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Depuis 1996, le Festival Euskal Herria Zuzenean existe au pays Basque Nord et tente de lier programmation éclectique et réflexion militante. EHZ est le prolongement de l’association PIZTU créée en 1992 et il peut être défini comme une association militante. L’ambition était de devenir une plateforme d’échange et d’aide à l’évènementiel. Piztu organisa le premier festival EHZ en 1996.

C’est un festival qui au-delà du seul rendez-vous annuel organise des conférences et des concerts sur tous le Pays Basque nord tout au long de l’année. Nous nous permettons d’attirer votre attention sur la présence assumée de Zadistes et expliquée comme suit :

L’an dernier, nous avions accueilli de nouveaux compagnons de route : les zadistes qui habitent les terres bretonnes de Notre-Dame-des-Landes. Ils avaient participé au montage et aux conférences du festival, ainsi qu’à une première tournée de réunions publiques en Pays Basque sud. Dans la lancée, une trentaine de personnes du Pays Basque visitaient la ZAD, afin de mieux connaître ce territoire et prendre part à des chantiers collectifs. Une rencontre fructueuse, propice à l’échange de modèles et de pratiques. Les relations continuent à ce souder. Cette année encore, ils seront présent au château de Garroa. Et en présence de différents mouvements de résistance de collectifs travaillant sur l’écologie, l’agriculture biologique, l’autogestion, la désobéissance ou l’internationalisme, la discussion du dimanche portera sur les façons de promouvoir les cultures populaires et les alternatives plurielles, de réfléchir sur la mise en place d’outils et modes de vie participatifs, et l’enjeu de joindre les résistances diverses ou de mettre en pratique la convergence des luttes.
(RDV dimanche 2 juillet à 11 heures)

Il y aura aussi une grande place accordée aux luttes féministes et à la réflexion anti-masculiniste.

L’équipe éditoriale de Stourmomp sera également de la partie puisque l’auteur républicain et socialiste Irlandais Liam O’ Ruairc sera présent pour animer un débat sur l’importance de l’autodétermination dans le processus de paix  (Samedi 1er juillet à 15h00).

Il évoquera  l’évolution politique des dernières années en Irlande du Nord. Aspirant à son indépendance, le territoire a connu la lutte armée, la répression, “le processus de paix”, et les négociations politiques menées dans son cadre. Quelles ont été ses conséquences ? Quelle est la situation actuelle des prisonniers politiques ? Comment est menée la lutte pour l’émancipation totale du pays aujourd’hui ? L’an dernier, Liam O’Ruairc a publié le livre “Paix ou pacification ? L’Irlande du Nord après la défaite de l’IRA”. Un ouvrage dans lequel il rapporte et analyse le déroulé du processus de paix irlandais et ses conséquences. Et au delà de ces constats, il questionne sur l’importance de l’autodétermination dans le processus de paix irlandais. Selon lui, Le droit à l’autodétermination est ce qui permet de souder “paix” avec “justice” et d’achever le processus de décolonisation. Si le processus n’est pas fondé sur la reconnaissance du droit à l’autodétermination, on peut remettre en question le caractère “juste” et durable de cette paix.

Pour tout savoir sur ce festival pas comme les autres ou la langue basque et les prisonniers politiques ne seront surement pas absents, on passe par là.

 

Voici un texte diffusé initialement sur le site Expansive.info et qui explique le pourquoi d’une campagne d’abstention active en Bretagne pour les élections présidentielles 2017.

La rédaction de Bretagne Info.

 

Selon les pronostics, l’abstention sera comme toujours la grande gagnante des élections du printemps 2017. Néanmoins, il semble qu’une fois encore les politiques ne vont pas la prendre au sérieux. Une infime minorité aura donc à nouveau le droit de faire la loi, quelqu’un sera reconduit à la tête de l’État, l’assemblée des vieux blancs corrompus se remplira à nouveau. Pour remédier à ce problème, c’est à dire pour que la France ne vienne plus nous déranger avec ses élections et ce qu’il en résulte, des militantEs de la gauche indépendantiste bretonne ont décidé de répondre favorablement aux appels internationaux à une piraterie de classe contre les présidentielles.

Notre participation au cirque électoral par une campagne d’abstention active s’est imposée comme une évidence. Qu’importe qui fera reculer les droits sociaux, nous refusera toujours le droit de décider collectivement du sort de nos territoires, passera en force sur les projets inutiles et imposés, niera fidèlement le droit du peuple breton à se gouverner lui-même de Ouessant à Clisson. S’il faudra lutter contre l’une ou l’autre de ces personnes après l’élection, autant commencer dès le début de la campagne. Nos voix seront dans les rues et sur les murs, pas dans les urnes. Il est d’autant plus impensable en Bretagne, d’accepter passivement cette énième injonction à aller choisir qui va continuer à ne pas nous représenter ; pas après avoir expérimenté sur la ZAD le fait se représenter soi-même, pas après avoir montré pendant le mouvement contre la loi travail notre capacité à s’organiser contre ce monde, et pas à un seul instant tant que notre peuple est privé de son droit à s’autogérer.

Comme beaucoup nous ne nous déplaçons pas pour aller voter car nous ne ressentons rien pour les mascarades présidentielles. Choisir entre le pire et le différemment pire ne fait pas vibrer grand monde. Que cela s’exprime par un discours militant ou non, les beaux succès permanent de l’abstention et la disparition du vote de conviction au profit du vote de dépit sont plus que des aveux d’échec. Ils sont aussi des frontières qui existent entre un monde politique coupé du réel, et les classes populaires qui subissent sa loi sans rien pouvoir obtenir autrement que par la lutte. Ce monde clos est à ce point loin des réalités qu’il fait même une élection sous un état d’urgence devenu semi-permanent.

Nous savons déjà de quoi sera fait le débat : concours de casse sociale, nationalisme tricolore outrancier et va en guerre, racisme, sexisme, course au renoncement écologique. A l’inverse, pour construire une Bretagne indépendante, réunifiée, anticapitaliste, féministe, écologiste, brittophone et solidaire, notre programme passe donc par la perturbation des élections présidentielles françaises. Puisque nous n’avons pas notre place dans les médias pro-élections, nos propositions s’écriront sur les murs et dans la nature. Nous invitons les volontaires à répandre cette dynamique à travers tout le pays. Exprimez-vous dans cet espace électoral conçu pour être verrouillé, portez y l’affrontement, tournez-le en ridicule, sabotez-le, à vous de trouver vos méthodes. Organisons-nous pour lancer dès à présent la riposte. Pour une fois nous prendrons la parole, en tant que partisanes et partisans du boycott de 2017, en tant que bretonnes et bretons.

Sabordons les élections, à l’abordage !

Bretagne_Info_Election_Francaise_Abstention_Revolutionnaire_Bretonne_Dispach

Pour la seconde édition de l’université de rentrée (article sur la première ici)  la Gauche Indépendantiste accueille ses militants et sympathisants à partir du 30 septembre prochain au Dibar à Plougonver, au sud de Guingamp.

A noter que les militantEs de la gauche indépendantiste bretonne vous invite à débattre et échanger sur des thématiques où sont conviés à intervenir les acteurs et actrices des combats anticapitalistes, internationalistes, féministes et indépendantistes en Bretagne et ailleurs. Il n’est pas question de meeting ni de cours magistraux mais d’un moment d’échanges, d’éducation populaire autogérée pour tisser des complicités pour construire une République Bretonne Libre, réunifiée, brittophone, socialiste, féministe !

En voici le pré-programme, susceptible de modifications. A noter que le vendredi 30/09 aura lieu en ouverture un grand Fest-Noz en soutien au collectif antifasciste du Trégor-Goelo.

Program_Skol_Veur_Programme_Université-2016

 

Skritell_Fest_Noz_Antifa_Plougonveur_30-09-2016_WEB

 

Aujourd’hui, dimanche 26 juin, une consultation organisée par le gouvernement français se déroule en Bretagne méridionale pour savoir si les habitant-e-s de Loire-Atlantique souhaitent ou non du projet d’Aéroport du Grand Ouest à Notre-Dame-des-Landes.

La légitimité et les modalités de cette consultation ont été très contestées, sans pour autant que les opposant-e-s au projet n’appellent à un boycott de ce scrutin, la coordination des opposant-e-s appelant à voter NON.

Comme la Gauche Indépendantiste l’avait déjà déclaré, ce n’est pas le résultat de la consultation qui pourra déterminer la réalisation de l’aéroport ou non. L’agenda électoral, le déplacement des espèces, la fin de validité des ordonnances d’expulsion, etc. sont autant d’éléments qui rendent peu probable un début de chantier pour 2016 ou 2017, et ce sans parler de l’opposition sur le terrain. Quelque soit le résultat, c’est bien la bataille pour la sauvegarde de la ZAD qui s’engage aujourd’hui. En effet, qu’il soit positif ou négatif, le pouvoir économique et institutionnel va appeler ce soir à l’évacuation de cette zone séditieuse. Si le OUI l’emporte, la ZAD devra être défendue comme principal outil de la lutte légitimée par des années de résistance populaire. Si le NON l’emporte (et que le gouvernement suit cet avis), le droit à l’expérimentation sociale et politique hétérogène que constitue la ZAD devra s’imposer et fédérer le mouvement qui l’a accompagné jusqu’à présent.

Les résultats : à venir

Nous publions ci dessous un texte écrit par un de nos militants impliqué dans le mouvement anti-aéroport  invitant à prendre part à la consultation de dimanche prochain en Loire-Atlantique sur la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Nous n’avons pas réussi à parler d’une même voix pour savoir si nous devions participer au scrutin ou pas. Certains d’entre nous considérant complétement illégitime cette consultation au périmètre imposé, validant la division territoriale de la Bretagne, et intervenant dans un contexte de réductions des libertés , de répression généralisée et de violences d’état , d’utilisation de méthodes comme le 49.3. Pour ceux là d’entre nous la non participation à ce “scrutin” et à la campagne contribue de sa non légitimation et à la contestation de la légitimité du pouvoir français à délimiter le cadre d’expression démocratique dans notre pays : la Bretagne.

Malgré ces points de vue différents nous redisons notre ferme opposition collective à ce projet d’aéroport , notre solidarité avec tous les occupantEs des terres de la ZAD, avec tous les réprimés, détenus et estropiés de ce combat et ce quelque soit  le résultat du vote de dimanche.

La Gauche Indépendantiste Bretonne.

NDDL : Un referendum de merde

Suite aux fortes mobilisations populaires des mois de janvier et février s’opposant aux risques d’expulsions des habitantes et habitants historiques de la ZAD de Notre-Dame des Landes, dans l’impasse, le gouvernement a décidé d’organiser une consultation sur le projet d’aéroport. UNE CONSULTATION CONTESTÉE DE PART ET D’ AUTRE Celle-ci se déroulera le dimanche 26 juin en Loire-Atlantique, et uniquement dans ce département, malgré le financements public du projet par d’autres collectivités, comme la région Bretagne. Le périmètre choisi est donc très contesté, tant par les promoteurs des deux régions administratives concernées que par les opposants. Celui-ci pas été choisit au hasard, c’est tout simplement le seul périmètre dans lequel les sondages montrent un avis basculant pour le OUI. Rien d’étonnant tant le matraquage médiatique des collectivités locales a été important. Nous rappellerons les dizaines de milliers d’euros dépensés par la région Pays de la Loire pour une pétition demandant l’évacuation de la ZAD. Deuxièmement, la question posée pose problème. En effet, on demande aux électeurs de répondre à la question « d’un transfert » de l’aéroport existant à Notre-Dame-des-Landes. Ceci permet d’évacuer la question de Nantes-Atlantique, pour lequel le département s’est pourtant engagé auprès d’Airbus à maintenir l’existence. La vraie question est donc bien celle d’un nouvel aéroport. Puis la différence de moyens entre les opposants et les promoteurs est criante. Plus de 300 000 euros de budget à la provenance opaque, 6 permanents, une société de communication, pour Des Ailes pour l’Ouest, contre 25 000 euros de dons et des bénévoles pour la coordination des opposants. Tout en sachant que certains élus ne se gênent pour dépenser de l’argent public en faisant campagne pour l’aéroport, comme cela s’est passé avec la région Pays de la Loire. Enfin les conditions démocratiques ne sont pas réunies. Cette consultation intervient extrêmement tard, à un point de non-retour au niveau de la lutte. Les collectivités et l’État devraient être à même d’organiser des consultations lors du débat public, pas après 7 ans d’occupation de la ZAD ! En choisissant de faire cette consultation l’été, le gouvernement a simplement voulu se donner un répit. Décidé dans la précipitation, à la limite de la légalité puisque la loi interdit les consultation locales sur des sujets ne faisant pas partie des compétences des collectivités, le gouvernement espère retarder toute prise de décision avant les élections présidentielles. C’est tout UN REFERENDUM SANS VALEUR Le préfet se tache bien de le répéter aux medias, ce « referendum n’aura valeur que d’avis », autrement dit la réponse finale restera au gourvernement. Se déroulant, durant l’été, le jour des 8e de finales de la coupe d’Europe organisée en France, alors qu’un mouvement social ébranle ses fondations, notamment à Rennes et Nantes, l’État se garde bien de s’avancer sur un scrutin à la participation et au résultat restant malgré tout incertains. La seule chose dont on peut être certain c’est que quoi que soit le résultat, il ne changera rien à la donne. La cause, les élections présidentielles qui sont le principal agenda de nos dirigeants. En effet, le déplacement obligatoire des espèces protégées ne pourra se faire au plus tôt que durant l’hiver 2016/2017, en pleine campagne. Il y a peu de chances qu’Hollande aille risquer une évacuation ultra violente de la ZAD à ce moment. L’objectif est bien de laisser le bébé au prochain gouvernement. Rajoutons à cela que certaines irrégularités sont déjà constatées sur le terrain. En effet, on a pu constater dans certaines communes, comme Chateaubriant  l’utilisation de moyens publics pour faire campagne en faveur du OUI, chose que la préfecture à formellement interdite.

ALORS POURQUOI ALLER VOTER ? Le camp des opposants est divisé. Beaucoup ne souhaitent pas aller voter, parce qu’ils ne votent pas par conviction ou parce que les conditions ne sont pas légitimes. Tout en délégitimant cette consultation, la coordination dont la gauche indépendantiste est membre à choisit de faire campagne pour le NON au referendum. Pourquoi ? – D’abord pour ne pas laisser le champs au camp du OUI, ne pas le laisser faire campagne sans répondre – Ensuite car les militants sur le terrain, constate une véritable envie d’exprimer leur mécontentement en votant NON à ce projet du PS. Et donc la possibilité de mettre à mal le résultat attendu par le gouvernement et les promoteurs Dans tous les cas de figure ce referendum n’enterrera pas la lutte. De par ces conditions illégitimes nous n’accepterons pas le résultat de ce vote, l’arrêt du projet s’obtiendra par la lutte sur le terrain. Le gouvernement nous a habitué à ses coups tordus. Même si le résultat nous était favorable, nous savons qu’il faudra encore lutter au moins jusqu’ à la fin de validité des ordonnances d’expulsions en janvier 2017 et de la DUP le 10 février 2018. Alors continuons la lutte et infligeons encore un échec au gouvernement francais en faisant gagner le NON !

Jonathan Guillaume , militant de la Gauche Indépendantiste Bretonne dans  le pays de la Mée.

Un camarade condamné sur la base d’expertises photographiques contestées et qui avait pris le large suite à sa condamnation pour sa participation à la manifestation du 22 février 2014 à Nantes contre l’aéroport et son monde, vient d’être arrêté à Lons le Saulnier. Ses camarades invitent à la solidarité et à venir à son procès en appel qui aura lieu le 04/05 à Rennes.
Info tirée de Indymédia Nantes.

Bonjour, Grégoire a été arrêté et incarcéré suite à un infotour de la Zad à Lons-le-Saunier.
Un certain nombre d’entre vous l’ont rencontré lors des réunions d’infos de ces dernier mois ou sur la zad. Nous appelons à relayer cet appel et à venir le soutenir le 4 mai à Rennes lors de son procès.

NOTRE-DAME-DES-LANDES – RÉCIT D’UNE ARRESTATION – VENEZ SOUTENIR GRÉGOIRE À SON APPEL À RENNES LE 4 MAI !

Dans le cadre des infotours, des équipes d’opposants se relaient depuis 5 mois un peu partout en France pour faire le récit de ce que nous construisons sur la zad et pour apporter quelques éclairages sur l’état des lieux de la lutte à un public le plus large possible. Le succès manifeste de ces réunions publiques induit une surveillance en leur sein par la DCRI s’intéressant particulièrement aux personnes qui s’exposent et diffusent l’esprit de cette lutte.
Vendredi 8 avril dans la nuit, alors que nous quittions la ville de Lons-le-Saunier dans le Jura, après une de ces fameuses réunions publiques, Grégoire s’est fait arrêter.

Grégoire est arrivé sur la zad il y a deux ans, à l’été 2014, suite à un procès où il venait d’écoper de 18 mois de prison dont douze ferme, où il était accusé de dégradations et de violence sur agent lors de la manif historique du 22 février 2014. Son dossier de justice est monté à partir de clichés dont il est impossible de vérifier les sources (dates et heures), où l’on voit des personnes masquées sur les lieux du crime, et où des « experts » démontrent qu’il s’agit de lui en plaquant sa propre photo sur ces visages. Avec cette méthode, son avocat a même prouvé que Johnny Cash était présent le 22 février à Nantes ! Il est désigné dans le dossier par la DCRI qui le connaît très bien puisqu’il est fiché politiquement depuis plusieurs années et a déjà fait de la prison.
Son procès, comme tous ceux qui ont eu lieu lors de cette intense séquence de répression contre le mouvement de lutte, a servi d’intimidation avec une peine exemplaire. Face à cette mascarade, Grégoire s’est soustrait à la décision de justice prononcée avec mandat de dépôt, et a rejoint la zad pour y vivre pleinement. Il a fait appel, et depuis lors un mandat d’arrêt courait contre lui.

Aujourd’hui, le projet bat toujours plus de l’aile, l’histoire est difficile à suivre entre déclarations politiciennes contradictoires, effets d’annonce, et enfumage d’une consultation en juin. Dans le même temps, la lutte s’étend toujours plus et les procès à l’encontre des opposants sont d’une sévérité inédite depuis deux ans. Que l’on soit un paysan, un habitant de la zad ou un militant, les attaques en justice individualisées sont des attaques contre le mouvement. Soutenons les personnes visées ! Diffusez cet appel dans vos réseaux !

Le 4 mai Grégoire passera en appel à Rennes, soyons nombreux à nous y rendre, pour un grand banquet convivial sur la Place du Parlement, à partir de 14h à Rennes.

Appel à témoignage : Si vous connaissez Grégoire, l’avez rencontré sur un infotour ou sur la zad, apporter des témoignages pourrait l’aider dans sa démarche pour expliquer pourquoi il a décidé de vivre sur la zad et de ne pas se soumettre à son jugement en première instance. Vous pouvez adresser ces témoignages à Association Vivre sans aéroport, le Liminbout, 44130 Notre Dame des Landes/Kernitron al Lann.

Nous avions déjà publié les grands axes programmatiques qui sont les objectifs de notre campagne électorale.

Voici maintenant les 20 propositions d’urgence démocratique sociale et environnementale que recevrons tous les électeurs et électrices de la “région” Bretagne.

Nous nous engageons à défendre la mise en place d’un programme en 20 points et applicable immédiatement. Un programme d’urgence sociale, environnementale, culturelle et démocratique.

 

  1. Annuler la subvention de 29 millions d’euros du conseil régional de Bretagne attribuée au syndicat d’exploitation de l’aéroport de NDDL. Cet argent doit servir aux associations de lutte contre les projets d’extractions de sables, de minerais, de centrale à gaz et d’aéroport.
  2. Créer un vrai service ferroviaire public régional et annuler les délibérations des subventions au plan : Ligne Grande Vitesse Le Mans-Rennes, Bretagne Grande Vitesse, TGV État-région qui force la région à subventionner les Trains Grande vitesse.
    Rénover des lignes TER (les gares et les passages à niveaux). Nous refusons l’abandon et la subvention des lignes de fret au privé (Combiwest depuis Morlaix ou Rennes, et ECR sur Pontivy-Auray). Ils renforcent le transport routier et tirent vers le bas les droits des travailleurs du rail. Il faut développer la gratuité des transports, un juste accès au train dans les territoires ruraux et la réouverture d’une ligne nord-sud en Bretagne.
  1. Proposer des alternatives à la spéculation en augmentant le budget de l’établissement public foncier de Bretagne pour aider les petites communes à préempter terres et bâtiments.
  2. Exiger du gouvernement, au nom des travailleurs de Bretagne :
  • L’interdiction des licenciements
  • La mise en place d’un smic européen pour briser le dumping social.
  • L’obligation de l’égalité de salaires entre hommes et femmes.
  1. Expérimenter la mise en place d’un revenu de base.
  2. Exiger un audit de l’utilisation des 2 milliards du pacte d’avenir pour la Bretagne octroyés par l’état au lendemain du mouvement des bonnets rouges pour savoir qui vraiment a bénéficié de cette somme.
  3. Plafonner les salaires des conseillers régionaux au niveau de celui d’ouvriers de l’agroalimentaire.
  4. Créer une régie régionale publique de l’eau en mutualisant les compétences dans ce domaine pour que la gestion de l’eau redevienne publique sur l’ensemble de notre territoire.
  5. Augmenter les subventions aux associations féministes et LGBT pour lutter contre le sexisme et l’homophobie à grande échelle. Pour permettre au planning familial d’intervenir dans les territoires ruraux et dans tous les établissements secondaires.
  6. Développer un service public de la petite enfance à grande échelle y compris dans les zones rurales.
  7. Renégocier la convention spécifique sur les langues de Bretagne entre l’État et la région Bretagne pour une politique linguistique cohérente en faveur de la langue bretonne dans l’enseignement en intégrant les établissements immersifs Diwan dans un service public local avec un lycée Diwan dans chaque département. Renforcer la formation professionnelle et la présence de la langue bretonne dans les médias et dans la vie publique pour construire l’officialisation de la langue bretonne. Brezhoneg ofisiel eus Brest betek Klison !
  8. Organiser (avec ou sans l’autorisation de Paris !) un référendum sur l’évolution institutionnelle de la Bretagne (pays nantais inclus) pour consulter le peuple breton par l’exercice de son droit à l’autodétermination (y compris sur l’indépendance).
  9. Impulser un processus constitutionnel participatif impliquant le peuple et les travailleurs de Bretagne pour construire un modèle social, environnemental et économique, au bénéfice du plus grand nombre et non d’une minorité. Rompre avec Paris, l’Union Européenne, le FMI et la banque mondiale et en finir avec la constitution française de 1958.
  10. Proclamer la Bretagne « Terre d’accueil pour les réfugiés » en impulsant la création d’un réseau de villes refuges avec Nantes, Rennes, Brest et d’autres communes.
  11. Organiser la dénucléarisation (civile et militaire). Il faut démilitariser la Bretagne pour la sortir de l’influence du lobby militaro-industriel.
  12. Déclarer la Bretagne « Zone hors TAFTA », mesure symbolique forte pour informer les Bretons sur les conséquences graves de ce traité de libre-échange néolibéral antidémocratique.
  13. Fermer l’Agence Régionale Hospitalière et la remplacer par une Agence Bretonne Hospitalière pour maintenir un service de santé public de proximité, y compris en milieu rural, par l’ouverture de maisons de santé cantonales.
  14. Accorder un statut aux habitants des Iles et leurs garantir la continuité territoriale des services publics de transports.
  15. Œuvrer au maintien d’une pêche vivrière à échelle humaine, respectueuse de la ressource pour maintenir le tissu social dans tous les petits ports comme alternative aux bateaux usines pollueurs et destructeurs.
  16. Impulser une sélection de football bretonne présente dans les championnats internationaux et l’intégration des équipes de Loire-Atlantique dans la coupe de Bretagne. Œuvrer à la diffusion du Gouren, la lutte bretonne, comme sport national breton et de tous les jeux/sports bretons.

Le 6 et le 13 décembre : votons pour la Bretagne en Luttes !

Stourmomp, hag e vimp trec’h ! Luttons, et nous vaincrons !

Liste soutenue par La Gauche Indépendantiste (Breizhistance)

Trakt_RECTO_Bretagne_En_Luttes_Regionales_2015

Trakt_VERSO_Bretagne_En_Luttes_Regionales_2015

Notre camarade Guillaume Bricaud, membre de la direction de notre organisation, interviendra au meeting du NPA Rennais consacré à la crise écologique et climatique. Il interviendra sur les projets miniers et le mouvement d’opposition notamment dans le pays de Guingamp.

Une présence qui s’explique par notre volonté commune de constituer une liste anticapitaliste aux élections régionales défendant le droit à l’autodétermination et se faisant l’écho des luttes populaires de défense de l’environnement.

Ce sera aussi l’occasion de rappeler combien est importante la présence du plus grand nombre le samedi 24 octobre à 10h00 à Guingamp à l’appel du collectif Douar-Didoull pour protester contre l’obtention du PERM/ de Permis Exclusif de Recherches de Mines dit de « Loc Envel » au profit de la multinationale Variscan.

La Gauche indépendantiste.

Changeons le système, pas le climat !

Le comité rennais du Nouveau Parti Anticapitaliste vous invite à une réunion publique sur la crise climatique et écologique avec Christine Poupin, porte-parole nationale du NPA.

D’ici 2100, la température moyenne de la Terre aura augmenté de presque 5°, entraînant des bouleversements de nos cadres de vie en touchant 10% de la population mondiale. Si la Terre se réchauffe, c’est parce que les modes de production actuels (consommation massive d’énergie fossile, modèle agricole non soutenable, destruction de la nature et de ses ressources…) sont structurellement polluants et non adaptés aux limites écologiques.

Le responsable, c’est le capitalisme !
Pour enrayer le réchauffement climatique, il faudrait cesser d’exploiter la grande majorité des réserves de combustibles fossiles, ces mêmes réserves qui profitent aux grands groupes plus intéressés par la rentabilité de court terme que par le respect de la planète. C’est donc le système qu’il faut changer.
Or, ce ne sont pas les réunions au sommet entre chefs d’États qui apporteront une réponse à l’urgence écologique. On ne peut rien attendre de la COP21, qui se déroulera du 30/11 au 11/12 décembre prochain à Paris et ne fera qu’entériner des décisions prises auparavant de manière bilatérale et non – démocratique. Alors que le gouvernement français espère verdir son image en affichant des préoccupations écologistes, il s’obstine à vouloir construire un aéroport à Notre-Dame-Des-Landes, soutient le nucléaire et étend ses forces policières pour réprimer les mouvements écologistes.

Les choses ne changeront donc que si celles et ceux d’en bas s’en mêlent !
La véritable écologie se situe bel et bien au sein des luttes, dans les mouvements sociaux, du côté des premières et premiers concerné-e-s par la crise climatique. Seul un mouvement massif de résistance populaire sera à la hauteur pour imposer des solutions pérennes au réchauffement de la planète. Pour préserver le climat, il faut rompre avec le capitalisme, le productivisme agricole et la course aux grands projets inutiles et imposés.
D’ores et déjà, ici et maintenant, des points de résistance s’organisent : ce sont les luttes menées par les zadistes (habitant-e-s des zones à défendre), à Notre-Dame-Des-Landes ou à Sivens, les groupes d’opposant-e-s au nucléaire ou aux
projets miniers, et les paysan-ne-s soucieu-x-ses de développer un modèle agricole alternatif.

C’est de cela que nous parlerons le jeudi 08 octobre à la maison des Associations à Rennes avec Christine Poupin, après des interventions sur l’écologie à l’échelle locale. En débattant ensemble, nous parlerons des alternatives à notre portée dès aujourd’hui et de comment organiser une mobilisation massive pour un contre-sommet COP21 en décembre que nous espérons plus chaud que le climat !

RDV le jeudi 08 octobre à 20h à la maison des associations (6, cours des Alliés – métro Charles De Gaulle) à Rennes !

C’est un militant-paysan historique du pays nantais qui s’est éteint à l’age de 68 ans après plusieurs années de lutte contre le cancer. Michel Tarin est décédé vendredi après-midi à l’hôpital Laennec.

De tous les combats contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, il est à la création des premières structures de résistance en 1973 avec l’ADECA (Association de défense des exploitants concernés par l’aéroport), et avec la mise en place de l’ACIPA en 2000. Alors qu’il est déjà malade, il est un des principaux participants à la grève de la faim en 2012 qui aura permis d’obtenir un accord de non-expulsion de la ZAD.

Installé dans la commune limitrophe de Treillières, sa famille cultive depuis cinq générations les terres des Landes de Rohan et Muzon à Notre-Dame. Après la JAC, il rejoint Bernard Lambert et les groupe de gestation des paysans-travailleurs à la fin des années 60. Il participe aux luttes foncières des années 70 en pays nantais, en organisant notamment des grands rassemblements paysans contre les expropriations entres autres au Dresny, à Mésanger ou Cheix-en-Retz*.

Il parlait souvent de son implication dans le soutien à la lutte du Larzac à la fin des années 70, qui l’aura notamment inspiré pour organiser la lutte de Notre-Dame-des-Landes. A la création de la Confédération Paysanne, il participe aussi à la mise en place d’associations de solidarité, avec SOS Paysans en difficulté ou agit avec « une famille, un toit » pour racheter les fermes de paysans en faillite.

Malgré la maladie, il aura animé plus de 130 soirées d’information contre le projet d’aéroport ces dernières années à travers la Bretagne et la France, répondant parfois à l’invitation de groupes locaux de la gauche indépendantiste bretonne.

Nous appelons toutes celles et ceux qui ont lutté à ses côté à lui rendre un dernier hommage mardi 4 août à 13h30, salle Simone-de-Beauvoir à Treillières.

Pour la Gauche Indépendantiste : Jonathan Guillaume.

*Les chansons « Paysans en lutte, debout ! » (coll. – COOP BREIZH – Récoltes, résistances et révolution en Bretagne) et « Dépliant touristique » (Gilles Servat – Chanter la vie, l’amour et la mort). Une vidéo, en 2012, où les militants de la Gauche indépendantiste interrogeaient Michel Tarin et Marcel Thébaud sur leur grève de la faim.

Le 31 juillet 1977 — il y a 38 ans jour pour jour — tombait Vital Michalon, mortellement touché par une grenade offensive lors d’une manifestation contre le projet de centrale nucléaire sur le site de Creys-Malville dans la Creuse. Il fut le premier militant d’une manifestation écologiste tué par les forces de l’ordre dans l’État français.

Quelques mois après la mort de Rémi Fraisse dans des conditions similaires sur la ZAD de Sivens, et alors que le gouvernement menace d’intervenir violemment à Notre-Dame-des-Landes, il nous semblait important de se souvenir de cet évènement dramatique. La façon dont est assumée la répression de ces derniers mois (éborgnés au Flash-ball & LBD 40, inculpations et condamnations en série, etc.) par le gouvernement et les forces de l’ordre n’augure rien de bon pour les mobilisations futures, notamment contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes…

Au moment ou le ministère de l’intérieur indique ne pas vouloir suspendre l’usage des armes soit-disant « non-létales » de types Flash-ball ou LBD il est important de se mobiliser contre les tentatives de l’Etat français de normaliser son arsenal qui blesse, mutile et parfois tue.

A ce sujet, il est à noter que le collectif Pont-de-Buis 2015 organise un week-end d’actions (le 25 octobre) contre l’usine Nobelsport, située dans le Finistère. Cette date coïncidera avec l’anniversaire de la mort de Rémi Fraisse sur la ZAD de Sivens. Le but de cette mobilisation est de faire connaître, dénoncer et bloquer l’usine Nobelsport, qui fabrique des grenades lacrymogènes et des balles de défense servant aux forces de l’ordre. Nous appelons l’ensemble de nos sympathisants et militants à participer à cette mobilisation.

La Gauche Indépendantiste.