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Les partisans du projet se sont préparés toute la semaine !

Pendant toute la semaine précédant la manifestation, la préfecture et la municipalité n’avaient cessé d’envoyer des messages inquiétants, relayés par la presse locale. En effet, les policiers passaient dans les commerces recommandant de «fermer les magasins et de ne laisser aucun objet qui pourrait servir de projectile», annonçant la présence de 1500 gardes mobiles et CRS, de véhicules anti émeutes, d’un hélicoptère, … les calicots titrant même «Nantes : Etat de siège». Du jamais vue à Nantes ! D’ailleurs, beaucoup n’ont pas manqué de comparer cette mobilisation de forces de l’ordre à celle d’un «état de guerre», mettant en parallèle le nombre de soldats français mobilisé en Afghanistan (3 000) et celui mobilisé sur Nantes. Les organisateurs avaient d’ailleurs dénoncé cette mobilisation policière comme visant à effrayer les participants, rappelant aussi que depuis des mois, les habitants de Notre-Dame-des-Landes et des communes alentours subissent des dispositifs militaires similaires, notamment lors des enquêtes publiques.

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10 000 manifestants et 230 tracteurs !

Tout cela n’aura pas empêché la manifestation d’être une véritable réussite, de nombreux nantais apportant leur soutien le long du cortège. Vers 13h, les trois cortèges venus du Nord, du Sud et de l’Est de Nantes convergent vers la préfecture entourée de grilles anti-émeute et de gardes mobiles. Les manifestants posent des poireaux sur les grilles, lancent des confettis, plantent des arbustes et des légumes dans des parterres et de la terre de Notre-Dame ramenée en tracteur, tout ça aux côté de quelques animaux, vaches, biques, chevaux, … quelques banques et bâtiments sont peinturlurés. Malgré le dispositif policier l’ambiance est festive et déterminée. Après les prises de paroles, les manifestants s’installent sur le cours des 50 otages littéralement encerclée par les forces de l’ordre. Un feu de palette est allumée, ainsi que des feux d’artifice pendant qu’un groupe de batukada joue de la musique.

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Vers 19h, les gardes mobiles chargent sur les quelques 500 manifestants encore présents, qui fassent à l’incroyable dispositif ne résistent pas longtemps et se dispersent vers 20h, … Le lendemain, le journal Presse-Océan annonce «vers 21h, les dégâts étaient très limités en ville». Les travailleurs de Véolia sont envoyés par la mairie pour nettoyer les rues dans la soirée.

Un manifestant aura été blessé, ainsi qu’un policier en civile infiltré et repéré, qui sera très légèrement molesté. La police fera 7 interpellations, dont 5 gardés à vue, pour «la forme». On aura vu aucune arme, aucun cocktail molotov, rien à voir avec l’image de terreur et de violence que les autorités cherchent et chercheront tout le temps à imposer.

La violence et la provocation, comme nous l’avons déjà dit sont du côté des promoteurs du projet. La violence, c’est celle de Vinci, de l’Etat et des collectivités, qui n’hésitent pas à bétonner 2000 hectares de terres agricoles, de force, sans aucun processus démocratique. La violence c’est celle de subir tous les jours l’austérité, alors que le PS et l’UMP dilapident l’argent public dans les poches de leurs amis patrons de multinationales.

Conclusion

La mobilisation contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes ne faiblit pas. Du 7 au 11 juillet le second forum européen contre les projets inutiles aura lieu dans la commune, soyez présents. Les quelques 200 tracteurs et les milliers de personnes mobilisées témoignent d’une véritable opposition populaire au projet. Contrairement à ce que disent les déclarations des porteurs du projet, les manifestants présents doivent être entendu, c’est ça le sens de la démocratie…

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Hier soir, la réunion du collectif organisant la manifestation du 24 mars contre le projet d’aéroport a été écourtée pour s’opposer à l’expulsion d’une maison occupée au carrefour des ardillières.

Dans l’après-midi, une société privée s’est déplacée au village des ardillières afin d’apposée des grilles anti-effraction contre les ouvertures de la maison. Cette habitation, située hors de la zone d’aménagement était louée jusqu’alors en bail précaire par le conseil général. En fin d’après-midi une dizaine de personne s’est opposée à la fermeture de la maison et à commencé à l’occuper. Vers 18h, plusieurs dizaines de gardes mobiles sont venus déloger les occupants, l’action se soldant par trois arrestations dont un blessé. Au fur et à mesure de la soirée, plusieurs dizaines de personnes se sont massés autour de la maison en soutien aux occupants qui étaient montés sur le toit, des barrages ont été levés sur les deux routes menant à la ZAD pour protéger les autres occupations d’incursions policières.

Vers 22h30, la centaine de gardes mobiles s’est retirée après avoir lancé quelques jets de gaz lacrymogène et brisé les vitres de l’habitation. La maison est toujours occupée.

Le Conseil Général en ne prolongeant pas la location de l’habitation, pourtant située hors de la zone d’aménagement, souhaite vidée la commune d’habitant. Breizhistance-IS dénonce cette opération alors que de plus en plus de personnes souffrent de problème de logement et que rien n’empêchait le conseil général de continuer à louer l’habitation en bail précaire.

BREIZHISTANCE-IS condamne fermement les interpellations de ce matin à Notre-Dame-des-Landes et la présence des forces armées françaises.

6 personnes ont été interpellées ce matin dans le bourg de Notre-Dame-des-Landes entre 9h00 et 9h 30 alors qu’elles se rendaient au rassemblement d’opposition à l’enquête publique liée au projet d’aéroport. En effet depuis le 8 novembre dernier, à l’appel de l’ACIPA et de l’ADECA, les opposants avaient prit l’habitude de se réunir à chaque venu des commissaires à l’enquête publique. Les personnes se  rendant ce jour là, en voiture, à pieds ou à vélo devant la mairie ont en effet dû subir un important dispositif de contrôle d’identité réparti dans plusieurs endroits du bourg. Dispositif lié visiblement à une réquisition du procureur, sous la demande de la préfecture, visant à effectuer des contrôles et des fouilles de véhicules dans le cadre “d’actes de terrorisme, de recherche d’armes et d’explosifs”.

Les 6 personnes arrêtées, semblent être pour une partie des jeunes de la commune résidant sur la ZAD. Les gardes mobiles ont visiblement profité du nombre divisé des opposants ce matin là pour procédé à une répression ciblée. En effet la moitié des opposants avaient choisi de partir à pied de Grandchamps-des-Fontaines ce matin pour transhumer une quinzaine de bœufs dans le bourg de Notre-Dame-des-Landes.

Alors que les gardes mobiles font régner un climat de tension extrême depuis presqu’un mois dans la commune, la volonté des autorités de criminaliser la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes se fait de plus en plus manifeste. Indirectement, les promoteurs de ce projet (Ayrault, Mareschal, Auxiette, Le Drian, Batteux) emploient des outils clairement contraires aux principes démocratiques pour diviser le camp des opposants. Comment ne pas prévoir que le dispositif mis en place aujourd’hui n’entrainerait pas des arrestations abusives et sans aucune justification. Ceux qui font régner la terreur à Notre-Dame, ce sont bien les forces d’occupation.

Oui ça y est messieurs Ayrault et consorts, de plus en plus d’habitants de Notre-Dame ont peur maintenant.  Ils ont peur de ce qu’il leur arrivera s’ils sortent dans la rue rejoindre les autres qui manifestent, ils ont peur de se faire exproprier sans compensations s’ils refusent de vous vendre leur terre, peur des gardes mobiles qui stationnent sur leurs trottoirs. Bravo !

Nous adressons notre solidarité à ceux qui se sont fait arrêtés ce matin. Nous appelons le plus grand nombre à venir soutenir les habitants de Notre-Dame  contre le projet vendredi prochain (notamment élus et partis sensément opposés),  à refuser la logique d’intimidation et à rester uni face à la répression pour garder les terres de Notre-Dame !