Tag

non à l’aéroport

Browsing

Depuis plusieurs semaines, une campagne médiatique s’est mise en place pour préparer les esprits à une évacuation violente de la ZAD, « quoiqu’il se passe ». Alors qu’un appel unitaire à la mobilisation a été lancé pour fêter la fin de validité de la Déclaration d’Utilité Publique (DUP) du projet, le samedi 10 février à la ZAD.

De l’abandon du projet…

Le rapport des médiateurs remis au président Macron le 12 décembre dernier a clairement mis en relief la possibilité d’un réaménagement de l’aéroport existant. C’est ce qui est proposé depuis de nombreuses années par les opposant.e.s. et notamment l’étude économique du cabinet CeDelft commandé par le Cedpa en 2011. D’une certaine manière ce rapport est un camouflet pour l’Etat, il reconnaît à demi-mot que la solution d’une modernisation de l’aéroport actuel a constamment été occultée depuis le débat public de 2002/2003 jusqu’à la consultation départementale de 2016. 15 ans de mensonges. L’entêtement des édiles locaux, le manque d’honnêteté et de démocratie auront donc amené à installer un des principaux foyer de résistance à l’Etat central en périphérie de la métropole nantaise. Macron a annoncé qu’«une décision définitive (…) sera prise au plus tard en janvier», c’est à dire juste avant la fin de validité de la DUP (qui peut néanmoins être prolongée). Beaucoup croient donc aujourd’hui à un abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes au profit d’un réaménagement de Nantes-Atlantique.

… à l’évacuation de la ZAD ?

La certitude d’un abandon du projet, beaucoup l’ont acquise lors de l’impressionnante mobilisation de l’automne 2012, dans et autour de la ZAD, qui a fait échouer l’opération d’évacuation et rend toute nouvelle tentative extrêmement complexe. Mais cette certitude en accompagne une autre, celle que l’État ne toléra pas une zone d’autonomie de 1600 hectares à 20 bornes de Nantes. La campagne médiatique de criminalisation orchestrée ces derniers jours par le gouvernement et une partie de la presse tend à l’infirmer. Son caractère fabriquée et hallucinée, à l’image des techniques éprouvées localement en amont des manifs nantaises de 2012 et 2014, amènera même le JDD et les services de gendarmeries à se prendre les pieds dans le tapis en se faisant épingler pour avoir publié de fausses photos secrètes de la ZAD.

Vers la première commune libre de Bretagne

Contrairement aux affabulations médiatiques, les opposant.e.s au projet savent que leur force ne réside pas dans une ingéniosité capable de « souder des lames de rasoir sur des boules de pétanques ». Ils et elles ont en commun plus de 10 ans de luttes sans interruptions ! Des dizaines de projets, regardés de par le monde entier, se sont construits dans la ZAD, les vies se sont entremêlées. L’histoire vécue entre les diverses composantes de la lutte est commune et indissociable et ce que sera l’avenir de ce territoire et de leurs habitant.e.s. Malgré les conflits internes, une solidarité extrêmement forte existe entre les occupant.e.s de la ZAD, et au-delà parmi toutes celles et ceux qui ont contribué à la lutte. Le socle de cette solidarité, qui garantit l’existence tant des nouveaux.elles arrivant.e.s que des ancien.ne.s, s’exprime dans les 6 points pour l’avenir de la ZAD, texte rédigé fin 2015 toujours d’actualité et affirmant un cadre unitaire de revendication des occupant.e.s :

  1. Que les habitant-e-s, propriétaires ou locataires faisant l’objet d’une procédure d’expropriation ou d’expulsion puissent rester sur la zone et retrouver leur droits
  2. Que les agriculteurs-ices impacté-e-s, en lutte, ayant refusé de plier face à AGO-VINCI, puissent continuer de cultiver librement les terres dont il-elles ont l’usage, recouvrir leurs droits et poursuivre leurs activités dans de bonnes conditions.
  3. Que les nouveaux habitant-e-s venu-e-s occuper la ZAD pour prendre part à la lutte puissent rester sur la zone. Que ce qui s’est construit depuis 2007 dans le mouvement d’occupation en terme d’expérimentations agricoles hors cadres, d’habitat auto-construit ou d’habitat léger (cabanes, caravanes, yourtes, etc), de formes de vies et de luttes, puisse se maintenir et se poursuivre.
  4. Que les terres redistribuées chaque année par la chambre d’agriculture pour le compte d’AGO-VINCI sous la forme de baux précaires soient prises en charge par une entité issue du mouvement de lutte qui rassemblera toutes ses composantes. Que ce soit donc le mouvement anti-aéroport et non les institutions habituelles qui détermine l’usage de ces terres.
  5. Que ces terres aillent à de nouvelles installations agricoles et non agricoles, officielles ou hors cadre, et non à l’agrandissement.
  6. Que ces bases deviennent une réalité par notre détermination collective. Et nous porterons ensemble une attention à résoudre les éventuels conflits liés à leurs mise en oeuvre.

Nous semons et construisons déjà un avenir sans aéroport dans la diversité et la cohésion. C’est à nous tout-e-s, dès aujourd’hui, de le faire fleurir et de le défendre.

Nous le voyons, la proposition sous-jacente au mouvement après l’abandon, c’est bien de la pérennité de la ZAD dans son caractère autonome et auto-organisée, parvenir à la gestion collective des terres, en faire un commun indépendant de l’autorité de l’État sur le domaine foncier.

La ZAD nous l’avons gagné, nous nous battrons pour la garder

En cas d’abandon, le gouvernement français et son président seront pressés d’évacuer la ZAD le plus rapidement possible, en attaquant d’abord les nouveaux occupant.e.s. En intervenant vite, il risque alors de se heurter à la solidarité pleine du mouvement. Les 6 points tiendront les différentes composantes du mouvement entre elles, les organisations citoyennistes et paysannes défendront les « nouveaux.elles habitant.e.s » face aux tentatives d’évacuation. Peu de médias ont souligné la mobilisation des comités locaux que l’annonce gouvernementale ou présidentielle de janvier et la manifestation du 10 février vont réactivés. La profusion de leurs actions déconcentrées (blocages, manif, sabotages, …), cruciales lors de l’opération César, sera encore déterminante et témoignera du niveau de solidarité avec la ZAD. Il y aura sans doute des tentatives de dissensions du gouvernement avant toute toute tentative d’interventions (la criminalisation d’une part du mouvement en est une), nous devrons rester vigilant.e.s et défendre l’unité autour des 6 points pour la sauvegarde de la ZAD.

La ZAD de Notre-Dame-des-Landes a cristallisé depuis près de 15 ans beaucoup d’espoir dans l’ensemble des mouvements écologistes et anticapitalistes, alors que les mouvements sociaux subissait trop régulièrement des échecs. Elle est aujourd’hui un terrain d’expérimentation sociale, politique et écologique emblématique en Bretagne que nous devons défendre. Nous devons garder ce « territoire perdu de la République » !

La gauche indépendantiste bretonne appelle donc ses militant.e.s et sympathisant.e.s à se mobiliser dans les comités ZAD-NDDL locaux pour préparer la résistance aux tentatives d’évacuation. Soyons réactif.ve.s dès l’annonce de janvier. Soyons le plus nombreux.ses possible le samedi 10 Février à Notre-Dame-des-Landes !

L’organisation internationaliste basque Askapena, qui coordonne les EHL (Euskal Herria Lagunak ou Comités de solidarité avec le peuple basque) partout dans le monde, fête ses 30 ans cette année. Depuis 1987, Askapena organise des brigades de militants dans différents pays en luttes, afin d’échanger à la fois sur les luttes locales mais aussi pour faire connaitre la situation du Pays Basque.

C’est la première année qu’Askapena organise une brigade en Bretagne, avec le soutien de l’EHL Breizh (Comité de solidarité avec le peuple basque de Bretagne, créé en 2010). Une brigade de 6 jeunes basques est ainsi venue en Bretagne durant 2 semaines, fin août et début septembre, avec pour objectif de découvrir et échanger autour de différentes luttes en Bretagne

Les brigadistes ont débuté leur séjour par une semaine de chantier sur la ZAD pour la construction de l’Ambazada, avant de faire un tour de Bretagne.

Durant cette seconde semaine riche d’échanges, la brigade a pu rencontrer diverses organisations, qu’elles soient culturelles ou linguistiques, mais aussi des collectifs plus politiques (anti-répression, féminisme, contre les mines, pour la réunification de la Bretagne, Gauche Indépendantiste… etc).

Une excellente occasion pour échanger en retour sur la situation du Pays Basque : les presos, la langue, les institutions… Bref, une démarche internationaliste concrète et formatrice.

Les brigadistes entameront un cycle de rencontres dans différents endroits du Pays Basque pour restituer leur aventure militante et ainsi faire mieux connaitre nos combats en Euskal Herria. Cette brigade en amènera certainement d’autres et renforce des liens déjà très forts avec Euskal Herria.

Vingt collectifs du Pays Basque ont déjà signé l’appel à participer au chantier de construction de l’Ambazada (voir la liste complète en fin d’article).

Un appel au financement participatif a aussi été lancé pour récolter des fonds afin de participer aux frais de construction de l’Ambazada :

https://www.okpal.com/ambazada

Au cœur de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, un nouveau projet sort de terre : la construction d’une Base Intergalactique qui abritera les luttes d’ailleurs et d’ici.

Une cabane destinée à organiser tout type d’événements, à la disposition des collectifs, des dynamiques militantes et des peuples minorisés. Un outil de rencontres, de solidarités et de convergences, afin de joindre nos forces. Un lieu fonctionnel et accueillant où l’on pourra se sentir chez soi et avec les autres.

Un appel mondial est lancé pour ouvrir, enraciner et colorer ce projet de l’ambaZADa, dans ce territoire déjà traversé par des pratiques de vies et de résistances venues de nombreux horizons, afin d’asseoir les bases d’un réseau interplanétaire.

Un chantier collectif de construction se tiendra cet été. Ce sera un moment important d’échange de cultures, de savoir-faire, d’expériences et de vies communes qui déboucheront surement sur d’autres initiatives, car tel est l’objectif.

Un campement autogéré et participatif sera monté près du site à partir de fin juillet jusqu’à la fin du mois d’août, avec plusieurs semaines de rencontres entre les comités de soutien contre l’aéroport du 7 au 14 et des Journées Intergalactiques* du 12 au 20 Août (*en référence au rassemblement Intergalactique du Chiapas en 1996 et à l’appel Zapatiste « En haut les murs, en bas à gauche les brèches » de février 2017, à venir en aide aux réfugié-e-s d’où qu’illes viennent et où que nous soyons).

On vous donne rendez-vous dès cet été pour faire circuler ensemble, la sève d’un avenir sans aéroport ni frontières.

Terre et liberté !

Douar ha frankiz !

Contact : ambazada.nddl@riseup.net

Liste des signataires : AHT Gelditu! Elkarlana (groupe contre le TGV), Aldaxka kolektiboa (association bayonnaise pour la convergence des luttes), Amarauna kolektiboa (collectif travaillant sur l’autonomie alimentaire et de vie), Arditurriko errepublika (maison occupée à Oiartzun), Askapena (groupe internationaliste), Beasaingo gaztetxea (centre social autogéré de Beasain), Bizi Toki, Ekologistak Martxan (association écologiste), Eleak-Libre dinamika (plateforme pour la désobeissance), Errekaleor auzo askea (quartier libre d’Errekaleor à Gasteiz), Euskal Herria Zuzenean, Firestone lantegi berreskuratua (Ancienne usine réoccupée à Donostia), Hendaiako Gaztetxea, Indar Beltza (collectif anarchiste), Ipeh antifaxista, Lurralde Askea (dynamique pour une réflexion de changement social), Mamarigako kultur etxea (centre culturel de Santurtzi), Stop Mines elkartea, Tosu Betirako (campement contre un projet immobilier), Txerrimuño baserria (maison occupée à Lezo).

La coordination des opposants au projet d’aéroport donne une nouvelle fois rendez-vous sur la ZAD à Notre-Dame-Des-Landes le 8 et 9 juillet pour un week-end festif et musical.

Une fois de plus le programme est alléchant  et contentera tout autant les amateurs de musique que de débats politiques. Le programme complet est là.

Difficile d’y faire le bon choix tant les débats semblent tous prêts à remuer nos méninges dans le bon sens, alors on a fait une petite sélection pour vous.

Le samedi 8 juillet les objecteurs de croissance lancent dés 13H le débat autour de :

  • « Nations sans État”, souveraineté et Confédéralisme Démocratique
    Samedi 08/07 de 13h à 15h

Comment rendre possible l’émancipation des peuples en se libérant d’un état  coercitif ?

 Avec :

  • Pablo Sastre: Maraîcher. Auteur d’un livre sur les assemblées populaires dans Euskal Herria (Pays Basque)
  • Laia Vidal Juanola: activiste pour une independendence communale sans État dans la Catalogne
  • Floreal M. Romero: Paysan.en Andalousie. Co-auteur du « Bookchin, pour une Ecologie Sociale et Radicale »
  • Ercan Ayboga: Militant  du Mouvement Ecologiste kurde Mesopotamia. Auteur du « Autonomie Démocratique et libérationde la femme au Kurdistan »

Nous invitons les adhérents et sympathisants de la Gauche Indépendantiste à s’y rendre nombreux pour souhaiter la bienvenue en Bretagne aux intervenants et dire notre désir d’un projet municipaliste breton en cours d’élaboration.

  • A 15h toujours le samedi Matthieu Rigouste et entre autres le collectif “Justice et Vérité pour Babacar Gueye” de Rennes animeront un débat sur l’antiracisme politique et les violences policières.
  • Comme dans tous les grands rendez-vous il y a le off et le in, alors la Gauche Indépendantiste vous donne rendez-vous à 16h le même jour pour participer à l’élaboration d’un projet municipaliste breton sur son stand dans le cadre du cycle  Kumun :

Depuis la Commune de Paris en passant par celle de Shangai pendant la révolution culturelle, les expériences au Chiapas, les phénomènes électoraux municipalistes en Catalogne ou en Andalousie et bien sur la tentative de mise en place du Confédéralisme Démocratique au Rojava/Kurdistan, la Commune reste un référent idéologique fondamental pour ceux et celles qui veulent bouleverser l’ordre capitaliste de par le monde.

Cette recherche d’un projet élaboré dans cadre de vie le plus proche du quotidien de ceux et celles qui ont intérêt à construire des outils d’émancipation collectifs à la croisée de nos combats contre le profit, pour l’environnement, pour les droits des Femmes, la diversité linguistique et le droit à l’autodétermination pour tous les peuples est aussi dans les préoccupations des militants de la Gauche Indépendantiste Bretonne.

Nous souhaitons élaborer un projet municipaliste breton dans les luttes, dans nos quartiers, villes et villages de façon ouverte et participative. C’est un processus que nous voulons transversal, horizontal, évolutif, assembléiste, et anti-autoritaire, perfectif et basé sur l’enquête et l’autocritique.

Après la loi NoTre, le maintien du découpage de la Bretagne, la métropolisation en marche, la fusion des communes sans consultation des population nous affirmons qu’aucune réforme de l’état central n’assouvira jamais notre volonté de construction d’un procès à la base plaçant en son cœur l’exercice quotidien du droit à l’autodétermination, de la démocratie communal et de la lutte contre la marchandisation de nos vies. Construisons cette outil collectif pour reprendre du contrôle sur nos vies et notre destin en bousculant la légalité, en tirant des bilans des expériences passées et donnons nous les moyens de le faire connaître ! Notre cycle de réflexion s’appelle KUMUN, un mot qui veut dire la commune en langue bretonne mais aussi le « bas peuple » et l’action collective, c’est un mot qui parlera nous l’espérons à beaucoup de Brest à Clisson.

 

  • Le dimanche à 17h signalons la diffusion de “Kirri-nij en toull-karr” un film en langue bretonne de Bastian Guillou sur la résistance et l’occupation des terres à NDDL (VOST). Mais aussi le débat sur la convergence entre lutte souvrières et paysannes avec le collectif syndical contre l’aéroport de NDDL (13H).

Ce n’est bien sur qu’un choix subjectif de tous les débats sur le féminisme, les migrations la lutte contre la métropolisation, la défense de l‘agriculture paysanne auxquels vous pouvez prendre part.

Nous vous faisons confiance pour savoir quel groupe musical aller écouter mais nous nous permettons de finir par un clin d’oeil en soulignant la présence de Beat Bouet Trio le samedi soir à 22H45 pour allier musique à danser de Haute-Bretagne et hip-hop.

La Gauche indépendantiste bretonne appelle à participer massivement à la mobilisation contre l’expulsion des habitants de la ZAD de Notre Dame des Landes qui aura lieu sur le prériph’ nantais le samedi 9 Janvier.
Cette mobilisation unitaire (à l’appel de la Coordination des opposants, de l’ACIPA, des naturalistes en lutte, de zadistes et des comités locaux) répond à la trahison des accords obtenus par la lutte selon lesquels ni les travaux de l’aéroport ni les expulsions ne commenceraient avant l’épuisement des recours juridiques.
En effet, les habitants et paysans dits « historiques », qui étaient propriétaires ou locataires avant la déclaration d’utilité publique (DUP), ont été assignés en référé expulsion le 10 décembre. AGO-Vinci demandait l’expulsion immédiate des habitants, avec pour contrainte une astreinte financière de 200 à 1000€ par jour. Et mise sous séquestre des biens et cheptels.
Le moment était sans doute malvenu sur le plan politique : COP21 et élections régionales. Les deux avocats ont accepté la mise en suspens de la procédure, celui d’AGO-Vinci affirmant sa volonté de la relancer en janvier.
Après que les tentatives de vider la ZAD par les forces policières ont échoué en 2012, l’État essaie maintenant de le faire sous la pression financière sans même avoir à se risquer à venir sur le terrain.
Il n’est pas question de laisser l’État expulser une partie des habitants, ni même de laisser peser une telle menace sur l’ensemble des occupants de la zone.
Le 30 décembre, AGO-Vinci a relancé la procédure pour une audience contradictoire le mercredi 13 janvier. Une AG le soir même a décidé d’avancer la mobilisation prévue initialement le samedi 16 janvier au 9 janvier. Nous appelons donc à une forte mobilisation le 9 janvier sur le périphérique de Nantes
Une multitude de convois de tracteurs et de vélos partirons des bourgs et villes alentours tôt le matin pour converger vers Nantes. Les différents rdv fixés sur le périph nantais sont :

à vélo:
Bourg de Notre-Dame-des-Landes 8h30
Le Cardo 11h30
Zénith Atlantis 11h30
Cinéville de Saint Sébastien 11h30
Centre Commercial Océane Porte de Rezé 11h30

à pied :
La Neustrie 11h30

Le site de l’ACIPA

Le site de la ZAD

C’est un militant-paysan historique du pays nantais qui s’est éteint à l’age de 68 ans après plusieurs années de lutte contre le cancer. Michel Tarin est décédé vendredi après-midi à l’hôpital Laennec.

De tous les combats contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, il est à la création des premières structures de résistance en 1973 avec l’ADECA (Association de défense des exploitants concernés par l’aéroport), et avec la mise en place de l’ACIPA en 2000. Alors qu’il est déjà malade, il est un des principaux participants à la grève de la faim en 2012 qui aura permis d’obtenir un accord de non-expulsion de la ZAD.

Installé dans la commune limitrophe de Treillières, sa famille cultive depuis cinq générations les terres des Landes de Rohan et Muzon à Notre-Dame. Après la JAC, il rejoint Bernard Lambert et les groupe de gestation des paysans-travailleurs à la fin des années 60. Il participe aux luttes foncières des années 70 en pays nantais, en organisant notamment des grands rassemblements paysans contre les expropriations entres autres au Dresny, à Mésanger ou Cheix-en-Retz*.

Il parlait souvent de son implication dans le soutien à la lutte du Larzac à la fin des années 70, qui l’aura notamment inspiré pour organiser la lutte de Notre-Dame-des-Landes. A la création de la Confédération Paysanne, il participe aussi à la mise en place d’associations de solidarité, avec SOS Paysans en difficulté ou agit avec « une famille, un toit » pour racheter les fermes de paysans en faillite.

Malgré la maladie, il aura animé plus de 130 soirées d’information contre le projet d’aéroport ces dernières années à travers la Bretagne et la France, répondant parfois à l’invitation de groupes locaux de la gauche indépendantiste bretonne.

Nous appelons toutes celles et ceux qui ont lutté à ses côté à lui rendre un dernier hommage mardi 4 août à 13h30, salle Simone-de-Beauvoir à Treillières.

Pour la Gauche Indépendantiste : Jonathan Guillaume.

*Les chansons « Paysans en lutte, debout ! » (coll. – COOP BREIZH – Récoltes, résistances et révolution en Bretagne) et « Dépliant touristique » (Gilles Servat – Chanter la vie, l’amour et la mort). Une vidéo, en 2012, où les militants de la Gauche indépendantiste interrogeaient Michel Tarin et Marcel Thébaud sur leur grève de la faim.

Comme beaucoup d’autres organisations politiques , associatives , regroupements divers et syndicats nous vous invitons à venir à Vigneux-de-Bretagne ce week-end pour le rendez-vous traditionnel des opposants au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Outre l’aspect festif et convivial il y aura de nombreux débats critiquant la logique productiviste et l’aéroport et son monde.

C’est un moment important aussi pour montrer son soutien à l‘ACIPA mais aussi aux occupants de la ZAD sans qui ce projet inutile aurait pu voir le jour.

Notre organisation comme d’autres sera sur place , avec sa table de presse, passez donc nous voir pour parler des luttes en Bretagne, des élections régionales, de notre université d’été et nous poser vos questions.

La Gauche Indépendantiste.