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C’est un joli coup que vient de réussir le Syndicat des Travailleurs Corses en constituant une liste de candidats pour  les élections  qui auront lieu du 1er au 8 décembre, pour les professeurs des écoles et professeurs des collèges et lycées de lenseignement privé. Les écoles associatives bretonnes Diwan mais aussi leurs homologues basques , catalans et occitans , alsaciens même si elles sont laïques, non confessionnelles et gratuites pour certaines, elles sont considérées comme privées.

Il y a 20 noms sur la liste. 14 femmes et six hommes. Et en plus des corses , 7 bretons et des catalans et occitans travaillant dans l’enseignement immersif ( Diwan, Bressolas, Calandretas…). Les Corses eux sont des salariés de l’enseignement privé mais non immersif, les écoles de Scola Corsa n’étant pas encore sous contrat. En regardant de prés les noms des bretons on y reconnait des militantes et militants de longue date par ailleurs salariés du réseau Diwan.

C’est Jean-Pierre Luciani Secrétaire National du STC Education qui a initié cette liste et qui signe la lettre ouverte faisant office de profession de foi. Document dans un premier temps refusé par les services du ministère de l’éducation puis finalement validé. Il sera envoyé au 139 000 personnels de l’enseignement privé.

On ignore si Pap Ndiaye, l’actuel ministre de l’éducation saisira l’occasion pour se démarquer de Jean-Michel Blanquer. Il serait parait il mieux disposé…En attendant  tous les enseignants premiers et second degré titualire de l’enseignement privé (immersif ou monolingue et dans tout l’état)  pourront voter pour cette liste qui relance le débat pour la sécurisation de l’enseignement immersif, encadré par une circulaire bien précaire après la décision du Conseil constitutionnel de déclarer enseignement immersif en langues dites régionales anticonstitutionnel. Une décision qui avait mis  15 000 bretons dans le rues de Guingamp en mai 2021.

Monsieur le Ministre,

 Lenseignement immersif nest pas reconnu en France par la Constitution et la censure de la loi Molac par le Conseil Constitutionnel a relégué cet enseignement aussi bien dans lécole publique que dans lécole privée sous contrat dans « un espace dillégalité tolérée ».
Depuis 1969, avec la création de la première ikastola en Iparralde pour les basques, la première bressola chez les catalans en 1976, la première école Diwan en 1977 pour les bretons, en passant par la première calandreta en 1979 pour les occitans, la première classe immersive en Alsace avec ABCM en 2017 et enfin la Corse en 2021 avec Scola Corsa, cest un tout un réseau décoles associatives qui ont imprimé en un
demi-siècle la construction dune histoire de lenseignement immersif.
Plusieurs milliers denfants bénéficient aujourdhui de cet enseignement et les bons résultats ne sont plus à démontrer. En Corse, en deux ans, Scola Corsa a ouvert ses 3 premières écoles maternelles immersives et le Sindicatu di i Travagliadori Corsi soutient de façon pleine et entière cette démarche.En Corse, nous n’avons pour l’heure aucun enseignant sous contrat, et c’est à la force du poignet que Scola Corsa construit son développement avec efficacité et avec le soutien du Peuple corse. Si la Collectivité de Corse apporte un soutien financier sans faille à la hauteur des ambitions de sa politique linguistique, l’Etat, lui, se refuse pour l’heure à valider toute demande de contractualisation.
La nécessité de sortir de cette insécurité juridique Même si la Corse n’a pour l’heure aucun enseignant contractualisé dans l’enseignement immersif, le STC Education a fait le choix stratégique ciblé lors des élections professionnelles de 2022, à travers ce scrutin
du Comité Consultatif Ministériel des Maîtres de l’Ecole Privée (CCMMEP), de mettre en avant une liste d’enseignants issus de l’école primaire immersive, de collèges et de lycées immersifs avec la présence d’enseignants corses qui apportent un soutien et une reconnaissance affirmée à tous ces pionniers qui ont ouvert la voie de l’émancipation linguistique depuis 50 ans. Il est aujourd’hui nécessaire et urgent de régulariser une situation de fait : rien ne peut arrêter des citoyens qui, avec autant de pugnacité et détermination, ont pensé, élaboré et mis en application un schéma d’enseignement aussi innovant que l’enseignement immersif. L’heure est à la reconnaissance légitime d’un chantier qui met en avant une richesse patrimoniale inscrite dans la Constitution : les langues dites régionales.Elles font partie intégrante de notre système éducatif et elles doivent être un vecteur d’enseignement harmonieux et un facteur d’épanouissement pour nos enfants. Il faut donc préparer la voie de la révision constitutionnelle (et bien évidemment son article 2 qui permettra cette sécurisation juridique et ouvrira les voies de la normalisation de l’enseignement immersif dans notre système éducatif.

 

Jean-Pierre Luciani Secrétaire National du STC Education

Du 1er au 8 décembre, professeurs des écoles et professeurs des collèges et lycée de l’enseignement privé Votez et faites voter pour la reconnaissance de l’enseignement immersif !

La Gauche Indépendantiste Bretonne se joint à l’appel à manifester à Kemper le 13 mars prochain en faveur de la langue bretonne et pour s’opposer au blocage gouvernemental de la signature de la convention Etat-Région pour la transmission des langues de Bretagne et son usage dans la vie quotidienne.

Nos militant.es et sympathisant.es impliqué.es dans l’enseignement immersif et bilingue, dans les fédérations culturelles œuvrant en faveur d’une normalisation de la pratique du breton dans la vie publique seront au rendez-vous.

Nous nous réjouissons de la combativité retrouvée des associations de parents d’élèves, des syndicats de salariés qui appellent à occuper la rue pour défendre notre langue.

Nous sommes bien sûr d’accord pour dénoncer les attaques néolibérales de JM Blanquer contre l’enseignement en langue bretonne à travers notamment la réforme du bac et la duplicité des militants et députés de la « République En Marche » (dont nous ne souhaitons pas l’éventuelle présence à Kemper qui serait vécue comme la provocation de trop). Mais nous trouverions cohérent que Loig Chesnais-Girard œuvre à faire appliquer le versement du forfait scolaire aux écoles Diwan par les mairies dirigées par son parti et ses alliés qui étranglent eux aussi en agissant ainsi le réseau Diwan en n’appliquant pas les dispositions légales prévues.

La normalisation de la langue bretonne dans tous les aspects de la vie publique passe par la mise en place d’un processus d’officialisation juridique de cette langue en Bretagne (prenant en compte la diversité linguistique locale en y intégrant le gallo et la langue des signes), cette évolution ne pourra se faire que par la conquête de plus de souveraineté décisionnelle de toute la Bretagne de Brest à Clisson notamment par le transfert des compétences en matière scolaire à la collectivité territoriale bretonne.

Nous donnons donc rendez-vous pour un cortège Gwenn-Ha-Du, rouge et mauve derrière la banderole « Difennomp hor Bro hag Hor Yezh /défendons notre langue et notre pays ».

 

Pour L’organisation de la Gauche Indépendantiste ( War-Sav )

 

Dizalc’hourien ha dizalc’hourezed an tu-kleiz a vo skoaz-ouzh-skoaz gant rouedad ar skolioù Diwan e Brest disadorn da 1e30 evit enebiñ ouzh digresk an eurvezhioù kelenn brezhoneg er skolajoù ha liseoù dre soubigigezh.

Diazezet eo seurt dibaboù war ul poell a ruster a laka diaes ivez ar c’helenn divyezhek publik er c’hentañ hag en eil derez.

Ur wezh ouzhpenn  poell frankizour kenañ ar gouarnamant kreiz a dag frank hon gwirioù yezh, hor gwir da skoliata hor bugale e yezh ar vro. Dav eo derc’hel penn evel pobl unvan : dre ur c’houlzad stourm mennet, leun a ijin a-benn lakaat Blanquer, Macron ha o lakizien lec’hel da vont war gil.

War-Sav !

 

Ur familh deus Gwengamp n’en deus ket gellet reiñ « Fañch » evel eil anv d’un Awen bihan e servij marilh ar boblañs e ti-kêr Pabu. Disoc’h an diouer a c’halloud politikel e Breizh evit ma votfemp hon unan lezennoù a denn d’hor gwirioù yezh an hini eo.

Goude mizvezhioù a gehentiñ a-berzh kannaded LREM ha promesaou ar gouarnamant, hir divizou er Sened ne c’heller nemet stadañ n’eus ket bet tamm a-raokadenn stabilh ebet evet an teuliadoù a denn d’ar politikerezh yezh. Ha kement se koulz evit an anvioù bihan hag an arouezennoù diakritek a gaver enne hag an treziad skol sañset da vezañ roet gant ar c’humunioù d’ar skolioù lik, digoust ha kevredigezhel Diwan. Gortoz a ran a-berzh an dud zo e penn Rannvro Breizh ha ti-kêr Gwengamp ur vouezh unvan ha nerzhus da lakaat hor gwirioù yezh diazez da vezañ doujet evit ma c’hellfe hor tiegezhioù ober evel ma karont gant anvioù bihan a implijer amañ en hor bro evel ma oa bet prometet deomp ha daoust da zoareoù strishaus an devarnadurezh. 

Gael Roblin, dilennad Kumun Gwengamp 

Le prétendu pacte girondin d’Emmanuel Macron et cher à Jean-Michel Le Boulanger et aux régionalistes n’est finalement qu’une petite opération de communication qui ne coûte pas cher à l’État et ne présente aucune avancée majeure. Le contrat pour l’action publique pour la Bretagne n’est en vérité qu’un marché entre la majorité régionale PS / PC qui s’arrange très bien avec La République En Marche (avec lesquels ils cogèrent le Conseil régional de Bretagne) et le gouvernement de Macron pour faire croire qu’ils ouvrent à l’amélioration des conditions et du cadre de vie des bretons.

Concernant la langue bretonne : alors que la Région Bretagne a vu son budget 2018 en baisse de 5 % à cause de la baisse des crédits de l’état estimée à 25 millions — ce qui n’a pas été sans impact sur les politiques culturelles et linguistiques régionales — redonner 300.000 euros au réseau Diwan en 2019 est vraiment le strict minimum.

Alors que l’on ne sait pas combien de postes aux concours d’enseignants seront réservés à la filière DIWAN, cette somme parait bien ridicule si DIWAN doit une fois de plus salarier ses propres enseignants recrutés hors concours.
Le Conseil Régional de Bretagne vient de participer à la hauteur 5 millions d’euros d’argent public à la naissance d’Eureden avec l’entreprise DAUCY et donc le groupe TRISKALIA. Ce petit rappel pour dire que, lorsqu’il faut se retrousser les manches pour donner des millions aux capitalistes de l’agro-alimentaire qui saccagent la planète, on peut compter sur Loig Chesnais-Girard et sa majorité.

Concernant le versement du forfait scolaire aux écoles Diwan scolarisant des enfants issus de communes percevant cette dotation, mais ne la reversant pas aux écoles immersives, il est bon de rappeler que les écoles Diwan sont de facto des écoles remplissant un rôle de service public associatif immersif. Il serait donc juste normal qu’elles perçoivent le forfait scolaire.

Les élus du PS, du PC, de La République En Marche dans les municipalités en Bretagne ne le reversent bien souvent pas, alors que la loi le leur permet déjà.

Consulter la conférence territoriale des élus sur ce sujet, et promettre d’éventuellement légiférer plus tard permet aux élus du Conseil Régional de ne pas se froisser avec les élus municipaux qui malgré les appels à l’aide du réseau DIWAN se gardent bien de verser ces dotations alors qu’ils le peuvent déjà.

Quelles garanties avons-nous que ces mesures s’appliqueront de Brest à Clisson, à l’heure où le Pays Nantais reste séparé du reste de la Bretagne, malgré une forte volonté populaire ? Les inquiétudes sont fortes dans les écoles DIWAN du Pays Nantais.

On ricane enfin devant la position d’un État qui s’engage à réfléchir avant de donner l’autorisation officielle d’utiliser des tildes et des apostrophes pour écrire des prénoms bretons selon l’usage local.

Ces quelques miettes pour la langue bretonne ne peuvent occulter que les postes au concours d’enseignants bilingues dans l’éducation nationale (filière promue par l’association DIV YEZH dans le public) risquent de passer de 35 à 13 (!) pour 2019 dans l’académie de Rennes, la réforme du lycée (conséquence de Parcours Sup) met à mal la place de la langue bretonne dans les établissements du secondaire en poussant les élèves à ne pas la choisir en LV2  pour avoir un dossier plus attractif — d’un point de vue libéral — pour leurs parcours post-bac. À ce propos nous attendons toujours une réponse claire relative ou concernant la possibilité de passer certaine épreuves du baccalauréat en langue bretonne (par exemple les mathématiques) comme c’est déjà possible au Pays Basque.

Nous sommes sidérés du satisfecit des notables du prétendu Conseil Culturel de Bretagne, dont nous nous demandons ce qu’ils ont à gagner pour à ce point lécher les pompes du pouvoir en place à Paris comme à Rennes, en les remerciant avec forces courbettes quelques minutes après l’annonce de ces mesurettes humiliantes. Pierre Karleskind — l’un des vice-présidents de la région Bretagne — remercie ici Bernez Rouz dans un tweet pour sa servilité :

Concernant la loi Pinel et le logement nous remarquons que c’est le préfet — représentant de l’état non élu ! — qui veillera à son extension à d’autres zones que celles existantes, suivant des textes votés à Paris. Son application pour l’instant limitée à Rennes ou Saint-Malo n’a pas permis aux classes populaires et aux jeunes travailleurs d’accéder plus facilement aux logements dans ces zones que les élus PS / LREM veulent réserver aux classes supérieures. La métropolisation, la touristifaction à outrance, la LGV continueront à défavoriser les Bretons les plus modestes en matière de logement et de transport…

Action du collectif Dispac’h contre la spéculation immobilière

Même en y ajoutant les déclarations d’intention sur l’eau et la politique maritime, toutes ces petites oboles ne sauraient constituer de véritables avancées malgré la posture que Loig Chesnais-Girard essaye d’adopter en tentant de nous faire croire qu’il a fait céder Paris. Elles sont le résultat de négociations d’appareils et de professionnels de la politique dans le dos des bretonnes et des bretons. Il est invraisemblable que le peuple breton ne soit pas consulté sur le périmètre de son territoire et les compétences qu’il souhaite lui-même exercer dans tous les domaines, pour décider en toute souveraineté.

Plus que jamais, l’heure doit être à la mobilisation pour que le peuple breton exerce son droit à l’autodétermination dans tous les domaines, ce qui n’est pas compatible avec la défense du droit à la différentiation des capitalistes de LREM et avec la ligne de collaboration servile des régionalistes élus ou nommés à la tête d’un conseil culturel fantoche.

La Gauche Indépendantiste Bretonne (Breizhistance)

 

Abaoe pevar bloaz e klask ur strollad mammoù ha tadoù eus takad Lannolon e Bro-Oeloù digeriñ ur skol vrezhonek dre soubidigezh. Meur a emvod publik ha gouelioù zo bet aozet. Kalzig a dud zo dedennet, trawalc’h hervez-kont da zigeriñ ur skol buan. Siwazh n’eus ket bet kavet diskoulm ebet da gaout ur savadur a zerefe gant o ezhommoù.

Dre ar rouedadoù sokial e c’halv kuzul skoazell Diwan Goueloù da zont d’ar sadorn 20 a viz Genver adalek 10e30 e leur-genweturañ kumun Lannolon a-benn mont da lakaat ur giton da strakal war ar groashent-tro zo just e-kichen.

Pal an tolpadeg zo d’ober trouz er vro a-benn kavout savadurioù publik pe prevez evit dont a-benn da zigeriñ ur skol Diwan all e bro Oeloù e miz Gwengolo 2018.

Ma fell deoc’h sikour anezhe e mod pe vod tremenit dre o fajennad facebook.

E-pad ar c’houlzad prezidantel e embanne an danvez kandidad Macron e miz Ebrel 2017 e faote dezhañ diorren ar c’helenn yezhoù “rannvroel”. Komzoù toull evit tapout mouezhioù ? Deuet eo buan-mat ar respont !

Embannet en deus ar gouarnamant Macron e faot dezhañ echuiñ gant ar c’hevradoù skoazellet. Gant seurt dibab e vez taget tachenn ar c’helenn brezhonek e metoù Diwan kement hag hini ar c’hevredigezhioù pe strollegezhioù zo. Echuiñ gant seurt kevradoù evit espern arc’hant peogwir ne broduont ket a arc’hant just a-walc’h. Tachennoù ar sokial, ar sevenadur pe an deskiñ a teu bepred a eil renk gant lojik produadour ar frankizourien.

Setu perak e vez galvet ganeomp ivez ober harz-labour ha da gemer perzh er manifestadegoù e vo un tamm pep lec’h e Breizh d’an 12 a viz Gwengolo a-enep adreizh gwir al labour. 84 post-labour a zo en arvar a-benn an distro-skol e-barzh framm Diwan abalamour da zibab ar Stad C’hall. Kengred eo an tu kleiz dizalc’hour ouzh labourerien Diwan, bugale Diwan hag o c’herent lakaet diaes un nebeud deizioù a-raok an distro-skol.

Gervel a reomp da vanifestiñ d’ar Sadorn 2 a viz Gwengolo da 10e30 e Naoned (dirak ar prefeti) pe e Kemper (plasenn ar Rezistañs) evit ma vo :

– savetet an holl bostoù labour en arvar.

– an holl bostoù lakaet da vezañ treuzfeurmet e postoù padus. – sikouret ar skolioù Diwan evel ar skolioù publik gant arc’hantaouiñ ar c’humunioù dre ar “forfait scolaire” (Lezenn NOTRe eus 2015). Pezh a lakao an holl bostoù da vezañ padus. N’eo ket a-walc’h d’ar c’humunioù sinañ karta “Ya d’ar brezhoneg” ma n’eo ket evit ober evit ma vo kevatal an arc’hantaouiñ-se.

– cheñchet framm lezennel Diwan en ur stadud publik lec’hel.

An tu kleiz dizalc’hour /Breizhistance-IS

Après les rencontres avec les candidats Primael Petit à St Herblain, Arno Vannier à Douarnenez, Lionel Henry à Montreuil le Gast, nous vous proposons aujourd’hui un entretien réalisé avec Yoann Colas, membre de la Gauche Indépendantiste (Breizhistance-IS) et candidat à Plésidy, commune située à une dizaine de kilomètres au sud de Guingamp.

Yoann Colas
Yoann Colas

Bonjour. Pouvez-vous vous présentez en quelques lignes ?

Yoann Colas, 28 ans, je suis enseignant d’histoire-géographie au collège Diwan de Plésidy. J’ai fait des études de géographie dans les universités de Rennes et Brest. Je suis adhérent et militant à la Gauche Indépendantiste (Breizhistance-IS) depuis 2011. En 2011, j’étais candidat aux cantonales dans le canton de Liffré où j’ai fait un peu plus de 2% des voix. J’ai été adhérent et bénévole dans de nombreuses associations et collectifs, sur mon ancienne commune Thorigné-Fouillard comme sur Brest pendant mes études. 

Pouvez-vous présenter succinctement votre commune ? 

Plésidy est une commune de 630 habitants avec un bourg et de nombreux “villages”. Ces villages que l’on retrouve un peu partout sur la commune hébergent plus de la moitié de la population, les personnes y vivant sont soient retraitées, soit des agriculteurs. Il y a trois établissements scolaires à Plésidy, l’école publique (40 enfants), l’école privée (40 enfants) et le collège Diwan (220 adolescents). Deux commerces ont été rouverts récemment dans le bourg, une épicerie et un bar-restaurant. L’activité économique dominante de la commune aujourd’hui est la production d’œufs (800 000 poules pondeuses environ). Plésidy est donc une commune rurale, agricole, avec cependant une moyenne d’âge de sa population qui est assez jeune. Ceci s’explique par la proximité avec Guingamp où ne nombreux habitants vont travailler tous les jours.

Pouvez-vous nous présenter les grandes lignes du programme de votre liste en matière économique, sociale, d’aménagement du territoire et écologique ?

Nous souhaitons conduire une réflexion sur l’habitat. Beaucoup de logements sont vides, pas forcément plus qu’ailleurs, mais ils sont surtout inoccupés. Nous souhaiterions donc améliorer le parc locatif afin de réoccuper des logements vides. La situation est bien souvent la suivante, des anciens quittent leur logement et leurs héritiers ne souhaitent pas s’occuper de celui-ci pour des raisons diverses (coût, distance, problèmes d’héritage …).

Nous mettrons en place des moyens de communications en plus des actions de la mairie auprès des habitants. Il existe un bulletin, édité deux fois dans l’année, nous aimerions développer également un site internet ou un tableau d’échange utilisable par l’ensemble des plésidiens.

Un parc éolien est en projet sur la commune, nous y sommes favorables et accueillerons une enquête auprès des habitants d’ici peu. Nous souhaitons favoriser ce projet car il permet de diversifier les énergies utilisées, les relocaliser auprès de ceux qui les utilisent, développer une énergie renouvelable et dont la commune est fortement pourvue.

Quel travail a été effectué et sera effectué par l’équipe municipale en place sur la langue bretonne ?

Sur la commune se trouve le collège Diwan Bro Dreger, ce sont 220 adolescents et une équipe de 40 personnes qui assure l’encadrement. Le collège restant officiellement un établissement privé, nous ne pouvons pas l’aider à proprement parler. Cependant, au vu de son existence, la commune a dû revoir certains de ces réseaux afin de les calibrer par rapport à la capacité de l’établissement, je pense notamment au réseau des eaux usées. Une association culturelle de la commune “Studi-ha-Dudi” a pour but la mise en valeur du patrimoine local, de nombreuses actions sont menées comme des stages de langues, camps de vacances en breton. Une de ces missions est également l’entretien des locaux loués au collège par la mairie, nous travaillons ensemble pour l’agrandissement et l’amélioration du site. Pour ce qui est de l’utilisation de la langue autrement, nous n’avons pas eu à débattre au sein de notre équipe lors de la rédaction de notre profession de foi, si nous ne parlons à aucun moment de la langue dans notre programme, il n’en est pas moins bilingue … totalement et l’a été distribué tel quel à la population. Quand nous parlons d’améliorer la communication, il va de soi que notre langue y aura sa place. Le breton est une langue vivante sur notre commune, vous pouvez l’entendre n’importe où à la croisée des conversations, il faut reconnaitre cependant que l’on ne le voit pas beaucoup.

Quelle est la position de votre liste et la vôtre sur la réunification ?

Nous n’avons pas pris position sur la réunification de la Bretagne. Pour ma part, je suis pour et milite depuis quelques années afin que la Loire-Atlantique soit réintégrée à ce que l’Etat français appelle Région Bretagne, la région Bretagne étant pour l’instant la seule instance politique bretonne.

La Catalogne a organisé une consultation populaire par vote sur l’indépendance de leur pays. Ce type d’auto-organisation a été repris en Bretagne par 44=BZH lors d’une votation citoyenne sur la réunification de la Bretagne. Quelle est votre position sur ce type de consultation ?

C’est aux gens de décider, à ceux qui habitent et vivent dans un pays de décider de leur avenir. Nous n’avons rien à attendre de ceux qui nous gouvernent sur ces questions-là.

Si vous êtes élu, quelles sont vos attentes pour le prochain mandat ?

Ce que je souhaite le plus sur ma commune est conserver et voir renforcer les liens sociaux entre les personnes. Lors de la campagne, nous allons de maison en maison visiter les personnes. Je ne connaissais bon nombre des personnes âgées, j’habite le bourg et ne les voit jamais. En effet, ceux-ci habitent souvent des villages isolés et n’ont plus les moyens de se déplacer, nous pourrions nous auto-organiser afin de proposer des covoiturages pour aller faire des courses, se balader, visiter des personnes … Nous avons pensé mettre en place un système d’échange comme le “sel”, c’est à dire échanger des services entre les personnes ou pour le bien commun, se mobiliser nous-même pour que soit fleuri le centre-bourg par exemple. Je souhaite également que nous avancions sur le projet d’éoliennes, c’est à dire, en cohérence avec celui-ci, adhérer à une coopérative énergétique afin de montrer notre envie de consommer une énergie locale et assumée, nous pourrions voter un vœu comme le refus de consommer de l’énergie issue de l’industrie nucléaire sans aucune contradiction.

Merci beaucoup et bonne fin de campagne électorale !

La décision à l’immense majorité du conseil municipal de Louaneg d’expulser l’école Diwan des locaux qu’elle occupait crée un précédent historique pour tous les défenseurs de la langue bretonne et au-delà, pour tous ceux et toutes celles qui sont attachées aux droits fondamentaux des peuples à défendre leurs patrimoines  collectifs.

Diwan, depuis 35 ans, n’a cessé de se développer avec l’appui des bretons pour assurer l’enseignement de la langue bretonne aux quatre coins de la Bretagne historique, des milliers d’enfants y ont été scolarisés gratuitement grâce à l’engagement et à la détermination de tous ceux et toutes celles qui ont refusé de voir notre langue rangée au musée comme l’avait décidé le pouvoir à Paris.

Diwan c’est bien plus qu’une école, c’est aussi la prise de conscience collective des bretons que leur langue était en danger et qu’il fallait tout faire pour la sauver en créant des maisons d’éditions, des radios, le breton à l’éducation nationale, le bilinguisme sur les routes…

Et la mairie de Louaneg voudrait balayer tout ça par une décision aussi insensée qu’égoïste ?

Les 33 enfants scolarisés à Diwan Louaneg et leurs familles ainsi que les trois employés devraient accepter ça ? Les solutions existent, les parents en ont proposé !

Diwan est gratuit, laïque et ouvert à tous, à ce titre elle assure un véritable service public de qualité et indispensable.

Mais nous voyons bien, à travers le cas de Louaneg, que sans évolution politique en Bretagne, l’avenir même de notre langue restera précaire et donc menacé. Le conseil régional n’a aucun pouvoir de décision sur toutes les questions fondamentales, seul un parlement breton, doté de réels pouvoirs, à l’instar de ce qui se fait en Ecosse, au Pays de Galles…pourra assurer la défense de nos droits collectifs et dans ce cas précis donner un statut définitif de statut public breton à Diwan.

En attendant, Breizhistance bro dreger assure tout son soutien aux parents de skol diwan Louaneg, aux employés et aux enfants et  appelle à se mobiliser auprès d’eux, pour toutes les actions de résistance qui seront organisées. Ils ont raison de ne pas plier, soyons tous à leur côté.

Pour Breizhistance bro dreger: 02 96 38 72 47 / maiwenn@live.fr

Diwan Louaneg

Pétition de soutien à l’ école de Louaneg

Harpomp Skol Diwan Louaneg !

An diviz bet tapet gant darnvrasañ izili kuzul-kêr Louaneg evit skarzhañ ar skol Diwan deus al lec’hioù ma implije zo un dibab istorel evit holl difennourien ar brezhoneg, ha dre vras evit an holl dud a zo stag enne gwir diazez ar pobloù da zifenn o gladoù hollek.

Abaoe 35 bloaz n’en deus ket paouezet Diwan gant harp ar vretoned da ginnig ar c’helenn e brezhoneg e pevar c’horn ar vro, milliadoù a vugale zo bet skoliatet digoust a-drugarez da labour ha kalon an holl re oa deus nac’het e vije lakaet hor yezh vroadel en ur mirdi e-giz ma oa bet dibabet gant galloud Pariz .

Ouzhpenn ur skol eo Diwan , dre labour Diwan o deus komprenet ar vretoned e oa o yezh en arvar hag e oa dleet dezhe ober o seizh gwellañ evit he saveiteiñ dre grouidigezh tiez embann, chadennoù skingomz, kelenn ar brezhoneg ha dre ar brezhoneg en deskadurezh stad, an divyezhegezh war vord an hentoù….

Ha fellout a rafe da dTi-kêr Louaneg skubañ an holl draoù se dre un dibab ken diboell ha ken emgar ?

Ha dleet e vefe d’an 33 bugel skoliatet e Diwan Louaneg, d’o zud ha d’an tri implijad sentiñ ouzh kement-se ? Diskoulmou zo, kinniget int bet gant familhoù ar skol.

Digoust, lik ha digor d’an holl eo ar skolioù Diwan, ha dre se e kinnigont ur gwir servij publik a galite n’haller ket ober heptañ.

Dre skouer Louaneg e welomp splann e chomo bresk ha diasur dazont ar brezhoneg hep emdroadur politikel e Breizh . N’eus tamm galloud politikel ebet evit dibab gant ar c’huzul rannvro , n’eus nemet ur parlamant breizhad, gant gwir galloudoù evel ma vez e Skos pe e Kembre a c’hello difenn hon gwirioù stroll ha reiñ da viken ur statud publik breizhad d’ar skolioù Diwan .

Da c’hortoz , komite breizhistance bro dreger a embann e gengred gant tud skol Diwan Louaneg, gant an implijidi ha gant ar vugale, setu ma c’halvomp da gemer perzh en holl oberenoù stourm a vo aozet. Rezon o deus chom hep plegañ, bezomp skoaz-ouzh-skoaz gante !

Bevet Skol Diwan Louaneg!

Brezhoneg a vevo e Louaneg evel e pep lec’h !

Stourmomp holl asambles evit hon gwirioù!

Contact breizhistance bro dreger: 02 96 38 72 47 / maiwenn@live.fr

Diwan Louaneg