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Le 19 juillet dernier l’intersyndicale  CGT FSU  Solidaires de Guingamp suite à une série de convocations publiait un communiqué de presse :

A l’issue d’une garde à vue les trois militants et militantes Guingampais ont été libérés en fin de matinée. L’inconsistance des faits qui leurs sont reprochés méritent ils une convocation devant le tribunal le 12 janvier 2024. Visiblement le gouvernement et le président de la république pensent que le délit de manifestation comme de “sales gueules” est la norme.  Cela s’appelle de la vengeance, la criminalisation de toutes contestations est la seule réponse aux revendications sociales. L’intersyndicale continuera à mobiliser contre la répression et pour que toutes les poursuites soient abandonnées.

 

Ces militants étaient entendues dans le cadre de la journée de lutte pendant laquelle des sacs poubelles s’étaient retrouvés projetés en direction  de la sous préfecture protégée par les forces de l’ordre le 28 mars dernier.

 

 

Ces convocations interviennent en plus de nombreuses autres dans cette ville de 7500 habitants qui a eu un taux de mobilisation très élevé à chaque manif pour les retraites, puisqu’il n’était pas rare de voir 3000 manifestants dans les rue de Guingamp entre janvier et mai dernier.

 

Elles ont inspirés la réflexion suivante de Gael Roblin, élu de la minorité dans cette commune.

“Je tiens à dire en tant qu’élu ma solidarité avec les 3 syndicalistes convoqués ce mercredi par la gendarmerie de Guingamp pour des faits survenus pendant le mouvement de grève contre la réforme des retraites.
Cette nouvelle vague de convocations souligne le harcèlement mesquin que doivent subir les acteurs du mouvement social à Guingamp. Elle s’ajoute notamment à celles lancées contre le militant de la gauche indépendantiste Guillaume Bricaud pour avoir prétendument initié une casserolade contre la suspension des accouchements à la maternité de Guingamp, et aux nombreuses convocations contre Thierry Perennes secrétaire de la CGT Guingamp ou d’autres manifestants du mouvement retraite.
J’ai moi même été convoqué et entendu en mars dernier par cette même brigade pour ma participation à une bien calme manifestation de soutien au peuple kurde en novembre 2022 qui avait traversé un parking et une place vides jusqu’a la sous préfecture à la nuit tombante…
Cette récurrence des convocations des militants de gauche et syndicalistes connus à Guingamp, par les services de gendarmerie contraste avec l’absence de poursuite contre les manifestants d’extreme-droite ayant semé la terreur à Callac contre des élus et déployé des drapeaux suprémacistes blancs lors de manifestations convoquées dans cette commune de Guingamp Paimpol Agglomération par l’ex Conseillère Régionale FN Catherine Blein elle même pourtant condamnée pour apologie du terrorisme suite à un tweet posté après l’attentat contre une église de Christchurch en Nouvelle-Zélande.
Ces convocations fréquentes des militants de gauche et syndicalistes connus à Guingamp par les services de gendarmerie interrogent alors que des néonazis recouvrent de graffitis en toute impunité les locaux syndicaux et souillent les stèles de résistants du département, quand ils ne s’attaquent pas violemment des fêtes antiracistes comme à Saint-Brieuc il y a quelques semaines. Tout cela sans aucune conséquence
judiciaire.
Comme beaucoup je m’interroge sur ce qui motive les priorités du parquet et de l’état major de la Gendarmerie.”
 
 
Comme à Morlaix on s’installe donc dans un cycle de récurrentes mobilisations pour soutenir les inculpés ou convoqués pour leur participation réelle ou supposée à des actions ayant eu lieu pendant ces longues semaines de mobilisation. A chaque fois que cela a été nécessaires dans les deux villes des militants de tous bords sont restés unis dans la lutte contre la répression en accompagnant les réprimés au commissariat ou à la gendarmerie.
 

Ces mobilisation anti-répressives sont positives , elles maintiennent des liens de solidarité basique et de classe, du même type que celle qui s’est exprimée à travers les nombreuses caisses de grèves , alimentées par divers initiatives.

Nous invitons à participer à ces initiatives et pensons qu’il est temps de réfléchir à la mise en place d’une structure d’entraide pérenne , une caisse d’entraide, de type Secours Rouge , à notre échelle en Bretagne pour faire face aux frais d’avocats et construire la solidarité au plus prés de nos lieux de vie et de travail, faire perdurer la conflictualité sur des bases de classe, subvertir la vague répressive qui ne s’abat pas que dans les métropoles sur ceux et celles qui ont osé lutter contre les projets visant à dégrader les conditions de vie de la majorité sociale.

Correspondance assurée par des militants de la Gauche Indépendantistes impliqués dans le mouvement de soutien aux inculpé.es.

Comme dans d’autres villes de Bretagne où le mouvement contre la réforme des retraites a pris une ampleur certaine de nombreux militants à Morlaix se retrouvent en but à la répression. Parfois sous des prétextes grotesques mais qui s’inscrivent bien dans un contexte de harcèlement policier et judiciaire contre ceux et celles qui ont animés un puissant mouvement sociale qui n’est pas éteint.

A Guingamp, Lorient, Quimper la répression a aussi été notable, même si elle prend des formes moins spectaculaires que dans les métropoles ( Brest, Rennes, Nantes). Il convient de la subvertir de faire perdurer le cycle de confrontation avec la bourgeoisie qui rentre dans une nouvelle phase.

Nous y reviendrons. En attendant, prenez part aux initiatives pour les camarades de Morlaix.

Des militants de la Gauche Indépendantiste participants au mouvement contre la réforme des retraites.

Voici les différents texte de soutien et rendez-vous anti-répréssifs.

Nous tenons à apporter notre total soutien aux 15 militants syndicaux et politiques ayant à subir la répression des forces de police dans le cadre du mouvement social contre la réforme des retraites. Les 8 premiers d’entre-eux seront auditionnés au commissariat de Morlaix le mercredi 17 mai à partir de 8h30, les 7 autres à une date ultérieure. Par ailleurs, nous dénonçons la série de verbalisations, souvent grotesques comme l’usage du klaxon en pleine journée, que subissent là aussi les militants syndicaux et militants politiques investis dans le mouvement social contre la réforme des retraites.
Nous dénonçons vivement cette répression qui vise à criminaliser le mouvement social, l’engagement syndical et l’engagement militant contre une réforme que 90% des travailleuses et travailleurs rejettent.
L’intersyndicale a dénoncé ces convocations en conférence de presse le jeudi  20 avril, tout autant que l’injustice d’une réforme des retraites profondément antisociale.
Alors que le président Macron déclarait le lundi 17 avril se donner 100 jours pour renouer le lien avec la population et retrouver un climat social apaisé, on peut mesurer la contradiction, une fois de plus, entre la parole et les actes.
Nous appelons à un rassemblement de soutien, calme et déterminé, devant le commissariat de Morlaix, le 17 mai, à partir de 8h15.
Signataires actuels :
PCF Morlaix et 29, France Insoumise Morlaix, Ensemble 29, NPA Morlaix, Kreiz-Breizh et 29, Gauche Indépendantiste, UDB Morlaix et 29, EELV Morlaix, Révolution Permanente Brest, CNT Brest, Confédération paysanne 29, LDH Morlaix, AFPS Morlaix, Comité des luttes du pays de Morlaix, AG des luttes Guingamp, Comité Retraites de Landerneau
 
– Conseillers régionaux : Christian Troadec (Vice-président, régionaliste), Gladys Grelaud (PCF), Nil Caoussin et Gael Briand (UDB), Aziliz Gouez (Breizh a-gleiz), Christine Prigent (EELV)
– Conseillers départementaux : Olwen Denes (EELV 35), Ismael Dupont (PCF 29), Pierre Le Goff (socialistes et démocrates 29), Philippe Guillemot ( Régionaliste 29), Corinne Nicol (Régionaliste 29)
– Maires : Sébastien Marie (Plouneour-Menez), Pierre Le Goff (Guimaec)
– Conseillers municipaux : Anton Burel (Cintré), Jean-Luc Bonis (St-Pol-de-Leon), Ismael Dupont (Morlaix), Taran Marrec (Brest-PCF), Jean-Marie Goater (EELV-Rennes), Glen Dissaux, Nathalie Chaline, Marion Maury, Gwendal Quiguer et Gaëlle Morvan (EELV Brest), Eric Bainvel et Primael Petit (St Herblain à Gauche Toute), Valerie Faucheux Conseillere Ville de Rennes Rennes Métropole co-présidente éluEs écologistes.

 

Le 10 juin dernier le mouvement pour l’amnistie et contre la répression au Pays Basque a informé qu’une des prisonnières politiques basques détenues à Rennes a été transférée à la prison de Nantes. 

Saioa Sanchez, originaire de Berango est enceinte, elle devrait regagner la prison pour femmes de Rennes après son accouchement.

Au moins trois autres prisonnières politiques basques sont détenues à Rennes.

Saioa Sanchez se retrouve à 703 km de son pays en étant à Nantes au lieu de 801 pour celles qui sont à Rennes.

Pour lui écrire : Saioa Sanchez Iturregi Maison d’Arrêt des Femmes de Nantes Rue de la Mainguais 44300 Naoned.

Nous apprenons par la presse l’arrestation à Nantes d’un homme de 27 ans suspecté d’être l’auteur d’un graffiti sur le logement du nantis François De Rugy, revendiqué par le Parti Communiste Maoïste. Il y aura donc eu plus de réactivité pour un malheureux tag sur la façade d’une habitation que pour rechercher le corps de Steve Caniço après la charge policière du 22 juin à Nantes, ou pour avoir une réponse au sujet de la mort d’Aboubakar Fofana, tué il y a maintenant plus d’un an dans le quartier du Breil : le CRS cité dans l’affaire n’ayant toujours pas été entendu.

La police et la justice démontrent ainsi où sont leurs véritables préoccupations. C’est-à-dire protéger les puissants, les riches qui dégradent nos conditions de vie tout en se baignant dans une opulence indécente.

Cette arrestation, qui intervient dans un contexte local marqué par les violences des forces de l’ordre dont les accointances avec l’extrême-droite ne sont plus à démontrer, contribue à noircir encore l’image d’une justice et d’une police à deux vitesses, qui depuis quelques années ont fait de cette partie de la Bretagne une zone expérimentale de répression insupportable contre la jeunesse, les révolté·e·s de toutes sortes, les militant·e·s et tous ceux et celles qui luttent pour un monde plus juste.

Nous exigeons donc la remise en liberté et l’abandon des poursuites contre ce jeune militant communiste qui à toute notre solidarité.

La Gauche Indépendantiste (Breizhistance)

Dispac’h (Collectif indépendantiste)

Collectif LGBTI révolutionnaire breton

Union des étudiant·e·s breton·ne·s / Unvaniezh Studierien Breizh

 

 

Face à la réticence des Martiniquais à participer aux élections européennes, le pouvoir français et ses relais locaux mettent tout en œuvre pour faire croire que l’intégration de notre pays à l’union européenne constitue une chance. Ils font tous miroiter les subventions de l’Europe sensées nous porter la prospérité. Tous font languir sur l’accès au grand marché européen qui permettrait l’écoulement de nos maigres productions. Il n’y a là rien de bien nouveau.  En réalité l’intégration de notre pays a commencé depuis longtemps et est menée quotidiennement. Les effets négatifs de cette intégration combinée avec ceux de notre situation de colonie de la France soulignent avec force notre état de dépendance avec ses terribles conséquences : Une agriculture coloniale caractérisée par une quasi monoculture bien profitable au lobby béké de la banane, un mépris total de notre biodiversité, un secteur industriel rachitique, une économie anesthésiée, une dépendance alimentaire renforcée, une importante croissance de l’importation avec le déversement massif de produits européens dans les grandes surfaces qui pullulent avec comme conséquence la disparition de toute production martiniquaise, de nos artisans, de nos cultivateurs, de nos marins pécheurs…

Force est de constater que la politique du président Macron s’inscrit avec virulence dans la continuité de celle de tous ses prédécesseurs, elle sert les nantis et elle aggrave la situation des plus malheureux. C’est bien cette économie coloniale qui est à l’origine du chômage endémique générant plus de 50 000 chômeurs, d’une émigration massive de notre jeunesse facteur du vieillissement inquiétant de notre population. Cette intégration à marche forcée à l’Europe c’est aussi l’installation soutenue d’européens, l’acquisition pernicieuse de notre terre par des étrangers. C’est aussi le renforcement de l’entreprise d’aliénation de notre peuple invité à se renier et à se fondre dans la culture de l’autre. C’est l’étouffement de notre personnalité, prémisse de la liquidation de notre peuple en tant que tel. C’est aussi cette Europe mortifère pour notre pays qui emboite le pas à la puissance coloniale française, qui nie notre droit à disposer de nous-mêmes, qui nie notre existence, qui légifère, qui réglemente, dans le moindre détail nos vies comme par exemple dans le domaine alimentaire ou de la santé en relevant le taux de pesticides ingérables par nos organismes.  C’est cette Europe prédatrice et impérialiste qui a entrainé d’autres pays dans la mise à sac de la planète en détruisant les écosystèmes au mépris des générations actuelles et futures. C’est bien cette Europe qui ne cesse de fixer des normes par-dessus nos têtes sans même que les «élus  locaux» dépourvus de pouvoir réel de décision aient voix au chapitre.

C’est encore à cette Europe là –pour l’essentiel- que nous devons la cherté actuelle du carburant, du fait de son alignement sur les positions de TRUMP . Dans cette Europe que l’on présente comme un paradis de prospérité et de paix on compte des millions de chômeurs, de travailleurs pauvres, de ménages vivant en dessous du seuil de pauvreté. Dans cette Europe des milliers d’entreprises sont liquidées, sacrifiées sur l’autel du profit capitaliste. Au sein de cette Europe c’est l’accroissement des tensions, c’est la montée du fascisme menaçant, c’est le rejet des immigrés, la multiplication des crimes racistes.  Cette  Europe qui hypocritement parle de pacifisme, fomente les guerres notamment en Afrique et au Moyen Orient et reste l’une des principales pourvoyeuses d’armes à des belligérants qu’elle manipule.  C’est encore cette Europe qui soutient sans réserve l’état fasciste d’Israël massacrant le peuple Palestinien. C’est elle qui en ce moment, avec le gouvernement des États-Unis, harcèle le Venezuela, lui impose un blocus et appelle à un coup d’état contre un gouvernement légitime et démocratiquement élu. N’en déplaise aux quelques politiciens « locaux » qui, parce qu’ils trompent consciemment le peuple pour  satisfaire leurs ambitions électoralistes ou parce qu’ils vivent dans l’illusion,  figurent sur les listes des candidats français à la députation européenne, nous ne voulons pas de cette Europe destructrice et mortifère. Nous appelons les Martiniquaises et Martiniquais à boycotter massivement le scrutin du 25 mai prochain et à transformer une abstention record en résistance résolue contre le pouvoir colonial français, contre l’intégration forcée et mortelle de notre pays à la France et à l’Europe.

PA BA MOUN BATON POU BAT NOU ! PA VOTÉ  SANMDI 25 MÉ 2019 !

Conseil National des Comités Populaires (CNCP), Mouvement des Démocrates et Ecologistes pour une Martinique Souveraine (MODEMAS), Mouvement Pour la Résistance et l’Offensive Martiniquaise (MPREOM), Pati Kominis pou Lendépandans ek Sosyalizm.

Le bimensuel Suisse “SolidaritéS” qui se définit comme socialiste, féministe, écologiste a interviewé Anna Gabriel Sabaté militante féministe et indépendantiste catalane exilée en Confédération Helvétique en raison du risque de poursuite par l’Espagne pour l’organisation du référendum d’indépendance en Catalogne. En ce moment de nombreux dirigeants indépendantistes catalans sont jugés et risquent de lourdes peines à Madrid pour ce faits. Nous reproduisons ici cet interview d’actualité.

Bretagne Info.

Anna Gabriel à Nantes en Bretagne il y a quelques années.

Notre rédaction s’est entretenue avec Anna Gabriel, ancienne députée de la Candidature d’unité populaire (CUP) au Parlement de Catalogne, au sujet des procès qui se sont ouverts contre les représentant·e·s institutionnel·le·s du gouvernement Catalan pour sédition.

Dix représentant·e·s du gouvernement Catalan et deux porte-paroles des mouvements sociaux (Assemblée Nationale Catalane et Omnium Cultural), en prison depuis une année, sont appelé·e·s à comparaître depuis le 12 février. Pourquoi ce procès ?

Le Procureur général de l’État espagnol a déposé une plainte pénale à l’encontre du gouvernement et de l’ensemble du Bureau du Parlement de Catalogne. Ils·elles sont accus·é·s de rébellion et de sédition. Les deux Présidents de l’ANC et d’Omnium Cultural, associations qui comptent 160 000 membres, sont emprisonnés depuis le 16 octobre dernier au motif qu’ils auraient pu inviter la population à une mobilisation ; un appel jugé criminel par le Procureur de l’État espagnol.

Le parti d’extrême droite Vox, récemment élu au sein du Parlement andalou fait partie de l’accusation. Placé aux côtés des avocats de l’État, il demande 74 ans de prison pour les prisonniers·ères politiques. Vox, fort de son récent succès, a été invité cette semaine au Parlement européen par le parti « Loi et Justice » de Hongrie qui soutient littéralement que «l’immigration peut amener en Europe des pandémies» ou encore que la loi contre les violences de genre doit être abrogée.

Ce procès signifie la défaite de la société civile. Il est la conséquence de l’irresponsabilité de nombreux·euses dirigeant·e·s politiques de l’État espagnol, qui déclarent depuis des décennies que l’unité de l’Espagne ne peut pas être remise en cause. Donc, ce procès est un non-sens. C’est pourquoi certain·e·s défenseurs·euses, certain·e·s accusé·e·s, ont clairement déclaré vouloir accuser l’État de violations des droits fondamentaux perpétrées au nom de l’unité de l’Espagne.

Et maintenant, que faire ?

Il faut continuer à défendre la lutte pour les droits économiques, sociaux, culturels, civils et politiques, car elle en vaut plus que jamais la peine. Continuer à nous battre, car pour l’instant aucun argument raisonnable n’a été avancé qui indique qu’un référendum n’est pas un bon moyen de connaître le véritable appui de la population à l’indépendance de la Catalogne ; une confrontation indispensable avec l’État espagnol que la CUP articule avec la nécessité de proposer des alternatives économiques au système actuel.

Dans le cadre de la monarchie parlementaire, de par la genèse-même de l’État espagnol – et cela nécessiterait une analyse approfondie – il y a peu d’options pour la création d’un système économique plus juste et générant moins d’inégalités. Les partis de gauche ont trop souvent relégué la question de l’indépendance à un addendum de leur lutte politique et sociale. Notre alliance avec eux passe par la reconnaissance de l’exigence de fonder la république, qui est le meilleur moyen de démocratiser l’État.

Certain·e·s pourraient penser qu’il faut oublier tout ce qui s’est passé et attendre de voir si, un jour prochain, les deux tiers du Congrès espagnol décident de modifier la Constitution espagnole de 1978, notamment l’article stipulant que l’unité de l’État espagnol est indissoluble. Notre réponse est simple : nous ne luttons pas pour établir un nouveau cadre territorial. Nous voulons contribuer à un monde plus juste, nous voulons mettre la vie au centre et nous désirons établir des normes juridiques et politiques qui répondent aux besoins de la majorité de la population et non des élites. Rien de tout cela n’est possible dans le cadre de l’État espagnol, malheureusement, car la tendance à l’autoritarisme est encore trop présente.

Ainsi, je ne sais pas si la République catalane sera féministe, mais je sais qu’il sera possible, au moins, d’avoir un processus permettant de définir des bases constitutionnelles dans une perspective de genre. C’est déjà beaucoup plus que ce que nous avons et c’est quelque chose que nous ne pouvons ni ne devons abandonner.

Propos recueillis par Juan Tortosa

Traduction : Delphine Rumpczyk

À l’occasion de la sortie de « Dix ans d’Action directe » (publié chez Agone), Jann-Marc Rouillan sillone la Bretagne pour présenter son ouvrage et discuter avec le public de son parcours de révolutionnaire.

  • Samedi 27 octobre au DIBAR à Plougonver 16h, projection d’un film sur les GARI (Groupe d’Action Révolutionnaire Internationaliste) suivi d’un débat et de la vente du livre.
  • Mardi 30 octobre à Rennes au Babazula 182 avenue général Georges Patton à 19h30 , vente,  signature et discussion.
  • Mercredi 31 octobre à Uhelgoat à l'”Autre Rive ” à 20h vente,  signature et discussion.
  • Vendredi 2 novembre à Nantes à l’atelier B17 , 17 rue Paul Bellamy 20H
  • Samedi 3 novembre sur la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes à 16h au Talus à la Rolandière

 


La Gauche indépendantiste dénonce vivement la dérive dictatoriale du gouvernement espagnol en Catalogne. Après l’incarcération de cinq nouveaux dirigeants indépendantistes catalans vendredi, Jordi Turull, candidat à la présidence de la Generalitat, Carme Forcadell, ancienne présidente du Parlement catalan, Raul Romeva, Josep Rull, et Dolors Bassa, anciens ministres, c’est l’ancien président de la Generalitat, Carles Puigdemont, qui a été arrêté hier. Alors qu’il rentrait de Finlande en Belgique, où il est en exil depuis octobre 2017, Carles Puigdemont a été arrêté en Allemagne à la frontière avec le Danemark. Cette arrestation rendue possible par la réactivation d’un mandat d’arrêt par l’Etat espagnol depuis vendredi l’a été également par la collaboration de la police allemande avec les services secrets espagnols. Carles Puigdemont a depuis été incarcéré dans une prison allemande en attente de présentation à un juge qui se prononcera sur son extradition.

C’est à une véritable criminalisation de la mouvance indépendantiste catalane à laquelle se livre Rajoy et ses sbires. Si le régime espagnol incarcère, il pousse aussi à l’exil politique. Après notre camarade Anna Gabriel exilée en Suisse, c’est vendredi au tour de Martina Rovira, n°2 d’ERC, de fuir les geôles madrilènes auxquelles elle s’estimait promise.

C’est dans le silence assourdissant des autorités européennes que vivent en exil des élus du peuple catalan, que sont embastillés dix prisonniers politiques. Tous poursuivis pour avoir appliqué le mandat que le peuple catalan leur a majoritairement confié par la voie des urnes. A cela, l’État espagnol répond par la répression judiciaire et policière puisque près de 100 manifestants ont été blessées hier soir à Barcelone, étant parfois même pourchassées jusque dans les bars.

Élevons-nous ici en Bretagne contre la dérive fasciste de l’État espagnol et la complaisance de l’État français toujours prompt à soutenir l’unité espagnole. Ainsi, le ministre des affaires étrangères Le Drian, affirmait le 27 octobre 2017 “La France souhaite que l’Espagne soit forte et unie. Elle n’y a qu’un seul interlocuteur qui est le gouvernement de Madrid. La constitution de l’Espagne doit être respectée. C’est donc dans ce cadre, qui est celui de l’État de droit, que la question de la Catalogne doit être envisagée. C’est la raison pour laquelle la France ne reconnaît pas la déclaration d’indépendance que le parlement catalan vient d’adopter.”

Nous dénonçons le silence complice des autorités européennes. Ces mêmes autorités qui par leur silence pourfendent la volonté des peuples opprimés de construire leur avenir. Au Kurdistan, où elles ont fermé les yeux sur les exactions du président turc Erdogan à Afrin, comme en Catalogne où elles sont abonnés absents pour condamner Rajoy et sa clique franquiste.

Nous appelons à soutenir toutes les initiatives qui pourraient être organisées en soutien avec la Catalogne ici en Bretagne où se trouvent le consulat d’Espagne à Rennes et les consulats d’Allemagne à Nantes, Brest et Rennes.

Liberté pour les prisonniers politiques !

Vive la Catalogne indépendante et socialiste !

 

Connue en Bretagne pour avoir animé le Forum citoyen de Bretagne à Nantes en 2013, la porte-parole de la CUP (Candidature d’Unité populaire, gauche indépendantiste) Anna Gabriel Sabate est poursuivie pour sa participation à l’organisation du référendum d’autodétermination du 1er octobre 2017 avec plus de 900 personnes (élu.e.s, citoyen.ne.s, membres de la société civil, fonctionnaires…).
Yann Chouq et Anna Gabriel Sabate à Nantes lors du Forum Citoyen de Bretagne le 15 juin 2013.
Plusieurs dizaines de personnes sont déjà emprisonnées ou en exil, à l’instar du président Puidgemont réfugié à Bruxelles depuis la fin du mois d’octobre. Alors que son procès débute mercredi, elle s’est réfugiée à Genève pour internationaliser la question catalane auprès de l’ONU qui siège dans la ville suisse.
En cas de demande d’extradition de la part de l’état espagnol ou elle risque 30 ans de prison, Anna Gabriel demandera l’asile politique pour pouvoir continuer d’exercer son travail de professeure de droit à l’université.

Nous apportons à Anna Gabriel et à tout.e.s les prisonnier.e.s, exilé.e.s et poursuivis par le gouvernement espagnol notre entière solidarité. Nous exigeons l’arrêt de la répression contre le mouvement populaire démocratique catalan et la reconnaissance de la république catalane.

Le site de la Fédération des activités postales et des télécommunications de Solidaires informe sur la tenue d’un procès contre Serge Bourgin militant et secrétaire de ce syndicat en Ille-et-Vilaine. L’audience aura lieu le 13 février 2018 à 14h à Rennes.

Il est poursuivi suite à une plainte pour diffamation par ce que “le chef opérationnel de la section d’intervention de la police départementale a porté plainte en diffamation contre une intervention faite au mégaphone lors de la manifestation contre la loi travail le 16 novembre dernier.”

Et ses camarades de préciser :

Le 16 novembre 2017, SUD-Solidaires, la CGT et FO organisaient une manifestation à Rennes contre les ordonnances Macron. Alors que le cortège suivait le parcours déposé et était arrêté à l’entrée du boulevard de la Liberté venant de la place de Bretagne, la section d’intervention (SIR) armée de boucliers, casques et matraques, a remonté la manifestation pour charger la tête du cortège.

Le secrétaire départemental adjoint de SUD-PTT a alors pris un mégaphone et a fait une intervention spontanée déclarant que « la SIR et son chef opérationnel avaient tiré au LDB 40 sur la manifestation étudiante le 28 avril 2016 éborgnant un étudiant ». Dans la même intervention, au mégaphone, le responsable de syndicat SUD-PTT d’Ille et Vilaine indiquait que la section d’intervention était coutumière de provocations lors des manifestations contre la loi travail.

Ils affirment que la diffamation ne tient pas et invitent à mobiliser pour ce procès qui s’annonce très politique.

Ces derniers mois les différents services de police et les magistrats Rennais sont sous le feu de l’actualité suite à leur pratiques ultra répressives pendant le mouvement contre la loi travail. Les voila embarqués dans une procédure contre un syndicaliste connu et repéré par les services de police et ce pour une prise de parole critique…

Ils sont sans doute un peu crispés car comme le rappelle SUD PTT :

Les propos tenus sont confirmés par ce que nous, syndicalistes et militants, avons constaté lors des manifestations de 2016 contre la loi travail et notamment lors des charges policières des 23 mars, 9 avril, 28 avril, 31 mai et 2 juin…

Le rapport d’Amnesty international publié et repris par l’ensemble de la presse le 31 mai 2017 dénonçait « les violations des droits humains lors du maintien de l’ordre de rassemblements public » notamment à Rennes, preuves et témoignages à l’appui.

Ce procès interviendra à moment où SUD-PTT mobilise dans les postes de Rennes contre la réorganisation des services et des tournées, les suppressions d’emplois et l’embauche en CDI des salariés en CDD mais aussi à un moment où la mobilisation dans les lycées et universités Rennaises contre les plans de sélection à l’université semble plutôt dans une phase assez dynamique.