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La Gauche Indépendantiste Bretonne dont nous sommes une des expressions organisées tient à s’exprimer sur le mouvement qui traverse le monde agricole notamment en Bretagne.

Libre échange et guerre impérialiste

Alors que les industriels et la grande distribution engrangent des profits exorbitants, il est  légitime que les agriculteurs/trices soient justement rémunéré-es.

Les accords de libre échange sont mortifères et il est anormal que, pour soutenir l’effort de guerre d’extension impérialiste que mènent l’Union Européenne et les USA en Ukraine contre l’autre puissance impérialiste en présence dans ce conflit – la Russie -, les poulets Ukrainiens puissent inonder le marché sans aucune restriction ni norme. 

Cela peut sembler étonnant de parler ici de la guerre en Ukraine, mais la guerre « entre États » : c’est la « continuation de la politique selon d’autres moyens », comme le disait le stratège Prussien Clausewitz. La guerre en Ukraine, pour condamnable que soit l’occupation d’une partie de l’Ukraine par la Russie, est de facto motivée par un élargissement de l’UE (et donc du marché agricole) et de l’OTAN. On peut souligner ici combien nous sommes soumis à un matraquage idéologique et médiatique féroce pour soutenir l’effort de guerre ukrainien sans broncher ni interroger ce régime. Et comment se fait-il que l’Ukraine, pas encore membre de l’UE, soit dispensée de norme et autorisée à exporter en masse ses produits agricoles (céréales et poulets)  vers l’UE et que nous n’ayons pas notre mot à dire ?

Qui pouvait penser que cette situation ne serait pas source de contradictions ?

À chaque fois que le marché européen s’est élargi, dans un cadre heureusement moins meurtrier que le conflit en Ukraine, cela s’est fait au détriment des paysans/agriculteurs les moins solides en Bretagne. Et cela a renforcé la concentration des terres, des organes de décisions et de redistribution aux mains de quelques-uns.

La guerre impérialiste en Ukraine est un motif d’augmentation des prix de l’énergie. Dans la grande distribution, l’inflation des produits du quotidien est justifiée par la guerre.

Il est évident que les négociations des prix pour la grande distribution à laquelle se livre le gouvernement pour tenter de prétendre lutter contre l’inflation obligeront les agriculteurs à baisser leurs marges sur les matières à transformer en amont.

C’est cette tenaille qui étrangle certains d’entre eux. Ceux qui ont déjà les conditions de vie les plus dures. Mais le corporatisme qui inclut dans les mêmes structures les plus pauvres et les dirigeants syndicaux de la FNSEA qui sont des business men-women dont les intérêts ne peuvent être ceux de la majorité sociale, ne peuvent permettre la mise en place d’un projet émancipateur et égalitaire, prenant en compte les enjeux climatiques urgents.

Il ne peut y avoir de lutte efficace contre le libre-échange si la Bretagne n’a pas son mot à dire à travers un pouvoir politique breton. 

Cette crise souligne aussi le déficit de représentation de la Bretagne à l’international dans les instances pour défendre les intérêts spécifiques du monde agricole breton au nom du droit à l’égalité entre toutes les nations. C’est la seule façon pour que les effets accords de libre-échange qui mettent les agriculteurs en concurrence soient atténués et que la Bretagne ne soit pas secouée régulièrement par les conséquences brutales d’accords sur lequels elle n’a pas à dire un mot, malgré le poids écrasant de l’agriculture dans l’économie bretonne.

Cela questionne bien sûr l’absence de statut spécifique pour la Bretagne et l’absence de concrétisation des prétendues velléités autonomistes des forces siégeant au Conseil Régional de Bretagne.

Nous soulignons que l’extrême-droite qui tente de surfer sur le mécontentement agricole se garde bien sûr de revendiquer le droit pour la Bretagne à avoir un statut spécifique et à s’émanciper de la tutelle de Paris.

Une sympathie naturelle pour des métiers difficiles, et la recherche d’un autre modèle agricole ?

En raison de liens familiaux, d’une proximité géographique évidente, d’une défense de la ruralité contre la métropolisation, du poids fort de l’agriculture dans l’économie bretonne, il y a une forte sympathie spontanée parmi de larges secteurs du peuple breton envers le monde agricole en réelle souffrance.

Cela n’exonère pas de la nécessaire et urgente élaboration d’un modèle agricole breton prenant en compte les désirs de l’ensemble de la population bretonne pour en finir avec un modèle ultra-productiviste et polluant qui a fait son temps. La Bretagne est riche d’alternatives autour de l’agriculture paysanne, valorisons-la, préservons et développons-la, notamment en accentuant les débouchés collectifs locaux pour ses produits. Pour cela, il faut en avoir les moyens, notamment une capacité d’intervention budgétaire locale renforcée qui fait défaut à la Bretagne en raison de la débilité de son statut. 

Malgré la compréhension de la sympathie populaire naturelle pour le monde agricole breton, nous ne pouvons faire l’économie de certaines critiques à l’endroit de quelques contradictions flagrantes qu’il convient de souligner.

Une partie des dirigeants syndicalistes agricoles se posent en champion de la ruralité contre la gabegie des métropoles qui seraient aux mains de bobos écolos. La critique du modèle de sur-attractivité des métropoles est juste et légitime. Mais nous n’avons pas vu ces derniers mois, hormis dans une certaine mesure à Carhaix, les leaders syndicalistes paysans mobiliser contre la liquidation des hôpitaux publics à Guingamp, Landerneau, Lannion, Pontivy… Ce simple constat rappelle la profondeur des réflexes corporatistes du milieu agricole, qui est prompt à critiquer ceux qui questionnent les conséquences environnementales du modèle agricole breton qui existe depuis 50 ans, en les présentant comme exogènes justement aux zones marquées par la ruralité. Mais que font-ils pour maintenir des services publics au bénéfice de toute la population en zone rurale ?

Trop de charges ? Trop de paperasse ?

Quiconque a un tant soit peu fréquenté les permanences d’Union Locale de syndicat de salariés en zone rurale sait que les ouvriers agricoles sont nombreux (malgré un faible taux de syndicalisation) à solliciter les syndicats pour des recours contre des employeurs agricoles qui, au nom du refus de la paperasse, s’exonèrent de leurs obligations d’employeurs les plus basiques.

Cela a parfois des conséquences dramatiques et irrémédiables.

 

De ce point de vue, si tout le monde comprend bien que moins de normes en matière environnementales est néfaste pour la biodiversité et la nature, il faut aussi entendre et lire les témoignages qui sont pléthores évoquant le non-respect délibéré du code du travail, des rappels des conditions de sécurité dans nombre d’exploitations agricoles. C’est bien souvent au nom d’une certaine phobie administrative que ces employeurs mettent leurs salariés en péril, ou ne les salarient pas dans un cadre légal.

On ne peut oublier que cette richesse produite par les agriculteurs et les ouvriers agricoles vient aussi de ceux qui la rendent possible et la transforme : ouvriers d’usines d’aliments pour bétails, ouvriers d’abattoirs et chauffeurs poids lourds font face à des conditions de travail difficiles, des cadences infernales, des horaires dépassant régulièrement les dix à douze heures de travail journalier, et ce, pour des salaires très bas. Augmentations de salaires et primes sont parfois refusées par les agriculteurs adhérents de la coopérative qui se partagent les bénéfices au lieu de les redistribuer aux ouvriers.

Dans cette période où l’extrême-droite impose sans trop de problèmes ses thématiques xénophobes, nous souhaiterions rappeler la présence de très nombreux travailleurs sans papiers dans les entreprises de l’agro-alimentaire (abattoirs) mais aussi dans le maraîchage et l’élevage. C’est le patronat agricole local qui a recours en connaissance de cause à cette main d’œuvre.

Enfin, si nous ne souhaitons évidemment  pas une judiciarisation du mouvement agricole en cours, nous ne pouvons que constater la totale impunité dont jouissent certains pour des faits qui théoriquement sont réprimables d’un point de vue légal. Cela tranche avec la répression qui continue de s’abattre dans les mêmes endroits de Bretagne contre des syndicalistes de la CGT ou d’autres participants au mouvement de défense des retraites de l’année 2023 pour des faits ayant entraînés bien moins de conséquences concrètes en termes d’atteintes aux biens. Si nous soulignons cette évidence, ce n’est pas pour appeler à la répression, mais plutôt pour remettre en évidence que la justice se rend sur la base de rapports de forces politiques et pas du tout par une gestion individuelles des dossiers comme aiment à nous le prétendre juristes, magistrats et politiciens.

 

Que faire ?

La tentation de ne pas passer à côté d’un mouvement social type Gilets Jaunes, après la défaite du mouvement de défense des retraites, taraude toute une partie de la gauche.

Autour de Nantes, la Confédération Paysanne a mené des actions de filtrage le 25 janvier, défendant leurs points de vue sans se mélanger aux autres organisations d’agriculteurs, valorisant ainsi un point de vue alternatif et « anti-libéral ».

Ainsi, la Confédération Paysanne réclame notamment, en entrant dans le mouvement de contestation, l’Instauration de prix garantis pour les produits agricoles et l’accompagnement  économique à la transition agroécologique à la hauteur des enjeux, la  priorité à l’installation face à l’agrandissement, l’arrêt de  l’artificialisation des terres agricoles.

Si l’appel de la CGT à construire de convergences avec le MODEF (Syndicat Paysan proche du PCF) et la Confédération Paysanne se concrétise dans des initiatives garantissant un minimum d’autonomie de classe, c’est-à-dire traçant une limite entre les intérêts divergents de certaines catégories du « monde agricole » et l’intérêt collectif, il faut y apporter une attention. S’y joindre en tant que militants indépendantistes révolutionnaires veut dire, y construire des moments d’unité populaire ne négligeant pas les revendications suivantes :

  • Non au libre-échange et droit à la représentation de la Bretagne dotée d’un statut politique au niveau international
  • Oui à des prix planchers pour les producteurs leur garantissant des revenus
  • Oui à des aides à la transition par le maintien d’un revenu garanti pour les producteurs voulant changer de modèle !
  • Régularisation des travailleurs sans papiers employés dans les exploitations agricoles et les usines d’agro-alimentaire en Bretagne !
  • Non à la casse des services publics hospitaliers dans les territoires ruraux non liés aux métropoles !
  • Non à l’augmentation des tarifs de l’énergie pour tous !
  • Retour de la distribution de l’énergie dans un cadre public !
  • Hausse des salaires, des pensions et des minimas sociaux !
  • Arrêt de l’aide militaire à la Guerre Impérialiste en Ukraine, des ventes d’armes à Israël et la Turquie et baisse des budgets militaires !
  • Amnistie pour les syndicalistes et manifestants du mouvement contre la réforme des retraites !

War-Sav, la Gauche Indépendantiste Bretonne

 

Les adhérents de la Gauche Indépendantiste du pays de Guingamp  sont écœurés par le discours la chambre régionale des comptes qui a froidement recommandé de fermer la maternité de Guingamp en mettant en avant la logique comptable et rentabiliste.

Ce discours légitimant la destruction des services publics de santé porté par des magistrats nommés par le pouvoir parisien en dit long sur leurs fonction sociale : être au service de la start-up nation parisienne et macroniste pour ruiner la Bretagne et singulièrement les territoires en difficultés et légitimer les politiques d’austérité . Ils ne sont certainement pas au service du bien commun.

Les salarié-e-s de l’hôpital, de la maternité sont eux au service de la population locale et exercent leur mission dans des conditions difficiles comme en témoignent les récents débrayages aux urgences pour des conditions  de travail dignes.

C’est à eux que nous voulons faire savoir que nous sommes disponibles pour un nouveau cycle revendicatif pour défendre notre maternité face aux attaques annoncées et légitimées par le discours de haine de classe des magistrats rennais de la chambre régionale des comptes qui ne vivent surement pas dans un territoire en difficulté en termes d’accès au service public de santé.

Pour conclure nous sommes entièrement d’accord avec Philippe LEGOFF, maire de Guingamp qui déclare dans la presse ( le Télégramme du 05 juillet )  que les choix stratégiques doivent appartenir aux gens du territoire.

 Il est temps en effet que les bretons aient  la possibilité de décider en toute souveraineté des moyens humain et financiers à consacrer à notre service public de santé. 

Il est temps de renvoyer chez eux à Paris les parasites de la Chambre Régionale des Comptes qui plombent nos finances publiques et contribuent par leurs discours à la destruction de nos territoires.

 

Pour la Gauche Indépendantiste du pays de Guingamp : Gael Roblin 

La Gauche Indépendantiste (Breizh o Stourm) accueille avec satisfaction l’écrit officiel  autorisant le maintien l’activité du service de gynécologie obstétrique  de la maternité de Guingamp jusqu’au 31 juillet 2020.

Cette victoire n’a été possible que grâce à la mobilisation inventive et multiforme du personnel de santé que nous avons accompagné tout au long de cette campagne qui a su donné des rendez-vous impliquant des larges secteurs de la population guingampaise.

C’est une victoire pour les femmes qui ont menés cette lutte et pour celles qui pourront continuer à bénéficier de soins dans le cadre d’un service public de santé de proximité.

Nous le redisons : quand les bretonnes se mobilisent elles peuvent faire reculer les pouvoirs qui veulent nous imposer des décisions prisent loin de chez nous et néfastes pour nos vies.

Pour la Gauche Indépendantiste : Maiwenn Salomon

 


Après l’annonce des deux ans de sursis pour la maternité de Guingamp nous souhaitons dire notre satisfaction devant cette nouvelle reculade portée à notre connaissance par Yannick Kerlogot qui n’est que le porte-voix du gouvernement Macron dans les Côtes d’Armor. C’est la preuve que quand les bretons se mobilisent le gouvernement français recule !
Cette reculade est due à la mobilisation multiforme de la population locale et en premier lieu grâce à l’enthousiasme communicatif du personnel féminin de la maternité qui a su occuper le terrain revendicatif.
Nous restons à leur disposition pour continuer à construire un vaste mouvement déterminé pour sauver définitivement notre maternité et défendre le service public de santé dans le Trégor-Goelo.
Pour les adhérents de la Gauche Indépendantiste (Breizhistance) du pays de Guingamp : Maiwenn Salomon.

A l’appel du personnel de la maternité dont la fermeture reste toujours prévue pour le 1er janvier 2019 plus de 3000 Guingampais et Guingampaises ont occupé la rue ce 30 juin pour la troisième fois en quelques semaines.

Quelques heures avant ce rendez-vous de lutte , une petite fille naissait sur le rond-point face à l’hôpital… Ses parents venus de Gommenec’h (15 km) ont fait au plus vite… et la maman a été prise en charge dans ces conditions par le personnel. C’est une histoire touchante et émouvante, qui finit bien. Mais elle nous fait réfléchir sur ce qui aurait pu se passer si cette famille avait du aller à Saint-Brieuc comme le projette l’ARS… Et si cela c’était passé en hiver ? Comment cela se serait-il finit ? Sur le bord de la quatre voies ?

C’est une illustration parlante des décisions des bureaucrates de l’ARS qui  n’obéissent qu’à des logiques de rentabilité.

Première leçon malgré : l’annonce de la suspension du projet de fermeture par le président Macron la mobilisation ne faiblit pas, au contraire elle se renforce !

C’est un des slogans de cette splendide matinée qu’il faut retenir “Suspension, attention ! Ce qu’on veut c’est l’annulation !”… Signe que ce projet de fermeture est décidément impopulaire le député régionalo-macroniste Yannick Kerlogot qui défendait il y a peu le projet de fermeture est venue manifester ce samedi matin… Une présence, illustrant son complet opportunisme qui a en fait sourire plus d’un. Notamment le personnel de la maternité qui lui a poliment refusé le micro.

Publiée par Bretagne-Info.org sur Samedi 30 juin 2018

La deuxième leçon c’est que les salariéEs de la Maternité concernée ont réussi à mettre en place ce que nous appelions de nos vœuxconstruire le rapport de force multiforme et élargir le cadre de mobilisation en devenant un outil que peuvent s’approprier tout un chacun“… Car ce fut un rassemblement populaire, festif, familial, dansant, souriant mais déterminé dans lequel le riche monde associatif local a apporté son énergie transpartisane et ou les allusions à la capacité des Guingampais à remporter de matchs à domicile ont été nombreuses dans les slogans et chansons à forte teneur footballistique ! Comme en témoigne l’autre slogan “Guingamp en avant l’ARS marche sur tes enfants !“.

Une bonne partie de l’après-midi des centaines d’usagers solidaires sont venus danser, manger, boire et jouer en famille dans le jardin public au son de la musique bretonne.

Les 6 mois de suspension de projet sont autant de mois pour renforcer ces complicités et cette combativité.

Le collectif des salariés de maternité compte bien profiter de l’été pour se faire entendre et ne pas se laisser endormir au soleil ! Elles appellent le peuple à les rejoindre dés ce jeudi lors d’une réunion publique à Pabu à 18h à la salle des fêtes.

Pour les suivre sur Facebook c’est ici et sur Twitter là.

Voici leur prise de parole en intégrale (elle fut lue en breton évidement)

“A vous toutes et à vous tous venus si nombreux manifester à nos côtés contre le projet de la fermeture de la maternité de GUINGAMP

MERCI !

Merci d’être là et d’avoir compris la nécessité de nous faire entendre des pouvoirs publics par une mobilisation massive auprès de l’équipe de la maternité, vous usagers, familles, associations, élus, syndicats… Depuis une semaine, on nous annonce une « suspension »mais sans caractère officiel et NOUS, nous demandons une « annulation » de cette décision injuste et injustifiée de fermeture au 31 janvier 2019, nous réclamons le renouvellement de notre autorisation de fonctionnement,

Pourquoi ont-ils besoin de revoir le problème de la sécurité alors que la Haute Autorité de Santé nous a validé notre accréditation depuis 2017, que nous fonctionnons avec une équipe stable de 4 médecins gynéco-obstétriciens et des anesthésistes, et une liaison et présence pédiatrique depuis 20 ans avec Saint-Brieuc ?

Les projets de l’Etat sont de développer des hôpitaux communautaires avec un accès aux soins de proximité, M. E. Philippe notre 1er ministre annonce que la promotion de la santé et la prévention constituent le 1er axe de la Stratégie Nationale de santé 2018/2022 du Gouvernement et notre ministre de la santé Mme A. Buzyn parle d’ « inégalités inacceptables »… alors OUI Guingamp est un hôpital de proximité OUI accoucher à Guingamp est un droit de pleine santé.

Le territoire de Guingamp est en zone rouge sur la carte de l’Agence Régionale de Santé, alerte au désert médical, comment concevoir alors une fermeture d’un service de soins primordial qui risque bien évidemment de fragiliser tout l’hôpital, toute l’offre de soins ? Défendons notre service public de santé ! Et comment cela se passera-t-il dans les hôpitaux de niveau 3 comme Saint-Brieuc pour accueillir les patientes, les urgences… ? Nous sommes réellement inquiets de cet avenir dont nous ne voulons pas.

La maternité de Guingamp c’est plus de 500 bébés chaque année,le service est tout neuf nouvellement aménagé il y a moins de 15 jours,comment tolérer ce gaspillage d’argent public ? Depuis quelques jours, le service est plein, l ‘équipe continue à privilégier l’accueil des futurs parents et de leur famille tout en assurant les soins de qualité,

Nous sommes réunis aujourd’hui pour vous transmettre nos convictions ,nous organisons chaque jeudi à 18h des réunions ouvertes à tous pour prévoir les actions de mobilisation, c’était à Graces, à Ploumagoar, jeudi prochain c’est à Pabu et nous remercions les différentes municipalités pour leur investissement. Un calendrier d’actions lors de manifestations se remplit : la course de l’ours, la goulapadenn, la St-Loup, les Vieilles Charrues, à Paimpol, le Tour de France, en projet la préparation d’un mur de photos de bébés nés à Guingamp, un clip vidéo…

Nous avons besoin de témoignages d’hommes ou de femmes, parents, futurs parents,usagers se sentant lésés par la décision de l’ARS et souhaitant témoigner de la qualité des soins dispensés, vous trouverez tout à l’heure une table avec 2 personnes qui s’en occupent au jardin public,

Nous continuerons la mobilisation jusqu’à la signature officielle de l’annulation de la fermeture de notre service.

« Quand on se bat, on peut perdre ou gagner quand on baisse les bras, on a la certitude de perdre ! » Un GRAND MERCI à vous tous d’être venus nous soutenir car TOUS ensemble nous pouvons GAGNER !

Merci à tous et toutes !

Publiée par Bretagne-Info.org sur Samedi 30 juin 2018

Evit an trede gwezh dindan nebeud amzer ez eo milliadou a dud o doa dibunet d’ar sadorn 30 a viz Even e Gwengamp evit nac’hañ e vije serret servij gwiliouderezh an ospital.

Un nebeud euriou a-raok na grogfe ar vanif un tad hag ur vamm deus Gouanac’h o doa graet war an daoulamm ar 15 km zo etre o c ‘humun hag ospital Gwengamp…Ha ganet o merc’h war ar rond-saoz e-tal an ospital….Un istor gwir ha frommus gant un dibenn eurus. Met petra a vije c’hoarvezet m’o dije ranket ober an hent betek Sant-Brieg e-pad an noz er goañv evel ma c’hello degouezhout ma teu da wir raktres Aotrounien Ajañs Rannvro ar Yec’hed ?

Ar vanif se zo bet kaset a-benn gant labourerezed ar servij o unan. Liesseurt ha poblek tre eo bet aergelc’h an engroez deuet da daliñ ouzh dibab Ajañs Rannvro ar Yec’hed. Kalz labourerien deus an ospital, mammou , tadou ha bugale bet ganet e Gwengamp, peizanted gant o zraktourien, dilennidi, sindikalourien , stourmerien ha stourmezed a bep orin a oa deuet niverusoc’h evit ar wezh dremenet.

Kalz kevredigezhiou o doa galvet da gemer perzh. An holl a oa ali gant merc’hed ar gwiliouderezh evit lâret ne c’hello ket tud bro Gwengamp en em gontantiñ eus an astal a 6 miz bet embannet gant ar prezidant Macron pa oa deuet da Vreizh ur sizhun zo.

Fellout a ra d’an holl e vije lakaet un termen d’ar raktres se a laka en arvar ur vro he dez poan dija war gement tachenn zo.

Aozerezed ar vanif o doa degemeret ur mor a dud el liorzh publik e kreiz-kêr evit ur Fest-Deiz, embannet o doa ne vije tamm troc’h ebet er stourmadeg evit difenn ospital Gwengamp e-pad an hañv, meur a emgav zo bet roet.

Ur plas ledan tre zo bet roet d’ar brezhoneg  er prezegennou, war ar skritellou, ar pegsuniou…Setu ma embannomp  en he fezh an destenn bet lennet a-raok mont da zibuniñ e kêr .

Trugarez deoc’h holl da vezañ deuet ken niverus da vanifestiñ en hon c’hichen.

Trugarez deoc’h da vezañ amañ ha da vezañ komprenet ar red da lakaat ar galloudoù publik da gompren dre un emsavadeg veur skoaz ouzh skipailh an ti-gwilioudiñ, c’hwi ar pratikoù, kevredigezhioù, sindikadoù, dilennidi hag all… abaoe ur sizhun e klever “gortozenn” nannofisiel pa fell deomp ur freuz evit an diviz serriñ ken direizh ha diabeget a-benn an 31 a viz Genver 2019. Azgoulenn a reomp-ni e vefe roet en-dro deomp hon aotre da vont en-dro.

Blam da bara ‘neunt ezhomm gwiriekaat ar surentez c’hoazh pa vez kadarnet hon kred gant an HAS (Haute autorité de santé) abaoe 2017, pa labouromp gant ur skipailh difiñv ha solud a bevar medisin gineco-obstetrik mui ahunourien koulz hag ul liamm hag ur bezañs medisinerezh-ar-vugale abaoe ouzhpenn 20 vloaz gant Sant Brieg.

Raktresoù ar stad a zo diorenn an ospitalioù kumuniezhel lec’hel hervezi. An Aotoù Philippe, kentañ ministr anezhañ, a embann hag ar yec’hed mui an diarbenn a zo pennahel strategiezh vroadel ar yec’hed evit ar c’houlzad 2018/2022 evit ar gouarnamant, hag an Itron Buzet, ministrez ar yec’hed anezhi, a gaoz deus “digevatalded diasantus”. Evit-se e lâromp-ni YA, un ospital lec’hel an hini eo ez eo ospital Gwengamp ha YA, gwilioudiñ ‘ba Gwengamp a zo ur gwir evit yec’hed an holl vammoù.

E ruz emañ tiriadenn Gwengamp war gartenn an ARS. E ruz emañ e-keñver an dezerzhoù medisinerezh. Penaos e c’haller kompren neuze e vije serret ur servij yec’hed ken a-bouez a lakfe tout an ospital en arvar a-dra-sur, tout ar yec’hed e Bro Gwengamp koulz lâret ! Difennomp groñs hon servij yec’hed publik neuze. Ha penaos e vo digemeret ar mammoù e Sant Brieg ma serr hini Gwengamp ? Nec’het-bras omp evit-se ivez. ‘Meump ket c’hoant deus an dazont se.

Ouzhpenn 500 poupig vez ‘ba Gwengamp bep bloaz. Nevez flamm flimin eo hon servij, kinklet 15 deiz’zo. Koll arc’hant publik an hini eo. Abaoe un nebeud deizioù vez leun kouch ar servij, plas ebet ken, met kenderc’hel a ra ar skipailh da lakaat ar pouez war an degemer evit an danvez tadoù ha mammoù hag o familhoù en ur asuriñ ul labour a galite bepred.

Amañ emaomp hirie evit kas hon soñjoù deoc’h. Bep yaou noz da 6 eur e aozomp emvodoù digor d’an holl a-benn prientiñ hon stourm. Ba Gras e oa bet da gentañ, ba Plouvagor da c’houde. ‘Benn diriaou da dont e vo ‘ba Pabu ha trugarekaat a reomp an tiez-kêr evit o engouestl. E-kerzh gouelioù an hañv e vimp war ar stern , la course de l’ours, ar galoupadenn, ar Sant Loup, an Erer Kozh, ‘ba Pempoull, an Dro Bro-C’hall hag all. En soñj emaomp ivez krouiñ ur voger poltredoù poupigoù bet ganet ‘ba Gwengamp, ur c’hlip video ha bern traoù all.

Ezhomm ‘meump ivez testenioù paotred pe verc’hed, kerent, danvez kerent, pratikoù hag en em sant trubardet gant diviz falakr an ARS hag o defe c’hoant da lâr penaos int bet degemeret, kalite ar servij… Kavout a refed un daol  gant daou den e karg b’al liorzh publik.

Betek an trec’h e kendalc’himp hon stourm, betek ma vo nullet ez-ofisiel an diviz serriñ an ti gwilioudiñ.

Pa stourmomp e c’hallomp koll pe gounit. Pa ne stourmomp ket ‘vemp sur da goll!

Trugarez vras deoc’h holl da vezañ deuet kar tout asambles e c’hallomp bezañ trec’h! “

Communiqué de presse
La Gauche Indépendantiste prend  note de l’annonce présidentielle de suspension de fermeture de la maternité de Guingamp.
Cette première reculade est due à la mobilisation, il ne faut pas baisser la garde. Il faut enterrer le projet de fermeture pour de bon par une manifestation massive le 30/06 à Guingamp.
Quand le peuple breton se mobilise le gouvernement français recule comme le montre notre histoire riche en luttes, inscrivons la maternité dans la liste de ces luttes que tels des matchs nous savons si bien remporter à domicile !
Pour la Gauche Indépendantiste (Breizhistance)
Gael Roblin

Ce sont les personnels de la maternité qui ont pris l’initiative de lancer une troisième manifestation en quelques semaines à Guingamp pour s’opposer à la fermeture de ce service en février 2019. La dernière a atteint le chiffre de 2000 personnes : chacun est conscient qu’il faut faire mieux ce coup-ci. Pour le personnel mobilisé, il s’agit de montrer que “la mobilisation contre la fermeture de la maternité de Guingamp ne faiblit pas“, et d’ajouter  : “ne laissons pas croire que le temps suffira à nous faire accepter cette décision INJUSTE !!”.

Les élus présents en nombre lors de la dernière mobilisation — à l’exception notable de Yannick Kerlogot député régionaliste LREM qui défend avec zèle la casse de l’hôpital public — ne semblent rien proposer à part des recours juridiques ou des envois de messages subliminaux au pouvoir central par l’entremise de Noel Legraet. L’ex-maire de Guingamp, membre du PS, patron de l’agro-alimentaire et surtout patron de la Fédération Française de Foot a laissé entendre qu’il porterait le message du mécontentement local en haut lieu. Les personnels ont raison de ne pas se bercer d’illusion sur les recours juridiques et les postures de notables, seule la lutte paie !

Le comité de défense de la santé initié par la CGT locale a porté les premières mobilisation et depuis la majorité sociale s’est rallié à son objectif. Mais pour réussir à construire le rapport de force multiforme il faudra bien élargir le cadre de mobilisation en devenant un outil que peuvent s’approprier tout un chacun.

Et surtout si le temps est encore à massifier la mobilisation il faudra bien parler des modes d’actions. Qui peut croire que seuls des défilés suffiront ?

Si chacun se plait a évoquer la lutte qui il y a 10 ans a permis aux Carhaisiens de maintenir la maternité dans cette ville, peu osent rappeler que cette lutte a souvent bousculé la légalité et rompu avec les tranquilles promenades et peu osent rappeler que ce fut l’exact contraire à Paimpol, commune voisine mobilisée il y a quelques années pour les mêmes causes en restant dans un cadre légal, soumis et défensif et qui a perdu son service de maternité.

Les militants de la Gauche Indépendantiste ont comme les autres pris des initiatives visibles de soutien à la lutte de la maternité de Guingamp en faisant entendre que c’est bien une lutte anticapitaliste pour vivre et décider en Bretagne qui se contruit là. La diffusion massive d’affiches et d’autocollants bilingues conçus par nos soins a connu un véritable succès.

Aprés la manif Diwan à Rennes un passage par l’ARS

L’occupation symbolique de l’Agence Régionale de Santé à Rennes par les parents d’élèves Diwan du pays de Guingamp le 26 mai dernier à l’issue d’une manif du réseau des écoles immersives a été une traduction concrète du potentiel de convergences de luttes locales.

Rendez-vous le 30 juin à 11H place de la mairie.

Des militants de la Gauche Indépendantiste du pays de Guingamp.

 

Communiqué de presse

Les adhérents de la Gauche Indépendantiste Bretonne du Trégor, du Goelo et de Haute-Cornouaille tiennent à exprimer leur solidarité avec le personnel de la maternité de Guingamp dont la fermeture a été annoncée.

Nous sommes disponibles pour construire un vaste mouvement d’opposition à cette décision qui s’inscrit dans le droit fil de la politique du gouvernement de Paris qui appauvrit nos territoires déjà durement marqués par la crise sociale en dégradant encore nos conditions de vie en touchant au service de santé, ceci dans le droit fil de ses attaques contre l’éducation en milieu rural, la fermeture de services publics, la remise en cause des contrats aidés qui fragilise les associations notamment celle qui assurent un service d’enseignement immersif en langue bretonne (Diwan).

Une fois de plus ce sont les femmes déjà très précarisées qui subissent les premières les effets de la vision capitaliste de la société que défend En Marche.

C’est aux bretons et bretonnes de décider du maintien des services de santé de proximité à Guingamp comme ailleurs. Seule la lutte radicale et multiforme comme le prouve l’expérience victorieuse de Karaez/Carhaix nous permettra de prendre cette décision en toute souveraineté.

Mobilisons-nous pour obliger l’ARS a revoir sa copie et faire reculer le gouvernement ultralibéral de Macron soutenu par le député Kerlogot qui veulent faire crever le Trégor !

Pour la Gauche Indépendantiste Bretonne : Maiwen Salomon.