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Pour une stratégie de réappropriation linguistique qui ne soit pas basée sur le parlementarisme parisien et les institutions françaises !

Nous tenons tout d’abord à féliciter les organisateurs de la manifestation du samedi 13 mars à Kemper. Réussir à mobiliser plus de 5000 personnes en une semaine, qui plus est dans le contexte sanitaire actuel, est un tour de force. Et cela à peine 15 jours après celle de Brest qui avait rassemblée en 3 jours 2000 personnes pour défendre les dotations horaires en langue bretonne dans les collèges Diwan.

Elles sont parmi le plus grandes manifestations de défiance à l’endroit du pouvoir central de LREM dans un contexte de pandémie et de repli sur soi, de restrictions. Ne boudons pas notre plaisir.

 

 

C’est un signal de défiance populaire envoyé à l’encontre d’un gouvernement pourfendeur de l’éducation et peu enclin à faire évoluer la place de la langue bretonne dans notre société, notamment par le biais de la convention Etat-Région. C’est ce socle populaire qui doit être amplifié et sur lequel il faudra s’appuyer pour créer une nouvelle stratégie afin de gagner nos droits. Nous ne sommes pas d’accord sur la place disproportionnée donnée samedi à la tribune aux députés, et à un degré moindre celle des de certains élus de la Région Bretagne. C’est le signe d’une stratégie basée majoritairement sur la seule compétence des députés pour gagner le combat, cette stratégie a un nom, c’est le parlementarisme parisien. Pourquoi s’interdire de construire d’autres stratégies ? Qu’avons-nous gagné par cette méthode depuis 40 ans ?  Des miettes, bien loin d’être à la hauteur des enjeux pour sauver une langue en danger de mort. L’histoire contemporaine de la langue bretonne prouve que la stratégie du parlementarisme choisie par  les organisateurs Diwan, Div Yezh, Divaskell, Kelennomp et Kevre Breizh est vouée à l’échec. Le temps du parlementarisme parisien est révolu. Demander l’aumône envers l’État Français et l’utilisation de ses institutions d’un autre temps est une voie sans issue. 

Les victoires obtenues depuis bientôt un demi-siècle sont le fruit des mobilisations populaires, associatives et syndicales. La création de Diwan en 1977 ne doit rien à l’État, son ancrage dans l’enseignement non plus. Les avancées dans l’enseignement bilingue entre les années 1980 et les années 2000 sont le fait du collectif UGB (Unvaniezh ar gelennerien brezhoneg), l’Union des enseignants en langue bretonne, et des syndicats étudiants tels que USB (Unvaniezh ar studierien brezhoneg) Dazont : développement de l’enseignement bilingue public et privé, création du CAPES de breton en 1985 ou encore le DEUG de breton en 1989. Le développement de la signalétique routière bilingue s’est fait grâce au rapport de force établi par les militants de Stourm ar Brezhoneg dans les années 1980-2000 puis d’Ai’ta dans les années 2010. 

La palme d’or de la stratégie parlementariste revient sans conteste au député LREM de Guingamp, Yannick Kerlogot, accompagné des députés LREM Annaïg Le Meur (Quimper) Graziella Melchior (Landivisiau-Lesneven),  Didier le Gac (Landerneau-Plabennec) et de la sénatrice LREM du Finistère Nadège Havet. Comment les organisateurs ont-ils pu accorder la parole à la tribune au représentant d’un gouvernement qui a voulu supprimer des heures d’enseignement en breton dans les collèges Diwan ? Car si le soldat Kerlogot a parlé « d’erreur administrative » pour voler au secours de Blanquer, la réalité est toute autre. Si erreur administrative il y avait eu, l’Education Nationale aurait fait machine arrière. Que nenni. C’est le Rectorat de Rennes qui financera les heures que l’Education Nationale a supprimé, dans leur droite logique d’économies budgétaires à tout va. Mais ça, les députés LREM ne vous le diront pas. Comment les organisateurs ont-ils osé donner la parole à celui qui assure le service après-vente de Blanquer ? Un député qui prétend défendre l’éducation et la langue bretonne mais ne manque jamais une occasion de défendre le ministre Blanquer et son travail de sape, souvent sournois. Jugez vous-même : l’obtention des cours de breton enseignés par le CNED dans le second degré est présentée comme une avancée, alors que cela permettra d’économiser des heures d’enseignement et donc des postes. L’enseignement de la langue bretonne dans les écoles n’échappe pas à cette logique de rentabilisation de l’éducation quand le budget du ministère de l’Intérieur et celui des Armées continue lui de croître pour assurer la sacro-sainte sécurité et vendre des armes de guerre. Ainsi, les regroupements de plusieurs niveaux de classes au collège sont devenus monnaie courante et le nombre de postes au CAPES de breton stagne depuis des années matière. Les conditions de travail des enseignants de breton dans le premier et le second degré se dégradent : fermeture de classes et regroupements de niveaux (jusqu’à 5 ou 6 niveaux ! ) dans le premier degré, non-titularisation sur un poste par la systématisation des TZR (titulaire en zone de remplacement) dans le second degré pendant des années, enseignement de disciplines non linguistiques (histoire-géographie ou mathématiques par exemple) en français et non en breton toujours dans le second degré. Le dialogue social se dégrade fortement avec le gouvernement Macron, puisque les syndicats ont été boutés hors des commissions paritaires pour les ajustements de postes. Ce coup de poignard dans le dos met souvent en danger les filières bilingues par la création de postes ne tenant pas compte des spécificités de l’enseignement bilingue.

Enfin, quelle légitimité à Kerlogot à se poser en défenseur de la langue bretonne quand ses  proches soutiens dans le pays de Guingamp — à l’instar  de Rémy Guilloux, maire de Plouisy — ne verse pas le forfait scolaire aux élèves de sa communes allant à l’école Diwan de Guingamp. Tout comme ne le fait pas Laurence Corson, élue au Merzer (toujours prés de Guingamp) mais aussi colistière de Yannick Kerlogot, avec qui elle a été élue au Conseil Départemental des Cotes d’Armor. 

 

Afin d’occuper le terrain médiatique pour promouvoir son projet de loi, le député Paul Molac était présent à la manifestation de Quimper, et c’est d’ailleurs sans doute lui-même qui l’a suscitée. A l’instar du député Kerlogot, une place de choix lui a été réservée à la tribune par les organisateurs, confirmant la stratégie de parlementarisme choisie pour gagner nos droits linguistiques. 

La proposition de loi définit « trois domaines dans lesquels des mesures de protection et de promotion des langues régionales peuvent être apportées : le patrimoine, l’enseignement, les services publics via la signalétique et les actes d’état civil. ». La réforme Blanquer qui met à mal l’enseignement du breton et en breton n’est pas remise dans la proposition de loi, les perspectives de recrutement préalable au développement de l’enseignement sont inexistantes. Le volet ayant trait aux services publics est louable mais fort incomplet. Enfin, nulle part le statut de la langue n’est abordé. Si Paul Molac se trompe sur les objectifs à atteindre, il nous tire une balle dans le pied avec l’utilisation du terme « régional » pour définir  la langue bretonne. Nous ne sommes ou ne seront pas des locuteurs de langue régionale mais des locuteurs. D’ailleurs, que veut dire « langue régionale », alors même que la Loire-Atlantique n’est pas dans la région administrative Bretagne, bien que la langue bretonne y soit également présente ? Pourquoi cette incessante classification entre les langues ? Un complexe d’infériorité en opposition à la langue française que nous parlons toutes et tous ? Il faut assumer et revendiquer un statut égal pour la langue  bretonne, qui ne verra jamais le jour sans construction politique. Si Paul Molac se trompe sur les objectifs, il fait également fausse route sur la méthode. La loi ne doit pas être un but sorti d’un artifice institutionnel sclérosé mais un outil à construire par un rapport de force populaire. Les ouvriers en lutte au 19e siècle ont-ils attendu les lois autorisant le droit de grève en 1864 et les syndicats en 1884 pour arrêter le travail et se regrouper ? Les femmes ont-elles attendu la loi Veil en 1975 pour avorter ? Les homosexuel·le·s ont-ils/elles attendu la loi sur le mariage pour tous en 2013 pour vivre ensemble ? Youenn Gwernig chantait « les droits qu’on a ça s’demande pas, les droits  qu’on a les prendra ! ». Paul Molac et les afficionados du parlementarisme parisien se trompent encore quand ils placent leur confiance en l’institution. Si les députés français se sont fait berner en première lecture du fait de leur absentéisme récurrent, il y a fort à parier, médiatisation aidant, que le rappel des troupes soit battu par la majorité jacobine et ses alliés idéologiques allant de la France Insoumise au Rassemblement National. Une majorité des députés contre le projet de loi en 2e lecture et il rejoindra la liste de ceux ayant fini avant lui dans les poubelles de l’Assemblée Nationale française. 

Les directions de Diwan, Div Yezh et Div Askell, en se basant sur le seul calendrier parlementaire, semblent prendre le risque de se retrouver sans perspectives stratégiques suite à l’échec de l’initiative Molac.

Une fois de plus, le discours réformiste visant à œuvrer pour un remodelage des lois françaises aura pompé toutes les énergies en dégageant les élus locaux de toutes responsabilités. Cela aura un effet démobilisateur.

Les manifestants de Brest et Kemper doivent profiter de leur capacité à mobiliser rapidement pour faire pression localement contre les politiques d’austérité et de mépris de la langue bretonne des élus locaux et ce en priorité.

Nos faiblesses sont aussi dues au fait que les forces militantes des salarié.e.s de la langue bretonne sont dispersées dans des petits syndicats appartenant à des grandes centrales. Peu sont syndiqués et ces salariés ne sont donc pas autonomes pour faire entendre leurs point de vue face aux errements des directions de leurs filières. 

La question de la création d’un Syndicat Unifiée des Travailleurs de l’Enseignement et de la Culture Bretonne doit revenir à l’ordre du jour.

Loig Chesnais-Girard, président de la Région Bretagne, était lui aussi aux premières loges à Quimper. C’est d’ailleurs lui qui a mis le feu aux poudres en rendant public les blocages avec le ministère de l’Education Nationale sur la signature de la Convention Etat-Région. Info ? Intox ? Le contexte électoral et ses dissensions avec LREM, composante de sa majorité à la Région, peuvent laisser à penser qu’il a freiné des quatre fers pour parapher la Convention et mettre ainsi en difficulté LREM. Quoi qu’il en soit, et malgré la bonne volonté de Lena Louarn, vice-présidente en charge des langues de Bretagne, force est de constater que les avancées consécutives à la politique linguistique régionale sont faibles. Il est loin d‘être à la hauteur des enjeux. Mais comment peut-il en être autrement quand on sait que le budget alloué est de 7,5 millions d’euros, soit 2,26 € par an et par habitants. A titre de comparaison c’est 8,7 € par an et par habitant en Corse et au-delà de 20 € par an et par habitant au Pays de Galles, dans la Communauté Autonome Basque et au sein de la Generalitat de Catalogne. C’est la nature même de l’institution qu’il convient de changer car à moins de croire au miracle elle ne pourra faire grand-chose de plus avec de tels moyens.  Un transfert de compétence en matière de politique linguistique serait une première avancée. Force est de constater que ça ne figure pas dans les priorités de la majorité régionale ni dans les intentions programmatiques des candidats aux élections régionales devant se dérouler cette année.  

Le parlementarisme parisien et les institutions françaises n’ont rien apporté — ou si peu — à la langue bretonne en presque 50 ans de lutte. La Gauche Indépendantiste se veut force de proposition pour créer une nouvelle dynamique nous conduisant à conquérir nos droits. Les droits linguistiques inhérents à ceux de chaque peuple. N’est-ce pas la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 qui dans son article 2 dit que «  Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de […] de langue […] ».

La langue bretonne ne sera sauvée que par la lutte continue et assumée pour un pouvoir politique breton et l’officialisation de la langue bretonne. Pas un intervenant ne l’a évoqué à Quimper le 13 mars dernier. 

La crise du Covid-19 a mis en lumière aux yeux de l’opinion publique la nécessité de relocaliser les décisions. C’est plus qu’une décentralisation au bon vouloir de Paris ou des élu·e·s du Conseil Régional de Bretagne que nous souhaitons : nous voulons construire un pouvoir politique breton pour élargir les compétences. Ailleurs en Europe les peuples s’organisent pour décider de leur avenir, comme en Écosse ou en Catalogne. En Bretagne, cela permettra aux bretonnes et aux bretons de participer directement aux décisions.  De toute part la question d’une démocratie plus proche de la population se fait entendre, que ça soit au niveau de la santé, de la réunification de la Bretagne, de l’égalité femme/homme, de l’environnement, des services publics. Il doit en être de même sur les questions linguistiques. Le droit de décider et la question du référendum en Bretagne commence à réapparaître dans les débats publics, notamment dans les institutions du Conseil Régional de Bretagne, au Conseil Municipal de Nantes ou celui de Rennes. C’est le reflet d’une volonté populaire forte qui ne se traduit pour l’instant que par des promesses. L’abstention aux élections et le succès honorable de certaines listes citoyennes aux élections municipales de 2020 interpellent le modèle démocratique actuel. Cela montre une volonté de changement fort. C’est pourquoi il faut aller plus loin en faisant progresser l’idée de l’organisation d’un référendum pour décider de Brest à Clisson. Cette consultation devra permettre de choisir quelles compétences (notamment législatives et fiscales) nous voulons ici en Bretagne. 

Le changement de statut de la Bretagne est indispensable dans la conquête de nos droits. Faut-il rappeler, par exemple, que le statut de Collectivité Territoriale en Corse — donnant des compétences propre à l’île de Beauté — permet une politique linguistique plus ambitieuse ? Le rapport de force avec l’État est singulièrement différent selon le statut du territoire en question, comme nous le prouve l’actualité. Mise en marche en janvier dernier, la réforme du CAPES par Blanquer compte modifier les modalités du concours du CAPES de langue corse. La première mouture prévoyait de faire la part belle à la langue française lors des épreuves : les coefficients des épreuves en langue corse seraient passés de 7 à 4 et les coefficients des épreuves en langue française de 4 à 8. Après deux mois de bras de fer,  le ministre a ainsi assuré “un coefficient de 8 sur 12 de matières passées en langue corse”. Comment sérieusement envisager faire évoluer de manière drastique les conditions d’enseignement du breton, bilingue ou immersif, au sein du système pyramidal et ultra-centralisé de l’Education Nationale ? C’est pot de terre contre pot de fer. 

Pour conclure, nous devons avoir des objectifs clairs pour la langue bretonne :

Dans le domaine de l’enseignement, le statut de l’enseignement immersif doit être renforcé et ce mode d’enseignement développé. Les élus ne versant pas le forfait scolaire à Diwan doivent être combattus, dénoncés et marginalisés. Le CAPES de breton, à l’instar du CAPES de corse, ne doit plus être bivalent. C’est une discrimination à l’égard des enseignants en langue bretonne devant enseigner deux matières. C’est une discrimination à l’égard des étudiants préparant le concours et devant assimiler deux programmes au lieu d’un. Il faut créer des CAPES bivalents s’adressant aux spécialistes des matières (histoire-géographie, sports, musique, etc.) afin de ne plus se retrouver avec des enseignants formés sur le tas. Le nombre de postes au CAPES n’excède quasiment jamais 2 depuis des décennies ! Il faut une hausse significative afin de pouvoir accompagner un développement de l’offre d’enseignement mais aussi pouvoir remplacer les personnels partant en retraite. Si ce n’est pas le cas, le nombre d’enseignants va diminuer, et l’enseignement avec. Les mêmes objectifs doivent être fixés pour l’enseignement dans le 1er degré, pour les mêmes raisons : multiplier par deux le nombre de postes aux concours de recrutement. 

 

Pour en revenir à la Convention État-Region sur la Transmission des langues de Bretagne et leurs usages dans la vie publique : il convient aussi de constater que peu d’acteurs du mouvement linguistique et culturel breton semblent l’avoir lue dans son ancienne version, tant les propositions qui émanent maintenant ne concernent que l’enseignement, révélant par là même le manque de culture politique socio-linguistique de cette mouvance.

Une langue ne se transmet pas qu’a l’école. Dans la société post-industrielle des loisirs dans laquelle nous vivons elle doit trouver toute sa place dans les sports, les loisirs, les distractions…

Si l’ancienne version de la convention permettait la création de centre de loisirs en langue bretonne, elle ne fléchait pas les financements des collectivités locales. Un centre de loisirs ouvert les mercredi et pendant les vacances permet d’offrir près de 400 heures de langue bretonne par an aux enfants le fréquentant. 

 

Enfin nous sommes pour une vigilance accrue quand l’application effective de cette convention en Loire-Atlantique, qui dépend d’une autre Académie, et où par exemple l’école Diwan de Saint-Herblain n’est toujours pas sous contrat (et donc à la charge du réseau), malgré le fait qu’elle remplisse tous les critères d’ancienneté. 

La convention État-Région signée en 2015 avait été validée par le recteur de l’Académie de Rennes, ainsi que par les présidents des Universités de Rennes et de Brest : il serait judicieux que celle qui sera signée prochainement intègre également l’Académie de Nantes et l’Université de Nantes. Enfin, il serait bien que le Département de Loire-Atlantique et d’autres collectivités locales (Métropole de Nantes par exemple) s’associent aussi aux discussions concernant cette convention qui sera signée avec l’État, afin de développer une convention qui permette le développement des pratiques et de la transmission de la langue bretonne sur l’ensemble de la Bretagne.

 

 

 

 

La langue bretonne doit changer de statut et devenir co-officielle.  Si cela permettra bien sûr une reconnaissance institutionnelle de notre langue, elle permettra de fait un développement des moyens lui étant consacrés dans la sphère publique. En Irlande, où  le gaëlique est officiel, la signalétique routière bilingue est généralisée, de même que le bilinguisme écrit au sein des services publics et le bilinguisme oral par le biais de formations continues des salariés. L’usage écrit et oral du breton doit être obligatoire également dans le domaine des transports. L’usage de la langue bretonne doit être un critère d’éligibilité aux subventions (toutes thématiques et tous demandeurs : entreprises, collectivités, associations). L’usage du breton par les entreprises doit être un critère de notation dans les marchés publics.

Dans le domaine des médias, nous devons avoir une radio publique et une chaîne de TV publique en langue bretonne. Il sera nécessaire d’accroître le soutien aux développements des radios locales émettant en langue bretonne (Radio Kerne, Radio Kreiz Breizh, Radio Bro Gwened, Radio Arvorig, et Radio Naoned), notamment en ce qui concerne les ouvertures de fréquences (FM ou radio numérique DAB+) qui auront lieu dans les prochains mois et années sur l’ensemble de la Bretagne. En effet, de nouvelles fréquences gagnées permettront à beaucoup de nouvelles personnes d’écouter les émissions en breton plus facilement au quotidien, mais signifieront aussi un coût annuel très important pour les radios associatives, pour chaque nouvelle antenne ouverte. Ces coûts devront être en partie pris en charge par les collectivités, tout comme la formation de plus de professionnels pouvant travailler dans ces radios.

La convention qui sera signée d’ici quelques temps devra prendre en compte les éléments qui ont été mentionnés dans ce texte (et sûrement d’autres), et faire participer l’ensemble des acteurs et actrices qui font vivre la langue bretonne au quotidien.

Nous devons rapidement et collectivement nous donner d’impulser une stratégie de réappropriation linguistique qui ne soit pas basée sur le parlementarisme parisien et les institutions françaises ! Brezhoneg ofisiel !

 

War-Sav Pour l’Organisation de la Gauche Indépendantiste.

 

Dizalc’hourien/Dizalc’hourezed an tu-kleiz a c’halv da vont da vanifestiñ e Kemper d’an 13 a viz Meurzh evit ar brezhoneg ha da enebiñ ouzh an doare m’eo skanket gant ar gouarnamant sinadur an emglev Stad-Rannvro evit treuzkas yezhoù Breizh hag o implij er vuhez pemdez.

Hon izili ha mignoned embarzhet en deskadurezh dre soubidigezh ha divyezhek, er c’hevredadoù sevenadurel hag a labour evit normalizañ implij ar brezhoneg er vuhez foran a gemero perzh en emgav.

Laouen omp gant nerzh stourm adkavet ar c’hevredigezhioù kerent ha sindikadoù hag a c’halv da ac’hubiñ ar straed da zifenn hor yezh.

Evel-just ez eomp a-du da enebiñ ouzh tagadennoù nevez-frankizour JM Blanquer a-enep d’ar c’helenn brezhoneg dre adreizh ar bak, hag ouzh pilpouserezh kannaded hag izili «  LREM » ( na garfemp ket gwelet e mod ebet e Kemper kar  ne vefe ket anduret o emzalc’h goapus gant holl). Poellek e kavfemp memes tra e rafe Loig Chesnais-Girard e seizh gwellañ evit ma vo roet an treziad skol gant an holl dier-kêr meret gant izili e strollad pe e e vignoned. Ar re se a voug Diwan int ivez en ur ober kement se pa nac’hont ober gant al lezennadurioù a zo anezho.

Normaladur ar brezhoneg e holl degouezhioù ar vuhez foran a dremeno dre un aergerzh a ofisialisadur lezennel evit ar yezh-se e Breizh ( en ur gemer e kont liesseurted yezhoù Breizh gant ar gallo ha yezh ar sinoù). An emdroadur se a c’hello bezañ tizhet en ur c’hounit muioc’h a souvereniezh da zibab e Breizh a-bezh, deus Brest betek Klison, da gentañ en ur dreuzkas ar barregezhioù skol da strollegezh Breizh.

Setu ma roomp emgav deoc’h evit sevel un ambroug Gwenn-Ha-Du, Ruz ha Mouk a-dreñv d’ar giton « Difennomp hor Bro hag Hor Yezh » e Kemper.

War-Sav.

 

La Gauche Indépendantiste Bretonne se joint à l’appel à manifester à Kemper le 13 mars prochain en faveur de la langue bretonne et pour s’opposer au blocage gouvernemental de la signature de la convention Etat-Région pour la transmission des langues de Bretagne et son usage dans la vie quotidienne.

Nos militant.es et sympathisant.es impliqué.es dans l’enseignement immersif et bilingue, dans les fédérations culturelles œuvrant en faveur d’une normalisation de la pratique du breton dans la vie publique seront au rendez-vous.

Nous nous réjouissons de la combativité retrouvée des associations de parents d’élèves, des syndicats de salariés qui appellent à occuper la rue pour défendre notre langue.

Nous sommes bien sûr d’accord pour dénoncer les attaques néolibérales de JM Blanquer contre l’enseignement en langue bretonne à travers notamment la réforme du bac et la duplicité des militants et députés de la « République En Marche » (dont nous ne souhaitons pas l’éventuelle présence à Kemper qui serait vécue comme la provocation de trop). Mais nous trouverions cohérent que Loig Chesnais-Girard œuvre à faire appliquer le versement du forfait scolaire aux écoles Diwan par les mairies dirigées par son parti et ses alliés qui étranglent eux aussi en agissant ainsi le réseau Diwan en n’appliquant pas les dispositions légales prévues.

La normalisation de la langue bretonne dans tous les aspects de la vie publique passe par la mise en place d’un processus d’officialisation juridique de cette langue en Bretagne (prenant en compte la diversité linguistique locale en y intégrant le gallo et la langue des signes), cette évolution ne pourra se faire que par la conquête de plus de souveraineté décisionnelle de toute la Bretagne de Brest à Clisson notamment par le transfert des compétences en matière scolaire à la collectivité territoriale bretonne.

Nous donnons donc rendez-vous pour un cortège Gwenn-Ha-Du, rouge et mauve derrière la banderole « Difennomp hor Bro hag Hor Yezh /défendons notre langue et notre pays ».

 

Pour L’organisation de la Gauche Indépendantiste ( War-Sav )

Betek an trec’h !” eo neuze titl ofisiel ar Redadeg. Un titl neuze awenet gant ur gêr-stur, ul lugan a glever bepred e manifoù merc’hed ha paotred Breizh Dieub ha Sokialour… Peadra da reiñ muioc’h a c’hoant deomp da gemer perzh e mod pe vod e aozadur un darvoud deuet da vezañ ken pouezus evit hor yezh hag hor bro.

Pouezus meurbet kar e tiskouez en ur mod pleustrek e c’hell ar vretoned en em aozañ o unan ha kas a-benn o raktresoù evit o yezh.

Pouezus meurbet kar e ro ur skeudenn dibar deus hon barregezh d’en em strollañ ha da vont e pep Korn ar vro abaoe 10 vloaz da vrudañ ar brezhoneg, e dibarded, e dazont, e wirioù.

Chom a ra Kmoù da brenañ. Deoc’h da zibab pelec’h e fell deoc’h mont gant mignoned gant gant ho tiegezh da c’haloupat war vord an hentoù !

Un nebeud emgaviou a ginnigomp deoc’h memes tra :

  • Skoazell Vreizh a ro da c’houzout e vo lakaet war-wel stourm tud Fañch en ur lakaat anezhe da redek ur c’hilometr e anv Skoazell Vreizh e straedoù Kemper da vare al loc’hañ d’an 4 a viz Mae war-dro 9e noz. Ar c’hilometr 21 e vo.
Evit Bro Roazhon, Bro Dreger-Goeloù ha Bro Leon e c’heller dougen livioù Skoazell Vreizh en degouezhioù se :
– d’al lun 7 a viz Mae e Gwizien da 5e50 goude lein ( Km 682, 683, 684, 685)
– d’ar yaou 10 a viz Mae da 2e20 e Lannolon (Km 1342, 1343, 1344 ha 1345)
– d’ar sadorn 12 a viz Mae da 1e30 goude lein e Plougerne (Km 1798)

 

  • Daou gKm e anv Kendal Breizh :

 

 

Dizalc’hourien an tu-kleiz o deus rakprenet daou gKM e-tal Pondi (438 ha 439), d’ar 6 a viz Mae da 4e31 GM. N’emañ ket re bell eus Pesken, kumun Kendal Breizh marvet war an talbenn e Afrin er C’hurdistan. Da enoriñ hor c’hamalad, ur brezhoneger anezhañ, oc’h kouviet da zont niverus gant ho pannieloù ! Da embann hor c’hoant da stourm betek an trec’h neuze !

 

 

Chom a ra un nebeud amzer ganeoc’h, da brenañ Kmoù, pleustriñ evit redek, ha deskiñ pozioù dibar ton an trec’h !

 

Goude afer Fañch e miz Mae 2017 ha nac’het dezhañ e vije skrivet e anv-bihan gant an dildenn evel ma vez dleet e teu un hevelep droukziforc’h hiziv eus tu ar velestradurezh c’hall. Goude nac’hadenn implij al lizherenn vrezhonek « ñ » e vez nac’het bremañ gant ar velestradurezh c’hall implijout al lizherenn ken mil implijet e brezhoneg : ar « c’h ».

Tud Derc’hen, ganet d’an 21 a viz Eost 2107, zo bet nac’het outo gant marilh ar boblañs eus ti-kêr Roazhon skrivañ anv-bihan o mab en un doare reizh, gant ur « c’h » eta. Koulskoude e kaver ar « c’h » forzh pegement en brezhoneg hag abaoe kantvedoù. Pe vije e skritur anvioù lec’h evel Beuzeg ar C’hab e bro Gerne, anvioù familh evel Guivarc’h (ur c’hoarier foot brudet mat), anvioù loened evel ur c’hazh pe ur marc’h ha me oar me.

Ar gevredigezh Skoazell Vreizh a sikour familh tud Fañch gant e brosez, war dachenn ar justiz hag hini an arc’hant, zo bet e darempred gant ti-kêr Roazhon evit gouzout hirroc’h war an afer, goude bezañ goulennet diganti sikour tud Derc’hen ivez. Charlie Grall, prezidant ar gevredigezh, a embann er gazetenn Ouest-France eo bet kelaouet servijoù ar vaerez Nathalie Appéré. Fenoz en deus embannet Marc Hervé, eil-maer e karg eus an aferioù melestradurel, e yelo e darempred gant Ministrerezh ar Justiz evit ma vije cheñchet al lezenn. Gwelet ‘vo.

Da c’hortoz o deus ranket tud Derc’hen skrivañ anv o mab « Derchen » hag int bet lavaret ne vije ket tu cheñch. Da welet eta.

A-dost e heuliimp an afer-se hag e vez galvet ganimp ober ar muiañ a drouz ar gwellañ evit ma vo kehentet gant neb a garo war an afer-se :, en ur skignañ ar pennadoù embannet war an afer-se, en ur skignañ foto ar « C’H » war ar genrouedad, ar rouedadoù sokial, er straedoù, war ar mogerioù, en ur vont e darempred gant an deputeed evit ma vo cheñchet al lezenn, en ur aozañ bodadegoù…

Goulennomp groñs e vije cheñchet al lezenn dismegañsus-se ha vir ouzh ar brezhoneg bezañ implijet en un doare reizh !

Goulennomp groñs e vije ur stadud kenofisiel gant ar brezhoneg, ar stadud nemetañ a roio ur plas reizh d’hor yezh er gevredigezh a-vremañ, er vuhez pemdeziek !

Sikour a c’hellit Skoazell Vreizh en ur reiñ arc’hant. Pep euro a gont !

www.skoazell-vreizh.bzh

[Mise à jour le 23/01/18 à 19h30]

Après l’affaire autour du prénom Fañch au mois de mai 2017, voilà que l’on apprends aujourd’hui par Ouest-France qu’un autre prénom breton a également été interdit… l’administration française n’a décidément pas fini de nous surprendre !

Les parents du petit Derc’hen, né le 21 août dernier, se sont en effet vu interdire d’orthographier correctement le prénom de leur fils lors de la déclaration de naissance à la mairie de Rennes.
Le motif invoqué ? L’apostrophe (le « skrab » en breton) présent dans la lettre « C’H » de Derc’hen… ! La lettre « C’H » est pourtant présente dans beaucoup de mots en langue bretonne, mais également dans des prénoms bretons ou même de noms de famille.

L’association Skoazell Vreizh, qui soutient financièrement la famille du petit Fañch, en justice à cause de l’interdiction de la lettre « Ñ » (le « N tilde »), a contacté la mairie de Rennes immédiatement pour en savoir plus. Le président de l’association, Charlie Grall, nous indique dans l’article de Ouest-France que les services de la maire Nathalie Appéré ont été alertés et qu’ils apporteront des explications dans « les meilleurs délais ». Des explications données ce soir-même où Marc Hervé, adjoint en charge des affaires administratives, dit vouloir prendre contact avec le ministère de la Justice afin de faire évoluer la législation. Dont acte.

Toujours est-il que les parents du petit Derc’hen (qui avaient depuis longtemps dans l’idée de donner ce prénom à leur enfant) ont été obligés d’orthographier « Derchen »… et que le recours dont leur avait parlé la mairie s’avèrerait en fait impossible !

Nous resterons vigilants sur l’affaire « Derc’hen » comme sur celle de « Fañch » et appelons à communiquer sur cette affaire par tous les moyens possibles en diffusant les articles concernant l’affaire, en mettant la photo du « C’H » en photo de profil sur les réseaux sociaux, en contactant la mairie de rennes pour avoir des explications, …

Demandons à changer ces lois bafouant le respect d’un usage correct de la langue bretonne. Et exigeons l’officialisation de la langue bretonne, seule à même de garantir un usage normatif de la langue bretonne dans notre société.

Brezhoneg yezh ofisiel !
Langue bretonne officielle !

Vous pouvez soutenir l’association Skoazell Vreizh en faisant un don en ligne :
www.skoazell-vreizh.bzh

E miz Du eo bet dibabet gant Skoazell Vreizh reiñ lañs d’ur c’houlzad evit sikour tiegezh Fañch a vez nac’het outañ skrivañ mat anv e vabig. Kaset e vez an afer war-raok gant leun a startijenn ha spi.

Savet ez eus bet un destenn vrezhonek ha gallek evit displegañ an afer, reiñ hor soñj diwar-he-fenn, ha gervel d’an donezoù evit harpañ tud Fañch gant ar frejoù justis koustus ma z’int.

50000 trakt zo bet moullet da c’houde ganimp hag e tasparzhomp anezhe dre departamantoù. Un den zo e-karg eus an dasparzhañ en un departamant. Da lâret eo ret dezhañ kavout tud evit ma vo skipailhoù, pe hienennoù memes, o tasparzhañ an traktoù e pep korn un departamant pe vije kêrioù bras pe parrezioù bihan. Mont da daremprediñ an dud war ar marc’hadoù a ranker ober, lezel traktoù er stalioù pe er c’hevredigezhioù tomm o c’halon ouzh ar brezhoneg ivez. Hag ez eus kalzig er vro! Pa vez un digarez bennak en ur gumun ez eomp ivez : saloñsoù al levrioù da skouer (reoù Karaez pe Plistin).Emvodoù foran pe emvodoù kelaouiñ zo bet savet ivez evit kelaouiñ ar mediaoù just a-walc’h ha brasaat al labour kaset a-benn war an dachenn.

Ul labour war ar genrouedad a vez graet ivez evel just. Dre ar rouedad sokial gant Facebook ha Twitter e vez roet d’an dud da c’houzout ez eus ur c’houlzad souten. Hol lec’hienn internet divyezhek  zo bet reneveset n’eus ket pell zo ivez hag a-drugarez dezhañ e c’heller reiñ arc’hant war-eeun gant al lec’hienn. Pe vije sammadoù bras pe bihan-tout. Ma fell deoc’h harpañ Skoazell Vreizh klikit war : http://www.skoazell-vreizh.bzh/donezon.html

War an dachenn e weler eo dedennet ar gazetennerien gant an afer. Pe ‘vije reoù ar skinwel, ar skingomz pe ar c’hazetennoù. Pe ‘vije ar mediaoù gallek pe brezhonek. Kurius int e savfe kement a reuz evit ul lizherenn. Komprenet o deus mat-tre d’am meno en em santfe Yann brezhoneger taget da vat gant seurt dismegañs a-berzh ar Stad C’hall. Komprenet o deus ivez eo prest tud Fañch da vont betek penn an afer gant sikour Skoazell Vreizh ha sikour ul luskad a-dreñv dimp ivez. Just a-walc’h e gav darn vrasañ eus an dud dismegansus penn-da-benn dibab lez-varn Kemper. A-du krenn int evit ma vije aotreet an dildenn war an “n”. Sevel a reont a-du ivez pa vez lakaet ar gaoz war stat ud ar brezhoneg met n’o deus ket alies graet al liamm etre disoc’h barnadenn al lez-varn ha stadud ar yezh just a-walc’h. Abalamour d’an dra-se eo pouezus-meurbet koulzad Skoazell Vreizh, ha youl tud Fañch evel just. Klask lakaat ‘ba penn an dud e ranker kaout ur stadud evit hor yezh, brezhoneg ofisiel, en ur eskemm gante, displegañ ar perak hag ar penaos. Dedennus eo peogwir darn vrasañ eus ar vretoned a vez kejet oute, ar mediaoù gallek en o zouesk, n’int ket emskiant-tre eus statud ar brezhoneg.

Tud zo a gav dezho a-wechoù eo dister an afer, perak stourm evit lakaat un dildenn war un “n” ? N’eus ket nemet reiñ un anv-bihan all d’ar paotrig emeze, pe c’hoazh ez eus traoù pouezusoc’h, pe gwasoc’h pa glever tud zo lavar dimp eo al lezenn ha mat pell zo. Ur wech ouzhpenn e c’heller tabutal gant an dud-se war implij ar brezhoneg, he statud hag he flas er gevredigezh.N’int ket a-du marteze a-walc’h met tro o do d’en em soñjal un tamm bihan war ar brezhoneg “a-drugarez” d’an afer-se, a-drugarez d’hol labourig war an dachenn ivez. Kendrec’hiñ an dud eo ar pouezusañ evit bezañ trec’h met n’eo ket aes bepred, anat eo.

Fest-Deiz Skoazell Vreizh e Gwengamp

Komiteoù lec’hel o deus azozet abadennoù souten evel e Bro Dreger. Ur fest-deiz a zo bet savet e Gwengamp e deroù miz Du. Ur c’hant den bennaket zo deuet da embann o souten da Skoazell Vreizh. Un abadenn ha ne vije ket bet tu kaout hep an arzourien a faot dimp trugarekaat evel just. An daoud a ziv blac’h: Anaïs Leroux ha Patricia Gayic, eus Treger,, un triad a sonerien yaouank-tout eus Lannuon, Laviell-Pungier-Foltête ha Youen Peron hag e gomperien, eus Louaneg. Ur gwir souten o deus degaset an arvesterien : brokus-mat eo bet an dud zo deuet en ur lakaat sammadoù n’int ket dister er c’hefig mont en-barzh. Ur skipailhig a dud a youl-vat he deus labouret mat-tre ivez a-raok, e-pad ha goude an darvoud. Plijus-tre an aergelc’h ha frealzus evit an dazont war un dro. Frealzus peogwir e tiskouez ez eus c’hoazh tud prest da grog e-barzh pa vez dleet evit stourm, hag er gevredigezh a-vremañ n’eo ket anat ken, pell ac’hann siwazh. Frealzus peogwir e tiskouez ivez e teu an dud d’un abadenn bennak evit souten ar stourm evit hor yezh, tud yaouank ha koshoc’h mesk-ha-mesk. Mersi bras ivez evit da greizenn sevenadurel Gwengamp evit bezañ degemeret ac’hanomp. A-bouez bras eo kaout ul lec’h e mod-se evit en em vodañ, lakaat ar yezh da vevañ, an energiezhioù da virviñ hag ar stourm er vro da genderc’hel.

Ar ganerezedLeRoux/Gayic

Ma weler mat e chom oberenn Skoazell Vreizh bev-mat ‘ba penn tud zo n’eo ket anavezet e giz ma vez dleet. Abalamour da betra ?

Skoazell Vreizh zo bet krouet e 1969, un hanter c’hantved zo. Anavezet eo mat gant rummad ar stourmerien a-us da 40 vloaz lakaomp. Bev mat eo ar c’hengred e Breizh c’hoazh pa vez gervel sikour digant an dud e respontont. Gwelet e vez mat ur wech ouzhpenn gant afer Fañch. Prest eo an dud da harpañ Skoazell Vreizh, memes ma n’eo ket bet goulennet diganimp abaoe ur frapadig.Hag an dra-se zo a-bouez-kenañ.

Met ret eo da Skoazell Vreizh lakaat ar rummadoù yaouankoc’h da c’houzout eus al labour zo bet savet abaoe hanterkant vloaz. Rankout a reomp d’am meno bezañ muioc’h anavezet gant ar re yaouank. Skoazell Vreizh zo un elfenn a-bouez eus istor ar stourm e Breizh, eus istor ar c’hengred er vro. Penaos e c’hellfe ar stourmerien yaouank hiziv-an-deiz chom hep gouzout un tamm eus istor o bro ? Deomp-ni da embarzhiñ anezho e-barzh koulzadoù-mañ-koulzadoù, abadennoù-mañ-abadennoù. Deomp-ni da dreuzkas al labour mil a-bouez zo bet krouet araozomp d’ar rummadoù a zeuio war hol lec’h. Rak n’eo ket sur e chomo didrabas ar re a stourmo c’hoazh evit gwirioù ar vretoned gant ar justis c’hall. Ezhomm ‘vo e-pad pell ‘m eus aon eus sikour Skoazell Vreizh c’hoazh.

Bezañ muioc’h anavezet er-maez eus metoù ar stourmerien,anat eo. Gwelet e vez mat er mare-mañ war an dachenn. Piv a oar piv omp? Pas ur bern tud me lâr deoc’h.

Gwir eo eo cheñchet ar mod da stourm e Breizh abaoe un dek vloaz bennaket hag an dud sikouret ganimp war un dro. N’eus ket ken a brizonidi bolitikel, a gwel ha se, n’eus ket ken a stourm armet, n’eus ket ken a abadennoù un tamm dreistordinal evit stourm an adunvanedigezh. Neuze n’eo ket lakaet Skoazell Vreizh kement war-wel hag e veze araok. Daoust da se e kendalc’homp hol labour skoazell pa vez dleet hag e refomp ken pell hag e rankfomp.

Fabris Cadou

Lors de la campagne présidentielle, le candidat Macron déclarait en substance en avril 2017 qu’il souhaitait développer l’enseignement des langues « régionales ». Des paroles en l’air électoralistes ? La réponse n’a pas tardé à venir !

Le gouvernement Macron vient de déclarer soudainement et sans alternative qu’il souhaite en finir avec les contrats aidés. En procédant de la sorte, les réseaux associatifs, certaines collectivités … ainsi que le secteur de l’enseignement en langue bretonne représenté par les écoles Diwan voient leur fonctionnement sérieusement mis en danger. Pourquoi en finir avec de tels contrats pour faire des économies ? Car les emplois de ces secteurs ne produisent pas d’argent, ou si peu. Les secteurs sociaux, culturels et éducatifs ne sont jamais la priorité des décideurs libéraux de tous poils qui agissent dans une logique productiviste.

C’est pour cela que nous appelons les travailleurs de Bretagne à se joindre aux mots d’ordre de grève et à manifester le 12 septembre prochain partout où des rassemblements seront organisés pour lutter contre la réforme du droit du travail.

Dans l’immédiat, 84 emplois sont en danger à la rentrée scolaire prochaine au sein des écoles Diwan suite à la décision de l’État Français de ne pas prolonger les contrats aidés. La gauche indépendantiste est entièrement solidaire des travailleurs de Diwan, des enfants scolarisés et de leurs parents mis en difficulté par cette décision.

Nous appelons à manifester le samedi 2 septembre à 10h30 à Nantes (devant la préfecture) ou à Quimper (place de la Résistance) pour :

– que tous les emplois soient préservés.

– que les postes en péril soient pérennisés.

que les écoles Diwan soient, au même titre que les écoles publiques, bénéficiaires du forfait scolaire versé par les communes dans le cadre de la loi NOTRe de 2015. Ce qui permettra à tous les postes d’être pérennisés. Il ne suffit pas que les communes signent la charte « Ya d’ar brezhoneg » si le mode de financement des écoles Diwan, permis par la loi, n’est pas l’égal des écoles publiques.

changer le statut juridique de Diwan en un statut public local.

La Gauche Indépendantiste/ Breizhistance-IS

E-pad ar c’houlzad prezidantel e embanne an danvez kandidad Macron e miz Ebrel 2017 e faote dezhañ diorren ar c’helenn yezhoù “rannvroel”. Komzoù toull evit tapout mouezhioù ? Deuet eo buan-mat ar respont !

Embannet en deus ar gouarnamant Macron e faot dezhañ echuiñ gant ar c’hevradoù skoazellet. Gant seurt dibab e vez taget tachenn ar c’helenn brezhonek e metoù Diwan kement hag hini ar c’hevredigezhioù pe strollegezhioù zo. Echuiñ gant seurt kevradoù evit espern arc’hant peogwir ne broduont ket a arc’hant just a-walc’h. Tachennoù ar sokial, ar sevenadur pe an deskiñ a teu bepred a eil renk gant lojik produadour ar frankizourien.

Setu perak e vez galvet ganeomp ivez ober harz-labour ha da gemer perzh er manifestadegoù e vo un tamm pep lec’h e Breizh d’an 12 a viz Gwengolo a-enep adreizh gwir al labour. 84 post-labour a zo en arvar a-benn an distro-skol e-barzh framm Diwan abalamour da zibab ar Stad C’hall. Kengred eo an tu kleiz dizalc’hour ouzh labourerien Diwan, bugale Diwan hag o c’herent lakaet diaes un nebeud deizioù a-raok an distro-skol.

Gervel a reomp da vanifestiñ d’ar Sadorn 2 a viz Gwengolo da 10e30 e Naoned (dirak ar prefeti) pe e Kemper (plasenn ar Rezistañs) evit ma vo :

– savetet an holl bostoù labour en arvar.

– an holl bostoù lakaet da vezañ treuzfeurmet e postoù padus. – sikouret ar skolioù Diwan evel ar skolioù publik gant arc’hantaouiñ ar c’humunioù dre ar “forfait scolaire” (Lezenn NOTRe eus 2015). Pezh a lakao an holl bostoù da vezañ padus. N’eo ket a-walc’h d’ar c’humunioù sinañ karta “Ya d’ar brezhoneg” ma n’eo ket evit ober evit ma vo kevatal an arc’hantaouiñ-se.

– cheñchet framm lezennel Diwan en ur stadud publik lec’hel.

An tu kleiz dizalc’hour /Breizhistance-IS

Le collectif féministe Gast fait savoir sur les réseaux sociaux qu’un stage d’autodéfense pour adolescentes aura lieu en juillet à Kemper. Nous invitons nos lectrices et lecteurs à rediffuser l’info. Enfin, nous rappelons que chacun peut publier sur Bretagne-info pour peu qu’il/elle respecte cette charte.

Quimper Egalité, le pendant associatif du collectif Gast!, propose cette journée en collaboration avec la MPT de Penhars. Cette page a uniquement pour but de promouvoir l’évènement (inscriptions par tel ou mail) Partagez, parlez-en aux ados et aux parents autour de vous !

 

Inscriptions ou renseignements : 07 69 16 33 35 ou cecilejacque(a)gmail.com

 


A tout âge, on peut être confrontées à des agressions de la part d’inconnus, d’autres adolescent.e.s et jeunes ou, le plus souvent, de la part d’adultes proches. L’éducation prépare souvent mal à faire face à ces situations.
Dans une formation d’autodéfense (Seito Boei), vous apprendrez à reconnaître des situations potentiellement dangereuses et à agir immédiatement. L’objectif n’est pas de devenir une machine de combat, mais d’éviter de devenir victime de violence.

Pour cela, il est important de savoir :

  1. comment se mettre en sécurité,
  2. comment demander de l’aide à d’autrui,
  3. comment se faire respecter,
  4. ou encore comment déstabiliser un agresseur.

    Par des jeux, exercices et mises en situation, vous pouvez expérimenter des techniques simples et efficaces de défense verbale et physique. Des moments de discussion permettent d’échanger vos opinions et expériences avec les autres participantes et de trouver du soutien. Grâce à une technique de visualisation, vous pourrez intégrer ces acquis pour qu’ils deviennent des réflexes. Le tout dans une atmosphère de confiance, respect et confidentialité.

    Dans un stage d’autodéfense pour adolescentes, l’objectif est de découvrir de manière ludique les possibilités d’action de chacune : crier et faire un scandale, chercher de l’aide, poser des limites verbales et non verbales, déstabiliser un agresseur, se protéger physiquement. La finalité est de se sentir plus à l’aise quand on sait de quoi on est capables pour prévenir les violences.

    Bien sûr, une bonne dose d’information, adaptée à l’âge, est nécessaire. L’objectif est de reconnaitre des situations d’agression verbale, sexuelle ou physique le plus tôt possible et de comprendre la différence entre une autorité adulte justifiée et un abus de pouvoir.

Le lien de l’event Facebook est là.