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Le bimensuel Suisse “SolidaritéS” qui se définit comme socialiste, féministe, écologiste a interviewé Anna Gabriel Sabaté militante féministe et indépendantiste catalane exilée en Confédération Helvétique en raison du risque de poursuite par l’Espagne pour l’organisation du référendum d’indépendance en Catalogne. En ce moment de nombreux dirigeants indépendantistes catalans sont jugés et risquent de lourdes peines à Madrid pour ce faits. Nous reproduisons ici cet interview d’actualité.

Bretagne Info.

Anna Gabriel à Nantes en Bretagne il y a quelques années.

Notre rédaction s’est entretenue avec Anna Gabriel, ancienne députée de la Candidature d’unité populaire (CUP) au Parlement de Catalogne, au sujet des procès qui se sont ouverts contre les représentant·e·s institutionnel·le·s du gouvernement Catalan pour sédition.

Dix représentant·e·s du gouvernement Catalan et deux porte-paroles des mouvements sociaux (Assemblée Nationale Catalane et Omnium Cultural), en prison depuis une année, sont appelé·e·s à comparaître depuis le 12 février. Pourquoi ce procès ?

Le Procureur général de l’État espagnol a déposé une plainte pénale à l’encontre du gouvernement et de l’ensemble du Bureau du Parlement de Catalogne. Ils·elles sont accus·é·s de rébellion et de sédition. Les deux Présidents de l’ANC et d’Omnium Cultural, associations qui comptent 160 000 membres, sont emprisonnés depuis le 16 octobre dernier au motif qu’ils auraient pu inviter la population à une mobilisation ; un appel jugé criminel par le Procureur de l’État espagnol.

Le parti d’extrême droite Vox, récemment élu au sein du Parlement andalou fait partie de l’accusation. Placé aux côtés des avocats de l’État, il demande 74 ans de prison pour les prisonniers·ères politiques. Vox, fort de son récent succès, a été invité cette semaine au Parlement européen par le parti « Loi et Justice » de Hongrie qui soutient littéralement que «l’immigration peut amener en Europe des pandémies» ou encore que la loi contre les violences de genre doit être abrogée.

Ce procès signifie la défaite de la société civile. Il est la conséquence de l’irresponsabilité de nombreux·euses dirigeant·e·s politiques de l’État espagnol, qui déclarent depuis des décennies que l’unité de l’Espagne ne peut pas être remise en cause. Donc, ce procès est un non-sens. C’est pourquoi certain·e·s défenseurs·euses, certain·e·s accusé·e·s, ont clairement déclaré vouloir accuser l’État de violations des droits fondamentaux perpétrées au nom de l’unité de l’Espagne.

Et maintenant, que faire ?

Il faut continuer à défendre la lutte pour les droits économiques, sociaux, culturels, civils et politiques, car elle en vaut plus que jamais la peine. Continuer à nous battre, car pour l’instant aucun argument raisonnable n’a été avancé qui indique qu’un référendum n’est pas un bon moyen de connaître le véritable appui de la population à l’indépendance de la Catalogne ; une confrontation indispensable avec l’État espagnol que la CUP articule avec la nécessité de proposer des alternatives économiques au système actuel.

Dans le cadre de la monarchie parlementaire, de par la genèse-même de l’État espagnol – et cela nécessiterait une analyse approfondie – il y a peu d’options pour la création d’un système économique plus juste et générant moins d’inégalités. Les partis de gauche ont trop souvent relégué la question de l’indépendance à un addendum de leur lutte politique et sociale. Notre alliance avec eux passe par la reconnaissance de l’exigence de fonder la république, qui est le meilleur moyen de démocratiser l’État.

Certain·e·s pourraient penser qu’il faut oublier tout ce qui s’est passé et attendre de voir si, un jour prochain, les deux tiers du Congrès espagnol décident de modifier la Constitution espagnole de 1978, notamment l’article stipulant que l’unité de l’État espagnol est indissoluble. Notre réponse est simple : nous ne luttons pas pour établir un nouveau cadre territorial. Nous voulons contribuer à un monde plus juste, nous voulons mettre la vie au centre et nous désirons établir des normes juridiques et politiques qui répondent aux besoins de la majorité de la population et non des élites. Rien de tout cela n’est possible dans le cadre de l’État espagnol, malheureusement, car la tendance à l’autoritarisme est encore trop présente.

Ainsi, je ne sais pas si la République catalane sera féministe, mais je sais qu’il sera possible, au moins, d’avoir un processus permettant de définir des bases constitutionnelles dans une perspective de genre. C’est déjà beaucoup plus que ce que nous avons et c’est quelque chose que nous ne pouvons ni ne devons abandonner.

Propos recueillis par Juan Tortosa

Traduction : Delphine Rumpczyk

À l’occasion de la sortie de « Dix ans d’Action directe » (publié chez Agone), Jann-Marc Rouillan sillone la Bretagne pour présenter son ouvrage et discuter avec le public de son parcours de révolutionnaire.

  • Samedi 27 octobre au DIBAR à Plougonver 16h, projection d’un film sur les GARI (Groupe d’Action Révolutionnaire Internationaliste) suivi d’un débat et de la vente du livre.
  • Mardi 30 octobre à Rennes au Babazula 182 avenue général Georges Patton à 19h30 , vente,  signature et discussion.
  • Mercredi 31 octobre à Uhelgoat à l'”Autre Rive ” à 20h vente,  signature et discussion.
  • Vendredi 2 novembre à Nantes à l’atelier B17 , 17 rue Paul Bellamy 20H
  • Samedi 3 novembre sur la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes à 16h au Talus à la Rolandière

 


La Gauche indépendantiste dénonce vivement la dérive dictatoriale du gouvernement espagnol en Catalogne. Après l’incarcération de cinq nouveaux dirigeants indépendantistes catalans vendredi, Jordi Turull, candidat à la présidence de la Generalitat, Carme Forcadell, ancienne présidente du Parlement catalan, Raul Romeva, Josep Rull, et Dolors Bassa, anciens ministres, c’est l’ancien président de la Generalitat, Carles Puigdemont, qui a été arrêté hier. Alors qu’il rentrait de Finlande en Belgique, où il est en exil depuis octobre 2017, Carles Puigdemont a été arrêté en Allemagne à la frontière avec le Danemark. Cette arrestation rendue possible par la réactivation d’un mandat d’arrêt par l’Etat espagnol depuis vendredi l’a été également par la collaboration de la police allemande avec les services secrets espagnols. Carles Puigdemont a depuis été incarcéré dans une prison allemande en attente de présentation à un juge qui se prononcera sur son extradition.

C’est à une véritable criminalisation de la mouvance indépendantiste catalane à laquelle se livre Rajoy et ses sbires. Si le régime espagnol incarcère, il pousse aussi à l’exil politique. Après notre camarade Anna Gabriel exilée en Suisse, c’est vendredi au tour de Martina Rovira, n°2 d’ERC, de fuir les geôles madrilènes auxquelles elle s’estimait promise.

C’est dans le silence assourdissant des autorités européennes que vivent en exil des élus du peuple catalan, que sont embastillés dix prisonniers politiques. Tous poursuivis pour avoir appliqué le mandat que le peuple catalan leur a majoritairement confié par la voie des urnes. A cela, l’État espagnol répond par la répression judiciaire et policière puisque près de 100 manifestants ont été blessées hier soir à Barcelone, étant parfois même pourchassées jusque dans les bars.

Élevons-nous ici en Bretagne contre la dérive fasciste de l’État espagnol et la complaisance de l’État français toujours prompt à soutenir l’unité espagnole. Ainsi, le ministre des affaires étrangères Le Drian, affirmait le 27 octobre 2017 “La France souhaite que l’Espagne soit forte et unie. Elle n’y a qu’un seul interlocuteur qui est le gouvernement de Madrid. La constitution de l’Espagne doit être respectée. C’est donc dans ce cadre, qui est celui de l’État de droit, que la question de la Catalogne doit être envisagée. C’est la raison pour laquelle la France ne reconnaît pas la déclaration d’indépendance que le parlement catalan vient d’adopter.”

Nous dénonçons le silence complice des autorités européennes. Ces mêmes autorités qui par leur silence pourfendent la volonté des peuples opprimés de construire leur avenir. Au Kurdistan, où elles ont fermé les yeux sur les exactions du président turc Erdogan à Afrin, comme en Catalogne où elles sont abonnés absents pour condamner Rajoy et sa clique franquiste.

Nous appelons à soutenir toutes les initiatives qui pourraient être organisées en soutien avec la Catalogne ici en Bretagne où se trouvent le consulat d’Espagne à Rennes et les consulats d’Allemagne à Nantes, Brest et Rennes.

Liberté pour les prisonniers politiques !

Vive la Catalogne indépendante et socialiste !

 

Connue en Bretagne pour avoir animé le Forum citoyen de Bretagne à Nantes en 2013, la porte-parole de la CUP (Candidature d’Unité populaire, gauche indépendantiste) Anna Gabriel Sabate est poursuivie pour sa participation à l’organisation du référendum d’autodétermination du 1er octobre 2017 avec plus de 900 personnes (élu.e.s, citoyen.ne.s, membres de la société civil, fonctionnaires…).
Yann Chouq et Anna Gabriel Sabate à Nantes lors du Forum Citoyen de Bretagne le 15 juin 2013.
Plusieurs dizaines de personnes sont déjà emprisonnées ou en exil, à l’instar du président Puidgemont réfugié à Bruxelles depuis la fin du mois d’octobre. Alors que son procès débute mercredi, elle s’est réfugiée à Genève pour internationaliser la question catalane auprès de l’ONU qui siège dans la ville suisse.
En cas de demande d’extradition de la part de l’état espagnol ou elle risque 30 ans de prison, Anna Gabriel demandera l’asile politique pour pouvoir continuer d’exercer son travail de professeure de droit à l’université.

Nous apportons à Anna Gabriel et à tout.e.s les prisonnier.e.s, exilé.e.s et poursuivis par le gouvernement espagnol notre entière solidarité. Nous exigeons l’arrêt de la répression contre le mouvement populaire démocratique catalan et la reconnaissance de la république catalane.

Du 16 novembre au 7 décembre, le collectif BAGOAZ, le Réseau citoyen SARE et le collectif des familles et proches des prisonnier.e.s basques ETXERAT sillonnent l’État français faisant le tour des 20 prisons où sont incarcéré.e.s des prisonnier.e.s basques.

Le but est de sensibiliser et d’informer la population locale sur leur situation et celle du processus de paix au Pays Basque. La question des prisonnier.e.s basques incarcéré.e.s est aujourd’hui centrale dans ce processus de paix difficile tant les États français et espagnols refusent toute implication.

Depuis un an, une grande campagne portée par les Artisans de la Paix (collectif de personnalités civiles et politiques) est engagée pour permettre le rapprochement des prisonnièr.e.s et la libération des prisonnier.e.s malades. Une grande manifestation est prévue le 9 décembre à Paris dans ce sens.

En Bretagne, 5 prisonnières basques sont détenues à la prison pour femmes de Rennes (Maite Aranalde ljurko, Alaitz Areitio Azpiri, Marina Bernardó Bonada, Maria Dolores Lopez Resina et Saioa Sanchez Iturregi).

Du 30 novembre au 3 décembre, le tour des prisons s’est arrêté à Rennes où sont incarcérées les prisonnières basques. Plusieurs temps forts ont eu lieu comme une rencontre entre des étudiants de Rennes 2, les militants du collectif Bagoaz et des membres de familles de prisonnières, une conférence de presse devant la prison des femmes de Rennes avec le député Paul Molac, ou encore une exposition informative sur la situation du processus de paix sur le marché de Rennes.

Ce rendez-vous en Bretagne s’est terminé avec la visite des familles de prisonnières à la prison des femmes. Émilie Martin, représentante du collectif Bagoaz, nous a indiqué que le tour des prisons continuait ensuite vers Alençon, Lille puis enfin la région parisienne et se clôturera par la grande manifestation de Paris le samedi 9 décembre à 12h à la Gare Montparnasse.

Le festival du livre de Karaez a souvent une coloration politique assumée par ses organisateurs. Cette année c’est la Corse l’invitée d’honneur et leader indépendantiste Jean-Guy Talamoni sera présent. C’est déjà une bonne raison d’aller y faire un tour.

Actualité oblige nous reproduisons ici un communiqué du regroupement culturel Emglev Bro Karaez que nous vous invitons à diffuser.

Le festival du livre en Bretagne rassemble de nombreux bretons et visiteurs sensibles à la cause des peuples minoritaires. Nous profiterons de cet évènement pour proposer un rassemblement de soutien au peuple catalan le Dimanche 29 octobre devant l’Espace Glenmor de Carhaix à 17h30.
Nous invitons à un rassemblement symbolique avec drapeaux catalans et bretons ou d’autres pays, de préférence aux bannières de partis politiques.

Les organisateurs nous indiquent qu’un acte symbolique de solidarité avec le peuple catalan et ses prisonniers politiques est en préparation. Venez nombreux !

 

L’organisation internationaliste basque Askapena, qui coordonne les EHL (Euskal Herria Lagunak ou Comités de solidarité avec le peuple basque) partout dans le monde, fête ses 30 ans cette année. Depuis 1987, Askapena organise des brigades de militants dans différents pays en luttes, afin d’échanger à la fois sur les luttes locales mais aussi pour faire connaitre la situation du Pays Basque.

C’est la première année qu’Askapena organise une brigade en Bretagne, avec le soutien de l’EHL Breizh (Comité de solidarité avec le peuple basque de Bretagne, créé en 2010). Une brigade de 6 jeunes basques est ainsi venue en Bretagne durant 2 semaines, fin août et début septembre, avec pour objectif de découvrir et échanger autour de différentes luttes en Bretagne

Les brigadistes ont débuté leur séjour par une semaine de chantier sur la ZAD pour la construction de l’Ambazada, avant de faire un tour de Bretagne.

Durant cette seconde semaine riche d’échanges, la brigade a pu rencontrer diverses organisations, qu’elles soient culturelles ou linguistiques, mais aussi des collectifs plus politiques (anti-répression, féminisme, contre les mines, pour la réunification de la Bretagne, Gauche Indépendantiste… etc).

Une excellente occasion pour échanger en retour sur la situation du Pays Basque : les presos, la langue, les institutions… Bref, une démarche internationaliste concrète et formatrice.

Les brigadistes entameront un cycle de rencontres dans différents endroits du Pays Basque pour restituer leur aventure militante et ainsi faire mieux connaitre nos combats en Euskal Herria. Cette brigade en amènera certainement d’autres et renforce des liens déjà très forts avec Euskal Herria.

Plusieurs appels à la solidarité circulent pour les camarades détenus ou inculpés suite aux affrontements lors du contre G20 à Hambourg.

À notre connaissance il y a 35 personnes toujours détenues dont 22 militants internationaux :  6 Italiens, 6  Français, 2 Néerlandais, un Espagnol, un Suisse, un Hongrois, un Serbe, un Sénégalais, un Roumain, un Autrichien, un Polonais et un Tchèque.

Un camarade breton parmi les inculpés…

Les camarades d’un Breton incarcéré et depuis libéré et en attente de procès font circuler un texte pour la solidarité financière ici et précisent :

Pour nous la lutte contre le G20 n’est pas terminée et comme d’autres nous avons besoin de votre aide pour préparer la défense et une éventuelle condamnation. A cet effet nous lançons une cagnotte de soutien en espérant que des amis inconnus voudront bien nous aider. Évidemment si par chance les poursuites étaient abandonnées ou les sommes levées trop importantes (qui sait ?), nous reverserons l’intégralité aux autres caisses de soutien.

 

 

Les camarades italiens peuvent recevoir du courrier :

 

  • RICCARDO LUPANO
    Jva billwerder
    Dweerlandweg n° 100
    22113 hamburg
    Germany

 

  • EMILIANO PULEO
    Jva billwerder
    Dweerlandweg n° 100
    22113 hamburg
    Germany

 

  • ORAZIO SCIUTO
    Jva billwerder
    Dweerlandweg n° 100
    22113 hamburg
    Germany

 

  • ALESSANDRO RAPISARDA
    Jva billwerder
    Dweerlandweg n° 100
    22113 hamburg
    Germany

 

  • MARIA ROCCO
    Jva billwerder
    Dweerlandweg n° 100
    22113 hamburg
    Germany

 

  • FABIO VETTOREL
    Hahnofersand
    21635 Jork
    Germany

 

Radio Paese, l’émission Corse de FPP à Paris, a diffusé un entretien avec Liam Ó Ruairc à propos de son livre “Paix ou pacification : l’Irlande du Nord après la défaite de l’IRA” (édition Stourmomp).

L’interview se trouve vers la 18ème minute environ et Liam Ó Ruairc y évoque plusieurs thèmes durant un quart d’heure : Brexit, accords du Vendredi Saint, situation économique et politique en Irlande du Nord, …

Rencontre avec Liam Ó Ruairc, écrivain républicain et socialiste Irlandais, à l’occasion du 27ème festival du livre de Carhaix qui avait lieu les 29 et 30 octobre et qui était consacré à l’Irlande.
Liam Ó Ruairc, originaire de Belfast, venait en effet de publier : « Paix ou Pacification ? L’Irlande du Nord après la défaite de l’IRA » aux éditions “Stourmomp”.
Un ouvrage qu’il présente comme ceci :

« Depuis des années, les pouvoirs dominants et leurs médias vantent les mérites du « processus de paix » nord irlandais. La présente étude cherche à montrer que ce processus n’arrive pas à lier “paix” et “justice” et que pour cela il est plus exact de parler de « processus de pacification ».
Contre les discours dominants réduisant ce qu’on appelle la “question irlandaise” à un problème insulaire et à des haines ancestrales, cette étude la place dans le contexte du colonialisme, de l’impérialisme et des luttes de libération. »