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Depuis 1996, le Festival Euskal Herria Zuzenean existe au pays Basque Nord et tente de lier programmation éclectique et réflexion militante. EHZ est le prolongement de l’association PIZTU créée en 1992 et il peut être défini comme une association militante. L’ambition était de devenir une plateforme d’échange et d’aide à l’évènementiel. Piztu organisa le premier festival EHZ en 1996.

C’est un festival qui au-delà du seul rendez-vous annuel organise des conférences et des concerts sur tous le Pays Basque nord tout au long de l’année. Nous nous permettons d’attirer votre attention sur la présence assumée de Zadistes et expliquée comme suit :

L’an dernier, nous avions accueilli de nouveaux compagnons de route : les zadistes qui habitent les terres bretonnes de Notre-Dame-des-Landes. Ils avaient participé au montage et aux conférences du festival, ainsi qu’à une première tournée de réunions publiques en Pays Basque sud. Dans la lancée, une trentaine de personnes du Pays Basque visitaient la ZAD, afin de mieux connaître ce territoire et prendre part à des chantiers collectifs. Une rencontre fructueuse, propice à l’échange de modèles et de pratiques. Les relations continuent à ce souder. Cette année encore, ils seront présent au château de Garroa. Et en présence de différents mouvements de résistance de collectifs travaillant sur l’écologie, l’agriculture biologique, l’autogestion, la désobéissance ou l’internationalisme, la discussion du dimanche portera sur les façons de promouvoir les cultures populaires et les alternatives plurielles, de réfléchir sur la mise en place d’outils et modes de vie participatifs, et l’enjeu de joindre les résistances diverses ou de mettre en pratique la convergence des luttes.
(RDV dimanche 2 juillet à 11 heures)

Il y aura aussi une grande place accordée aux luttes féministes et à la réflexion anti-masculiniste.

L’équipe éditoriale de Stourmomp sera également de la partie puisque l’auteur républicain et socialiste Irlandais Liam O’ Ruairc sera présent pour animer un débat sur l’importance de l’autodétermination dans le processus de paix  (Samedi 1er juillet à 15h00).

Il évoquera  l’évolution politique des dernières années en Irlande du Nord. Aspirant à son indépendance, le territoire a connu la lutte armée, la répression, “le processus de paix”, et les négociations politiques menées dans son cadre. Quelles ont été ses conséquences ? Quelle est la situation actuelle des prisonniers politiques ? Comment est menée la lutte pour l’émancipation totale du pays aujourd’hui ? L’an dernier, Liam O’Ruairc a publié le livre “Paix ou pacification ? L’Irlande du Nord après la défaite de l’IRA”. Un ouvrage dans lequel il rapporte et analyse le déroulé du processus de paix irlandais et ses conséquences. Et au delà de ces constats, il questionne sur l’importance de l’autodétermination dans le processus de paix irlandais. Selon lui, Le droit à l’autodétermination est ce qui permet de souder “paix” avec “justice” et d’achever le processus de décolonisation. Si le processus n’est pas fondé sur la reconnaissance du droit à l’autodétermination, on peut remettre en question le caractère “juste” et durable de cette paix.

Pour tout savoir sur ce festival pas comme les autres ou la langue basque et les prisonniers politiques ne seront surement pas absents, on passe par là.

 

En soutien aux 1500 prisonniers Palestiniens qui font actuellement grève de la faim dans les prisons israéliennes, quelques dizaines de personnes ont menés une action informative samedi 22 avril dans les rues de Morlaix. La place des otages a ainsi été rebaptisée place des prisonniers politiques Palestiniens, le tout à l’initiative de l’AFPS pays de Morlaix. Aujourd’hui, en 2017 il y a 6300 prisonniers et prisonnières Palestiniens dans les prisons israéliennes. Et parmi eux 13 membres du Conseil législatif Palestine. On compte environ 300 mineurs également incarcérés dans les prisons israéliennes. Sur ces 6300, 458 prisonniers purgent des sentences de prison à vie, et 459 des sentences de plus de 20 ans de prison. 1700 prisonniers sont malades aux sains de ces prisons ; 25 d’entre eux seraient dans un état critique et ne recevraient pas les traitements appropriés. Une des revendications des grévistes de la faim porte sur l’accès aux soins. Depuis 1967, 850 000 Palestiniens sont passés par les geôles israéliennes. Dans presque toutes les familles palestiniennes il y a des membres qui ont été emprisonnés. Il est toujours bon de rappeler qu’en France un militant pour la cause palestinienne est en prison depuis 33 ans. Réclamons donc aussi la libération de G.I Abdallah qui jeune en solidarité avec les détenus Palestiniens en lutte depuis la prison de Lannemezan.


Correspondance Gauche Indépendantiste Pays de Morlaix/Mont d’Arrée

Depuis plusieurs semaines le peuple Guyanais, dans sa diversité, se bat pour son avenir, un développement maitrisé et la justice sociale. La situation de pauvreté criante dont la Guyane souffre est due au colonialisme français et à l’absence totale de souveraineté de décision du Peuple Guyanais. Il nous semble que la solidarité anti-coloniale a justement fait défaut au peuple Guyanais ces dernières semaines, aussi en tant qu’organisations issues de nations sans état nous tenons à affirmer notre entière solidarité avec le mouvement populaire en Guyane.

Nous affirmons que ce mouvement ne réclame que justice pour que les Guyanais eux-même puissent mettre fin au système colonial, raciste et capitaliste français qui nie tout avenir et bien être à la jeunesse Guyanaise.

Nous affirmons notre disponibilité pour toute campagne de solidarité avec le peuple Guyanais qui comme tous les peuples sous domination française a le droit de librement se déterminer en faveur d’un autre modèle institutionnel, politique, économique, sociale, linguistique et environnemental.

Organisations signataires le 20 avril 2017 :

  • Pays Catalans : CUP Perpinya
  • Corse : Corsica Libera, A Manca
  • Pays Basque : Sortu
  • Bretagne : La Gauche Indépendantiste (Bretagne en Luttes / Breizh O Stourm)

Près d’une trentaine de personnes se sont réunies hier à Nantes en solidarité avec le peuple guyanais actuellement en lutte. Jonathan Guillaume a ensuite lu un texte pour la Gauche Indépendantiste Bretonne, dont voici la vidéo ci-dessous ainsi que la retranscription en fin d’article.

D’autres rassemblements auront lieu ce week-end en Bretagne :

 

Texte lu lors de la prise de parole
en solidarité avec le peuple guyanais en lutte

Si nous avons voulu occuper la rue même symboliquement aujourd’hui ce n’est pas seulement pour affirmer notre solidarité avec le peuple Guyanais mais aussi pour le remercier.
Sa mobilisation depuis le 25 mars en faveur de la justice sociale et d’un développement de la Guyane basée sur la satisfaction des besoins de la majorité du peuple révèle beaucoup d’évidences, et pour cela nous voulons remercier le peuple Guyanais dans toutes ses composantes.

– D’abord il rappelle que c’est le peuple en mouvement qui est le carburant de l’histoire, à un moment ou l’on nous sollicite pour aller choisir qui décidera à Paris pour l’ensemble des populations sous domination française. Si les revendications ne sont pas encore satisfaites, le peuple Guyanais fait bruyamment irruption pour redire que c’est par la lutte collective que l’on change l’ordre des choses. Si le gouvernement ne veut pas aller plus loin c’est surtout parce que cela pourrait donner des idées à d’autres à commencer à tous les autres peuples des territoires dit d’Outre-Mer de Martinique, de Guadeloupe, de Kanaky, de Polynésie, de la Réunion… et même pourquoi pas de Bretagne.

– Si le gouvernement est aussi bloqué c’est aussi parce que, comme le rappelle l’assemblée des peuples de la Caraïbe : « le libéralisme sauvage, le désengagement de l’état et les attaques contre les acquis sociaux font la loi, la vie continuera à devenir de plus en plus chère et les conditions de subsistance de plus en plus dures. D’autre part, la politique menée par les autorités françaises dans les territoires sous tutelle participe de leur vision impérialiste. On sait que ce sont ces pays qui donnent à la France un statut de puissance maritime mondiale et, pour ce qui concerne la Guyane, de puissance spatiale. Ils sont également la tête de pont pour sa pénétration diplomatique, commerciale et militaire dans notre région caribéenne. » et rappelle ainsi les secteurs progressistes de la métropole à la solidarité anti-impérialiste et anti-colonialiste qui fait défaut.

– Merci au peuple Guyanais d’avoir rappelé que la France est et reste un état colonialiste. Que c’est un état raciste, en Guyane comme ailleurs dans les prétendus territoires français d’outre-mer. Les blancs de la métropole monopolisent les emplois de qualités, pour les autres la racialisation des rapports sociaux a des conséquences très concrètes en termes d’accès à l’emploi, à la formation, à l’éducation, aux soins, à la sécurité…

– Même si les situations sont incomparables, en tant que Bretons et Bretonnes, nous comprenons parfaitement les revendications des populations autochtones contre les activités minières que le gouvernement de Paris essaye de nous imposer ici aussi, et bien sur toutes les revendications sur la diversité linguistique.

La colère de Cazeneuve suite aux excuses de sa ministre « au peuple Guyanais » est à rapprocher des prises de position d’Eric Ciotti, député de la frange la plus à droite des républicains sur la même question.

Le mouvement populaire guyanais révèle très concrètement que la France est un état plurinational, ceux qui refusent de le reconnaître tout en se prétendant antiraciste et anticolonialiste refusent de remettre en cause leurs privilèges de blancs.

Nous ne souhaitons qu’une chose : que les Guyanais obtiennent satisfaction et que leur colère, leur dignité, leur détermination soit contagieuse !

NOU BON KÉ SA !
TRAWALC’H !

Bretagne_Info_Rassemblement_Guyane_Nou_Bon_Ke_Sa_Solidarite_Peuple_Breton_Peuple_Guyanais

Trois rassemblements sont recensés dans les jours à venir en Bretagne en solidarité avec le mouvement populaire en Guyane. Nous vous invitons à y participer sur des bases anticolonialistes et internationalistes.

Voici sur quelles bases nous initions ou soutenons ces initiatives :

Depuis le 25 mars 2017, 37 syndicats guyanais se réunissent au sein de l’Union des Travailleurs Guyanais (UTG) et organisent une lutte sociale de grande ampleur.

Après une semaine de mobilisation le gouvernement français représenté par Ericka Bareigts (Ministre de l’Outre Mer) et Matthias Fekl (Ministre de l’Intérieur) annonce une promesse de 1,085 milliard d’euros versé par l’état pour “sortir la Guyane de la crise”. Cette proposition jugée insuffisante par le peuple aboutira à un appel à la continuité de la grève dans les semaines à venir.

Pour briser le silence et affirmer notre solidarité internationaliste en tant que Bretons avec le peuple Guyanais nous appelons à rejoindre les rassemblements mentionnés plus haut, et à en initier d’autres :

  • Pour la satisfaction des revendications du mouvement populaire en Guyane.
  • Pour affirmer le droit du peuple Guyanais à l’autodétermination.
  • Pour rappeler que l’on ne change pas la société en votant pour choisir nos maitres à Paris.

La Gauche Indépendantiste Bretonne (Bretagne en Luttes / Breizh O Stourm).

Radio Paese, l’émission Corse de FPP à Paris, a diffusé un entretien avec Liam Ó Ruairc à propos de son livre “Paix ou pacification : l’Irlande du Nord après la défaite de l’IRA” (édition Stourmomp).

L’interview se trouve vers la 18ème minute environ et Liam Ó Ruairc y évoque plusieurs thèmes durant un quart d’heure : Brexit, accords du Vendredi Saint, situation économique et politique en Irlande du Nord, …

Le ministre de la défense français et président de la région Bretagne s’est rendu à Beyrouth capitale du Liban ce 06 mars. Sa venue n’a pas manqué de susciter une manifestation de nombreux Libanais en faveur de la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Ce communiste Libanais est incarcéré en France depuis 1984 pour avoir soutenu la résistance Palestinienne et Libanaise à l’occupation Israélienne, il est libérable depuis 2007 et maintenu en détention sur ordres des Etats-Unis et d’Israel.

M. Le Drian a déclaré, d’après le journal Libanais L’orient le Jour : “La France est extrêmement attachée à l’intégrité et à la souveraineté du Liban. Cela passe (…) par l’existence de forces armées libanaises structurées et solides”, à l’issue d’un entretien avec son homologue libanais Yaacoub Sarraf.

Sur la pancarte centrale : "Georges Abdallah est un résistant, et la résistance n'oublie pas ses prisonniers chez les geoliers" Sur celle de gauche : "la liberté, la souveraineté, l'indépendance perdent leurs valeurs quand les combattants restent en prison
Sur la pancarte centrale : “Georges Abdallah est un résistant, et la résistance n’oublie pas ses prisonniers chez les geoliers”
Sur celle de gauche : “la liberté, la souveraineté, l’indépendance perdent leurs valeurs quand les combattants restent en prison.

Une affirmation pour le moins hypocrite tant la France semble méprisée impérialement la volonté de nombreux Libanais pour le retour de Georges Abdallah dans son propre pays et l’accord du gouvernement de cet état souverain pour l’accueillir. C’est ce que sont venus dénoncer des nombreux manifestants, notamment communistes, devant les grilles de l’ambassade de France. Vous pouvez consulter sur la page Facebook de son comité de soutien les vidéos du rassemblement.

En Bretagne la Gauche Indépendantiste s’est mobilisée avec d’autres pour la libération immédiate de Georges Abadllah qui se refuse à renier sa fidélité à son engagement révolutionnaire, anti-impérialiste et antisioniste.

Les actions internationales en sa faveur sont nombreuses et relayées ici.

 

Rencontre avec Liam Ó Ruairc, écrivain républicain et socialiste Irlandais, à l’occasion du 27ème festival du livre de Carhaix qui avait lieu les 29 et 30 octobre et qui était consacré à l’Irlande.
Liam Ó Ruairc, originaire de Belfast, venait en effet de publier : « Paix ou Pacification ? L’Irlande du Nord après la défaite de l’IRA » aux éditions “Stourmomp”.
Un ouvrage qu’il présente comme ceci :

« Depuis des années, les pouvoirs dominants et leurs médias vantent les mérites du « processus de paix » nord irlandais. La présente étude cherche à montrer que ce processus n’arrive pas à lier “paix” et “justice” et que pour cela il est plus exact de parler de « processus de pacification ».
Contre les discours dominants réduisant ce qu’on appelle la “question irlandaise” à un problème insulaire et à des haines ancestrales, cette étude la place dans le contexte du colonialisme, de l’impérialisme et des luttes de libération. »

Fidel Castro, le leader historique de la révolution cubaine est décédé. Il aura passé sa vie à lutter contre le fascisme, l’impérialisme, le capitalisme et le colonialisme. Les hommages des organisations progressistes et révolutionnaires affluent du monde entier, nous avons souhaité joindre la nôtre et présenter nos condoléance à sa famille, au peuple cubain, et à tou-te-s les révolutionnaires du monde qui perdent un des leurs.

Les réactions exaltées de la bourgeoisie cubaine et des militants d’extrême-droite exilés aux Etats-unis ne se sont pas fait attendre et sont repris en boucle dans les médias bourgeois. Dans l’état français les réactions sont quasi unanimes pour dénoncer le pouvoir cubain. La sociale-démocratie dénonce les atteintes aux droits de l’homme dans le pays. Les mêmes pour qui l’état français est un modèle de démocratie font pleuvoir des critiques depuis son décès : notamment la droite avec François Hollande qui dénonce les « manquements aux droits de l’homme » à Cuba. Pour Manuel Valls le gouvernement cubain « a été un régime difficile, dure, je pense aux purges qui ont eu lieu, aux assassinats, à la condamnation à mort de plusieurs personnes, à l’emprisonnement de dissidents ». Étant donné la répression qui touche les opposant-e-s au gouvernement PS dans l’état français on peut s’étonner que Valls comme Hollande donnent des leçon de démocratie et de droits de l’homme. Les mêmes ont prévenus le 24 novembre 2015 qu’ils dérogeraient aux droits de l’homme et reconduisent l’état d’urgence. Ce sont les mêmes qui emprisonnent des centaines d’opposant-e-s politiques dans l’état français (Syndicalistes, écologistes, indépendantistes corses ou basques, militant-e-s révolutionnaires kurdes ou libanais comme George Ibrahim Abdallah en prison en France depuis 1984, militant-e-s des quartiers populaires…). Ce sont les mêmes qui répriment violemment les manifestations allant jusqu’à faire mutiler ou assassiner leurs opposants.

La véritable opposition de ces militants réactionnaires à Fidel Castro c’est surtout une opposition à la politique qu’il a tenté de mettre en place : démocratie assembléiste, entreprises aux mains du peuple et non aux mains des multinationales, système de santé et éducation gratuite et ouverte à toutes et tous. Plus que sa politique nationale, c’est sa politique internationale de soutien concret aux mouvements révolutionnaires des peuples opprimés et/ou colonisés qui lui est reproché.

En tant qu’indépendantistes bretons nous gardons en mémoire son soutien indéfectible aux grévistes de la faim Irlandais dans les prisons de Thatcher, son accueil des militants basques ou des Black Panthers en fuite. Et c’est son combat et celui de son parti qui a garanti l’indépendance de la nation Cubaine.

Si des critiques peuvent être faites à l’encontre du commandante et du régime socialiste Cubain sur les récentes réformes économiques ou sur la LGBTQIphobie et la sérophobie, il n’empêche que Fidel était l’un des plus grand révolutionnaire du XXe siècle. C’est dans nos luttes que nous ferons vivre son héritage, contre le fascisme et l’impérialisme, pour l’indépendance des peuples opprimés, pour le socialisme et pour la révolution mondiale.

Socialismo o muerte, patria o muerte, venceremos  !

Bevet Kuba Dieub ha sokialour !

Pour la Gauche Indépendantiste Bretonne : Anton Burel.

Au regard de l’influence de la guerre de libération Algérienne sur les luttes de libérations nationales dans les années 60 et 70 les miliants indépendantistes bretons porteront une attitude toute particulière à la démarche de Matthieu Rigouste, sociologue et militant anticapitaliste de France  connu pour sa critique radicale de l’institution policière et qui lance l’appel qui suit. Il n’y pas de meilleur hommage au cinéaste breton anticolonialiste et internationaliste René Vautier que celui de faire chauffer votre carte bleue pour permettre au camarade Rigouste de mener à bien son projet et contribuer à écrire ainsi une page d’histoire méconnue du peuple Algérien.

Bretagne Info.

Un seul héros le peuple !
La contre-insurrection mise en échec par le peuple Algérien en décembre 1960

Appel à soutiens, archives, contacts et dons pour faire un documentaire, un site et un livre.

De janvier à septembre 1957, sous l’autorité du général Massu et pour écraser la révolution Algérienne, l’armée française a mené une opération de pacification terrible qu’on a appelé « la bataille d’Alger ». Le « Dispositif de Protection Urbain » (DPU) a consisté entre autres à quadriller militairement la Casbah et à mener une forme de guerre policière dans et contre la population colonisée. Ce protocole de terreur d’Etat a réussi à démanteler largement l’appareil politique du FLN dans Alger, en arrêtant, torturant, emprisonnant ou assassinant un grand nombre de colonisé.es. Considérant que le fellagha était « dans la population comme un poisson dans l’eau », il s’agissait bien de terroriser cette « population ». Et depuis, l’armée française a construit le mythe mondial de son excellence dans l’éradication des ennemis intérieurs. La soit-disant « bataille d’Alger », a servi de modèle pour une application en ville de cette doctrine de la guerre contre-révolutionnaire mise en œuvre en Algérie. Mais elle est devenue aussi le support publicitaire d’une nouvelle industrie militaro-sécuritaire, qui n’a eu de cesse de se développer jusqu’aujourd’hui, et qu’on nomme contre-insurrection.
Sur ce marché mondial, l’industrie française se vante d’être ainsi l’héritière d’une excellence dans le domaine du maintien de l’ordre… depuis la « bataille d’Alger ». C’est même l’un de ses arguments de vente.

Mais on oublie qu’en décembre 1960, à peine trois ans plus tard, les colonisé.e.s se sont soulevé.e.s massivement dans de nombreuses grandes villes d’Algérie. Ils ont débordé cette machine de guerre policière censée avoir écrasé la rébellion.
Alors que le Général de Gaulle entamait un voyage en Algérie pour promouvoir son projet néocolonial de « 3e voie », alors que les pieds-noirs Ultras s’étaient organisés pour un coup d’Etat fasciste instaurant l’apartheid militaire dans une Algérie Française. Ce sont les damnés de la terre qui ont surgi. Les colons et l’armée ont tiré, ils ont tué. Mais des bidonvilles vers les centres et les quartiers des colons, le peuple algérien a continué à se reconnaître en submergeant la contre-insurrection, la ville et l’ordre colonial. Avec les femmes, les enfants, les adolescents et les anciens sur le champ de bataille, les indigènes d’Algérie devenaient un peuple uni et déterminé. Ils prenaient en main la révolution. Et alors que le versant militaire semblait, effectivement, perdu, c’est eux qui ont permis d’emporter le versant politique de la guerre de libération. C’est l’histoire de ce « Dien-Bien-Phu politique de la guerre d’Algérie » que nous allons raconter.

Nous avons besoin de mieux connaître ce moment. Et nous manquons d’une histoire populaire qui restitue la place et le rôle de toutes et tous ces anonymes qui se sont auto-organisé.e.s pour braver la domination impériale et arracher collectivement leur libération.

un-seul-heros

Pour notre mémoire commune et pour nourrir les luttes actuelles, j’ai commencé à enquêter sur cette victoire des opprimé.e.s. Je recherche encore des personnes, notamment des femmes, ayant été présentes en décembre 1960 à Oran, Alger ou dans une autre ville d’Algérie et qui voudraient raconter pour nous laisser leurs souvenirs des soulèvements. Il s’agit d’en faire un livre.
J’espère réaliser aussi un documentaire et un site web qui restituent la masse des sources et des entretiens.
Pour financer ces trois projets, les séjours en Algérie et pouvoir travailler de manière indépendante, il faut aussi de l’argent. Si vous pensez que ce projet est important et qu’il mérite d’être soutenu, merci de le diffuser et de nous aider à alimenter cette caisse d’auto-financement.
Donnons-nous les moyens d’une enquête et d’une écriture autonomes de cette histoire dont la puissance résonne encore jusqu’à nous à travers ces quelques mots.
Un seul héros le peuple !

Mathieu Rigouste

Toutes les infos sur : unseulheroslepeuple.outrenet.com

Collecte d’autofinancement sur :
tilt.com/tilts/un-site-un-film-un-livre-sur-decembre-1960

fb: Un Seul Heros Le Peuple

https://vimeo.com/186261598