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Vendredi dernier, c’est encore une trentaine de personne qui se sont rassemblés à l’appel de 44 = Breizh pour «la démocratie en Bretagne» lancé le 15 décembre dernier auquel avait répondu Breizhistance, l’UDB jeunes , les jeunes écologistes 35 et 44, le PB et auquel s’est adjoint NPA 35 vendredi dernier. De nouveaux rassemblements sont prévus, le 19 mars devant le CG à Nantes et le 28 mars devant le CR, en réclamant auprès des collectivités de Bretagne :

> Un acte fort permettant d’engager clairement notre territoire sur la voie de l’unité territoriale.
> La réactivation de la commission mixte Loire-Atlantique/Région Bretagne et sa transformation en commission pour la réunification.
La réunification n’est pas une question identitaire ou historique, c’est une question de démocratie. Nombre de déclarations de l’exécutif régional sur la gestion de l’eau, les OGM, le logement et le foncier, les compétences linguistiques, la politique énergétique, la politique de la mer, etc … sont en réalité sans effets en raison d’un manque de compétences démocratiques locales . Nous demandons de la cohérence et de véritables engagements dans cette direction, en réclamant :
> Un débat permettant d’engager, comme en Alsace, la fusion des départements bretons (dont la Loire-Atlantique) et de la région dans une collectivité unique.
> Une collectivité unique dotée de compétences législatives, comme il existe partout en Europe, qui s’engage sur la voie d’un vrai parlement régional.

Vendredi 3 février, lors du rassemblement en compagnie de la conseillère régionale UDB Naig le Gars.
Vendredi 3 février, lors du rassemblement en compagnie de la conseillère régionale UDB Naig le Gars.

La mobilisation de vendredi dernier est modeste certes, mais c’est le deuxième rendez vous et cette campagne est faite dans l’esprit de ses initiateurs pour s’inscrire dans la durée.

De plus elle a eu lieu quelques jours après le passage de François Hollande à Brest où il a réaffirmé le néant du projet du PS français pour la Bretagne. Lors du meeting de Brest , et devant la presse, il a évoqué «les territoires» comme un atout pour «La France» . Tout en parlant d «une nouvelle étape dans la décentralisation», qui accorderait de nouveaux pouvoirs aux collectivités territoriales et aux régions, notamment en matière budgétaire il a exclu de faire «une décentralisation spécifique pour la Bretagne». C’est on ne peut plus clair, et n’oublions que lors de cette visite à Brest celui-ci s’est rendu à la base de sous-marins nucléaire de l’Ile Longue. En compagnie de Jean-Yves Le Drian, actuel président du conseil régional et son conseiller spéciale pour la défense, ministrable dans ce domaine en cas de victoire du PS lors de la présidentielle française, tant ses liens avec le lobby militaro-industriel sont forts.

Avant la venue de Hollande à Brest, le BREIS (Bureau Régionale d’Etudes et Initaitives Socialistes) devait se réunir pour affiner l’argumentaire pour sa «république des régions» et la «nouvelle étape de la décentralisation», qui enthousiasme tant LeDrian. Argumentaire qui figurera, parait-il, dans le projet du candidat à la présidentielle.
“Les militants et élus locaux des quatre fédérations du Parti Socialiste se retrouveront ce dimanche pour élaborer avec les élus régionaux une nouvelle avancée en termes de décentralisation, de régionalisation.”
C’est ainsi que commence l’invitation faite le dimanche 05 février aux militants du parti socialiste pour participer à la journée du BREIS, sorte d’Union Régionale PS en Bretagne. Nous ne pouvons que constater que rien n’interdisait aux membres du PS de Bretagne administrative d’inviter leurs camarades de Loire-Atlantique. Cela en dit long sur le manque de cohérence du PS au sujet de l’unité territoriale de la Bretagne. Nous avons pu constater également que la conférence de presse du BREIS a été annulée par Jean-Yves le Drian. Bernard Poignant, maire de Quimper, et chargé avec Marylise LeBranchu de donner un peu de crédit à l’aspect régional du programme, n’ayant pu assisté pour cause de maladie à cette réunion. La journée du BREIS ne sera donc restée qu’une journée de briefing confidentielle pour les candidats investis par le PS venus majoritairement des départements 29, 22 et 56… les militants de la fédération 35 étant visiblement peu préoccupés du projet «breton» du PS pour se déplacer en nombre.

Ce flop tranche avec les propos de plusieurs membres du Parti Socialiste en Bretagne, qui se sont prononcés pour des compétences larges et renforcées en Bretagne.

M. Le Drian, président PS du Conseil Régional disait en juin 2011« Le Pays de Galles nous fait rêver par sa capacité d’actions régionales ». Le 21 décembre, M. Urvoas et Mme Lebranchu ont défendu l’amendement donnant au peuple breton la possibilité de s’exprimer sur son intégrité territoriale.

A la lecture attentive de Ouest-France du 29 janvier on apprenait que Bernard Poignant, que l’on sait proche du staff de Hollande, avait, lors des vœux à la mairie de Kemper, prôné une collectivité bretonne unique (un fusion de la région et des 4 départements de la région administrative), cela lui semblant «plus facile à mettre en place qu’une modification des frontières de la région». Ce point de vue d’un homme influent au sein du PS éclaire une fois encore l’absence de cohérence sur le dossier de l’unité de la Bretagne.

Les précisions que nous sommes en droit d’attendre de la part des élus PS bretons, aurait pu intervenir lors cette sessions régionale du 3 février. Notamment au moment où le groupe Nouveau Centre-Alliance Centriste du conseil régional des pays de la Loire, propose, le vendredi 27 janvier, un vœu revendiquant pour les Pays de la Loire le «pouvoir de s’autodéterminer». Vœu soutenu par le conseiller en communication de Sarkozy, Franck Louvier, et dont rien ne peut faire douter qu’il a été formulé en réponse aux partisans de l’unité de la Bretagne. Ces précisions auraient aussi pu être réclamé au nom des groupes UDB et EELV du conseil régional, pourtant clairement engagés en faveur de l’unité territoriale et d’une autonomie régionale.

Les élus du PS en Bretagne souhaitent-ils répondre aux quatre points évoqués plus haut ? Désirent-ils réellement s’engager dans des «capacités d’actions égales à celles du Pays de Galles» ? Depuis 2006 l’assemblée nationale galloise peut voter ses propres lois dans ses domaines de compétence sans passer par le Parlement britannique de Westminster, exiger le transfert de compétence de nouveaux secteurs, et organiser, à terme, un référendum pour mettre en place un pouvoir législatif global.

En clair sont-ils prêts à s’engager en faveur du droit à l’autodétermination du peuple Breton sur l’ensemble de son territoire ? Si oui qu’ils présentent un vœu revendiquant pour la BRETAGNE le pouvoir de s’autodéterminer. Ils pourraient le faire au conseil général de Loire-Atlantique et dans l’enceinte de la région «Bretagne» .

Ainsi ils ne laisseraient pas le terme «autodétermination» issu de la grande tradition du mouvement ouvrier et des luttes de libération nationale être galvaudés par la droite. Sans doute est ce trop leur demander, mais cela contribuerait à apporter dans la transparence des votes à apporter, les précisions que nous attendons.

Pour notre part, alors que les têtes pensantes des socialistes de la Bretagne à quatre départements semblent se diriger vers l’idée d’une réforme des collectivités version PS, maintenant le statu quo de la partition, et que les autres, opposants à la réunification dans le giron de Jean-Marc Ayrault, maire de Nantes, prônent la construction d’une eurorégion Ouest, ils nous semblent important de maintenir notre participation à cette campagne. Ceci pour gagner les outils institutionnels qui permettront aux bretonnes et aux bretons de construire ensemble et en toute liberté leur destin et leur avenir, basés sur la justice sociale et une répartition équitable des services sur notre territoire de Brest à Clisson sans que ces choix se voient contredits par les politiques du gouvernement de Paris.

Le comité Breizhistance du Pays de la Mée dénonce l’attitude contradictoire de Michel Hunault (député de Châteaubriant) sur de nombreux sujets, et notamment sur celui de la Réunification de la Bretagne.

Le 21 décembre 2011, M. Hunault (3e en partant de la droite) en compagnie de l'ensemble des députés bretons qui ont votés l'amendement
Le 21 décembre 2011, M. Hunault (3e en partant de la droite) en compagnie de l'ensemble des députés bretons qui ont votés l'amendement

En effet il vient de déposer aujourd’hui au conseil régional des Pays de la Loire un vœu contre la Réunification de la Bretagne. Avec son groupe de sept élus, il déclare «on en a assez de ce débat nanto-nantais sur la rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne». D’où leur décision de soumettre un vœu au vote qui rejettera «l’idée d’une partition territoriale sans que les autres départements de la région (PdL) soit consultés», et lancera «le débat de la création par référendum d’une région Loire-Bretagne».

Alors que les élus de la région Pays de la Loire n’ont jamais voulu reconnaître l’existence du débat sur les limites régionales, ils défendent aujourd’hui une position en contradiction avec l’expression populaire et l’intérêt des populations des territoires concernés. Ceci dans le seul but de préserver des intérêts particuliers. Pire, l’un deux, M. Hunault, a voté à l’assemblée nationale le 21 décembre dernier, l’amendement qu’il semble aujourd’hui dénoncer. Il n’était pourtant pas peu fier de poser ce jour là pour défendre un amendement qui pour la première fois donnerait la possibilité à la population de s’exprimer sur la réunification de la Bretagne, sans que la région Pays de Loire n’y oppose un droit de veto. Voyant l’échéance arrivée, certains voudraient contourner le problème en proposant un référendum contradictoire niant la question principale posée depuis quarante ans par la population, celle d’une Bretagne unie.

Il semble aujourd’hui que certains élus comme M. Hunault préfèrent les effets d’annonce et la communication à la cohérence politique.

Mercredi matin a été voté un amendement à l’article L. 4122-1-1 facilitant le processus de réunification de la Bretagne. Il serait désormais possible au département de Loire-Atlantique de «demander, sur proposition d’un cinquième des membres de son assemblée délibérante, soutenue par un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales dans ce département, de rejoindre une région administrative limitrophe», autrement dit la région Bretagne.

Le 15 décembre dernier à Rennes davant le Conseil Régional, les militants de BREIZHISTANCE, jeunes UDB , jeunes Ecologistes et 44=BREIZH réclamant un Parlement pour une Bretagne unie.
Le 15 décembre dernier à Rennes davant le Conseil Régional, les militants de BREIZHISTANCE, jeunes UDB , jeunes Ecologistes et 44=BREIZH réclamant un Parlement pour une Bretagne unie.

Contrairement à ce que disent messieurs Auxiette et Ayrault, respectivement président de la région Pays de la Loire et député-maire de Nantes, cet amendement va plutôt dans le sens de la démocratie, puisqu’il permettrait enfin au peuple breton et aux collectivités sensées le réprésenter de se déterminer sur la question de l’unité territoriale bretonne sans que la région Pays de la Loire ne puisse s’y opposer. A l’inverse de ce qu’ils se sont toujours refusés à faire, même en prenant en compte les popualtions des autres départements des Pays de la Loire.

Cet amendement va donc plutôt dans le bon sens, et nous remarquons qu’il correspond à ce que demande les militants de la réunification depuis quelques années, défaire le “droit de veto” de la région Pays de la Loire. Le sens de cet amendement est bien celui du travail des militants de le Réunification auquel ont participés les militantes et militants de la gauche indépendantiste.

Néanmoins, nous souhaitons rappeler que cet amendement est passé en première lecture avec moins de 30 députés présents dans l’hémicycle. Il doit maintenant passer en deuxième lecture, devant le Sénat, puis devant le conseil constitutionnel…. Enfin nous rappelons, contrairement à l’erreur qu’on pu faire certaines associations en disant «qu’il revenait maintenant aux seuls électeurs de Bretagne administrative et de Loire-Atlantique de décider de la réunification», que ce choix sera toujours soumis à la volonté du gouvernement français. Et, malgré les décalrations du chef de l’Etat sur «Nantes en Bretagne», nous observons que les membres et représentants du gouvernement présents ont voté contre cet amendement.

La vraie question reste donc celle du droit à l’autodétermination du peuple breton, celle du droit de décider de ses propres choix politiques sans la barrière que représente le gouvernement central. Si les représentants de la région Bretagne, mais aussi ceux de la Loire-Atlantique et des autres collectivités bretonnes, veulent l’unité de la Bretagne, s’ils veulent pouvoir mettre en place une politique économique, sociale, énergétique, etc … à l’opposé de la politique de l’Elysée, ils doivent se faire entendre et revendiquer un parlement pour toutes les habitantes et tous les habitants de la Bretagne. C’est ce que Breizhistance a fait avec les Jeunes ecologistes 35 et 44, 44=BREIZH et les jeunes UDB, le 15 décembre dernier devant le Conseil Régional de Bretagne, en réclamant un parlement pour une Bretagne réunifiée.

Aujourd’hui, Ségolène Royal en visite à Nantes à l’occasion des primaires du PS, a remis en cause le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Elle estime que dans «ce projet qui date de 15 ans», il faut prendre en compte “les infrastructures qui ont évolué depuis, les circuits économiques aussi. Il faut remettre les partenaires autour de la table pour voir si cela correspond toujours aux besoins”. En reconnaissant la “tension” regnant autour du projet, elle tente sans doute de prendre ses distances avec les déclarations belliqueuses de Jean Marc Ayrault, ou Jacques Auxiette, qui réclamait il y a peu “la kärcherisation des opposants les plus radicaux”. Elle réclame, s’il le faut, un “moratoire et la suspension de la concession”.

Les représentants de Vinci cherchant J. Auxiette au meeting de S. Royal pour lui remettre son "kärcher"
Les représentants de Vinci cherchant J. Auxiette au meeting de S. Royal pour lui remettre son “kärcher”

Ces déclarations ont évidemment surpris les militants locaux de breizhistance qui participaient à ce moment même à la campagne pastiche de Vinci et Veolia pour soutenir le PS. Ils en prennent acte.

Nous exigeons que les principales promoteurs PS du projet d’aéroport, qui soutenaient tous Ségolène Royal lors des primaires du PS en 2007 (Le Drian, Auxiette, Ayrault, Mareschal, …), prennent acte eux aussi de ces déclarations. Le fait que celle-ci reconnaisse, en tant que candidate du Parti Socialiste, que l’aéroport de Notre-Dame pose un vrai problème de cohérence et de démocratie, doit nécessairement pousser Monsieur Ayrault et les promoteurs du PS à suspendre la construction de l’aéroport pour mettre en place les conditions d’un vrai débat démocratique.

Jonathan Guillaume, pour le comité BREIZHISTANCE-IS Pays nantais / Bro Naoned

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Que s’est-il passé hier à l’aéroport de Nantes-Atlantique ?

Plusieurs organisations et habitants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes appelaient à une occupation symbolique hier, mercredi 27 juillet, à l’aéroport de Nantes-Atlantique. Cette action visait notamment à dénoncer les procédures d’expulsion des habitants de la ZAD entamées et dirigées par AGO-Vinci (Aéroports du Grand Ouest). En effet à l’occasion du week-end du résistance à l’aéroport qui a réuni plus de 10 000 personnes les 8, 9 et 10 juillet à Vigneux de Bretagne, les huissiers du cabinet David, Drouin, Chagneau et Beaufils en compagnie de policiers et de gardes mobiles avaient visité 13 maisons d’occupants, mais aussi de locataires.

Mercredi, c’était donc une occupation symbolique et pacifique de l’aéroport d’AGO-Vinci avec installation de plantes dans le hall de l’aéroport, collages d’affiches, performances artistiques des clowns volants, etc … Tout le monde semble alors surpris de la mobilisation en plein été. Manifestants, journalistes, … mais aussi forces de l’ordre, s’attendaient à une centaine de personnes. C’est près de 300 qui auront répondus à l’appel ! Alors qu’une chorale entonne un champs de résistance devant les locaux d’AGO-Vinci fermés, les premiers CRS présents (au finale c’est plus d’une centaine de ceux-ci et de garde mobiles qui seront mobilisés), alors qu’il n’y avait aucune violence, frappent et gazent dans tous les sens, malgré la présence d’enfants.

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Dans la panique, du mobilier tombe et des manifestants utilisent des extincteurs incendies pour répondre au gaz lacrymogène qui envahie l’aéroport. Les CRS frappent très violemment et sans discernement et au sol. Plusieurs dizaines de manifestants sont commotionnés, et trois sont envoyés au CHU. Deux pour des blessures à la tête et une manifestante pour des côtes cassées, elle est toujours à l’hôpital pour des examens, les médecins craignant des perforations pneumo-thoraciques. Quatre personnes auront été interpellées. Alors que les manifestants campent devant l’aéroport en exigeant la libération des militants interpellés, des habitants de Notre-Dame-des-Landes et de Vigneux de Bretagne appellent. Les forces de l’ordre quadrillent le secteur, plusieurs camionnettes de gardes mobiles arrêtent les passant pour des contrôles, certains craignent qu’ils aillent saccager leurs maisons pendant leur absence, comme ils l’ont déjà fait au Tertre en Vigneux. Trois militants arrêtés seront relâchés quelques heures plus tard et un autre a été placé en garde à vue.

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Le communiqué des organisations appelant aux rassemblements :

Ce 27 juillet, à l’aéroport de Nantes-Atlantique, plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées pour une manifestation festive contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et les expulsions qui y sont liées.
Banderoles, slogans, plantation de légumes, sandalettes, défilé d’avions par une compagnie de clowns, etc. Ambiance champêtre et bruyante dans le hall 1 !
Des personnes qui chantaient devant les bureaux d’AGO (Aéroport Grand Ouest) ont alors été chargées, gazées, piétinées, frappées au sol par les forces de l’ordre, provoquant la colère et renforçant la détermination des opposant-e-s au projet d’aéroport.
Plusieurs interpellations ont eu lieu, ainsi que de nombreux-ses blessé-e-s dont trois hospitalisé-e-s qui mettront plusieurs mois à se rétablir.
Nous, collectifs et individu-e-s qui appelions à ce rassemblement, dénonçons la violence inouïe déployée à l’occasion de cette manifestation commune et exigeons la libération et l’arrêt des poursuites visant les interpellé-e-s.

Les occupant-e-s de la ZAD, Coordination des associations et mouvements politiques opposés au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, Acipa, Alternatifs, Breizhistance, CNT, DAL, NPA, Union syndicale Solidaires.

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L’attitude irresponsable de Jacques Auxiette et des promoteurs.

Comme le montre la liste des signataires, association de riverain, occupants, associations et organisations politiques, mais aussi certains élus présents, c’est l’ensemble des opposants qui dénonce la violence démesurée des forces de l’ordre. Une unité de terrain bien réelle que Jacques Auxiette, président de la région Pays de Loire, cherche à casser. Et c’est bien le seul objectif de ces déclarations « ceux qui ont mené l’attaque contre l’aérogare ne sont en rien les représentants des populations concernées, il est important que ceux et celles qui s’opposent à ce projet dans les cadres légaux et républicains dénoncent ces actes de violence». Jacques Auxiette n’était évidemment pas présent ce jour et dénonce des violences qui n’ont pas eu lieu. Rappelons, qu’en 2008 il dénonçait «les agissements violents d’activistes (…) armés de couteaux», pour parler de militants de la réunification qui avait descendu un drapeau PdL d’un mât à l’aide d’un canif. Le journaliste d’Ouest-France présent à l’occasion de ce rassemblement très calme s’était senti obligé de démentir les propos d’Auxiette dans les colonnes de son journal, devant un tel détournement de la réalité. C’était assez rare pour être souligné et apporte un élément sur la fiabilité de ses propos.

Jacques Auxiette oubli son rôle d’élu pour se ranger d’office du côté du gouvernement central, de Vinci, des forces de l’ordre et de leurs intérêts, alors que des manifestants pacifiques ont été littéralement tabassés, dont une est aujourd’hui gravement blessée.

gggD’ailleurs, on peut clairement se poser la question du degrés de violence des CRS. Cette violence sans retenue des forces de l’ordre ne serait elle pas induite par les déclarations de certains promoteurs ? Qui depuis des mois criminalisent les opposants et leurs arguments, de Jacques Auxiette à Jean-Marc Ayrault, en passant par les dirigeants de Vinci, en parlant de «terrorisme», d’«extrémistes», d’ «arriérés», etc … D’ailleurs les déclarations du vice-président de région de Jacques Auxiette, J.-P. Magnen sont toutes autres «la jeune femme blessée, une militante altermondialiste pacifiste, est dans un état sérieux. S’il y a eu dérapage, c’est du côté de la police».

des liens pour des videos et d’autres photos :

http://www.youtube.com/watch?v=KMSL3lxYkZs

http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Notre-Dame-des-Landes.-Violents-affrontements-au-cours-d-une-manifestation_6346-1888955-fils-tous–50147-abd_filDMA.Htm

Prochaines mobilisations

Malgré la violence des forces de l’ordre ce rassemblement aura montré la détermination des opposants à l’aéroport. Surtout de plus en plus de gens comprennent l’importance qu’il y a défendre les habitants de la ZAD qu’ils soient occupants ou résidant, tous menacés à plus ou moins long terme d’expulsion, car ils sont les premiers garant de la préservation des terres de Notre-Dame. Prochain rendez-vous :

mer., 17 août, 08:00 – 12:00
Tribunal de Grande Instance Saint-Nazaire 54 rue de la Paix et des Arts (plan)
En soutien aux habitants de la ZAD menacés d’expulsion.

Miret e vo douaroù NDL ganeomp !

Le mois de juin aura vu deux manifestations importantes en faveur des droits démocratiques et linguistiques du peuple breton. D’une part la fête nationale de la langue bretonne (GBB, Gouel Broadel ar brezhoneg) à Cavan, qui a réuni plus de 7 000 personnes sur un week-end, et la manifestation «Bretagne en résistances» du 18 juin à Nantes, avec comme axe prioritaire l’unité administrative de la Bretagne.

Après plus de 10 ans d’interruption, GBB nouvelle version aura réussi et confirmé son pari pour sa deuxième année. Celui de réunir des milliers de personnes dans un festival autour de la revendication d’un statut d’officialité pour la langue bretonne. Ce nouvel élan populaire est parallèle à la résurgence de groupes se revendiquant de Stourm Ar Brezhoneg, qui avait obtenu la signalisation en breton dans trois départements breton durant les années 1990. A Cavan comme à Nantes des militants auront profité des concerts pour montrer et restituer les panneaux volés à Sablé-sur-Sarthe (ville du premier ministre F. Fillon) et la Roche-sur-Yon (ville du président du conseil régional des Pays de la Loire J. Auxiette). La «Bretagne en résistances» restera sans doute dans les esprits comme une mobilisation des plus jeunes au niveau de sa composition et surtout la plus déterminée avec ses 10 km de marche vers le palais de région et ses actions de peinturlurage du palais, des rues nantaises, et des forces de l’orde gardant l’hôtel des Pays de la Loire.

De la manifestation pour l’unité territoriale nous retenons aussi la politisation grandissante de la revendication, malgré un refus d’une réelle analyse politique de la situation par certains élus et la plupart des médias. La volonté de constituer un pôle unitaire et anticapitaliste, et sa réussite, sous l’étiquette «Breizh unvan, disuj ha kengret», témoigne d’ailleurs de ce lien qui doit toujours exister entre revendication sociale, projet politique et revendication territoriale. De même, nous notons qu’un des principal mot d’ordre de la manifestation était le terme «démocratie», assumé par l’ensemble des participants, même les plus frileux. Celui-ci, qui figurait en grand sur l’affiche «Bretagne en résistances», est à retenir et à noter dans un contexte international où il est repris par les jeunesses de Tunis à Deraa et de Barcelone à Athènes, pour dénoncer les classes dominantes qui confisquent le pouvoir populaire. La question qui est posée aujourd’hui à travers la réunification, mais aussi celle du statut de la langue bretonne, c’est bien celle d’une véritable démocratie en Bretagne, c’est à dire celle des outils institutionnels adaptés à la population bretonne et permettant une application réelle de ses aspirations politiques. Le droit de pouvoir décider si oui ou non nous voulons l’unité administrative de la Bretagne, si oui ou non nous voulons une collectivité particulière à l’image de ce qu’est la Bretagne, un pays.

Les réponses politiques à ces mobilisations sont encore trop faibles et en décalage. La vice-présidente de la région Bretagne, Lena Louarn, présente le 18 juin à Nantes, a annoncé la mise en place d’un prochain comité de suivi du dossier de la réunification … en réalité déjà acté depuis plusieurs mois au sein du Conseil Régional. Cette annonce peut laisser perplexe quant à son efficacité quand on connaît le bilan déjà très maigre de la commission mixte Bretagne-Loire-Atlantique. Mis à part sur des événements ponctuels et très généralement culturels, le Conseil Régional sort sans avancée réelle sur le dossier, et la nouvelle mandature déjà entamée ne semble pas annoncer de mesures ambitieuses.

La réponse faite par Philippe Grosvalet (président du CG 44) aux milliers de «bretonnes et bretons en résistance», réponse qui ressort de la rencontre du mois dernier avec son homologue JL Tourenne (CG 35), témoigne d’un décalage et même d’un point de clivage important. Celui qui se présente comme «ni pour ni contre»* n’a pas des propos différents de ceux du président de région PdL Jacques Auxiette. Il souhaite «une nouvelle étape de la décentralisation» avant de parler «de la question des limites géographiques» (ndlr : il veut dire «administratives»). Pour «l’autonomie des régions», le nazairien affiche surtout une posture vis-à-vis de la réforme territoriale et un refus de l’intégrité territoriale de la Bretagne. Pour lui, «on peut envisager d’adjoindre à la Bretagne un, deux voire trois départements (…) dans tous les cas le choix ne peut s’opérer que dans un cadre démocratique et avec l’assentiment de toutes les populations concernées par un redécoupage», c’est à dire en consultant les habitants des départements de la région Pays de la Loire non concernés par le projet de réunification de la Bretagne.

C’est justement là qu’est le point de clivage, entre ceux qui ont une position attentiste et voient l’évolution institutionnelle de la Bretagne dans le cadre d’un projet centralisé et uniforme, et les autres qui considèrent que c’est aux populations et à leurs représentant de décider de cette évolution. Il est évident que la solution offrant à un réel «cadre démocratique» est la seconde. La question du «redécoupage», n’est posé que par le problème de la partition de la Bretagne et lié à ce que certains appellent «caractère spécifique» ou «particularité» de notre territoire, c’est à dire sa vocation nationale. Éviter de poser la question dans cette forme, c’est refuser de vouloir répondre de manière démocratique au «problème du redécoupage». Tout renforcement des compétences des structures administratives reproduisant la partition de la Bretagne ne rendra que plus difficile la réunification. L’unité territoriale doit être partie intégrante de tout projet qui vise à faire progresser la collectivité bretonne vers plus de démocratie.

C’est donc aussi à nous, à la majeure partie des organisations présentes le 12 juin à Kavan et le 18 juin à Nantes, de nous rassembler lors de ce type d’événements et de passer un cap, pour défendre un projet institutionnel nouveau, décidé collectivement en Bretagne, et de toutes les façons, indispensable pour l’obtention des revendications linguistique et territoriale. Alors que se profilent les élections territoriales de 2014 sans réelles perspectives d’avancées démocratiques, il devient chaque jour plus important de travailler à la construction d’un mouvement populaire autour de la revendication d’un statut d’autonomie qui mette la Bretagne sur la voie de l’indépendance. A nous de décider de notre avenir.


Nous publions ici une contribution de V. Jacob, ingénieur naval et adhérant de BREIZHISTANCE-IS :

Le 5 mai est paru au journal officiel le décret relatif au Plan d’action pour le milieu marin (Pamm). Ce décret qui est une transposition d’une directive européenne en droit français doit permettre en théorie de mener une politique globale et cohérente concernant le milieu marin…

En théorie car en y regardant de plus près, on s’aperçoit que ce décret découpe la façade ouest en deux sous-régions marine. La première, Manche-mer du Nord est placée sous l’autorité du préfet maritime de la Manche et du préfet de la région administrative Haute-Normandie. La seconde mer Celtique et golfe de Gascogne est placée sous l’autorité du préfet maritime de l’Atlantique et du préfet de la région administrative…. Pays de la Loire! Ce qui signifie clairement que la Bretagne n’aura plus autorité sur la gestion du milieu marin! Déjà dans le conseil de coordination interportuaire de l’Atlantique, la région administrative Bretagne y est absente, voilà donc encore un coup porté au caractère foncièrement maritime de la Bretagne!

La situation est totalement aberrante et on peut se demander si ce n’est pas une volonté délibéré de Paris que de dépecer la Bretagne de toute instance décisionnaire concernant la politique maritime. De peur peut être que par là commence son émancipation? Toujours est il qu’il est étrange que pour le touriste, la Bretagne soit intimement lié à la mer, qu’elle soit mis en avant dans toutes les campagnes de pub et qu’à côté de ça, on cherche systématiquement à diminuer son influence sur ces question. Car faut il le rappeler mais déjà auparavant, la direction des Affaires Maritimes qui était jusqu’à présent basé à Rennes, a été transféré dans les Pays de la Loire.

Pourtant, la Bretagne fournit le plus grand nombre de marins (en comparaison des autres régions de l’hexagone) que ce soit pour la marine marchande ou la Royale. La flotte de pêche bretonne est la plus importante, l’industrie navale y est forte et enfin c’est la région métropolitaine comptant le plus de kilomètre de côtes. Tout ceci ne donne pas droit à un peu de considération de la part du pouvoir centrale? Faut croire que non. Et cela nous conforte dans l’idée que seul un pouvoir breton, indépendant du pouvoir parisien pourrait nous permettre de nous doter de véritables pouvoir décisionnaires en matière maritime et de défendre nos idées au près des instances européennes.

Dilun noz ez eus bet un oberenn gant Stourm ar Brezhoneg ha Groupe d’Intervention pour la Réunification. Embann a reomp o c’hemenadenn e brezhoneg.

Ni, SAB hag ar GIR hon eus laeret panelloù-kêr Sablé-sur-Sarthre ha La Roche-sur-Yon, dilun e-kreiz noz pa oa an avel o vlejal war lein an ti. Ar c’hêrioù-se a oa bet e penn o ziez-kêr, ar c’hentañ ministr bet e penn rannvro Broioù al Liger François Fillon, ha Jacques Auxiette, prezidant rannvro Broioù al Liger.

Abaoe skrapadenn ar panelloù-kêr e Solesmes e miz Kerzu tremenet, n’eus bet graet mann ebet gant ar gouarnamant evit lakaat e pleustr ar promesaoù graet gant Nicolas Sarkozy e 2007 a-zivout statud hor yezh-ni. Skoilhet-mik eo an adunaniñ hiziv-an-deiz, n’eus youl ebet, nag eus perzh ar gouarnamant, nag eus perzh rannvro Broioù al Liger. Ne vez ket taolet pled ouzh an dud a stourm abaoe ouzhpenn daou-ugent vloaz e Bro-Naoned. Goulenn-groñs a reomp digant ar Stad C’hall e vefe doujet ouzh c’hoantoù Kuzul-meur Liger-Atlantel, Kuzul-rannvro Breizh evit pezh a sell ouzh adunaniñ ar vro. Rankout a ra mont en arbenn d’ar gudenn-se, a-gevret gant ar bobl, d’he zirouestlañ, a-raok ma vije lakaet e pleustr an adreizh tiriadel e 2014.

Fellout a ra d’ar bobl bevañ en un tiriad dibabet ganti, ha n’eo ket gant prezidant rannvro Broioù al Liger a glask mougañ azgoulennoù demokratel an dud. Er C’huzul-rannvro ez eus ur strollad dilennidi votet ganto ur mennad o vont war du an adunaniñ. Goulenn-hardizh a reomp e vefe savet un tabud gant KR Broioù al Liger, KR Breizh ha KM Liger-Atlantel, evit ar geodedourien da zibab stern o bro. Muioc’h a youl ha bolontez a rank kaout KM 44 ha KR Breizh ouzh stourm an adunaniñ ha ret eo dezhañ doujañ ouzh an divizoù kemeret ganto en amzer dremenet.

Goulenn-start a reomp digant ar Stad hag ar rannvro Broioù al Liger e vije gant Breizh ar galloudoù demokratel ret evit kas da benn digabestr ur politikerezh yezh efedus gouest da herzel ar brezhoneg da vervel, d’e vroudañ ha da sevel dezhañ ur statud ofisiel e pep korn a Vreizh.

«Breizh o stourm» ur vanifestadeg vras a vo aozet d’an 18 a viz Even e Naoned, skoazell, broudañ anezhi a rank an holl ober. Gervel a reomp ac’hanoc’h gwitibunan da zont da Naoned da youc’hal ha da gas war raok an holl azgoulennoù demokratel hon eus komzet diwar o fenn en araok.


SAB ha GIR

Tandis qu’il y a quelques jours Dominique Bussereau (UMP), secrétaire d’Etat français au transport passait en catimini à Nantes pour signer un accord de financement sur l’aéroport avec Jacques Auxiette (PS), Jean-Marc Ayrault (PS), Patrick Mareschal (PS) et la région administrative Bretagne, il est probable que Jean-Louis Boorlo annonce le choix du constructeur d’ici les prochains jours. Ce qui est pour l’instant sûr c’est, comme le disaient les opposants, que la note augmente déjà par rapport au chiffre de 581 millions d’euro annoncé en 2006. En effet le projet s’élèverait maintenant entre 654 millions et 754 millions, avec 138,5 millions de la part de l’Etat et surtout 115,5 millions de la part des collectivités territoriales. Les opposants à l’aéroport ne peuvent qu’être étonnés de voir la région Pays de la Loire et son président signer cet accord, alors qu’Europe Ecologie PdL se défendait encore et toujours auprès de la population lors du rassemblement du 3 juillet à Notre-Dame-des-Landes, d’avoir signé un accord avec le PS en avril dernier lors des élections régionales, empêchant un vrai engagement de la région sur l’aéroport.

La nouvelle alliance PS/EE-PdL déclarait pourtant il y a quelques mois « la région ne financera pas de nouveaux programmes routiers au cours de ce mandat », cet accord avec l’Etat comprend bien « la réalisation de l’aéroport et sa desserte terrestre ». Enfin comme beaucoup le pressentaient, le remboursement éventuel des collectivités ne se fera qu’au cas d’une très improbable rentabilité du projet et ne sera en rien garanti par l’Etat Français. Autrement dit, de l’argent public que nous ne reverrons jamais.

Face à cela, certains élus écologistes crient à la « trahison », quand Christophe Clergeau, vice-président de la région et fils de, répond que ceux-ci « étaient parfaitement informés ». « Trahison » qui ne prenait pas alors en compte le communiqué paru aujourd’hui dans la presse par l’UDB de Loire-Atlantique, membre de la liste Europe Ecologie Pays de la Loire aux élections régionales, qui soutien maintenant cet accord Etat-Collectivités en présentant l’aéroport comme permettant de « changer la donne face à l’hyperconcentration des activités dans le bassin parisien ». Des propos stupéfiants pour un parti se définissant écologiste et autonomiste qui semble bien vite oublier ses colistiers et le déséquilibre est/ouest dont souffre notre pays, la Bretagne, qui voit « s’hyperconcentrer » les activités dans le bassin nantais.

Tandis qu’on attend encore les interventions des élus d’EE-PdL à propos d’autres sujets sur lesquels ils avaient pris positions, notamment sur l’unité territoriale de la Bretagne, il semble que tous ceux qui se posaient encore la question de l’utilité politique d’un accord entre PSF et EE-PdL, trouveront là les éléments de leur réponse. Alors que les contradictions du PS ne semblent plus beaucoup ébranler leurs intérêts, il est clair que ceux qui on vraiment à coeur de construire une Bretagne démocratique, unie et solidaire, soucieuse de son environnement et de la durabilité de son développement, doivent aujourd’hui s’affranchir du pouvoir du PS pour pouvoir construire une force et une action politiques efficaces et cohérentes. C’est ce à quoi BREIZHISTANCE a modestement essayé de contribuer en soutenant et contribuant aux dernières élections régionales à une liste Europe Ecologie Bretagne autonome vis-à-vis du PS.

Jonathan Guillaume

Le dossier de BREIZHISTANCE sur le projet d’aéroport :

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