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Guillaume Bricaud

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Ce dimanche 3 mars, prés de 130 personnes ont participé à la journée de solidarité avec le Kurdistan en hommage à Kendal Breizh volontaire breton des YPG Kurdes mort au combat à Afrin (Kurdistan de Syrie) face à l’armée turque et à ses alliés de DAESH. D’autres hommages avaient eu lieu à l’initiative du Secours Rouge à Bruxelles et de la communauté Kurde de Paris le mois dernier.

Des vidéos de volontaires internationalistes italienne et étasunien présents à Afrin ont été diffusés et suscités débats et questions du public sur le projet démocratique du Rojava, auxquels les intervenants des Amitiés Kurdes de Bretagne et Raphael Lebrujah (auteur de “Comprendre le Rojava dans la guerre civile syrienne“, Éditions du Croquant, octobre 2018, 208 p., 15 €) ont pu répondre.

Ils ont ainsi animé un véritable cours d’éducation populaire sur la situation au Rojava mais aussi dans la partie du Kurdistan occupée par la Turquie. Bien sûr la grève de la faim de plus de 230 prisonniers politiques Kurdes et Turcs pour l’amélioration des conditions de détention d’Ocalan a été largement abordée.

Comme le rappelle le Secours Rouge ce même jour :

La grève de la faim menée dans et hors des prisons de Turquie pour obtenir la fin de l’isolement d’Abdullah Ocalan et des prisonniers politiques se poursuit. Les autorité turques répriment cette grève et tout mouvement de solidarité : six membres du HDP ( parti de gauche pro Kurde Turquie ) avaient annoncé commencer la grève de la faim à Amed (Dyarbakir), ils ont été aussitôt arrêtés.

Leyla Güven, députée de ce parti ayant initié ce mouvement de grève jusqu’à la mort, a dépassé les 120 jours sans alimentation et continue malgré sa remise en liberté.

La communauté Kurde de Lorient et Nantes était largement représentée et c’est dans une atmosphère chaleureuse et déterminée, et malgré la pluie et le vent, que plus de 130 personnes ont arpenté les rues de Karaez. C’est aux cris de “Erdogan Assassin, Le Drian complice” qu’ils et elles se sont rendus jusqu’à la désormais célèbre fresque dans le quartier de le gare qui rappelle l’engagement du breton Olivier Le Clainche aux cotés des YPG/YPJ.

Les nombreux amis, militants anarchistes et indépendantistes présents ont évoqués avec ceux et celles qui en 2018 avaient tant battu le pavé des rues de Bretagne pour le Kurdistan, la suite de la campagne de solidarité avec la résistance kurde que nous devons poursuivre.

Des dons ont été recueillis pour acheter du matériel hémostatique pour les combattants et combattantes YPJ et internationalistes.

Après qu’un sonneur ait fait retentir le “Kan Bale an ARB” le chant de marche de l’Armée Révolutionnaire Bretonne, certains amis et camardes d’Olier ont lu en gallo, français et breton le texte suivant. Il délimite politiquement le sens de notre présence aux cotés de la résistance Kurde.

Le voici :

Si nous sommes réunis sous le portait de Olier Kendal Breizh ce n’est pas pour pleurer mais pour honorer sa mémoire et celle de tous celles et ceux qui sont tombés au Kurdistan, au Rojava, pour un monde meilleur. Un monde basé sur le droit des peuples à prendre en main leur destin, à parler leur langue, à faire respecter leur identité, à construire un autre modèle de société basé sur des rapports femmes/hommes radicalement différents, sur d’autres notions que la rentabilité.

Un an après la bataille d’Afrin que l’armée Turque, membre de l’OTAN, et ses supplétifs de DAESH ont envahis grâce au silence complice de l’Europe et de la France, la résistance des Kurdes et de leurs alliés continue.

Le Rojava est une aubaine et un projet plein d’espoirs dans une période où les mouvements fascistes se renforcent alors que la gauche révolutionnaire européenne est marginalisée. Le mouvement de libération Kurde a libéré un espace au milieu de l’horreur de la guerre syrienne où un bouleversement radical s’est créé. Des structures démocratiques multiethniques ont été mises en place et les condition patriarcales ont été renversées.

Maintenant la Turquie liée à la France par de nombreux accords commerciaux et militaires envisage ouvertement de conquérir les autres cantons du Rojava. 

Nous vivons dans le centre de l’impérialisme, nous avons le devoir d’agir car le mouvement de libération nationale Kurde agit dans des conditions liés aux conditions globales d’exploitations. Les états européens tirent profit de cette guerre et soutiennent économiquement et politiquement le régime turc. 

Il faut comprendre que la libération est un projet aussi global, nous ne devons pas attendre qu’un projet révolutionnaire parfait tombe du ciel. C’est cette leçon que nous devons apprendre ici en Bretagne, nous devons intervenir dans les luttes actuelles en mettant en avant le droit à l’autodétermination des nations sans état, la lutte anticapitaliste radicale, le féminisme, la diversité linguistique, la défense de l’environnement, la solidarité internationaliste. Cette approche permet de faire tomber les barrières entre tous les mouvements en Europe et permettra de développer des perspectives communes.

Les martyrs sont immortels dit la fresque. Les idéaux d’Olier sont immortels. Aujourd’hui il se serait mobilisé volontiers contre la répression policière et judiciaire contre les mouvements sociaux, les armes mutilantes de la police, le projet de central à Gaz à Landivisiau, les projets miniers en Bretagne et ailleurs, pour les prisonniers politiques catalans coupables d’avoir organisé un référendum pour l’indépendance, les conséquences de la loi travail et des politiques d’austérité, la montée de la xénophobie, la place de la langue bretonne dans la vie publique, le refus de voir assimiler critique de l’état d’Israël en Palestine occupée et antisémitisme… Mais sans doute aurait-il trouvé le temps de nous signaler que Leyla Güven, députée Kurde au parlement de Turquie, est en grève de la faim depuis 120 jours. Depuis le début de sa grève de la faim pour la libération d’Ocalan, plus de 230 prisonniers politiques en Turquie ont également entamé une grève de la faim ainsi que des militants et représentants politique kurdes en Europe. Un grand nombre de grévistes de la faim sont dans un état critique dont certains restent maintenus en isolement en prison.

Continuons ces luttes ici jusqu’à la victoire ! 

Continuons la solidarité avec le peuple Kurde ! 

Liberté pour Ocalan ! Victoire pour les grévistes de la faim en Turquie !

Biji YPG/YPJ ! Biji PKK !

Biji Kurdistan ! Biji Berxewena Rojava !

Bevet Breizh dieub ha sokialour ! 

Salut à tous les combattants internationalistes au Kurdistan ! Salut à tous les travailleurs de Turquie en lutte contre Erdogan ! 

Une version plus courte a été lue en gallo, langue à laquelle Olier tenait :

Si je sons d’ensemble ané, n’est point pour braire mais pour aloser Olvier et tous les siens-là qhi sont cheï au Kurdistan, au Rojava, pour parlever le dret des peuples à crocher dans lour avenir, à caoser dans lour parlement, à mettre su bout une société plus juste ent’ les coéffes et l’s hommes.

On ne oué pu hardi parler mention de l’armée des turcs qhi s’est égaillée dans le haou de la Syrie dépé un an, mè les kurdes erchignent cor.

Est un biao projet d’même, au Rojava, que je devons parlever quand j’veyons les fascistes par cé nous être au pu haou. Est bien d’avaï des exemples de doumé d’entraïde, en plein mitan de la ghère en Syrie.

Astoure il faut avaï pou que la Turqhie mène cor pu leïn son armée et que la France et les aotes païs clovent des yeux et les prennent par biao vu qhi sont leiés entr’ieux pour des istouères d’marchands.

Astoure i faut sieudre le chemin tracé par les kurdes, les aïder, lutter contre les hardi- pernants et léier les luttes entre ielles.

Olvier je pensons dans taï ané car si t’étais cor là t’aurais vantié croché dans les hucheries d’astoure.

A la rvérie Olvier.

 Evit klozañ gant ar bloavezh 2017 en deus graet Tugdual Karluer evel an holl gelaouennerien : teurel ur sell war an darvoudoù pennañ zo bet er vro.

Ar stourm sokial pennañ zo bet ‘enep da adkempenn al lezenn war al labour” emezañ.  Setu ma kinnig teurel “Un tamm sell war an istor” dre aze .

A-hed an atersadennoù e ro a gaoz en dro d’ar re zo bet o vanifestiñ evit difenn gwir al labourerien hag al labourerezed. Adklevet a reer Guillaume Bricaud, Gael Roblin, Yoann Colas ha Kaou Le Davay (ezel eus Nuit Debout Lannuon )  barnet ha didamallet e Gwengamp evit bezañ kemeret perzh e oberennoù galv Plouared.

Prosez Gwengamp zo bet kentelius e meur a zoare. Diskouezet o doa an damallidi o c’hoant da liammañ ar stourm evit ar justis sokial gant ar brezhoneg en ur embann sklaer ez afent e brezhoneg a-raok hag e-pad ar prosez. Ur skoazell ledan a-walc’h a oa bet embannet gant aozadurioù liesseurt evel Skoazell Vreizh, ar CGT, kannaded zo e parlamant Europa, Ai’ta,an tu-kleiz dizalc’hour evel-just,an NPA,ar PCF, CNT, Solidaires,UDB….Met un nebeud mizioù goude emeur c’hoazh o c’hortoz ur gemmenadenn skoazell a-berzh Kevre Breizh da skouer pe c’hoazh kuzul sevenadurel rannvro Breizh….Bez e  c’heller lenn c’hoazh kemmenadenn skouerius CGT Gwengamp evit difenn ar gwir d’ober gant ar brezhoneg dre aze.

E 2018 e vo  kaoz c’hoazh eus efed adreizh al labour e buhez pemdez al labourerien ha deus plas ar brezhoneg er stourmoù sokial

Da nebeutañ  500 den o doa dibunet e straedoù Roazhon d’ar sadorn 20 a viz C’hwevrer evit goulenn groñs ma vo dieubet Lorentxa Guimon , prizoniadez a orin eus bro-Euskal bac’het er gumun se evit bezañ bet obertiant e ETA. Ar c’houlzad evit ma vo dieubet zo aet war greskiñ en deizioù feuket m’eo an dud gant ar fed ma vefe laosket da vreiniañ en toull pa vez hi klañv bras.

Deuet e oa un 200 euskarat bennak da huchal a vouezh penn o c’henskoazell gant o c’henvroadez hep ankouaat ar brizonidi politikel all. Ar vretoned n’int ket chomet diseblant neuze  evit ober hanterenn all tropellad an dibunadeg. A-dreñv d’ar giton a oa e penn ar vanif e oa tu gwelet tud liesseurt evel Lena Louarn ( bez prezidantez ar rannvro) , Anna Sohier ( UDB ti-kêr Roazhon), Phillipe Poutou ( NPA), Valerie Faucheux ( Talbenn an tu-kleiz e kuzul-kêr Roazhon ) , Laurent Hamon ha Jean-marie Goater ( EELV),   Tangi Louarn ( Kevre Breizh ), Jean Paul Tual ( PG kuzul-kêr Roazhon), Guillaume Bricaud ( dizalc’hour an tu-kleiz )  hag un donardig kurded.

Dirak mogerioù ar prizon
Dirak mogerioù ar prizon

Gellet o doa mont ar vanifesterien betek toullbac’h Roazhon hag ober e dro en ur huchal luganioù, kanañ, c’hwitellat kreñv evit ma tremeno o safarig kengred en tu all d’ar mogerioù uhel ha vil a vir ouzh Lorentxa da adkavout he ziegezh hag he bro.

Meur a wezh eo bet klevet anv maodiern nevez ar justis, Jean-Jacques Urvoas ha Manuel Valls e genoù ar vanifesterien.

Sed aze ar brezegenn bet distaget gant Fabris Cadou ( Skoazell Vreizh) e brezhoneg evit klozañ an abadenn.

“Bodet omp ur wech ouzhpenn evit goulenn groñs e vije doujet ouzh gwirioù ar prizoniadezed ha prizonidi eus Euskal Herria. Bodet omp ur wech ouzhpenn evit goulenn groñs dieubidigezh Lorentxa Guimon, prizoniadez klañv-bras, paket gant kleñved Crohn ha toull-bac’het amañ e prizon Roazhon.

Amañ emaomp evit lavaret ur wech ouzhpenn eo ur vezh ruz e vije c’hoazh e toull-bac’h Roazhon ! Arouezus eo degouezh Lorenxa eus arlouperezh ar gouarnamant gall a-enep ar brizonidi bolitikel eus Euskal Herria.

Abaoe 12 vloaz eo Lorentxa er prizon. Kondaonet da 20 vloaz toull-bac’h evit bezañ ezel eus an ETA, e c’hall bezañ dieubet dindan diviz abaoe 2014. E miz Kerzu 2015 eo bet asantet gant ar varnerien met ar prokulor en deus graet galv diouzhtu hag emañ c’hoazh Lorentxa en toull-bac’h, da c’hortoz ar c’huzulierezh. Pa ouzer emañ an erlenerezh dindan ministrerezh ar justis e komprener mat eo politikel seurt diviz. Ha setu perak e tagomp arlouperezh ar gouarnamant gall.

5 bloaz zo, en un doare foran, en deus ETA diskleriet fin ar stourm armet. Abaoe, ar gevredigezh eus Euskal Herria, meur a aozadur politikel, sindikadel,kevredigezhel ha meur a zilennad zo embarzhet en argerzh peoc’h. Chom a ra an argerzh a un tu peogwir e vez stanket anezhañ gant Madrid ha Pariz pa vezont o kenderc’hel memes koulz gant un hent a waskadur hag o nac’hañ kement diviz a vije.

Ur skeudenn eus ar politikerezh-se eo degouezh Lorentxa. Da gentañ e nac’h ar Stad C’hall he gwir da vezañ dieubet hag ouzhpenn-se e nac’h e vije pareet en un doare reizh. Teir gwech he deus ranket Lorentxa mont d’an ospital e-korzh an teir sizhunvezh dremenet. Lakaat a ra war-wel an arnodennoù mezegel e rank-hi bezañ dieubet evit gellout bezañ pareet a zoare. Met siwazh ne zalc’h ket kont ar Stad C’hall nag eus he lezennoù nag eus pennaennoù Mab-Den diazez. N’eo ket Lorentxa ar reuziedez nemeti : dalc’homp soñj eus Ibon Fernandez c’hoazh er prizon daoust dezhañ bezhañ paket gant ar skleroz strewek. Lavaret a reomp sklaer ha gant kounar : ar gournamat gall ‘ni eo a zo kirriek eus seurt degouezhioù !

Nec’het-bras omp hiviz gant stad yec’hed Lorentxa a zo aet war fallaat n’eus ket pell zo. Ranket he deus chom en ospital ar sizhun dremenet. Rankout a ray ar gournamant gall rentañ koñtoù ! Ne zisoñjimp ket !

Dalc’het eo bet ar galv evit Lorentxa d’ar 14 a viz Genver. Douget e vo an devarn d’ar 25 a viz C’hwevrer. Da c’hortoz ez ar c’houlzad war-raok ha war greñvaat.

Dieubidigezh Lorentxa ‘ni eo a c’houlennomp groñs digant maodiern ar justis, An Ao Urvoas ! Poent bras eo ! “