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Les militants de la Gauche Indépendantiste ont choisis d’explorer deux formes distinctes de participation au prochain scrutin « régional » :
En différenciant deux façons de travailler, une spécifique en Loire-Atlantique (intégrée à la Région Pays de la Loire) et une autre en « région » Bretagne. Le découpage imposé amène des enjeux et des rythmes politiques divergents, rendant la critique des institutions et de leurs gestionnaires différente d’un côté et de l’autre de la frontière administrative.
 
En Loire-Atlantique : nos militants soutiennent et participent aux travaux de la http://cooperativepolitique.bzh/.
Ils se retrouvent avec différentes sensibilités politiques bretonnes s’étant engagé à œuvrer pour le « progrès social » et le « partage des richesses », voire la charte signée par les coopérateurs. La volonté d’agir spécifiquement sur la question démocratique pour répondre au maintien de la partition administrative de la Bretagne a permis ce rassemblement. Cette plateforme est pour l’instant basée sur des adhésions individuelles.

En Bretagne « administrative » :  les enjeux et rapports de forces sont autres et nous souhaitons impulser un regroupement des forces anticapitalistes assumant la question de l’autodétermination et du partage des richesses sur la base du texte suivant que nous vous invitons à diffuser le plus largement possible. Ce n’est pas un programme mais un cadre de discussions pour regrouper sur des bases claires et déterminées localement, et non par des cartels parisiens, individualités ou formations partageant notre analyse sur la nécessité de l’unité des anticapitalistes à la base, pour résoudre les contradictions de classes et démocratiques là où nous vivons et travaillons.

La Gauche Indépendantiste bretonne (Breizhistance)

UNE AUTRE BRETAGNE EST POSSIBLE !

Pour une candidature anticapitaliste bretonne !

Les élections régionales de décembre 2015 interviendront dans un contexte spécifique par bien des aspects :

1- Nous subissons une dynamique réactionnaire et xénophobe, accentuée par les politiques en place et bénéficiant aux courants d’extrême-droite. Celle-ci se développe à l’échelle continentale et touche à présent des endroits où elle était faible jusqu’à présent, comme la Bretagne. Cette situation a été accentuée par la crise financière et renforcée par la frénésie nationaliste d’une classe politique française cautionnant la participation de leur pays aux guerres de rapines impérialistes. Les premiers à en subir les conséquences sont les étrangers, les minorités religieuses et les femmes.

2- Cette élection se déroulera dans le cadre d’un changement institutionnel concernant directement les régions et la démocratie locale, mais décidé à Paris sans aucune consultation des habitants ! La réforme territoriale a entraîné un réel sentiment de frustration dans la population et ne respecte aucune des aspirations démocratiques qui se sont exprimées, notamment en Bretagne. Par le renforcement du pouvoir des métropoles, le gouvernement va aggraver le déséquilibre et la mise en concurrence des territoires et opèrera une re-centralisation antidémocratique. Ici en Bretagne plus qu’ailleurs, les attentes étaient grandes et les espoirs déçus. Le peuple breton comme les catalans et les écossais a le droit de s’exprimer par voie référendaire.

3- Il y a sur notre territoire une multiplicité de micro-conflits sociaux, portant notamment sur les salaires et les conditions de travail et accrue par une crise latente dans l’automobile, les télécoms et l’industrie-agroalimentaire Cette situation se trouve aggravée par de vraies difficultés d’accès au logement. Ce mécontentement sociale réel est peu audible faute de perspectives d’actions de masses.

4- Dans le même temps les mobilisations écologistes à Notre-Dame des Landes, contre les projets d’extractions de sables, les projets miniers ou celui de centrale à gaz dans le Finistère, démontrent une réelle remise en cause des choix imposées à la population par les multinationales en connivence avec les institutions étatiques. Cette combativité face à ce types de projet est mise en convergence avec la lutte de paysans de plus en plus nombreux à s’inscrire dans modèle agricole relocalisé et respectueux de l’environnement.

5- Des mobilisations nombreuses dans les services publics, hospitalier, de l’éducation et des transports notamment pour garantir à tous et toutes, y compris dans les territoires ruraux, l’accès à ces services. Les politiques d’austérité imposées par l’Europe et Paris, soutenues par les politiciens de gauche et de droite, ont montrées leur inefficacités et sont clairement contestées par les populations.

Répondre à la situation !

Aucune des listes déclarées pour ce scrutin ne semblent prendre mesure de cette situation et proposer une rupture institutionnelle en Bretagne, capable de créer, ici, les outils démocratiques nécessaires à une alternative à un système capitaliste à bout de souffle. La révolte populaire face à la classe politique et les institutions européennes en place, ne doit pas être manipulée au profit de l’extrême-droite. Une autre voix que l’alternance « droite-gauche » traditionnelle est possible prenant en compte notre désir de démocratie réelle à tous les échelons, en Bretagne comme dans le reste de l’Europe.

Il existe un espace à la gauche du PS et de ses ex-, futurs et actuels alliés pour une telle liste, un espace radical capable de proposer une alternative à l’extrême-droite, la droite, aux mirages sociaux-libéraux et au régionalisme et au déficit démocratique également incarné par les institutions européennes.

Nous serons la vraie alternative, celle qui osera, par la pratique de l’auto-organisation qu’elle défendra :

– organiser la solidarité et le partage des richesses et du travail,

– assurer une véritable transformation énergétique écologique et créatrice d’emplois

– maintenir et créer de nouveaux services publics

– mettre en place l’alternative au productivisme agricole

– garantir une plus grande visibilité des femmes dans les luttes et les espaces de prise de décisions

– donner la parole au peuple breton qui à droit à l’autodétermination et qui de Brest à Clisson est le seul habilité a donner son avis sur l’évolution institutionnelle de la Bretagne.

– donner un statut officiel à la langue bretonne et défendre la diversité linguistique de notre pays.

– protéger la population sans distinction d’origine des attaques fascistes, racistes, sexistes, islamophobes, homophobes, etc…

C’est avec la volonté de profondément changer la situation et la société en Bretagne que nous lançons cet appel à constituer une liste anticapitaliste bretonne aux prochaines échéances électorales régionales. Néanmoins il n’appartiendra qu’à celles et ceux qui s’y retrouveront de déterminer si nous aurons la capacité, la volonté et la nécessité de le faire. Ce rassemblement doit être la traduction de la convergence entre ceux et celles impliquées dans les luttes précitées et non un simple cartel d’organisations.

DIFFUSEZ L’APPEL !

Nous vous invitons à en discuter le 12 septembre à Carhaix/Karaez en votre nom propre ou au nom de votre organisation.

La Gauche Indépendantiste Bretonne (Breizhistance)

Appel_Regionales_Bretagne_Breizhistance_recto

Appel_Regionales_Bretagne_Breizhistance_verso

80 personnes se sont déplacées le mardi 6 mai à Carhaix pour le premier meeting de la liste “Pour une Europe des peuples et des travailleurs”, soutenue par le NPA et la Gauche Indépendantiste. Nous les en remercions.

Une première marquée par le vibrant hommage de Matthieu à Virginie Prigent subitement disparue.

Gael Roblin, pour la Gauche Indépendantiste, s’est prononcé pour une Europe de l’égalité des droits au sein de laquelle le droit à l’autodétermination et l’intégrité territoriale doivent être respectés, au sein de laquelle la Bretagne doit voir ses institutions se transformer. Il a affirmé avec force la nécessité pour les travailleurs de Bretagne de s’auto-organiser afin de pouvoir enfin décider pour nous mêmes ici en Bretagne.

Sandra Cormier (NPA 44), n°2, a quant à elle présenté la candidature sur notre liste du prisonnier politique Enguerrand Delanous, incarcéré suite à la manifestion du 22 février contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, rappelant notre opposition à ce projet destructeur et notre volonté d’une transition écologique pour l’Europe.

Notre tête de liste, Pierre le Ménahès, a conclu le meeting en pourfendant le modèle économique libéral européen. En rappelant les combats des travailleurs de Florenge, de la Seita,de Gad, de Marine- Harvest et de Doux, il a exorté les travailleurs à construire leurs luttes. Taclant au passage le danger du vote FN, les spéculations bancaires et la politique d’austérité du gouvernement français.

La rédaction de Bretagne-Info publie ci-dessous le discours de Gael Roblin.

           gael roblin

Je suis extrêmement heureux d’être là ce soir aux Halles de Carhaix en votre compagnie, puisque j’y étais déjà venu en 2005 à l’invitation de la LCR locale pour expliquer nos convergences de point de vue pour faire campagne pour le NON au TCE… NON qui fut victorieux mais vous connaissez la suite malheureuse de cette victoire.

Ceci étant déjà rappelé, il est plus facile de commencer à expliquer pourquoi nous nous retrouvons côte à côte aujourd’hui pour cette campagne commune aux élections européennes.

Puisque l’on parle d’élections je rappellerais également que nous avons fait campagne ensemble aux municipales et cantonales de 2008 et 2010 en Loire-Atlantique et en Ille-et-Vilaine.

Mais nous nous sommes surtout côtoyés dans les luttes et dans la rue contre le CPE, contre le projet d’aéroport de Notre-Dame des-Landes, contre l’homophobie, contre le mandat d’arrêt européen et pour les prisonniers politiques, contre la réforme du régime des retraites, contre les licenciements dans l’agroalimentaire en novembre et décembre dernier ici même à Karaez et à Kemper. Et sans doute demain pour la défense des intermittents, des précaires, des réfugiés économiques, pour la défense des droits de femmes… et contre l’austérité comme ce fut déjà le cas à l’occasion du 1er mai dernier.

Quand entre deux courants politiques existent autant de points de convergences, et surtout quand il est clair pour les uns et pour les autres que l’on ne change pas le cours de choses par les élections mais par la construction de vastes mouvement populaires à travers lesquelles les peuples et les travailleurs imposeront par l’action collective un modèle de société anticapitaliste et bien il est clair qu’il faut travailler ensemble pour cette élection.

Voilà pour l’explication, si besoin en était, de notre présence commune sur cette liste dans la circonscription Ouest dans laquelle se retrouve noyée la Bretagne.

Si la Bretagne est noyée dans la circonscription « ouest », le matériel de campagne unitaire défend clairement le droit à l’autodétermination des peuples d’Europe donc le peuple breton et à l’unité territoriale de notre pays. Tout comme il prône clairement le droit à la co-officialité pour la langue bretonne. Des revendications plus que nécessaires au moment où le gouvernement envisage de redécouper les régions sans donner la parole au peuple.

Cela se traduit notamment par la phrase suivante : Nous affirmons que le peuple et les travailleurs de Bretagne (Pays Nantais inclus) doivent pouvoir choisir, en se déterminant librement, un autre modèle institutionnel.

Voilà qui tranche singulièrement avec la posture des autres listes qui se réclament des droits du peuple breton.

En effet nous n’attendons pas du gouvernement central de Manuel Valls qui prépare dans le plus grand secret un bigbang territorial sans consulter les premiers concernés que soudain il satisfasse nos revendications de démocratie locale.

Le fait que plusieurs listes se réclament d’une forme de démocratie locale pour la Bretagne avec un débouché institutionnel que certains nommeront assemblée ou d’autres parlement et veuillent traduire électoralement le slogan de cet automne « Vivre, travailler et décider en Bretagne » témoigne sans aucun doute d’une problématique spécifique à cette partie de la circonscription.

Mais il existe aussi plusieurs façons de se réclamer de ce slogan.

Il y en a qui, comme Christian Guyonvarc’h tête de liste UDB et rapporteur du budget de la majorité PS/PC/UDB au conseil régional de Bretagne, ne trouve rien à redire au fait que le budget de cette institution soit amputée de 22 millions pour financer un projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

A propos de cette formation rappelons qu’à Rennes son élue dans la majorité PS/PC/PRG a lors du premier conseil municipal de cette nouvelle mandature voté (comme certains élus FdG) comme maire pour Nathalie Appéré, également députée et qui a choisi de faire parti des 20 députés qui ont signé l’appel « Courage, avançons ! Souveraineté, crédibilité, responsabilité : pourquoi nous soutenons le gouvernement », initié par Philippe Doucet et qui fait ainsi parti du premier cercle des soutiens du Premier ministre et de son plan d’austérité de 50 milliards d’euros.

Puisque l’on parle de la liste de l’UDB (qui a fait campagne pour le OUI au TCE et qui prétend se battre pour une Europe sociale) rappelons que c’est sur cette liste que l’on trouve Paul Molac député de la circonscription de Ploermel, qui siège dans le groupe écologiste et qui a voté pas une mais deux fois la confiance à Manuel Valls ! La première suite au discours de politique générale du 1er ministre il y a un mois, la deuxième il y a 10 jours lors du vote sur le pacte de responsabilité et ses 50 milliards d’économies. Oui, M. Molac, candidat sur la liste menée par M. Guyonvarc’h soutient le plan d’austérité du gouvernement français, oui M. Molac croit à la nécessité du gel des minimas sociaux pour faire des économies, oui M. Molac préfère par son soutien au 1er ministre s’attaquer à la France d’en bas et non au grand capital ! Ce choix a un nom camarades, c’est le modèle que nous combattons camarades : c’est le libéralisme économique.

Pourtant 11 milliards de ces 50 milliards seront économisés sur le fonctionnement des collectivités territoriale. Cela aura forcément un impact sur les services publics locaux, les subventions aux associations…

Ce ne sont surement pas les 2 milliards du pacte pour la Bretagne d’avenir signé en décembre qui compenseront cette perte.

D’autant que la Bretagne n’est pas une « région adminstrative » privilégiée. Elle est avant-dernière (juste devant Midi-Pyrénées) en termes de dotations de l’Etat par habitant. C’est une collectivité fragile et ce plan va aggraver cette fragilité.

On aimerait savoir en échange de quelle fumeuse promesse un tel soutien est possible…

Nous avons du mal à croire qu’une telle liste avec à sa tête un rapporteur du budget régional, une vice-présidente de Région, et un député si zélé n’ait vu le jour sans la bénédiction bienveillante d’une partie du PS de Bretagne.

Il y a une autre liste menée par un autre Christian, bien connu ici qui se réclame de ce fameux slogan « Vivre, travailler et décider en Bretagne » avec une légitimité certaine. Sur cette liste figure Yves Pelle, président du Parti Breton, qui siège dans le groupe UMP à au conseil municipal à Rennes mené par Monsieur Chavanat. Celui-là même qui s’est illustré par sa proximité avec les opposants au mariage pour tous… pas sur qu’il donne donc le même sens que nous à ce slogan.

Nous ne pensons pas que « Vivre, travailler et décider en Bretagne » puisse se traduire uniquement par la revendication de zone franche, ou une invocation incantatoire de la fin du dumping social. Nous préférons revendiquer un SMIC européen, des systèmes de protection sociale équivalents alignés sur les meilleurs, pour en finir avec la concurrence et le dumping social qui tire tout le monde vers le bas. Nous l’arracherons par la lutte collective.

Puisque nous sommes à Karaez et que j’évoquais les manifestations de novembre et décembre 2013, celles du mouvement des Bonnets Rouges je souhaite redire ce que nous avions porté au sein du Pôle Ouvrier, avec son porte-parole, notre camarade Matthieu Guillemot, lorsque nous défilions avec les salariés de Gad, de Marine Harvest, de Tilly Sabco derrière la banderole « Pour Vivre, travailler et décider en Bretagne interdisons les licenciements » .

Chacun y évoquait la nécessité de la réquisition ouvrière des moyens de productions, voilà qui je l’espère illustrera parfaitement le sens que nous donnons au fait que le peuple et les travailleurs de Bretagne doivent pouvoir choisir, en se déterminant librement, un autre modèle institutionnel.

Pour collectiviser les entreprises bénéficiaires qui licencient alors qu’elles font des profits il faut bien sûr, mettre en place la réquisition ouvrière, mais pour le faire il faut que le peuple travailleur de Bretagne maitrise les outils de productions mais aussi son cadre de vie : la Bretagne.

Alors là oui tous ensemble nous pourrions construire une démocratie locale ou la priorité serait les intérêts du plus grand nombre et non d’une minorité, une démocratie locale ou nous pourrions taxer (par exemple) les résidences secondaires des riches qui sont vides 11 mois sur 12 alors que nous peinons à payer nos loyers et ainsi aider au maintien de l’emploi ouvrier et financer un autre modèle agricole paysan de proximité respectueux de l’environnement.

Les institutions régionales (comme les institutions européennes) actuelles ne servent pas les intérêts du peuple travailleur de Bretagne ni les autres peuples. Le conseil régional de Bretagne a voté une subvention de 22 millions d’euros pour financer le projet contesté d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes mais défendu par le MEDEF 29 il y a encore quelques jours, pour détruire ainsi 2000 hectares de terres agricoles et les livrer à une multinationale.

Si le peuple travailleur de Bretagne contrôlait les institutions locales nous aurions sans doute utilisé cette somme pour maintenir l’emploi ouvrier, en réindustrialisant le site de Marine Harvest par exemple  !

Cela n’a rien à voir avec la logique de mise en concurrence des territoires qui est dans les gènes du plan de décentralisation et de super-métropolisation de Marylise Lebranchu et sans doute dans la réforme territoriale que Valls nous concocte sans nous consulter.

Ces luttes et ces revendications ont un écho local et international : ce sont celles de nos camarades en Ecosse, en Catalogne qui ont imposé par la lutte locale un agenda politique basé sur l’auto-organisation et ainsi tracé la perspective de la construction de démocratie locale au service du plus grand nombre. Oui l’auto-organisation pour changer nos institutions est bien le clivage entre notre liste et celles menées par M. Guyonvarc’h et M. Troadec qui part leurs appels incessants aux dirigeants socialistes des institutions locales, au président de la République, croient encore trouver de l’écho en leur sein pour faire aboutir les légitimes revendications du peuple breton.

Mais aussi par ce que c’est à l’échelle internationale que nous construirons des luttes de masses imposant un autre modèle économique et social et environnemental. A ceux et celles que la perspective de lutte de masses semblent lointaines, je dis : regardez vers l’Etat espagnol ou les mobilisations contre les licenciements, et l’austérité n’ont pas été aussi fortes depuis bien longtemps, regardez vers la Grèce, le Portugal ou la Bosnie même si ce pays européen n’est pas membre de l’UE.

Bientôt, à cause du plan d’austérité de Valls nous serons confrontés dans l’Etat français aux choix de la lutte ou de la résignation.

Pour que l’idée de lutte collective s’impose ici et ailleurs dans la circonscription et partout en Europe : votez et faites voter pour la liste NPA/Breizhistance !

Kredomp stourm, kredomp bezañ trec’h !
Osons lutter, osons vaincre !

Skritell_Affiche_Europa_Europeennes_2014_NPA_Breizhistance

Pourquoi là Gauche Indépendantiste se présente t-elle aux élections européennes 2014 ? Pourquoi faire liste commune avec le NPA ?

Vous trouverez ci-dessous les raisons de notre candidature portée par les quatre candidats que nous présentons.

• Gael Roblin, membre de la direction politique et salarié du commerce, n°3.
Gael Lejeune, agricultrice bio, n°6.
Enguerrand Delannous, militant anti-aéroport NDDL incarcéré actuellement, n°11.
Annie Caillaud-Belleau, syndicaliste et retraitée de l’Éducation nationale, n°14.

Elections_Europeennes_Bretagne_Europe_Peuples_Travailleurs_NPA_Breizhistance-01

GALLEG/FRANÇAIS

Les militants de la Gauche Indépendantiste (Breizhistance) ont choisi de construire une liste avec nos camarades du NPA pour les élections européennes du 25 mai 2014.
Ce choix s’explique par l’urgence de l’unité de ceux et celles qui refusent la politique d’austérité du gouvernement PS et des institutions européennes. Aussi parce que dans la rue, dans les luttes sociales (notamment dans l’industrie agroalimentaire), ou contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, nos militants luttent coude-à-coude.
Cette liste sera menée par Pierre Le Ménahès, ouvrier à la retraite, adhérent NPA et syndicaliste du pays de Lorient bien connu pour son engagement à la SBFM (Fonderie de Bretagne).
Notre accord politique permet d’intégrer sur la liste de 18 noms quatre candidats présentés par la Gauche Indépendantiste (Breizhistance).
Il s’agit de Gael Roblin, salarié de commerce et membre de la direction de la Gauche indépendantiste ; Gael Lejeune, agricultrice du pays de Guingamp connue pour son engagement pour une agriculture paysanne ; Annie Caillaud-Belleau syndicaliste enseignante en Loire-Atlantique qui a participé à de très nombreuses luttes pour le service public d’enseignement, l’unité de la Bretagne, la langue bretonne et les droits des femmes ; et enfin Enguerrand Delanous, militant anti-aéroport incarcéré pour un an pour sa participation à la grande manifestation du 22 février à Nantes qui fut sauvagement réprimée. Sa présence est pour nous une façon de faire campagne contre la répression du gouvernement socialiste frappant durement les opposants et autres syndicalistes, de faire campagne contre les actions liberticides de Valls et consorts.
Nous en profiterons aussi pour exiger l’abolition des lois antiterroristes planifiés à l’échelle européenne qui criminalisent les mouvement sociaux d’émancipation. La libération des prisonniers politiques issus des luttes de libérations nationales (Basques, Catalans, Galiciens…), et des détenus antifascistes, communistes et anarchistes.
Si la Bretagne est noyée dans la circonscription « ouest », le matériel de campagne unitaire défend clairement le droit à l’autodétermination et à l’unité territoriale de notre pays. Tout comme il prône clairement le droit à la co-officialité pour la langue bretonne. Des revendications plus que nécessaires au moment où le gouvernement envisage de redécouper les régions sans donner la parole au peuple breton et ce après avoir méprisé ses droits pendant des décennies.
C’est aussi une candidature radicalement internationaliste qui assume la solidarité avec d’autres peuples qui se battent pour leur liberté : en Ecosse, dans les Pays catalans mais aussi en Palestine, au Kurdistan et ailleurs comme avec les autres peuples sous domination française (Guadeloupe, Martinique, Kanaky, Pays Basque, Corse…) qui ont droit à l’indépendance.

C’est une liste pleine de combativité au service des luttes des peuples !
C’est une liste pour construire l’Europe des peuples et des travailleurs !

D’ici le 25 mai, votez et faites voter
pour notre liste NPA/Breizhistance !

BREZHONEG/BRETON

Stourmerien an Tu Kleiz evit Breizh Dizalc’h (Breizhistance) o deus dibabet sevel ul listennad asambles gant hor c’hamaraded eus an NPA evit dilennadegoù Europa ar 25 a viz Mae 2014.
An dibab-se a zeu eus ar fed eo mallus bodañ ar re a nac’h politikerezh strizhentez ar gouarnamant PS hag ensavadurioù Europa. Ha peogwir e stourmomp asambles ganto er straed, er stourmoù sokial (e industrielezh ar boued da skouer) pe a-enep d’ar raktres aerborzh e Kernitron-al-Lann ivez.
E penn al listennad e vo Pierre Le Ménahès, micherour war e leve, ezel an NPA ha sindikalour eus bro an Oriant brudet evit e labour en SBFM (Teuzerezh Breizh).
A-drugarez d’hon emglev politikel eo bet lakaet war al listennad – 18 den enni – pevar anezho kinniget gant an Tu Kleiz evit Breizh Dizalc’h (Breizhistance).
En o zouez Gael Roblin, goprad kenwerzh hag ezel renerezh an Tu Kleiz evit Breizh Dizalc’h ; Gael Lejeune, labourerez-douar eus bro-Wengamp brudet evit hec’h engouestl evit ul labour-douar peizant ; Annie Caillaud-Belleau, sindikalourez ha kelennerez eus Liger-Atlantel anezhi, kemeret perzh ganti e meur a stourm evit ar servij deskadurezh publik, unaniezh Breizh, ar brezhoneg hag evit gwirioù ar merc’hed ; hag evit echuiñ ganti, Enguerrand Delanous, stourmer a-enep an aerborzh bet toullbac’het evit 1 bloavezh goude bezañ bet kemeret perzh e manifestadeg vras an 22 a viz C’hwevrer en Naoned, hag a voe gwasket taer. Diskouez e anv war al listennad a zo deomp un doare da gabaliñ a-enep da wask ar gouarnamant sokialour a laka bec’h war e enebourien hag ar sindikalourien all, ha da gabaliñ a-enep an oberoù a lazh hor frankizoù kaset gant Valls hag e genseurted.
Tro hor bo ivez da c’houlenn groñs e vo nullet al lezennoù enep-spontouriezh raksoñjet evit Europa a-bezh hag a laka da dorfed an emsavadegoù sokial disujañ. Dieubidigezh ar brizonidi bolitikel o deus kemeret perzh er stourmoù dieubiñ broadel (Euskariz, Katalaniz, Galisianiz) koulz ha d’ar brizonidi enepfaskour, komunour hag anarkour.
Daoust da vBreizh bezañ beuzet en ur bastell « ouest » e embann dafar-kehentiñ ar c’houlzad-kabaliñ ar gwir d’en em dermeniñ hag unaniezh tiriad hor bro, hag embann a ra he deus hor yezh ar gwir da vezañ kenofisiel. Setu azgoulennoù ret p’en deus lakaet ar gournamant en e soñj adstummañ ar rannvroioù hep reiñ ar gaoz da bobl Vreizh ha goude bezañ bet dispriz ouzh he gwirioù e-pad degadoù a vloavezhioù.
Ul listennad etrebroadelour penn-da-benn eo ivez, a-gevred gant pobloù all a stourm evit o frankiz : e Skos, er Broioù Katalan, e Palestina, er c’hKurdistan koulz ha gant ar pobloù all sujet da Vro-C’hall (Gwadaloup, Martinik, Kanaki, Bro-Euskadi, Korsika…) hag o deus ar gwir da vezañ dizalc’h.

Ul listenn stourm eo, e-servij stourmoù ar pobloù !
Ul listenn evit sevel Europa ar pobloù hag al labourerien !

A-benn ar 25 a viz Mae, votit ha lakait votiñ
evit hol listennad NPA /Breizhistance !

Autour de 40 000 personnes se sont donc rassemblées le 30 novembre dernier à Carhaix à l’appel du Collectif «Vivre, décider et travailler en Bretagne».

Dès 13h30, le pôle ouvrier s’était donné rendez-vous devant la gare pour rejoindre plus tard, en cortège de près de 2000 personnes, le site de Kerampuilh, lieu de rendez-vous du rassemblement. Le comité pour le maintien de l’emploi en Centre-Bretagne, dit pôle ouvrier du Collectif «Vivre, décider et travailler en Bretagne» a ouvert les différentes interventions par la lecture de ses revendications en français et en langue bretonne avant que ne lui emboîte le pas les ouvriers de GAD, Marine-Harvest, de Tilly Sabco, ou de Doux. Ce qu’on dit ces ouvrières et ouvriers, comme ils le rappelleront plus tard sur la grande scène de Kerampuilh, c’est qu’ils ne sont pas dupes, ce ne sont pas «des nigauds» comme il arrangerait certains de le faire croire. Elles sont bretonnes, ils sont bretons, et veulent tout simplement «travailler et décider en Bretagne». Ils étaient soutenus par plusieurs organisations, dont le NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) dont les militants locaux on joué un rôle décisif, le SLB (Syndicat des travailleurs de Bretagne), la CGT Marins Grand Ouest, le collectif des chômeurs et précaires de Brest ou bien encore La Gauche Indépendantiste Bretonne (lire notre intervention).

Nous n’avons pas pour notre part fait l’impasse sur la critique des institutions locales, du modèle agricole productiviste, des choix fait par le patronat breton… A aucun moment nous n’avons ressenti de l’hostilité bien au contraire.    2

Alors que les grandes centrales syndicales se désolidarisent de centaines et de milliers de leurs adhérents en Bretagne, et qu’elles ont été incapables de mobiliser lors de la journée d’action du samedi 23 novembre à St Brieuc, Rennes, Lorient ou Morlaix, et que le Front de Gauche essaye de faire croire qu’il prend le devant de la contestation de la politique fiscale du gouvernement (Jean-Luc Mélenchon a annoncé 100 000 personnes pour sa contre-manifestation du lendemain à Paris !), le pôle ouvrier des Bonnets Rouges a besoin d’être renforcé.

On ne gagne pas des luttes à côté des travailleurs, mais avec eux !

Le même jour, les organisations proches du gouvernement organisaient une manifestation hexagonale contre le racisme. Nous ne le cachons pas, certaines et certains qui ont manifesté samedi à Carhaix sont sans doute tentés par le vote FN et le rejet de l’autre. Mais encore une fois nous ne regretterons pas d’avoir été Carhaix, où le message anti-raciste porté par différents orateurs aura eu un impact autrement important.
Tant dans le pôle ouvrier, où Corentin Lemonnier, secrétaire général du SLB, a rappelé devant l’assemblée le caractère intéressé de Marine le Pen lors de sa venue en Bretagne, à Guerlesquin le 25 novembre, et dénoncé les comportements qui voudraient faire des immigrés des boucs émissaires. Sur la scène de Kerampuilh, Christian Troadec (maire autonomiste de la commune) ou Gilles Servat y sont allés de leur diatribe pour fustiger ouvertement le FN, Marine le Pen et les mouvements d’extrême droite.

Enfin, s’il y avait surement des éléments réactionnaires et d’extrême-droite dans ce vaste rassemblement ils étaient pour le moins peu identifiables pour la masse des présents.

La vraie place des organisations de la gauche anticapitaliste était à Carhaix, preuve en est l’accueil dont a bénéficié le cortège ouvrier lors de son arrivée sur le site de Kerampuilh. Si le mouvement est certes hétéroclite, le rôle du pôle ouvrier dans le collectif «Vivre, décider et travailler en Bretagne» est de peser en son sein afin de donner de la lisibilité aux revendications de la classe ouvrière exprimées ci-dessus. Le rôle des organisations anticapitalistes est de les appuyer et de proposer un autre modèle de production agricole arrivé à bout de souffle.

Des militants de Solidaires, de l’OCL, du PCF, de Lutte Ouvrière , de “Marx Again” avaient bien compris l’enjeu et étaient présents dans ce cortège. Le MEDEF 29 avait lui annoncé qu’il n’appelait pas au rassemblement.

Les organisations de la gauche anticapitaliste et de l’écologie doivent donc se raccrocher au mouvement des Bonnets Rouges si elles veulent se faire entendre auprès des travailleurs mobilisés en masse, n’en déplaise à M. Mélenchon, aux caciques socialistes ou communistes, politiques ou syndicaux.
Faute de comprendre cet enjeu, ces secteurs passeront à coté de ce mouvement comme le PCF passa à coté du mouvement de mai 68.

Pour peu qu’elles intègrent un message sans cesse martelé par les Bonnets rouges : “ nous voulons décider en Bretagne”. Si les portiques écotaxes ont été les catalyseurs de la grogne depuis le mois d’octobre, c’est bien car ils symbolisent le mépris d’un pouvoir central vis-à-vis d’un pays sous-domination périphérique. Pour le peuple breton, les routes sont gratuites en Bretagne, c’est un acquis que le pouvoir central n’a pas à remettre en cause sans consulter les bretonnes et les bretons. Ce qui ne fait pas d’eux des opposants à toutes formes de préoccupations environnementales.
La gratuité des routes apparait pour de nombreux bretons comme un marqueur d’identité collective, au même titre que le drapeau, la langue, le territoire…

C’est ce genre d’éléments subjectifs, qui s’ajoutent à d’autres eux bien objectifs comme l’histoire, des traits culturels ou linguistiques évidents, qui contribuent à construire un sentiment d’appartenance collectif à une communauté nationale spécifique.

Plus qu’à Kemper le samedi 2 novembre, on pouvait lire de très nombreux slogans en langue bretonne,  ou bilingues. Nombre de prises de paroles se sont faites en breton comme lors du rassemblement du pôle ouvrier où nous l’avons mentionné l’appel à manifester c’est aussi fait en breton, comme sur la grande scène de Kerampuilh où les présentations des intervenants et certaines parties d’ interventions se sont faites en  langue bretonne.

C’est un mouvement profondément populaire, beaucoup des participants ne semblaient pas être des habitués des manifestations revendicatives, en témoignent les banderoles bricolées à la maison, les drapeaux bretons portés sur des bouts de bois…

Enfin, un enseignement de poids est à tirer de ce rassemblement : l’émergence claire de la volonté de création d’un pouvoir local renforcé pour une Bretagne réunifiée, afin que le peuple breton gère ses affaires au plus près. Tant sur scène par les propos de Christian Troadec ou de Gilles Servat clouant lui au pilori la “dictature de la bourgeoisie parisienne”, que parmi les manifestants, on pouvait lire des messages tel que «Marre de la France» ou «Breizh Dieub» (NDLR “Bretagne Libre”) ou simplement “indépendance”.

 Manifestation_Carhaix_Bonnets_Rouges_10

Outre la Gauche Indépendantiste et le NPA, les autres partis défilant tous drapeaux au vent (comme à Kemper le 2 novembre) étaient l’Union Démocratique Bretonne et le Parti Breton qui défendent une forme de souveraineté pour le peuple breton.

Toutes les personnes présentent à Carhaix ne peuvent feindre qu’une des prochaines étapes de cette lame de fond, c’est la revendication d’une forme d’autodétermination pour la Bretagne réunifiée.

C’est ce qui glace d’effroi la classe politique locale et le gouvernement central qui préfèrent tabler sur un essoufflement du mouvement et ses contradictions et continuer à stigmatiser le mouvement et le peuple qui s’y retrouve, avec un mépris incroyable.

La question nationale bretonne, le droit à l’autodétermination du peuple breton font désormais partie de l’agenda politique.

Pour affirmer sans complexe aucun la complémentarité du combat pour la justice sociale et l’émancipation politique du peuple Breton il faut renforcer la Gauche Indépendantiste et ce dès maintenant dans le cadre des mobilisations des Bonnets Rouges et après !

Breizh dieub ha sokialour !

La rédaction de Bretagne-Info.

D’autres photos de slogans en breton (cliquez pour agrandir) /
Skeudennoù all gant luganioù e brezhoneg (klikiit warno evit gwelet anezho e bras)  :

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Kaoz zo bet deus manifestadeg ar Bonnedoù Ruz e Karaez en Taol Lagad, keleier Frañs 3 e brezhoneg. E-touesk an dud aterset, adkavomp aze Gael Roblin, ezel eus an Tu Kleiz Dizalc’hour.

Le sujet d’An Taol Lagad du lundi 2 décembre portait sur la manifestation des Bonnets Rouges à Carhaix. Plusieurs personnes ont été interviewées en breton, dont Gael Roblin, membre de la Gauche Indépendantiste.

 

Le rassemblement des bonnets rouges à Carhaix/Karaez a rassemblé plus de 30 000 personnes pour « Vivre Travailler et décider en Bretagne ».

Comme prévu la Gauche Indépendantiste a pris part au Pôle Ouvrier qui a rassemblé plus de 1000 personnes, dont de très nombreux salariés de l’agroalimentaire en lutte contre les licenciements , ainsi que des militants anticapitalistes (NPA,…).

 Avant le départ de ce cortège plusieurs prises de parole ont eu lieu devant la gare de Carhaix/Karaez, d’abord au nom du comité pour la défense de l’emploi en Centre-Bretagne puis celles des ouvriers de Gad, Tilly Sabco, Doux, des Marine Harvest, celle du syndicat SLB (Syndicat des Travailleurs de Bretagne), de la CGT Marins grand ouest et enfin celle de la Gauche Indépendantiste lue par Gael Roblin.

Nous la reproduisons ici.

Dans les heures qui viennent nous publierons un compte rendu plus important de ce grand rassemblement.

 

La rédaction de Bretagne-infos.org

La Gauche Indépendantiste a tenue à mobiliser aujourd’hui dans le cadre du Pôle Ouvrier de la manifestation pour « Vivre Travailler et Décider en Bretagne » pour rappeler notre entière solidarité avec ceux et celles de Doux, GAD, Tilly Sabco, Marine Harvest notamment.

C’est d’une solidarité de classe dont nous parlons. Celle qui doit unir le peuple travailleur de Bretagne pour imposer des choix économiques et sociaux qui lui sont favorables.

Le peuple travailleur de Bretagne ce sont les ouvriers et ouvrières mais aussi la petite paysannerie, les salariés de la grande distribution, les petits artisans et commerçants, les étudiants, les  chômeurs et précaires, les enseignants, et employés des services publics de proximité… Nos intérêts sont communs.

Ce ne sont pas les intérêts de ceux qui ont accumulé du capital pendant 40 ans en défendant un modèle agricole à bout de souffle et qui maintenant licencient.

En plus d’avoir été licenciés on vous a insultés.

Ainsi vous seriez des esclaves manipulés par vos maitres, vous ne seriez pas assez intelligents pour comprendre que nous n’avons pas les mêmes intérêts que ceux qui vous licencient.

Vous seriez manipulés par le clergé…

Vous ne seriez pas capables de comprendre que d’autres choix sont possibles, pourtant c’est vous à travers le comité pour la défense de l’emploi en centre Bretagne qui le dite le plus clairement aujourd’hui. Pour Vivre Travailler et décider en Bretagne :  il faut interdire les licenciements.

C’est pourtant vous qui avez les premiers soulignés que l’application de l’écotaxe seraient impactés par les grands distributeurs sur les biens de consommation des masses populaires. Il est évident que pour les hausses de la TVA il en sera de même.

Vous ne seriez pas capables de comprendre que c’est par ce que certains envoient la matière première se faire transformer en Allemagne ou n’existe pas de salaire minimum qu’il y a moins de travail ici.

Pourtant jamais la revendication de la réquisition ouvrière des moyens de production n’a été aussi pertinente et c’est vous qui la mettez en avant aujourd’hui, si c’est les ouvriers qui contrôlaient les entreprises ils ne feraient pas de tels choix.

Pour collectiviser les entreprises bénéficiaires qui licencient alors qu’elles font des profits il faut bien sur mettre en place la réquisition ouvrière, mais pour le faire il faut que le peuple travailleur de Bretagne maitrise les outils de productions mais aussi son cadre de vie : la Bretagne.

Alors là oui tous ensemble nous pourrions construire une démocratie locale ou la priorité serait les intérêts du plus grand nombre et non d’une minorité, une démocratie locale ou nous pourrions taxer (par exemple) les résidences secondaires des riches qui sont vides 11 mois sur 12 alors que nous peinons à payer nos loyers et ainsi aider au maintien de l’emploi ouvrier et financer un autre modèle agricole paysan de proximité respectueux de l’environnement.

Les institutions régionales actuelles ne servent à rien ou presque, en tous cas elle ne servent pas les intérêts du peuple travailleur de Bretagne. Savez vous que le conseil régional de Bretagne a voté une subvention de 29 millions d’euro pour financer le projet contesté d’aéroport de Notre dame des Landes mais défendu par le MEDEF 29 il y a encore quelques jours, pour détruire ainsi 2000 hectares de terres agricoles et les livrer à une multinationale ?

Si le peuple travailleur de Bretagne contrôlait les institutions locales nous aurions sans doute utilisé cette somme pour maintenir l’emploi ouvrier, en réindustrialisant le site de Marine Harvest par exemple  !

Il nous faut imposer le contrôle ouvrier et populaire dans les entreprises mais aussi dans notre cadre de vie à tous : la Bretagne !

Quelques mots de remerciements à ceux de Doux,  Gad, de Marine Harvest de Tilly Sabco qui sont là malgré les licenciements et l’angoisse de l’avenir qui doit étreindre le cœur de pas mal d’entre vous.

Merci au comité pour le maintien de l’emploi en centre Bretagne qui en mettant en place un Pole Ouvrier a remis au cœur du débat ce qui compte le plus : les intérêts de la classe ouvrière et du peuple travailleur de Bretagne et sa capacité à s’auto-organiser.

Cette unité aujourd’hui doit nous permettre de continuer ensemble demain pour refuser la fatalité et reprendre notre avenir en main. Pour construire l’unité populaire pour pouvoir vivre, travailler et décider en Bretagne pour notre intérêt de classe. Nous pourrions par exemple, nous retrouver pour construire une grande marche ouvrière et populaire sur ce thème pour interdire les autres licenciements qui s’annoncent dans l’automobile, dans l’électronique et toujours et encore dans d’autres boites de l’agroalimentaire dans le Finistère, mais aussi à St Nazaire, à Rennes… et ailleurs… pour imposer l’augmentation des salaires et leur indexation sur les prix, pour refuser les taxes injustes qui comme la TVA sont une attaque de plus contre le niveau de vie des couches populaires, pour la solidarité avec les chômeurs et précaires, pour défendre les services publics de santé ou d’éducation face à la politique d’austérité et pour construire une démocratie de proximité ici en Bretagne !

Luttons et nous vaincrons !

Gael Roblin pendant la prose de parole
Gael Roblin pendant la prise de parole

Samedi 30 novembre aura lieu à Carhaix un rassemblement pour « Vivre, Travailler, et Décider en Bretagne » à l’appel du collectif du même nom. Le 2 novembre dernier plus de 30 000 personnes avaient défilé à Kemper sur le même mot d’ordre pour refuser la vague de licenciements dans l’agro-alimentaire en Bretagne et pour exiger la suppression de l’écotaxe. Nous avions souligné combien, malgré les contradictions d’intérêts et de classes évidentes entre certaines composantes du mouvement, que la composante ouvrière était la plus représentée dans la manifestation. Nous y étions intervenus sur nos propres bases indépendantistes et anticapitalistes aux côtés d’autres forces de gauche.

Nous invitons l’ensemble de nos militants et sympathisants à venir faire de même à Karaez/Carhaix ce samedi 30 en renforçant le Pôle Ouvrier, initié par le collectif pour la défense de l’emploi en Centre-Bretagne où figurent nombres d’ ouvrières et ouvriers des entreprises en lutte de chez Marine-Harvest, Tilly Sabco ou Gad. Le rendez-vous est fixé devant la gare de Carhaix à 13h.

Il faut ainsi garantir l’expression autonome de ceux et celles que la crise de l’agroalimentaire laisse sur le carreau, et exprimer avec eux nos exigences pour le refus et l’interdiction des licenciements, pour le contrôle ouvrier de la production et la collectivisation des entreprises qui licencient, ainsi que la construction d’un pouvoir populaire breton souverain.

C’est la seule façon de construire dans la durée un rassemblement des forces populaires bretonnes, du peuple travailleur de Bretagne (petite paysannerie, petits artisans et commerçants, étudiants, chômeurs et précaires, enseignants, employés des services publics de proximités…) autour d’un programme de défense des intérêts immédiats de la classe ouvrière et pour une construction démocratique de notre espace de vie commune : la Bretagne !

La Gauche Indépendantiste.

Crise bretonne, Bonnets Rouges et dangers de l’opportunisme

Le mouvement de contestation, aux revendications diffuses, qui touche la Bretagne depuis plusieurs semaines bénéficie d’une sympathie croissante de multiples acteurs économiques et politiques. Ce mouvement est largement présenté et relayé comme un soulèvement populaire breton opprimé fiscalement par un Etat centralisateur installant encore plus la Bretagne dans une crise économique profonde.

S’il est vrai que la domination institutionnelle exercée par l’Etat jacobin nuit à l’émancipation économique et politique de la Bretagne, il ne faut pas se laisser aveugler par les intérêts économiques opportunistes revendiqués par certains acteurs de la contestation, au premier plan la FDSEA et nombre de grands patrons licenciant leurs employés sur l’autel des profits. Sous couvert de défense de l’économie de la Bretagne, certains acteurs économiques de la lutte, chantres du libéralisme, cherchent à rallier la population bretonne à leur cause capitaliste et productiviste. Ce processus de ralliement se traduit par les multiples soutiens politiques de droite et d’extrême-droite, bretonne ou française,apportés aux Bonnets Rouges, aux travers des différents réseaux sociaux aussi. Or, derrière cette dite solidarité, il faut bien avoir à l’esprit le paramètre opportuniste dans la prétendue lutte pour la pérennité de l’économie bretonne.

Il est désormais acquis et reconnu par le biais de nombreuses enquêtes d’opinion, que les Bretons montrent un très fort attachement à leur langue, leur culture, leur histoire et tout autre élément constitutif de notre identité. Il faut certainement y voir un lien dans  la forte approbation du peuple breton envers le mouvement de contestation.

Le fait de ne pas posséder d’outil institutionnel en Bretagne, doté de réelles compétences législatives et réglementaires,afin d’exprimer de légitimes revendications voit la population et une partie de ses élus contrainte de le faire dans la rue par les manifestations. Nous y reviendrons en conclusion de cette analyse.

Pour autant, cette contestation met aussi en avant l’instrumentalisation de la spécificité bretonne dont le but est la propagation d’idéologies diverses n’ayant aucun lien avec une éventuelle émancipation économique et politique de la Bretagne. Ainsi, nous assistons ici et là, à une récupération honteuse et souvent erronée, des symboles qui font l’Histoire de la Bretagne (Gwenn-Ha-Du, Bonnets Rouges, Anne de Bretagne, etc…) afin d’attirer la sympathie du peuple breton. Ne soyons pas être dupes de cette abusive utilisation !

Cette manipulation est en partie orchestrée par des groupes proches des cercles de pensées néolibérales, antifiscales ou pires encore, par des groupes d’extrême droite. Ni l’extrême droite française par le biais du FN ou de ses sbires duRenouveau Français, ni l’extrême droitebretonne par celui des groupuscules Adsav et Jeune Bretagne, tout aussi racistes et néo-fascistes que leur pourvoyeur de fond du FN,  ne sont parvenus à s’implanter durablement en Bretagne malgré un argumentaire populiste surfant sur la crise économique. Malgré un opportunisme à tout crin à chaque mouvement de contestation remettant en cause un système libéral dont il est l’acteur le plus pernicieux. Le mouvement de contestation actuel en Bretagne n’échappe pas à la règle. Cette récupération honteuse a été affichée par Marine Le Pen qui a arborée le symbole du bonnet rouge sur son profil Twitter alors qu’elle est, rappelons-le, une farouche opposante à toute forme de régionalisme et qu’elle compte de nombreux royalistes dans ses rangs ! Son père quant à lui est apparu coiffé du même bonnet rouge sous l’œil des caméras. Des membres d’extrême droite ont aussi utilisé le symbole des Bonnets Rouges le 11 novembre dernier alors qu’ils conspuaient le président français François Hollande sur les Champs-Élysées à Paris.Nous dénonçons fermementces agissements et devons faire preuve d’une extrême vigilance face au réel danger que représente le vote d’extrême droite lors des élections municipales de mars 2014 et européennes de mai 2014.

C’est pourquoi la contestation populaire en Bretagne ne doit être récupérée pour servir les revendications d’intérêts politiques ou économiques contraire à une émancipation sociale des travailleurs bretons en tant que peuple. Seul le peuple breton pourrait avoir une légitimité à décider de son avenir si la Bretagne était réellement dotée d’institutions démocratiques afin d’en délibérer.

Quelles institutions démocratiques ? Les institutions actuelles, l’Assemblée Nationale française, les Conseils régionaux ou départementaux,produits du modèle centraliste de l’Etat Français, ne répondent pas aux enjeux soulevés par la crise bretonne. Pour obtenir le maximum de souveraineté dans tous les champs politiques et une représentation directe de la Bretagne dans les instances européennes et internationales, seule la création d’un parlement doté de compétences législatives et réglementaires, à l’instar de l’Ecosse, du Pays de Galles, du Pays Basque ou de la Catalogne, permettra de mener une réelle politique de proximité à même de répondre à la périphéricité de notre territoire.

Ces compétences nouvelles devront s’accompagner d’une fiscalité et d’un budget en conséquence afin d’opérer en profondeur les réorientationséconomiques, sociales et environnementales indispensables pour répondre à la crise traversée actuellement par la Bretagne.

 La rédaction de Bretagne-Info.

Beaucoup s’étaient étonnés de la promptitude de la CGT et d’autres syndicats à enfin constituer l’unité syndicale face à la vague de licenciements dans l’agro-alimentaire afin d’appeler à manifester à Karaez/Carhaix le 02 novembre dernier plutôt qu’a Kemper/Quimper. En effet en quelques jours (en quelques heures ?) un appel à manifester constitué sur la base de “Tout sauf Troadec et les bonnets rouges” invitait les syndiqués CGT du Finistère à se rendre à Carhaix, idem pour la CFTC, Solidaires, la FSU….

Beaucoup s’interrogeaient sur la réelle consultation des adhérents et des sections dans ces syndicats.

Pour notre part en tant qu’organisation de Gauche Indépendantiste nous ne regrettons pas d’avoir été manifester pour “Vivre travailler et décider en Bretagne” à Kemper et d’y avoir porté la contradiction. Nous y avons vu un vaste mouvement de grogne populaire, traversé de contradictions et d’intérêts parfois divergents mais c’est là qu’étaient les masses populaires. Parmi elles nombre de syndiqués FO, CGT, FSU qui n’avaient pas suivi les ordres pour aller manifester à Karaez ou finalement seulement 1000 à 1500 personnes se sont retrouvées.

Les militants du NPA, du Syndicat des Travailleurs de Bretagne, de Attac, des Alternatifs étaient aussi à Kemper sur des bases anticapitalistes. Nos banderoles, tracts et drapeaux rouges mêlés au Gwenn-ha-du comme les leurs et ceux de l’UDB reçurent un accueil positif des manifestants. Que les “antifascistes” qui ont manifesté à Karaez/Carhaix y réfléchissent et nous disent si c’est caractéristique d’une manif de droite, et d’extrême-droite de laisser défiler des centaines de militants anticapitalistes avec drapeaux rouges et banderoles anti-licenciements déployés ?

Nous publions ci-dessous un texte interne à la CGT Finistère, un coup de gueule sous forme de lettre ouverte émanant d’une section syndicale de la construction navale à Brest (entreprise DAMEN). Il éclaire sur la démocratie interne à la CGT et met en exergue que notre ligne était juste et partagée par de nombreux travailleurs. Nous publierons volontiers tout témoignage sur la façon dont Solidaires s’est retrouvé signataire de la manif de Carhaix, aucun syndiqué contacté n’a été en mesure de nous éclairer.

La rédaction de Bretagne-info

CGT_Bretagne

Lettre ouverte au secrétaire CGT régional de Bretagne et à la secrétaire CGT générale départementale du Finistère.
        
        Brest le 04 novembre 2013.
        
        Mr le secrétaire général de Bretagne, Thierry Gourlay.

        Aujourd’hui, le syndicat CGT de Damen Brest vous lance un coup de gueule, qui ressemble beaucoup à un cri d’alerte, suite au communiqué pour l’appelle a manifester son mécontentement à Carhaix le 2 novembre.
        Tout d’abord, sachez que votre manifestation pour nous et nos syndiqués est une grande mascarade et que bien sûr personne ne s’est déplacé à celle-ci. Il nous a paru plus que lamentable d’apprendre l’existence de ce rassemblement sur Carhaix par voie de presse avant toute forme de communication interne à la Cgt. L’opinion et la voie de vos syndicats et syndiqués ne vous intéresse-t-elle plus ? Somme-nous juste là pour financer votre grande confédération ? Mais ce n’était pas le pire, votre communiqué arrivant avec 2 jours de retards et de surcroit un vendredi février à 22h30 et daté du même jour, soit le 1er novembre, quelques heures avant la manifestation. Devons-nous passer la nuit à prévenir tout le monde de vos intentions ?
        Sachez que votre contre-manifestation est très mal venue et mal comprise. Il est bien bas de votre part de créer une manifestation pour l’emploi en marge d’une autre manifestation pour l’emploi et de surcroit dans la ville Carhaix, ville de l’organisateur de celle de quimper. Faites-vous de la politique ou du syndicalisme, ou alors faites-vous le jeu de certains élus politiques.
        Vous avez le droit de ne pas vouloir manifester auprès de la FNSEA et du MEDEFF, mais vous n’aviez pas le droit de séparer les manifestants pour qui le choix du lieu a été très dur, quitte à ne pas se déplacer du tout. Pour la CGT Damen, vous n’aviez pas le droit non plus de manifester auprès du front de gauche qui se permet de traiter le peuple breton de nigaud, esclave,ect, ni auprès des verts qui défendent un projet ECOTAXE sans en connaitre les termes du contrat qui parait bien juteux pour le grand patronat. Une manif pour l’emploi un autre weekend aurait été mieux perçue et aurait permis de maintenir une pression constante sur le gouvernement.
        N’avez-vous toujours pas compris qu’une force unitaire est bien plus efficace que la division. Diviser pour mieux régner n’est-elle pas ce que l’on combat en temps normal.
        OUI, VOUS AURIEZ DE L’ETRE À QUIMPER AVEC TOUT LE MONDE.
        OUI ? VOUS AURIEZ DU FAIRE PASSER VOTRE MESSAGE A LA FOULE.
        OUI ? VOUS AURIEZ DU PRENDRE LA TETE DU COTEGE POUR COUPER L’HERBBE SOUS LE PIED DU MEDEFF ET DE CES MEGALOS DE LA FNSEA.
        Mais non vous avez préféré jouer petit et tout seul avec des groupes qui ont beaucoup à se reprocher ses derniers temps.
        Les conséquences de vos actes sont graves et ont des répercussions directes sur la CGT et sur les syndicats. Aujourd’hui dans mon entreprise, mais pas que, nous avons du gérer ce qui pouvait se passer de pire, une entreprise ou vous avez un taux de syndicalisation les plus haut du Finistère, une entreprise qui a fait la fierté de la CGT pendant le conflit de la réparation navale civile de 2012. Fierté de la CGT, mais pas la vôtre qui complotait derrière notre dos avec la CFE-CGC et votre confédération Cgt manipulée. Aujourd’hui, il a fallu convaincre les élus CGT de l’entreprise de conserver leur carte d’adhésion et bon nombre de syndiqués aussi. Le syndicat dans la boite est la première priorité pour faire face au patronat. Mais si vous casser tout en divisant les gens, vous serez bientôt bien seul car nous n’hésiterons pas à chercher une nouvelle étiquette.
        En passant, je transmets des questions qui viennent de la Cgt d’en bas, celle que vous ne consultez plus. Qu’as fait la Cgt contre l’ANI ? RIEN. Qu’as fait la Cgt contre les retraites ? RIEN. ET TOUJOURS RIEN DEPUIS UN AN. Et aujourd’hui vous nous dites de faire cavalier seul, alors que toute la Bretagne appelle au rassemblement…. Nous restons sans voix devant votre incompétence. Nous étions heureux de vous voir quitter l’UD du Finistère et non étions inquiet de vous voir arriver à la région et nous avions raison.
        FINI LA LANGUE DE BOIS !!!!! Vous êtes trop éloigné du monde de l’entreprise et de l’industrie, votre poste de permanent qui se succède d’année en année vous transforme plus en politique qu’en syndicaliste. Et doit on le rappeler La CGT est un syndicat à la base d’employé et d’ouvrier.
        Regardez, nous sommes la risée des réseaux sociaux et de la presse comme par exemple http://www.rue89.com/2013/11/04/front-gauche-eelv-etes-coupes-bretagne-247208 .
        Nous attendons de vous, un ressaisissement rapide et un moyen de réintégrer la lutte unitaire car sans quoi, à terme la Cgt ne sera plus représentatif sur le territoire bretons comme l’ai actuellement le front de gauche, grâce au propos de Mr Mélenchon sur un article paru dans le point et toujours présent sur son blog.
        Ce courrier sera distribué par mail mais aussi sur les réseaux sociaux, pour que les gens sachent que tous a la Cgt ne pensent pas comme vous.

Section CGT DAMEN