Tag

michelle alliot marie

Browsing

L’affaire dite de “Tarnac” est révélatrice de bien des dérives des lois antiterroristes. Au bout de 7 ans de procédure les militants libertaires inculpés de “participation à une association de malfaiteurs en liaison avec  une entreprise terroriste” pour un sabotage supposé de cinq lignes TGV sont finalement renvoyés devant un tribunal correctionnel sans la qualification terroriste.

La notion “d’association de malfaiteurs en liaison avec une entreprise terroriste” est entrée dans le code de procédure pénale en octobre 1986 (gouvernement de droite) et jamais remis en cause par la “gauche” et est régulièrement critiquée pour son flou par les associations de défense des droits de l”homme, les syndicats d’avocats… Entre 1992 et 2002 c’est plusieurs dizaines de bretons qui ont été mis en examen dans ce cadre pour leur soutien réel ou supposé à l’hébergement de militants indépendantistes Basques ou aux activités de l’Armée Révolutionnaire Bretonne ou de l’IRA véritable.

Pour Tarnac les inculpations et arrestations et incarcérations spectacles s’étaient déroulés sous le gouvernement Sarkozy alors que l’amie de l’entourage du dictateur tunisien Ben Ali, Madame Michelle Alliot-Marie était ministre de l’intérieur.

Les mis en examens et leurs conseils et soutiens avaient à de nombreuses reprises soulignés que les services de police et de justice n’avaient eu de cesse d’utiliser des témoignages de policiers étrangers infiltrés, de témoins sous X peu fiables, de faux PV… pour incriminer ces camarades.

Le renvoi sans la qualification terroriste des mis en examens peut apparaitre comme une victoire de leurs défense. Le parquet vient de faire appel de cette décision.

Certains auraient pu croire que seuls les élus de l’ex-UMP rebaptisé “Les Républicains” et du FN auraient volé au secours du parquet anti-terroriste… mais là encore au moins un élu PS en Bretagne les a dépassés sur leur droite comme en témoigne le tweet de Marc Coatanea, 1er Secrétaire fédéral PS en Finistère, vice-Président de Brest métropole délégué Ressources Humaines et Conseiller municipal délégué aux associations patriotiques. Il a du oublié que François Hollande , lorsque l’affaire éclate, prend position contre ce qui apparait être  une manipulation judiciaire  qui  « invente des terroristes », et  il réclame des   « excuses du ministère de l’intérieur » .

Bretagne-Info-Tweet_Marc_Coatanea_PS_Brest_Tarnac

La preuve supplémentaire du zèle liberticide du PS toujours prompt à rogner sur les libertés publiques comme en témoigne l’implication de Jean-Jacques Urvoas, député du Finistère, aux cotés de Manuel Valls pour renforcer toujours et encore un arsenal antiterroriste dont on aurait pu faire le procès si les inculpés de Tarnac avaient été renvoyés avec le qualificatif  antiterroriste.

D’autres internautes bretons telles Julie Le Goic conseillère écolo d’opposition à Brest et Chris Perrot militant écologiste et autogestionnaire dans cette même ville n’ont pas manqués de tacler Marc Coatanea sur Twitter.

 Bretagne-Info-Tweet_Julie_Le_Goic_Brest_Tarnac

Bretagne-Info-Tweet_Chris_perrot_Brest_Tarnac

Valérie Garcia en compagnie de "l'amie des dictateurs", MAM
Valérie Garcia en compagnie de “l’amie des dictateurs”, MAM

Breizhistance IS, par la voix de Maiwenn Salomon, candidate aux élections législatives sur la circonscription de Guingamp, a décidé de porter plainte contre Mme Valérie Garcia pour diffamation envers elle et son compagnon et ce à deux reprises et en public lors du marché de Guingamp le 1 juin et lors de « la fête des petits papiers » à Belle Isle en Terre le dimanche 3 juin. Si la première fois elle s’en est prise à notre candidate qui distribuait des tracts sur le marché, avec des propos diffamatoires d’une portée très lourde, la deuxième fois elle a dépassé les bornes et nous voit dans l’obligation de porter plainte pour faire cesser cet acharnement.

Alors que le compagnon de Mlle Salomon était en simple visiteur à la fête des petits papiers, accompagné de ses enfants, Mme Garcia l’a traité de « terroriste, assassin » et d’autres mots aussi forts si ce n’est plus et ce présence de nombreux témoins. La fille de Mlle Salomon, âgée de 5 ans a été très choquée par cette altercation.

La campagne électorale doit être trop longue pour la représentante de l’UMP, ses nerfs lâchent en public. Sans doute n’apprécie-t-elle pas les critiques de Breizhistance à son encontre lors de l’inauguration de son local de campagne par Michelle Alliot-Marie, ou la dérive sécuritaire de la candidate UMP réclamant vidéo-surveillance et policiers en arme dans les rues de Guingamp. Sans doute Mme Garcia oublie qu’elle compte parmi ses amis politiques de l’UMP plusieurs personnalités compromises avec des régimes dictatoriaux responsables de la mort de dizaines de milliers d’individus.*

Porter de si graves accusations d'”assassinat et de terrorisme” du simple fait de l’engagement indépendantiste et socialiste de nos candidats pour la  Bretagne, nous semble pas être une méthode démocratique. La seule personne terrorisée en l’occurrence a ici été une fillette, et ce par celle qui se proclame la “candidate des familles”. La droite française montre ici son vrai visage, celui du terrorisme intellectuel comme fonds de commerce politique, de la stigmatisation systématique : les immigrés, les chômeurs, les syndicalistes, les indépendantistes… Gageons que Mme Garcia sent bien que le deuxième tour s’éloigne à grands pas pour elle et que son comportement démesuré est dû a une pression trop forte pour sa personne. Pour autant il est temps que ces agressions verbales publiques cessent et que nous puissions revenir au débat politique dans cette campagne, aux idées, là où l’UMP et sa représentante sont le moins à l’aise.

* Michelle Alliot Marie est connue pour avoir profité de son poste au ministère de la Défense pour participer à une vente d’arme au régime khadafiste quelques temps avant sa chute. C’est elle qui en plein “printemps arabe” en Tunisie avait bénéficié de faveurs de proches du régime de Ben Ali pour prendre des vacances dans le pays en plein soulèvement et y monter une affaire immobilière avec ses parents. Trois jours avant la chute du régime elle proposait au régime de Ben Ali de “régler la situation” grâce à “l’aide et au savoir-faire des forces de sécurité françaises”. Elle n’est autre que la compagne de Patrick Ollier, surnommé le “Monsieur Libye” du gouvernement Sarkozy et compromis avec plusieurs régimes dictatoriaux en Syrie, ou plus anciennement en Irak.

Pour Breizhistance, son porte-parole.