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Nous invitons à participer à l’initiative suivante samedi 23 février à Rennes pour un cortège antirépressif dans la manif dite des gilets jaunes.

Dans notre communiqué pour appeler au boycott du grand débat national nous écrivions ” Comment accepter de prétendument débattre alors que la répression d’une police en roue libre et d’une justice complice s’abat violemment dans les rues contre les jeunes, les révoltés du mouvement des gilets jaunes et toute forme d’opposition ? ” et plus loin : “Dans l’immédiat, le mouvement de mécontentement populaire doit rentrer dans une nouvelle phase en exigeant l’arrêt de la violence policière visant à terroriser le peuple pour l’inciter à ne pas descendre dans la rue, l’interdiction de l’utilisation d’armes mutilantes par les forces de répression,  et l’amnistie des condamnés. C’est ce à quoi nous sommes prêts à travailler avec l’ensemble de ceux et celles actuellement en mouvement ou avec les forces politiques et syndicales qui pourraient les rejoindre.

L’initiative du “Collectif breton anti-répression” dont nous publions le texte ci-après nous semble aller dans ce sens. Nous oeuvrerons pour que ces revendications soient présentes dans la journée de mobilisation et de grève du 19 mars en Bretagne.

Ce 20 février on apprenait l’intervention du RAID à Rennes pour interpeller de façon médiatisée deux personnes soupçonnées de dégradations le 02 février dans cette même ville lors d’une manifestation Gilets Jaunes. Et la façon dont la presse traite la mobilisation de samedi nous semble annoncer de nouvelles limitations du droit de manifester et la légitimation anticipée du cortège de violences policières qui sont devenues la normes à Rennes comme à Nantes lors des manifestations sociales.

Refusons la limitation de nos libértés.

Refusons les violences policières et judiciaires et leur banalisation.

Ne laissons pas les rues de Bretagne à la violence de la police et des autres corps des forces d’occupations françaises.

Des militants de la Gauche Indépendantiste.

Non aux violences policières, non à un État autoritaire !

Que l’on soit Gilets Jaune, lycéen.nes contre la réforme du Bac, militant.es écologistes, libertaires, pour les droits des exilé.es ou habitant.es des quartiers populaires… Faisons face ensemble à la répression d’État et de ses flics qui nous touche dans nos manifs et au quotidien !

Cortège anti-répressif Rennes le 23, 14h à République.

Des milliers de blessé.es, une centaine de blessé.es grave, des
dizaines de mutilé.es et au moins une personne décédée…
La répression policière du mouvement des Gilets Jaunes et des lycéen.nes (contre la réforme du Bac et Parcoursup) a passé un cap dans la violence. L’usage d’armes comme le lanceur de balles de défense « LBD » (cousin du « flashball ») et les grenades GLIF4 contenant de la TNT est devenu la norme lors des opérations de « maintien de l’ordre ». Sans compter les dizaines de miliers de grenades lacrymogène et les coups de matraques qui s’abattent sur les manifestations depuis l’automne. Très souvent, l’usage de ses armes se fait en-dehors des cadres légaux : tirs tendus de grenades, tirs de LBD et coups de matraque au visage ! Hors-la-loi donc, mais en toute impunité. Même les street-medics et les journalistes indépendants deviennent des cibles de la police. Ce ne sont pas des bavures de quelques-un.es, c’est un choix stratégique du pouvoir politique et de sa police pour dissuader les militant.es de manifester.

Sur le plan judiciaire, la justice travaille main dans la main avec la police. Les arrestations pleuvent, les condamnations aussi, et la plupart du temps malgré des dossiers quasiment vides. Les mesures anti-terroristes de l’État d’urgence sont utilisées contre les manifestant.es. Quant à la loi dite « anti-casseurs », elle devrait encore plus mettre à mal le droit de manifester !

Cette répression de plus en plus féroce touche bien plus que le mouvement des Gilets Jaunes. Les habitants des quartiers pauvres en font les frais depuis des années, dans le silence des médias de masse. Babacar Gueye, Adama Traoré et des dizaines d’autres y ont laissé la vie. Les exilé.es sans-papiers aussi, à l’instar de la « jungle » de Calais, subissent cette violence sans répit. Et depuis les manifestations écologistes lors de la COP 21 et le mouvement contre la Loi Travail en 2015, ces techniques de répression sanglantes se sont banalisées au cours des manifestations. L’expulsion de la ZAD de Notre-Dame-des Landes en 2018, avec ses centaines de blessé.es et ses potagers noyés sous les gaz toxiques avait déjà passé un cap dans la brutalité, une brutalité qui se déchaîne aujourd’hui contre les Gilets Jaunes et les lycéen.nes.

Il n’y pas que la violence physique et judiciaire. La surveillance de masse cible les militant.es. On les fiche. On les contrôle sans cesse. On les intimide et on les menace. Comme à Bure, dans l’Est de la France, où les opposant.es à la poubelle nucléaire Cigéo vivent dans un climat de tension permanente entretenu par les gendarmes.

Les droits humains inaliénables régressent de partout. Les sans-papiers sont en première ligne, et toute personne qui s’oppose à l’État et aux pouvoirs financiers s’expose à la répression. Les jeunes comme les ancien.nes. Quand les institutions en manque de légitimité se retranchent derrière les boucliers et matraques des CRS, de la BAC, des Gendarmes mobiles, quand la seule réponse du gouvernement à un besoin d’une vie digne et d’un avenir vivable résonne comme un tir de LBD dans la tête, il devient urgent de dénoncer ce basculement dans un régime autoritaire.

Manifestons tout.es ensemble contre les violences policières et les politiques liberticides !

Cortège anti-répression le 23/02/2019 à Rennes
14h à République

Collectif breton anti-répression

Nous avons appris que la maison de la grève (créée suite à la mobilisation contre la réforme des retraites) a été expulsée par les forces de police sur demande de la mairie socialiste ce matin à 6 heures. Les prétendus socialistes et leurs alliés UDB PC PRG qui disent avoir suppliés les occupants de quitter ce lieu ont agit en vérité comme de véritables élus de la droite la plus extrême.

A aucun moment elle n’a tenté de dialoguer avec les occupants et l’assemblée générale interprofessionnelle qui désirait poursuivre le mouvement de lutte contre la réforme des retraites. Elle préfère jeter à la rue par grand froid des militants politiques, dont certains ont été frappés et emmenés au commissariat….disons le franchement l’ex préfète Malgorn n’aurait pas fait mieux ! Par ce que nous en avons marre de voir notre ville livrer aux spéculateurs, aux hôteliers de luxe aux multinationales par des gens qui salissent les idéaux de gauche en répondant par la répression à ceux qui ont construit dans l’ouverture un projet collectif s’inscrivant dans la tradition des bourses du travail, nous invitons chacun et chacune à participer au rassemblement de solidarité avec la maison de la grève à 17 heures place de la mairie ce soir, ainsi qu’aux éventuelles autres initiatives de solidarité.

ROAZHON/RENNES le 02 décembre 2010, rassemblement devant la mairie 17h !

Pour BREIZHISTANCE – Indépendance et Socialisme,

Gael Roblin

Ci-suit : Communiqué de l’assemblée générale interprofessionnelle de Rennes

Ce matin à six heures un imposant dispositif policier (gendarmerie mobile, police nationale, GIPN…) s’est déployé rue de la Barbotière. La police est entrée par effraction dans la Maison de la Grève où une dizaine de personne passait la nuit, elles devaient passer le reste de la matinée au commissariat. Dans la précipitation, une quarantaine de membres de la Maison de la Grève se sont rassemblés devant le lieu. Ils n’ont pu que constater les faits. Les forces de l’ordre avaient déjà embarqué nos camarades tout en nous empêchant de récupérer le matériel et nos effets personnels. A l’heure qu’il est, sous la neige, la Ville de Rennes fait murer ce lieu qui nous réunissait à plusieurs centaines tous les jours.

La Maison de la Grève avait été ouverte fin octobre, dans le cadre du mouvement social et à l’initiative de l’Assemblée Générale Interprofessionnelle (AGI). Depuis un mois, s’y organisaient une cantine (au moins 70 couverts quatre fois par semaine), plusieurs ateliers (vélo, informatique, sérigraphie…), de nombreux concerts, des permanences d’organisations (MCPL, Sud Rail…), des discussions, des actions… Ce sont des centaines de personnes de tous âges, de tous horizons, qui tout au long de ce mois ont fait vivre une autre idée de la grève, et qui se retrouvent aujourd’hui spoliées de leur capacité d’organisation. Précisons que de nombreuses demandes avaient été faites auprès de la Mairie pour qu’elle clarifie sa position et que nous puissions entamer un dialogue en vue de pérenniser l’existence de ce lieu. Contre toute attente, celle-ci a préféré nous opposer un projet ad hoc d’accueil des plus démunis, sans hésiter, pour le mener à bien, à nous chasser dans le froid et la neige. Encore une fois le mépris, la violence et l’abus d’autorité sont les seules réponses d’une majorité prétendument de gauche, qui soutenait la mobilisation contre la réforme des retraites, et qui préfère pourtant tuer toute forme d’initiative politique qui n’abonde pas dans sons sens.

Qu’adviendra-t-il de la Caisse de Grève (1500 euros), restée sur place, de la vingtaine de vélos en réparation de l’atelier vélo, du matériel informatique, de bricolage, de cantine… ? C’est bien à plusieurs milliers d’euros que s’évaluent les dommages matériels et le préjudice financier de cette opération scélérate menée contre la Maison de la Grève. Cette attaque ne restera pas sans réponse.

Forts de nos nombreux soutiens (syndicats, associations, collectifs, partis politiques, institutions culturelles…) nous appelons à un rassemblement ce soir à 17 heures place de la Mairie pour faire part de notre colère et exiger une réponse immédiate.

Venez tous et toutes.          La Maison de la Grève vivra.         contact : agi-rennes@riseup.net