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Le collectif “Palestine Vaincra” implanté à Toulouse en Occitanie est la cible d’une procédure de dissolution impulsée par Macron/Darmanin pour répondre aux exigences de l’extreme-droite sioniste. Dans le document qui notifie la procédure de dissolution administrative, la large partie des faits reprochés s’apparentent à un délit d’opinion puisque leurs sont reprochés des points  comme la lutte contre le colonialisme, le boycott d’Israel et la solidarité avec les prisonniers politiques Palestiniens dont Georges Ibrahim Abdallah détenu par la France depuis 1984

Ce sont des causes que nous partageons avec “Palestine Vaincra”, et nous joignons notre voix à celles de nombreuses organisations et personnes contre celle nouvelle attaque, après celle contre “Nantes Révoltée” en Bretagne contre une composante de la gauche révolutionnaire dans l’état français.

Nous invitons notre militance, nos camarades de luttes à participer à la campagne de solidarité, en diffusant l’info , esignant la pétition en ligne , en multipliant les initiatives de solidarité avec la Palestine occupée.

War-Sav ( Pour L’Organisation de la Gauche Indépendantiste ).

 

Nos militantEs s’associent à cet appel et y prendrons la parole pour rappeler le cas de Georges Ibrahim Abdallah incarcéré en France depuis 1984 en raison de son combat en tant que communiste Libanais pour la Palestine. Un autre rendez vous est prévu à Morlaix

Stop à l’agression israélienne contre les Palestinien-ne-s de Jérusalem !
Stop au nettoyage ethnique et à la dépossession!
Solidaires de la résistance du peuple palestinien !

Depuis plusieurs semaines l’armée israélienne, les colons, les bandes fascistes et racistes des suprémacistes israéliens, multiplient les agressions à l’encontre des Palestinien.ne.s de Jérusalem : interdiction d’accès à la vieille ville de Jérusalem et aux lieux saints en ce mois de ramadan, provocations et agressions permanentes de la part des colons, appels au meurtre… 

Dans le même temps, des dizaines d’habitant.e.s palestinien.ne.s du quartier de Sheikh Jarrah sont menacé.e.s d’une expulsion imminente de leurs maisons, plusieurs familles du quartier de Silwan ont vu leurs maisons détruites, alors que des centaines d’autres menaces de destruction de maisons pèsent sur les familles palestiniennes de Jérusalem.

Vendredi 7 mai/ lundi 10 Mai, l’armée israélienne a (encore) pénétré sur l’Esplanade de mosquées alors que 70 000 fidèles étaient rassemblé.e.s, provoquant des mouvements de panique. Le Croissant rouge a annoncé que 178 personnes ont été blessées, dont 88 ont dû être hospitalisées, la plupart blessées à la tête par les balles métalliques enrobées de caoutchouc. L’armée d’occupation n’a pas hésité à pénétrer dans une clinique du Croissant rouge et à tirer des gaz lacrymogènes dans les salles de soins.
Ces derniers jours, la police israélienne a violemment attaqué les Palestinien.ne.s de Jérusalem jusque dans la mosquée Al-Aqsa : plus de 500 blessé.e.s ce lundi 10 mai selon le Croissant-Rouge palestinien. 

Lundi 10 Mai, l’horreur: plus de vingt palestinien.ne.s ont été assassiné.e.s par l’armée israélienne dans la bande de Gaza dont neuf enfants tandis que l’armée israélienne noyait l’esplanade des mosquées dans les gaz, lançait des grenade explosives dans les salles de prières et tirait tout azimut. Alors que le feu faisait rage sur l’esplanade des mosquées, des dizaines de manifestant-e-s d’extrême-droite israélien-ne-s criaient leur joie et leur haine. 

Ces chiffres atroces ne sont malheureusement pas définitifs et sont ceux que nous connaissons à cette heure.

Dans le même temps l’armée continuait à occuper la porte de Damas, interdisant son accès à la population palestinienne, et le quartier de Sheikh Jarrah était envahi, bouclé par l’armée et livré aux bandes de colons, faisant là aussi plusieurs blessés. De nombreux Palestiniens ont été arrêtés dont certains expulsés de la ville pour deux ou trois semaines sans aucune forme de procès.

Jérusalem est sous occupation militaire depuis 73 ans. Son annexion par Israël est condamnée par toutes les instances internationales, et c’est un plan de colonisation, de dépossession et de nettoyage ethnique qui est à l’œuvre.

– 73 ans d’occupation et de colonisation par l’Etat colonial Israël,
– 73 ans de résistance du peuple palestinien contre les politiques d’apartheid israéliennes, contre le nettoyage ethnique de la Palestine historique de la mer méditerranée au fleuve Jourdain,
– 73 ans de résistance pour le droit au retour sur leurs terres et dans leurs foyers de toutes les personnes réfugiées et expulsées depuis 1948,
– 73 ans de résistance pour le droit à l’autodétermination 
– 73 ans de résistance contre le partage de la Palestine par l’ONU établissant un système colonial et d’apartheid qu’est Israël. 

En ce 15 Mai, jour de commémoration de la Nakba ( processus continu en Palestine), rejoignons nous pour manifester notre solidarité au peuple palestinien!

 
SAMEDI 15 MAI à 11h00 devant la sous préfecture de GUINGAMP.

Des prises de paroles sont prévues. 

Boycott de l’état colonial
Soutien aux résistances populaires palestiniennes 

Signataires: UL CGT, FSU, SOLIDAIRES,APFS, NPA, PCF, GAUCHE INDEPENDANTISTE.

 

 

Goude ur sizhunvezh dispell e kred tud zo keñveriañ o buhez pemdeziek gant hini an doullbac’hidi.

Ne ouzer ket c’hoazh pegeit e pado ar c’henfinañ. Peogwir ez eus amzer vak gant kalz ac’hanomp e c’heller kemer amzer da skrivañ, da c’houzout peseurt mod e tremen ar c’henfinañ er prizonioù. Muioc’h eget biskoazh e rankomp chom war evezh da c’houzout penaos emañ kont en tu-all d’ar mogerioù.

Ne vo ket aotreet ar gweladennoù e-pad pell evit familhoù ar re zo er prizon. Pep lizher a vo ur barrad aer fresk.


E Breizh ez eus peder maouez bac’het evit abegou politikel e Roazhon. Euskarezed anezhe, bet kondaonet evit o stourm e ETA. Pell emaint diouzh o bro.

Areitio Azpiri, Alaitz

Aramendi Jaunarena, Alaitz

Moreno Martinez, Itziar 

Saioa Sanchez Iturregi

18 bis Rue de Châtillon BP 3107 35.031 Roazhon-Cedex

E Lannemezan emañ Georges Ibrahim Abdallah, “kenfinet” abaoe 1984 evit bezañ bet o kas a-benn oberennoù stourm a-enep da arme Israel ha da hini ar Stadoù-Unanet ha kement se er Stad-C’hall.

A-orin deus Liban eo, evel e familh hag e strollad politikel komunour en deus gouestlet e vuhez d’ar genskoazell gant Palestin. Da c’houzout hiroc’h diwar-benn e donkad e c’heller tremen dre aze.

Georges Ibrahim ABDALLAH
2388/A221 CP de Lannemezan
204 rue des Saligues
BP 70166
65307 LANNEMEZAN

 

Jean-Do Robin, connu pour son engagement de longue date pour l’enseignement public bilingue, la langue bretonne, la justice sociale et la solidarité internationaliste avec notamment la Palestine au sein de l’AFPS et le Pays Basque a écrit cette tribune pour réagir à l’actualité.

Nous la publions avec son autorisation… en toute complicité !

Bretagne-Info

Dénoncer le sionisme, c’est combattre l’antisémitisme

et le racisme sous toutes ses formes

Le conflit « israélo-palestinien » n’est pas un problème proche-oriental. L’occupation de la Palestine symbolise le discrédit dont souffre le droit international. C’est donc un dossier international. Enfin, le projet sioniste à l’origine de ce fait colonial est né à Rennes en 1899, lorsque Theodore Herzl vint y assister au procès Dreyfus. C’est donc aussi un avatar de “l’histoire de France” (et de Bretagne NDLR).

Le conflit « israélo-palestinien » n’est pas un problème proche-oriental qui s’importerait en Europe.

Il n’y a d’ailleurs pas de « conflit israélo-palestinien », mais une résistance légitime du peuple palestinien à l’occupation militaire et à la colonisation de sa terre par une population d’origine majoritairement européenne, y compris française.

De plus, l’occupation de la Palestine par cette entité coloniale est, depuis 1947, fondée sur une violation du droit international, à commencer par la seconde convention de Genève, de manière si constante, si répétée et si totalement impunie qu’elle symbolise à elle seule le discrédit qui ne cesse d’entraver une mise en œuvre équitable du droit international dans le monde entier. C’est donc bien un dossier de portée éminemment internationale.

Enfin, le projet sioniste qui est à l’origine de ce fait colonial n’est pas né à Jérusalem : il est né ici : d’abord à Rennes en 1899, lorsque Theodore Herzl vint y assister au procès Dreyfus. Herzl en fut tellement écœuré qu’il abandonna son combat pour que les États européens reconnaissent enfin les juifs comme des citoyens à part entière… Il mit alors toute son énergie dans le projet de création d’un foyer national où ceux-ci seraient à l’abri des persécutions dont ils souffraient en Europe. C’est donc aussi un avatar de “l’histoire de France”.

Vint alors l’humiliant traité de Versailles imposé en 1919 par la France et ses alliés à l’Allemagne vaincue, l’occupation de la Ruhr et la surexploitation des ouvriers allemands par les vainqueurs. Cette humiliation et le ressentiment qu’elle généra furent le terreau du nazisme. Les exterminations de masse, dont le massacre des juifs d’Europe, qui résultèrent du triomphe nazi, vint conforter et donner corps au projet sioniste. Et ce d’autant plus qu’après la libération des camps, les USA et la Grande-Bretagne s’empressèrent de renvoyer vers les côtes de Palestine, les milliers de juifs européens qui, eux, demandaient à trouver refuge dans un pays de culture occidentale, comme la leur.

Dès lors, et de plus en plus, l’idéal sioniste originel devint un instrument aux mains des puissances impérialistes pour défendre leurs intérêts au Proche Orient.  Une idéologie colonialiste. Un projet colonial. Bien peu à voir avec le judaïsme et encore moins avec les héritages culturels et linguistiques, yiddish et ladino, des juifs d’Europe, puis ceux des juifs du Maghreb et de la riche tradition judéo-arabo-andalouse… dont l’éradication fut une des pierres d’angle du nouvel État et de son projet nationaliste et raciste : la fabrication d’un être nouveau, total et conquérant. Non pas un citoyen israélien, mais une sorte d’Hébreu moderne complètement mythique.

 Voici ce qu’en disait, le 17 mars 2015, Avraham Burg, ancien président de la Knesset, ancien président de l’Agence Juive Mondiale, et soutien de la liste commune judéo-arabe des élections israéliennes de mars 2015 :

« Le sionisme a été un mouvement national gagnant pour les juifs qui a créé une révolution fantastique dans l’existence juive, a donné naissance à une horrible tragédie pour les Palestiniens et a expiré en 1948. Le but du sionisme a été de transformer le peuple juif d’une structure de diaspora en une structure souveraine. Cela n’a été qu’un échafaudage. À partir de 1948, nous aurions dû n’être que des Israéliens, quelle que soit l’origine. Mais si ce n’est pas suffisant et que vous avez besoin du sionisme pour définir quelque chose, cela signifie que vous discriminez quelqu’un. Oui, aujourd’hui, en Israël, le sionisme est un outil de discrimination ».

Et du même auteur : « Que celui qui refuse de voir et d’entendre ne s’étonne pas de découvrir un jour qu’Israël ressemble déjà à l’Allemagne qui trompa son peuple et permit à nos exterminateurs de faire aboutir leurs projets diaboliques. En effet, notre situation rappelle étrangement l’Allemagne – durant la période qui va de l’humiliation de la défaite de la 1e guerre mondiale à la conquête du pouvoir par Hitler et les nazis » (« Vaincre Hitler », p.108). Burg qui a dit aussi que les Palestiniens d’aujourd’hui sont les juifs d’hier.

 L’État d’Israël n’est pas ce foyer national juif espéré par Herzl et évoqué dans le projet de l’ONU de partition de la Palestine en 1947.

C’est une entité militaro-étatique qui refuse de définir ses frontières une fois pour toutes et qui n’a pour seule constitution qu’une compilation de lois religieuses ; un état d’apartheid qui ne reconnaît de citoyenneté pleine et entière qu’à ceux de ses ressortissants auxquels il attribue la « nationalité juive »… et plus encore, un État qui prétend désormais unilatéralement  être « l’État des Juifs » du monde entier, auxquels il reconnaît le droit d’accéder à la propriété sur les terres qu’il occupe en toute illégalité… tandis qu’il refuse ce même droit à ceux qui y habitent depuis toujours, comme leurs aïeux avant eux.

Pour autant, Israël existe désormais, selon le « principe d’effectivité » invoqué par les instances de l’ONU elles-mêmes.

Nier l’existence d’Israël n’a donc aucun sens.

Mais invoquer la menace de « destruction » qui pèserait sur Israël et ses habitants pour tenter de justifier la poursuite de ses exactions contre les droits fondamentaux est tout aussi vain : aucun État, aucune puissance n’a jamais réellement mis Israël en danger, ni ne le menace aujourd’hui : pas même l’Iran où les fulminations apocalyptiques de quelques mollahs n’ont d’autre portée que de faire vibrer la corde nationale pour tenter d’occulter l’urgence démocratique exprimée par la société iranienne.

En revanche, il n’existe pas, en droit international, de « droit à l’existence » d’un État, et ceci vaut pour Israël comme pour tout autre État. La légitimité d’un État n’est pas seulement fragile : elle est aussi relative et ne peut donc se décréter. Elle dépend totalement de la synergie entre ses propres ressortissants et ses voisins dans le niveau de reconnaissance qu’ils lui  accordent.

C’est ainsi que l’État d’apartheid d’Afrique du sud a aujourd’hui disparu.

C’est ainsi que l’État d’apartheid d’Israël doit disparaître afin qu’Israël  – ou quelque autre nom que prendra tout ou partie de l’ancien pays de Canaan – ne soit pas plus « L’État des Juifs » que l’État de toute autre confession religieuse, mais l’État de tous ses citoyens et citoyennes.

Ce qui menace réellement Israël, c’est la fuite en avant de ses institutions : militariste, colonialiste, et de plus en plus ségrégationniste, envers les Palestiniens bien-sûr et envers ses « protégés » druzes aussi, mais même envers les juifs non-européens : falashas, mizrahim et séfarades… ou pauvres, comme ces survivants de la Shoah, abandonnés à la misère dans  les immeubles décrépis des années 50 de Akkà.

Ce qui menace d’abord Israël, c’est l’implosion de sa société : celle à laquelle conduisent inexorablement l’état de guerre permanente, la paranoïa envers l’étranger, ou « l’autre » de manière générale, ainsi que le manque d’empathie envers les plus démunis.

Quant à l’instrumentalisation du conflit israélo-palestinien pour attiser les conflits « intercommunautaires » en France, voici ce qu’en écrivait Rony Brauman – ex-président de MSF – dans Siné Mensuel d’avril 2015 :

« Il (le CRIF), ne cesse d’affirmer le soutien inconditionnel des Juifs français à Israël tout en faisant vibrer la corde antisémite jusqu’à l’extrême. Il a franchi un degré supplémentaire en faisant campagne contre l’appel à la reconnaissance d’un État palestinien voté au Parlement français. Soudainement, la reconnaissance d’un État Palestinien était un acte antisémite. Le CRIF vide de son sens-même la notion d’antisémitisme en l’assimilant à une critique ou à une attitude politique. Ces gens-là mettent les juifs en danger. »

Plus qu’une expression particulière du racisme, le sionisme est donc devenu un des principaux pourvoyeurs de l’antisémitisme dont le CRIF a fait son fond de commerce pour peser sur la politique proche-orientale de la France.

Dénoncer l’idéologie sioniste, c’est combattre le racisme sous toutes ses formes, à commencer par l’antisémitisme.

Plus qu’un délit, l’antisémitisme est un crime. À ce titre, il doit être poursuivi et condamné sans ambiguïté aucune.

L’antisionisme, lui, est une opinion et une composante du combat antiraciste : prétendre en faire un délit revient à mettre en cause la liberté d’expression et constituerait une étape supplémentaire et fort significative dans la régression des droits démocratiques en France.

C’est pourquoi, n’en déplaise aux dirigeants du CRIF et à leurs affidés, Emmanuel Macron en tête, je suis antisioniste et le revendique, tout comme mon grand-père, officier FTPF et mon grand-oncle, combattant FTPF tombé au maquis, étaient antinazis et le revendiquaient… face aux sbires de Pétain… auquel Macron rendait hommage en novembre dernier.

Jean-Do ROBIN

21 février 2019

La veille de la manif pour l’unité de la Bretagne la Gauche Indépendantiste tenait une session de formation pour sa 4eme université de rentrée organisée pour la première fois en pays Nantais. Prés de 40 personnes y ont prit part pour écouter les délégués Irlandais et Kanaks venus parler de leur combat pour l’indépendance de leur pays et leur position sur le référendums. Les camarades de la CUP Catalane avaient fait parvenir une vidéo car retenus par d’importantes mobilisations antifascistes en cette veille de d’anniversaire du référendum d’indépendance.

Pour les Kanaks du Parti Travailliste et de l’USTKE ( Union Syndical des Travailleurs Kanaks et Exploités ) le référendum du 4 novembre prochain ne correspond pas à leur conception de la démocratie. Mina Kherfi représentante du PT a expliqué la position de non participation de ces deux formations pour ce référendum en détaillant des faits sociaux :

  • taux de chômage chez les Kanaks : 26 % contre 7 % chez les non-Kanaks ;
  • 57 % des non-diplômés sont kanak : on compte seulement 6 % de diplômés de l’enseignement supérieur chez les Kanaks
  • 85 % des chefs d’entreprise et 75 % des cadres supérieurs sont des métropolitains ; par contre 75 % des ouvriers sont kanak.
  • Une violence sociale forte envoyant des jeunes kanaks en nombre derrière les barreaux (90 % de la population carcérale est d’origine kanak, des faits principalement dus à l’alcool), un taux de suicide inquiétant, l’échec scolaire, le chômage, les jeunes sont écartelés entre les valeurs coutumières et le monde occidental et peinent à trouver leur place dans une société dominée par les Européens et l’argent.

Pour toute ces raisons et par ce que c’est la puissance coloniale française qui délimite le corps électoral, et qui détermine la question posé en imposant le concept de Calédonie à celui de Kanaky notre camarade a justifié la non participation. Le FLNKS ( Front Libération National Kanak Socialiste ) importante composante historique du mouvement national Kanak appelle lui a y participer et à voter “OUI”. Elle nous a fait part de l’émergence d’une réflexion sur la mise en place d’un référendum auto-organisé dans le mouvement de libération Kanak.

Son témoignage simple et directe a été une parole anticolonialiste appréciée et ce d’autant plus qu’elle se fait rare tant les médias métropolitains ne parlent pas de la situation en Kanaky.

Puis l’IRSP , le Parti Républicain Socialiste Irlandais représenté notamment par Ciaran Cunnimgham nous a fait aprt de la situation en Irlande. La perspective du retour d’une frontière entre le sud et le nord de l’Ile comme conséquence du Brexit a remis au gout du jour le débat sur l’unité de l’Irlande. Depuis 1998 les accords du Vendredi Saint que l’IRSP et l’INLA ( Armée Nationale de Libération Irlandaise ) l’autre composante du mouvement socialiste républicain Irlandais ont refusé de soutenir prévoient néanmoins la possibilité d’un référendum «sur la frontière»  inscrite dans l’accord de paix. Il devrait être organiser s’il devenait incontestable qu’une majorité dans les deux Irlandes penchait pour la fin de la partition. Tous les sondages suite au référendum pro Brexit donne une majorité large au maintien de l’Irlande dans L’UE au sud comme au nord de la frontière. Pour cette raison et par ce que la démographie est favorable à la communauté qui vote républicain au nord au détriment des unionistes l’IRSP et le Provisional Sinn Fein ont choisi de faire campagne pour la tenue de ce référendum transfrontalier.

L’IRSP radicalement anticapitaliste veut que la gauche la plus décomplexée soit à l’avant-garde de ce mouvement démocratique qui permettrait de remettre à l’agenda politique la question de la souveraineté Irlandaise, de l’unité de l’ile et celle du départ des troupes britanniques dans le cadre d’un grand mouvement citoyen.

Les échanges avec le public ont permis d’aborder plus la position originale de l’IRSP sur cette campagne ” Yes For Unity” ainsi que celle du maintien en détention sans procès de prisonniers politiques comme Tony Taylor et sur la répression en général.

Le lendemain , aprés un hommage à Bobby Sands nos camarades Kanaks et Irlandais furent reçus en mairie de Saint-Herblain par Eric Bainvel militant de la Gauche Indépendantiste et élu pour la coalition Saint-Herblain à Gauche Toute. Ce fut l’occasion d’échanger sur le municipalisme , la solidarité internationale et la solidarité avec les détenus politiques en France tel Georges Ibrahim Abdallah détenu depuis 1984 pour son action dans la résistance Palestinienne.

Dans l’après-midi les militants de l’IRSP et du PT Kanak et du Mouvement des Jeunes Kanaks en France ont pris part au cortège internationaliste dans la manif de Nantes pour l’unité de la Bretagne et le droit à l’autodétermination. Une présence remarquée et appréciée de tous et toutes et  chaleureusement applaudie par les 3000 personnes présentes.

Bien évidemment ils prirent toutes leur place dans la minute d’hommage aux prisonniers et exilés Catalans.

Dans quelques semaines la Gauche Indépendantiste présentera son cycle de formation pour l’année 2018-2019.

 

On nous signale la tournée d’un documentaire sur la Palestine en Bretagne ces jours ci “Derrière les fronts”  : Tournée de projections-débats en Bretagne en présence de la réalisatrice  bretonne Alexandra Dols. La page FB est ici.  Et d’autres infos ici.

Derrière les fronts : résistances et résiliences en Palestine

Une traversée de la Palestine en compagnie de la psychiatre palestinienne, Dr. Samah Jabr – د. سماح جبر qui met en lumière les résistances et les résiliences face aux blessures invisibles de la guerre et de l’occupation.

  •  Lundi 27 à Saint-Brieuc, Cinéma le Club dès 20H30 en présence de la réalisatrice.
  • Mardi 28 à Guingamp, Cinéma Les Korrigans Guingamp dès 20H30 en présence de la réalisatrice.
  • Mercredi 29 à Lannion, Cinéma Les Baladins dès 20H30 en présence de la réalisatrice.
  • Jeudi 30 à Morlaix, Cinéma La Salamandre dès 20H30 en présence de la réalisatrice.
  •  Vendredi 1er décembre à Saint Renan, Cinéma Le Bretagne dès 20H15 en présence de la réalisatrice.
  • Samedi 2 à Brest, Cinéma Les Studios dès 17H en présence de la réalisatrice.

Vivian Petit est un militant anti-capitaliste et anti-impérialiste, originaire du Havre que nous côtoyons depuis de nombreuses années dans les mobilisations sociales à Rennes. Il est également investi dans la solidarité avec le peuple Palestinien.

Il vient de signer un ouvrage, préfacé par Julien Salingue, sur son expérience internationaliste : “Retour sur une saison à Gaza” chez Scribest. Il viendra présenter cet ouvrage le samedi 23 septembre à l’université de la Gauche Indépendantiste (vente et signature sur place). Nous lui avons posé quelques questions.

Bonjour Vivian. Ton livre est en partie un témoignage de ton séjour à Gaza, en 2013. Peux-tu nous dire dans quel cadre tu t’y es rendu ?

Bonjour. C’était en effet en 2013, je me suis décidé à y aller assez rapidement. Je n’imaginais pas pouvoir aller à Gaza un an ou deux avant mon voyage… Depuis 2006, Gaza est sous blocus terrestre et maritime, un siège mis en place par Israël mais aussi par l’Egypte. Mais la situation s’est un temps améliorée à partir de 2012, avec l’élection des Frères musulmans en Egypte faisant suite à la chute de Moubarak. En 2013, après avoir travaillé à Paris pour l’Agence Media Palestine et à Londres auprès de la représentation du Boycott National Committee, j’avais envie de retourner en Palestine (j’étais allé quelques années plus tôt en Cisjordanie et à Jérusalem, avec des membres de SUD-Etudiant). Puisque le passage de Rafah, où se situe la frontière entre Gaza et l’Egypte, n’était plus infranchissable à ce moment, j’ai décidé de saisir l’occasion.

Pour passer la frontière et obtenir un visa de la part des autorités gazaouies, il me fallait un emploi à Gaza et une organisation se portant garante du fait que je n’étais pas un espion (et dont le membre me « sponsorisant » risquait d’être inquiété si j’étais accusé d’avoir enfreint la loi). J’ai pu trouver un poste de chargé de cours en Français Langue Etrangère à l’université Al-Aqsa de Gaza, et un étudiant, membre de l’association Baraka City, s’est occupé de toutes les démarches vis-a-vis des autorités. Je suis arrivé à Gaza en février 2013. J’ai pu me lier aux militants de l’ISM, l’International Solidarity Movement, organisation de militants venus de différents pays, tentant comme ils le peuvent de soutenir la résistance des Palestiniens, par exemple en se rendant avec les paysans sur leurs terres lorsqu’ils risquent d’être attaqués.

Deux mois et demi après mon arrivée à Gaza, je suis allé passer une semaine en Egypte. Une semaine plus tard, lorsque j’ai voulu comme prévu retourner à Gaza, la carte de séjour d’un an qui m’avait été délivrée à Gaza par les autorités ne suffisait plus à ce que les garde-frontières me laissent passer. Après avoir fait des pieds et des mains pour tenter de passer la frontière les jours suivants, je suis finalement rentré en France au mois de mai 2013. Moins de deux mois plus tard, la frontière était finalement totalement fermée suite au coup d’Etat de l’armée en Egypte. Depuis, la situation n’a fait qu’empirer. De janvier à août 2017, le passage de Rafah (qu’un ami palestinien appelle maintenant le « barrage de Rafah ») est resté totalement fermée, à l’exception de 13 jours durant lesquels des Gazaouis ont pu passer au compte goutte pour se rendre en pèlerinage à la Mecque. Ces dernières années, pour couper tout contact entre le Sinaï et Gaza et éviter la reconstruction des tunnels, qui permettaient tout de même de passer cette frontière dans le dos de l’armée égyptienne, l’Etat égyptien est allé jusqu’à faire raser les habitations de la partie égyptienne de la ville de Rafah et à transférer les habitants à plusieurs dizaines de kilomètres de là…

La littérature sur la lutte de libération nationale du peuple palestinien est riche, en quoi d’après toi ton livre peut apporter un autre point de vue ?

Je ne suis probablement pas le mieux placé pour dire ce que mon livre aurait de plus ou de moins que les autres. Je peux par contre expliquer pourquoi il existe, et ce que j’ai tenté de faire en l’écrivant. Ce bouquin est centré sur Gaza, où rentrent peu d’étrangers en raison du blocus, et il se situe à mi chemin entre le témoignage et l’essai. J’essaie à la fois de faire un récit de ce que j’y ai vécu, de décrire la vie quotidienne à Gaza, et de mettre politiquement en perspective les évènements, sur le moyen terme. On ne compte plus les chroniques de la vie à Gaza tentant de nous surprendre en nous expliquant que Gaza est peuplée d’êtres humains comme les autres, avant d’insister sur le fait qu’il y a en dehors des massacres des jours très tranquilles… Pour ce qui est de la couverture de ce qu’il se passe à Gaza par les grands médias, celle-ci se borne le plus souvent à faire le récit des bombardements. Je tente de me détacher de cette temporalité médiatique, pour expliquer en quoi les bombardements sont le prolongement direct du siège et de l’étouffement de toute forme de vie.  Je tente d’expliquer en quoi ce qui est peu couvert (le siège, l’organisation de pénuries, les tentatives menées par Israël pour faire de certaines parties de la Bande de Gaza des zones désertiques, etc) peut au contraire permettre d’expliquer ce qu’il se passe lors des massacres en Palestine, dont les médias parlent beaucoup mais pour ne pas dire grand chose.


Peux tu en quelques mots expliquer en quoi il est incorrect de parler de « regain de tension » lorsque Israël utilise la force militaire en Palestine ?

Je crois avoir eu l’idée de ce livre à l’été 2014, au cours duquel 2 310 habitants de Gaza ont été tués par l’armée israélienne. Un peu plus d’un an après mon retour de Gaza, je reconnaissais certains des lieux bombardés sur les images diffusées par les chaînes d’information, tout en trouvant consternant le discours qui l’accompagnait, avec toute la série de poncifs sur un « regain de tension » ou un « cycle de la violence entre Israël et le Hamas ». Une partie du mouvement de solidarité en France reprenait en partie ce discours, s’en distinguant seulement en insistant sur l’asymétrie des forces en présence. Je pense au contraire qu’il n’y a pas de « cycle de la violence » ni de « regain de tension », tout au plus une routine du blocus, et une volonté israélienne d’étouffer Gaza, avec simplement des variations d’intensité dans les moyens employés selon les périodes.


Je peux citer quelques exemples. Les territoires les plus bombardés à l’été 2014 sont soit les infrastructures construites sur les terrains des anciennes colonies, que le blocus, les restrictions sur les importations ou les coupures d’électricité ont (entre autres) pour but d’empêcher de fonctionner, soit des territoires situés près des « frontières », dont Israël souhaiterait faire un 
no man’s land, prétextant des questions de sécuritéEn 2013, au sud est de la Bande de Gaza, à Kuza’a, j’avais vu des jeeps et des chars israéliens faire des aller-retour pour effrayer les habitants. L’un des paysans qui, malgré les menaces, continuait à se rendre sur ses terres (parfois en compagnie de militants internationaux), m’avait appris que seule la culture du blé était autorisée par Israël, qui menaçait d’attaquer Kuza’a si des arbres étaient plantés, car des « terroristes » pourraient se cacher derrière… Une française membre de l’ISM qui se rendait plus fréquemment que moi aux côtés de ces paysans de Kuza’a m’avait raconté les tirs des snipers qui se positionnaient près de Kuza’a, visaient régulièrement des animaux, ou tiraient près des paysans et de leurs familles pour les faire fuir… Ils avaient aussi menacé un jour de tirer sur une délégation internationale plus nombreuse qu’à l’accoutumée. Voilà donc ce à quoi ressemble une période de paix à Gaza. A l’été 2014, Israël a donné ordre aux habitants de Kuza’a, qu’ils souhaitent expulser depuis longtemps, de quitter leurs terres. 30% d’entre eux sont tout de même restés, sans qu’on sache combien l’ont fait pour résister, et combien n’avaient simplement aucun autre endroit où aller, ou étaient dans l’impossibilité physique de marcher plusieurs kilomètres. Suite à cela, en une nuit, plusieurs dizaines des habitants de Kuza’a restés dans leurs habitations sont morts sous les bombardements. Je pense qu’on comprend mieux ce qu’il s’est passé à l’été 2014 en sachant ce qu’il se passait un an avant, plutôt qu’en imaginant une période de paix qui aurait été rompue et dont ce massacre serait l’exact opposé…


On pourrait multiplier les exemples… En 2015, près de Kuza’a, à Al-Qarra, mais aussi à 
Wadi as-Salqa, au centre de la Bande, Israël a décidé de bombarder les terres agricoles en y déversant des pesticides… Certes, personne n’est directement mort de ces épandages le jour où ils ont eu lieu, mais connaître ces évènements pousse à mépriser d’avance toute personne qui, lors de la prochaine « opération » qu’Israël ne manquera pas de déclencher contre les habitants de la Bande de Gaza, affirmera que « le Hamas a rompu la trêve qui courait depuis 2014 »…


Quelles doivent être d’après toi les tâches prioritaires de ceux et celles qui s’affirment solidaires du peuple palestinien en Europe ?

Passées l’émotion et les grandes manifestations qui ont lieu lors des périodes de bombardements, il n’est pas toujours évident de faire perdurer le soutien concret à la résistance palestinienne. Ca me paraît cependant important, ne serait-ce qu’en raison de la continuité coloniale et policière des régimes. A ceux qui parlent d’« importation » de cette question en France, je rappelle que Vincent Auriol, président de la République française en 1948, raconte dans son journal que la raison principale du soutien de la France à la création d’Israël est qu’une victoire des Palestiniens aurait risqué de renforcer la lutte du FLN en Algérie … Je rappelle aussi qu’Israël est un modèle pour tous les pays occidentaux en ce qui concerne les interventions militaires, l’antiterrorisme et le maintien de l’ordre… Comme le dit un ministre israélien, « si Israël vend des armes, c’est parce que les acheteurs savent qu’elles ont été testées »…

Puisqu’il ne faut pas se contenter d’incantations sur la révolution mondiale, se rendre en Palestine est parfois utile, pas seulement parce que cela permet de percevoir plus finement les enjeux et de témoigner à son retour, mais aussi parce que certaines actions sur place peuvent produire des effets. Par exemple celles consistant à assurer une présence sur des terres ou dans des maisons dont les habitants sont menacés d’être expulsés pour être remplacés par des colons.

Pour ce qui est des actions menées en Europe, si je suis favorable au boycott des produits israéliens, ce n’est pas parce que je croirais dans la possibilité d’une moralisation du capitalisme, mais parce que cela s’inscrit dans une campagne politique, Boycott, Désinvestissements, Sanctions, appellant à faire preuve d’une solidarité internationale en tentant de faire payer le prix de l’occupation à Israël comme à ses complices. Pour ce qui est des manières dont des militants tentent de s’en prendre concrètement aux responsables de l’occupation de la Palestine, des sabotages menés contre des usines d’armements en Grande-Bretagne lors de l’opération « Plomb durci » sont un exemple (les militants du collectif Smash EDO et de l’International Solidarity Movement interpellés après cette action avaient d’ailleurs été relaxés lors de leur procès, le tribunal reconnaissant que leur action avait pour but d’empêcher des crimes de guerre). Le blocage de cargos israéliens en Amérique du nord à l’été 2014 en est un autre.

Dans les entreprises françaises complices de l’occupation et de la colonisation, on peut prendre l’exemple de Véolia. De 2005 à 2015 (date de la fin de ses activités en Palestine occupée), pendant que des Palestiniens sabotaient parfois les infrastructures du tramway (reliant Jerusalem ouest aux colonies israéliennes en territoires occupés) pendant des manifestations, les pressions populaires sur les élus ont fait perdre à Véolia près de 15 milliards de dollars de contrats signés avec des municipalités du monde entier. Il y a aussi Orange, qui a alimenté en Cisjordanie les antennes et les relais implantés sur des terres confisquées aux Palestiniens pour les communications de l’armée israélienne et des colons, et qui a même parrainé deux unités de l’armée israélienne lors du massacre à Gaza en 2014… En 2015, Orange a perdu de gros contrats en Égypte, a été boycotté au Maroc, et des rassemblements répétés devant ses boutiques en France ont parfois contraint les gérants à baisser momentanément le rideau. A la suite de cela, Orange n’a pas renouvelé son contrat avec Partner Communications, leur entreprise israélienne partenaire. Il y a aussi une campagne contre AXA, qui est actionnaire de trois banques israéliennes ainsi que d’Elbit Systems, l’une des principales sociétés d’armement israéliennes (celle là même qui est accusée d’avoir fabriqué les bombes au phosphore blanc qui ont servi à bombarder Gaza…). Il y a aussi les actions contre le salon de l’armement à Paris, la critique de la manière dont la Palestine sert de laboratoire à l’évolution des techniques de contre-insurrection … A Rennes, des étudiants de Sciences-Po mènent une campagne contre le partenariat de leur école avec l’Université de Tel Aviv, qui, comme toutes les universités israéliennes, est engagée dans des programmes de recherche militaire.


Enfin, les campagnes pour la libération des 7 000 Palestiniens emprisonnés par Israël me paraissent elles aussi importantes, même s’il est difficile d’en mesurer les effets. Il y a d’ailleurs un rassemblement ce 20 septembre à Rennes, pour la libération de Salah Hamouri, militant franco-palestinien emprisonné par Israël sous le régime de la détention administrative… Et des manifestations régulières à Lannemezan, dans le sud de la France, où est incarcéré Georges Ibrahim Abdallah, militant libanais emprisonné depuis 33 ans par la France, pour 
complicité dans des actes de lutte armée revendiqués par un groupe d’extrême-gauche libanais, des actes qui répondaient à l’invasion israélienne du Liban en 1982.

Libérez Georges Ibrahim Abdallah !
@Crédit Bretagne-Info

En soutien aux 1500 prisonniers Palestiniens qui font actuellement grève de la faim dans les prisons israéliennes, quelques dizaines de personnes ont menés une action informative samedi 22 avril dans les rues de Morlaix. La place des otages a ainsi été rebaptisée place des prisonniers politiques Palestiniens, le tout à l’initiative de l’AFPS pays de Morlaix. Aujourd’hui, en 2017 il y a 6300 prisonniers et prisonnières Palestiniens dans les prisons israéliennes. Et parmi eux 13 membres du Conseil législatif Palestine. On compte environ 300 mineurs également incarcérés dans les prisons israéliennes. Sur ces 6300, 458 prisonniers purgent des sentences de prison à vie, et 459 des sentences de plus de 20 ans de prison. 1700 prisonniers sont malades aux sains de ces prisons ; 25 d’entre eux seraient dans un état critique et ne recevraient pas les traitements appropriés. Une des revendications des grévistes de la faim porte sur l’accès aux soins. Depuis 1967, 850 000 Palestiniens sont passés par les geôles israéliennes. Dans presque toutes les familles palestiniennes il y a des membres qui ont été emprisonnés. Il est toujours bon de rappeler qu’en France un militant pour la cause palestinienne est en prison depuis 33 ans. Réclamons donc aussi la libération de G.I Abdallah qui jeune en solidarité avec les détenus Palestiniens en lutte depuis la prison de Lannemezan.


Correspondance Gauche Indépendantiste Pays de Morlaix/Mont d’Arrée

Le ministre de la défense français et président de la région Bretagne s’est rendu à Beyrouth capitale du Liban ce 06 mars. Sa venue n’a pas manqué de susciter une manifestation de nombreux Libanais en faveur de la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Ce communiste Libanais est incarcéré en France depuis 1984 pour avoir soutenu la résistance Palestinienne et Libanaise à l’occupation Israélienne, il est libérable depuis 2007 et maintenu en détention sur ordres des Etats-Unis et d’Israel.

M. Le Drian a déclaré, d’après le journal Libanais L’orient le Jour : “La France est extrêmement attachée à l’intégrité et à la souveraineté du Liban. Cela passe (…) par l’existence de forces armées libanaises structurées et solides”, à l’issue d’un entretien avec son homologue libanais Yaacoub Sarraf.

Sur la pancarte centrale : "Georges Abdallah est un résistant, et la résistance n'oublie pas ses prisonniers chez les geoliers" Sur celle de gauche : "la liberté, la souveraineté, l'indépendance perdent leurs valeurs quand les combattants restent en prison
Sur la pancarte centrale : “Georges Abdallah est un résistant, et la résistance n’oublie pas ses prisonniers chez les geoliers”
Sur celle de gauche : “la liberté, la souveraineté, l’indépendance perdent leurs valeurs quand les combattants restent en prison.

Une affirmation pour le moins hypocrite tant la France semble méprisée impérialement la volonté de nombreux Libanais pour le retour de Georges Abdallah dans son propre pays et l’accord du gouvernement de cet état souverain pour l’accueillir. C’est ce que sont venus dénoncer des nombreux manifestants, notamment communistes, devant les grilles de l’ambassade de France. Vous pouvez consulter sur la page Facebook de son comité de soutien les vidéos du rassemblement.

En Bretagne la Gauche Indépendantiste s’est mobilisée avec d’autres pour la libération immédiate de Georges Abadllah qui se refuse à renier sa fidélité à son engagement révolutionnaire, anti-impérialiste et antisioniste.

Les actions internationales en sa faveur sont nombreuses et relayées ici.

 

L’actuel ministre de la justice Jean-Jacques Urvoas, député de Quimper, a avoué que la perpétuité réelle existait déjà en France sur les ondes de France Inter il y a quelques jours. Il a illustré ses propos en évoquant le sort fait à Georges Ibrahim Abdallah, un militant communiste libanais pro Palestinien détenu depuis… 1984 !

Le site “Le Désordre” revient sur les mensonges radiophoniques et sécuritaires de Urvoas.

Bretagne-info.

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L’aveu et le mensonge d’Urvoas

Au cours d’une émission sur France Inter (à voir ici), le jeudi 31 mars 2016, Jean-Jacques Urvoas ministre de la justice a déclaré : « … aujourd’hui on peut être en prison, en France, sans avoir de perspectives de sortie, y compris pour le terrorisme. Georges Ibrahim Abdallah, qui est un terroriste, a été condamné en 1987 à la perpétuité. Il a demandé à 9 reprises une libération conditionnée. Il est toujours en prison parce que les juges, en qui il faut avoir bien sûr du respect mais aussi de la confiance, ont refusé. »

Bel aveu de la part d’un ministre d’un gouvernement socialiste, la perpétuité réelle est déjà en place en France. Et quel mensonge que de dire que les juges ont refusé la libération de Georges Ibrahim Abdallah.

Le sieur Urvoas oublie-t-il que Georges Abdallah a été le premier condamné à perpétuité en France à être jugé non pas par des jurés populaires mais par un jury composé de juges professionnels, désignés par l’Etat.

Ce sinistre de l’injustice ne sait-il pas qu’un des avocats de Georges Abdallah au cours du procès de 1986 a déclaré par la suite avoir été aux ordres des services secrets français ?

Faut-il lui rappeler qu’un juge en novembre 2003 avait décidé de la libération de Georges Abdallah et que c’est sur intervention directe du ministre de la justice de l’époque, Dominique Perben, que cette libération ne s’est pas faite ?

Peut-il ne pas savoir que Georges Kiejman avocat des Etats-Unis lors du procès de 1987 qui a obtenu la condamnation à perpétuité de Georges Abdallah a été par la suite nommé Ministre de la justice d’un gouvernement socialiste ?

Lui a-t-on dit que fin 2012 début 2013, des juges ont décidé de la libération de Georges Abdallah ? L’a-t-on informé qu’Hilary Clinton a demandé à Laurent Fabius de bloquer cette libération ? Peut-il ignorer que cette libération n’a pas été possible parce que le ministre de l’intérieur de l’époque, un certain Manuel Valls, n’a pas signé un simple avis d’expulsion ?

Mais tout ceci n’est que cérémonial judiciaire. C’est bien en toute indépendance que la justice obéit aux ordres des politiques.

A l’aube de sa 26ième année d’incarcération Georges Ibrahim Abdallah écrivait

« …, la commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté ainsi que la Cour d’appel du tribunal de l’application des peines de Paris, ayant examiné mon dossier, ont confirmé le rejet d’une énième demande de libération conditionnelle, retenant que « … la force intacte de ses convictions anti-impérialistes, pouvait, si le contexte politique s’y prêtait, le pousser à se comporter en activiste résolu et implacable ». Ainsi donc, camarades, les convictions anticapitalistes, les convictions anti-impérialistes constituent des charges suffisantes, des preuves irréfutables justifiant le maintien des révolutionnaires en prison à vie. Ce n’est pas simplement de l’acharnement vengeur de l’État, ce sont plutôt les arguments reflétant la logique générale d’une justice au service de l’ordre impérialiste en crise. Au nom de l’éternel chantage, repentir contre libération, la justice bourgeoise s’affirme en dernière instance, sans détour ni fioriture, comme simple rouage de domination. Au service du capital, face aux prolétaires antagonistes et à tous les protagonistes de la gauche révolutionnaire anti-impérialiste refusant de renier leurs idées et leur engagement, les décisions judiciaires s’avèrent pour ce qu’elles sont, de simples mesures administratives de répression et d’anéantissement. »

Georges Abdallah est un prisonnier politique. Il est emprisonné dans les geôles françaises depuis plus de trente et un an pour avoir résisté contre l’occupation de son pays, le Liban. Le combat pour sa libération est un combat politique.

Plus que jamais, il est de nos luttes, nous sommes de son combat, liberté pour Abdallah !

Ledesordre
Bagnolet 1er avril 2016