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Suite au naufrage du TK Bremen sur les côtes bretonnes les militants de Breizhistance-IS du Mor-bihan se sont mobilisés sur le terrain pour dénoncer les conséquences d’une politique de sécurité maritime soumis à la politique du profit.

Depuis vendredi matin, 2h30, la Bretagne connaît un nouvel épisode de marée noir quasiment douze ans jours pour jours après la catastrophe de l’Erika. Le TK Bremen, cargo de 106m de long pour 16m de large, battant pavillon maltais et affrété par un armateur turc s’est échoué sur la plage d’Erdeven, près de la ria d’Etel.

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Bien que cette catastrophe soit de moindre importance que celle de l’Erika, elle n’en reste pas moins très grave. Le secteur économique ostréicole est touché, notamment pour cinq des producteurs de la ria d’Etel. En outre le TK Bremen nous offre un déversement de fioul de propulsion excessivement nocif pour la faune et la flore, de plus, il s’est échoué dans une zone naturelle protégée.

Alors que la tempête faisait rage, le cargo a appareillé de Lorient pour se mettre à l’abri du côté de l’Ile de Groix. Pourquoi a-t-il quitté le port malgré les risques ? Risques augmentés par le fait que le navire était à vide, donc plus haut sur l’eau ce qui entraîne un fardage (prise au vent) plus important, et une force anti dérive moins importante. La décision de quitter le port a été prise par le capitaine du navire pour éviter le payer une nuit de plus au port de Lorient. Comme souvent dans ces cas là, il semble évident que l’armateur a du faire pression sur lui. et on sait bien que si un capitaine va à l’encontre de la décision d’un armateur même pour des raisons de sécurité, il est généralement inscrit sur une liste noir et aura par la suite énormément de mal à retrouver un embarquement.

Les remorqueurs du port de Lorient n’ont pas pu intervenir à cause de la violence de la tempête et l’Abeille Bourbon, Remorqueur d’Intervention, d’Assistance et de Sauvetage (RIAS) n’a pu arriver à temps. Clairement si les remorqueurs de Lorient n’ont pu sortir, ce n’est pas par incompétence des équipages, comme il a été entendu, mais à cause de navires pas assez puissants pour assurer la mission en toute sécurité. Il faudrait du coup se poser la question des moyens mis à disposition des sauveteurs. Comme d’habitude avec la France, les questions d’ordre maritime sont négligées et les autorités attendent une catastrophe avant de changer les choses. Il faudra encore combien de marées noires avant que nos côtes soient réellement sécurisées ? Bien entendu, le risque zéro en mer n’existe pas mais c’est bien une logique économique de profit qui a poussé à ce naufrage. Quand on sait que chaque jour, des pétroliers mais aussi des chimiquiers et des méthaniers passent par le port de Nantes/Saint-Nazaire, est il vraiment raisonnable de ne disposer que de deux RIAS pour toute la façade Atlantique sachant que la vitesse maximale par temps calme est de 19,5nds et de 16nds dans les conditions difficiles?

trawalc'h !
trawalc'h !

La région administrative Bretagne a décidé de porter plainte, la ministre Nathalie Kosciusko Moriset, comme c’est maintenant l’habitude de ce gouvernement parisien promet de nouvelles mesures comme donner le pouvoir aux autorités portuaires d’interdire le départ d’un navire. Mais faut il laisser le gouvernement central qui du PS à l’UMP à montrer son incompétence dans la réalisation d’une politique de la mer qui ne cède pas face aux intérêts des financiers ?

Breizhistance-IS appelle les responsables politiques locaux et la société civile à exiger que la compétence sur les ports bretons s’accompagne d’une clause de sécurité permettant d’intervenir dans la sécurité de ceux-ci et donnant à la collectivité bretonne la possibilité de faire appliquer toute interdiction de sortie en mer pour ces navires. Une encore une justification pour exiger un parlement breton dans une Bretagne réunifiée.

tkbremen3Jonathan Guillaume et Vincent Jacob pour Breizhistance-IS

Ce matin une centaine d’opposants au projet d’aéroport, s’est rassemblée devant la mairie de Notre-Dame-des-Landes où la commissaire à l’enquête publique et ses adjoints ont repris place, après s’être vu refuser l’entrée par les militants et habitants le 8 novembre dernier.

C’est environ une centaine de militaires et gardes mobiles qui occupent aujourd’hui le bourg de Notre-Dame-des-Landes. Une disposition de type militaire, de plus en plus en imposante qui fait peser un climat d’oppression de plus en plus lourd dans les environs. Il n’est pas étonnant de rencontrer des riverains témoignant s’être fait arrêter au milieu de sentiers de ballade, par des militaires en position un peu partout dans la campagne.

Disposés, ce matin autour de la mairie et des rues adjacentes, ils filtrent les entrées, sous l’œil du sous-préfet. Ce matin les forces d’occupation ont fait usage de lacrymogène et provoqué des heurts. Non pas pour s’opposer à un passage en force des manifestants, comme relater par certains medias, mais parce que les gendarmes voulaient faire passer des propriétaires de terrain spéculateurs en priorité, devant les dizaines d’opposants qui attendaient en file depuis 8h du matin afin d’aller un par un, témoigner par écrit dans le cahier de registre leurs réprobations face au projet. Après quelques explications, et s’être rendu compte de l’illégalité que représentait le fait d’empêcher des personnes de se rendre à une enquête «publique», les gendarmes ont laissé rentrer de nouveau un par un et sous escorte les opposants voulant consulter le dossier.

Cet état de siège, comme la manière de choisir les citoyens pouvant accéder au dossier d’enquête du fait qu’ils soient favorables ou non au projet, montrent clairement l’état d’esprit dans lequel est imposé l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Nous appelons le plus grand nombre à venir participer à la résistance à Notre-Dame-des-Landes, notamment lors de la présence des enquêteurs les lundi 22 et samedi 27 novembre, ainsi que les vendredi 3 et 10 décembre, dès l’aube, pour dire non à l’occupation des terres nourricières par l’armée et les multinationales, « N’HOR BO KET AN AERBORZH !»