Tag

langue bretonne au tribunal

Browsing

Josu Juaristi, député indépendantiste Basque au Parlement Européen, s’est fendu d’un communiqué de soutien aux quatre militants jugés le 12 mai à Gwengamp pour avoir prétendument bloqué des trains lors du mouvement contre la loi travail en gare de Plouaret.  Par ailleurs, Jill Evans, députée Européenne du Plaid Cymru, (Indépendantiste Gallois, groupe des Verts/Alliance Libre Européenne) a également fait savoir sa préoccupation quand au respect des droits linguistiques des militants jugés.

Voici le communiqué de Josu Juaristi membre de la coalition BILDU :

Josu Juaristi dénonce la répression des luttes sociales et contre le droit d’utiliser la langue bretonne

– En tant que député Européen je suis inquiet d’un point de vue démocratique que plus de 2000 militants et opposants à la loi travail adoptée à Paris sans débat parlementaire, aient été inculpés, jugés et parfois emprisonnés. Le 12/05, 4 opposants à la loi travail seront jugés à Guingamp en Bretagne.

– Qu’au regard du droit européen et des pratiques linguistiques ayant cours dans d’autres états membres de l’Union Européenne il nous semble discriminatoire et anormal que les locuteurs de langue bretonne ne puissent pas d’exprimer dans leur langue devant les tribunaux.

– En tant que député Européen du Groupe confédéral de la Gauche Unitaire Européenne/Gauche Verte Nordique je combat les lois néolibérales comme la loi travail et les politiques d’austérité, et je soutien, bien sûr, le droit d’utiliser la langue bretonne dans toutes les sphères de la société en Bretagne.

Et voici celui de Jill Evans rédigé en commun avec l’UDB.

Plaid Cymru MEP stands with UDB to defend Breton speakers’ rights

Plaid Cymru and UDB (Breton Democratic Union), both members of the European Free Alliance (EFA) stand together today, the 12th of May, to defend the rights of four Breton activists who had participated in the struggle against France’s ‘Labour Law’. Many people in Brittany have fought this law, which will further weaken working people’s labour rights. The four activists want to have the right to speak in Breton during the trial, which takes place in Gwengamp today. These rights have been repeatedly denied to Breton activists.

 

Nil Caouissin, UDB spokesperson said :

 

“The Breton language has been suppressed for many decades and there is no sign of change. Breton speakers have fundamental rights and those should be respected. Breton is one of the languages recognised internationally as being endangered. The French Government should be doing everything possible to support it instead of undermining it.

 

Jill Evans, Plaid Cymru MEP for Wales said :

 

“I would like to demonstrate my support for the four Breton activists who are on trial in Gwengamp. As Breton speakers, they should have the right to a trial in their own language in their own country.
While there is still a long way to go before we have equality for the Welsh language, we do have laws on the rights of Welsh speakers, including the right to court cases through the medium of Welsh.
I call upon the French authorities to address the linguistic rights of Breton speakers and ratify the European Charter of Regional and Minority Languages.”

 

– Quatre camarades seront jugés le 12/05 pour avoir pris part à des rassemblements contre la loi travail dans la gare de Plouaret en mai et juin 2016, ce qui a occasionné des blocages de trains. Ils sont quatre à être jugés alors que jusqu’a 150 personnes ont participé à ces rassemblements. Et le dossier pénal ne contient rien indiquant que nos camarades ont pu prendre part à l’ensemble de ces blocages. On tente d’individualiser des actes collectifs de résistance à l’injustice sociale en s’en prenant à quatre militants connus (ils militent à Nuit Debout ou à la Gauche Indépendantiste)

Le 6 mai à 11H ce sera la dernière fois du quinquennat que nous manifesterons contre la loi travail et son monde et le 12 mai, jour du procès, la première fois du nouveau quinquennat. Dans les deux cas, au delà de l’injustice flagrante que nos camarades subissent nous croyons dans la force de l’action collective dans la rue pour lutter pour la justice sociale, le capitalisme, pour la défense de l’environnement et contre les projets miniers, pour la langue bretonne, le droit à l’autodétermination du peuple breton… Descendre dans la rue en cette période électorale est primordial pour rappeler que lutter ne saurait se résumer à voter de temps en temps pour des millionnaires. Et pour tisser des liens de complicité pour les résistances anticapitalistes à venir contre les nouveaux dirigeants du pouvoir de Paris et en tout premier lieu contre le Front National et ses idées, et ce quelque soit le choix de chacun pour lui faire obstacle le 07 mai. La diversité des soutiens exprimés envers les 4 de Plouaret démontre que de la répression peut naitre l’unité populaire anticapitaliste en prenant en compte la complémentarité des formes de luttes.

– Nos quatre lascars ont répondus en breton aux convocations car c’est leur langue de cœur, celle de leur foyer et de leur travail, c’est dans cette langue, celle de notre pays, qu’ils répondront au tribunal quoiqu’il arrive, leur manifester soutien c’est replacer au cœur du débat social cet instrument de communication que chacun peut s’approprier sans distinction d’origine et qui à toute légitimité à vivre dans les luttes sociales et dans la vie publique.

– La Bretagne est un territoire marqué par les luttes collectives, parfois victorieuses, demain c’est encore de là que nous lutterons pour un avenir meilleur, c’est de là que nous continuerons dans cette diversité à conspirer et conspirer c’est respirer ensemble. Pour bien respirer il nous faut aérer notre espace commun, la rue, des odeurs xénophobes et capitalistes qui l’envahissent, pour toutes ces raisons nous vous attendons samedi 06 mai à 11h place de la gare à Guingamp et le 12 mai à 8h30 devant le tribunal de cette même ville.

La Gauche Indépendantiste.

Soutiens : Nuit Debout Lannion, Ul CGT Guingamp, FSU Guingamp, CNT 22, Gauche Indépendantiste, NPA, PCF Guingamp, Sud Rail Bretagne, Solidaires Trégor, OCL…

Samedi 11 mars c’est une centaine de personnes qui ont répondu à l’appel de Plouaret pour soutenir quatre militants qui comparaitront le 12 mai prochain au tribunal de Guingamp pour avoir prétendument bloqués des trains dans cette commune lors du mouvement contre la loi travail.

Cent personnes pour une conférence de presse c’est pas mal du tout, un signe sans doute que beaucoup de trégorrois ont compris que les 4 de Plouaret seront jugés en raison de leur investissement militant global au sein de la Gauche Indépendantiste ou Nuit Debout Lannion et pas du tout pour l’ensemble des blocages qu’ont leur imputent sans beaucoup d’éléments de preuves, ni témoignage.

Plus de 2000 personnes ont été poursuivis par la justice dans l’ensemble de l’État français pour leur participation au mouvement contre la loi travail.

#MoiAussiJaiBloqué !

Les organisateurs du rassemblement ont remercié avec un peu de  malice le parquet de Saint-Brieuc qui a eu la bonne idée d’audiencer ce procès politique entre le deuxième tour de la présidentielle et le premier tour des élections législatives. Les inculpés de Plouaret et leurs soutiens comptent bien en profiter pour marteler leur opposition à la loi travail et au capitalisme.

De nombreux participants à ce premier rassemblement ont arboré une affichette indiquant “Moi aussi j’ai bloqué” pour bien faire comprendre leur refus que seules quatre personnes soient poursuivis pour ces actions collectives. La défense s’organisera sans doute autour de cet axe, d’un point de vue politique et dans la perspective d’obtenir la relaxe. C’est une plainte de la SNCF qui suscite cette procédure.

De nombreux syndicats impliqués dans le mouvement contre la loi travail ont réaffirmer leur soutien samedi 11 mars au 4 de Plouaret :
L’UL CGT Guingamp, SUD Rail Bretagne, L’UL Solidaires Trégor, la FSU Guingamp, la CNT 22 ainsi que Nuit Debout Lannion et la Gauche Indépendantiste (Bretagne en Luttes).

Le représentant de Solidaires.
Le représentant de Solidaires.

La langue bretonne dans les luttes sociales et au tribunal…

Nous soutenons la volonté des quatre convoqués d’utiliser leur langue privilégiée, la langue bretonne, au tribunal à Guingamp” ont indiqués les militants présents. En effet les quatre personnes poursuivies sont brittophones et comptent s’exprimer en langue bretonne devant le tribunal et ce en accord avec leur avocat. Il existe au moins un cas de jurisprudence dans cette même juridiction qui avait permis en 1985 à un militant de Stourm Ar Brezhoneg de s’exprimer avec l’aide d’un interprète à Guingamp lors d’un procès pour recel de panneau. Peu importe l’attitude du tribunal disent les inculpés, il est fort à parier que vu la date du procès leur attitude permettra de poser sur la place publique et dans les débats la revendication de l’usage de notre langue dans tous les aspects de la vie publique.

Mobilisations à venir

Outre différents concerts de soutien c’est deux dates qu’il faut noter sur votre agenda :

  • samedi 6 mai pour une manifestation de soutien à Guingamp
  • vendredi 12 mai dans cette même ville dés 8h devant le tribunal

Les chèques et virements de soutien sont à faire parvenir à Skoazell Vreizh, le secours breton qui prend en charge les frais d’avocat de Guillaume, Kaou, Gael et Yoann.

CNT_plouaret_breizhistance