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Le 30 septembre dernier alors que Bretagne Réunie, ou tout au moins une partie de sa direction, se refusait au dernier moment à défiler dans Nantes pour l’unité de la Bretagne, le collectif 44=Breizh et la Gauche Indépendantiste avaient eux décidés d’occuper les rues de la capitale historique de la Bretagne.

Prés de 400 personnes ont bravé les appels à la démobilisation. Le cortège s’est déroulé sans aucun incident et dans une atmosphère déterminée mais familiale. Beaucoup de drapeaux de nations sans état coloraient le cortège, tout comme les drapeaux féministes et antifascistes. Les banderoles de 44=Breizh et de la Gauche Indépendantiste rappelaient clairement que la ligne politique à mettre en avant dans le combat pour la réunification est celle du droit à décider en tant que peuple, celui du droit à l’autodétermination.

On pouvait rencontrer dans le cortège des vieux routiers du mouvement pour le retour du pays Nantais en Bretagne comme Yann Chouq, ou Patrick Mareschal, Jean-Do Robin, Per Vari Kerloc’h mais aussi beaucoup de militants de Bretagne Réunie de Pornic ou Saint-Nazaire par exemple, déboussolés par la désertion de leur dirigeants.

Beaucoup ont noté la moyenne d’age très peu élevée du reste des participants, et la banderole de la Gauche Indépendantiste était exclusivement portée par des femmes. Les militants des autres composantes du cortège anticapitaliste ont eux aussi contribué au succès relatif de ce cortège jeune, dynamique, clairement anti raciste, pour réclamer le retour de Nantes en Bretagne. Bref, l’ambiance inverse de celle qu’on a pu voir dans les manifestations passéistes et infiltrées par l’extrême droite ces dernières années. 

Les fascistes eux n’ont pas montré le bout de leur nez, et les responsables au sein de Bretagne Réunie qui semblent avoir prit en catimini les décisions d’annulation contre l’avis de leur base en évoquant des risques de troubles et de violences vont devoir s’expliquer sur les responsabilités réelles de leur fiasco, tant politiques que conjoncturelles, tout comme de leur étrange complaisance revenant à mettre sur le même plan l’extrême-droite et les antifascistes.

La Gauche Indépendantiste a lu la déclaration de solidarité internationale avec le peuple catalan à la veille du 1er octobre, en breton et en français, puis une militante a lu le message suivant :

Nous sommes bretons et de Brest à Clisson, de Fougères aux Glénans et nous pensons qu’il est légitime que nous puissions décider collectivement de notre destin en tant que peuple. Le premier de ces choix que seul le peuple à le droit de faire est celui de déterminer le périmètre institutionnel de notre pays, la Bretagne. Nous devons œuvrer ensemble pour réunir les conditions permettant au peuple breton de librement se déterminer pour un autre modèle, institutionnel, démocratique, social et environnemental sur l’ensemble de la Bretagne historique.

Pour ce faire nous avons besoin d’un nouveau cadre d’action collectif, trans-courant, apartisan, ouvert, accueillant sans discrimination d’origine, de confession, ou d’orientation sexuel tous ceux et celles attachés à cet objectif. Ce nouvel espace de conquête de droit démocratiques ne peut se construire en ayant la moindre complaisance ou ambiguïté avec les ennemis de la démocratie et ceux qui instrumentalisent les identités pour tenir un discours de haine xénophobe. Nous avons besoin d’un espace participatif, imaginatif traduisant notre vision inclusive de l’identité bretonne et notre désir commun de construire ici en Bretagne une démocratie de proximité aux bénéfices du plus grand nombre.

C’est ce que nous proposons de faire par un cycle de réunions ouvert à tous ceux qui partagent cet objectif et qui commencera le 9 décembre à Saint-Herblain.

C’est ce message qui doit être diffusé et cette date qui doit être dans tous les agendas. Pour qu’en plus de reprendre nos rues aux fascistes nous construisions ensemble des outils d’émancipation.

La Gauche Indépendantiste.

 

 

Aquest text va ser redactat i distribuït abans de l’1 d’octubre. Aquesta és la seva versió en català. 12 organitzacions de nacions sense estat sota la dominació francesa ho han signat. Es manté actual.

L’1 d’octubre es convida al poble català a pronunciar-se sobre la independència de Catalunya en el marc d’un referèndum autoorganitzat en una legalitat no acceptada pel govern espanyol.

Les diverses mesures d’intimidació se succeeixen: registres a les empreses  susceptibles de fabricar els materials de votació, ostensibles desplegaments de l’exèrcit i de la policia espanyola, tentativa de prohibició dels llocs web de promoció del referèndum, convocació judicial de més de 700 elegits que s’han  compromés a afavorir la celebració de la votació als seus municipis, restriccions del dret de reunió…

Les nostres organitzacions implantades en nacions sense estat sota la dominació francesa volen reafirmar el seu suport :

Al dret inalienable i legítim del poble català a triar sense restriccions i sense por al seu futur.
El seu dret a proclamar després d’aquesta votació una república catalana independent.

A més, conviden els demòcrates, els pobles i els treballadors del món, i en primer lloc als de l’estat francès, a expressar públicament el seu suport al poble català que amb la seva determinació per votar fa trontollar una monarquia caduca sorgida de la dictadura franquista.

La contribució del poble català per donar un nou significat a la democràcia és innegable. El procés català per la independència és ric d’experiències perquè explica eloqüentment que el dret a l’autodeterminació no es demana sinó  que s’exerceix sense esperar l’autorització dels estats o de la Unió Europea. Dóna de nou sentit als conceptes de sobirania, autonomia, autoorganització en un moment en què els intercanvis econòmics globals es construeixen més que mai sense tenir en compte l’opinió dels pobles i en detriment de la majoria i del medi ambient.

Moltes organitzacions d’alliberament dels altres pobles sota dominació espanyola recolzen el procés català, però recordem que l’estat francès també ocupa una part dels Paisos Catalans i els hi nega el dret a triar lliurement el seu destí.

La nostra solidaritat internacional amb el poble català no respecta les fronteres franco-espanyoles i també afirmem que els catalans com tots els pobles sota dominació francesa haurien de poder exercir el seu dret a la lliure  determinació per construir un altre model polític, social i mediambiental en benefici de la majoria per desfer-se del capitalisme, el colonialisme i l’imperialisme.

• Catalogne : CUP Perpinya

• Corse : A Manca

• Flandres : V-SB Vlaams Socialistiche Beweging

• Bretagne : Breizh O Stourm (Gauche Indépendantiste)

• Pays Basque : Euskal Herria Bai, Askapena

• Martinique : CNCP-Conseil National des Comités Populaires, PKLS-Parti Communiste pour l’Indépendance et le Socialisme

• Occitanie : Collectiu Comunista Combat Proletari

• Guyane : MDES Mouvement Décolonisation et d’Émancipation Sociale.

• Polynésie : Tavini Huiratira

• Guadeloupe : UPLG (Union Populaire pour la Libération de la Guadeloupe)

El text en Flamenc, Frances, Breto, Angles


		
				
			
			
					
	

La Gauche indépendantiste bretonne organise vendredi 29 septembre un meeting de solidarité avec le peuple catalan.

Il est fondamental après les déclarations de Jean-Yves Le Drian en faveur d’une Espagne forte et unie que le bretons se mobilisent pour faire respecter le droit à l’autodétermination du peuple catalan.

On y parlera aussi de l’appel international de soutien au peuple catalan que nous avons initié et signer par de nombreuses organisations de nations sans état sous domination française et de la manifestation pour l’unité de la Bretagne qui se déroulera le lendemain à Nantes.

Nous recevrons Gautier Sabrià, membre de la CUP (Gauche indépendantiste catalane), pour nous expliquer la situation actuelle en Catalogne, où sera organisé dimanche 1er octobre un référendum d’autodétermination, malgré l’interdiction du pouvoir central de l’état espagnol. Gautier Sabrià nous expliquera le processus qui a amené à l’organisation de ce référendum, et il nous éclairera également sur la situation du Nord de la Catalogne situé dans l’état français.

Rendez-vous vendredi 29/09 à 20h00 au Centre culturel breton “Yezhoù ha Sevenadur” à Saint-Herblain / Sant-Ervlan (44).

Infos pratiques :


Tram ligne 3, Bus 50 & 54 — Arrêts “Sillon de Bretagne”, “Angevinière”.

A l’occasion d’une marche de solidarité avec le peuple catalan sur le Menez Bré en Bretagne, dans le cadre de l’université d’été de la Gauche Indépendantiste Bretonne, a été rendu public un document unitaire. Il s’agit d’un manifeste de solidarité avec le peuple catalan signé par de nombreuses organisations évoluant dans les nations sans état sous domination française. Il souligne les implications dans l’état français du processus catalan et appelle à renforcer le mouvement de solidarité avec le peuple catalan.

Manifeste de solidarité avec le peuple catalan.

Le 1er octobre, le peuple catalan est invité à se prononcer sur l’indépendance de la Catalogne dans le cadre d’un référendum auto-organisé dont la légalité est contestée par le pouvoir Espagnol.

Les mesures d’intimidation diverses se succèdent : perquisitions des entreprises susceptibles de fabriquer du matériel de vote, déploiement ostensible de l’armée et de la police espagnoles, tentative d’interdiction du site internet de promotion du référendum, convocation judiciaire de plus de 700 élus s’étant engagés à favoriser dans leurs communes la tenue du vote, restrictions du droit de réunion…

Nos organisations implantées dans des nations sans état sous domination française tiennent à réaffirmer leur soutien :

  • Au droit inaliénable et légitime du peuple catalan à choisir sans contrainte et sans peur son avenir.

  • Son droit à proclamer à l’issue de ce vote une république catalane indépendante.

Par ailleurs, elles invitent les démocrates, les peuples et les travailleurs du monde et en premier lieu dans l’état français à exprimer publiquement leur soutien au peuple catalan qui fait vaciller par sa détermination à voter un régime monarchique vieillissant issue de la dictature franquiste.

La contribution du peuple catalan à redonner du sens à la démocratie est incontestable. Le processus catalan pour l’indépendance est riche d’enseignements car il explique de façon éloquente que le droit à l’autodétermination ne se quémande pas mais qu’il s’exerce sans attendre l’autorisation des états ou de l’Union Européenne. Il redonne du sens aux concepts de souveraineté, d’auto-gouvernance, d’auto-organisation à un moment ou les échanges économiques mondiaux se construisent plus que jamais au mépris de l’avis des peuples et au détriment du plus grand nombre et de l’environnement.

Beaucoup d’organisations de libération des autres peuples sous domination espagnole soutiennent le processus catalan mais nous rappelons que l’état français aussi occupe une partie des pays catalans et lui nie tout droit à choisir librement son destin.

Notre solidarité internationaliste envers le peuple catalan ne connaît pas les frontières franco-espagnoles et nous affirmons également que les catalans comme tous les peuples sous domination française devraient pouvoir exercer eux aussi leur droit à librement se déterminer pour construire un autre modèle politique, social et environnemental aux bénéfices de la majorité pour se débarrasser du capitalisme, du colonialisme et de l’impérialisme.

Organisation signataires :

Catalogne : CUP Perpinya

Corse : A Manca

Flandres : V-SB

Bretagne : Breizh O Stourm (Gauche Indépendantiste)

Pays Basque : Euskal Herria Bai, Askapena

Martinique : CNCP, PKLS

Occitanie : Collectiu Comunista Combat Proletari

Guyane : MDES

Polynésie : Tavini Huiratira

 Guadeloupe : UPLG (Union Populaire pour la Libération de la Guadeloupe)

La gauche indépendantiste bretonne condamne avec la plus grande fermeté la répression grandissante que subi le peuple catalan depuis une semaine. Si le référendum sur l’indépendance de la Catalogne prévu pour le 1er octobre a été illégalisé par le gouvernement espagnol, il est bon de rappeler que le parlement autonome catalan démocratiquement élu l’a lui adopté par une loi.

Nous dénonçons vivement la grave dérive autoritariste et anti-démocratique de l’État Espagnol qui essaye par tous les moyens de museler la revendication de création d’une république catalane. En l’espace d’une semaine ont été interdites des réunions publiques, saisi la bagatelle de 1,3 millions d’affiches et 45000 convocations d’assesseurs, mis sous tutelle économique ce qui est aujourd’hui la province autonome de Catalogne.

Nous dénonçons avec la plus grande fermeté ce qui se déroule à Barcelone ce mercredi 20 septembre. La répression tous azimuts du gouvernement espagnol a franchi un pas qui fait dire au président catalan, Carles Puigdemont que l’État Espagnol « a suspendu de facto l’autonomie de la Catalogne et appliqué de facto un état d’urgence ». En effet, la police espagnole a envahi le ministère de l’Économie et divers organismes des finances catalanes dont l’Agence du Trésor, le ministère des Affaires Extérieures, ainsi que le ministère des Affaires Sociales. Le chef du gouvernement espagnol a décidé aussi de procéder ce mercredi 20 septembre à des arrestations politiques au plus haut sommet du gouvernement catalan. 14 hommes politiques du gouvernement autonome catalan de Barcelone, parmi eux, le secrétaire général de la vice-présidence de Catalogne, Josep Maria Jove, ainsi que 13 hauts responsables ont été arrêtés.

Nous nous déclarons pleinement solidaires de l’exécutif catalan, dont nos camarades indépendantistes et socialistes de la CUP, qui appellent à répondre à la répression en se rassemblant ce jour sur les Ramblas de Barcelone et en allant voter massivement pour l’indépendance de la Catalogne le 1er octobre.

Ici, en Bretagne, nous nous mobilisons pour soutenir les partisans de la création d’une république catalane. Nous invitons tous les partisans du droit à l’autodétermination des peuples à deux rendez-vous d’ici la fin de la semaine :

• rencontrer le vendredi 22 septembre à 14h00 à Rennes (rendez-vous devant le bâtiment l’Ereve de l’université de Rennes 2) les représentants de Universitats per la Republica, plateforme juvénile catalane de promotion du référendum dans et hors de Catalogne, dans les universités. Délégation qui participera comme celle d’Arran ( Jeunes de la Gauche Indépendantiste Catalane ) à notre université de rentrée.

• nous rejoindre pour une randonnée familiale et populaire vers le sommet du Menez Bre où nous lirons une déclaration internationale de soutien au peuple catalan cosignée par 10 organisations de nations sans état sous domination française. Casse-croûte et animations au sommet. Rendez-vous dimanche 24 septembre à 12h dans le bourg de Tréglamus (22).

La gauche indépendantiste bretonne / Breizhistance-IS

Vivian Petit est un militant anti-capitaliste et anti-impérialiste, originaire du Havre que nous côtoyons depuis de nombreuses années dans les mobilisations sociales à Rennes. Il est également investi dans la solidarité avec le peuple Palestinien.

Il vient de signer un ouvrage, préfacé par Julien Salingue, sur son expérience internationaliste : “Retour sur une saison à Gaza” chez Scribest. Il viendra présenter cet ouvrage le samedi 23 septembre à l’université de la Gauche Indépendantiste (vente et signature sur place). Nous lui avons posé quelques questions.

Bonjour Vivian. Ton livre est en partie un témoignage de ton séjour à Gaza, en 2013. Peux-tu nous dire dans quel cadre tu t’y es rendu ?

Bonjour. C’était en effet en 2013, je me suis décidé à y aller assez rapidement. Je n’imaginais pas pouvoir aller à Gaza un an ou deux avant mon voyage… Depuis 2006, Gaza est sous blocus terrestre et maritime, un siège mis en place par Israël mais aussi par l’Egypte. Mais la situation s’est un temps améliorée à partir de 2012, avec l’élection des Frères musulmans en Egypte faisant suite à la chute de Moubarak. En 2013, après avoir travaillé à Paris pour l’Agence Media Palestine et à Londres auprès de la représentation du Boycott National Committee, j’avais envie de retourner en Palestine (j’étais allé quelques années plus tôt en Cisjordanie et à Jérusalem, avec des membres de SUD-Etudiant). Puisque le passage de Rafah, où se situe la frontière entre Gaza et l’Egypte, n’était plus infranchissable à ce moment, j’ai décidé de saisir l’occasion.

Pour passer la frontière et obtenir un visa de la part des autorités gazaouies, il me fallait un emploi à Gaza et une organisation se portant garante du fait que je n’étais pas un espion (et dont le membre me « sponsorisant » risquait d’être inquiété si j’étais accusé d’avoir enfreint la loi). J’ai pu trouver un poste de chargé de cours en Français Langue Etrangère à l’université Al-Aqsa de Gaza, et un étudiant, membre de l’association Baraka City, s’est occupé de toutes les démarches vis-a-vis des autorités. Je suis arrivé à Gaza en février 2013. J’ai pu me lier aux militants de l’ISM, l’International Solidarity Movement, organisation de militants venus de différents pays, tentant comme ils le peuvent de soutenir la résistance des Palestiniens, par exemple en se rendant avec les paysans sur leurs terres lorsqu’ils risquent d’être attaqués.

Deux mois et demi après mon arrivée à Gaza, je suis allé passer une semaine en Egypte. Une semaine plus tard, lorsque j’ai voulu comme prévu retourner à Gaza, la carte de séjour d’un an qui m’avait été délivrée à Gaza par les autorités ne suffisait plus à ce que les garde-frontières me laissent passer. Après avoir fait des pieds et des mains pour tenter de passer la frontière les jours suivants, je suis finalement rentré en France au mois de mai 2013. Moins de deux mois plus tard, la frontière était finalement totalement fermée suite au coup d’Etat de l’armée en Egypte. Depuis, la situation n’a fait qu’empirer. De janvier à août 2017, le passage de Rafah (qu’un ami palestinien appelle maintenant le « barrage de Rafah ») est resté totalement fermée, à l’exception de 13 jours durant lesquels des Gazaouis ont pu passer au compte goutte pour se rendre en pèlerinage à la Mecque. Ces dernières années, pour couper tout contact entre le Sinaï et Gaza et éviter la reconstruction des tunnels, qui permettaient tout de même de passer cette frontière dans le dos de l’armée égyptienne, l’Etat égyptien est allé jusqu’à faire raser les habitations de la partie égyptienne de la ville de Rafah et à transférer les habitants à plusieurs dizaines de kilomètres de là…

La littérature sur la lutte de libération nationale du peuple palestinien est riche, en quoi d’après toi ton livre peut apporter un autre point de vue ?

Je ne suis probablement pas le mieux placé pour dire ce que mon livre aurait de plus ou de moins que les autres. Je peux par contre expliquer pourquoi il existe, et ce que j’ai tenté de faire en l’écrivant. Ce bouquin est centré sur Gaza, où rentrent peu d’étrangers en raison du blocus, et il se situe à mi chemin entre le témoignage et l’essai. J’essaie à la fois de faire un récit de ce que j’y ai vécu, de décrire la vie quotidienne à Gaza, et de mettre politiquement en perspective les évènements, sur le moyen terme. On ne compte plus les chroniques de la vie à Gaza tentant de nous surprendre en nous expliquant que Gaza est peuplée d’êtres humains comme les autres, avant d’insister sur le fait qu’il y a en dehors des massacres des jours très tranquilles… Pour ce qui est de la couverture de ce qu’il se passe à Gaza par les grands médias, celle-ci se borne le plus souvent à faire le récit des bombardements. Je tente de me détacher de cette temporalité médiatique, pour expliquer en quoi les bombardements sont le prolongement direct du siège et de l’étouffement de toute forme de vie.  Je tente d’expliquer en quoi ce qui est peu couvert (le siège, l’organisation de pénuries, les tentatives menées par Israël pour faire de certaines parties de la Bande de Gaza des zones désertiques, etc) peut au contraire permettre d’expliquer ce qu’il se passe lors des massacres en Palestine, dont les médias parlent beaucoup mais pour ne pas dire grand chose.


Peux tu en quelques mots expliquer en quoi il est incorrect de parler de « regain de tension » lorsque Israël utilise la force militaire en Palestine ?

Je crois avoir eu l’idée de ce livre à l’été 2014, au cours duquel 2 310 habitants de Gaza ont été tués par l’armée israélienne. Un peu plus d’un an après mon retour de Gaza, je reconnaissais certains des lieux bombardés sur les images diffusées par les chaînes d’information, tout en trouvant consternant le discours qui l’accompagnait, avec toute la série de poncifs sur un « regain de tension » ou un « cycle de la violence entre Israël et le Hamas ». Une partie du mouvement de solidarité en France reprenait en partie ce discours, s’en distinguant seulement en insistant sur l’asymétrie des forces en présence. Je pense au contraire qu’il n’y a pas de « cycle de la violence » ni de « regain de tension », tout au plus une routine du blocus, et une volonté israélienne d’étouffer Gaza, avec simplement des variations d’intensité dans les moyens employés selon les périodes.


Je peux citer quelques exemples. Les territoires les plus bombardés à l’été 2014 sont soit les infrastructures construites sur les terrains des anciennes colonies, que le blocus, les restrictions sur les importations ou les coupures d’électricité ont (entre autres) pour but d’empêcher de fonctionner, soit des territoires situés près des « frontières », dont Israël souhaiterait faire un 
no man’s land, prétextant des questions de sécuritéEn 2013, au sud est de la Bande de Gaza, à Kuza’a, j’avais vu des jeeps et des chars israéliens faire des aller-retour pour effrayer les habitants. L’un des paysans qui, malgré les menaces, continuait à se rendre sur ses terres (parfois en compagnie de militants internationaux), m’avait appris que seule la culture du blé était autorisée par Israël, qui menaçait d’attaquer Kuza’a si des arbres étaient plantés, car des « terroristes » pourraient se cacher derrière… Une française membre de l’ISM qui se rendait plus fréquemment que moi aux côtés de ces paysans de Kuza’a m’avait raconté les tirs des snipers qui se positionnaient près de Kuza’a, visaient régulièrement des animaux, ou tiraient près des paysans et de leurs familles pour les faire fuir… Ils avaient aussi menacé un jour de tirer sur une délégation internationale plus nombreuse qu’à l’accoutumée. Voilà donc ce à quoi ressemble une période de paix à Gaza. A l’été 2014, Israël a donné ordre aux habitants de Kuza’a, qu’ils souhaitent expulser depuis longtemps, de quitter leurs terres. 30% d’entre eux sont tout de même restés, sans qu’on sache combien l’ont fait pour résister, et combien n’avaient simplement aucun autre endroit où aller, ou étaient dans l’impossibilité physique de marcher plusieurs kilomètres. Suite à cela, en une nuit, plusieurs dizaines des habitants de Kuza’a restés dans leurs habitations sont morts sous les bombardements. Je pense qu’on comprend mieux ce qu’il s’est passé à l’été 2014 en sachant ce qu’il se passait un an avant, plutôt qu’en imaginant une période de paix qui aurait été rompue et dont ce massacre serait l’exact opposé…


On pourrait multiplier les exemples… En 2015, près de Kuza’a, à Al-Qarra, mais aussi à 
Wadi as-Salqa, au centre de la Bande, Israël a décidé de bombarder les terres agricoles en y déversant des pesticides… Certes, personne n’est directement mort de ces épandages le jour où ils ont eu lieu, mais connaître ces évènements pousse à mépriser d’avance toute personne qui, lors de la prochaine « opération » qu’Israël ne manquera pas de déclencher contre les habitants de la Bande de Gaza, affirmera que « le Hamas a rompu la trêve qui courait depuis 2014 »…


Quelles doivent être d’après toi les tâches prioritaires de ceux et celles qui s’affirment solidaires du peuple palestinien en Europe ?

Passées l’émotion et les grandes manifestations qui ont lieu lors des périodes de bombardements, il n’est pas toujours évident de faire perdurer le soutien concret à la résistance palestinienne. Ca me paraît cependant important, ne serait-ce qu’en raison de la continuité coloniale et policière des régimes. A ceux qui parlent d’« importation » de cette question en France, je rappelle que Vincent Auriol, président de la République française en 1948, raconte dans son journal que la raison principale du soutien de la France à la création d’Israël est qu’une victoire des Palestiniens aurait risqué de renforcer la lutte du FLN en Algérie … Je rappelle aussi qu’Israël est un modèle pour tous les pays occidentaux en ce qui concerne les interventions militaires, l’antiterrorisme et le maintien de l’ordre… Comme le dit un ministre israélien, « si Israël vend des armes, c’est parce que les acheteurs savent qu’elles ont été testées »…

Puisqu’il ne faut pas se contenter d’incantations sur la révolution mondiale, se rendre en Palestine est parfois utile, pas seulement parce que cela permet de percevoir plus finement les enjeux et de témoigner à son retour, mais aussi parce que certaines actions sur place peuvent produire des effets. Par exemple celles consistant à assurer une présence sur des terres ou dans des maisons dont les habitants sont menacés d’être expulsés pour être remplacés par des colons.

Pour ce qui est des actions menées en Europe, si je suis favorable au boycott des produits israéliens, ce n’est pas parce que je croirais dans la possibilité d’une moralisation du capitalisme, mais parce que cela s’inscrit dans une campagne politique, Boycott, Désinvestissements, Sanctions, appellant à faire preuve d’une solidarité internationale en tentant de faire payer le prix de l’occupation à Israël comme à ses complices. Pour ce qui est des manières dont des militants tentent de s’en prendre concrètement aux responsables de l’occupation de la Palestine, des sabotages menés contre des usines d’armements en Grande-Bretagne lors de l’opération « Plomb durci » sont un exemple (les militants du collectif Smash EDO et de l’International Solidarity Movement interpellés après cette action avaient d’ailleurs été relaxés lors de leur procès, le tribunal reconnaissant que leur action avait pour but d’empêcher des crimes de guerre). Le blocage de cargos israéliens en Amérique du nord à l’été 2014 en est un autre.

Dans les entreprises françaises complices de l’occupation et de la colonisation, on peut prendre l’exemple de Véolia. De 2005 à 2015 (date de la fin de ses activités en Palestine occupée), pendant que des Palestiniens sabotaient parfois les infrastructures du tramway (reliant Jerusalem ouest aux colonies israéliennes en territoires occupés) pendant des manifestations, les pressions populaires sur les élus ont fait perdre à Véolia près de 15 milliards de dollars de contrats signés avec des municipalités du monde entier. Il y a aussi Orange, qui a alimenté en Cisjordanie les antennes et les relais implantés sur des terres confisquées aux Palestiniens pour les communications de l’armée israélienne et des colons, et qui a même parrainé deux unités de l’armée israélienne lors du massacre à Gaza en 2014… En 2015, Orange a perdu de gros contrats en Égypte, a été boycotté au Maroc, et des rassemblements répétés devant ses boutiques en France ont parfois contraint les gérants à baisser momentanément le rideau. A la suite de cela, Orange n’a pas renouvelé son contrat avec Partner Communications, leur entreprise israélienne partenaire. Il y a aussi une campagne contre AXA, qui est actionnaire de trois banques israéliennes ainsi que d’Elbit Systems, l’une des principales sociétés d’armement israéliennes (celle là même qui est accusée d’avoir fabriqué les bombes au phosphore blanc qui ont servi à bombarder Gaza…). Il y a aussi les actions contre le salon de l’armement à Paris, la critique de la manière dont la Palestine sert de laboratoire à l’évolution des techniques de contre-insurrection … A Rennes, des étudiants de Sciences-Po mènent une campagne contre le partenariat de leur école avec l’Université de Tel Aviv, qui, comme toutes les universités israéliennes, est engagée dans des programmes de recherche militaire.


Enfin, les campagnes pour la libération des 7 000 Palestiniens emprisonnés par Israël me paraissent elles aussi importantes, même s’il est difficile d’en mesurer les effets. Il y a d’ailleurs un rassemblement ce 20 septembre à Rennes, pour la libération de Salah Hamouri, militant franco-palestinien emprisonné par Israël sous le régime de la détention administrative… Et des manifestations régulières à Lannemezan, dans le sud de la France, où est incarcéré Georges Ibrahim Abdallah, militant libanais emprisonné depuis 33 ans par la France, pour 
complicité dans des actes de lutte armée revendiqués par un groupe d’extrême-gauche libanais, des actes qui répondaient à l’invasion israélienne du Liban en 1982.

Libérez Georges Ibrahim Abdallah !
@Crédit Bretagne-Info

L’organisation internationaliste basque Askapena, qui coordonne les EHL (Euskal Herria Lagunak ou Comités de solidarité avec le peuple basque) partout dans le monde, fête ses 30 ans cette année. Depuis 1987, Askapena organise des brigades de militants dans différents pays en luttes, afin d’échanger à la fois sur les luttes locales mais aussi pour faire connaitre la situation du Pays Basque.

C’est la première année qu’Askapena organise une brigade en Bretagne, avec le soutien de l’EHL Breizh (Comité de solidarité avec le peuple basque de Bretagne, créé en 2010). Une brigade de 6 jeunes basques est ainsi venue en Bretagne durant 2 semaines, fin août et début septembre, avec pour objectif de découvrir et échanger autour de différentes luttes en Bretagne

Les brigadistes ont débuté leur séjour par une semaine de chantier sur la ZAD pour la construction de l’Ambazada, avant de faire un tour de Bretagne.

Durant cette seconde semaine riche d’échanges, la brigade a pu rencontrer diverses organisations, qu’elles soient culturelles ou linguistiques, mais aussi des collectifs plus politiques (anti-répression, féminisme, contre les mines, pour la réunification de la Bretagne, Gauche Indépendantiste… etc).

Une excellente occasion pour échanger en retour sur la situation du Pays Basque : les presos, la langue, les institutions… Bref, une démarche internationaliste concrète et formatrice.

Les brigadistes entameront un cycle de rencontres dans différents endroits du Pays Basque pour restituer leur aventure militante et ainsi faire mieux connaitre nos combats en Euskal Herria. Cette brigade en amènera certainement d’autres et renforce des liens déjà très forts avec Euskal Herria.

Pour la troisième année consécutive, la Gauche Indépendantiste vous donne rendez-vous pour son université de rentrée à Plougonver, au Dibar, au sud de Guingamp. Mais aura des déclinaisons Rennaises et Nantaises dans les jours précédents et suivants.

C’est un moment pensé pour se former et échanger dans la perspective de traduire en pratiques concrètes par la suite dans notre militance les thématiques évoquées lors de ces journées.

Les débats se déroulent en assemblées ouvertes, et sont ouverts aux sympathisant-e-s et curieux/curieuses ou même membres d’autres organisations.

Voici les grandes lignes de ce rendez-vous, des modifications sont susceptibles d’intervenir.

C’est bien sur la Gauche Indépendantiste Catalane notre invitée d’honneur en raison de la tenue du référendum du premier octobre en Catalogne sud. Mais le programme ne saurait se résoudre à cette seule thématique. On y parlera surement aussi de la rentrée sociale, des initiatives pour la réunification de la Bretagne et de la campagne de solidarité avec le Rojava Révolutionnaire… en français et en breton !

Vendredi 22 septembre :

• 19h : Accueil et apéro d’inauguration en présence de la délégation catalane.

• 20h30 : Projection du documentaire “Entre deux sexes” de Régine Abadia en présence de Vincent Guillot, militant de la cause intersexe et porte-parole de l’Organisation internationale des intersexes qui animera un échange sur les persécutions hétéronormatives et intersexophobes.

Samedi 23 septembre :

• 11h : Rencontre avec Vivian Petit auteur de “Retours sur une saison à Gaza“. Ce militant internationaliste nous présentera pour la première fois en public son ouvrage sur la Palestine où il a séjourné.

L’une des forces du texte de Vivian Petit est de se situer au carrefour entre le témoignage personnel, la chronique de la vie quotidienne à Gaza et la mise en perspective politique. Ni simple carnet de bord, ni texte d’analyse déshumanisé, ni tentative présomptueuse de dresser un « portrait » de Gaza et de ses habitants, le livre de Vivian opère des allers retours entre la France et Gaza, entre l’individuel et le collectif, entre la petite et la grande histoire.” nous dit Julien Salingue auteur de la préface. 

• 13h : Repas populaire.

• A partir de 14h : Rencontre avec les militants d’Universitats per la Republica et d’Arran qui viennent de Catalogne. Les premiers interviendront sur le campagne en cours dans les universités pour garantir la tenue du référendum en Catalogne malgré les pressions de Madrid. Universitats per la Republica est une plateforme juvénile qui rassemble des jeunes de divers sensibilités. A 15h30 les militantEs d’Arran, organisation de jeunesse de la Gauche Indépendantiste animeront un atelier sur la l’auto-organisation de la jeunesse indépendantiste Catalane et leurs actualité militante (campagne contre le tourisme, référendum, et municipalisme aux coté de la CUP). Ce rendez-vous est animé par des jeunes indépendantistes bretons du collectif Dispac’h.

• 17h30 : Échanges avec le Collectif  Vérité  et Justice pour Babacar. Babacar Gueye a été tué par un agent de la BAC de Rennes 3 décembre 2015 (sous réserve).

• 19h :  Repas populaire.

• 20h : Prise de parole de la Gauche Indépendantiste.

• 21h :  Concert avec : LDT, Les Derniers Trappeurs (anarcho trap bolcho sibérien guéringrad) / Dieub Steppers sound system dub / Bass Tension, sound system electro… (Prix libre).

Dimanche 24 septembre :

Rendez-vous à Midi dans le bourg de Treglamus pour une randonnée familiale et populaire vers le sommet du Menez Bre où nous lirons une déclaration internationale de soutien au peuple Catalan. Casse-croute et animations au sommet.

L’entrée est libre, le camping possible, le bar est fermé pendant les débats, la vente de stupéfiants interdite, les comportements violents et oppressifs bannis. Restauration sur place.
Tous le week-end : tables de presse, espace librairie…

L’an dernier, la traditionnelle manifestation de Bretagne Réunie avait été l’objet de fortes polémiques suite à la présence en son sein pour la première fois d’un fort groupe d’extrême-droite composé de membres d’Action Française, Adsav, Identitaires, Renouveau Français. Nous écrivions ceci :

La direction de Bretagne Réunie sous couvert d’apolitisme a fait fuir des mobilisations pro réunification de larges secteurs progressistes et démocrates. En réalité c’est cette direction partiellement vendue à la frange la plus extrême de la droite locale, tout en prétendant être non partisane, qui a permis encore une fois à des politiciens professionnels de venir vendre leur soupe électoraliste sans perspective pour faire progresser l’idée du droit à décider en Bretagne et qui a laissé rentrer, en connaissance de cause, des néo-fascistes dans une manifestation pour la démocratie.

Depuis, Bretagne Réunie s’est doté d’une nouvelle direction qui refuse clairement dans son appel à manifester le 30/09 prochain à Nantes la présence de l’extrême -droite. Nous nous en réjouissons.

Par ailleurs, à l’initiative de la Gauche Indépendantiste, deux réunions ont eu lieu en pays Nantais pour initier un regroupement anticapitaliste pour ce 30/09. C’est sur ces bases clairement antifascistes que 4 formations et collectifs appellent à y participer pour également refuser de laisser la rue bretonne au personnel politique parisien libéral qui n’a jamais œuvré pour l’exercice du droit à l’autodétermination, et pour rappeler le lien entre combat breton et luttes sociales et environnementales.

Voici ci-dessous le texte d’appel de cette initiative. D’autres collectifs sont en discussion pour la rejoindre.

La Gauche Indépendantiste.

30 septembre 2017 à Nantes :

Manifestons pour une Bretagne réunie et anticapitaliste !

Le 30 septembre prochain aura lieu une manifestation à Nantes pour la réunification administrative de la Bretagne. Au fil des années, ces rassemblements légitimes ont été marqués par une dépolitisation croissante des mots d’ordre. L’association organisatrice préférant l’agitation de thèmes tournés vers la justification historique et identitaire, plutôt que d’axer le combat sur son caractère démocratique et notre droit à l’autodétermination.

En refusant de condamner préalablement la participation de l’extrême droite, comme cela était traditionnellement le cas, l’association Bretagne Réunie a prêté le flanc à des débordements inacceptables. Militants d’Adsav agressant des passager-e-s du tram avec des saluts nazis, présence au sein de la manifestation d’un cortège fasciste sous l’étiquette « Yaouankiz Breizh », ont amené l’année dernière une partie des participant-e-s habituel-le-s a quitter le défilé.

Alors que les militant-e-s d’extrême droite multiplient ces derniers temps les agressions violentes contre de multiples composantes de la société bretonne, nous réaffirmons avec force que le peuple et les travailleurs-ses de Bretagne n’ont rien à attendre de ces derniers qui véhiculent des conceptions excluantes de l’identité bretonne.

Nous n’avons rien à attendre non plus des politicien-ne-s qui se succèdent chaque année à la tribune de Bretagne Réunie. Elles et ils agitent des symboles qui témoignent plus de leur art à récupérer et trahir nos luttes au profit de leur carrière plutôt que leur volonté et capacité à provoquer un véritable changement institutionnel en Bretagne.

Comme le montrent les luttes bretonnes contre les projets miniers ou l’aéroport, ou les luttes internationales au Kurdistan, au Chiapas, en Catalogne, au Pays Basque, dans les colonies françaises… C’est notre auto-organisation et la pratique de l’auto-détermination qui permettront de mettre en place les alternatives à l’ordre capitaliste et antisocial actuel, qui amèneront à renverser les rapports de domination et la logique sécuritaire et répressive, à protéger notre environnement et nos cadres de vie, à nous défaire du centralisme français et de son caractère uniformisant.

Nous n’avons pas besoin de chef-fe-s pour permettre l’émancipation des personnes vivant en Bretagne. Il nous revient de nous organiser et d’agir nous-même pour une rupture institutionnelle en faveur de l’unité bretonne, engageant la mise en place des alternatives politiques, sociales, économiques et environnementales nécessaires, en Bretagne et partout ailleurs.

Nous vous appelons donc à rejoindre le cortège anticapitaliste unitaire le samedi 30 septembre prochain à Nantes pour ne laisser aucun espace à l’extrême-droite et affirmer la complémentarité de nos luttes.

Premiers signataires : Action Antifasciste Nantes, NPA, Action Antifasciste Saint-Nazaire, Nantes en Résistances, Gauche Indépendantiste Bretonne, Bro Duig enepfaskour/Pays de l’Aven Duig antifasciste.

Plusieurs appels à la solidarité circulent pour les camarades détenus ou inculpés suite aux affrontements lors du contre G20 à Hambourg.

À notre connaissance il y a 35 personnes toujours détenues dont 22 militants internationaux :  6 Italiens, 6  Français, 2 Néerlandais, un Espagnol, un Suisse, un Hongrois, un Serbe, un Sénégalais, un Roumain, un Autrichien, un Polonais et un Tchèque.

Un camarade breton parmi les inculpés…

Les camarades d’un Breton incarcéré et depuis libéré et en attente de procès font circuler un texte pour la solidarité financière ici et précisent :

Pour nous la lutte contre le G20 n’est pas terminée et comme d’autres nous avons besoin de votre aide pour préparer la défense et une éventuelle condamnation. A cet effet nous lançons une cagnotte de soutien en espérant que des amis inconnus voudront bien nous aider. Évidemment si par chance les poursuites étaient abandonnées ou les sommes levées trop importantes (qui sait ?), nous reverserons l’intégralité aux autres caisses de soutien.

 

 

Les camarades italiens peuvent recevoir du courrier :

 

  • RICCARDO LUPANO
    Jva billwerder
    Dweerlandweg n° 100
    22113 hamburg
    Germany

 

  • EMILIANO PULEO
    Jva billwerder
    Dweerlandweg n° 100
    22113 hamburg
    Germany

 

  • ORAZIO SCIUTO
    Jva billwerder
    Dweerlandweg n° 100
    22113 hamburg
    Germany

 

  • ALESSANDRO RAPISARDA
    Jva billwerder
    Dweerlandweg n° 100
    22113 hamburg
    Germany

 

  • MARIA ROCCO
    Jva billwerder
    Dweerlandweg n° 100
    22113 hamburg
    Germany

 

  • FABIO VETTOREL
    Hahnofersand
    21635 Jork
    Germany