcher), pourvu que les règles fondamentales établissant l’inégalité essentielle restent intactes. »

La fragmentation en une multitude groupes se préoccupant chacun d’un aspect particulier et intriguant les uns contre les autres pour obtenir des fonds et de la considération, est vue par les féministes républicaines comme une chute « dans le vieux piège de diviser pour régner ». Elles considèrent également que l’appareil d’Etat a dans une certaine mesure absorbé le mouvement des femmes. Les féministes les plus acceptables sont désormais partie prenante de l’establishment et passent à loisir à la radio, ce qui nous est interdit, à nous autre républicaines, par la loi section 31 (loi censurant l’expression du républicanisme dans les 26 comtés).

Dans ces conditions, où est le véritable danger?

Nell McCafferty, journaliste féministe dont les travaux sont connus dans le monde entier, s’était mise hors la loi pendant des années au nom du droit des femmes à la contraception, et avait raconté ses « activités criminelles ». Comme elle le disait : « Cela n’a pas du tout nui à ma carrière. » Sauf qu’un jour, dans une interview, elle déclara soutenir l’IRA. Et là, elle fut séance tenante bannie de la radio irlandaise.

Voyons maintenant les objections adressées à la lutte républicaine par les féministes. Elles tombent en général sous ces trois catégories. 1. c’est une guerre d’hommes; 2. les femmes devraient se concentrer sur leur propre libération en tant que femmes; 3. ce conflit est différent des luttes légitimes dans le tiers-monde.

Cathy Harkin, du Derry Women’s Aid, un refuge pour femmes battues, met en avant la première objection. Elle identifie la ville de Derry comme un « patriarcat armé » et dit que les femmes dans le mouvement républicain ont rarement eu accès à des positions d’autorité sauf lorsqu’elles adoptent les idéaux, les buts et la discipline masculine du mouvement. »

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Cet argument, qui a fait débat pendant des années dans les cercles féministes, présuppose que les femmes sont « naturellement » pacifistes et que toute femme qui prend partie dans une lutte qui inclut une composante militaire ne peut aller que contre sa véritable nature et ne fait que suivre les hommes.

Suivre un tel argument, c’est suivre une pente dangereuse pour les femmes, parce que la théorie des « différences » biologiques et psychologiques a été utilisée contre les femmes pendant toute l’histoire du patriarcat. En outre, comme une volontaire de l’IRA l’a affirmé : « Ce n’est pas une guerre des hommes, c’est une guerre du peuple. »

Margaret Ward, historienne féministe, soulève la deuxième objection. Elle demande : « Le féminisme peut-il offrir un tel soutien sans qualification (à la libération nationale) tout en restreignant ainsi sa capacité à saisir la réalité de l’oppression de toutes les femmes et à combattre sans compromis pour les intérêts des femmes? »

Cette critique soulève deux questions : 1. quels sont les problèmes des femmes? Et 2. est-ce que le mouvement républicain irlandais combat pour les résoudre?

A la première question, les prisonnières de guerre irlandaises ont répondu ceci : « les femmes qui vivent dans les six comtés occupés d’Irlande sont opprimées à la fois par un Etat impérialiste étranger et pat les idéologies sexistes qui répriment les femmes dans le monde entier ».

Quant à Bernadette Devlin McAliskey, elle a ajouté que « nous ne sommes pas opprimées seulement parce que nous sommes des femmes, mais aussi parce que nous sommes des femmes de la classe ouvrière, et enfin parce que nous sommes des femmes républicaines de la classe ouvrière ». Comme le remarque une activiste de Sinn Fein [provisoire] : « Ce n’est pas parce qu’un problème affecte les hommes qu’il n’affecte pas aussi les femmes ».

Mais qu’en est-il des problèmes qui concernent spécifiquement les intérêts des femmes? Est-ce que le mouvement républicain les prend aussi en compte dans son combat? Sinn Fein [provisoire] a produit un document approfondi qui explique ses positions en ce qui concerne les questions féminines. Il prend parti, entre autres, pour le divorce légal, pour une contraception libre et accessible, pour un conseil en matière de grossesse incluant tous les choix, pour la prise en charge de l’enfant par les deux parents, pour des crèches ouvertes 24h/24, et pour mettre fin aux rôles stéréotypés dans l’éducation et la publicité. En outre, de membres de Sinn Fein [provisoire] sont actifs dans les centres pour femmes et dans les campagnes pour le divorce, pour le planning familial, contre le viol et la violence conjugale.

La troisième objection adressée au républicanisme, qui consiste à dire qu’il ne s’agit pas d’un véritable mouvement du tiers-monde, a déjà été traitée dans cet article, au sujet du statut économique du pays, qui est celui d’un pays du tiers-monde. Beaucoup de gens se plaisent davantage à soutenir des mouvement de libération loin de chez eux, menés par des gens qui ne leur ressemblent pas physiquement ou parlent une autre langue, plutôt qu’un mouvement plus proche de leurs foyers.

La distance et le soupçon mutuel entre les mouvements féministes et républicains nuisent aux deux mouvements et à la libération des femmes en général. Comme l’explique la coordinatrice du Centre des Femmes de Falls Road [à Belfast-ouest] : « La droite n’a pas de problèmes lorsqu’il s’agit de s’unir pour défendre ses intérêts, en utilisant les distortions créées par l’impérialisme britannique pour nous diviser et dévier nos forces ». L’incapacité du mouvement des femmes à s’opposer réellement au courant conservateur actuel est attribué par Marron à « ce fractionnisme et cette peur ».

Aussi bien le mouvement féministe que le mouvement républicain ont beaucoup à offrir l’un à l’autre et au peuple irlandais.

D’après Nell McCafferty : « Jusqu’à aujourd’hui, il s’est avéré qu’il était plus facile de féminiser les républicains, qui ont beaucoup à gagner de l’inclusion des femmes dans la lutte, que de républicaniser les féministes, qui ont beaucoup à perdre si les intérêts des femmes sont totalement subordonnés à la résolution de la guerre.

Toutefois, l’expérience a montré que les luttes et révoltes sociales dans le monde n’ont été forcées de prendre des mesures pour résoudre les problèmes sexistes que lorsque le mouvement des femmes s’y est impliqué. (…) Le mouvement des femmes en Irlande fait face au défi de développer une théorie et une pratique au sujet du féminisme et de la guerre. L’implication active des femmes est impérative si les femmes doivent avoir, une fois la guerre résolue, la même liberté que les hommes libres. »

Toute les initiatives pour la journée internationale des femmes en lutte ne se résument pas à des « débats » subventionnés dans des lieux institutionnels mais aussi à des initiatives de rue ou des rencontres.

Voici quelques un des rendez vous que nous avons listés pour la Bretagne (liste non exhaustive ! )

 

Brest :

Le 07 mars à l’initiative du Planning Familial Rendez-vous à 11 h 30, place de la Liberté.A 14 heures : Marche dans la ville (départ de la place de la Liberté) Puis après cette marche en ville, nous irons à LCause (4 rue Ernest Renan)

Cette année le 8 mars, journée internationale des droits des femmes est aussi le lancement de la 4ème Marche Mondiale des Femmes contre les violences et la pauvreté

Tous les 5 ans depuis 2000, les féministes du monde entier unissent leurs forces pour marcher ensemble pour construire un monde basé sur la Paix, la Justice, l’Égalité, la Liberté et la Solidarité. Ce sera de nouveau le cas du 8 mars au 17 octobre 2015.

La Marche Mondiale des Femmes veut rompre avec le patriarcat, le capitalisme et le racisme, les 3 systèmes d’oppression qui contrôlent nos vies, dans le monde entier.

 

-Nantes :

Samedi 7 mars 2015 à 14h Salle de conférence à la Manu Bd Stalingrad à Nantes un premier rendez vous avec un conférence débat intitulée « Au cœur des femmes Tsiganes » proposée par le collectif Romeurope de l’agglomération nantaise. La suite et le détail du programme là .

Puis rendez vous à 18H place du commerce pour revendiquer :

LE DROIT DES FEMMES À DISPOSER DE LEUR CORPS
I.V.G., P.M.A pour toutes les femmes qu’elles soient en couple, célibataires, lesbiennes

LE CHANGEMENT D’ETAT CIVIL LIBRE GRATUIT POUR LES TRANS
Un parcours sans violence pour les personnes trans

L’EGALITÉ RÉELLE DANS LA VIE DE TOUS LES JOURS
Au boulot, à la maison, à l’école

POUR NE PLUS SUBIR LES VIOLENCES SEXISTES
Les mecs lourds, le harcèlement de rue

Nous défilons ensemble, féministes de tous sexes et de tous genres, pour refuser la peur.

FEMMES, LA NUIT NOUS APPARTIENT AUSSI !!

Premiers signataires : Ensemble 44, FSU, LDH, QueerFarnaüM

A Rennes

Outre de nombreux rendez-vous disponibles ici et qui rappellent que les aspects de la revendication féministe sont divers, le collectif GAST originaire de Kemper et qui met en avant la langue bretonne dans ses pratiques revendicatives, sera au bar 1675  le samedi 7 mars dés 19H ( 44 rue Legraverend) pour présenter  dans les deux langues son action en faveur de l’émancipation des femmes . Initiative suivie d’un DJ set animé uniquement par des femmes.

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Le vendredi 3 avril le collectif féministe Gast Kemper en partenariat avec le Sterenn à Trégunc vous propose un festival féministe sur les questions du plaisir et des sexualités.


2 temps forts vendredi et samedi soir, avec les conférences gesticulées :


“Qu’est-ce qu’un homme, qu’est ce qu’une femme, histoire du sexisme”


“Le Clito, un petit nom qui en dit long”


Et le samedi et le dimanche, poursuivons notre découverte de notre sexualité, en papillonnant entre ateliers mixtes ou non-mixtes, coin bibliothèque, saynettes, films et émission radio, en sirotant un verre au bar ou un thé dans un fauteuil…

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Mais dés le 11 mars vous pourrez avoir un avant goût du rendez-vous d’avril en vous rendant au café Ruz Botoù à Kemper/Quimper pour intégrer  ou soutenir si vous le souhaitez l’équipe du festival “Clitorik” lors d’une rencontre piknik suivie d’une projection.

Gast est un collectif féministe, ouvert aux hommes, mettant en avant la langue bretonne dans ses pratiques revendicatives.

Plus d’infos sur la page FB de Clitorik !

Nous publions ci-dessous le texte  de militantes féministes rennaises appelant à manifester ce jour, samedi 8 mars à 14h30 place Ste Anne à Rennes, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes.

La Gauche Indépendantiste appelle l’ensembles de ses militants et sympathisants à s’y joindre

 

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8 mars : une journée de lutte radicalement féministe, anticapitaliste, antifasciste et internationaliste!

Le 8 mars nous “célèbrons” une fois de plus la journée internationale des droits des femmes.

Nous ne sommes pas aujourd’hui dans un contexte d’obtention de droits mais plutôt dans un contexte de résistance face aux volontés de certains de réduire les droits qui ont été acquis de longue lutte par nos aînées.

Ces droits ont été une belle avancé, qui certes n’avait toujours pas réglé les inégalités femmes/hommes mais ils sont à présent remis en question. Les femmes sont au premier rang de celles et ceux qui subissent les conséquences de la crise actuelle du capitalisme.

D’une part, parce qu’elles sont majoritaires parmi les rangs des plus précaires, touchées par, le chômage, les plans sociaux, touchées par les détériorations des conditions de travail, touchées par les coupes budgétaires dans les domaines de la santé, du social et de l’éducation.

D’autre part parce que cette crise du capitalisme favorise la montée des idées d’extrême droite. En ce sens, le débat sur le mariage pour tous a fait remonter un certain nombre de positions abjectes sur la sexualité des femmes limitée à la procréation et à l’hétérosexualité.

Contre le sexisme quotidien, contre toutes les inégalités qui touchent les femmes mais aussi les trans et les lesbiennes. Contre l’islamophobie, terreau fertile d’un renouveau chrétien d’extrême-droite où le corps des femmes devient garant d’une frontière nationale et d’une foi chrétienne qui cherche à se présenter comme l’alternative identitaire à la supposée montée de l’islam radical.

En ce sens l’abandon du droit à la PMA pour toutes les femmes , et clairement contre les lesbiennes, est un recul inacceptable et démontre encore une fois que les droits des femmes ne sont pas défendus par une classe politique phallocrate.

Sans oublier, localement, les positions dangereusement rétrogrades, et particulièrement nauséabondes, des deux députés UMP  bretons , Isabelle Le Callennec et Marc Le Fur qui entre autres positionnements réactionnaires, ont voulu, en imitant leurs acolytes de l’Etat espagnol restreindre le droit à l’avortement en proposant son déremboursement.

Pour toutes ces raisons, nous avons choisi de faire de ce 8 mars sera une journée de lutte radicalement féministe, anticapitaliste, antifasciste et internationaliste.

Nous sommes solidaires de toutes les femmes, des reléguées, des oubliées, des déportées, des invisibles. Solidaires des prisonnières, des combattantes qui subissent encore plus que les autres la répression aveugle du système. Solidaires de celles qui sont privées de droits, de leur famille, de leur liberté. Nous avons choisi de mêler nos cris à ceux de celles que l’on n’entend jamais !

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LA REDACTION  DE BRETAGNE-INFO

La Gauche Indépendantiste condamne fermement les agissements sexistes et machistes du député UMP, Philippe Le Ray le 8 octobre dernier au sein de l’Assemblée Nationale française.
Le député de la 2e circonscription du Morbihan n’a rien trouvé de mieux, en plus d’être notoirement ivre, que d’imiter les caquètements d’une poule alors que Véronique Massenneau, députée EELV de la Vienne, prenait la parole. Bien qu’à nos yeux le Parlement de Paris ne soit pas un lieu de débat démocratique, de tels comportements nous semblent intolérables en société comme dans la vie politique. La lutte pour une société égalitaire passe par le respect des droits fondamentaux de tous en tant que personne quel que soit son sexe ou sa sexualité, quelle que soit sa langue, son origine ou sa couleur de peau.

Normaliser les propos d’exclusions forme le terreau de l’extrême-droite. Alors que le Front National et ses sbires des groupes identitaires s’ancrent dans la société avec la complicité des grands médias, cet incident révèle que la lutte au quotidien contre l’exclusion, pour le respect du droit des femmes est plus que jamais d’actualité.

L’émancipation collective de la société ne sera possible que si celles et ceux  qui la composent sont individuellement émancipés.

C’est sans doute le message que certaines ont voulu lui signifier en redécorant sa permanence.

Cela nous renforce dans notre désir de lutter pour l’émancipation sociale et nationale du peuple breton  et pour qu’enfin nous soyons tous et toutes des femmes et des hommes libres dans un pays libre !

An tu kleiz dizalc’hour a sav groñs a-enep troioù revelour ha machoour ar c’hannad UMP, Philippe Le Ray, d’an 8 a viz Here er Vodadenn Vroadel Gall.Ouzhpenn bezañ mezv-mat, kannad eil pastell-vro ar Mor-Bihan n’eus ket kavet gwelloc’h evit drevezañ houpadenn ar yar pa oa o kemer ar gaoz Véronique Massenneau, kannadez EELV.

Daoust ma n’eo ket hervezomp  Parlamant Pariz ul lec’h a dabut demokratel, seurt troioù n’hallont ket bezañ gouzañvet nag er gevredigezh nag er vuhez politikel. Er stourm evit ur gevredigezh  kevatalour e rank bezañ doujet gwirioù diazez an holl dud nevern o reizh pe revelezh, o yezh, o orin peotramant liv o c’horc’henn.

Reolataat komzoù a laka tud zo a gostez a servij an tu-dehoù pellañ. Goude ma vez diazezetoc’h-diazezetañ ar Front National hag e vevelien, ar strolladoù hevelebour, gant kenwallerezh ar mediaoù bras e tiskouez a ra splann e ranker stourm war ar pemdez a-enep ar forc’hadur, evit ma vo doujet  gwirioù ar merc’hed.

Gallout a raio c’hoarvezout an digaezhadur a-stroll nemet ma vez digaezet en un doare hiniennel ar re a zo par eus ar gevredigezh.  Krenvaat a ra hor youl da stourm evit digaezhadur sokial ha broadel pobl Vreizh. Evit ma vimp a-benn ar fin an holl, merc’hed ha paotred dieub en ur vro zieub !

Moarvat o doa bet c’hoant stourmerezed zo embann kement-mañ p’o doa adkinklet loch an Aotrou nevez zo.

Elles représentent en Bretagne près de 80 % des salariés pauvres, 83 % des salariés à temps partiel imposé, elles sont les premières à subir les conséquences de la crise économique. Ici comme ailleurs elles sont toujours victimes de la violence des hommes et de l’intégrisme. Il est bon de rappeler, en ce 8 Mars “Journée Internationale des femmes” que nous célébrons avant tout les luttes des femmes pour l’égalité. Alors que les médias présenteront certainement les Laurence Parisot et les Christine Lagarde comme l’accomplissement de l’émancipation sociale des femmes dans notre société, rappelons que cette journée  a pour origine une décision de 1910 de la deuxième conférence de l’Internationale socialiste des femmes. L’idée était alors de proposer une journée mondiale de manifestations pour les femmes et s’inscrivant dans une perspective socialiste, internationaliste et révolutionnaire. Continuons le combat !