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Radio Paese, l’émission Corse de FPP à Paris, a diffusé un entretien avec Liam Ó Ruairc à propos de son livre “Paix ou pacification : l’Irlande du Nord après la défaite de l’IRA” (édition Stourmomp).

L’interview se trouve vers la 18ème minute environ et Liam Ó Ruairc y évoque plusieurs thèmes durant un quart d’heure : Brexit, accords du Vendredi Saint, situation économique et politique en Irlande du Nord, …

Il y a quelques jours, Michelle O’Neill — dirigeante du Sinn Fein depuis quelques semaines suite à la démission de Martin Mac Guiness, lui même décédé ce 21 mars — avait appelé à un référendum « pour que l’Irlande du Nord quitte “le plus rapidement possible” la Grande-Bretagne et se joigne à la République d’Irlande ». Les commentaires ont été nombreux. Voici la réaction de la féministe et socialiste républicaine Bernadette Devlin-McAliskey. Elle fut au début des années 1970 élue au parlement de Westminster et fondatrice du Parti Républicain Socialiste Irlandais (IRSP), qu’elle quitta par la suite. Sa position nous a semblé intéressante car elle souligne combien l’exercice référendaire ne saurait être laissé entre les mains des états existants tant quand sa formulation qu’a son périmètre. Nous remercions une fois de plus vivement Liam O’ Ruairc pour son travail de compilation et de traduction.

Bretagne-info.

La semaine dernière Bernadette Devlin-McAliskey a réagit dans les médias aux appels faits par le Sinn Féin pour qu’un référendum sur la frontière soit organisé en Irlande du Nord. (1) L’ancienne députée au parlement de Westminster à Londres, Bernadette McAliskey, qui a plus tôt cette semaine qualifié les dirigeants politiques des deux parties de l’Irlande d’ “idiots” et a avoué qu’elle ne voudrait pas faire partie d’une Irlande unie géré par eux, a affirmé qu’un référendum sur la frontière n’est pas sur les cartes, et que le Sinn Féin sait que c’est le cas. McAliskey ajoute aussi que le Sinn Féin ne voulait pas une Irlande unie que le parti ne pouvait pas contrôler.

Mme McAliskey, qui fut l’une des premières personnalités à prévoir — longtemps avant l’accord du Vendredi Saint — que le Sinn Fein accepterait un règlement partitioniste en Irlande du Nord, a déclaré que le parti avait réclamé un référendum sur l’unité irlandaise « confiant qu’il n’aura pas lieu ». La socialiste de 69 ans, qui en 1969 est devenue la plus jeune député de Westminster à l’époque, à l’âge de 21 ans, a déclaré que le Sinn Féin ne voulait pas un référendum qu’il est certain de perdre. « C’est une distraction délibérée loin des réalités auxquelles nous sommes confrontés aujourd’hui»  dit-elle. Mme McAliskey, qui a été témoin de la fusillade du dimanche sanglant par le régiment de parachutistes dans le Bogside en 1972, a déclaré que les dirigeants du parti avaient demandé un référendum sachant qu’il n’y a aucune chance que ce dernier ai lieu.

Bernadette Devlin MacAliskey dans les années 70
Bernadette Devlin MacAliskey dans les années 70

McAliskey dit que non seulement un référendum sur la frontière n’a aucune chance, mais que certains des républicains de la vieille école, non-alignés au Sinn Féin, pourraient boycotter le plébiscite plutôt que voter pour l’unité. « Je ne demanderais pas à un chien de vivre dans la République irlandaise existante », dit-elle. « Alors, pourquoi irais-je voter pour y vivre ? Il n’y a aucune menace pour l’Union », affirme le vétéran des droits civiques. « Il y a plus de chance que l’État libre (ie sud de l’Irlande) revienne dans le Commonwealth avec une note d’excuse ».

McAliskey a dit qu’elle souhaitait voir l’unité irlandaise, mais pas avec les administrations actuelles en charge. « Est-ce que je pense que tous les habitants de cette petite île seraient en meilleure position si nous avions un plan stratégique cohérent, unitaire et unique pour l’avantage économique et social de tout le monde sur l’ensemble de l’île ? Je le pense. » Mais elle indique que cet objectif ne peut être réalisé en incorporant le nord dans le sud tels qu’ils existent actuellement. « Est-ce que je pense que les gens qui souscrivent à l’idéologie politique dominante — allant de Fine Gael et Fianna Fail, jusqu’à Sinn Féin, le SDLP et les Unionistes et le DUP – doivent gérer le pays ? Non. » Rappelant une célèbre citation d’un autre républicain, Brendan Behan (« Je ne peux penser à aucun état de misère humaine qui ne puisse être aggravé par l’arrivée sur les lieux d’un policier »), Mme McAliskey déclare : « Je ne peux penser à aucun état de misère humaine, que soit au nord ou au sud de la frontière, à ce stade, qui ne serait pas énormément empiré en mettant les idiots qui gèrent les administration des deux côtés de la frontière ensemble dans un même état. »

Hier, Mme McAliskey a dit : « Voudrais-je voir les gens faire une décision démocratique sur la nature de leur gouvernement indépendamment du gouvernement britannique ? Oui, je le souhaiterais. Mais est-ce la même chose que d’avoir un référendum sur ‘Voulez-vous rejoindre la République?’ – ce n’est pas le cas. Est-ce que je souhaite démanteler la République d’Irlande ? Oui. Est-ce que je souhaite démanteler l’état dans le Nord ? Je répond affirmativement. » Mme McAliskey déclare : « Je voudrais recommencer et avoir une conférence constitutionnelle, une série de discussions et de débats clairs et un processus démocratique pour construire une nouvelle république indépendante à laquelle tout le monde pourrait avoir un sentiment d’appartenance ». Mais elle a insisté sur le fait qu’elle ne croyait pas que la façon de le réaliser était aussi simple que de voter dans un référendum sur la frontière avec une question qui ne concernait pas les vrais problèmes.

(1) Voir : Gerry Moriarty, A united Ireland – is there something in the air? Irish Times 13 March 2017 et Ivan Little, Bernadette McAliskey: ‘Sinn Fein’s talk of border poll is game-play, it doesn’t want united Ireland it can’t control’, Belfast Telegraph 15 March 2017

Rencontre avec Liam Ó Ruairc, écrivain républicain et socialiste Irlandais, à l’occasion du 27ème festival du livre de Carhaix qui avait lieu les 29 et 30 octobre et qui était consacré à l’Irlande.
Liam Ó Ruairc, originaire de Belfast, venait en effet de publier : « Paix ou Pacification ? L’Irlande du Nord après la défaite de l’IRA » aux éditions “Stourmomp”.
Un ouvrage qu’il présente comme ceci :

« Depuis des années, les pouvoirs dominants et leurs médias vantent les mérites du « processus de paix » nord irlandais. La présente étude cherche à montrer que ce processus n’arrive pas à lier “paix” et “justice” et que pour cela il est plus exact de parler de « processus de pacification ».
Contre les discours dominants réduisant ce qu’on appelle la “question irlandaise” à un problème insulaire et à des haines ancestrales, cette étude la place dans le contexte du colonialisme, de l’impérialisme et des luttes de libération. »

A l’occasion de la venue de Liam Ó Ruairc en Bretagne venu pour y présenter son livre « Paix ou Pacification ? L’Irlande du Nord après la défaite de l’IRA » paru aux éditions STOURMOMP, les militants du NPA Finistère ont réalisé cette entrevue avec l’auteur. Nous la republions donc.

Question : Quelles sont les principales thèses défendues par cet ouvrage ?

L’État britannique sort vainqueur du conflit qui l’a opposé à l’IRA durant des années.

Les républicains irlandais acceptent à présent les termes politiques pour la résolution du conflit proposés par leur adversaire depuis 1972.

La souveraineté de l’État britannique (sur les 6 comtés) a été renforcée par les Accords de 1998.

Ces Accords loin d’être un compromis honorable représentent un changement constitutionnel déséquilibré en faveur de l’unionisme. Pour reprendre les mots de Tony Blair, Premier Ministre britannique : « Ces Accords offrent aux unionistes toutes les exigences-clés qu’ils ont formulées depuis la partition il y a 80 ans. »

Si on traduisait la chose en langage syndical, on devrait dire que la direction républicaine a réussi à obtenir une semaine de six jours et une baisse des salaires. Le Sinn Féin déguise son échec stratégique comme une ‘nouvelle phase de la lutte’. C’est un peu comme ce général qui aurait un jour déclaré ‘nous ne reculons pas, nous manœuvrons’.

Mais comme l’a souligné Bernadette Devlin-McAliskey, d’un point de vue républicain le proces- sus de paix ne pouvait être qu’« idéologiquement mauvais et tactiquement stupide » ; vu que son objectif principal était « la dé-militarisation, la dé-radicalisation et la dé-mobilisation du mouvement de résistance » et cela s’est avéré vrai. Non seulement cela représente une défaite pour le républicanisme, mais le Sinn Féin rejoint le système auquel il était opposé.

Ce à quoi le processus a aboutit est au mieux une espèce de version irlandaise du pacte Hitler-Staline plutôt qu’un modèle pour la paix mondiale.

L’ouvrage montre aussi que le ‘processus de paix’ en Irlande du Nord n’est pas seulement politique, mais comprend également un volet économique basé sur l’idée que le néo-libéralisme favorise la paix et la prospérité. Dans ce village Potemkine de la paix néo-libérale qu’est l’Irlande du Nord, l’ouvrage prouve que ceux qui ont été le plus affectés par le conflit ne sont pas ceux qui bénéficient des supposés ‘dividendes de la paix’ et dans beaucoup de cas leur situation sociale et économique s’est détériorée depuis 1998.

Ce qui existe aujourd’hui en Irlande du Nord est un simulacre de paix et pas une paix véritable, car ce n’est pas une paix fondée sur la vérité (l’idée de vérité est vue comme néfaste), la liberté (vu que la domination de l’État britannique a été renforcée) et l’égalité (étant donné que les inégalités sociales et économiques se sont approfondies). C’est pour cela qu’il est préférable de parler de ‘processus de pacification’ au lieu de ‘processus de paix’. Le ‘processus de paix’ ne peut pas même être qualifié de ‘révolution passive’.

Il faut aussi souligner que cet ouvrage critique non la ‘paix’ mais le ‘processus’. Que l’IRA mette fin à ses actions armées est une chose qui peut se comprendre mais le Sinn Féin rejoindre le camp adverse une autre !

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L’ouvrage donne une grande importance au contexte historico-mondial. Pourquoi ?

Il est erroné de voir l’Irlande du Nord comme un problème ‘insulaire’. Il faut voir cette question dans le cadre global de l’impérialisme et des luttes de libération. La résistance irlandaise a été très fortement associée à la montée des mouvements anti-impérialistes et anti-coloniaux. Le ‘processus de paix’ est un symptome de la crise et du déclin de ces mouvements à l’échelle internationale.

Le changement des rapports de force à l’échelle internationale après la chute de ce qu’on appelait le ‘socialisme réellement existant’ a mis les mouvements de libération nationale ‘réellement existants’ et autres forces anti-systémiques dans une position de faiblesse et les force à accepter des termes défavorables. C’est dans ce contexte qu’il faut voir le processus de pacification et ce qui l’a rendu possible. Le ‘processus de paix’ est la version irlandaise de la thèse proclamée par l’idéologue de la Maison Blanche Francis Fukuyama de la ‘fin de l’histoire’.

Comment expliquer que le gros des sympathisants du Sinn Féin et de l’IRA Provisional soient restés loyaux au mouvement et sa direction alors que ceux-ci ont abandonné les principes républicains ?

Le fait d’être loyal au mouvement plutôt qu’à l’idéologie est le facteur décisif. Le vétéran républicain Brendan Hughes rappelait que le mouvement a toujours exploité la loyauté de ses membres. Cela indique la primauté de l’unité organisationnelle sur l’unité autour de principes idéologiques. C’est la version irlandaise de la maxime social-démocrate ‘le mouvement est tout, les principes ne sont rien’.

Un autre point important est que la direction du Sinn Féin et de l’IRA est arrivée à vendre à leur base la dilution de leurs principes en déclarant que ce n’étaient pas des ‘principes’ mais des ‘tactiques’. La confusion délibérée des principes et des tactiques débouche sur une situation ou il n’y a plus aucun principe et tout est juste une ‘tactique’.

En termes de comparaison internationale, le journaliste et politologue Kevin Rafter ne trouve pas d’autre exemple de mouvements politiques qui ont été aussi loin que le Sinn Féin et l’IRA dans la dilution de leurs principes fondamentaux : « Aucun autre parti politique en Europe n’a subi une telle révision radicale de ses principes de base, pas même les anciens partis communistes en Europe centrale et orientale qui se sont transformés en entités sociales démocrates au lendemain de la chute du bloc soviétique » écrit-il dans son livre de 2005 sur le Sinn Féin.

Sur cette base il est possible de déguiser l’opportunisme en ‘pragmatisme’ et ‘réalisme’.

En termes de couverture médiatique ce sont les organisations républicaines voulant poursuivre la lutte armée qui reçoivent le plus d’attention. Que penser de celles-ci ?

Pour utiliser les termes de Gramsci, ces organisations veulent engager une « guerre de mouve- ment » alors que non seulement on n’est pas même capable de se lancer dans une « guerre de position » mais l’heure est à battre en retraite stratégique !

Le dirigeant républicain Brendan Hughes soulignait qu’en Irlande du Nord non seulement les gens en ont marre de la guerre, mais ils en ont marre de la politique tout court. Il n’y a aucun appétit pour la guerre et très peu d’intérêt pour la politique. On vit dans une époque thermidorienne où on assiste à l’atomisation, la dépolitisation, la dé-mobilisation et la dé-radicalisation des acteurs sociaux et politiques. Le capitalisme malheureusement semble l’ horizon indépassable de notre temps.

Ces organisations mènent des actions armées mais n’ont même pas commencé à se lancer dans la bataille des idées. La bataille la plus importante à mener aujourd’hui est la bataille des idées. L’impératif est de forger une « direction intellectuelle et morale » (pour encore emprunter un concept gramscien) et non des actions armées qui ont des effets politiques très réduits.

Cet ouvrage éspère contribuer à cette bataille des idées et offrir un contrepoids à la ‘propa- gande de la paix’ qui domine aujourd’hui le discours sur l’Irlande du Nord. Pour conclure en termes de perspectives: « Pessimisme de l’intelligence, optimisme de la volonté »…

Le 27ème festival du livre de Carhaix (29 et 30 octobre) est consacré à l’Irlande. Ce rendez-vous incontournable de l’édition et du livre en Bretagne n’hésite pas à choisir des thèmes à la frontière du culturel et du politique. En consacrant son édition de 2016 à L’Irlande, 100 ans après l’insurrection de 1916 le festival ne déroge pas à cette tradition.

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Le programme et la liste des auteurs et éditeurs présents (de langue bretonne ou de langue française) est consultable ici et . Un certain nombre d’auteurs Irlandais et d’officiels de la république d’Irlande seront présents.

Par ailleurs un colloque aura lieu le vendredi 28 et le samedi 29 octobre coorganisé par le C.R.B.C. de l’Université de Rennes 2 et en partenariat avec l’association Breizh-Eire sur l’histoire des relations britto-irlandaises.

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Nous attirons votre attention sur la présence à ce festival incontournable de Liam Ó Ruairc, écrivain républicain et socialiste Irlandais de Belfast qui vient de publier : « Paix ou Pacification ? L’Irlande du Nord après la défaite de l’IRA » aux éditions “Stourmomp”.

Un ouvrage qu’il présente comme ceci :

“Depuis des années, les pouvoirs dominants et leurs médias vantent les mérites du «processus de paix» nord irlandais. La présente étude cherche à montrer que ce processus n’arrive pas à lier «paix» et «justice» et que pour cela il est plus exact de parler de «processus de pacification».
Contre les discours dominants réduisant ce qu’on appelle la «
question irlandaise» à un problème insulaire et à des haines ancestrales, cette étude la place dans le contexte du colonialisme, de l’impérialisme et des luttes de libération.”

Il viendra pour présenter son livre le vendredi 28 octobre à Guingamp au Centre Culturel Breton à 18H30 (vente et signature sur place). Ce sera un moment privilégié pour discuter avec ce partisan de l’Irlande réunifiée et néanmoins universitaire stimulant, qui jette un regard critique sur la pacification.

Pendant le festival du livre de Carhaix vous pourrez le rencontrer le samedi de 14h00 à 16h00 et le dimanche de 10h00 à 12h00 sur le stand des éditions Coop Breizh qui distribue l’ouvrage.

Le livre est disponible en pré-vente pour 14 €, frais de port inclus pour l’hexagone sur le blog de Stourmomp qui est un collectif militant pour l’édition et la diffusion de matériel (en français ou en breton) de réflexion au service de la construction d’une république bretonne, libre, réunifiée, brittophone, socialiste et féministe dans une perspective internationaliste.

Evel bep bloaz ez eo bet lidet e-pad dibenn sizhun pask emsavadeg Ebrel 1916 gant holl republikaned Iwerzhon.

Da heul un emsavadeg armet kenaozet etre Arme Keodeded Iwerzhon ha Kenvreuriezh Republikan Iwerzhon e oa bet diskleriet gant pennoù an disujidi republik kentañ Iwerzhon. An daou arme az eas unvan goude evit dont da vezañ Arme Republikan Iwerzhon ( IRA ).

Ma oant bet koll war an dachenn vilourel, ha fuzuilhet ar re a oa en o fenn e vez sellet ouzh an darvoud mañ evel hini ganedigezh ar vroadelouriezh arnevez en Iwerzhon. Ul levezon padus zo c’hoazh gant an darvoud hiziv an deiz evel m’en doa maget ha ma dalc’h da vagañ awen broadelourien ar pobloù hep stad er bed a-bezh.

D’an devezh se e vez kerzhet peurliesañ betek beredoù pe lec’hioù istorel evit rentañ enor da emsavidi 1916 a glaskas difenn gant an armoù ar gwir evit pobl Iwerzhon da gaout ur republik dizalc’h war en enezenn c’hlas. An holl strolladoù republikan a gemer digarez an devezh se evit prezegenniñ diwar-benn ar stourm a vremañ evit echuiñ gant an hent boulc’het e 1916, enoret e vez ivez an holl dud marvet abaoe 1916 evit ma vo dieub da vat ar vro.

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Lidoù a bep seurt.

A-benn bloaz e vo lidet ar 100vet deiz-ha-bloaz eus an emsavadeg brudet se. Ar bloaz mañ ez eo an holl o deus bet c’hoant diskouez e oant mui pe vui gwir dougerien herezh politikel harozed 1916.

Lidoù ofisiel zo bet er republik aozet gant ar stad met ivez gant a bep seurt kevredigezhioù, bodadegoù keodedel ha strolladoù ar pezh a ziskouez e chom bev mat eñvorenn stourmerien pask e kalon ar bobl.

Deus tu ar strolladoù republikan ez eo gant Sinn Fein Gerry Adams ha Martin Mc Guiness eo bet aozet ar c’herzhadegoù ledanañ e Belfast, Dublin pe Derry dirak miliadoù a dud. E Belfast Gerry Kelly , unan eus pennoù bras ar strollad, en doa taget en e brezegenn ar strolladoù a nac’h an emglev a beoc’h brudet dindan anv «  emglev ar gwener mat » sinet gant e strollad e ebrel 1998. Difennet en deus d’ar stourmerien ar strolladoù a dalc’h gant ar feulster armet da implij anv an IRA pa boueze MaryLou Macdonald e Dulenn ( bet kannadez Sinn Fein e Parlamant Europa ) war ar c’hoant a justis sokial a vez c’hoazh hiziv an deiz e kalon oberennoù stourmerien ha stourmerezed he strollad . Videoioù a gaver dre aze.

Ar strolladoù republikan all , hag a zo kalz bihanoc’h o levezon eget Sinn Fein o doa int ivez e pad an dibenn sizhun aozet darvoudoù liesseurt, diaes eo renabliñ an holl. Sed aze un nebeud, e touez ar re bouezusañ moarvat.

Ar strollad Republican Network for Unity (Rouedad Republikan evit an Unvaniezh ) krouet un nebeud bloavezhioù evit enebiñ ouzh emzalc’h nevez Sinn Fien gant un dornad tud a oa bet en toull-bac’h evit an IRA en doa dibunet e Dundalk. Un nebeud kantadoù a vignoned ha izili eus RNU gant strolladoù sonerien fleut republikan a oa deuet eus Iwerzhon ha Skos da seniñ ha da zibuniñ aze a-raok meur a brezegenn daer a enep da bolitikerezh sokial republik Iwerzhon ha disparti an enezenn. Ur gemmenadenn a berzh prizonidi politikel tost da RNU ha bac’het er su hag en hanternoz zo bet lennet evel diskleriadur republik 1916.

E bered Lurgan
E bered Lurgan

Ar strollad Republican Sinn Fein ( un disrann eus ar Sinn Fein all ) en doa aozet un tamm mat a emgavioù e pep korn ar vro koulz hag e bro Skos hag er stadoù unanet ( e metoù Iwerzhoniz divroet ). E unan anezho e Lurgan ( hanternoz ) e oa deuet a benn d’en em silhañ en engroez bodet e bered ar gumun ur stourmer eus ar c’hContinuity IRA. Goude bezañ diskoachet ur bistolenn e oa bet klevet tennadennoù war zu an oabl e koun ar stourmerien marvet. Continuity IRA zo unan eus ar strolladoù a nac’h an emglev a beoc’h hiziv an deiz , meur a brizoniad bolitikel zo bac’het evit bezañ bet ezel eus ar strollad armet a vefe tost tre eus RSF.

Izili CSM 32 zo bet oc’h aozañ lidoù liesseurt e Dulenn, Belfast, Cork ha Derry, Kerry. Ar CSM 32 ( Komite evit souvereniezh an daou gontelezh ha tregont ) zo kinniget evit bezañ tost eus ar strollad armet anvet an IRA Nevez. Evel o c’henseurted eus an IRA menneget a-raok oe vezont stank e prizonioù an norzh hag ar republik.

Ar strollad marksour leninour IRSP ( Irish Republican Socialist Party/ Strollad Republikan Sokialour Iwerzhon ) en doa bodet kantadoù a dud en Derry ha Belfast e lec’h m’eo bet kreñvig a viskoazh. Ar banniel ruz zo bet lakaet da strakal gante e-doug diskleriadennoù rust evit an emglev a beoc’h, an arme saoz, Sinn Fein ha politikerezh sokial ar republik.

O breudeur vihan eus ar strollad Eirigi ( war-sav ! e gouezeleg ) o doa graet kement all e Dulenn, Belfast,Wexford hag un toullad lec’hioù all.

Dibunadeg an IRSP
Dibunadeg an IRSP

Oberiant tre e oa e mizioù tremenet izili an holl strolladoù republikan, dreist holl er stourmadegoù evit ma chomo digoust an dour er republik. Un nebeud emvodoù publik ha manifestadegoù zo bet aozet en doare unvan a-walc’h etre ar strolladoù a rebech da « emglev ar gwener mat » bezañ diefed war o falioù pennañ : unvaniezh an enezenn ha distro ar soudarded saoz en o bro koulz ha statud ar brizonidi.

War dachenn ar stourm armet e chom kalz izeloc’h ar feulster evit ma oa a-raok an emglev a beoc’h, met alies e vez embannet gant ar servijoù polis e labour muioc’h mui ar strolladoù armet kenetrezo daoust ma chom dizalc’h An IRA Nevez eus ar c’hContinuity IRA ha deus ur strollad all ( hag a vije hep skourr politikel publik ) a ra gant anv gouezeleg Arme Republikan Iwerzhon , da lâret eo : Oglaigh Na hEireann .

Derc’hel a ray a-benn bloaz an holl strolladoù republikan da glask lakaat war wel pegen kreñv e chomont an eil da geñver egile ha da embann e chomo 100 vloaz goude mennozhioù James Connoly ha Padrig Pearse mennozhioù a vremañ a ranker derc’hel da glask tizhout ne vern an doare ma vez gant pep hini d’o zifenn.

Keleier Breizh Dieub Ha Sokialour.