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#marclefur2015

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Dans un article du Lab’ d’Europe 1 on apprend que Marc Le Fur, candidat des républicains et du centre est surnommé « Le Führer » par ses alliés centristes de l’UDI qui pour justifier cet excès verbal évoquent son autoritarisme.

En effet, ils lui reprochent d’avoir tranché seul sur les places attribuées aux centristes de cette formation sur la liste de droite aux régionales.

Voilà qui écorne un peu l’image de celui qui cherche à se faire passer pour un gentil héritier du centre-droit breton loin des excès nationalistes sarkozystes et de l’image déplorable de la très à droite ex-UMP.

Mais d’autres éléments que le qualificatif dont l’ont affublé ses alliés semblent accréditer que Marc Le Fur est plutôt à classer dans la case « droite-extrême » que gentil « démocrate-chrétien ».

Rappelons d’abord avec quel engouement celui ci s’était embarqué dans la campagne de haine homophobe contre le mariage pour tous il y a deux ans, aux cotés des obscurantistes les plus radicaux et de l’extrême-droite. Cela s’était achevé par cette scène hallucinante où Marc Le Fur en avril 2013 gifle un policier au point de lui faire tomber son calot devant l’assemblée nationale à Paris. Ce qui ne lui vaudra qu’un rappel à l’ordre de l’Assemblée (sans procès verbal). On peut légitimement se demander quelle peine aurait été infligée pour le même geste à un jeune excédé par les contrôles au faciès de la police républicaine.

D’autres se rappellent que Marc Le Fur, dans la même période, s’est fait remarquer pour avoir déposé un projet de loi pour la dissolution des collectifs antifascistes. Et ce dans un contexte pour le moins trouble et funeste qui intervenait après l’assassinat à Paris par des fascistes d’un jeune brestois libertaire et antifasciste nommé Clément Méric, ce qui avait abouti à la dissolution de deux groupes de l’extrême-droite la plus radicale. Une initiative sans lendemain mais où on retrouve la signature de Marc Le Fur aux cotés de celles des plus droitiers membre de l’ex-UMP comme Thierry Mariani et Meyer Habib.

Comme le rappelle Gael Roblin dans son lexique politique radical de Bretagne, les collectifs antifas «n’ont aucune existence juridique et leurs militants n’ont jamais assassinés qui que ce soit. En Europe de l’Ouest : ce sont des dizaines de jeunes Clément Méric qui ont perdu la vie dans des affrontements avec l’extrême-droite. ».

D’autres archives pourraient bien écorner l’image modérée que cherche à se donner Marc Le Fur, comme cette vidéo où on le voit se délecter du soutien de la racialiste et suprémaciste blanche Nadine Morano lors d’élections en 2012.

C’est sans doute cet ensemble de faits qui a menée la fachosphère bretonne, Breizh info ou Breiz Atao, et l’islamophobe halluciné Ronan Le Gall (porte-parole du groupuscule Adsav) a faire part de leur préférence pour Marc Le Fur pour le scrutin régional. CQFD.