Tag

fsu

Browsing

Le 19 juillet dernier l’intersyndicale  CGT FSU  Solidaires de Guingamp suite à une série de convocations publiait un communiqué de presse :

A l’issue d’une garde à vue les trois militants et militantes Guingampais ont été libérés en fin de matinée. L’inconsistance des faits qui leurs sont reprochés méritent ils une convocation devant le tribunal le 12 janvier 2024. Visiblement le gouvernement et le président de la république pensent que le délit de manifestation comme de “sales gueules” est la norme.  Cela s’appelle de la vengeance, la criminalisation de toutes contestations est la seule réponse aux revendications sociales. L’intersyndicale continuera à mobiliser contre la répression et pour que toutes les poursuites soient abandonnées.

 

Ces militants étaient entendues dans le cadre de la journée de lutte pendant laquelle des sacs poubelles s’étaient retrouvés projetés en direction  de la sous préfecture protégée par les forces de l’ordre le 28 mars dernier.

 

 

Ces convocations interviennent en plus de nombreuses autres dans cette ville de 7500 habitants qui a eu un taux de mobilisation très élevé à chaque manif pour les retraites, puisqu’il n’était pas rare de voir 3000 manifestants dans les rue de Guingamp entre janvier et mai dernier.

 

Elles ont inspirés la réflexion suivante de Gael Roblin, élu de la minorité dans cette commune.

“Je tiens à dire en tant qu’élu ma solidarité avec les 3 syndicalistes convoqués ce mercredi par la gendarmerie de Guingamp pour des faits survenus pendant le mouvement de grève contre la réforme des retraites.
Cette nouvelle vague de convocations souligne le harcèlement mesquin que doivent subir les acteurs du mouvement social à Guingamp. Elle s’ajoute notamment à celles lancées contre le militant de la gauche indépendantiste Guillaume Bricaud pour avoir prétendument initié une casserolade contre la suspension des accouchements à la maternité de Guingamp, et aux nombreuses convocations contre Thierry Perennes secrétaire de la CGT Guingamp ou d’autres manifestants du mouvement retraite.
J’ai moi même été convoqué et entendu en mars dernier par cette même brigade pour ma participation à une bien calme manifestation de soutien au peuple kurde en novembre 2022 qui avait traversé un parking et une place vides jusqu’a la sous préfecture à la nuit tombante…
Cette récurrence des convocations des militants de gauche et syndicalistes connus à Guingamp, par les services de gendarmerie contraste avec l’absence de poursuite contre les manifestants d’extreme-droite ayant semé la terreur à Callac contre des élus et déployé des drapeaux suprémacistes blancs lors de manifestations convoquées dans cette commune de Guingamp Paimpol Agglomération par l’ex Conseillère Régionale FN Catherine Blein elle même pourtant condamnée pour apologie du terrorisme suite à un tweet posté après l’attentat contre une église de Christchurch en Nouvelle-Zélande.
Ces convocations fréquentes des militants de gauche et syndicalistes connus à Guingamp par les services de gendarmerie interrogent alors que des néonazis recouvrent de graffitis en toute impunité les locaux syndicaux et souillent les stèles de résistants du département, quand ils ne s’attaquent pas violemment des fêtes antiracistes comme à Saint-Brieuc il y a quelques semaines. Tout cela sans aucune conséquence
judiciaire.
Comme beaucoup je m’interroge sur ce qui motive les priorités du parquet et de l’état major de la Gendarmerie.”
 
 
Comme à Morlaix on s’installe donc dans un cycle de récurrentes mobilisations pour soutenir les inculpés ou convoqués pour leur participation réelle ou supposée à des actions ayant eu lieu pendant ces longues semaines de mobilisation. A chaque fois que cela a été nécessaires dans les deux villes des militants de tous bords sont restés unis dans la lutte contre la répression en accompagnant les réprimés au commissariat ou à la gendarmerie.
 

Ces mobilisation anti-répressives sont positives , elles maintiennent des liens de solidarité basique et de classe, du même type que celle qui s’est exprimée à travers les nombreuses caisses de grèves , alimentées par divers initiatives.

Nous invitons à participer à ces initiatives et pensons qu’il est temps de réfléchir à la mise en place d’une structure d’entraide pérenne , une caisse d’entraide, de type Secours Rouge , à notre échelle en Bretagne pour faire face aux frais d’avocats et construire la solidarité au plus prés de nos lieux de vie et de travail, faire perdurer la conflictualité sur des bases de classe, subvertir la vague répressive qui ne s’abat pas que dans les métropoles sur ceux et celles qui ont osé lutter contre les projets visant à dégrader les conditions de vie de la majorité sociale.

Correspondance assurée par des militants de la Gauche Indépendantistes impliqués dans le mouvement de soutien aux inculpé.es.

Comme dans d’autres villes de Bretagne où le mouvement contre la réforme des retraites a pris une ampleur certaine de nombreux militants à Morlaix se retrouvent en but à la répression. Parfois sous des prétextes grotesques mais qui s’inscrivent bien dans un contexte de harcèlement policier et judiciaire contre ceux et celles qui ont animés un puissant mouvement sociale qui n’est pas éteint.

A Guingamp, Lorient, Quimper la répression a aussi été notable, même si elle prend des formes moins spectaculaires que dans les métropoles ( Brest, Rennes, Nantes). Il convient de la subvertir de faire perdurer le cycle de confrontation avec la bourgeoisie qui rentre dans une nouvelle phase.

Nous y reviendrons. En attendant, prenez part aux initiatives pour les camarades de Morlaix.

Des militants de la Gauche Indépendantiste participants au mouvement contre la réforme des retraites.

Voici les différents texte de soutien et rendez-vous anti-répréssifs.

Nous tenons à apporter notre total soutien aux 15 militants syndicaux et politiques ayant à subir la répression des forces de police dans le cadre du mouvement social contre la réforme des retraites. Les 8 premiers d’entre-eux seront auditionnés au commissariat de Morlaix le mercredi 17 mai à partir de 8h30, les 7 autres à une date ultérieure. Par ailleurs, nous dénonçons la série de verbalisations, souvent grotesques comme l’usage du klaxon en pleine journée, que subissent là aussi les militants syndicaux et militants politiques investis dans le mouvement social contre la réforme des retraites.
Nous dénonçons vivement cette répression qui vise à criminaliser le mouvement social, l’engagement syndical et l’engagement militant contre une réforme que 90% des travailleuses et travailleurs rejettent.
L’intersyndicale a dénoncé ces convocations en conférence de presse le jeudi  20 avril, tout autant que l’injustice d’une réforme des retraites profondément antisociale.
Alors que le président Macron déclarait le lundi 17 avril se donner 100 jours pour renouer le lien avec la population et retrouver un climat social apaisé, on peut mesurer la contradiction, une fois de plus, entre la parole et les actes.
Nous appelons à un rassemblement de soutien, calme et déterminé, devant le commissariat de Morlaix, le 17 mai, à partir de 8h15.
Signataires actuels :
PCF Morlaix et 29, France Insoumise Morlaix, Ensemble 29, NPA Morlaix, Kreiz-Breizh et 29, Gauche Indépendantiste, UDB Morlaix et 29, EELV Morlaix, Révolution Permanente Brest, CNT Brest, Confédération paysanne 29, LDH Morlaix, AFPS Morlaix, Comité des luttes du pays de Morlaix, AG des luttes Guingamp, Comité Retraites de Landerneau
 
– Conseillers régionaux : Christian Troadec (Vice-président, régionaliste), Gladys Grelaud (PCF), Nil Caoussin et Gael Briand (UDB), Aziliz Gouez (Breizh a-gleiz), Christine Prigent (EELV)
– Conseillers départementaux : Olwen Denes (EELV 35), Ismael Dupont (PCF 29), Pierre Le Goff (socialistes et démocrates 29), Philippe Guillemot ( Régionaliste 29), Corinne Nicol (Régionaliste 29)
– Maires : Sébastien Marie (Plouneour-Menez), Pierre Le Goff (Guimaec)
– Conseillers municipaux : Anton Burel (Cintré), Jean-Luc Bonis (St-Pol-de-Leon), Ismael Dupont (Morlaix), Taran Marrec (Brest-PCF), Jean-Marie Goater (EELV-Rennes), Glen Dissaux, Nathalie Chaline, Marion Maury, Gwendal Quiguer et Gaëlle Morvan (EELV Brest), Eric Bainvel et Primael Petit (St Herblain à Gauche Toute), Valerie Faucheux Conseillere Ville de Rennes Rennes Métropole co-présidente éluEs écologistes.

 

Dizalc’hourien/Dizalc’hourezed an tu-kleiz a c’halv da vont da vanifestiñ e Kemper d’an 13 a viz Meurzh evit ar brezhoneg ha da enebiñ ouzh an doare m’eo skanket gant ar gouarnamant sinadur an emglev Stad-Rannvro evit treuzkas yezhoù Breizh hag o implij er vuhez pemdez.

Hon izili ha mignoned embarzhet en deskadurezh dre soubidigezh ha divyezhek, er c’hevredadoù sevenadurel hag a labour evit normalizañ implij ar brezhoneg er vuhez foran a gemero perzh en emgav.

Laouen omp gant nerzh stourm adkavet ar c’hevredigezhioù kerent ha sindikadoù hag a c’halv da ac’hubiñ ar straed da zifenn hor yezh.

Evel-just ez eomp a-du da enebiñ ouzh tagadennoù nevez-frankizour JM Blanquer a-enep d’ar c’helenn brezhoneg dre adreizh ar bak, hag ouzh pilpouserezh kannaded hag izili «  LREM » ( na garfemp ket gwelet e mod ebet e Kemper kar  ne vefe ket anduret o emzalc’h goapus gant holl). Poellek e kavfemp memes tra e rafe Loig Chesnais-Girard e seizh gwellañ evit ma vo roet an treziad skol gant an holl dier-kêr meret gant izili e strollad pe e e vignoned. Ar re se a voug Diwan int ivez en ur ober kement se pa nac’hont ober gant al lezennadurioù a zo anezho.

Normaladur ar brezhoneg e holl degouezhioù ar vuhez foran a dremeno dre un aergerzh a ofisialisadur lezennel evit ar yezh-se e Breizh ( en ur gemer e kont liesseurted yezhoù Breizh gant ar gallo ha yezh ar sinoù). An emdroadur se a c’hello bezañ tizhet en ur c’hounit muioc’h a souvereniezh da zibab e Breizh a-bezh, deus Brest betek Klison, da gentañ en ur dreuzkas ar barregezhioù skol da strollegezh Breizh.

Setu ma roomp emgav deoc’h evit sevel un ambroug Gwenn-Ha-Du, Ruz ha Mouk a-dreñv d’ar giton « Difennomp hor Bro hag Hor Yezh » e Kemper.

War-Sav.

 

Le site de la Fédération des activités postales et des télécommunications de Solidaires informe sur la tenue d’un procès contre Serge Bourgin militant et secrétaire de ce syndicat en Ille-et-Vilaine. L’audience aura lieu le 13 février 2018 à 14h à Rennes.

Il est poursuivi suite à une plainte pour diffamation par ce que “le chef opérationnel de la section d’intervention de la police départementale a porté plainte en diffamation contre une intervention faite au mégaphone lors de la manifestation contre la loi travail le 16 novembre dernier.”

Et ses camarades de préciser :

Le 16 novembre 2017, SUD-Solidaires, la CGT et FO organisaient une manifestation à Rennes contre les ordonnances Macron. Alors que le cortège suivait le parcours déposé et était arrêté à l’entrée du boulevard de la Liberté venant de la place de Bretagne, la section d’intervention (SIR) armée de boucliers, casques et matraques, a remonté la manifestation pour charger la tête du cortège.

Le secrétaire départemental adjoint de SUD-PTT a alors pris un mégaphone et a fait une intervention spontanée déclarant que « la SIR et son chef opérationnel avaient tiré au LDB 40 sur la manifestation étudiante le 28 avril 2016 éborgnant un étudiant ». Dans la même intervention, au mégaphone, le responsable de syndicat SUD-PTT d’Ille et Vilaine indiquait que la section d’intervention était coutumière de provocations lors des manifestations contre la loi travail.

Ils affirment que la diffamation ne tient pas et invitent à mobiliser pour ce procès qui s’annonce très politique.

Ces derniers mois les différents services de police et les magistrats Rennais sont sous le feu de l’actualité suite à leur pratiques ultra répressives pendant le mouvement contre la loi travail. Les voila embarqués dans une procédure contre un syndicaliste connu et repéré par les services de police et ce pour une prise de parole critique…

Ils sont sans doute un peu crispés car comme le rappelle SUD PTT :

Les propos tenus sont confirmés par ce que nous, syndicalistes et militants, avons constaté lors des manifestations de 2016 contre la loi travail et notamment lors des charges policières des 23 mars, 9 avril, 28 avril, 31 mai et 2 juin…

Le rapport d’Amnesty international publié et repris par l’ensemble de la presse le 31 mai 2017 dénonçait « les violations des droits humains lors du maintien de l’ordre de rassemblements public » notamment à Rennes, preuves et témoignages à l’appui.

Ce procès interviendra à moment où SUD-PTT mobilise dans les postes de Rennes contre la réorganisation des services et des tournées, les suppressions d’emplois et l’embauche en CDI des salariés en CDD mais aussi à un moment où la mobilisation dans les lycées et universités Rennaises contre les plans de sélection à l’université semble plutôt dans une phase assez dynamique.

D’ar sadorn 11 a viz Meurzh e oa deuet ur c’hant bennak a dud d’en em vodañ dirak ti-gar Plouared e Bro-Dreger. Deuet e oant da embann ez int skoaz-ouzh-skoaz gant ar pevar den a vo barnet e miz Mae evit bezañ stañket, hervez ar prokulor, trenioù er gumun-se da vare ar c’houlzad stourm evit nac’hañ al lezenn nevez diwar-benn kod al labour.

Tud a bep seurt a oa deuet da ziskouez o c’henskoazell da Yoan, Gael, Kaou ha Guillaume ha da adlâret pegen splann eo dezhe e faot d’ar justis kastizañ pevar den brudet evit o soñjoù politikel, hep enklask sirius ha kempouez ha dre se ober aon d’an holl re a sav kontrol d’ar raktresoù lezenn didalvoud evit ar bobl zo ijinet gant gouarnamant Pariz. “Me ivez ‘meus stañket” a c’helled lenn war meur a zamm paper douget gant perzhidi zo. Klemm a oa bet savet gant an SNCF da heul manifestadegoù bet Plouared ar bloaz tremenet.

Tri anezhe zo perzh eus Breizh O Stourm pa ra parti ar pevare eus Nuit Debout Lannuon.

Ar varnadenn a vo d’an 12 a viz Mae e Gwengamp. Un digarez brav eo dezhe ha d’o c’hamaladed evit addiskenn er straed kement hag adembann fraezh ha sklaer ne vez kemmet ar gevredigezh evit mad ar bobl en ur votiñ bep a vare evit dibab hon mistri e Pariz met dre stourmoù, stroll ha disentus e-lec’h m’emaomp o chom hag o labourat.

Ken splann eo dezhe o deus roet da c’houzout ar pevar stourmer e nac’hfent ober gant ar galleg devezh ar varnadenn. Moarvat e ray trouz o emzalc’h un nebeud sizhunvezhioù kent ma vo mouezhiet evit parlamant Pariz.

Meur a vanifestadeg a vo e Bro-Dreger. D’ar sadorn 6 a viz Mae e Gwengamp ha d’an 12 er memes kumun.

UL CGT bro wengamp, Solidaires Bro-dreger, CNT 22,  FSU Gwengamp, Sud Rail Breizh, Nuit Debout ha dizalc’hourien Breizh O Stourm a harpo anezhe.

Skoazell Vreizh a baieo ar frejoù evit ar breutaer.

Sed aze o an diskleriadur bet lennet gante dindan evezh meur a archer deuet niverus ha gant un drone da evezhiañ an tolpadeg.

D’an 12 a viz mae 2017, e lez varn gwengamp, e vo barnet pevar den evit bezañ sac’het an tren en Plouared, dre vanifestiñ war an hent-houarn hag e diabarzh an ti-gar. Kement-mañ meur a wech entre an 19 a viz Mae hag an 23 a viz Even 2016.

Deomp-ni eo anat eo ar prosez-mañ hini « galv Plouared », embannet d’an 19 a viz mae 2016, e dibenn un devezh manifestiñ broadel a-enep lezenn al labour. « Galv Plouared » a zo anezhañ gervel tud ar vro da sevel a-enep politikerezh gwask ar stad war hon gwirioù ha war an demokratelezh dre-vras.

Plouaret_en_luttes

Evit ar galv-se da vezañ bet embannet en div-yezh, brezhoneg-galleg, gant ar meno implij yezh an dud amañ kement ha yezh ar Frañs ;
Evit ar galv-se da embann a zo kengred etre ar stourmoù sokial bet en Plouared er bloavezhioù dremenet (stourm ar servij publik, stourm ar brezhoneg…) hag ar reoù a zo anezhe evit ar bloaz, e kanton benac’h, en Lannuon pe lec’h all.

O vezañ ma eo ar pevar den galvet brezhonegerien o stourm evit a chomfe bev hon yezh eo anat deomp eo perzh ar brezhoneg e galv Plouared, ha fellout a ra deomp ober gant ar brezhoneg er prosez az eo hini galv Plouared.

Anat eo omp-ni kengred bepred gant meno galv Plouared, hag omp prest d’hen difenn en meur a stumm (manifestiñ, dastum, kelaouiñ, gourc’hemenn ha kement a zo tout). Anat eo chom ar stourm-se difeuls.

Anat eo omp a-enep lezenn al labour hag ar bolitikerezh ac’h a d’he heul. Stourmet am meump warlene en-mesk an dud all ha stourm a refomp c’hoazh ar bloaz-mañ pa vez ret deomp. N’asantfomp ket e vefe klasket lakaat karg hiniennoù deus deus pezh a zo oberioù stroll. Evitomp eo sklaer eo-se un doare louz he fal terriñ hon c’hoant da ‘n om vodañ da difenn hon gwirioù !

Gervel a reomp pep hinienn, pep stroll, pep kevredigezh pe sindikat da souten ar stourm a ‘z eo hon hini ha da reiñ da c’hoûd int kengred da c’halv Plouared.

Strollad souten galv Plouared. A-enep lezenn al labour hag ar bed az a d’e heul.

CNT_plouaret_breizhistance

Alors que les partisans de Le Pen et Fillon font campagne pour que pendant la présidentielle leurs héros millionnaires bénéficient d’une trêve judiciaire, le parquet de Saint-Brieuc a eu la brillante idée d’audiencer à Guingamp le 12 mai prochain un procès contre quatre opposants à la loi travail pour avoir prétendument bloqués des trains en gare de Plouaret au printemps dernier suite à une plainte de la SNCF.

Trop heureux de pouvoir bénéficier de ce prétexte pour mobiliser de nouveau contre la loi El Khomri et son monde, les quatre compères et l’appel de Plouaret à l’origine de ces mobilisations en milieu rural donnent rendez-vous aux résistants à l’ordre capitaliste dans la perspective de cette échéance.

Ils encourent jusqu’à 45 000 EUROS D’AMENDE ET 3 ANS D’EMPRISONNEMENT POUR « ENTRAVE À LA MISE EN MARCHE OU À LA CIRCULATION D’UN TRAIN ». Plus précisément, « avoir occupé, dans le cadre d’une manifestation, la gare de Plouaret, et avoir occupé illégalement la voie ferrée en empêchant la libre circulation des trains, au préjudice de la SNCF ». Ceci sur une période définie entre le 19 mai et le 24 juin 2016.

Il n’échappe à personne proche de ces camarades qu’il n’y aucun élément permettant de les impliquer dans l’ensemble des blocages survenues dans cette gare et qu’il n’étaient pas plus identifiables que d’autres lors des rassemblements à Plouaret.

Il est évident qu’ils sont poursuivis parce qu’ils sont connus pour leur engagement anticapitaliste, en faveur de la langue bretonne, l’antifascisme et le droit à l’autodétermination du peuple breton. En effet, Kaou Davay milite activement à Nuit Debout Lannion et Guillaume Bricaud, Gael Roblin et Yoan Colas à la Gauche Indépendantiste.

L’appel de Plouaret vous donne rendez-vous pour affirmer notre opposition à la Loi Travail et en solidarité avec les inculpés :

  • Le samedi 11 mars à 11 h pour une conférence de presse et une manifestation devant la gare de Plouaret
  • Le samedi 6 mai à Guingamp pour une manifestation de soutien.
  • Le vendredi 12 mai toujours à Guingamp dés 08h pour le procès et un rassemblement de soutien.

D’autres initiatives de soutien auront lieu.

Skoazell Vreizh / Le Secours Breton prend en charge les frais d’avocats. L’UL CGT Guingamp, la FSU locale et l’UL Solidaires ont fait part de leur solidarité et volonté de s’impliquer dans les initiatives de soutien.

Depuis plusieurs semaines, un appel de plus de 900 signataires impliqués dans le syndicalisme de lutte affirme à propos de la réforme du code du travail “nous le disons tout net, le projet de loi n’est ni amendable, ni négociable et seul son retrait, total, s’imposemais aussi Les travailleurs et les travailleuses doivent en effet prendre leurs affaires en mains dans cette lutte et ne doivent pas s’en remettre à des politiciens ou politiciennes qui n’ont que les élections de 2017 en vue. Et pour bloquer l’économie, ce qu’il faut c’est confirmer l’ancrage de la grève, préparer sa généralisation et sa reconduction partout où c’est possible dans les jours et semaines qui suivront !”.

L’originalité de l’appel est qu’il mêle aussi des signataires issus de différentes organisations syndicales (Solidaires, CGT, CNT, CNT-SO, FSU…). Plusieurs syndicalistes de Bretagne l’ont signé également (Rennes, Lorient, Saint-Brieuc, Nantes…) tout comme des membres du syndicat basque LAB.

Cet appel va bien dans le sens d’un regroupement à la base, par delà la division du paysage syndical, des militants les plus combatifs, hors perspective électoraliste.

Une première réunion de présentation aura lieu à Nantes le 14/04.

Bretagne-info.org

 

L’appel des syndicalistes contre la loi « travail »

Le Jeudi 14 avril, à 20h, Salle Conférence de la Manufacture de Nantes (11bis boulevard de Stalingrad – Tram 1 arrêt “Manufacture”)

Pour toutes et tous les syndicalistes de Nantes (ou de passage) qui veulent discuter de l’appel “On Bloque Tout”, une personne du Collectif d’animation sera présente pour présenter l’appel et répondre à vos questions. Nous pourrons ensuite débattre tout-e-s ensemble !

Pour plus d’informations : http://onbloquetout.org/

ON BLOQUE TOUT
L’appel des syndicalistes contre la loi « travail » :

Le projet de loi El Khomri est une insulte au monde du travail. Rarement l’attaque aura été aussi grave. Avec l’inversion de la hiérarchie des normes qui permet aux accords locaux au rabais, obtenus sous la pression, de se substituer aux accords de branche ; en lançant l’offensive contre l’outil syndical avec la promotion des référendums-bidons en entreprise ; en organisant et généralisant la précarité, la flexibilité et en facilitant les licenciements, c’est une dégradation majeure du temps et des conditions de travail de millions de salarié.e.s que prépare activement le gouvernement.

À nous de nous préparer tout aussi activement à l’en empêcher ! Tout ce que mérite un tel projet c’est une riposte déterminée et massive des travailleuses, des travailleurs, du privé comme du public qui doivent converger, et de la jeunesse. Et pour cela, c’est le blocage de l’économie qui est à l’ordre du jour.

Le 9 mars, nous étions des centaines de milliers à battre le pavé. Pour nombre de salarié.e.s qui composaient la majorité des cortèges, la grève s’imposait. Et depuis le 17 mars, journée nationale de mobilisation appelée par les organisations de jeunesse, des dates de grève dans différents secteurs professionnels sont annoncées ; le 24 mars, nouvelle journée de mobilisation, le projet de loi sera présenté en Conseil des ministres, avec sans doute quelques effets d’annonces destinés à faire croire que la copie a été revue : nous le disons tout net, le projet de loi n’est ni amendable, ni négociable et seul son retrait, total, s’impose.

Enfin le 31 mars, la grève interprofessionnelle est à l’ordre du jour. Cette grève doit être activement préparée et nous pouvons profiter pour ça du calendrier d’action qui se dessine jusque-là pour renforcer la mobilisation. La seule manière de gagner et de faire plier le gouvernement, c’est de bloquer l’économie. Les travailleurs et les travailleuses doivent en effet prendre leurs affaires en mains dans cette lutte et ne doivent pas s’en remettre à des politiciens ou politiciennes qui n’ont que les élections de 2017 en vue. Et pour bloquer l’économie, ce qu’il faut c’est d’abord réussir la grève du 31 mars et préparer sa généralisation et sa reconduction partout où c’est possible dans les jours et semaines qui suivront !

Alors nous obtiendrons le retrait du projet de loi El Khomri. Alors nous pourrons préparer la contre-offensive, NOTRE contre-offensive en popularisant des revendications qui permettent de rassembler, sur lesquelles les équipes syndicales pourraient s’engager ensemble, à la base et dans l’unité. La réduction du temps de travail à 32 heures par semaine, sans réduction de salaires, ni flexibilité, sans arnaque à la clef comme l’ont été dans de nombreux secteurs les « 35 heures-Aubry », voilà par exemple ce qu’il est urgent de mettre en avant pour contrer les dégradations des conditions de travail et imposer des créations d’emplois.

Tout cela, nous nous engageons à le mettre en débat auprès de nos collègues, dans nos structures syndicales, dans les intersyndicales auxquelles nous participons. Nous sommes certain.e.s que ces préoccupations, nombreuses et nombreux sont les syndicalistes qui les partagent. Quelles que soient les appartenances syndicales, nous les appelons à rejoindre cet appel, à en proposer la signature à leur structure syndicale et à mutualiser les informations sur la mobilisation sur le blog lié à cet appel. C’est toutes et tous ensemble qu’on va lutter, c’est toutes et tous ensemble qu’on va gagner !

IMG_1201

500 à Lorient, 300 à Vannes, 4500 Nantes, 1500 à St Brieuc et Brest, un peu plus de 2500 à Rennes, très peu à St Malo… la journée d’action et de grève du 09 avril contre la loi Macron et l’austérité ne restera pas dans les mémoires en termes de mobilisations.

A l’appel de Solidaires, FSU, CGT et FO c’est donc moins de 10 000 personnes qui auront battus le pavé breton. C’est moins catastrophique que ce que certains redoutaient , ce qui dénote d’un potentiel certain si le travail de popularisation avait été fait autrement  en amont.

 

Aller manifester à Paris une bonne idée ?
Aller manifester à Paris une bonne idée ?

Enfin le choix de la CGT d’envoyer beaucoup de ses adhérents à Paris faire masse n’est pas une pratique susceptible de mobiliser au delà d’un certains cercles de militants chevronnés voir spécialisés.

La relative unité syndicale n’a pas tenu partout, ainsi à Lorient c’est deux cortèges aux slogans identiques qui ont sillonnés les rues de la ville ( FO et Solidaires d’un coté , CGT et FSU de l’autre ).

A Rennes cette culture de l’entre soi syndical a amené à une situation simplement consternante quand des dizaines de salariés des messageries Mory Global ( un transporteurs qui a licencié en masse ) venus manifester , ce qui faisait d’eux les quasi seuls représentants visibles du privé en lutte (malgré le salutaire débrayage de CGT à Citroen qui a perturbé la production de la Janais ) , mais qui se sont retrouvés en toute fin de cortège ! Et ce au prétexte de l’insuffisance d’implantation syndicale dans leur entreprise ! Pourtant de cette partie du cortège ( un peu colorée ! ) on entendait beaucoup de slogans hostiles au gouvernement !

A Rennes, Nantes, Brest les militants anticapitalistes ont défilés ensembles faisant entendre des voix plus radicales, parlant de grève générale reconductible, d’occupations. Mais ils semblaient bien seuls …Comme si les autres ne croyaient pas trop à la perspective de l’abrogation de la loi Macron…

A-t-on jamais vu un mouvement social de fond se construire sur la base de quelques promenades squelettiques ne regroupant que des militants spécialisés et dont l’attraction culminante est la «  montée » à Paris ?

09AVRILRENNES

Pourtant à Rennes dans le cortège anticapitaliste impulsé par le Collectif Antifasciste et le Collectif Chomeurs Précaires Etudiants en Lutte, qui fût le seul à populariser des slogans contre l’unité nationale, on pouvait lire dans un quatre pages intitulé LABOUR qui y était diffusé  :

«Ainsi donc se déroule enfin une journée d’action interprofessionelle doublée d’un mot d’ordre de grève contre la loi Macron et l’austérité. Ne boudons pas notre plaisir devant une telle initiative. Voilà qui tranche avec les appels à l’« unité nationale » qui prévalent depuis trop longtemps avec pour seul justification d’exploiter la légitime révulsion que nous impose des massacres et le seul but de nous faire oublier qu’ici comme ailleurs deux classes aux intérêts divergents s’affrontent.
Pour autant le déroulement de cette journée d’action et de grève ne nous satisfait pas. Pourquoi certains ont ils privilégié l’organisation d’une « montée » à Paris plutôt que l’organisation d’assemblées générales interprofessionelles ?
En Guadeloupe depuis mars dernier dans la perspective de reconduire le mouvement de 2009 qui avait aboutit à de nombreuses concessions de l’état et du patronat sur les salaires, les prix des matières premières, l’unité syndicale prévaut dans le cadre d’un calendrier revendicatif local non basé sur les critères des médias de Paris. Le 22/03 des milliers de manifestants scandant des slogans faisant référence à tous les problèmes qu’ils dénoncent : accès difficile à l’eau, l’essence, la terre et la violence sociale liée au chômage, aux licenciements, à la précarité, aux bas salaires, aux conditions de travail… se sont rassemblés à l’appel de quasiment tout le panorama syndical.
Reprendre notre autonomie de classe, en construisant notre calendrier revendicatif, hors du cadre médiatique et institutionnel en Bretagne comme en Guadeloupe, hors du cadre électoral. Voilà une façon de faire qui trancherait avec des pratiques parisiano-centrées qui ne déboucheront sur aucune dynamique et ce malgré la soif de combativité de ceux et celles qui n’ont que faire de « l’unité nationale » et n’ont aucun espoir de changement émanant de la « gauche » parlementaire et de ses avatars «radicaux”.


Construisons notre quartier général et notre   autonomie de classe en organisant l’unité populaire là où nous vivons et produisons !  ”

 

Nous n’aurions pas dit mieux !

Bien sur qu’il faut mobiliser et remobiliser , de nombreux conflits locaux pour les salaires se multiplient … Mais il faudra bien parler à un moment où un autre de la manière de s’organiser , au plus près du cadre de vie et de production de chacun et pas seulement entre (trop peu nombreux ) syndiqués….

Bretagne-info.

Mercredi à Guingamp  c’est plus de 150 personnes qui ont répondues à l’appel local contre les politiques européennes d’austérité. Sur la place de l’échiquier les manifestants réunis à l’appel de la CGT , de la FSU et de Solidaires ont écouté Thierry Perenes de l’UL CGT rappeller que la crise n’est pas celle des travailleurs mais du capital et des spéculateurs.

Parmi les manifestants Maiwenn Salomon et Paskal Richard candidat de la gauche indépendantiste Bretonne sous l’étiquette Breizhistance dans la circonscription législatives de Guingamp étaient présents.

Voici leurs points de vue diffusé à la presse locale :

La dette n’est pas la notre : refusons de la payer !

Les plans d’austérité sont illégitimes !

 Nous étions présents aujourd’hui auprès des syndicalistes qui se sont rassemblés sur la place de l’échiquier à Guingamp afin de dénoncer la politique française et européenne. Nous tenons à dire haut et fort que cette dette n’est pas la notre et qu’il faut refuser de la payer comme l’ont déjà fait l’Islande et l’Equateur.

Partout en Europe les gouvernements expliquent que la dette augmente parce que nous vivons au-dessus de nos moyens et que nous devons donc accepter l’austérité et des coupes sombres dans les budgets sociaux. Quel mépris pour les millions de chômeurs/chômeuses, de travailleurs/travailleuses pauvres, de retraités dans la misère, d’ouvriers licenciés sur l’autel des dividendes versés aux actionnaires ! La dette est le résultat de 30 années de politiques libérales qui ont asséché les caisses de l’Etat, l’amenant à emprunter pour pourvoir aux besoins sociaux. La dette a explosé ces 3 dernières années à cause du sauvetage du capitalisme en ingurgitant des centaines de milliards d’euros dans les banques pour éviter qu’elles s’effondrent.

Si les plans d’austérité se succèdent en France comme partout en Europe, c’est pour sauver le système capitaliste, sauvegarder et augmenter les profits d’une minorité de riches qui contrôle l’économie et n’en ont strictement rien à faire de nos conditions de vie et de travail. Nous n’avons aucun intérêt à secourir ce système économique qui ne propose que survie pour les uns et luxe pour les autres. En France, la droite est à l’attaque mais les socialistes ailleurs en Europe mènent la même politique : rembourser la dette, donner des gages aux marché financiers, servir la soupe aux intérêts égoïstes du patronat et des actionnaires. Et tout cela avec la bénédiction de l’Union Européenne, monstre bureaucratique au service du grand patronat, de la banque centrale européenne et du FMI.

On nous parle de sortir de la crise mais c’est bien la sortie du capitalisme qui doit être à l’ordre du jour. Il n’y a pas de fatalité à ce système économique qui va droit dans le mur. Des mesures radicales s’imposent contre les intérêts et le pouvoir des capitalistes dans la société et les entreprises.

En tant qu’indépendantistes nous revendiquons le droit à l’autodétermination du peuple breton, afin de disposer des outils démocratiques qui pourront nous permettre de reprendre notre destin en main faces aux forces impérialistes et capitalistes.”