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Le comité BREIZHISTANCE-IS du pays nantais soutient la manifestation contre la casse gouvernementale de la sécurité sociale qui aura lieu à Nantes samedi 26 novembre à 14h30 devant le CHU. Alors que les bretons luttaientt il y a deux ans pour préserver leurs hôpitaux de proximité, que les salariés des hôpitaux de Saint-Nazaire et Nantes luttent contre les privatisations déguisées de leurs établissements, il est important de dénoncer la privatisation de l’ensemble du secteur de la santé publique. Tout comme la confiscation du secteur socio économique aux mains des banques à provoqué la crise que l’on connaît, le gouvernement central en imposant une libéralisation du secteur, au profit des assurances privés, précipite un système de santé à plusieurs vitesses. Ceux qui pâtissent de ce choix politiques seront encore les mêmes. Il devient urgent de créer les conditions démocratiques d’un système de santé juste et égalitaire en Bretagne pour contrer les choix du gouvernement central.

Le tract d’appel à la manifestation :

En 1945, au sortir de la 2ème guerre mondiale, la France a mis en place la Sécurité Sociale : un projet novateur, économique, rationnel organisant un système de soins solidaire.
La socialisation des dépenses de santé basée sur le principe  “chacun cotise selon ses moyens et est soigné selon ses besoins”  reste une importante avancée sociale.

La casse de la Sécu : une fatalité ?

Déficit de la Sécu, déficit budgétaire, dette publique, le gouvernement nous prêche l’austérité.
L’ austérité pour qui ?

Régulièrement le gouvernement agite le chiffon rouge du « trou de la Sécu » pour nous infliger de nouvelles potions amères qui creusent les inégalités et remettent en cause le principe même de la Sécurité Sociale. Les franchises, les dépassements d’honoraires, les forfaits hospitaliers ont eu pour résultat d’encourager le recours à des assurances complémentaires privées, un système de plus en plus inégalitaire. Ces derniers mois, près d’une personne sur trois déclare avoir dû différer ou renoncer à des soins. La fermeture d’hôpitaux de proximité, les transformations du système hospitalier liées à la loi Bachelot  diminuent progressivement l’accès et l’offre de soins couverts par l’assurance maladie.

Un manque de financement et une gestion peu rigoureuse entretiennent ce que le gouvernement nomme « déficit » : un « déficit » créé et organisé.

Le gouvernement refuse d’élargir la base des cotisations sociales alors que la part des salaires dans la richesse produite a fortement diminué en 20 ans au profit des revenus financiers. Ceux-ci échappent aux cotisations ou sont faiblement taxés : Une augmentation de 1 % de la masse salariale représenterait 2 milliards supplémentaires dans les caisses de la Sécu. Une taxation des revenus financiers aux taux actuels de la cotisation patronale représenterait 40 milliards pour la maladie, 25 pour la retraite et 16 pour la famille. 30 milliards en 2009 de dégrèvements de cotisations sociales, dont les dégrèvements sur les heures supplémentaires, sont offerts aux entreprises sans en vérifier l’opportunité au regard de l’aide à l’emploi. La politique du médicament est peu transparente et comporte des anomalies coûteuses. Avec 35 milliards d’euros en 2009, la dépense de la France est bien au dessus de celle de ses voisins européens. La dette sociale cumulée,136 milliards d’euros fin 2010, constitue une anomalie – à des dépenses doivent correspondre des recettes – et le coût des intérêts de la dette sur les marché financiers se monte à 4 milliards d’euros par an.

Ce « déficit » est le prétexte à une privatisation rampante de la Sécurité Sociale qui augmente fortement les dépenses de santé, le plus souvent au bénéfice des fonds de pension et des assurances.

Soulignons que les frais de gestion d’une complémentaire santé se montent à 22 %, ceux de l’assurance maladie à seulement 3% ! Le système de tarification à l’activité et la « rentabilisation » du secteur hospitalier a des effets pervers inflationnistes (fortement accentués dans le privé, par exemple 45 % de césariennes dans certaines cliniques privées pour 15 % dans les Etablissements Publics) Dans les partenariats public-privé mis en place, les secteurs les plus « rentables », susceptibles de dépassements d’honoraires sont, comme on peut le deviner,  dévolus au privé.

Les conséquences, refusons de les subir :

Une organisation technocratique de la Santé sans contrôle démocratique
Un abandon de ses missions de service public
Une privatisation des secteurs les plus lucratifs de la Santé
Une médecine de prévention délabrée notamment dans le secteur scolaire
Une remise en cause de la médecine du Travail
Des Inégalités devant la maladie et devant l’espérance de vie qui se creusent dangereusement
Une offre de soins mal répartie sur tout le territoire qui renforcent ces inégalités
Une augmentation importante du « reste à charge » pour les patient-es
Handicap, longue maladie de moins en moins pris en charge et pesant lourdement sur les proches
La mise en grande difficulté du secteur psychiatrique
Des coupes budgétaires qui se font sur les effectifs et des salarié-es de la Santé à bout de souffle
Un système hospitalier «malade de la rentabilité».

La casse de la Sécu est un choix politique
Pour une Santé égalitaire et solidaire
Remettons en cause ces réformes illégitimes
Ce que nous voulons :

Un accès à des soins de qualité pour tou-tes sur l’ensemble du territoire
Une couverture intégrale des soins par l’assurance maladie
Un financement solidaire de la Sécurité Sociale
La prise en charge de la perte d’autonomie dans le cadre de la Sécurité Sociale avec la garantie d’un droit universel assuré à 100 %
La gestion démocratique des besoins de la population associant usager-es, professionnel-les et élu-es.

Vive la Sécurité Sociale ! Défendez-la !
Rendez-vous le samedi 26 Novembre 14h30 devant le CHU

BREIZHISTANCE-IS appelle à participer à la manifestation unitaire du samedi 2 avril pour la défense des services de santé publics.

La mobilisation victorieuse d’il y a deux ans pour le maintien de services hospitaliers en basse-Bretagne et en particulier à Carhaix, ne doit pas nous faire oublier que les problèmes subsistent. Les menaces de fermetures, les franchises médicales, les déremboursements, les dépassements d’honoraires, les privatisations, le démantèlement de la sécurité sociale, la réforme de la dépendance, etc … sont là pour nous montrer que l’accès à des soins de qualité pour tous et sur tout le territoire n’est pas garanti. Les mobilisations de personnels dans plusieurs hopitaux, comme c’est notamment le cas aux urgences de St-Nazaire depuis plusieurs semaines, témoignent de la précarité dans laquelle l’administration hospitalière et le gouvernement plonge les services de santé publique. A Saint-Nazaire, les urgences ont vu les nombres d’admissions augmenter de 40% en dix ans sans aucune augmentation de personnel ! Comme partout on demande aux salariés de travailler plus avec moins de moyens, au détriment de la qualité et de la capité d’accueil dans de bonnes conditions.

La santé ne doit pas être un secteur marchand, il faut garantir l’accès aux soins à tous et de manière harmonieuse. Ceci passe par un financement de l’Assurance Maladie solidaire fondé sur les revenus et le travail, il faut en finir avec les exonérations de cotisations sociales, imposer le maintien des services de santé partout en Bretagne et l’embauche de personnels dans les services surchargés.