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Ou comment l’attitude de certains dirigeants de collectivités locales en Bretagne reproduit les schémas économiques néo coloniaux des dictateurs françafricains.

BREIZHISTANCE-IS dénonce avec fermeté l’occupation militaire de Notre-Dame-des-Landes et de ses environs. Hier, lundi 22 novembre, aux gardes mobiles déjà présents ont été ajouté des CRS, empêchant la consultation de l’enquête publique par les habitants n’étant pas propriétaires. Depuis le début de l’enquête publique le bourg de Notre-Dame est littéralement assiégé, dans les campagnes, les militaires (gardes mobiles de la gendarmerie) quadrillent les environs des périmètres étudiés par les géologues, dans les champs, fourrés, et chemins, repoussant les promeneurs et ceux qui entretiennent leur terre.

Nous rappelons que ce projet est rejeté par la population, que depuis le début Etat, département, région et métropole nantaise, essayent de passer le projet en force sans aucuns soucis de concertation démocratique. Rappelons que ce sont plus de 115 000 000 d’euro d’argent public qui doivent être injecté ! Pour un projet largement sous-estimé, qui nous coûtera nécessairement plus cher au final, et qui financera le premier aéroport international de l’Hexagone totalement PRIVE ! D’ailleurs le vote sur le financement du projet à la région Bretagne, a bulletin secret, a permit de constater qu’un nombre important d’élus ne croyaient pas au projet puisque le vote ne s’est retrouvé majoritaire que de 10 voix. Certains élus doutent mais n’osent pas s’exprimer publiquement auprès de leurs hiérarchies.

Les responsables des collectivités promettent un «retour sur investissement» d’ici 2050 …. Rien n’est moins garanti car comme le signifiait la présence d’Ayrault, Mareschal et Auxiette à Copenhague l’an dernier, il n’est pas question d’utiliser le pétrole comme nous le faisons aujourd’hui d’ici 30 à 40 ans. S’accommodent ils de la contradiction en se disant que d’ici 2050, ils ne seront plus là pour constater les dégâts ?

Encore une fois l’armée protège les intérêts d’une multinationale, Vinci, et d’une caste dirigeante mégalomaniaque au service du capital, au détriment de la population locale. Les mêmes interactions que BREIZHISTANCE-IS, dénonçait lors de notre manifestation contre la présence de l’armée française dans le monde, à Rennes jeudi 11 novembre, sont à l’œuvre en ce moment chez nous !

Lorsqu’ Areva, Total, Vinci, etc, vont en Afrique ou ailleurs, ils s’y installent pour extraire des matières premières, construire les installations le permettant, etc… Avant tout pour leurs propres bénéfices. En même temps ils négocient un contrat avec le dictateur et les autorités locales, pour être sûr de garder la main mise sur le gros du pactole en échange d’un soutien économique voir plus au régime en place. Evidemment au bout d’un moment le peuple, qui vit là où les multinationales pratiques leurs activités industrielles antisociales, et souvent polluantes, se rebelle. Il demande qu’elle est son intérêt à lui et à sa terre ? C’est alors que les dirigeants politiques envoient leurs armées nationales et que les multinationales françaises demandent aux autorités françaises d’envoyer la leur. Pour protéger l’intérêt des multinationales et du capital, jamais celui du peuple autochtone. C’est ce qu’on a vu en République Démocratique du Congo, et qui c’est se qui se passe en ce moment au Niger.

Qu’est ce qui se passe d’autre ici ? Un dirigeant mégalomane, en la personne d’Ayrault, installé là depuis des décennies, octroie à Vinci (aidé de l’Etat et des autres collectivités) de la terre qui ne lui appartient pas, avec qui plus est de l’argent public en prime. Vinci qui pilotera un projet anti écologique et anti social, servant avant tout les intérêts du groupe. Comme en Afrique, on nous dit «création d’emploi, infrastructure, etc…», en oubliant que la majeure partie du boulot sera proposé sous type de contrats précaires, ou comme nous l’avons vu par exemple sur les chantiers de l’Atlantique, qu’il consistera en fait certainement à une importation de main d’œuvre indienne, ukrainienne, etc … peu cher réduit à une situation de semi-esclavage. En attendant, nous, le peuple, la population vivant autour de Notre-Dame, on comprend que cet aéroport ne nous servira pas vraiment. Des emplois agricoles directs et indirects vont disparaître, on perdra nos terres, on contribuera à la désertion économique des coins en difficulté comme le centre Bretagne, on paiera et on ne sera pas plus riche… en plus la retraite on a même de moins en moins de chance de la voir ! Alors les gens se rebellent ! Du moins un certain nombre, pour l’instant, mais certainement appelé à grandir. Et que font donc nos dirigeants ? Ils envoient l’armée !

Comme à Plogoff ou au Carnet, inversons le rapport de force et mobilisons nous pour empêcher ce projet qui s’annonce désastreux en terme social comme pour l’environnement. Résistons face à l’occupation de Notre-Dame par l’armée française et empêchons l’enquête publique sur l’aménagement foncier de passer en force.

Soyons présent, notamment, samedi 27 novembre, ainsi que les vendredi 3 et 10 décembre devant les bungalows de la mairie dès 8h, pour la venue de la commissaire à l’enquête.

Ce matin une centaine d’opposants au projet d’aéroport, s’est rassemblée devant la mairie de Notre-Dame-des-Landes où la commissaire à l’enquête publique et ses adjoints ont repris place, après s’être vu refuser l’entrée par les militants et habitants le 8 novembre dernier.

C’est environ une centaine de militaires et gardes mobiles qui occupent aujourd’hui le bourg de Notre-Dame-des-Landes. Une disposition de type militaire, de plus en plus en imposante qui fait peser un climat d’oppression de plus en plus lourd dans les environs. Il n’est pas étonnant de rencontrer des riverains témoignant s’être fait arrêter au milieu de sentiers de ballade, par des militaires en position un peu partout dans la campagne.

Disposés, ce matin autour de la mairie et des rues adjacentes, ils filtrent les entrées, sous l’œil du sous-préfet. Ce matin les forces d’occupation ont fait usage de lacrymogène et provoqué des heurts. Non pas pour s’opposer à un passage en force des manifestants, comme relater par certains medias, mais parce que les gendarmes voulaient faire passer des propriétaires de terrain spéculateurs en priorité, devant les dizaines d’opposants qui attendaient en file depuis 8h du matin afin d’aller un par un, témoigner par écrit dans le cahier de registre leurs réprobations face au projet. Après quelques explications, et s’être rendu compte de l’illégalité que représentait le fait d’empêcher des personnes de se rendre à une enquête «publique», les gendarmes ont laissé rentrer de nouveau un par un et sous escorte les opposants voulant consulter le dossier.

Cet état de siège, comme la manière de choisir les citoyens pouvant accéder au dossier d’enquête du fait qu’ils soient favorables ou non au projet, montrent clairement l’état d’esprit dans lequel est imposé l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Nous appelons le plus grand nombre à venir participer à la résistance à Notre-Dame-des-Landes, notamment lors de la présence des enquêteurs les lundi 22 et samedi 27 novembre, ainsi que les vendredi 3 et 10 décembre, dès l’aube, pour dire non à l’occupation des terres nourricières par l’armée et les multinationales, « N’HOR BO KET AN AERBORZH !»

devant le palais de région des Pays de la Loire
devant le palais de région des Pays de la Loire

Lundi et mardi plusieurs collectivités votaient le projet de financement du projet de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Près de 300 personnes se sont rassemblés à St Nicolas de Redon, Saint-Nazaire, La Baule et à Nantes notamment où un dispositif militaire aberrant s’est déployé !

Au moins une centaine de gendarmes mobiles étaient mobilisés pour bloquer la participation du public aux assemblées à Nantes. Une démonstration politique devant le Conseil Général où les forces publiques auront empêchées violemment un tracteur de rejoindre le rassemblement qui se trouvait … seulement vingt mètres plus loin !

Alors que le conseil régional de Bretagne votera d’ici quelques jour ce projet de financement les différentes collectivités du pays nantais viennent de décider d’octroyer plusieurs dizaines de millions d’argent public à projet qui sera 100% privé (le 1er aéroport dans l’Hexagone dans ce cas). Vinci qui vient de réaliser près de deux milliards de bénéfices en 2009 se verra offrir une manne de plus de 150 millions d’euro pour ce projet, le remboursement d’une partie de cette somme restant clairement improbable. Ceci sans compter les projets de financement routiers et d’une liaison tram-train spéciale inutile.

PS et UMP se retrouvent une fois de plus main dans la main pour engraisser le capital d’argent public, pour un projet anti démocratique économiquement, socialement et écologiquement néfaste.

Tandis qu’il y a quelques jours Dominique Bussereau (UMP), secrétaire d’Etat français au transport passait en catimini à Nantes pour signer un accord de financement sur l’aéroport avec Jacques Auxiette (PS), Jean-Marc Ayrault (PS), Patrick Mareschal (PS) et la région administrative Bretagne, il est probable que Jean-Louis Boorlo annonce le choix du constructeur d’ici les prochains jours. Ce qui est pour l’instant sûr c’est, comme le disaient les opposants, que la note augmente déjà par rapport au chiffre de 581 millions d’euro annoncé en 2006. En effet le projet s’élèverait maintenant entre 654 millions et 754 millions, avec 138,5 millions de la part de l’Etat et surtout 115,5 millions de la part des collectivités territoriales. Les opposants à l’aéroport ne peuvent qu’être étonnés de voir la région Pays de la Loire et son président signer cet accord, alors qu’Europe Ecologie PdL se défendait encore et toujours auprès de la population lors du rassemblement du 3 juillet à Notre-Dame-des-Landes, d’avoir signé un accord avec le PS en avril dernier lors des élections régionales, empêchant un vrai engagement de la région sur l’aéroport.

La nouvelle alliance PS/EE-PdL déclarait pourtant il y a quelques mois « la région ne financera pas de nouveaux programmes routiers au cours de ce mandat », cet accord avec l’Etat comprend bien « la réalisation de l’aéroport et sa desserte terrestre ». Enfin comme beaucoup le pressentaient, le remboursement éventuel des collectivités ne se fera qu’au cas d’une très improbable rentabilité du projet et ne sera en rien garanti par l’Etat Français. Autrement dit, de l’argent public que nous ne reverrons jamais.

Face à cela, certains élus écologistes crient à la « trahison », quand Christophe Clergeau, vice-président de la région et fils de, répond que ceux-ci « étaient parfaitement informés ». « Trahison » qui ne prenait pas alors en compte le communiqué paru aujourd’hui dans la presse par l’UDB de Loire-Atlantique, membre de la liste Europe Ecologie Pays de la Loire aux élections régionales, qui soutien maintenant cet accord Etat-Collectivités en présentant l’aéroport comme permettant de « changer la donne face à l’hyperconcentration des activités dans le bassin parisien ». Des propos stupéfiants pour un parti se définissant écologiste et autonomiste qui semble bien vite oublier ses colistiers et le déséquilibre est/ouest dont souffre notre pays, la Bretagne, qui voit « s’hyperconcentrer » les activités dans le bassin nantais.

Tandis qu’on attend encore les interventions des élus d’EE-PdL à propos d’autres sujets sur lesquels ils avaient pris positions, notamment sur l’unité territoriale de la Bretagne, il semble que tous ceux qui se posaient encore la question de l’utilité politique d’un accord entre PSF et EE-PdL, trouveront là les éléments de leur réponse. Alors que les contradictions du PS ne semblent plus beaucoup ébranler leurs intérêts, il est clair que ceux qui on vraiment à coeur de construire une Bretagne démocratique, unie et solidaire, soucieuse de son environnement et de la durabilité de son développement, doivent aujourd’hui s’affranchir du pouvoir du PS pour pouvoir construire une force et une action politiques efficaces et cohérentes. C’est ce à quoi BREIZHISTANCE a modestement essayé de contribuer en soutenant et contribuant aux dernières élections régionales à une liste Europe Ecologie Bretagne autonome vis-à-vis du PS.

Jonathan Guillaume

Le dossier de BREIZHISTANCE sur le projet d’aéroport :

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Télécharger l’affiche (pdf)

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Le traditionnel rassemblement estival de l’ACIPA des 2,3 et 4 juillet, festival le plancher des vaches, aura attiré à Notre-Dame-des-Landes autour de 2000 personnes sur trois jours de festivité et de lutte. Concerts, débats, ateliers, pique-nique, prises de paroles des organisations auront animé ce week-end populaire et militant. L’occasion aussi pour les militants locaux de BREIZHISTANCE de présenter un stand et de faire connaître leurs positions sur le projet d’aéroport.

Le T-shirt du festival contre l'aéroport en Breton !
Le T-shirt du festival contre l’aéroport en Breton !

A cette occasion des T-shirt BREIZHISTANCE “Aerborzh ‘mo ket” ont été tiré. Vous pouvez vous en procurer en écrivant au comité local breizhistance.naoned[at]gmail.com

 

BREIZHISTANCE-Parti Socialiste de Bretagne appelle à participer à la manifestation du samedi 6 mars à Nantes organisée par l’ACIPA contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et participera à la randonnée tracto-velo organisé entre le 1er mars et le 6 mars à Rennes le 2 mars entre 17h et 18h.

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La Gauche Indépendantiste Bretagne s’est toujours opposée au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (voir 100 propositions pour une Bretagne). C’est avec un certain enthousiasme que nous notons que cette revendication, comme d’autres portées par BREIZHISTANCE-PSB, s’impose dans la société et le débat politique.

En effet en région Bretagne nous notons que pas moins de cinq listes s’opposent à l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes et quatre en région Pays de la Loire. Les listes de JY Le Drian et Jacques Auxiette comportent de même des candidats écologistes en désaccord avec leurs chefs de files sur la question. Même Christophe Béchu le candidat UMP s’est senti obligé de se démarqué de Jacques Auxiette sur le problème de Notre-Dame-des-Landes ! Tout comme certains partis politiques récemment convertis, nous notons que certains élus PSF locaux émettent de plus en plus de doutes sur le projet, comme Joël Batteux le maire PSF de Saint-Nazaire. Récemment Françoise Verchère, déléguée à l’environnement du Conseil Régional de Loire-Atlantique a abandonné son poste à cause des divergences qu’elle entretenait avec la majorité quant au sujet de l’aéroport.

Si certaines de ces positions, parfois récentes, ne sont pas à créditer de réelles intentions, elles sont encourageantes dans la perspective de la manifestation unitaire du samedi 6 mars à Nantes et de l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Jonathan Guillaume, porte parole de Breizhistance-PSB