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Le comité local “Breizh O stourm Menez Are Montroulez” appelle à la manifestation contre le nucléaire qui aura lieu le samedi 23 avril à Brennilis à partir de 15h00.

Et toute la journée, dès 10h00, auront lieu des conférences et débats à la salle polyvalente de Brennilis. Nous invitons le plus grand nombre à se joindre à cette mobilisation pour exprimer notre refus du nucléaire civil, des alternatives sont possible. Nous dénonçons également la présence du nucléaire militaire et de l’armée française en Bretagne, notamment sur l’île longue.

Une mobilisation aura également lieu le 24 avril au départ de Crozon (11h00).

Toutes les informations sur le site de la Fédération Antinucléaire de Bretagne :
http://fan-bretagne.org/

manifestation-contre-nucleaire-23-avril-brennilis-24-avril-crozon

 

Le comité Breizhistance du pays de Châteaubriant s’associent à la coordination antinucléaire de la région nantaise et au réseau sortir du nucléaire Loire et Vilaine pour relayer l’appel de la Fédération anti-nucléaire de Bretagne à se rassembler devant les préfectures et sous-préfectures de Bretagne suite à la plainte d’AREVA pour diffamation contre l’observatoire du nucléaire vendredi 1er février à 18h. Rendez-vous à Châteaubriant à 18h devant la sous-préfecture 14 rue des Vauzelles.

Qu’a donc dit l’Observatoire du Nucléaire? Il a dénoncé un – «curieux don » de 26 millions d’euros d’AREVA au profit du Niger. Don dont la majeure partie aurait été affectée à l’achat d’un avion au président nigérien.

Quand il est question de l’industrie nucléaire, une industrie dont les choix engagent l’humanité pour des centaines de milliers d’années, devrait-on réellement encore avoir peur  d’évoquer publiquement les soupçons de corruptions, fraudes ou pratiques peu avouables? Les pouvoirs publics ne devraient-ils pas plutôt aider, sur un sujet aux conséquences aussi lourdes, à l’expression de toutes les craintes de tous les doutes?

Depuis sa création BREIZHISTANCE-IS dénonce la politique militaire de la France dans le monde, symbole d’une politique impérialiste qui n’a jamais été abandonné par les différents gouvernements français, et qui n’a jamais porté les fruits de ses objectifs affichées en termes de « stabilité » et de « démocratie ».

En aucun cas la gauche indépendantiste bretonne ne souhaite ici soutenir les fondamentalistes qui ont pris possession du nord du Mali et tentent d’y appliquer une dictature religieuse criminelle. Pour autant, de la même façon que lors de l’opération en Lybie, nous ne pouvons être sommé de soutenir une intervention par ceux qui sont largement responsables de la gravité de la situation. La rébellion en Azawad (nord du Mali) est clairement issue du découpage arbitraire des frontières africaines par la France coloniale. L’arrivée d’armes et de forces islamistes, passées pour la plupart par le Niger, y est directement liée à l’intervention de la France en Lybie. Enfin, l’Etat français a toujours collaboré avec les gouvernements malien et nigérien dans leur politique de répression et de marginalisation des mouvements laïques et progressistes touaregs dans la région, ainsi fragilisés lors de l’arrivée massive des islamistes d’ Aqmi et de la dissidence islamiste touareg Ançar Dine.

La françafrique de Hollande et Le Drian

Qui peut croire que cette opération se fait pour le “rétablissement de la démocratie au Mali”, alors que celle-ci se fait en soutien à un gouvernement issu d’un coup d’Etat militaire le 22 mars dernier ? Un pouvoir militaire visiblement pas plus compétent que l’ancien, malgré une aide d’un demi-milliard de dollars versé à l’armée malienne par les Etats-Unis pour « un programme antiterroriste », selon le New-York Times.

Contrairement à ce qu’ont annoncé de nombreux médias français prompts à montrer des images des maliens justifiant l’intervention française, celle-ci ne se fait encore une fois pas dans le cadre des résolutions de l’ONU, qui promouvait une intervention internationale sous responsabilité africaine. Alors que beaucoup en France, comme le député européen Daniel Cohn Bendit , enjoignent les pays européens à suivre la France dans cette guerre et dans sa politique néo-impérialiste en Afrique, il est bon de rappeler que cette intervention visiblement préparée depuis longtemps ne répond qu’à une injonction bilatérale de l’Etat français et du gouvernement malien.

La France tente encore une fois d’imposer son rôle de « gendarme de l’Afrique », en appuyant sa stratégie sur ses relations bilatérales avec des “régimes amis” africains, sur la présence permanente de son armée dans la région et sur sa capacité de projection de forces. Ainsi, les hélicoptères utilisés pour stopper l’offensive adverse sont ceux des forces spéciales françaises de l’opération Sabre, présentes au Burkina Faso et en Mauritanie depuis deux ans et renforcées au mois de septembre 2012. Mais c’est surtout le dispositif Epervier, en place au Tchad depuis 1986 alors qu’il était supposé provisoire, qui est mobilisé. À travers l’opération baptisée Serval, ce sont donc les liens que Paris entretient avec des régimes totalement infréquentables, ceux d’Idriss Déby et de Blaise Compaoré, qui se trouvent une nouvelle fois renforcés.

Une guerre pour le nucléaire ?

Depuis des années déjà des tensions existent dans le nord du Niger voisin du fait de l’exploitation des mines d’uranium par Areva (auparavant la Cogema). Les associations écologistes y dénoncent une pollution cachée et les touaregs y ont pris le chemin de la guérilla en 2007 pour dénoncer la corruption et réclamer un partage des ressources et des richesses profitables à la population. Cette situation tendue et instable a notamment profité à l’arrivée d’Aqmi dans la région, accrue après l’intervention en Lybie. Suite à la politique d’Areva là-bas, des ressortissants français travaillant pour Areva et Vinci, dont un breton Pierre Legrand, ont été capturés et transférés dans le nord du Mali, auxquels se sont ajoutés depuis deux géologues prospectant au Mali. Car en effet, Areva sera très prochainement l’exploitant d’un futur gisement d’uranium découvert près de la localité malienne de Faléa

L’uranium africain est aujourd’hui la principale ressource des centrales françaises. Il ne fait guère de doute que l’engagement français au Mali ne se fait pas simplement dans l’objectif désintéressé de « stabilité » et de « démocratie », alors que les régimes autoritaires « amis » ne manquent pas dans la région. Alors que certains justifient cette guerre par la libération des otages français, nous répondons qu’il n’y pas besoin de rentrer en guerre pour ça et que la maitrise et le partage de la ressource par les populations locales n’auraient pas conduit à cette situation.

En finir avec l’impérialisme français !

La logique guerrière de l’Etat français occulte délibérément les risques pour la population malienne et les Etats de la région, de même que les perspectives politiques et la période post-conflit. Le bilan accablant des récents antécédents français en Afrique montre pourtant que ces risques sont bien réels. Les interventions de 2011 en Côte d’Ivoire et en Libye ont en effet débouché sur des situations internes explosives, passées sous silence.

Il n’y aura pas plus de démocratie ou de stabilité après l’intervention française qu’avant, notamment car les intérêts de la France sont une partie du problème. Si nous ne pouvons que constater l’incapacité des institutions africaines et multilatérales à organiser la moindre opération de sécurisation dans la région les accords de défense avec les régimes autoritaires et bases militaires perpétuent le rôle de gendarme de l’Afrique que la France s’est historiquement octroyé et qui fait tout pour se rendre incontournable et préserver ses intérêts.

Si la solution à long terme se trouve dans une remise à plat des politiques de coopération avec les régimes africains, par un « autre internationalisme » que celui proposé par l’ONU, la question de la transition énergétique et du rôle économique des multinationales françaises est ici crucial et traduit les visées impérialistes toujours actuelles de la France.

Plutôt que de soutenir cette intervention comme on nous enjoint à la faire, soutenons les mouvements progressistes touaregs du MNLA et du MNJ. Luttons ici contre l’impérialisme français et ses intérêts, que ce soit à Notre-Dame-des-Landes où nous nous trouvons aussi confronté à la main mise de Vinci (qui opère au Niger avec Areva) ou en participant aux rassemblements organisés par la fédération anti-nucléaire bretonne le vendredi 1er février dans toutes les préfectures et sous-préfectures de Bretagne pour dénoncer le rôle d’Aereva en Afrique.

Pour Breizhistance-IS, Jonathan Guillaume

J’ai été comme tous les autres candidats sollicitée par l’hebdomadaire les Infos du pays de Redon à me prononcer de façon brève sur les questions suivantes. Voici la position défendue par ma candidature :

1-Doit-on poursuivre le projet d’aéroport de Notre-Dame des Landes ?
Non. Il n’y a aucun problème de saturation ni de sécurité à l’aéroport de Nantes. L’Etat et les élus socialistes locaux et régionaux ont attribué la construction et la concession au groupe Vinci.
360 millions d’euros minimum d’investissement public au seul service de la compétition entre les territoires et les entreprises qui aurait des conséquences écologiques et humaines puisque 2000 hectares de terres agricoles sont concernées.

2-Quel projet industriel soutenir localement et comment le mettre en œuvre ?

Les ressources pétrolières se raréfient, le nucléaire est un danger avéré,impulsons la transition énergétique ! Nous créerons des emplois par un projet industriel axé sur la production de matériaux isolants pour le bâti issus de la filière bois notamment et des énergies propres (éoliens, solaire, géothermie).
L’investissement inutile consacré au projet d’aéroport financera ce projet.

3-Quelle formation supérieure doit-on mettre en place localement et où ?

Une filière de formation supérieure aux métiers de l’environnement et de l’agriculture, respectueuse de son territoire : axe majeur de notre programme. Il contribuera à la lutte contre la désertification rurale, à sa protection. Son implantation se fera dans une commune de taille moyenne sur la ligne TER Rennes-Redon (Laillé, Guichen, Pléchatel, Messac-Guipry) pour y créer de l’activité.
4-Pour ou contre la gestion privée de plateformes de compostage?

La ressource naturelle appartenant à tous, la gestion doit être publique. L’absence de concertation de la population pour un projet avalisable par le préfet, non élu découle des dérives d’une initiative privée. Les conséquences environnementales, sanitaires et olfactives seraient nombreuses puisque outre des déchets verts on y retrouverait des boues de stations d’épurations.

5-Quel projet phare peut contribuer à la promotion du territoire (économique, culturel…) ?

Nos sociétés s’étant construites sur la mobilité il faut anticiper et accompagner la transition technologique de l’industrie automobile qu’impose la fin prochaine des énergies fossiles. Nous devrions créer sur le territoire un centre de recherche en partenariat avec l’industrie automobile locale, sur la voiture du futur, économique et recyclable, utilisant les énergies renouvelables.

D’ar sul 11 a viz Meurzh , bloaz goude gwallzarvoud Fukushima e oa deuet ur 80 den bennak da gemer perzh er chadennad tud aozet gant ar genrouedad « dont maez eus an nukleel » e Lannuon. Faot a rae d’an aozerien kaout sonj an dud a laka o anv evit an dilennadegoù da zont . Maiwenn Salomon a oa e-touez an dud tolpet en treger d’an devezh-se , sed aze ar pezh he deus da lavaret diwar-benn an nukleel. Tolpadegoù all a oa bet bet d’ar memes deiz er vro, Sant-Maloù Roazhon hag er Faou (1000 den a oa deuet aze!) Fukushima

1 an !

Le 11 mars 2012, les japonais et le monde entier célébraient le terrible anniversaire de la catastrophe de Fukushima. Il y a un an, sous le choc, l’ensemble des peuples de la planète prenait conscience de l’irresponsabilité dans laquelle les gouvernements nous entraînaient en faisant le choix du nucléaire, civil ou militaire. Depuis quoi de neuf ? La France, premier producteur mondial d’énergie nucléaire a lancé un grand audit de ses centrales. La conclusion : “aucun danger” !!!

La droite française, par la voie de Nadine Morano, a même été jusqu’à déclarer que cet accident les confortait dans leur choix du nucléaire car nous avions “la filière la plus sûre du monde” (!?)

Le PS, pro-nucléaire lui aussi, déclare qu’il serait insensé de se passer de cette énergie. Même Europe écologie-Les verts, qui après la catastrophe proclamait « plus jamais ça, sortie immédiate du nucléaire ! » ont signé un accord avec le PS prévoyant la poursuite de la construction de l’EPR à Flamanville et la réduction de seulement 20% de l’énergie issue du nucléaire pour 2025. Belle cuisine politicienne !

Quand au front de gauche, il est composé très majoritairement du PCF, qui a toujours affiché son soutien intangible à la filière nucléaire.

La plupart des partis français n’ont donc tiré aucune leçon. Il est vrai que la France est tellement forte que même le nuage de Tchernobyl s’était arrêté à la frontière ! Le peuple breton s’est toujours manifesté chaque fois qu’il le fallait dans son refus de cette énergie destructrice. Rappelons-nous de Plogoff, le Carnet, les projets d’enfouissements de déchets nucléaires à Bégard, Plouaret, Quintin…

Le samedi 10 mars à Lannion, nous avons participé au rassemblement qui avait lieu pour commémorer l’accident de Fukushima. A cette occasion, les organisateurs ont interpellé les candidats aux législatives sur la question de la sortie du nucléaire et sur leurs propositions. En tant que candidate pour Breizhistance IS pour les législatives sur la 4ème circonscription (Guingamp) je tiens à réaffirmer notre opposition ferme au nucléaire, qu’il soit civil ou militaire. Nous demandons :

-la décision immédiate d’une sortie définitive du nucléaire.
-l’arrêt du chantier de l’EPR à Flamanville et de l’ITER (réacteur de recherche sur la fusion nucléaire) à Cadarache.
-l’abandon du projet EPR de Penly.
-la fermeture immédiate des centrales les plus a risques : Fessenheim, Le Tricastin, Le Blayais.
-la fermeture de la base militaire de sous-marins nucléaires de l’île longue, site où a été notamment mis au point le nouveau missile nucléaire M51, violant ainsi le traité de non prolifération nucléaire
pourtant ratifié par la France.
-l’arrêt de toutes les activités liées à l’armement atomique. En Bretagne, en plus de l’île longue, quatre sites participent à ce programme dans l’opacité absolue (armée oblige !) : Brest, Landivisiau, Gâvres et La Montagne.
-une réelle planification budgétaire et technologique pour développer toutes les filières d’énergies renouvelables et encourager la recherche.
-un parlement breton souverain à même de faire le choix, comme en Ecosse, de l’indépendance énergétique 100% renouvelable et propre : ni nucléaire, ni centrale à gaz !
-une logique décentralisée de l’énergie qui évitera les lignes à haute tension et privilégiera un maillage du territoire breton en petite unités de production (maritimes, solaires, éoliennes…) qui plus est créatrices d’emplois. Les terrains ne manquent pas : des centaines d’hectares sont occupés par l’armée. A nous de les récupérer !

C’est ici et maintenant que se joue notre avenir énergétique.
Luttons maintenant pour une Bretagne libre et dénucléarisée !
Maiwenn Salomon, candidate pour Breizhistance aux législatives sur la circonscription de Guingamp.

A l’occasion du premier anniversaire de la catastrophe de Fukushima, plusieurs actions auront lieu un peu partout en Bretagne, ainsi qu’une grande chaîne le dimanche 11 mars à Lyon. La coordination antinucléaire de la région nantaise, dont fait partie Breizhistance-IS, appelle à une action pour la sortie du nucléaire civil et militaire à 14h place du Commerce à Nantes.

Le tract breizhistance du 15 octobre
*Liste des organisations membres de la coordination de la région nantaise à ce jour :

les Alternatifs 44, les Amis de la Terre 44, Attac 44, Breizhistance, CAORRE, Confédération Paysanne 44, les eecoopéractifs de l’ouest, Europe Ecologie-Les Verts Pays de la Loire, Fac Verte Nantes-l’écologie Universitaire, Gauche Unitaire 44, Greenpeace Nantes, Independent-WHO, Moine et Sèvre pour l’avenir, Mouvement des Objecteurs de Croissance 44, Natur-Action, Nature Avenir, Nouveau Parti Anticapitaliste 44, Parti de Gauche 44, Solidaires 44, Sortir du Nucléaire Loire et Vilaine, Solidarités Écologie, Union Démocratique Bretonne 44

nukleel n'am bo ket

A cette période charnière où se pose la question du remplacement du parc nucléaire hexagonal (49 réacteurs sur 58 atteindront 30 ans de vie avant 2018), et où le nucléaire civil a encore une fois fait la preuve de sa tragique fragilité, plongeant durablement des populations japonaises dans l’horreur,

Nous, habitant-e-s, associations, syndicats, partis politiques, de la région nantaise, signataires du présent texte d’orientation,

Considérant :

• que le nucléaire a des conséquences mortifères sur l’homme et irréversibles sur son environnement;
• la spécificité du danger de la radioactivité, qui n’est détectable par aucun sens humain;
• les risques d’accidents majeurs, dont les conséquences sont irrémédiables et sans commune mesure sanitaire, temporelle et géographique avec tout autre accident industriel;
• les risques pour la santé, liés à la pollution radioactive à faible dose due à toute installation nucléaire, y compris en fonctionnement normal, la sous-estimation de ces risques par la puissance publique nationale (IRSN, ASN, autorités sanitaires) et mondiale (OMS, CIPR etc…), qui ainsi ne remplissent pas entièrement leur mission d’intérêt général;
• les dangers permanents que l’accumulation des déchets radioactifs fait courir aux générations présentes et futures, l’absence de solution fiable pour leur gestion, et le fait que toute centrale nucléaire, au delà de sa production actuelle d’électricité n’est qu’une usine à produire des déchets nucléaires mortellement dangereux;
• les dangers que font courir aux populations les nombreux transports de matières radioactives nécessaires au fonctionnement de la filière nucléaire, et dont certains traversent régulièrement la région nantaise;
• les risques inacceptables pour la santé des travailleurs du nucléaire en général, et en particulier pour les sous-traitants et intérimaires, renforcé par un contexte de concurrence et de course au profit;
• le coût réel très élevé mais dissimulé de la filière nucléaire civile : en effet, le prix du kWh nucléaire n’intègre que très partiellement les coûts de recherche et développement, de démantèlement des installations (une immense tâche à venir), de gestion des déchets, de
sécurité etc.. ces coûts énormes étant pris en charge par les contribuables;
• que la technologie nucléaire consacre, dans l’opacité la plus totale, le règne de certains technocrates et impose une société sécuritaire et centralisée, sans démocratie, sous influence des lobbies des filières nucléaires civiles et militaires;
• que la technologie nucléaire nécessite et engendre une société énergivore et productiviste, qui met à mal le bien être humain par des  logiques de surexploitation des hommes, des ressources, et des écosystèmes;
• que l’arme nucléaire est éthiquement inacceptable, que le nucléaire civil favorise directement ou indirectement la prolifération du  nucléaire militaire, et que le “nucléaire pour la paix” est un leurre;
• qu’en important à 100% son uranium, le nucléaire n’assure pas l’indépendance énergétique de la France, dont la consommation énergétique finale reste dépendante à 75% des énergies fossiles;
• que le nucléaire exploite honteusement des terres et des populations comme au Niger afin d’y extraire de l’uranium;
• que le nucléaire qui ne représente aujourd’hui que 2,3% de la consommation d’énergie finale mondiale, ne peut pas être une solution au problème, par ailleurs très préoccupant, du changement climatique,
• L’opposition répétée de la population en pays nantais, et plus largement en Bretagne, à l’énergie nucléaire à travers les luttes du Pellerin, du Carnet et jusqu’à Plogoff.

Exigeons :

• une décision immédiate de sortie du nucléaire, incluant l’abandon des chantiers d’EPR en cours;
• l’arrêt des recherches sur les réacteurs nucléaires à fission, notamment ceux dits de “4ème génération”, sur les réacteurs nucléaires de fusion (ITER notamment), et sur toute technologie d’armement nucléaire ou radioactif;
• l’arrêt des projets d’enfouissement des déchets radioactifs;
• l’arrêt de la dangereuse et polluante manipulation du combustible usé à la Hague, et de l’utilisation du plutonium à des fins énergétiques (combustible MOX);
• l’arrêt des exportations par la France de toute technologie de production d’énergie ou d’armement nucléaire;
• la décision immédiate de réduire drastiquement le recours à la sous-traitance privée pour l’exploitation des centrales, ainsi que leur démantèlement et la gestion des déchets radioactifs;
• la sauvegarde et la sécurisation des emplois actuellement liés à cette énergie;
• l’abolition et l’élimination de toutes les armes nucléaires ou radioactives.

ggg

C’est possible, avec :

• la mise en place, par la puissance publique, sous le contrôle de la population et en toute transparence, d’une autre politique énergétique basée sur :
• Avant tout, et urgemment, des économies d’énergie (sobriété et efficacité) massives, possibles dans tous les domaines, et pour tous les usages énergétiques (chaleur, déplacements, électricité spécifique)
• Une utilisation de l’énergie électrique plus parcimonieuse (la réserver à des usages qui lui sont spécifiques ou pour lesquels elle apporte une réelle plus-value) et plus “intelligente” (adaptation offre/demande), notamment interdiction du chauffage électrique dans le neuf et lors de rénovations;
• L’arrêt des productions de biens inutiles ou superflus et la lutte contre l’obsolescence programmée ou perçue;
• Une production de biens plus locale et décentralisée en petites unités, qui minimise les pertes d’énergie au niveau de la production et du transport;
• Pour couvrir les consommations restantes, un développement massif et décentralisé des énergies renouvelables adaptées aux contextes locaux, fortement créatrices d’emplois et non délocalisables;
• le recours, en phase transitoire, à des techniques de production électrique à partir de ressources fossiles les moins néfastes possibles pour l’environnement (centrales au gaz à haut rendement…), étant entendu que d’une part ce recours sera temporaire et d’autant plus bref que les baisses de consommation électriques et le développement des renouvelables seront rapides, et que d’autre part cette hausse du recours aux fossiles pour l’électricité sera plus que compensée par la baisse des consommations de fossiles pour les autres sources énergétiques (80% des consommations finales d’énergie françaises ne sont pas de l’électricité);
• l’adaptation progressive des réseaux (et stockages) électriques aux nouveaux modes de production et consommation électriques;
• le développement massif des filières de démantèlement des installations nucléaires et de gestion des déchets et matières radioactives; l’intégration de tous les salariés du nucléaire dans ce service public, et la mise en place d’un grand programme de formation et de mise à
niveau de ces salariés afin qu’ils accompagnent l’évolution de cette filière ou se reconvertissent dans les nouvelles filières énergétiques;
• la réaffectation vers les mesures précédentes des crédits et moyens publics -si besoin abondés- jusqu’à présent affectés au  développement et fonctionnement de l’énergie et de l’armement nucléaires.

Nous sommes déterminé-e-s à contribuer, par l’information et les mobilisations populaires, au rapport de force qui engendrera les décisions politiques et les mesures ici exposées.

Ça y est ! La forme de l’accord entre Europe Ecologie et le PSf semble être finalisée après une ultime péripétie au sujet du MOX. De cette semaine ressortira principalement l’accord sur une soixantaine de circonscription en faveur d’EELV, et l’impossibilité de sortir le PS d’une vision productiviste et polluante de la politique énergétique en france.

Ce que nous avait dit EELV sur l’accord avec le PS

A propos du projet de réacteur nucléaire EPR dans la Manche, Eva Joly avait affirmé sur France 3 : “Si François Hollande dit non pour arrêter le chantier de Flamanville, il n’y aura pas d’accord“. “Si nous achevons cet EPR-là, nous aurons l’énergie nucléaire pour les 50 prochaines années, ce qui rend la sortie du nucléaire impossible. Nous voulons sortir du nucléaire“. “Nous ne céderons pas sur ce qui est notre combat historique et très légitime pour quelques circonscriptions, c’est une question de courage politique“, a-t-elle dit.

Les propos d’Eva Joly ont été jusqu’alors les mêmes sur le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. En juillet pendant les 3 jours de résistance à l’aéroport, elle avait affirmé que NDDL était une condition « incontournable », et la porte-parole d’EELV, Cécile Duflot, nous disait « l’accord de 2012 avec le PS, s’ils ne lâchent pas sur Notre-Dame-des-Landes, ce sera non ». Il y a seulement quelques jours, samedi dernier, lors de la manifestation des opposants à l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes, José Bové déclarait « Si le PS maintient ce projet et passe en force, l’état de grâce est terminé avant d’avoir commencé.  On ira partout à la bataille, au rapport de forces, et le PS risque d’avoir des surprises. Il fait une erreur. » Autrement dit, EELV se présenterait sans le PS aux législatives s’ils maintiennent le projet en l’état.

Ce qu’on peut en dire

Les responsables d’EELV parlent eux même d’un accord de « basse intensité », « à minima », « il vaut mieux la moitié de quelque chose, que rien … », au moins ils ne feignent pas l’emballement ! N’empêche que sans accord sur les dossiers réels comme l’EPR ou l’Aéroport on a du mal à prendre au sérieux les accords sur « une réduction de la part du nucléaire » significative, ou le «réexamen de tous les projets d’infrastructure planifiés et financés par l’Etat (aérien, ferroviaire, routier), (…) sur la base de critères de moindre impact environnemental et énergétique, de meilleure efficacité des fonds publics, du droit à la mobilité du plus grand nombre, du renforcement des proximités, lutte contre l’étalement urbain ». On retira surtout de cet épisode EELV-PS le nombre de circonscription pour EELV, une soixantaine dans l’Hexagone, cinq en Bretagne, qui pourrait donné du poids à EELV à l’assemblée nationale, ils espèrent une quinzaine d’élus, mais qui les fait clairement reculer sur le plan du « courage politique » et de la cohérence idéologique.

Et maintenant ?

Certains opposants au projet d’aéroport se demandent clairement ce que va faire EELV au sein de la lutte contre le projet et même au sein de la coordination anti-aéroport, soit. Ce qu’on sait c’est que contrairement à ce que nous disait EELV jusque là, il n’y a donc aujourd’hui plus aucune perspective électorale en 2012 qui permettrait de stopper les chantiers de l’EPR et de NDDL. De même, Jean-Luc Mélenchon, autre candidat à l’élection présidentielle, qui n’a pas souhaité prendre une réelle décision sur le nucléaire « en proposant un référendum “,  ne s’est toujours pas prononcé sur le sujet de l’aéroport, alors que sa formation politique, le Parti de Gauche, est bien un membre actif de la coordination anti-aéroport. En fait rien d’étonnant quand on sait que le candidat du Front de Gauche fait aussi campagne pour le vieux PCf farouchement favorable à l’aéroport, autant qu’au nucléaire.

"Le dossier de l'aéroport avance tranquillement à Notre-Dame-des-Landes"
“Le dossier de l’aéroport avance tranquillement à Notre-Dame-des-Landes”

Si le chantier de l’EPR est bien entamé, celui de l’aéroport ne l’est pas. Le champs politique (entendez celui des élus) témoigne aujourd’hui de son incapacité à proposer une solution, reste donc le champ juridique et l’opposition sur le terrain. Les différents recours portés par les opposants n’ont pour l’instant pas réussi à empêcher la marche forcée vers les travaux et la destruction du bocage de Notre-Dame-des-Landes. José Bové, représentant EELV à Paris a déclaré « que si le PS s’obstinait il allait à l’affrontement », que « s’il le faut il faudra aller vers l’illégalité » qu’EELV « sera là pour s’opposer physiquement aux bulldozers de Vinci ». Si certains espèrent encore une solution juridique pour arrêter le chantier de NDDL, notamment sur le dossier des zones humides, elle n’est envisageable que dans le cas où elle représentait une porte de sortie pour le gouvernement centrale face à une opposition massive et directe sur le terrain. Au vue des positions de chacun on ne voit pas d’autre possibilité d’arriver à un abandon du projet. Nous attendons donc d’EELV qu’il s’inscrive dans le cadre stratégique esquisser par leur représentant à Paris, tout comme nous ne doutons pas désormais que nous reverrons régulièrement José Bové à Notre-Dame-des-Landes pour « s’opposer physiquement » aux bull de Vinci ou aux forces militaires qui occupe la zone.

Nucléaire, Aéroport, OGM, etc … démocratie et autodétermination !

La mascarade des élections présidentielles, dont la campagne commence à peine, nous montre à quel point ce processus s’écarte d’un vrai contrôle démocratique des décisions par la population. Revendiquer le droit à l’autodétermination du peuple breton, de posséder son propre pouvoir démocratique et législatif dans le cadre d’une Bretagne réunifiée, c’est construire les outils institutionnels qui pourront nous permettre de mettre en place une industrie énergétique non polluante et débarrassé du nucléaire français, de dépasser les vœux sans effet du Conseil régional pour interdire réellement les OGM sur notre territoire, de changer les processus de décision qui impose un mode d’aménagement et de développement déséquilibré et injuste de la Bretagne.

Breizhistance – Indépendance et Socialisme soutient et s’associe à l’appel à bloquer le convoi de déchets nucléaires CASTOR du 22 au 24 novembre à Valognes (50).

La filière électronucléaire engendre nuisances, pollutions et dévastations à tous les étapes du cycle de vie des centrales. Ici, en Bretagne, ce sont notamment les résidus de l’extraction minière de l’uranium (plus de 30 sites répertoriés par l’Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire), les risques d’accident liés à l’activité des centrales les plus proches (Chinon, Civaux et Flamanville), sans compter la menace que représenterait un accident majeur en lien avec l’armement atomique (dépôt de missiles nucléaires de l’Ile longue).

L’énergie d’origine nucléaire est une énergie sale qui fait peser des risques démesurés sur les populations et les écosystèmes. C’est une des raisons pour lesquelles les bretons avaient envoyé un signal fort de rejet du nucléaire dans leur pays lors de la manifestation du 15 octobre à Rennes. Ils seront probablement nombreux à rejoindre l’appel au blocage du convoi CASTOR. Des militants de Breizhistance seront aussi présents pour participer à cet acte de résistance dont le succès ne peut être que le fruit d’une mobilisation des forces antinucléaires à l’échelle hexagonale et au-delà. Tous à Valognes les 22, 23 et 24 novembre !

BREIZHISTANCE-IS appelle à la manifestation pour la sortie du nucléaire et l’arrêt des chantiers EPR et THT qui aura lieu le samedi 15 octobre à Rennes. Nous donnons rendez-vous à nos militants et sympathisants à 12h à La Poste st Cyr, 66 mail François Miterrand

En Bretagne nous n’avons plus de centrale nucléaire en activité. De part les luttes anti nucléaires du peuple breton, de Plogoff au Carnet en passant par Erdeven et Le Pellerin, nous avons réussi à défendre notre territoire de ce mode de production énergétique dangereux et non renouvelable dans le temps. En luttant, une formidable conscience populaire s’est construite sur les possibilités des alternatives énergétiques disponibles en Bretagne, du plan Alter Breton de 1979 à aujourd’hui. Nous devons continuer à lutter contre l’occupation que représente les complexes militaro-nucléaires et pour sortir de notre dépendance énergétique.

nukleel n'am bo ket

Parce que nous sommes écologistes et pour l’égalité entre les peuples.

Tout comme les ressources pétrolières, les ressources en uranium ou autre matière radioactive sont limitées sur la planète. La volonté des multinationales comme AREVA, soutenue par la France, de pousser plus loin les champs d’extraction tant au niveau géographique que dans les méthodes, contribue à creuser les inégalités nord-sud. Comme nous le montre l’exemple de la centrale d’Armit au Niger, les populations les plus pauvres du monde sont soumises à l’irradiation, à la corruption de leur classe dirigeante et à la violence de ces projets, dans le seul but de satisfaire les puissances occidentales. Enfin n’oublions pas que le nucléaire est avant tout une arme de guerre, et que c’est de l’occupation de l’Ile Longue par la base française de sous-marins nucléaires tireurs d’engins que partiront peut-être un jour les nouveaux missiles nucléaires M51 français.

Refusons l’irresponsabilité du capitalisme.

Le choix de l’énergie nucléaire est celui du capitalisme. L’énergie nucléaire à un coût pour les populations (retraitement des déchets, démantèlement, sécurité, prix d’une centrale, … ) que les responsables politiques refusent d’admettre au nom du libéralisme économique. On voit bien aujourd’hui le problème posé par le démantèlement de la centrale de Brennelis. Mais la logique productiviste qui se retrouve tant dans le projet coûteux et inutile d’EPR et de la THT qui va avec, que dans le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, doit être abandonné si nous voulons mettre en place une politique énergétique écologique préservant les ressources pour les générations à venir.

Les potentiels en énergies renouvelables (biomasse, énergies marines, etc …) existant en Bretagne peuvent être des créateurs massifs d’emplois locaux, qui, alliés à une politique de réduction massive de la consommation électrique (proscription des chauffages électriques, contraintes industrielles, …) peut largement suffire aux besoins énergétiques du peuple breton. Le gouvernement écossais a voté un plan de sortie nucléaire avec une volonté d’autonomie électrique d’ici 2020 grâce aux énergies renouvelables. Pourquoi pas nous ?

arton12977Pour l’indépendance énergétique

La région Bretagne a voté cette année un voeux de sortie progressive du nucléaire, qui prévoient d’allier « sobriété et efficacité des énergies renouvelables ». Un vœux que même les pro-nucléaires pourront continuer à voter tant ils savent qu’il ne sert en rien. Sortir du nucléaire en Bretagne c’est d’abord revendiquer le droit à l’autodétermination pour nous permettre de nous émanciper de la sujétion au gouvernement central, qui de l’UMP au PS a toujours été pro-nucléaire. Nous possédons en Bretagne tous les avantages pour mettre en place un autre modèle énergétique (pas de centrales en activité, de forts potentiels en énergie renouvelable), il nous manque surtout les moyens politiques.

Aller vers l’indépendance énergétique, c’est aller vers l’indépendance tout court.

les organisations appelant à manifester samedi :

Strollad Sant-Maloù a-enep d’an Nukleel, Strollad Sant-Brieg a-enep d’an Nukleel , AE2D (Penn ar Bed), SDN Kerne , Stop Nucléaire 56/Trawalc’h, SDN Liger & Gwilen, SDN 49, SDN Touraine, Kenurzhierezh etre rannvroel STOP-THT, Kernurzhierezh rannvro Normandi, SDN Bro Roazhon . Skoazellet eo gant : Europe Ecologie Les verts, NPA, Parti de Gauche, CNT Union régionale Bretagne et Pays de la Loire, La Fédération Anarchiste 56, Alternative Libertaire, Gauche Unitaire, Alliance Ecologiste indépendante, Réseau Sortir du Nucléaire, Les Alternatifs, Breizhistance Indépendance et Socialisme, Agir pour l’Environnement, ATTAC Rennes, UDB, Greenpeace, Bretagne Décroissance, Solidaires Bretagne, Unvaniezh SLB….

Banniel Nukleel - copie

Ar stourm a-enep d’an nukleel e Breizh en deus kavet e arouez gant afer Plougoñ, diwar anv ar gumun ma oa sañset bezañ staliet ur greizenn. Hogen ar plas o devez darvoudoù Plougoñ er vemor stroll a ra deomp disoñjal ken kaer all ne oa ar mare-mañ nemet barr ur stourm a oa anezhañ abaoe tri bloaz e lec’hioù all eus Breizh. Distro war afer an nukleel sivil e bro Naoned er bloavezhioù 70 ha goude…

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Gourdrouz war Pentelloù (1976-1981)

Emeur e kreizig-kreiz an enkadenn ekonomikel savet diwar stroñs tireoul 1973. Kresket eo kalz priz an energiezhioù kondon, ha pa zo ezhomm energiezh stank ha marc’hatmat da ambroug ar c’hresk ekonomikel. Ijinourien Korfoù bras ar stad C’hall a zivizo e plas ar bobl : an hentad nukleel eo a vasto d’an ezhomm-se.


D’ar 1añ a viz Gwengolo 1976 e teu da vezañ fetis ar gourdrouz evit Breizh pa zibab ar gouarnamant staliañ ur greizenn nukleel nepell diouzh Naoned, e kumun Pentelloù, kentoc’h evit el lec’hiadoù all bet kinniget er Broioù al Liger daou vloaz a-raok gant ministr an Industriezh Michel D’Ornano. Ken abred hag an 9 a viz Here e tibun 3.000 den e straedoù Pentelloù da enebiñ ouzh ar raktres, harpet ma’z int gant kuzul-kêr ar gumun. Krog eo ar resistañs.

Krouet ez eus ur Strollad fontoù labour-douar e miz Genver 1977 evit mirout ouzh EDF da brenañ an douaroù. D’ar 26 a viz Ebrel, diwar atiz maer Pentelloù Villaine, ez eus goulennet gant Kevredigezh maered bro-Raez aozañ breujoù broadel diwar-benn an energiezh ha diwezhata an enklask a dalvoudegezh foran. Diefed e chom ar galv [1].

D’an 8 a viz Mae en em vod 10.000 den war vord al Liger da geñver unan eus ar gouelioù kentañ a-enep d’an nukleel. A-raok d’an enklask a dalvoudegezh foran kregiñ e nac’h seizh maer diwar daouzek lakaat skritell ar prefeti. Peget ez eus tan enni zoken e kumunioù Koeron, Pentelloù, Keiz-Raez ha Rodent. Pa grog an enklask d’an 31 a viz Mae eo stanket mont e-barzh an ti-kêr gant mekanikoù labour-douar ha skoet ez eus teilh war ar prefed. Labourerien-douar Keiz-Raez a gas o chatal ouzh ar CRS-ed. Divizout a ra neuze ar prefed ober gant kirri-samm gwarezet mat, a dalvezo da adtiez-kêr. An doare-mañ d’ober a vo adkavet ivez e Plougoñ tri bloaz goude.
D’an 2 a viz Even eo laeret marilh an enklask a dalvoudegezh foran e Koeron ha peget an tan ennañ war blasenn ar marc’had. Harzet eo raktal ar pemp labourer(ez)-douar. D’an 10 e teu 2.000 den d’o harpañ evit o frosez e Naoned. Ober engalv a reont ha dieubet int goude un eil prosez dirak lez-varn galv Roazhon d’ar 15. Chomet int en toull e-pad trizek devezh. D’ar 7 a viz Gouere eo stanket ar bourk gant ar stoc’hoù savet gant annezidi Keiz-Raez. Ar CRS-ed a rank implijout binsaskelloù ha kirri-samm dezho ur gavr a-benn distankañ an hent.

A-benn ar fin ez eus roet disoc’hoù an enklask : 30.000 a-enep d’ar raktres, 95 a-du. Kalz na vern ! Ar gomiserien a embann un ali a-du. Bec’h a sav e 1978 adarre. Pa sav a-du ar c’huzul-Stad gant ar raktres e tiviz kuzulioù-kêr Pentelloù ha Keiz-Raez reiñ o zilez d’an 12 a viz Here. Geveliñ gant Plougoñ eo an diviz diwezhañ bet kemeret gant an daou guzul-kêr ha kemer a ray perzh dileuridi Pentelloù e manifestadeg an 19 e Kemper a-enep da greizenn Plougoñ daoust d’ar skoilhoù lakaet gant ar polis. « Nann d’ar greizenn, ya d’ar vuhez » : d’an 28 e kemer perzh 5.000 den d’ur gerzhadeg etre Pentelloù ha Naoned, d’ar 17 a viz Kerzu e tibun 7.000 den e straedoù Pentelloù ha prennet eo stalioù kenwerzh Keiz-Raez ha Pentelloù d’an 19. D’an 10 a viz Genver 1979 eo sinet an disklêriadur a dalvoudegezh foran gant ar c’hentañ ministr Raymond Barre, ken e tibun 10.000 manifester e Naoned daou viz goude, ha 6.000 all c’hoazh da geñver Gouel an Heol d’ar 24 a viz Even. Miz zo e oa c’hoarvezet gwallzarvoud Three Mile Island e Pennsylvania, a zigor ur maread nevez evit ar stourm a-enep d’an nukleel. Rannet eo soñj Villaine gant ar stourmerien : « Adal bremañ e rank bezañ anat d’an holl n’eo ket nemet el Liger-Izel eo e ranker paouez da sevel seurt kreizennoù, e pep lec’h ne lavaran ket ».

Kemmañ a ra ar saviad e-pad ur mare pa zeu F. Mitterand da zisklêriañ e Naoned, daou zevezh a-raok dilennadegoù prezidantel 1981 : « Ne vo ket digoret chanter nukleel ebet ken, dreist-holl evit a sell ouzh Pentelloù, pa sav un eneberezh a-unvouezh ». N’eo ket douaret ar raktres hogen skornet eo. E 1983 e vo sinet an dekred terriñ gant ar c’hentañ ministr nevez Pierre Mauroy, goude bezañ goulennet o ali digant an dilennidi a selle ar raktres outo. 7 kumun ha 98 dilennad a sav a-enep, ouzh 5 kumun ha 83 dilennad a sav a-du.
Afer kreizenn nukleel Pentelloù a aweno ar c’haner Gilles Servat evit eil poz ar ganaouenn « Dépliant touristique » [2] :

Que dit-on sur les Bretons
Dans la ville des préjugés ?
On dit qu’ils sont taciturnes
Qu’ils sont têtus et poètes
Qu’ils aiment les beaux discours
Qu’ils respectent les traditions.
(Diskan)
Solitaire, solitaire
C’est la chanson des patrons
Tous ensemble, tous ensemble
C’est le chant des ateliers qui lui répond

J’ai vu un breton taciturne
Un fermier de Cheix en Retz
Quand son seigneur féodal
CRS à ses côtés
Sur l’étable et le bétail
Envoya le bulldozer
(…)

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Pemzek vloaz stourm er Garned (1982-1997)

Kregiñ mat a ra ar bloavezh 1981 : skornet eo raktres Pentelloù, lakaet ez eus bet un termen da vat da hini Plougoñ a-drugarez da stourm ar bobl. Diskredig e chom an dud memestra, gant gwir abeg. Evit gwir ne vo ket pell ar gouarnamant PSF o tont war e c’her…

Kerkent ha klozet teuliad Pentelloù e reer anv eus lec’hiad Ar Garned evit degemer kentañ kreizenn nukleel ar « programm elektronukleel gall evit ar XXIañ kantved ». Ar pal eo sevel ur greizenn el Liger-Atlantel kousto pe gousto. Daou sell zo enebet. Kentuidi ar raktres a gav dezho eo difrouezh ar parkeier ha goullo ar ZIP (Takad Greanterezh ar Porzh), plas a-walc’h zo da staliañ o c’hreizenn div wezh 1.400MW, ur c’hentpatrom diorroet gant Siemens ha Framatome. An annezidi a zifenn o douaroù, o labour hag o en-dro. Evit gwir eo Ar Garned ul lec’h dibar e Breizh a-fed plantoù (40% eus korzegi su al Liger) ha loened, p’emañ lec’hiet war hentoù beajiñ al laboused tremeniat, a gustum da neizhiañ enno. Ouzhpenn-se emañ Ar Garned en un tolead ma c’hell c’hoarvez stroñsadennoù krendouarel… Diskoulmoù all zo, gallout a rafec’h kempenn kreizenn dermek isimplijet Kordevez.

E deroù 1982 e tiviz Pierre Mauroy aotren EDF da sontañ an douar a-benn klokaat an teuliad. Mizioù kentañ 1982 a wel an eneberien kroug-ouzh-krog gant ar CRS-ed bep Sul a-benn klask diskar an dafar sontañ. Tud zo gloazet, deviñ a ra un c’harr-boutin o tont eus Plougoñ.

E miz Genver 1983 eo marilhet teuliad an enklask a dalvoudegezh foran. D’an 18 a viz C’hwevrer e teu sindikad CGT ar saverezh da lakaat maen kentañ ar greizenn. Ne blij ket an arouez-mañ da labourerien-douar. Ur respont zo roet gant ar strollad H.O.U. (Hors d’œuvre universitaire), a zeu da lakaat maen kentañ « monumant ar re ‘vo skinatet ».

Hogen, e kontrol da bPentelloù, n’ez eus ket enebet a-unvouezh ouzh ar raktres. 80% eus dilennerien Pembo a sav a-du gantañ, koulz ha kuzulioù-kêr Sant-Widel-Skovrid ha Frozieg, Kuzul-departamant Liger-Atlantel ha Kevredigezh maered bro Raez. Daoust da harp an ensavadurioù lec’hel-mañ e chom ar gouarnamant hep ober netra. EDF a ziviz gorrekaat ar programm nukleel gall evit ar wezh kentañ zoken. C’hwec’h miz a-raok e oa c’hoarvezet gwallreuz Tchernobyl…

E 1987 e tiviz ar c’hentañ ministr nevez Jacques Chirac mont betek penn ar raktres ha kas da benn an enklask foran. Dalc’het e vo etre an 1 a viz Even hag an 18 a viz Gouere. 320 ali zo skrivet nemetken ouzh marilhoù ar c’hwec’h kumun a sell ar raktres outo. 260 anezho a sav a-enep d’ar raktres. Daoust da se eo sinet an disklêriadur a dalvoudegezh foran gant ar c’hentañ ministr, e talvoud e-pad pemp bloaz.
Koulskoude ne vo ket roet lañs d’an teuliad gant ar gouarnamantoù PSF da heul. A-raok kentañ tro dilennadegoù lezennel miz Meurzh 1993, da geñver ur meeting e kreizenn Kendalc’hioù Naoned, e tisklêr Pierre Bérégovoy e vo kemmet an disklêriadur a dalvoudegezh foran. Evit gwir eo dilezet savidigezh ar greizenn nukleel met goursezet eo talvoud ar mellad 2, a aotren argas an dud diouzh o douaroù ! Tamm-ha-tamm eo bet habaskaet youl ar strolladoù gouarnamant gant ar stourm poblek, war-bouez ar PCF, a chom a-du krenn gant ar raktres.

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Ma seblant bezañ echu an abadenn evit lod, n’eo ket amañ sell EDF. Diwar ar 126 hektar perc’hennet gant ar porzh emren ez eus 51 hektar geunioù. Dindan atiz an dilennidi lec’hel e c’houlenn EDF un aotre a-benn seveniñ labourioù atrejañ an takadoù gleb e deroù 1996. Daoust da zisoc’hoù an enklask foran e tiviz ar gomiserien reiñ o asant ur wezh c’hoazh. Prim e teu ar respont digant an eneberien pa zibun 4.000 anezho etrezek al lec’hiad d’an 20 a viz Here. Chikan a sav etre ministrerezh an En-dro ha ministrerezh an Industriezh. Mont a ra ar maout gant hemañ pa ziviz Alain Juppé reiñ e asant d’e zro. Ar prefed a gred embann ar gerioù-mañ : « Plijout a ra din al laboused bihan hag ar raned ivez, hogen e-touez a re a soñj dezho eo implijoù an dud ar pouezusañ emaon ».

6.000 a dud a ‘n em gav e Naoned d’ar 26 a viz Genver 1997 evit manifestiñ. Ne cheñch ket emzalc’h ar prefed e mod ebet. Sinañ a ra-eñ an aotre evit al labourioù atrejañ. D’an ampoent ez eus en tu all da 90 komite skoazell e kumunioù Breizh evit ambroug stourm Ar Garned. Engouestlet bras eo an tu kleiz dizalc’hour, pe e vije a-dreuz ar strollad Emgann, pe neuze gant hiniennoù a lusk ar bodadoù enebiñ ouzh ar greizenn. Teir c’hevredigezh a sav amoug dirak lez-varn melestradurel Naoned. Stennoc’h-stennañ e teu da vezañ an aergelc’h. D’an 12 a viz Meurzh e teu a-benn ar stourmerien da virout ouzh ur gobar da vezañ dieubet diouzh an traezh. Distrujet ez eus ul loch chanter ha skoet dafar saverezh el Liger. D’an 18 e rank EDF stadañ n’hall ket kenderc’hel gant al labourioù prientiñ ken. Daoust da se e tibun 8.000 den e straedoù Naoned d’ar Sadorn 22. A-dreñv leurenn an dilennadegoù e ro da c’houzout ar stourmerien int mennet da grennaat ar stourm ma vez ret. Ma c’hoarvez un enklask a dalvoudegezh foran nevez, evel ma vije dleet e sell da lakaat ar raktres kreizenn nukleel da vont war-raok, ez eus riskloù bras e varvfe tud. Intentet mat eo gant ar PSF. E kreiz koulzad an dilennadegoù lezennel e embann Lionel Jospin ne vo ket eus ur greizenn nukleel er Garned mard eo trec’h an tu kleiz lies.

Ar wezh-mañ n’o ket ar PSF da zont war e c’her ur wezh tremenet mare ar promesaoù. Antronoz e tiviz lez-varn Naoned reiñ termen d’al labourioù. D’ar 1añ a viz Even, devezh an eil tro, en em vod en tu all da 40.000 den war al lec’hiad evit un devezh gouel poblek hag etrebroadel [3] a-enep d’an nukleel. Aozet ez eus ur chadennad-tud ken hir ha 30 km, evezhiet mat gant biñsaskelloù an archerien o c’hournijal a-us dezhi ! Diouzh noz e son Gilles Servat, EV, Alan Stivell, Noir Désir hag un toullad strolladoù all (euskariz en o zouez) war ur mell leurenn bet prestet digoust, warni ar gwenn-ha-du hag an ikurrina, ‘tal-kichen ar banniel du. 10.000 a dud a zañs evit fest-noz. Da arc’hantañ an darvoud e aozer ivez ur pikol rave-party war draezhenn Ar Garned, a vo divodet gant an archerien. Klevout a reer sonerezh techno betek Sant-Pêr-Raez ! Ar gouel-mañ a dalvez kement hag ur mell maen e park an dilennadegoù lezennel, p’az eus kaoz outañ e-pad 4mn e prime time war ar chadennoù skinwell foran broadel gall, just a-raok ma vije embannet an disoc’hoù.

Manifestadeg ar 26/01/1997 e Naoned (Kredad luc’hskeudenniñ : Ouest-France)
Manifestadeg ar 26/01/1997 e Naoned (Kredad luc’hskeudenniñ : Ouest-France)

E-keit-se e kendalc’h an argerzhadur hag embannet ez eus kemennoù diberc’hennañ e ti-kêr Sant-Widel-Skovrid d’an 2 a viz Even, pa nac’h un nebeud tud c’hoazh gwerzhañ o douaroù da EDF. A-benn ar fin e vo lakaet un termen da vat d’ar raktres d’ar 16 a viz Gwengolo, goude ur pemzek vloaz stourm bennak.

Un doare labourva eo bet ar stourm a-enep da greizenn nukleel Pentelloù, a dalvezo d’an holl stourmoù nukleel da heul a-fed hentennoù stourm (eneberezh ouzh ar polis bemdez, talvoudekaat an douaroù a oa sellet outo evel difrouezh, aozañ gouelioù), gerioù-stur ha boazioù emstummañ. Liammoù kreñv a vo skoulmet ivez etre stourmoù Breizh ha stourmoù pobloù all, evel hini Larzac [4]. D’an nebeutañ e vo heuliet aketus eurioù ha dizeurioù ar raktresoù kreizennoù nukleel e Breizh, p’eo ken barrek he fobl evit lakaat reuz hag ober ma yafe da ludu an disklêriadurioù a dalvoudegezh foran. Mareoù stourm skouerius zo bet e Pentelloù koulz hag er Garned, o deus diskouezet pegen mennet e oa ar boblañs da zifenn he en-dro ha da luskañ ur preder diwar-benn an doareoù all a oa d’ober a-fed dibaboù energetek. Amzerioù kriz ivez, mesk-ha-mesk : an arme gall a yay betek kalkennata Edouard Hamon [5], bet rezistant e-pad an eil brezel bed, diberc’hennet eo bet lod eus an dud ha marvet eo ur bugel, lazhet gant ur c’harr-samm atrejañ. Da glozañ e c’heller lavaret o deus sikouret ar stourmoù-mañ da c’henel un emskiant ekologour er boblañs ha n’haller ket nac’hañ kennebeut ar ment broadel breizhek hag zoken etrebroadel bet dezho, betek ur serten poent. An dasson a klever c’hoazh hiziv, pa glasker disoc’hoù evit sevel ul luskad pobl ken kreñv a-enep da raktres aerborzh Kernitron-al-Lann. Ha gallout a reer muzuliañ gounit ar stourmoù bet a-enep d’an nukleel el Liger-Izel pa weler emañ dilennidi Kumuniezh-kumunioù Sud Estuaire ha re guzul-kêr Frozieg o paouez votiñ a-unvouezh evit staliañ kentpatrom ur rod-avel offshore war lec’hiad… Ar Garned !

Neuze, echu da vat ? N’eo ket sur kement-se. Perc’henn e chom ar porzh emren war 100 hektar douaroù hiziv-an-deiz hag emeur e sell staliañ ur reaktor EPR (European Pressurized Reactor) en ul lec’h bennak e Frañs. Ha sot a-walc’h e vefe ar stad evit c’hoari ur wezh c’hoazh ouzh tud dispont aber al Liger ?

Breizhistance-IS

[1] D’an ampoent e kroged dija e bro Danemark da brederiañ diwar-benn diorroadur tolz an doareoù da gorvoiñ ar mammennoù energiezhioù renevezus evit chom hep ober gant an nukleel. Siwazh deomp emaomp dindan beli ar Frañs…
[2] Chantez la vie, l’amour et la mort (33 zro, 1977)
[3] Deuet ez eus saozon, alamaned, aostrianed, gallaoued, okitaniz, euskariz, h.a. Kontet ez eus plakennoù-marilh o tont eus 76 departamant gall disheñvel.
[4] Kaoz e oa da astenn kamp arme pladenn al Larzac e 1971. Dilezet e vo ar raktres e 1981.
[5] Marvet eo Edouard Hamon n’eus ket pell ‘zo. Labourer-douar e oa, e touez ar re o deus nac’het a-viskoazh gwerzhañ o douaroù.
Mammenn bennañ : Vingt ans de contestation nucléaire en Basse-Loire, gant Michel BRENON ha Jean-Charles COZIC, Presse-Océan 19/12/1997.