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Communiqué  sur la Guerre en Ukraine en tant qu’Indépendantistes de Gauche.

Ni Poutine ni OTAN !

Nous ne pouvons rester indifférents à la situation faite aux peuples d’Ukraine par la Russie de Poutine et pour répondre à ceux et celles qui nous sollicitent pour des manifestations pacifistes nous souhaitons faire connaître notre point de vue.

Il est motivé par le désir de produire à notre modeste niveau un discours permettant l’expression autonome des intérêts des travailleurs et des peuples avec ou sans état spécifique, intérêts qui sont antagoniques avec ceux de la bourgeoisie internationale qui va tirer profit de la situation de guerre inter-impérialiste.

En tant qu’anti-impérialistes :

Rien ne saurait justifier l’agression impérialiste de la Russie en Ukraine, notre premier souhait est que les actions militaires cessent et que cessent la surenchère militariste et ce de tous les cotés. Si Poutine et sa clique sont bien les agresseurs, nous ne sommes pas dupes de l’intérêt et de la responsabilité des institutions européennes et des états membres de l’OTAN dans cet épisode de tensions entre deux impérialismes.

Nous souhaitons rappeler que la Turquie est membre de l’OTAN et a pu à ce titre envahir le Rojava démocratique à Afrin défendu par la résistance Kurde en février 2018 sans que cela suscite beaucoup d’émoi chez ses partenaires de l’Alliance Atlantique dont la France. Erdogan, le dirigeant turc fasciste qui pactise avec DAESH contre la résistance kurde demande lui aussi une réponse plus forte de l’OTAN et de l’UE contre la Russie, tous comme certains courants de gauche en Europe de l’Ouest et surtout en France….Se rendent elles comptent ces organisations de cette situation ?

 

 

Et il n’y a jamais eu de sanctions contre les États-Unis lorsque Trump a reconnu unilatéralement Jerusalem comme capitale d’Israel , ni de sanctions dignes de ce nom contre cet état qui pratique au quotidien une politique d’apartheid et de colonisation contre le peuple palestinien.

Nous rappelons aux organisations progressistes et révolutionnaires que l’anti-impérialisme est avant tout, la lutte contre son propre impérialisme. Tous les impérialismes sont agressifs et n’apportent que souffrance et mort. Notre rôle est d’exiger le retrait de l’armée française de ses bases en Afrique, au moyen-orient, et surtout en Europe de l’est ou sa présence ne fait qu’accroître les tensions inter-impérialistes. Notre rôle est d’exiger la désarmement nucléaire de l’état français. Cette menace met notre pays la Bretagne en danger par sa base militaire sur l’ile longue, mais également les autres pays qui font face à l’agressivité de l’impérialisme français.

En tant qu’internationalistes : Nous souhaitons bien évidemment un accueil des réfugiés Ukrainiens fuyant la guerre mais nous sommes comme beaucoup écœurés de la différence de traitement que certains font entre ces réfugiés et ceux et celles mises sur les routes terrestres et maritimes lorsque les états français, britanniques, USA se livrent à des guerres de rapines impérialistes ou des politiques néocoloniales en Afrique ou au Moyen-Orient. Cette différence de traitement s’est concrétisée sur la frontière polonaise où l’armée et la police a refusé l’entrée sur le territoire polonais d’étudiants africains et indiens.

Nous avons un intérêt et un devoir à soutenir les forces de gauche anti-guerre en Russie, à les soutenir matériellement et politiquement pour saboter la guerre impérialiste, pour les appuyer contre la bourgeoisie russe qui veut tirer profit de cette affrontement. Les syndicalistes, féministes, antifascistes , anarchistes, communistes et écologistes russes doivent pouvoir compter sur nous. C’est vers eux aussi que notre solidarité doit aller dans ce moment où elles affrontent un violente répression du régime de Poutine.

 

Il convient de suivre avec attention l’émergence d’une fraction auto-organisée de gauche et progressiste dans la résistance à l’occupation Russe en Ukraine qui aura besoin de notre solidarité.

Nous sommes bien sur pour le droit à l’autodétermination du peuple Ukrainien et contre l’occupation de son territoire par l’armée Russe. Mais personne ne peut faire l’impasse sur le droit des populations du Donbass et de Crimée à ne pas faire partie de l’Ukraine et de l’UE.

Si Poutine se préoccupait vraiment du sort des populations russophones du sud et de l’est de l’Ukraine, il aurait pu depuis 2014 reconnaître les deux républiques de Louhansk et Donetsk, il ne l’a fait que récemment par pur intérêt stratégique.”Mais les populations de ces territoires, certes dirigées aujourd’hui par forces au services des oligarques Russes, se sont aussi soulevés face à la perspective de l’intégration à l’Union Européenne et l’inquiétude légitime que cela suscitait en terme de dégradations de leurs conditions de vie, de privatisation des mines, tout comme l’ont été les attaques contre leurs droits linguistiques et la destruction des symboles soviétiques et des monuments rendant hommage aux soldats de l’armée rouge et aux partisans soviétiques…

Quoique l’on en pense on peut également rappeler qu’une partie de la population du Donbass voyait, dans l’insurrection de 2014, l’occasion d’une transformation socialiste il est important de mentionner cette tentative même si elle a été un échec puisque les communistes ont été évincés du pouvoir en 2016. Les défenseurs de ces républiques expliquent que le non respect des accords de Minsk, le bombardement ukrainien continu des républiques de Donetsk et de Louhansk – occasionnant des milliers de victimes civils -, le refus d’instituer un système fédéral permettant aux diverses communautés linguistiques de coexister, et la menace de l’extension de l’OTAN vers l’est ont été des facteurs déterminant de l’exacerbation du conflit inter-impérialiste. Ce sont des éléments expliquant les divergences de point de vue aujourd’hui dans la Gauche Européenne.

L’autodétermination de l’Ukraine doit être respectée. Tout comme celle de la Crimée et du Donbass. Les peuples doivent pouvoir choisir librement leurs avenirs.

Il est évident que la Russie ultranationaliste grand Russe de Poutine n’est pas l’Union Soviétique, c’est une puissance impérialiste agressive et Poutine un grand bourgeois qui a autorisé ses banques à prêter de l’argent au parti de la néo-fasciste Marine Le Pen, alors qu’il se prétend hypocritement favorable à la dénazification et qui dans le cadre de sa politique intérieur n’hésite pas à liquider physiquement toute forme d’opposition politique non vassalisée, à réprimer lui aussi très durement les mouvements sociaux, à couvrir les assassins de militants antifascistes, des défenseurs LGBT, de journalistes… .

Mais l’Ukraine n’est pas la démocratie dont on nous parle dans les médias occidentaux qui taisent l’interdiction des organisations communistes dans ce pays, la répression des mouvements syndicaux, les crimes de guerre dans le Donbass, la glorification des collabos nazis ukrainiens durant la seconde guerre mondiale par le régime Ukrainien actuel et sa grande mansuétude à l’endroit de l’extrême-droite la plus violente y compris dans son appareil d’état comme en témoigne l’intégration de milice néo-nazie du Régiment Azov. dans l’armée ukrainienne

En tant que socialistes : En temps d’affrontement inter-impérialistes le temps est à la réaction politique, au nationalisme exacerbé, et la tendance de fond est de faire payer aux travailleurs le coût de la guerre par des mesures rabotant encore plus nos conditions de vie.

C’est le sens des déclarations du gouvernement français qui a déclaré que cette situation de guerre allait durer et nous devions nous préparer à faire des sacrifices. Ce qu’il faut comprendre c’est que la bourgeoisie française va tenter de tirer profit de la situation sur fond d’unité nationale et d’unité de l’UE pour justifier la casse des services publics et la non augmentation de nos moyens de subsistance tout en augmentant les dépenses militaires et en augmentant son offensive impérialiste en Afrique pour ne pas laisser le terrain à la Chine, aux USA ou à la Russie.

L’augmentation du prix des matières premières, du blé, et des ressources énergétiques va avoir un impact négatif sur les conditions de vie quotidienne des travailleurs partout en Europe.

Nos taches sont de développer les mouvements de contestations des politiques d’austérité qui vont détruire encore plus le système de santé et d’éducation public, de leur faire prendre un autre intensité et de dénoncer les dépenses militaristes.

L’appel à l’unité derrière Macron va servir aussi à faire taire toute critique éventuelle de la politique de restrictions des libertés , notamment de la liberté d’expression et d’organisation comme en témoignent les procédures de dissolutions engagées contre le collectif-média « Nantes Révoltée » en Bretagne et le comité « Palestine Vaincra » à Toulouse. Dans une atmosphère belliciste ces procédures vont se multiplier.

C’est à l’ensemble de ces taches que toute la gauche devrait s’atteler, tout au long du siècle passé, pendant la première guerre mondiale et pendant les mouvement de décolonisation postérieurs au deuxième conflit mondial c’est le soutien ou le refus des politiques budgétaires de guerre qui a caractérisé les ruptures et permis de dégager la ligne la plus juste.

C’est un rappel important à l’heure ou certaines forces qui se prétendent de gauche exhortent à l’élargissement de l’OTAN et participent à l’escalade.

 

 

En tant qu’indépendantistes bretons : La Bretagne connaît le poids du lobby militaro-industriel et son personnel politique dont Jean-Yves Le Drian est le représentant le plus connu. Il soutient la présence de bases de sous-marins nucléaires en Bretagne et les subventions, y compris régionales, au développement et au maintien de l’industrie des arsenaux militaires (Brest, Lorient et Indret) et de la cybersécurité (dans le pays de Rennes et de Lannion). Nous avons un intérêt vital à développer un discours rupturiste avec Le Drian et sa clique de subventionneurs et de promoteurs des marchands de canons qui contribuent à nous mettre en danger en nous impliquant dans un éventuel conflit nucléaire.

C’est Jean-Yves le Drian et non Poutine qui a déclaré le 24 février que l’OTAN était aussi une alliance nucléaire et a considérablement fait monter la tension. Nous avons là des arguments pour expliquer l’intérêt qu’il y a à construire en Bretagne un espace politique cohérent, non dépendant de l’industrie de mort, non aligné sur les tensions inter-impérialistes, en construisant en toute indépendance des politiques publiques écologiquement responsables au bénéfice du plus grand nombre et non de la bourgeoisie et de sa logique de guerre, en étant bien sur solidaires du reste monde en lutte contre le pillage de la planète et de ses matières premières qui est la motivation se cachant derrière chaque opération impérialiste d’où qu’elle vienne.

C’est sur ces bases que nous sommes disponibles pour nous mobiliser contre la guerre.

War-Sav (Pour l’Organisation de la Gauche Indépendantiste)

ecology_by_vinciDu 6 au 9 juin, l’ensemble des acteurs mobilisés contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes (ACIPA, ADECA, Coordination des opposants, Collectif et occupants de la ZAD) appelle à se rassembler sur le terrain de la Rolandière pour s’opposer aux forages, lié à l’installation de la prochaine tour de contrôle par Vinci. Le premier rendez-vous est donné le dimanche 5 juin à 17h au lieu la Vache Rit pour préparer l’opposition qui débutera dès le lendemain 8h (rdv la Vache Rit). Le mois dernier la mobilisation des habitants et des opposants avait fait reculer les forages malgré une importante présence policière.

Cette nouvelle mobilisation très importante, intervient au moment où les opposants au projet d’autoroute Vinci dans la forêt de Khimki (au nord-ouest de Moscou) adresse une lettre au FMI pour dénoncer la probable nomination de Christine Lagarde à la tête du fond (voir bas de page pour consulter la lettre). Ils y dénoncent sa participation à « une affaire de corruption, ayant ouvertement violé la loi et les droits de l’homme». Depuis quelques années une lutte acharnée a commencé afin de dénoncer les acteurs du projet d’autoroute et ses conséquences sur le milieu naturel exceptionnel que cette forêt. Le 16 juin 2009, Christine Lagarde accueillait à Bercy Sergueï Sobianine, vice-premier ministre de la Fédération de Russie, pour une session du Conseil économique, financier, industriel et commercial franco-russe (CEFIC). A cette occasion elle annonce la signature de l’accord qui permet au groupe français Vinci d’intégrer le consortium qui va réaliser l’autoroute, la North-West Concession Company, dans un partenariat à priori 50/50 avec le russe N-Trans. Cette autoroute à péage est le premier PPP, partenariat-public-privé, en Russie. situation_forages-c4c76Une belle affaire encore pour Vinci qui se voit octroyer une concession de 30 années (prolongeable) pour la construction de 43 km d’autoroute et une promesse de 1,5 milliards d’euro d’argent public russe. On retrouve le groupe de BTP, qui s’est fait une spécialité de la collaboration avec les pouvoirs publics, dans de nombreux projets publics-privés, que ce soit pour la LGV Sud-Europe-Atlantique, ou avec Areva au Niger lié au chantier d’extraction d’uranium, mais aussi pour l’ITER à Cadarache, et donc à Notre-Dame-des-Landes où plus de 500 millions d’euro seront donné à Vinci par les pouvoirs publics pour un projet 100% privé. En plus des méthodes anti démocratiques utilisées pour contrer les opposants à Khimki (arrestations et emprisonnements arbitraires, emploi de milices fascistes, tentative de meurtre sur un journaliste… ), le site Bankwatch network a notamment mit en avant le montage financier en réalité plus que douteux du projet. Derrière le consortium N-Trans et Vinci se cachent en réalité de nombreuses sociétés, dont au moins 1/3 auraient été caché au public selon Bankwatch network. Parmis elles on retrouve celle de l’homme d’affaire Arkadi Rotenberg, célèbre partenaire de judo de Vladimir Poutine ou la société Vosstran Invest SA apportée par Vinci et aux actionnaires français, syriens et libanais, société qui n’a à priori aucun savoir-faire particulier dans ces métiers. Bankwatch dénonce « un réseau opaque de compagnies » logées dans les paradis fiscaux énumérés : Bahamas, Chypre, île Vierges britanniques. Pour les opposants à la construction de l’autoroute à Khimki, Christine Lagarde ne peut qu’être au courant de ce montage et complice de la situation.

graphvinci
Montage financier Khimki

Alors qu’un peu partout la colère monte pour dénoncer la proximité entre intérêts privés des multinationales et pouvoirs politiques, le combat contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes nous donne l’opportunité ici en Bretagne de dénoncer et lutter contre cet ordre économique global dans lequel les peuples n’ont rien à gagner.

Toutes et tous à Notre-Dame-des-Landes !

lettres au FMI des militants russes :
document de bankwatch network à télécharger :

le site de bankwatch network :

site francophone d’informations sur Vinci :

ZAD :