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Les adhérents de la Gauche Indépendantiste/Bretagne en Luttes tiennent à se solidariser avec le syndicaliste SLB du secteur de Kallag/Callac a qui le pouvoir central entend interdire de manifester le 14 juin à Rennes et Paris contre la loi Travail.

Nous nous associons à l’appel à manifester le mercredi 15 juin à 18h30 devant la sous préfecture de Guingamp pour protester contre cette interdiction et en solidarité avec toutes les personnes concernées par des mesures similaires notament à Rennes ainsi que contre l’état d’urgence et la loi travail.

Bretagne en luttes pays de Guingamp.

 

Communiqué du Collectif de Vigilance Antifasciste 22.

Pour une Bretagne ouverte et solidaire & en soutien aux interpellé-e-s des mobilisation contre le loi “travail” !

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Vendredi 3 juin 18h FORVILLE BAR à HILLION

BEAT BOUET TRIO (bal breton hip-hopulaire), LA COSECHA (cumbia colombienne du Trégor), BOUM KLAR (clarinettes et percussion), POL (accordéon diatonique), KAN HA DISKAN, LYRISME ET BARBARIE (chansons et orgue de barbarie), LAURANN & LUI (trio violon, violoncelle, guitare/clarinette), etc…

A l’heure où les idées d’extrême droite se banalisent, que la répression s’abat sur tous ceux et celles qui refusent la résignation et se battent pour la justice sociale, faisons sa fête à une société qui veut nous faire trembler et nous diviser.

Opposons-lui la solidarité à l’intérieur et par-delà les frontières, retrouvons-nous pour une soirée de partages, festive, engagée et multiculurelle.

Venez vous bouger avec nous sur un mélange de musiques traditionnelles, bretonnes, kurdes, et plus récentes.

Entrée et nourritures (multiculturelles aussi !) à prix libre.

L’évenement sur Facebook.

Le CVA22 vous invite à cette soirée, dont les fonds récoltés iront au soutien des interpelléEs lors des mobilisations contre la Loi travail à Saint-Brieuc.

https://www.youtube.com/watch?v=9wcFiD0WNDQ

Depuis la manifestation anti-immigration du groupe néo-fasciste Adsav en novembre dernier à Pontivy, le terrain des mobilisations antifascistes s’est déplacé des métropoles (Nantes, Brest, Rennes) dans des communes de tailles plus modestes.

Ce sont ces zones urbaines moins vastes ou des zones encore un peu rurales que les groupes fascistes essayent de contaminer de leurs discours de haine et en essayant d’imposer leurs problématique (celle de l’immigration-invasion), d’abord par ce que dans ces zones le FN a fortement progressé et ensuite par ce qu’il est difficile en terme d’implantation et de rapports de forces pour ces groupes de défiler impunément dans les grandes villes.

Le manifestation de Pontivy — survenue au lendemain des attentats de Paris contre le Bataclan et le Stade de France — s’était déroulée malgré l’état d’urgence et avait donné lieux à des actes de violences mal perçus par la population locale. Soulignons la tentative d’occupation d’un local devant accueillir des réfugiés, heureusement vide ce jour là.

Après une tentative le jour-même de présence dans la rue qui avait tourné court, les antifascistes locaux s’étaient donnés rendez-vous avec les orgas de la gauche « traditionnelle » le 19 décembre dans cette même ville.

Mal leur en pris car alors que le préfet avait laissé les fascistes se livrer à des actes de violences physiques en novembre il a simplement interdit la manifestation antifasciste. Le premier effet a été de diviser les organisateurs, ainsi la CGT et les orgas satellites du Front de Gauche ont elles renoncé à mobiliser officiellement ce jour là (même si certains de leurs membres furent bien présents). Plusieurs centaines de personnes défileront tout de même sans heurt sur un court parcours encadré, et le préfet parlera lui de poursuites à leurs encontre pour avoir osé défier l’état d’urgence répondant en cela aux injonctions du site antisémite Breiz Atao.

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Saint Brieuc antifasciste !

Entre la manif de Pontivy et celle de Kemper eurent lieu des mobilisations d’Adsav et du Font National contre l’arrivée de migrants à Ploermel et Fouesnant, petites initiatives d’un point de vue numérique mais qui donnèrent lieu à des contre rassemblements pacifiques dont l’un atteindra plusieurs centaines de personnes pour souhaiter la bienvenue en Bretagne aux Kurdes d’Irak accueillis dans cette commune après avoir fuient DAESH et l’enfer de la jungle de Calais.

Le Front National récemment entré au conseil régional de Bretagne se garde bien de s’afficher aux cotés des fascistes bretons d’Adsav ou de petits groupes de l’extrême droite radicale. Les pseudos-indépendantistes d’Adsav qui ne s’expriment plus ou quasiment que sur l’immigration eux n’ont absolument aucun complexe à organiser des rassemblements conjointement avec l’extrême-droite radicale la plus tricolore. Ainsi à Brest le 10/12 verra-t- on le porte-parole d’Adsav partager le mégaphone avec la très française Résistance Républicaine aux cotés de Madame Dupont-Tingault militante d’extrême-droite ex FN et ex MNR connue pour son soutien sans faille à l’Algérie Française et à l’OAS. Ce jour là les antifas Brestois occupèrent eux aussi la rue.

Adsav Brest (Dupont-Tingaud)

Adsav : saluts Nazis et drapeaux français….

A Kemper/Quimper le 23 janvier Adsav envisageait de continuer sur sa dynamique de haine pour défiler contre l’immigration-invasion. Entre 100 à 120 personnes ont répondus à leur appel. Soulignons qu’une fois de plus que tous les détritus de l’extrême-droite en Bretagne faisant fi de leurs différences répondirent présents , ainsi trouvait on pêle-mêle des adhérents ou ex adhérents du Bloc Identitaire, des membres de Renouveau Français et encore de Résistance Républicaine. Des drapeaux français bien visibles dans le cortège de ces pseudos “militants Bretons” et des saluts Nazis à foison finirent ce jour là de lever le voile sur la réalité d’Adsav, celle d’une auberge pour l’extrême-droite la plus sale en Bretagne et n’ayant aucun projet d’évolution institutionnelle pour ce pays.

La bonne surprise du jour consistera en la mobilisation initiée par le collectif antifasciste de Kemper qui rassembla plus de 800 personnes de tout ages et de tout horizons qui face au laxisme des autorités françaises vis-à-vis des ratonneurs d’Adsav souhaitaient réaffirmer leur refus de laisser la rue bretonne aux racistes.

Ce même jour suite au succès de la manifestation antifasciste les troupes d’Adsav se vengèrent en poursuivant des jeunes dans le rues de la ville au cri de “La France aux Français !” et en saccageant un pub du centre-ville ayant servi des consommations aux antifas, ou en dégradant des véhicules appartenant à des manifestants antiracistes.

Ces faits surviennent après de nombreux autres actes de violences attribués à des militants de la même mouvance ces deniers mois en Cornouaille. Ils ont bénéficié d’une couverture médiatique sans complaisance cette fois qui ne servira sans doute pas le parti de Ronan Le Gall pour se présenter sous un jour normalisé et respectable au grand public.

A Saint-Brieuc le 05/02 Résistance Républicaine à l’initiative d’un ancien candidat FN souhaitait donner un écho local à la journée d’action européenne de PEGIDA (mouvement islamophobe et anti-immigration Allemand). La préfecture du département a finit par prendre un arrêté interdisant ce rassemblement. Les exactions répétées des rassemblements précédents ont sans doute pesé lourd dans la balance. Pas sur qu’Adsav ou d’autres puissent continuer à défiler impunément tant ils semblent incapables d’encadrer leur base. A Saint-Brieuc le bilan est simple : au mieux 25 personnes de la mouvance RR et Manif pour Tous et prés de 300 antifascistes réunis à l’appel d’un collectif antifa local en formation du Comité de vigilance antifasciste 22, du syndicat Solidaires, soutenu par le NPA et la Gauche Indépendantiste et une association d’immigrés Kurdes et Turcs. Un petit défilé aura lieu en ville, très encadré par la gendarmerie et la police, bravant symboliquement l’interdiction de manifester du préfet.

A Saint-Brieuc comme à Pontivy et à Kemper c’est bien une génération spontanée de militants jeunes ou moins jeunes qui tentent de monter des collectifs antifascistes autonomes tant les orgas de la gauche traditionnelle (à de rares exceptions prés) semblent obéir aux injonctions de l’état d’urgence et préfèrent les réunions et les discours interminables aux actions de rue.

Des collectifs qui se réapproprient l’identité bretonne, sa langue, ses symboles pour ne rien laisser à l’extrême-droite qui se drape dans les couleurs locales.

Nous souhaitons que malgré les différences de cultures politiques et sans négliger les actions de rue dans l’urgence, l’ensemble de ces forces convergent dans un coordination antifasciste bretonne dont les contours et le fonctionnement sont à définir et surtout se retrouvent dans la rue dans le cadre d’un rassemblement populaire et familiale et massif pour réaffirmer notre désir de défendre le droit d’asile en Bretagne, pour réaffirmer notre refus de l’utilisation de l’identité bretonne pour ostraciser les nouveaux arrivants qui fuient les guerres impérialistes et pour contester la prolongation de l’état d’urgence.

Des militants de la Gauche Indépendantiste.

Kemper , antifa , féministes et bretonnes !
Kemper : antifas, féministes et bretonnes !

L’assemblée locale des adhérents Trégorois de la Gauche Indépendantiste ( Bretagne en Luttes/Breizh O Stourm ) félicite les militants du comité de vigilance antifasciste des Côtes d’Armor qui maintiennent le rendez-vous antifasciste prévu avant l’interdiction préfectorale de la manifestation xénophobe de Pegida organisée par un militant du Front National le 06 février à Saint-Brieuc.

Nous appelons donc militants et sympathisants à se rendre à 10h place Allende samedi 6/02 pour participer nombreux à ce rendez-vous où plus que jamais nous devons affirmer ensemble notre refus de la haine xénophobe, islamophobe , antisémite de l’extrême-droite et la nécessité d’un bouleversement social au bénéfice du plus grand nombre , contre l’impérialisme et le capitalisme fauteurs de guerres et de misère.

 

L’assemblée Bretagne en Luttes du Trégor.

Bretagne en Luttes/ Breizh O Stourm invite le plus grand nombre à prendre part à la manifestation initiée par le collectif antifasciste de Kemper pour s’opposer le samedi 23 janvier à un rassemblement anti-migrants initié par le groupe néo-fasciste Adsav.

En tant qu’indépendantistes , féministes et anticapitalistes bretons nous souhaitons que l’initiative pour une Bretagne ouverte et solidaire initie un cycle de mobilisations larges et populaires pour mettre un terme à l’impunité totale dont semble bénéficié ce groupe et les autres groupes fascistes qui en Bretagne multiplie les rassemblements et la diffusion de messages de haine. Impunité à mettre en parallèle avec la répression qui s’abat sur les opposants à l’aéroport de Notre Dame des Landes, les menaces de poursuites contre les organisateurs de la manifestation antifasciste de Pontivy en décembre, les assignations à résidence de militants anarchistes Rennais.

Ne laissons pas ces individus qui n’ont aucun projet pour la Bretagne récupérer les symboles de notre identité et soyons présents nombreux à Kemper samedi.

Nous sommes également disponibles pour une initiative du même type le 06 février à St Brieuc date choisie par d’autres groupes fascistes pour défiler contre les migrants et déverser leur propagande islamophobe.

Notre liste reconnaît avoir récolté moins de suffrages que ce que nous espérions au regard d’une campagne dynamique, originale et au service des luttes.
Nous avons surestimé la volonté des électeurs de se servir de leur droit de vote pour protester contre la politique du conseil régional sortant et du gouvernement. Beaucoup ont préféré s’abstenir. L’application de l’état d’urgence suite aux attentats de Paris et le discours ultra-tricolore et chauvin du PS comme son refus de faire campagne ont profité au FN en Bretagne également.
Toutefois, notre score est en progression par rapport aux européennes de 2014 comparé à celui de la liste NPA/Breizhistance sur les quatre départements de la Bretagne administrative (6461 voix contre 7465 cette année). Ceci ouvre des perspectives intéressantes pour restructurer une organisation indépendantiste, anticapitaliste, et féministe sur l’ensemble de la Bretagne historique.
Nous refusons de prendre position entre ce qui s’avère être trois listes de droite au second tour en Bretagne administrative. Seule la lutte de masse, radicale, dans la rue, fera reculer les promoteurs des projets inutiles et imposés, permettra de construire une démocratie de proximité en Bretagne et de lutter contre le capitalisme. Nous invitons donc les abstentionnistes et nos électeurs à continuer la lutte dès cette semaine en se joignant le plus largement possible aux mobilisations contre le fascisme, l’état d’urgence et les projets spéculatifs.

Bretagne en Luttes/Breizh O Stourm

Comme d’autres, nous nous associons à cette mobilisation urgente.
Merci de diffuser !
(La Gauche Indépendantiste)

CONTRE L’ÉTAT D’URGENCE, SOUTENONS LES ASSIGNÉS À RÉSIDENCE RENNAIS !
MERCREDI 9 DÉCEMBRE, 18H30, PLACE DE BRETAGNE

Le jeudi 26 novembre au matin, 5 militants rennais ont vu une quinzaine d’agents de police en tenue d’intervention, munis de fusils à pompe, débarquer à leurs domiciles respectifs. Ils sont menottés et maintenus au sol pendant que les agents fouillent les bibliothèques, les penderies et copient les disque durs : « On cherche des armes ou des explosifs » déclarera en souriant l’un d’entre eux. Certains devront attendre plus d’une demie-heure avant qu’on accepte de leur expliquer ce qui est en train de se passer : leur domicile est perquisitionné, et ils se voient remettre une assignation à résidence pour toute la durée de la COP 21 (qui se tient du 29 novembre au 12 décembre à Paris). Ils devront pointer 3 fois par jour (à 9h, 14h, et 19h) au commissariat central de Rennes et rester chez eux de 20h à 6h du matin.

Le motif invoqué sur ces assignations est que ces personnes représenteraient un danger pour l’ordre public, dans le contexte de la COP21. Les faits qui permettraient d’établir cette dangerosité : de simples participations présumées à des manifestations, aucunement étayés et pour lesquels personne n’a été condamné. De fait, il n’est pas nécessaire aux forces de l’ordre de prouver quoique ce soit, puisque ces perquisitions et ces assignations sont administratives, c’est-à-dire qu’elles ne passent pas par le contrôle d’un juge, mais sont le fruit des caprices du ministre de l’intérieur, du préfet et des forces de police.

Parmi ces personnes, certaines travaillent, d’autre suivent des études, et 2 d’entre elles sont parents d’une petite fille de 4 ans. C’est en mettant ces situations en avant qu’elles ont décidés de saisir le tribunal administratif de Rennes en référé-liberté le lundi 30 novembre. Conclusion du juge : C’est aux personnes d’aménager leur emploi du temps avec leur employeur, de laisser leur fille à la garderie le temps du pointage, et de sécher les cours, qui ne sont pas obligatoires à l’université.

Depuis le 13 novembre, plus de 2500 perquisitions administratives ont été menés sous couvert d’antiterrorisme contre des personnes n’ayant le plus de bavures (personnes perquisitionnées sur dénonciation de leur voisin, des dizaines de mauvaises adresses, de nombreux cas de violences et d’humiliations de la part des forces de l’ordre, etc). Jamais depuis la guerre d’Algérie la police n’a disposé d’une telle carte blanche.

Mais que l’état décide de prétexter de l’état d’urgence pour neutraliser des militants contestataires, cela ouvre la porte a une logique particulièrement inquiétante. A quoi ressembleront les conflits sociaux de demain, si toute personne peut se voir enfermer chez elle pour avoir trop pris la parole publiquement, ou pour avoir été « vue » dans diverses manifestations ? La puissance d’une telle arme se mesure aussi au nombre de personne qui n’oseront pas dire ou faire ce qui leur semble juste de peur de recevoir ce traitement.

Cela fera bientôt un mois que nous vivons sous l’état d’urgence. Le nombre des perquisitions et des assignations arbitraires continue de croître chaque jour. Comme s’il fallait pour le gouvernement tenir un rythme, pour se justifier de faire quelque chose : mieux vaut une réponse forte et à côté que pas de réponse du tout. Cette fuite en avant, alimentée par le faux débat populiste qui s’installe avec l’opposition de droite, amène à la multiplication des déclarations et des mesures fascisantes : fermeture des frontières, allongement de la durée de l’état d’urgence, interdictions de manifester, etc.

Il est important aujourd’hui de ne pas céder à la rhétorique simpliste qui voudrait que les dimensions du drame du 13 novembre impliquent et justifient la mise entre parenthèse (et pour combien de temps ?) de nos libertés. Ce n’est pas soutenir le terrorisme que de ne pas accepter d’être réveillé à 6 heures du matin le canon d’une arme pointé vers soi, ce n’est pas soutenir le terrorisme que de ne pas accepter de voir sa journée rythmée par les passages au commissariat et les humiliations qu’ils entraînent.

Nous appelons toutes les personnes désirant manifester leur soutien aux assignés rennais à un rassemblement mercredi 9 décembre à 18h30, place de Bretagne, pour les accompagner jusqu’au commissariat central et ne pas les laisser isolés face à cette mesure absurde.

Comité de soutien aux assignés Rennais.

Nous reproduisons ici un texte de Jean-Do Robin, syndicaliste, défenseur de la langue bretonne et militant engagé pour la Palestine avec qui nous partageons une vision inclusive et radicalement antiraciste de l’identité bretonne. Il revient sur  les défilé fasciste de Pontivy.

Bretagne-info.

A propos des violences fascistes à Pontivy le 14 novembre 2015

Les média ont largement diffusé les images du rassemblement fasciste contre l’accueil de migrants, à Pontivy le 14 novembre dernier, et des violences qui l’ont accompagné.

Ce lamentable évènement appelle quelques observations

L’extrême droite en Bretagne

L’utilisation par Adsav de symboles qui se rattachent à la Bretagne, ainsi que l’inscription de son discours dans une prétendue revendication bretonne sont totalement factices : Adsav est une déclinaison du Bloc Identitaire, variante française de la nébuleuse néo-nazie européenne qui s’emploie à attiser la haine xénophobe en jouant sur les frustrations liées à l’exclusion sociale et culturelle générées par le capitalisme débridé.

Ces frustrations, conjuguées au discrédit du pouvoir politique (corruption, évasion fiscale, carriérisme, népotisme, dénis éhontés de démocratie et de justice sociale, incohérence et aventurisme géo-politique…) sont aussi bien le terreau des discours ultra-nationalistes que du recrutement salafiste : Adsav-Bloc Identitaire et Daesh ne sont que deux visages de la même théorie du chaos, idéologie nourrie du mythe apocalyptique d’Armageddon et mue par l’instinct de mort.

Le premier est aussi étranger à l’héritage culturel et politique du peuple breton que le second l’est au Coran.

Adsav, si on fait abstraction des oripeaux dont il se pare, n’est que le clône du Bloc Identitaire en France, de la Lega Nort en Italie, de la phalange espagnole, du Vlaams Belang en Flandres ou de Pegida en Allemagne… (liste non exhaustive, mais suffisamment nauséabonde).

Les responsables d’Adsav n’hésitent d’ailleurs pas à organiser des manifestations communes avec le “Parti de la France” et des anciens d’OAS tels que Claudine Dupont-Tingaud, comme à Brest, le 10 octobre dernier.

C’est dire si l’expression “extrême droite en Bretagne” est certainement plus appropriée que le terme d’ « extrême droite bretonne ».

L’expression politique bretonne est une composante de la refondation démocratique

 

L’expression bretonne contemporaine, dans sa large majorité, qu’elle soit strictement culturelle, ou qu’elle soit politique, des “régionalistes” aux indépendantistes, n’a rien à voir avec ces néo-nazis.

Elle s’inscrit dans une revendication mondiale de reconnaissance de la diversité culturelle, comme source d’enrichissement des sociétés modernes, comme outil de résistance à la pensée unique, et donc comme rempart aux totalitarismes.

Mais il faut bien reconnaître que les efforts pour construire en Bretagne un projet de société, capable de répondre aux nouveaux défis de la démocratie (démocratie participative, principe de subsidiarité, droit à l’expérimentation, reconnaissance des projets d’initiative citoyenne…), un projet qui repose sur une économie au service de solidarités sociales élargies ; un projet qui associe étroitement la promotion de la diversité culturelle à la préservation de la diversité du vivant ; un projet construit sur un territoire identifié et voulu par ses habitants, et identifiable par ses partenaires internationaux ; un projet constitutif d’une Union Européenne politique, démocratique et donc souveraine… ont bien du mal à se frayer un chemin entre les divers obstacles qui lui sont opposés.

A ce titre, Adsav n’est qu’une pustule parmi les récupérations et les dérives de toutes sortes qui nuisent à l’émergence d’un projet politique breton crédible et novateur.

Bien plus lourd est le poids des mythes productivistes et des intérêts privés issus d’un « modèle agricole breton » destructeur d’emplois et complètement obsolète, qui a permis la manipulation et le détournement à leur seul profit, de cette explosion de colère du peuple breton, confronté aux licenciements et au chômage, que fut le mouvement des Bonnets Rouges… avant d’être coiffé par Xavier Beulin (3 milliards d’€ pour continuer à envoyer les paysans dans le mur et à empoisonner le monde, Merci M. Valls), puis renvoyés à la chaîne d’abattage ou de conditionnement pour le plus grand profit des Glon, Merret et autres affidés d’Avril-Sofiprotéol en Bretagne… Jusqu’à la prochaine vague de licenciements dans les abattoirs, et de suicides dans les salles de traite.

Et comme si la coupe n’était pas pleine, propos méprisants et insultants de la gentry gouvernementale envers les ouvriers bretons (« les illettrés de Gad », E. Macron, 17.09.2014). Là encore, du gâteau pour les fascistes en embuscade, qui n’ont pas manqué, nous avons pu le constater, de canaliser la rancœur et la confusion de quelques « soldats perdus » du mouvement des Bonnets Rouges.

Car le tableau serait très incomplet sans le mépris et l’autisme de l’État, inféodé aux intérêts du capital financier (Total, Vivendi, Areva, Veolia, Avril, CIC…), sourd à l’opposition de la population, agriculteurs et pêcheurs y compris (et des élus locaux, parfois) aux projets inutiles, voire destructeurs de NDDL, de la centrale au gaz de Landivizio, des forages miniers en centre-Bretagne ou de la destruction de la dune sous-marine de la baie de Lannion (Macron encore et toujours…).

Pourtant l’alternative énergétique et économique bretonne existe : au-delà d’une nécessaire actualisation, les grandes lignes du Projet Alter Breton proposé en 1978 par le PSU sont toujours à l’ordre du jour.

Mais les projets issus de l’initiative citoyenne se heurtent, en Bretagne comme ailleurs, à un centralisme d’autant plus étouffant et répressif que l’État est chaque jour plus incapable d’assumer le rôle que les citoyens lui ont confié et pour lequel ils lui faisaient encore plus ou moins confiance : les protéger du rouleau compresseur et des violences du capitalisme sauvage.

Dans ce contexte de perte presque totale de crédit démocratique, l’État français caractérisé par une hyper-concentration des pouvoirs (régime présidentiel envié par R.T. Erdogan, centralisation des institutions et des sièges sociaux, des recettes fiscales et des administrations) ne peut que considérer comme du pain bénit tout prétexte à établir un état d’urgence permanent, c’est-à-dire l’État de siège, prélude à la dictature. Erdogan en blêmit déjà de jalousie.

À quoi joue le ministre de l’Intérieur ?

Le 14 novembre 2015, lendemain des attentats de Daesh à Paris, l’état d’urgence est proclamé. Les préfets prennent des arrêtés interdisant toute manifestation publique.

Pourtant, le préfet du Morbihan autorise la manifestation à Pontivy du groupuscule néo-nazi «Adsav» contre l’accueil de migrants en Bretagne. (Bilan : 3 blessés, dont une personne sauvagement tabassée par des manifestants).

Dans son communiqué du 16 novembre, le MRAP s’interroge fort opportunément :

“Comment la bande fasciste a-t-elle pu ainsi terroriser et frapper dans les rues d’une ville bretonne ?

Comment cette manifestation a-t-elle pu se dérouler sans interdiction ?

Comment 150 nervis ont-ils pu manifester en toute impunité dans une ville de 15 000 habitants à l’appel d’un groupuscule régional, bien connu des services de police ? De surcroît, sans qu’aucune interpellation n’ait été réalisée ?”

Adsav est un groupuscule qui, lorsqu’il rameute tout ce que la Bretagne compte d’activistes d’extrême droite, peinait jusqu’à présent à rassembler plus de 80 individus, 100 au grand maximum.

En maintenant son autorisation à ce rassemblement, dans le contexte émotionnel de la tuerie du 13 novembre, le préfet du Morbihan offrait un véritable tremplin aux nervis… Il est donc plutôt rassurant que malgré ce coup de pouce, Adsav n’ait pas réussi à rassembler plus que les 150 abrutis présents.

Mais les violences d’Adsav, aussi graves et inquiétantes soient-elles, ne sont qu’un épiphénomène au regard de la montée en force des idéologies totalitaires dans la représentation politique française.

Le FN de Marine Le Pen en est une composante bien plus inquiétante.

Plus encore, au-delà du FN désormais installé dans le paysage politique (par qui ?), c’est la normalisation de son discours et la reprise des mesures qu’il réclame, sécuritaires, xénophobes et liberticides, par la droite traditionnelle et par le gouvernement Hollande-Valls, qui doivent d’abord être dénoncées pour ce qu’elles sont : une dérive fascisante des dirigeants politiques français.

Or l’écho donné sur les chaînes de télévision aux évènements de Pontivy aura indiscutablement contribué à deux choses :

– Justifier le prolongement d’un état d’urgence et le renforcement des dispositifs policiers,

– Salir, une fois encore, aux yeux d’une opinion publique française peu avertie, l’image de la revendication culturelle et politique bretonne, en l’assimilant toute entière aux délires et aux violences d’une bande de fascistes.

Adsav, dans ce contexte, n’est qu’une marionnette, une carte parmi d’autres aux mains du pouvoir, dans le grand jeu des manipulations de l’opinion publique.

Comment comprendre autrement qu’une telle manifestation ait été autorisée et que les violences qu’elle a générées n’aient fait l’objet d’aucune interpellation par les forces de police pourtant présentes, ni depuis – jusqu’à plus ample information – d’aucune poursuite du parquet ?

Jean-Do Robin, 19 novembre 2015

Er Rouantelezh-Unanet evel un tammig e pep lec’h en Europa e klask kilstourmerien a bep seurt, gouennelourien ha faskourien lakaat bec’h war an divroidi a vije kablus deus an enkadenn ha deus holl diaesterioù labourerien ar c’hevandir.

Setu ma klask ar strollad UKIP (United Kingdom Independence Party/Strollad evit Rouantelezh-Unanet Dizalc’h) ober e vad eus an aergelc’h se evel ma ra an FN er c’hwec’hkorn da skouer.

An hevelep prezegenn pe dost a vez dalc’het gant an daou strollad : dispriz an estranjourien, ar repuidi ekonomikel (dreist-holl ar vuzumalned), tagañ ensavadurioù Europa, ha kanañ meuleudioù oad aour an trevadennoù hag an impalaerezhioù kozh. Hep ankouaat, anat deoc’h, derc’hel kaozioù disprizius diwar-benn ar maouezed hag an heñvelreizhidi.

Boaz e vez ar vretoned da glevet Marine Lepen pe he zad tagañ hor yezh pe difennourien an disterañ galloud politikel e Breizh kar e lakafent en arvar unvaniezh sakr ar Frañs peurbadus.

An UKIP deus e du a embann faro pegen pouezus eo difenn ar « Britishness » hag identelezh ar rouantelezh e-lec’h ma vez taget. Da lavarout eo : e Skos gant an dizalc’hourien hag e hanternoz Iwerzhon.

Gouez d’ar sontadegoù e c’hellfent rastellaat un niver uhel-tre a vouezhioù e dilennadegoù Europa.

Diaesoc’h e vo ar jeu er Skos moarvat.

Pa ouezer ne chom nemet ur c’hannad gant mirourien Londrez e Skos, enebourien daonet frankiz ar vro anezho, ez eo sklaer e vo ret d’an UKIP poaniañ war an dachenn evit bezañ degemeret kenkoulz e bro Alex Salmond. Disfi bras zo gant Skosiz ouzh an dud a vez ken prim o taoulinañ dirak galloud Londrez hag oc’h azeuliñ dirak dismantroù ur rouantelezh o deus c’hoant bras da guitaat.

Nigel Farage, penn listennad roll an UKIP evit mouezhiadegoù dibenn miz Mae a oa gortozet e Edinburgh d’ar Gwener 9 a viz Mae.

Tost da 500 den a oa deuet dirak ar sal e lec’h en doa gellet Nigel Farrage kaozeal dirak un nebeud tre a dud (un daouzek bennak !) ha kement mañ a drugarez d’ar polis a vire ouzh ar vanifesterien drouzus da vont pelloc’h. 500 den deuet diwar atiz an talbenn anvet Radical Independence Campain ha Strollad Sokialour Skos (SSP dizalc’hourien an tu-kleiz pellañ). Ur framm politikel an hini eo ar RIC evit strollañ ar sindikalourien, ar gwregelourezed, difenourien gwirioù mab-den, komunourien ha sokialourien a zifenn mennozh Skos dizalc’h en ur embann o c’hoant a justis sokial.

Un digarez brav eo bet evite avat a-benn adembann ez eo stag an daou stourm hag evit dizkouez n’eo ket degemeret mat broadelourien ha faskourien an UKIP e douaroù ar « Rouantelezh » a zo sañset bezañ unanet, ha kabaliñ war an dro evit ma vo votet “YA” da vare ar referandum a vo dalc’het d’an diskar amzer e  Skos.

A l’appel du NPA, de l’organisation « Ensemble » et de la Gauche indépendantiste (Breizhistance-IS), une centaine de personnes se sont rassemblées à Saint-Malo ce mercredi 12 mars place de la Gare à l’occasion d’un apéro-dazibao contre la tenue du meeting du FN pour les élections municipales 2014. La Gauche indépendantiste tient à remercier tous les participant-e-s à ce rassemblement.

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Pierre Chapa pour le NPA et Fabris Cadou de la Gauche indépendantiste ont pris la parole pour dénoncer  tout à tour  la tête de liste locale FN Jean-Louis Robin, membre éminent de Civitas, la même organisation qui défile dans les rassemblements contre le mariage pour tous en scandant des slogans tels que “y’a bon Banania, y’a bon Taubira..” , le discours fascisant et nauséabond du Front National et la banalisation du FN à l’approche des échéances municipales. En effet, hormis les 3 organisations citées précédemment, aucune autre organisation politique, syndicale, associative de la gauche malouine n’a officiellement fait le déplacement alors même qu’elles avaient sollicité par nos camarades du NPA. On peut d’ailleurs s’étonner de cette absence publique d’une partie de la gauche malouine (PS, PG, EELV, PCF, PRG, CGT, CFDT, ATTAC,….) puis s’indigner de cette stratégie politique dangereuse adoptée par ces mêmes organisations qui a pour conséquence de rendre le FN et tout autre organisation d’extrême-droite qui en découle, plus acceptable au jeu de la démocratie. Alors que le président du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon parlait de « reprendre la rue » face à l’extrême-droite, son organisation ne répond finalement pas à l’appel lorsque l’occasion se présente. 

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Tant que l’extrême-droite menace, la Gauche indépendantiste quant à elle, appellera toujours aux rassemblements populaires et prendra part aux mobilisations antifascistes comme celle à venir du 14 mars à Fougères où nous donnons rendez-vous à celles et ceux se reconnaissant dans le combat public antifasciste à 18h place Aristide Briand.

LA GAUCHE INDEPENDANTISTE.