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Jean-Pierre Le Mat qui représentait à lui tout seul la Bretagne aux journées nationales de Corti en Corse ce mois ci n’en finit plus de susciter des réactions chez notre anonyme lectrice dèja auteur du désormais fameux “ Pour sauver la Bretagne, mangez JP Le Mat” . Voici une nouvelle livraison en réponse à deux ou trois autres de ses textes. Les lignes qui suivent n’engagent que leur auteur bien que nous les trouvions fort jubilatoires.

Bretagne-info.

Violence et génétique

Le nationalisme peut être un concept dangereux, d’autant plus quand il est mal compris. Ces derniers temps il a de l’actualité en Europe de l’ouest, autant du coté de l’extrême droite comme en France, en Angleterre, en Allemagne, autant du coté des émancipations indépendantistes écossaises ou catalanes. Un élément renseigne souvent sur l’aspect émancipateur ou oppressif de la question, celui des identités politiques. Le nationalisme de droite ou d’extrême droite se définit presque exclusivement autour d’une fuite de la politique, ne laissant que le concept de nation triomphé seul au dessus de tous les autres, au dessus du concept d’émancipation individuelle et collective également, cela va sans dire.

Le premier et le dernier texte de Jean Pierre Le Mat publié cette année sur 7seizh en est une bonne illustration. Tout s’y articule autour du concept de nation ou de peuple dans un vase clos idéologique qui tourne sur lui même en se mordant la queue. Dans cet espace mort de la pensée où la logique rebondit sur elle même, loin des réalités sociales, historiques et politiques ; la nation se pense par rapport à la nation, pour la nation, avec la nation, et rien ne doit transpercer le système. Démonstration par son texte sur la violence publié au premier jour de cette année, qui donne échos à son texte sur la génétique, le dernier publié en date.

L’introduction historique de son texte sur la violence politique, ou plutôt celtique selon ses idées, frise dores-et-déjà le ridicule. Dès les deux premiers paragraphes, il cale 1532, Anne de Bretagne, le roi Arthur – le tout sur fond d’idéal politique tournant autour de l’« harmonie sociale, la hiérarchie heureuse et consentie, la prospérité de tous ». On dirait la France de Macron. Les celtopates et autres adeptes du nationalisme breton version héroïques-fantastiques apprécieront. Avec l’avènement du monde numérique, ces tendances au remplacement de la pensée politique par l’imagerie est d’ailleurs récurrente. Des pratiques qui reprennent l’héritage d’un certain nationalisme breton où l’on se refuse à la recherche d’analyses et d’actions politiques cohérentes, et qui nécessairement se réfugie dans un folklorisme breton désuet.

Avec la suite du texte on rentre dans le concret et, loin d’améliorer l’ensemble, voilà les idées qui se mettent à tourner entre essentialisation et génétisme. Dans le paragraphe « d’est en ouest » il ressort la distinction de Haute et Basse Bretagne qui, en ce qui ne concerne pas l’histoire des langues ou l’architecture mais la politique, relève d’un découpage fantasmé où se réfugie la pensée incapable de sortir de la focal nationale. Sachez que si vous habitez en Basse ou en Haute Bretagne vous n’avez pas, selon Le Mat, le même rapport à la violence .Ce que la logique, l’histoire et tout le reste contredit en tout point.

C’est-à-dire que Le Mat ramène les questions de violences politiques à une dimension individuelle, irrationnelle, prédisposée par un code génétique ou un emplacement géographique. Est donc exclue de fait la question de la violence comme choix stratégique dans une situation historique et politique concrète. La figure médiatico-politique du casseur est très proche de ce genre d’analyses. Une suite logique pour quelqu’un qui refuse sans doute de voir les oppressions concrètes et les questionnements sur les réponses concrètes à ces dernières. Réponses qui peuvent aussi être la violence. Ce qui en somme veut souvent dire éluder les rapports de forces et les stratégies pour tourner en rond dans l’analyse autour de l’acte et l’acte seul, coupé du réel qui l’a produit.

Dans la différence est-ouest, on se demande bien où sont passées les traditions émeutières bien connues de Rennes et Nantes. Les deux sont en Haute Bretagne, alors que selon lui c’est la Basse Bretagne qui est insoumise depuis toujours alors que l’autre est légaliste. Et les Bonnets Rouges de 1675 qui lancent les émeutes à Rennes, et les premières émeutes révolutionnaires de 1789 à Rennes, et la chouannerie qui était partout, et la Résistance qui était partout, et le mai rampant des années 1970 bretonnes qui étaient aussi fortes dans le Finistère qu’en Loire Atlantique, et les bombes bretonnes de l’après guerre qui pétaient en tout point du pays ?Peut être que l’analyse n’est réservée qu’aux gens qui ont le gène celtique. Et puisque c’est impossible à trouver, de qui parle-t-il vraiment au final ? Des militant-e-s nationalistes uniquement? On tombe plutôt tout simplement ici sur une distinction absurde qui à défaut d’arguments cohérents, notamment historiques, se réfugie donc dans la génétique et l’imagerie folklorique. C’est hors des réalités anciennes et présentes que vit la nation et, pour meubler en concept autour d’elle-même, il faut bien aller chercher ailleurs, comme ici avec les délires sur les gênes. Et on passe très sérieusement du régime alimentaire du panda à la migration des anguilles pour finir sur la recherche du « gêne celtique de l’insoumission », que malheureusement Jean-Pierre confesse ne pas encore avoir trouvé. D’où l’appel à modérer notre « enthousiasme darwinien ». Un développement qui est tout de même hallucinant, mais qu’on comprend bien avec le dernier texte publié par ce monsieur sur la génétique. Quelque chose qui n’est pas inintéressant en soi en effet, mais qui ne fait pas bon de mélanger avec la politique et encore moins avec le nationalisme.

Pour la suite, à défaut de classifier des espèces humaines, JP dresse une dichotomie des plus captivantes entre les « faisous » et les « plaideurs ». Les faisous  ne sont d’ailleurs pas définis très clairement. D’après ce qu’il laisse sous-entendre, c’est un monde flou qui va des acteurs du greenwashing jusqu’aux jardiniers du dimanche. En gros, ce sont des gens qui font, même si on ne sait pas trop non plus exactement ce qu’ils font, c’est la catégorie des gentils.

Les plaideurs, eux à l’inverse, semblent être les responsables des méchantes réglementations écologistes, celles qui embêtent l’agro-buisness sans doute – catégorie donc des méchants. Un drôle de tour de passe-passe qui permet de ne pas faire la différence entre l’offensive contre la spontanéité des organisations populaires et le néo-libéralisme de l’oppresseur qui veut pouvoir opprimer tranquillement. Il y a tout de même un fossé entre ce qui représente la mise en norme de l’ensemble des comportements – où tout est interdit et reste toléré, sauf si vous êtres trop revendicatif et dans ce cas il y a toujours une loi ou une norme x ou y pour vous faire taire – et les plaintes patronales pour donner toujours plus de liberté aux possesseurs du capital. Ce qui ressemble grandement à la droite qui traite de ‘conservateurs’ les gens qui ne veulent pas détruire le code du travail.

Dans un petit passage un peu plus loin sur l’écologie, les luttes contre les grands projets inutiles et imposés se voient d’ailleurs qualifiées de « contestations conservatrices ». Comme l’était Plogoff, comme le sont les oppositions à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ou aux projets miniers donc. Pour JP ce n’est sans doute pas un mot insultant, mais pas sur pour autant qu’il comprenne très bien les choses qui se jouent dans les luttes du genre, et donc qu’il ne comprenne pas très bien certains aspects de la société bretonne qui se démarque particulièrement dans les combats écologistes et contestataires.

Jusqu’ici le texte sur la violence politique de Le Mat n’est donc pas vraiment passionnant, et pourtant le sujet l’est. Il faut attendre la dernière phrase pour enfin tomber sur un propos pertinent.

« Pour avoir une stratégie cohérente, faut-il tenter une synthèse entre l’action légitime et l’idéal des “bonnes” lois ? Ou faut-il définir une priorité de l’une sur l’autre ?
Il nous faut oser, soit la synthèse, soit la priorité entre légitimité et légalité. »

En voilà une bonne idée ! En raison de la société dans laquelle nous vivons, priorité de la légitimé avec plaisir. Vu ce que nous offre l’État français, il est logique de donner la priorité à la légitimité sur la légalité. Comme il sera toujours logique de le faire si des gens comme Jean Pierre Le Mat deviennent dirigeant d’une Bretagne indépendante. On voit mal le JP avec ses copains cinquantenaires en costume cravate en train de lancer des pavés sur la police, ils sont plutôt des interlocuteurs, des sociaux-démocrates capitalistes breizhoù bon teint qui s’imaginent sans doute être les interlocuteurs de l’État français. La frange respectable de l’agitation bretonne, qui comme avec les Bonnets Rouges veut profiter de la contestation populaire pour obtenir des petits pouvoirs régionaux où ils régneront en maître sur une population docile. Le but des interlocuteurs légitimes c’est d’être les futurs gouvernants. Comme quoi on peut être à cheval entre le monde de la légitimé et de la légalité, être gagnant sur tous les tableaux, à condition évidemment que le peuple lui soit perdant à tous les niveaux.

Voici une autre vision de la chose. Elle n’a pas été écrite par notre Le Mat adoré et date de l’époque où JP élevait des moutons en Écosse et en Irlande pour fuir le service militaire – il avait bien raison au passage. « La théorie de la révolution bretonne n’est autre que la théorie de cet immense travail pour accroître la force politique du peuple breton afin, non seulement qu’il détruise la force opprimante, mais surtout qu’il prenne une place libre et créatrice dans le monde. (…) Le mouvement révolutionnaire breton, l’Emsav comme il se nomme lui-même, s’attache à définir avec clarté chacune de ses positions, chacun de ses objectifs, chacune de ses démarches. »

Voici un exemple au hasard du triptyque que propose la citation. Position : insurrectionnelle et reconstructrice – objectif : indépendance émancipatrice – démarche : virer la décomposition nationaliste à la Le Mat.

Et pour finir en bonus, on vous laisse le lien vers les idées de Le Mat généticien politique.

Et en cadeau, une petite citation d’un autre texte plus ancien pour situer un peu l’esprit logique global de JP derrière tout ça.

« Nous autres, Bretons, aimerions trouver en face de nous des nationalistes français de l’envergure de Maurice Barrès. La discussion serait passionnante. ». cf : lien .

Et bien va donc t’installer en France pour discuter avec les adeptes de Barrès, Maurras et autres nationalistes d’ « envergure ».

Qu’il laisse la place en Bretagne pour les Ki Du de Servat, celles et ceux qui disent « Je refuse l’ordre public, ou militaire, ou catholique, nous sommes Bretons et déserteurs, délinquants et saboteurs. »

Forzh Piv.

Nous reproduisons un appel du collectif contre le projet de central à gaz de Landivisiau invitant à la construction d’une mobilisation populaire en amont des régionales et de la COP 21 contre les projets néfastes à l’environnement, contre les capitalistes et pour la démocratie locale. Il va de soit que nous partageons 100 % des objectifs des initiateurs de l’appel et nous invitons chacun à relayer ce texte le plus largement possible.

Bretagne-info.

Landivisiau Doit Dire Non à la Centrale
4 Impasse des Ecureuils 29400 Landivisiau
nonalacentrale-landivisiau.fr

Chers(res) amis(ies),

Nous sommes un certain nombre de personnes, venant de plusieurs associations et collectifs de lutte différents, à nous êtres réunis le 27 juin 2015 à Landivisiau, à l’initiative de l’association “Landivisiau doit Dire Non à la centrale”. Association qui, depuis plus de 3 ans, lutte avec d’autres associations partenaires contre le projet de centrale à cycle combiné gaz à Landivisiau comprenant également la construction d’une ligne THT de 225 000 volts et un gazoduc (de 20 kilomètres chacun).
Il nous est apparu qu’au delà des spécificités que rencontre chaque association ou collectif en lien avec la particularité de sa lutte, du projet auquel il fait face ou de son objet, un certain nombre de thèmes et problématiques se retrouvent transversalement. Ces thèmes et problématiques peuvent constituer un cheval de bataille commun pour toutes nos luttes par-delà la solidarité et les liens qui existent déjà.
De façon non exhaustive on peut remarquer certaines constantes :

-Gestion imposée d’un territoire
L’état, avec ou sans relais locaux, tente de faire passer en force des projets qui ont été élaborés dans des bureaux bien loin du ou des territoires concernés.

-Déni de démocratie
Les populations concernées ne sont pas consultées pour l’élaboration des projets. Une mascarade de consultation a lieu une fois les projets déjà tout ficelés et les avis recueillis ne sont pas pris en compte.

-Affaire de gros sous
Les projets sont en totale inadéquation avec les besoins, les envies ou les aspirations des populations locales mais permettent à quelques-uns (toujours les mêmes) de s’en mettre plein les poches.

-Chantage à l’emploi et au développement économique
Dans un contexte de crise, les promoteurs des projets auxquels nous nous opposons nous les imposent comme la seule solution pour redynamiser des territoires sinistrés par des licenciements successifs.

-Catastrophe environnementale
Alors qu’aussi bien à un niveau local qu’à un niveau planétaire des problèmes d’ordre écologique se posent, l’argent public aussi bien que privé est investi dans des projets démesurés qui vont engendrer, perpétuer ou aggraver la pollution de l’eau, de l’air et des sols au détriment du bien être et de la santé de leurs habitants.
A l’aube des élections Régionales et de la COP21 nous vous proposons une mobilisation massive et commune pour dénoncer l’hypocrisie et les mensonges des entreprises et des politiciens, pour faire pression sur les pouvoirs publics et pour instaurer un rapport de force montrant que par divers moyens, nous ne nous laisserons pas faire sans broncher.
L’aménagement du territoire entrepris ici ou là est irresponsable et incohérent vis-à-vis des enjeux climatiques et sociaux.   Une rupture est nécessaire!
Ce sera l’occasion d’affirmer qu’il existe une volonté de lier entre elles plusieurs luttes existantes, pour arrêter de faire face, chacun dans son coin, aux politiques d’aménagement menées par l’état et les grands groupes industriels.
Ce rassemblement pourrait être un grand mouvement populaire qui laisserait une large place à l’expression de plusieurs luttes convergeant vers un ou des mot(s) d’ordre commun.

Nous vous invitons à une réunion le 5 septembre 2015 à Landivisiau de 15h à 18h (salle Quéguiner 1, place Jeanne d’Arc à Landivisiau) pour élaborer tout cela ensemble, que ce soit les mots d’ordre ou les formes que pourront prendre la mobilisation et les événements organisés. Nous imaginions d’ores et déjà un info-tour des villes et des luttes pour densifier les liens qui existent entre les luttes, informer les gens et appeler à converger vers une manifestation ou un événement commun.        Vous trouverez, joint à ce courrier, un compte-rendu de la première réunion.
Nous espérons de tout cœur votre soutien et votre participation Au plaisir de vous voir bientôt.

Cordialement

Signataires : Landivisiau doit dire Non à la Centrale
Saint Sauveur, Locmélar, Sizun disent Non à la Centrale Association Force 5

Breizhistance-IS appelle à se joindre en masse aux différents rassemblements de soutien et manifestations organisées en Bretagne et dans l’Hexagone pour protester contre les violences policières orchestrées par le gouvernement PS-EELV au service du grand capital, la multinationale Vinci, depuis maintenant 3 semaines sur les occupants de la ZAD et les nombreux résistants,venus de plusieurs pays d’Europe, leur prêter main forte. Nous réiterons  par ce présent appel  à manifester notre demande d’arrêt d’un projet que nous dénonceons depuis des années tant il est inutile aussi bien en termes économiques, écologiques que d’aménagement du territoire. Voici un lien qui rappelle notre argumentaire : http://issuu.com/breizhistance/docs/aerborzh3103.

Des rendez-vous quotidiens de rassemblement ont lieu à :

– Notre Dame des Landes, à partir de 9h : permanence sur la place de la poste (local des Syndicats – angle opposé à la Mairie) pour déplacement sur la zone.

– Nantes, à partir de 10h : vigie citoyenne au Pont Morand .  A 19h à présent un soir sur deux : rassemblement devant la préfecture (les prochains : vendredi 2 novembre, lundi 5, mercredi 7).

-Rennes, à 18h tous les soirs, point à la maison de la grève.

Les prochains rendez-vous à venir :

– vendredi 2 novembre : à St Brieuc, rassemblement à 12h sous les halles. A l’initiative conjointe des organisations, dont Breizhistance Bro Dreger, qui ont lancé un communiqué après le démarrage de l’opération militaire et des citoyens qui se sont réunis spontanément mardi 30. A Rennes, place de la Mairie à Rennes à 18h30, rassemblement de solidarité contre les expulsions sur la ZAD et contre l’aéroport . A Paris : tractage au salon Marjolaine.

samedi 3 novembre : A Sarzeau (56) à 9h30 devant le Super U,  à Nîmes, rassemblement de soutien à 9h30 place de l’horloge. A Paris : tractage 20h à Odéon, action/ tractage dans le métro . A  19h à la Vache Rit (lieu-dit les Domaines, NDL) : AG ouverte à tou-te-s sur ce qui se passe sur la Zad et les perspectives à venir .

samedi 10 novembre : à Rennes à 11h00 manifestation à pied et en tracteur à Rennes COPAIN 35, 85 se mobilisent : Pour dire NON au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, Pour soutenir les occupants de la ZAD soumis à des expulsions depuis le 16 Octobre, Pour dénoncer les destructions sur la zone du projet, Pour proposer un autre modèle d’aménagement du territoire Paysans, venez participer au convoi de tracteurs ! Citoyens, rejoignez le cortège !

– samedi 17 novembre : grande manifestation de réoccupation de la ZAD à Notre Dame des Landes (précisions à venir). Diffusez l’info et collez !! Des affiches et tracts photocopiables sont disponibles sur le site de la ZAD, http://zad.nadir.org/IMG/png/affiche_reoccup3.png, ou en format papier à Nantes (au local B17, rue Paul Bellamy) ou sur la ZAD (Vache-rit).

N’oubliez pas que la lutte à un coût ! Pour aider financièrement la lutte sur la ZAD, envoyez vos chèques à l’ordre de: “Vivre sans aéroport”, La Primaudière 44130 Notre Dame des Landes. Compte: 20041 01011 1162852D 32 36.

Nous tenons également à  noter un virage significatif des médias bretons et hexagonaux dans le traitement de l’information. Depuis les violents affrontements du mardi 30 octobre, la teneur des articles de presse montrerait-elle que le mouvement de résistance est en train de gagner la bataille de l’opinion, compliquement sérieusement la tâche d’un gouvernement s’enferrant dans une logique jusqu’au boutiste. Ci-dessous une petite revue de presse du jour.

Le Télegramme : http://www.letelegramme.com/ig/generales/france-monde/france/aeroport-notre-dame-des-landes-une-epine-pour-jean-marc-ayrault-01-11-2012-1892210.php?xtor=EPR-3-[quotidien]-20121101-[detailarticle

http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/nantes/notre-dame-des-landes-la-lettre-ouverte-a-vinci-de-l-association-nexus-01-11-2012-1893141.php

Ouest-France : http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Notre-Dame-des-Landes.-La-contestation-enfle-contre-le-futur-aeroport_39382-2128605——44109-aud_actu.Htm

Le Nouvel Obs : http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20121031.AFP3644/notre-dame-des-landes-un-projet-porte-par-ayrault-qui-devient-un-boulet.html

Politis : http://www.politis.fr/La-mobilisation-etend-ses-ailes,19879.html

Libération : http://www.liberation.fr/depeches/2012/10/31/notre-dame-des-landes-les-opposants-a-l-aeroport-poursuivis-dans-les-arbres_857251

Le bureau national de Breizhistance-IS.

A l’occasion du premier anniversaire de la catastrophe de Fukushima, plusieurs actions auront lieu un peu partout en Bretagne, ainsi qu’une grande chaîne le dimanche 11 mars à Lyon. La coordination antinucléaire de la région nantaise, dont fait partie Breizhistance-IS, appelle à une action pour la sortie du nucléaire civil et militaire à 14h place du Commerce à Nantes.

Le tract breizhistance du 15 octobre
*Liste des organisations membres de la coordination de la région nantaise à ce jour :

les Alternatifs 44, les Amis de la Terre 44, Attac 44, Breizhistance, CAORRE, Confédération Paysanne 44, les eecoopéractifs de l’ouest, Europe Ecologie-Les Verts Pays de la Loire, Fac Verte Nantes-l’écologie Universitaire, Gauche Unitaire 44, Greenpeace Nantes, Independent-WHO, Moine et Sèvre pour l’avenir, Mouvement des Objecteurs de Croissance 44, Natur-Action, Nature Avenir, Nouveau Parti Anticapitaliste 44, Parti de Gauche 44, Solidaires 44, Sortir du Nucléaire Loire et Vilaine, Solidarités Écologie, Union Démocratique Bretonne 44

nukleel n'am bo ket

A cette période charnière où se pose la question du remplacement du parc nucléaire hexagonal (49 réacteurs sur 58 atteindront 30 ans de vie avant 2018), et où le nucléaire civil a encore une fois fait la preuve de sa tragique fragilité, plongeant durablement des populations japonaises dans l’horreur,

Nous, habitant-e-s, associations, syndicats, partis politiques, de la région nantaise, signataires du présent texte d’orientation,

Considérant :

• que le nucléaire a des conséquences mortifères sur l’homme et irréversibles sur son environnement;
• la spécificité du danger de la radioactivité, qui n’est détectable par aucun sens humain;
• les risques d’accidents majeurs, dont les conséquences sont irrémédiables et sans commune mesure sanitaire, temporelle et géographique avec tout autre accident industriel;
• les risques pour la santé, liés à la pollution radioactive à faible dose due à toute installation nucléaire, y compris en fonctionnement normal, la sous-estimation de ces risques par la puissance publique nationale (IRSN, ASN, autorités sanitaires) et mondiale (OMS, CIPR etc…), qui ainsi ne remplissent pas entièrement leur mission d’intérêt général;
• les dangers permanents que l’accumulation des déchets radioactifs fait courir aux générations présentes et futures, l’absence de solution fiable pour leur gestion, et le fait que toute centrale nucléaire, au delà de sa production actuelle d’électricité n’est qu’une usine à produire des déchets nucléaires mortellement dangereux;
• les dangers que font courir aux populations les nombreux transports de matières radioactives nécessaires au fonctionnement de la filière nucléaire, et dont certains traversent régulièrement la région nantaise;
• les risques inacceptables pour la santé des travailleurs du nucléaire en général, et en particulier pour les sous-traitants et intérimaires, renforcé par un contexte de concurrence et de course au profit;
• le coût réel très élevé mais dissimulé de la filière nucléaire civile : en effet, le prix du kWh nucléaire n’intègre que très partiellement les coûts de recherche et développement, de démantèlement des installations (une immense tâche à venir), de gestion des déchets, de
sécurité etc.. ces coûts énormes étant pris en charge par les contribuables;
• que la technologie nucléaire consacre, dans l’opacité la plus totale, le règne de certains technocrates et impose une société sécuritaire et centralisée, sans démocratie, sous influence des lobbies des filières nucléaires civiles et militaires;
• que la technologie nucléaire nécessite et engendre une société énergivore et productiviste, qui met à mal le bien être humain par des  logiques de surexploitation des hommes, des ressources, et des écosystèmes;
• que l’arme nucléaire est éthiquement inacceptable, que le nucléaire civil favorise directement ou indirectement la prolifération du  nucléaire militaire, et que le “nucléaire pour la paix” est un leurre;
• qu’en important à 100% son uranium, le nucléaire n’assure pas l’indépendance énergétique de la France, dont la consommation énergétique finale reste dépendante à 75% des énergies fossiles;
• que le nucléaire exploite honteusement des terres et des populations comme au Niger afin d’y extraire de l’uranium;
• que le nucléaire qui ne représente aujourd’hui que 2,3% de la consommation d’énergie finale mondiale, ne peut pas être une solution au problème, par ailleurs très préoccupant, du changement climatique,
• L’opposition répétée de la population en pays nantais, et plus largement en Bretagne, à l’énergie nucléaire à travers les luttes du Pellerin, du Carnet et jusqu’à Plogoff.

Exigeons :

• une décision immédiate de sortie du nucléaire, incluant l’abandon des chantiers d’EPR en cours;
• l’arrêt des recherches sur les réacteurs nucléaires à fission, notamment ceux dits de “4ème génération”, sur les réacteurs nucléaires de fusion (ITER notamment), et sur toute technologie d’armement nucléaire ou radioactif;
• l’arrêt des projets d’enfouissement des déchets radioactifs;
• l’arrêt de la dangereuse et polluante manipulation du combustible usé à la Hague, et de l’utilisation du plutonium à des fins énergétiques (combustible MOX);
• l’arrêt des exportations par la France de toute technologie de production d’énergie ou d’armement nucléaire;
• la décision immédiate de réduire drastiquement le recours à la sous-traitance privée pour l’exploitation des centrales, ainsi que leur démantèlement et la gestion des déchets radioactifs;
• la sauvegarde et la sécurisation des emplois actuellement liés à cette énergie;
• l’abolition et l’élimination de toutes les armes nucléaires ou radioactives.

ggg

C’est possible, avec :

• la mise en place, par la puissance publique, sous le contrôle de la population et en toute transparence, d’une autre politique énergétique basée sur :
• Avant tout, et urgemment, des économies d’énergie (sobriété et efficacité) massives, possibles dans tous les domaines, et pour tous les usages énergétiques (chaleur, déplacements, électricité spécifique)
• Une utilisation de l’énergie électrique plus parcimonieuse (la réserver à des usages qui lui sont spécifiques ou pour lesquels elle apporte une réelle plus-value) et plus “intelligente” (adaptation offre/demande), notamment interdiction du chauffage électrique dans le neuf et lors de rénovations;
• L’arrêt des productions de biens inutiles ou superflus et la lutte contre l’obsolescence programmée ou perçue;
• Une production de biens plus locale et décentralisée en petites unités, qui minimise les pertes d’énergie au niveau de la production et du transport;
• Pour couvrir les consommations restantes, un développement massif et décentralisé des énergies renouvelables adaptées aux contextes locaux, fortement créatrices d’emplois et non délocalisables;
• le recours, en phase transitoire, à des techniques de production électrique à partir de ressources fossiles les moins néfastes possibles pour l’environnement (centrales au gaz à haut rendement…), étant entendu que d’une part ce recours sera temporaire et d’autant plus bref que les baisses de consommation électriques et le développement des renouvelables seront rapides, et que d’autre part cette hausse du recours aux fossiles pour l’électricité sera plus que compensée par la baisse des consommations de fossiles pour les autres sources énergétiques (80% des consommations finales d’énergie françaises ne sont pas de l’électricité);
• l’adaptation progressive des réseaux (et stockages) électriques aux nouveaux modes de production et consommation électriques;
• le développement massif des filières de démantèlement des installations nucléaires et de gestion des déchets et matières radioactives; l’intégration de tous les salariés du nucléaire dans ce service public, et la mise en place d’un grand programme de formation et de mise à
niveau de ces salariés afin qu’ils accompagnent l’évolution de cette filière ou se reconvertissent dans les nouvelles filières énergétiques;
• la réaffectation vers les mesures précédentes des crédits et moyens publics -si besoin abondés- jusqu’à présent affectés au  développement et fonctionnement de l’énergie et de l’armement nucléaires.

Nous sommes déterminé-e-s à contribuer, par l’information et les mobilisations populaires, au rapport de force qui engendrera les décisions politiques et les mesures ici exposées.

Gervel a ra Breizhistance IS da gemer perzh en dibunadeg kontrol d’an nukleel a vo disadorn e Roazhon. Da c’hortoz hor sav-poent sed aze hini ar genurzhierezh e-karg eus an intrudu. Deuit niverus !

D’an 11 a viz Meurzh e oa bet ur gwallreuz naturel spontus e Bro-Japon ha diwar-se ar gwallreuz nukleel spontusañ zo bet biskoazh. Ar skinoberiantiz zo bet kaset pell, kentadoù a gilometradoù, ha saotret ul lodenn eus ar vro hag eus ar Meurvor Habask. N’eus ket bet graet kalz a dra da wareziñ ar bobl da geñver an c’hontammadur.

Abaoe, an taol-spontus-se ez eus tud er bed a-bezh o sevel o mouezh : 60 000 japanad o doa manifested an dibenn-sizhun tremenet e Tokyo da c’houlenn paouez gant an nukleel.

E Frañs avat eo dall ar Stad, ha n’eo ket gouest da welet pelec’h emañ an dalc’h pa vez kaoz eus mont er-maez eus an nukleel. Gant se ez eus bet divizet gant strolladoù kevredigezhioù aozañ manifestadegoù d’ar sadorn 15 a viz Here. Manifestadegoù a vo e Roazhon Bourdel, Toulouse, er Bugey (etre Lyon ha Geneve), Dunkerque, a-benn goulenn paouez diouzhtu gant chanterioù an EPR ha gant ar c’hreizennoù an dañjerusañ.

Ar vanifestadeg e Roazhon d’ar 15 a viz Here. Gervel a ra ar strollad kevredigezhioù an holl dud, an holl geodedourien da lavaret STOP d’an nukleel, ha da c’houlenn groñs paouez diouzhtu gant an EPR hag an THT.

An emgav a vo da greisteiz, Mail François Mitterrand, etre an Il hag ar Gwilen, ha dirak plasenn Vreizh (ha n’eo ket war blasenn Charles de Gaulle evel ma oa bet raktreset)

-Etre kreisteiz ha 2e30 e vo stalioù-kelaouiñ, stalioù-debriñ, abadennoù dudi, prezegennoù berr. Da 2h30 e krogo an dibunadeg, betek 5e30. Ar strollad “Sergent Pépère» a sono d’ar mare-se, ha war e lerc’h e vo strolladoù dic’hortoz.

-Da 10e e vo ur brezegenn evit ar c’hazetennoù diwar-benn Fukushima, an EPR hag an THT, ar mod da vont er-maez eus an nukleel war dachenn ar bolitikerezh.


Ar c’hevredigezhioù kornôg a-enep d’an nukleel a zo enno: Strollad Sant-Maloù a-enep d’an Nukleel, Strollad Sant-Brieg a-enep d’an Nukleel, AE2D (Penn ar Bed), SDN Kerne , Stop Nucléaire 56/Trawalc’h, SDN Liger & Gwilen, SDN 49, SDN Touraine, Kenurzhierezh etre rannvroel STOP-THT, Kernurzhierezh rannvro Normandi, SDN Bro Roazhon .

Skoazellet eo gant: Europe Ecologie Les verts,  NPA, Parti de Gauche, CNT Union régionale Bretagne et Pays de la Loire, La Fédération Anarchiste 56, Alternative Libertaire, Gauche Unitaire, Alliance Ecologiste indépendante, Réseau Sortir du Nucléaire, Les Alternatifs, Breizhistance Indépendance et Socialisme, Agir pour l’Environnement, ATTAC Rennes, UDB, Greenpeace, Bretagne Décroissance, Solidaires Bretagne, Unvaniezh SLB….

Ou comment l’attitude de certains dirigeants de collectivités locales en Bretagne reproduit les schémas économiques néo coloniaux des dictateurs françafricains.

BREIZHISTANCE-IS dénonce avec fermeté l’occupation militaire de Notre-Dame-des-Landes et de ses environs. Hier, lundi 22 novembre, aux gardes mobiles déjà présents ont été ajouté des CRS, empêchant la consultation de l’enquête publique par les habitants n’étant pas propriétaires. Depuis le début de l’enquête publique le bourg de Notre-Dame est littéralement assiégé, dans les campagnes, les militaires (gardes mobiles de la gendarmerie) quadrillent les environs des périmètres étudiés par les géologues, dans les champs, fourrés, et chemins, repoussant les promeneurs et ceux qui entretiennent leur terre.

Nous rappelons que ce projet est rejeté par la population, que depuis le début Etat, département, région et métropole nantaise, essayent de passer le projet en force sans aucuns soucis de concertation démocratique. Rappelons que ce sont plus de 115 000 000 d’euro d’argent public qui doivent être injecté ! Pour un projet largement sous-estimé, qui nous coûtera nécessairement plus cher au final, et qui financera le premier aéroport international de l’Hexagone totalement PRIVE ! D’ailleurs le vote sur le financement du projet à la région Bretagne, a bulletin secret, a permit de constater qu’un nombre important d’élus ne croyaient pas au projet puisque le vote ne s’est retrouvé majoritaire que de 10 voix. Certains élus doutent mais n’osent pas s’exprimer publiquement auprès de leurs hiérarchies.

Les responsables des collectivités promettent un «retour sur investissement» d’ici 2050 …. Rien n’est moins garanti car comme le signifiait la présence d’Ayrault, Mareschal et Auxiette à Copenhague l’an dernier, il n’est pas question d’utiliser le pétrole comme nous le faisons aujourd’hui d’ici 30 à 40 ans. S’accommodent ils de la contradiction en se disant que d’ici 2050, ils ne seront plus là pour constater les dégâts ?

Encore une fois l’armée protège les intérêts d’une multinationale, Vinci, et d’une caste dirigeante mégalomaniaque au service du capital, au détriment de la population locale. Les mêmes interactions que BREIZHISTANCE-IS, dénonçait lors de notre manifestation contre la présence de l’armée française dans le monde, à Rennes jeudi 11 novembre, sont à l’œuvre en ce moment chez nous !

Lorsqu’ Areva, Total, Vinci, etc, vont en Afrique ou ailleurs, ils s’y installent pour extraire des matières premières, construire les installations le permettant, etc… Avant tout pour leurs propres bénéfices. En même temps ils négocient un contrat avec le dictateur et les autorités locales, pour être sûr de garder la main mise sur le gros du pactole en échange d’un soutien économique voir plus au régime en place. Evidemment au bout d’un moment le peuple, qui vit là où les multinationales pratiques leurs activités industrielles antisociales, et souvent polluantes, se rebelle. Il demande qu’elle est son intérêt à lui et à sa terre ? C’est alors que les dirigeants politiques envoient leurs armées nationales et que les multinationales françaises demandent aux autorités françaises d’envoyer la leur. Pour protéger l’intérêt des multinationales et du capital, jamais celui du peuple autochtone. C’est ce qu’on a vu en République Démocratique du Congo, et qui c’est se qui se passe en ce moment au Niger.

Qu’est ce qui se passe d’autre ici ? Un dirigeant mégalomane, en la personne d’Ayrault, installé là depuis des décennies, octroie à Vinci (aidé de l’Etat et des autres collectivités) de la terre qui ne lui appartient pas, avec qui plus est de l’argent public en prime. Vinci qui pilotera un projet anti écologique et anti social, servant avant tout les intérêts du groupe. Comme en Afrique, on nous dit «création d’emploi, infrastructure, etc…», en oubliant que la majeure partie du boulot sera proposé sous type de contrats précaires, ou comme nous l’avons vu par exemple sur les chantiers de l’Atlantique, qu’il consistera en fait certainement à une importation de main d’œuvre indienne, ukrainienne, etc … peu cher réduit à une situation de semi-esclavage. En attendant, nous, le peuple, la population vivant autour de Notre-Dame, on comprend que cet aéroport ne nous servira pas vraiment. Des emplois agricoles directs et indirects vont disparaître, on perdra nos terres, on contribuera à la désertion économique des coins en difficulté comme le centre Bretagne, on paiera et on ne sera pas plus riche… en plus la retraite on a même de moins en moins de chance de la voir ! Alors les gens se rebellent ! Du moins un certain nombre, pour l’instant, mais certainement appelé à grandir. Et que font donc nos dirigeants ? Ils envoient l’armée !

Comme à Plogoff ou au Carnet, inversons le rapport de force et mobilisons nous pour empêcher ce projet qui s’annonce désastreux en terme social comme pour l’environnement. Résistons face à l’occupation de Notre-Dame par l’armée française et empêchons l’enquête publique sur l’aménagement foncier de passer en force.

Soyons présent, notamment, samedi 27 novembre, ainsi que les vendredi 3 et 10 décembre devant les bungalows de la mairie dès 8h, pour la venue de la commissaire à l’enquête.